Juin
1828 -
L’orage. -
Pendant le
violent orage qui a éclaté sur la ville et les environs, dans la nuit de
dimanche à lundi, la foudre est encore tombée sur le clocher d'une
église, celle de Biéville, à une lieue de Caen, heureusement cette fois
elle n'a occasionné aucun malheur. Elle a détaché quelques pierres d'un
des pignons du clocher, a pénétré dans la tour en faisant un trou à la
muraille, s'est promenée sur la plupart des pièces de la charpente qui
soutient la cloche, a arraché de ces pièces un certain nombre d'éclats,
a fondu les fils de fer qui soutenaient les marteaux de la sonnerie de
l'horloge, sans arrêter le mouvement de cette dernière, s'est fait jour
à travers la muraille du clocher , et a pénétré ensuite dans la
sacristie sans occasionner aucun dommage.
Les
morceaux de bois frappés n'étaient ni brûlés, ni noircis, et n'avaient
aucune odeur, sur le sol en planches placé au-dessous de la cloche et où
un arbre en fer soutenait les fils de fer qui ont été fondus, étaient
répandus des brins de paille, des toiles d'araignées, des plumes, de
petits fragments de bois, matières faciles à entrer en combustion,
aucuns n'ont paru avoir été même échauffés.
Ce
qu'il y a de plus fâcheux, c'est que la grêle et la pluie qui tombait
par torrents,, ont couché beaucoup de blés, qui sont maintenant au
moment de leur fleuraison, et que les mêmes désastres ont eu lieu en
plusieurs autres endroits, tels que Creully, et Fresnay-le-Puceux, où la
foudre est également tombée, mais sur un arbre et sans aucun accident.
(Le Journal de Caen et de la Normandie)
Septembre
1831 -
Police correctionnelle.
- Jacques
Thouroude est journalier, il est marié et demeure à Beuville, le sieur
Aubert est propriétaire, il est célibataire et voisin de Thouroude.
Celui-ci manquant de blé et celui-là n'ayant pas de femme, si l’on en
croit Thouroude, il se serait opéré entre eux un échange qui s'est fait
quelquefois entre bons voisin, et voilà pourquoi un demi hectolitre du blé
de l'un aurait été trouvé chez l'autre le 3 juillet dernier.
il
est possible que la réciprocité dont parle Thouroude ait en lien, mais
s'il y avait consentement de sa part, il ne parait pas qu'il en fut de même
de l'autre côté, car, poursuivi sur la plainte du sieur Aubert, il a été
condamné à 18 mois d'emprisonnement. Il avait déjà subi une année de
la même peine pour délit de vol. (Le Pilote du Calvados)
Août
1848 -
Incendie. -
Dans la soirée du lundi 14 août, vers cinq heures et demie,
la foudre est tombée à Biéville, au hameau de « Lalonde »,
sur une meule de blé appartenant au sieur Joseph Péronne. Des 9 000
gerbes qui composaient cette meule, 2 000 environ ont été la proie des
flammes.
L'on
doit au zèle et au courage des habitants du voisinage d'avoir sauvé
le reste, la compagnie de pompiers de Mathieu a rendu les plus grands
services, et, sans le secours de sa pompe, rien n'eut été sauvé.
Les
pompiers d'Hérouville sont aussi accourus sur le lieu du sinistre, mais
ils avaient été prévenus trop tard, et malgré tout leur empressement,
ils n'ont pu arriver à temps.
Le
docteur Martin, de Caen, a donné le premier l'éveil, on doit aussi
beaucoup à son zèle éclairé et à son courage.
Personne
n'a été gravement blessé dans cet incendie, le jeune Constantin Raux,
d'Epron, seul, emporté par son ardeur, s'étant laissé glisser du haut
de la meule, a éprouvé, dans le ventre, une forte secousse dont on
craignait les suites. Heureusement on a l'espoir que cet accident n'aura
aucune gravité.
Ce
triste événement est un avertissement de plus pour les communes de se
munir de pompes assez puissantes pour agir efficacement. (source : L’Indicateur
de Bayeux)
Août
1860 - Une erreur de livraison.
-
Dans le courant du mois de
mai dernier, une voiture du chemin de fer a déposé chez Mme veuve
Buisson, débitante de tabac à Beuville, une pièce d'eau-de-vie
d'environ 70 à 80 litres, qui était adressée à M. Lebelhomme, inconnu
à Beuville. Mme Buisson n'ayant pas voulu garder la pièce d'eau-de-vie,
elle l'a fait déposer à la mairie de la commune, où l'expéditeur
pourra facilement la réclamer. ( L’Ordre et la Liberté)
Octobre
1864 -
Par arrêté du 14 octobre. -
M. le préfet a nommé M. Aumont
(Nicolas-François), adjoint de la commune de Biéville, en remplacement
de M. Leneveu, démissionnaire. (l’Ordre et la Liberté)
Juin
1866 -
Un accident. - Jeudi
dernier, le sieur Firmin, domestique, à Caen, a été victime d'un bien
funeste accident.
Ce malheureux conduisait, sur la route de Caen à Lion-sur-Mer, une
voiture de fumier. Il s'est endormi, accablé de chaleur, sur sa
charrette, et a été précipité sous la roue par une secousse. Il a eu
la poitrine écrasée et a rendu le dernier soupir au presbytère de
Biéville, où tous les soins qui lui ont été prodigués ont été
inutiles.
Cet
homme, qui était d'une excellente conduite, laisse, dit-on, une veuve et
deux enfants.
Août
1871 -
Fait divers.
- Un gros fermier des environs de Beuville possède un taureau
et une servante, qui font son admiration.
Tout
récemment, un cultivateur du pays, désirant avoir de l'espèce du
taureau, y conduisit sa vache, mais après l'opération, il oublia de
donner à la servante les 25 centimes de pourboire réglementaire.
Celle-ci
se fâcha, s'empara de la vache et, armée d'un bâton, s'écria :
« Viens la trachi ! et tu vas vais ! » Néanmoins, le
cultivateur s'approcha, mais il lui en a cuit, car sur son dos plusieurs
fois le bâton de la vachère s'abattit, laissant de profondes traces.
Il
fallut s'exécuter, et au lieu des vingt-cinq centimes, le récalcitrant
campagnard fut obligé d'en donner cinquante.
Heureux
d'en être quitte à ce prix avec une gaillarde qui passe dans le pays
pour ne pas avoir peur de recevoir, et surtout de donner un coup de poing.
Mai
1872 - Le temps
qu’il fait.
- Depuis
quinze jours, il pleut, il vente, il grêle, il neige, il gèle.
Dans
le Calvados, gelée et inondation. Dans
l'Orne, neige et gelée. Aux environs de Paris, les légumes et les fruits
sont en partie détruits. Dans les pays vignobles, tout semble
anéanti.
Le
blé augmente sur tous les marchés, cependant, il ne faut pas trop
s'effrayer de cette hausse, car les récoltes ne sont pas en détresse, et
ceux-là qui prétendent que le blé va
pourrir en terre sont des imbéciles ou des spéculateurs.
Mai
1872 - Pluie.
- Les
pluies abondantes qui sont tombées pendant ce mois, ont produit une
crétine très préjudiciable dans la vallée de la Dives. En effet, l'eau
couvre tout à fait un grand nombre d'herbages dans plusieurs communes,
surtout dans les partis les plus basses, où elle atteint 50 à 60
centimètres.
Mai
1872 - Le temps
qu’il fait.
- La
température
insolite qui règne depuis quelques semaines, est cause d'une aggravation
de la mortalité dans certaines contrées.
A
Paris le chiffre
des décès a été de
plus 1000 dans la dernière semaine, total considérable en raison du
nombre actuel des
habitants.
Mai
1872 - Fait
divers.
- La
récolte du blé sera abondante cette année et le pain bon marché. Qui
dit cela ? La caille, d'après le dicton ancien : « Autant de fois chante
la caille, autant de pistoles vaut le sac de blé. » Or, cette année, la
caille fait entendre son chant criard quatre fois consécutives : signe
d'abondance et le blé à 40 fr. le sac. L'année dernière, elle le
répétait six et sept fois ; présage de cherté. En effet, le
blé n'a-t-il pas, en ces
derniers jours, monté à plus de 60 fr.
Juin
1872 -
Accident de voiture.
- Le
4 du courant, vers 8
heures du soir, le nommé Léonidas-Georges Jardin, domestique à
Biéville, a été écrasé par une voiture qu'il conduisait, sur la route
de Lion-sur-Mer. La mort a été instantanée.
Mai
1879
-
Fait divers. -
Une scène pénible s'est
produite vendredi midi, à Biéville, près Caen. La fille Deuzey, âgée
de 20 ans, lavait au lavoir public, lorsqu'elle fut prise d'une attaque
d'épilepsie et tomba dans l'eau. L'accident venait d'arriver et la pauvre
fille respirait peut-être encore, lorsqu'un individu de la commune vint
pour abreuver ses chevaux, mais au lieu de porter secours à la fille
Deuzey, il fit tranquillement boire ses chevaux et regagna son logis en
disant : « qu'il venait d'vais une femme qu'était z'en train de s'néyé...
».
Plusieurs
personnes se portèrent vers le lavoir pour retirer la fille Deuzey. Mais
à son tour, le garde champêtre s'y opposa, prétextant que cette mission
le regardait. Et pendant
le débat, ce fut le père de la victime qui eut la triste corvée de
retirer de l'eau le cadavre de sa fille.
Décembre
1880
- C’est pour
pâques ou la trinité. -
En ce moment le chemin de Blainville à Mathieu est éboulé, dans
la traversée de Beuville, sur une longueur de 5 à 6 mètres, près la
ferme de M. de Chaumontel. C'est à peine s'il reste le passage suffisant
pour les voitures. M. le Maire de Beuville n'y peut rien, car ce chemin
n'est pas communal. Ce serait au service vicinal d'y remédier. Il paraît
qu'il y songera au printemps prochain. Mais, en attendant, s'il arrive des
accidents, qui
les réparera ?
Février
1881
- Drôles
d’affaires. -
Le conseil de préfecture avait, mercredi dernier, a statué sur
une dizaine d'affaires relatives aux élections municipalité. Un ex-conseiller,
ex-capitaine de la garde nationale de Biéville, qu'on ne peut pas appeler
l'ami du mouvement, attaquait l'élection parce qu'on avait tant ballotté
l'urne que son nom en avait sauté, et que c'était à cette cause seule
qu'il devait de ne pas être réélu.
Mai
1883 -
Plus de cachot.
– Le
ministre de l'instruction publique vient d'adresser aux recteurs
d'académie une circulaire, dans laquelle il les informe que l'usage du
séquestre dans les lycées et collèges doit être abandonné partout.
Juin
1883 -
Orage et foudre. –
Vendredi, soir, un orage épouvantable s'est déchaîné, sur notre
département. La foudre a éclaté sur plusieurs points est la pluie et
tombée avec abondance.
Le
tonnerre a fait une victime à Vaudry, près Vire, en tombant sur la
maison de la famille Lecoq, blanchisseur.
La femme Lecoq, âgée de 32 ans, qui s'occupait des soins du
ménage, a été tuée par la foudre. La mort a été instantanée.
A
Biéville, canton de Douvres, la foudre est tombée sur la ferme du
Londel, appartenant à M. le vicomte de Savignac, exploitée par M.
Lelièvre. Elle a incendiée un bâtiment
de 30 mètres de long,
contenant 600 bottes;
de foin, 270
hectolitres de blé et toute la provision de cidre du fermier. La
cave a pu être protégée, grâce a l’arrivée de la pompe à incendie.
A
la même heure la foudre est tombée à Basly, dans la ferme de M. de
Colomby, exploitée par M. Maillard. Elle est passée par la cheminée a
enlevée plusieurs pierres, puis est ressortie par la croisée, dont elle
a brisée les carreaux et les châssis.
Septembre
1890 -
Un plomb égaré. -
Les journaux ont raconté, d'une façon inexacte, un accident
heureusement sans gravité arrivé entre Beuville et Biéville, au moment des
manœuvres. Le sieur Docagne, restaurateur à Caen, rue Pémagnie, était
en partie de chasse chez l'un de ses amis. Une perdrix se trouvant à
portée, le sieur Docagne tire et tue la perdrix, mais un plomb égaré va
frapper, dans les rangs, un soldat du 129e.
L'affaire
s'est arrangée devant le colonel, sans que les gendarmes, ni avant ni
après, n'aient eu à intervenir, comme on l'a dit, en mettant en cause un
sieur B…….. qui n'y est absolument
pour rien.
Juillet
1904 -
Avortement.
- La veuve Chevalier,
33 ans, journalière, à Biéville, sur la route de Caen à Lion, menait
depuis son veuvage une vie déplorable. Elle a eu trois enfants, et s'est
trouvée grosse d'un quatrième.
Cet
enfant ayant disparu, le parquet a fait une enquête au cours de laquelle
la veuve Chevalier a avoué être accouchée avant terme et avoir brûlé
les restes dont elle avait jeté les cendres dans le fumier. Quand on lui
demandait quel était le père de son enfant, elle répondait que tous les
hommes du pays, moins un, y étaient pour quelque chose.
La veuve Chevalier a été écrouée sous l'inculpation d'avortement.
(Source :
Le Bonhomme Normand)
Juillet
1904 -
On demande de l’eau.
- La campagne
souffre. il n'y aura pas de regain ; aussi le foin, qui a valu 25 fr. le
cent, est monté à 35 et même 40 francs. Dans la nuit de lundi, un petit
orage a éclaté dans la plaine de Caen, près la mer. On a de sérieuses
craintes aussi pour les pommiers. (Source :
Le Bonhomme Normand)
Septembre
1904 -
Suppression d’enfant.
Les voisins de
la veuve Augustine Lechevalier, 31 ans, journalière à Biéville, près
Caen, avaient remarqué chez elle un embonpoint qui cessa tout à
coup.
Des
lettres anonymes envoyées au parquet l'accusèrent alors d'avoir
supprimé un enfant et un examen médical prouva la vérité de ces
assertions.
Devant
le tribunal, la veuve Lechevalier, qui a déjà trois enfants qu'elle a
convenablement élevés, a déclaré que l'enfant, étant venu mort, elle
l'avait enveloppé dans un linge et
mis sur le fumier où des chiens l'avaient en partie dévoré. Elle avait
brûlé le reste.
L'enquête
n'ayant pas prouvé que l'enfant ait vécu, la veuve Lechevalier s'en est
tirée avec un an de prison et la loi Béranger. (Source :
Le Bonhomme Normand)
Février
1907 - Le téléphone.
- La cabine téléphonique de Beuville est mise en service depuis le
1er février 1907. Cette cabine relie directement à Caen.
Février
1915 -
La Jeunesse patriote. -
Les
fillettes de l'école de Beuville-Biéville ont confectionné vingt-cinq
cache-nez pour les soldats blessés du Lycée Malherbe. Une
souscription ouverte entre les garçons
et filles a produit 11 fr., cette souscription est échue au 13e
chasseurs.
Enfin
le versement du premier trimestre scolaire pour le sou de l'écolier
destiné aux enfants belges et français des régions envahies s'est
élevé à 15 francs.
Septembre
1922 -
Triste retour de pèlerinage.
- Un
camion automobile qui transportait des pèlerins de Carneille (Orne),
revenant de la Délivrande, se trouvait à la Bijude, prés de Caen. Le
chauffeur, pour éviter une autre voiture, a obliqué un peu trop
brusquement, et il est allé se jeter dans le fossé.
Les
pèlerins ont été projetés a terre, plusieurs ont été contusionnés.
L'un d'eux, M. Leperrier, a une fracture de la rotule.
Par
les soins de M. H. Lefèvre, Président de la Chambre de Commerce et maire
d'Épron qui chassait dans la plaine, les blessés ont été dirigés sur
Caen.
(Source : Le Bonhomme Normand)
Février
1923 -
Une flambée de 15 000 francs.
- M. Émile Cairon,
rue Auber, à Caen, avait loué, pour se faire conduire à Hermanville, le
taxi de M. Bachelot, conducteur, boulevard des Alliés.
A
Beuville, en revenant, M. Cairon sentit une forte chaleur sous ses pieds.
Il en fit part au chauffeur qui souleva le capot du moteur. Au même
moment, des flammes s'élevèrent,
et, en un rien de temps, l’automobile fut consumée.
On
attribue cet accident à un retour de flamme au carburateur. Le préjudice
de M. Bachelot s'élève à 15 000 francs, qui sont assurés.
(Source : Le Bonhomme
Normand)
Février
1923 -
L’heure d’été. - On
commence à la réclamer à cors et à cris. Nous lui avons été jadis
nettement opposés à cause du trouble qu'elle jetait dans le monde rural,
au début de son adoption. Maintenant, on y est fait et il semble qu'on en
retire de sérieux avantages, aussi nous rangerions-nous volontiers parmi
ses partisans, si on achevait d'y apporter les accommodements
nécessaires. Mais qu'on la reprenne ou qu'on la délaisse, il va falloir
se décider. (Source : Le Bonhomme Normand)
Octobre
1926 -
Un drame
dans une
ferme près
de Caen.
-
Dimanche
soir, le
petit hameau
de La
Bijude,
situé
sur la
route de
la Délivrande,
à 7 kilomètres
de Caen,
a été
le théâtre
d'un drame
terrible
et atroce.
Un domestique
de ferme
a tué
d'un coup
de fusil,
tiré presque
à bout
portant,
un ouvrier
de Biéville
avec lequel
il avait
eu, quelques
instants
auparavant,
une violente
discussion
suivie
d'un pugilat.
Il
plane un
peu de
mystère
sur ce
meurtre
sauvage
dont le
mobile
échappe
et surprend
par certains
détails.
Malgré
les dénégations
des principaux
témoins,
l'alcool
parait
avoir tenu
l'un des
premiers
rôles
dans cette
après-midi
tragique.
Il serait
difficile
d'expliquer,
en dehors
de cette
hypothèse,
les coïncidences
et les
contradictions
relevées
dans les
dépositions
recueillies
au cours
de l'enquête.
Voici
dans
quelles
circonstances
le
crime
aurait
été
commis :
Dimanche
soir, vers
19 heures,
M. Hue,
cultivateur,
dont l'importante
exploitation
est située
en bordure
de la
route,
revenait
en carriole
d'un herbage
voisin
où il
s'était
rendu avec
sa femme
pour prendre
plusieurs
channes
de lait.
Thérèse
Lemonnier,
leur servante,
qui venait
de traire,
rentrait
avec eux
à la
ferme.
En chemin,
la jeune
fille avait
mis les
époux
Hue au
courant
d'un incident
survenu,
non loin
de l'endroit
où elle
était
occupée,
entre
un domestique
de l'exploitation,
Henri Clerfond,
24 ans,
et un
individu
de Biéville
qui l'aurait
assailli
dans les
champs.
Le
fermier
n'attacha
aucune
importance
à cette
querelle
banale
et il ne
pensait
plus
à ce qui
lui avait
été relaté,
lorsque,
en franchissant
le grand
portail
de la
ferme,
Il vit
s'avancer
vers lui,
hagard,
et très
surexcité
le domestique
mis en
cause par
Thérèse
Lemoine.
-
Qu'y a
t’il mon
ami ?
demanda
le cultivateur.
-
Eh
bien, voila,
patron,
répondit Henri
Clerfond.
Je viens
de tuer
un homme,
là, dans
la cour.
Vivement
ému, car
son subordonné
avait encore
en mains
un fusil
de chasse
qu'il tenait
abaissé,
M. Hue
reprit
aussitôt.
-
Où est-il
?
-
Venez vous
allez le
voir, il
est étendu
à deux
pas de
la remise.
Henri Clerfond
s'exprimait
avec un
sang-froid
assez étrange
et cependant
aux dires
des témoins
de la
scène,
il ne
paraissait
nullement
prie de
boisson. Le
fermier
descendit
vivement
de voiture
et, en
compagnie
de sa
femme,
suivit
le domestique.
Un cadavre
gisait
entre la
fumière
et le
hangar.
L'inconnu
qui avait
été atteint
à la tempe
était
méconnaissable :
le
sang s'échappait
abondamment
de la
blessure
affreuse
et la
matière
cérébrale
était
à nu.
Le corps
de la
victime
était
étendu
sur le
coté droit,
le bras
droit sous
le corps
et le
bras gauche
replié
sur la
poitrine, la
face avait
été littéralement
réduite en
bouillie.
A quelques
pas se
trouvaient
trois cartouches
chargées de
fusil de
chasse.
Les causes du drame : Avant
même de
s'être
fait expliquer
les circonstances
du drame,
M. Hue
s'empressa
de faire
prévenir
le maire
de Biéville
et les
gendarmes,
pendant
que Mme
Hue se
rendait
en toute
hâte chez
M. Lefeuvre,
débitant,
qui, prit
avec elle
le chemin
de la
ferme où
on enferma
le meurtrier
en attendant
l'arrivée
des gendarmes.
Peu
de temps
après,
M. le
chef de
brigade
Macaire
et le
capitaine
Bercier,
commandant l'arrondissement
de Caen,
se présentèrent
à la
ferme et
interrogèrent
les premiers
témoins.
Henri Clerfond
relata
sans le
moindre
trouble
les faits
qui avaient
précédé
la sanglante
tragédie.
II
avait passé
deux heures
au café
Lefeuvre,
situé
presqu'en
face de
la demeure
de son
maître. En
même temps
que lui,
divers
consommateurs
parmi lesquels
M. Yves
Kergal,
44 ans,
employé
d'octroi,
M. Violette,
journalier,
et M.
Deschamp,
se trouvaient
dans la
salle du
débit.
Ce dernier
qui avait
apporté
son accordéon,
joua quelques
airs
connus
pour amuser
l'assistance.
Le domestique,
assez simple
d'esprit,
dansa au
son de
l'instrument
et se
livra à
des excentricités
telles
que M.
Lefeuvre
finit par
le prier
de sortir.
-
Tu
nous fatigues
avec tes
singeries,
lui dit-il,
va-t-en
piquer
tes vaches.
Clerfond,
qui
était
chargé
de ce
travail,
se dirigea
vers l'herbage
où pâturaient
les animaux
de la
ferme.
Une heure
après
il était
de retour
au café.
J'ai été
attaqué
dans la
plaine
par un
bandit,
déclara-t-il.
Voyez,
je porte
les marques
du coup
reçu à
la tète.
On ne
prit pas
garde aux
propos
du déséquilibré.
Par plaisanterie,
M. Deschamp
lui demanda
de montrer
ses blessures
et les
consommateurs
présents
feignirent
de s'intéresser
à cette histoire
de brigand
dont ils
ne croyaient
pas un
mot, le
héros
de l'aventure
n’étant pris
au sérieux
par personne.
Henri Clerfond
quitta
le débit
et accompagna
pendant
quelque
temps la
servante
de M.
Hue qui
allait
faire la
traite
du soir,
il accepta
même de
porter
ses bidons,
jusqu'à
l'herbage
en lui
racontant
l'agression
dont
il avait
été victime.
Vers 17
heures,
le domestique
après
avoir erré
aux alentours,
reprenait
la direction
de la
ferme.
Au même
moment,
son agresseur,
car une
rixe avait
réellement
eu lieu,
se présentait
au café
Lefeuvre.
Il était
nu-tête
et ses
vêtements
portaient
des traces
de coups.
On reconnut
aussitôt
le nouvel
arrivant,
un ouvrier
des Chantiers
Navals,
précédemment
employé
comme régisseur
chez M.
de Formigny,
Yves Caro,
âgé de
37 ans,
qui, depuis
plusieurs
mois, habitait
à Biéville
avec sa
femme et
ses deux
enfants.
Un peu
pris de
boisson,
et en
proie à
une violente
surexcitation,
l'ouvrier
déclara
à son
tour qu'il
avait été
assailli
sur le
chemin
de Biéville
par un
individu
inconnu
de lui,
qui avait
dû s'emparer
de son
fusil,
nouvellement
réparé
et de
sa casquette.
-
L'homme
avec qui
vous vous
êtes battu,
lui dit
M. Lefeuvre
est certainement
un domestique
de M.
Hue. Vous
le retrouverez
à la ferme.
Yves Caro,
au courant
de ce
détail,
résolut
d'aller
aussitôt
réclamer
son rival,
le fusil
et la
casquette.
Dans le
trajet
à travers
champs,
il rejoignit
Thérèse
Lemoine,
la domestique
des époux
Hue qui
parut effrayée à
son approche
mais
échangea
quelques
mots avec
lui, après
qu'elle
eut été
rassurée
par l'ouvrier.
De
loin,
Henri Clerfond
les perçut
cheminant
côte à
côte et
en conçut
un vif
ressentiment
Rentré
précipitamment
à la
ferme,
le jeune
homme
qui semblait
hors de
lui courut
au devant
des deux
fils de
M. Hue
Désiré,
16 ans,
et Albert
11 ans,
lesquels
revenaient
d'une promenade
à Tours.
Clerfond leur
fit un
récit
assez extravagant
de l'affaire
à laquelle
il venait
d'être
mêlé
ajoutant
que son
agresseur
était
allé rejoindre
la servante
dans l'herbage
et que
celle-ci
pouvait
se trouver en présence d’un grave
danger.
Très impressionnés,
Albert Hue
et son
frère
proposèrent
au domestique
de se
rendre
avec lui
en voiture
dans l'herbage
et d'emporter
un fusil
de chasse
pour pouvoir
se défendre
s'ils étaient
assaillis
par l'énergumène.
Se
disant,
Albert
Hue courait
chercher
l'arme
au crochet
dans un
vestibule.
Au moment
où il
rejoignait
sous le
hangar
son frère
et Clerfond,
l'homme
à la
tête nue.
Yves Caro,
apparut
tout
à coup
devant
le portail.
C'est lui,
il vient
ici pour
nous attaquer,
s'écria
le domestique.
Dénouement
tragique :
De
la scène
qui se
déclara
ensuite,
les trois
témoins
ont donné
des variations
assez dissemblables.
Hue a
reconnu
qu'il chargea
précipitamment
le fusil,
en expliqua
le maniement
avec la
même rapidité
et le
lui remit
entre les
mains.
-
N'avance
pas ou
tu es
mort !
prononça
d'une voix
forte Henri
Clerfond.
Cette sommation
fut répétée
trois fois.
L'ouvrier,
qui n'avait
peut-être
pas saisi
le sens
de la
terrible
menace,
ni vu
son adversaire
le mettre
en joue,
s'approcha
de la
remise
d'une allure
assez dégagée.
Une détonation
retentit.
Le malheureux
Caro, atteint
à la
face, s'écroula
sans pousser
un cri,
dans une
mare de
sang. La
mort avait
été instantanée.
Son crime
accompli,
le meurtrier
ne manifesta
pas la
moindre
émotion,
persuadé
qu'il était
en état
de légitime
défense.
L’enquête de la gendarmerie :
Au cours
de l'interrogatoire
que lui
fit subir
M. le
chef de
brigade
Macaire,
Clerfond
prétendit
d'ailleurs
que le
coup avait
été tiré
par Albert
Hue mais,
pressé
de questions,
il abandonna
bientôt
ce système
de défense
et reconnut
bientôt
son entière
responsabilité.
Un
détail
était
resté
obscur
l'origine
de la
querelle
qui éclata
dans l'après-midi
entre Clerfond
et sa
victime.
Un domestique
a déclaré
aux gendarmes
que Caro
lui avait
demandé
la route
de Caen,
fait invraisemblable
car l'ouvrier
venait
précisément
de cette
ville où
il était
allé chercher
un fusil
en réparation
chez un
armurier.
Comme il
est dit
plus haut,
le possesseur
de l'arme
crut d'abord
qu’elle
lui avait
été dérobée
par son
adversaire
après
la rixe.
On
a retrouvé,
hier matin,
sur le
lieu où
se déroula
cette scène
de violence,
le fusil
égaré
et la
casquette
de l'ouvrier.
Clerfond a
allégué
également
qu'il avait
eu maille
à partir
avec Caro
parce que
celui-ci
avait détaché
un cheval
au pacage
appartenant
à M. de
Formigny.
Il est
certain
que l'ouvrier
qui fut
longtemps
le régisseur
de ce
dernier,
avait plusieurs
fois, depuis
son retrait
d'emploi,
et pour
se venger,
dépiqué
les animaux
de son
ancien
maître.
Il fut
même l'objet
d'une plainte
à ce
sujet.
Yves Caro
s'adonnait
à la
boisson,
passait
pour un
mari brutal
et ne
jouissait
d'aucune
considération
dans le
pays. Quant
au meurtrier,
il ne
semblait
pas jouir
de toutes
ses facultés.
Par surcroît,
peut-être,
avait-il
ce jour-là,
comme sa
victime,
beaucoup
trop absorbé
de cafés
calvados
intempérance
qui ne
pouvait
qu'aggraver
sa débilité
mentale
et
le conduire
à une
véritable
démence.
On
est surpris
enfin de
voir avec
quelle
facilité
ce simple
d'esprit
suggestionna
ses auxiliaires
occasionnels
dans l'exécution
du crime
et circonstance
fatale,
les fils
Hue n'avaient
pas reconnu
Caro, leur
ancien
domestique,
au moment
où celui-ci
pénétra
dans la
cour éclairée
par deux
lampes
puissantes.
M.
le substitut
Mangin
s'est transporté
sur les
lieux hier
matin,
accompagné
de MM.
Le docteur
Aumont,
médecin
légiste,
et les
capitaines
de gendarmerie
Berrier
et Campaux.
Le magistrat
enquêteur
continue à
interroger
les témoins,
secondé
très heureusement
par M.
le chef
de brigade
Macaire,
qui recueillit
les premières
dépositions.
Juillet
1928 -
La fête de la moisson.
- Les
agriculteurs
et propriétaires
des paroisses
de Beuville
et de
Biéville-sur-Orne
organisent
pour le
dimanche
22 juillet
une grandiose
Fête de
la Moisson
et du
Blé Eucharistique
que présidera
Mgr le
Boucher,
prélat
de Sa
Sainteté
Pie XI,
pro-vicaire
capitulaire.
Elle sera
honorée
de la
présence
de MM.
Enguerrand
et Blaisot,
députés
de l'arrondissement
de Caen.
Cette fête
du travail
sera l'occasion
d'une immense
procession
où figureront
les principaux
instruments
agricoles
gracieusement
prêtés
et décorés
par MM.
les cultivateurs
de ces
paroisses.
L'impressionnant
cortège,
composé
de chars
à bœufs
et à
chevaux
de tracteurs,
de charrettes
à gerbe,
de râteleuse,
de charrue,
etc...,
partira
de l'église
de Beuville
où a
été fixé
par le
Comité
le point
de concentration.
Deux immenses
reposoirs,
édifiés
devant
chacune
des églises,
permettront
de chanter
les vêpres
dehors
à Beuville
avant le
départ
de la
procession
et de
donner,
après
le sermon
et la
bénédiction
des blés,
le salut
du Très
Saint-Sacrement
sur la
place de
Biéville.
La
cérémonie
religieuse
terminée,
commencera
une fête
champêtre
qui se
tiendra
à Biéville.
Des comptoirs
variés,
loterie,
confiserie,
pâtisserie,
buvette,
comptoir,
souvenir,
un théâtre,
un tir,
offriront
aux nombreux
visiteurs
une foule
d'amusements
originaux.
La journée
se terminera
par l'illumination
de deux
communes.
Un très
brillant
feu d'artifice
sera tiré
à
Beuville.
Des
garages
sont prévus
à Beuville
et à
Biéville
pour les
autos et
voitures.
Juillet
1928 -
Une étrange histoire. - Les
gendarmes de Ouistreham, en tournée à Biéville, ont reçu la
déclaration suivante de M. Henri Bource, cordonnier à Biéville.
Le
31 juillet dernier, vers 21 heures, me trouvant chez mes beaux-parents à
Petiville, j'ai vu le taxi Citroën, portant le numéro 911-Z-27
s'arrêter à quelques mètres de moi. Un individu en est descendu et a
demandé des renseignements à M. Lioult, maréchal-ferrant à Petiville.
Une discussion s'est élevée entre les deux hommes et l'individu du taxi
a frappé M. I,ioult et est reparti.
Un peu plus tard, vers 22 heures, j'étais rentré chez moi, et me
trouvais devant ma porte à Biéville lorsque le même taxi, que j'avais
vu à Petiville, s'est arrêté à ma hauteur. Le même individu en est
ressorti et m'a frappé de plusieurs coups de poing auxquels j'ai
riposté.
Au
moment où l'homme en question remontrait en voiture, j'ai aperçu dans le
taxi un autre occupant qui s'y cachait. Il avait baissé les rideaux. J'ai
appris le lendemain que ce devrait
être un nommé Eugène Valette, habitant Caen. Après la bagarre, j'ai
trouvé par terre une enveloppe au nom de Savary, électricité, 22,
venelle Barbent à Caen, contenant des prospectus. J'ai également
ramassé une paire de lunettes, une bague en or et 2 fr. 30 en petite
monnaie.
- « J'ignore les
motifs qui ont pu pousser cet individu, que je ne connais nullement, à
venir jusque chez moi pour me porter des coups, et je porte plainte contre
lui ».
Les gendarmeries de Troarn, dont dépend la commune de Petiville, et de
Caen, ont ouvert une enquête pour découvrir les dessous de cette
étrange affaire.
Juillet
1928 -
La fête de la moisson. - Pour
une fois
toute la
maisonnée
est d'accord ! Dimanche
prochain
22 juillet,
grands
et petits,
jeunes
et vieux
veulent
être
à 3 heures
à Biéville-Beuville
pour la
fête de
la moisson
et du
Blé Eucharistique.
C'est
du nouveaux,
du jamais
vu que
cet immense
défilé,
ce grandiose
cortège
cette très
solennelle
procession
ou des
tracteurs
des chars
de tous
genres, des
machines
agricoles
artistiquement
décorés
prendront
place.
La travail
des champs
que l'on
déserte
si facilement,
les beautés
de la
campagne
que tant
méconnaissent
auront
dimanche
leur juste
jour de
gloire.
Un
entrain
superbe
anime ces
deux coquettes
cités
qui veulent
aimablement
recevoir
leurs hôtes
et travaillent
à de
magnifiques
décorations.
La
fête champêtre
qui suivra
la cérémonie
religieuse
et à laquelle
on trouvera
des attractions
originales
et variées
terminera
en gaieté
cette très
belle journée.
Le
soleil
invité
depuis
longtemps,
a promis
son plus
chaud concours.
Alors rien
n'y manquera ?
Rien, ni
personne
puisque…
vous y
serez.
Un service
d'autobus
fonctionnera
à partir
de 14
heures,
de St-Pierre
à Beuville.
Mars
1930 -
Brutalisée par son père, elle devient muette. - Outrés des
mauvais traitements que Pierre Fertin, 48 ans, tourneur sur métaux à
Biéville, canton de Douvres, faisait subir à sa fille Germaine, 20
ans, des voisins portrerent plainte. Mais, quand les gendarmes voulurent
interroger la jeune fille, ils constatèrent que la pauvre enfant était
muette ! Dans une déclaration écrite elle expliqua que, de menacée de
mort par son père, elle avait été si effrayée qu'elle en avait perdu
la parole. Son état, assez grave, a
nécessité son transfert à l'hôpital de Caen. L'enquête a établi
qu'auparavant, Fertin avait frappé sa fille si violemment qu'elle avait
du s'aliter par deux fois. Interrogée,
la brute à tout nié, c'est plus simple.
Septembre
1932 -
Bis répéta non placent.
- Un
malfaiteur s'est introduit par escalade dans la ferme de M. Desmet,
cullivaleur à Beuville, canton de Douvres, et a volé 46 fr. dans un
carnet, sur le rebord d'une fenêtre.
Au
début d'août, M. Desmet avait déjà été volé de 4 000 fr. Surpris
par l'arrivée de Mme Desmet, le malfaiteur s'enfuit par une fenêtre du
premier étage, au moyen d'une corde fixée au pied d'un lit. (Bonhomme
Normand)
Janvier
1937 - Sur la route.
-
Un
motocycliste, M René Gervais, 24 ans, dessinateur, demeurant à Caen, 3,
rue de l'Ancienne-Halle, circulait sur la route de Caen à
Lion-sur-Mer, lorsqu'arrivé sur le territoire de Beuville, pour une
raison inconnue, sans doute un dérapage, il tomba sur la chaussée. Dans
sa chute, il se blessa grièvement et
resta longtemps inanimé sur la route.
Devant
la gravité de ses blessures, M. René Gervais a été transporté à
l'hôpital de Caen. (Source :
Le Moniteur du Calvados)
Juillet
1938 -
Une affaire a éclaircir.
- M. Charles
Ledemeney, 26 ans, journalier, demeurant à Beuville, a déclaré que,
vers 15 heures, alors qu'il revenait de Caen à pied, il avait été
heurté et projeté contre un mur par une automobile au moment où
celle-ci croisait une autre voiture. L'auteur de l'accident, bien que
s'étant rendu compte de ce dernier, aurait poursuivi sa route.
M.
Ledemeney, qui a la jambe gauche fracturée, a été transporté à
l'Hôpital de Caen.
La
gendarmerie de Blainville a ouvert une enquête. Les premiers résultats
de celle-ci ne paraissent pas confirmer la version du blessé et
attribuent plutôt la fracture à une chute accidentelle.
(Source : Le Moniteur du Calvados)
Juillet
1938 -
Un acte d’odieux vandalisme.
- Au cours
de la nuit du 17 au 18 juillet, des drapeaux et des banderoles qui
décoraient le Monument aux Morts ont été arrachés et emportés. Le
Maire de la commune a porté plainte contre les auteurs de ce méfait.
(Source : Le Moniteur du Calvados)
Juin
1940 -
Attention aux armes à feu. - Deux
domestiques de M. Gautier, maire de Beuville, Leon Bisson, 18 ans, et
Auguste Flambard, 17 ans, inscrits depuis peu à la Garde Civile, devaient
faire des tournées la nuit. Avant de partir pour une de ces tournées,
Léon Bisson vérifia son revolver. Malheureusement il fit partir l'arme
en direction de son camarade Flambard qui reçut la balle dans le flanc.
Le blessé a aussitôt été transporté à l'hôpital de Caen où son
état est jugé aujourd'hui aussi satisfaisant que possible.
Mars
1944 -
Fait divers. -
Mardi,
vers 12 h 45, M. Julien Vivien, buraliste à Mathieu, rentrait en vélo de
l'Entrepôt des Tabacs de Caen, porteur des rations de la 2e décade de
tabac de mars, lorsque, au lieudit la Bijude, à Biéville, il fut
interpellé par de jeune gens qui lui demandèrent sa pompe, M Vivien
exécuta. Mais l’un des individus saisissant la pompe, lui en assena un
coup violent sur la tête. Profitant de la surprise du buraliste, les agresseurs s’emparèrent
de son sac contenant 13 kilos
de tabac et de cigarettes, et disparurent.
Septembre
1945 -
Un cultivateur est tué par une mine.
- En labourant un champ, à Biéville-sur-Orne, le soc de la
charrue que conduisait M. Pierre Lance, âgé de 30 ans,
a heurté une mine qui a explosé. Atteint à la nuque, le malheureux
cultivateur a été tué net. (Source :
Le Bonhomme
Libre)
Novembre
1947 -
Un tragique accident à Beuville.
- En chassant sur des
corbeaux avec une carabine de 6 mm., un garçonnet de 15 ans, employé
chez M. Dauphin, a
tué le fils de son patron, le jeune Marc, âgé de 5 ans, qui traversait
en courant le champ de tir. (Source :
Le Bonhomme Libre)
Janvier
1949 -
Le Calvados à l'honneur.
- Enfin
! Enfin ! Après Caen, Falaise, Lisieux, Vire, Saint-Aubin-sur-Mer, un
nombre imposant de localités de notre département viennent de se voir
discerner la Croix de Guerre que leur ont mérité leur martyre au cours
des combats pour la libération.
Voici
l'éloquent tableau d'honneur que nous sommes heureux de publier en
espérant que ceux de nos villages encore oublié vienne bientôt ajouter
leurs noms au livre d'or de l'héroïsme.
Les
lettres placées entre les parenthèses indique lors de la citation : R :
régiment ; D : division.
Arrondissement
de Caen
Canton
de Douvres. -
Bénouville
(R) ; Bernières-sur-Mer (D) ; Beuville (R) ; Biéville
(R) ; Colleville-Montgomery (R) ; Cresserons (R) ;
Hermanville-sur-Mer (R) ; Ouistreham (D) ; Saint-Aubin d'Arquenay
(R) ; Tailleville (R). (Source : Le Bonhomme Libre)
Août
1949 -
Des récoltes brûlent. -
Une étincelle échappée d'un tracteur a mis le feu à un hectare
de paille sur les terres de M. Dauphin, cultivateur à Beuville.
Préjudice 6 000 francs. ( Le Bonhomme Libre )
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