15 Août 2024 UN SIÈCLE D'HISTOIRE DU CALVADOS

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BIÉVILLE - en - AUGE 

Canton de Mézidon

Les habitants de la commune sont les Biévillais et les Biévillaises.


Janvier 1831  -  Mirbel, commune de 113 habitants, est rattaché à Quétiéville, 239 habitants. En 1840, Biéville-en-Auge, 222 habitants au recensement de 1836, absorbe Querville, 76 habitants au même recensement. Plus d'un siècle plus tard, en 1973, Biéville-en-Auge et Quétiéville fusionnent pour ne plus former qu'une seule commune.

 

Mars 1842  -   Cour d’Assises du Calvados.   -   Jacques Bénard, charpentier a Clèville, né à Bissière, subira de son côté, cinq années de travaux forcés pour avoir, le premier septembre 1840, en la commune de Biéville, volé, au préjudice d'un sieur Mallon, une grande charrette à ridelles.

Ce malfaiteur n'en était pas à son premier crime. (Source  : L’indicateur de Bayeux)

 

Décembre 1843   -  Nouvelles locales.   -    Nous lisons dans les journaux de Caen un événement dont voici les tristes détails :

Samedi dernier, 16 décembre, étaient partis gaîment de Caen, dans une voiture, MM. Lemarchand, papetier, place Royale ; son cousin, Armand Lemarchand ; Chapelle, marchand de poudre de Hollande, à Vaucelles ; un de ses fils ; sa fille âgée de 5 ans et un domestique : ils allaient faire la conduite à un ancien domestique de M. Chapelle, qui partait comme remplaçant de M. Lemarchand.

Les infortunés cheminaient gaîment jusqu' à ce que la voiture de Lisieux les atteignit pour y faire monter le conscrit. Ils allèrent jusqu' à Estrées où ils firent très rapidement un léger goûter ; là ayant appris que la voiture allait par la nouvelle route ils revinrent l'attendre au carrefour St-Jean où elle passe à la nuit tombante.

Le conscrit partit ; ces, six personnes revenaient à Caen, d'où elles étaient parties à l'improviste, dans une petite charrette découverte et dont les deux côtés étaient garnis de planches.

Près la Houlgate, à 150 mètres environ du hameau, est un pont fort dangereux, dit le Pont-Rouge ; il est établi dans une des sinuosités de cette route qui en fait tant : il n'a que la largeur juste de la chaussée : de chaque côté de rentrée il y a une borne, de telle sorte que si l'on ne prend pas le pont en suivant le biais de la route ou que l'on suive la berge qui se trouve subitement coupée sans qu'il y ait aucun garde-fou même en terre, on fait une chute infaillible dans des fossés profonds de 1 mètre 50 cent, au-dessus du niveau de l'eau. Il était six heures du soir et l'obscurité était complète.

Les six malheureux arrivaient en chantant près du fatal Pont[1]Rouge ; ils veulent carter une charrette, pour cela ils prennent la berge qui leur manque tout-à-coup, et bientôt ils sont précipités dans le fossé, où il y avait près de 60 cent. d'eau et plus de 80 cent. de vase. La chute fut si violente que les deux bras de la voiture furent rompus.

Que l'on se figure la position de ces six malheureux ensevelis dans 1 mètre 40 c. d'eau et de vase, sous leur voiture, au milieu de l'obscurité la plus profonde, et leur cheval se débattant devant eux, et fermant la seule issue de salut ! Heureusement M. Lemarchand, qui était sur le siège de devant avec M. Chapelle, père, et la fille Chapelle, âgée de 5 ans, ne perdit pas la tête. Peut-être un peu moins embarrassé que les autres, il parvint à se dégager, mais ne quitta pas l'enfant qu'il ramena prés du bord. A leurs cris tous les habitants du hameau accoururent.

Un hussard, Joseph-Grégoire Basset, sortait de l'hôpital de Caen le matin même et allait rejoindre son régiment à Paris, il s'était arrêté, pour passer la nuit, dans l'auberge du lieu qui est aussi la mairie. Aux cris qu'il entend pousser il accourt. N'écoutant que son courage, il se précipite dans l'eau où il entre jusqu'aux aisselles, mais il y cherche en vain : le coffre de la voiture enveloppe les victimes. De toutes parts des lumières arrivent, la voiture de Rouen qui passait s'arrête pour prêter secours. Basset ne pouvant soulever la voiture seul, demande une corde ; pendant qu'on va la chercher, il s'épuise en vains efforts pour briser les planches. Une corde arrive, il l'attache à la roue, et quatre hommes tirant de dessus la route, soulèvent enfin la voiture. Alors Basset retira des eaux Chapelle fils, puis le domestique Pierre Malfilâtre qui commençait à être asphyxié, son corps fut déposé sur la berge.

Cependant l'intrépide Basset saisissait Chapelle père, qu'il venait de voir se débattre. Ce dernier allait être sauvé sans les guides que probablement il tenait encore. Le cheval se rejeta de côté et retombant de tout son poids sur Chapelle, il l'ensevelit dans la vase et culbuta Basset. Celui-ci parvint néanmoins à se débarrasser et à retirer de l'eau Chapelle père ; mais ce n'était plus qu'un cadavre. Manquait encore Armand Lemarchand, que le brav hussard finit aussi par rapporter sur le bord, où les spectateurs le déposèrent mort à côté de Chapelle. Malfilâtre dont personne ne s'était occupé, venait de reprendre ses sens et se relevait comme sortant d'un long rêve. Dimanche soir on portait à l'église de Biéville les restes d'Armand Lemarchand, jeune homme de 15 ans, et de Roseau dit Chapelle, âgé de 49 ans, père de cinq enfants.

Quant à Basset, il s'acheminait comme il pouvait vers Lisieux, pour rejoindre son régiment, le 3e hussard, en garnison à Paris, muni, pour excuse de son retard, dont l'autorité ne lui saura pas mauvais gré sans doute, d'un certificat que le secrétaire de M. le maire de Biéville lui a fait, et sur lequel M. le maire s'est empressé d'apposer sa signature et son cachet.

L'accident déplorable arrivé à la Houlgate doit éveiller l'attention de l'administration des ponts-et-chaussées ee des magistrats chargés de veiller à la sûreté des citoyens. L'enlisage des abords de ce pont est de première nécessité, et nous ne doutons pas que le redressement de cette route n'ait lieu prochainement.

Ce redressement a été demandé par le conseil général, et il éviterait toutes ces sinuosités au milieu de fossés profonds, tous ces ponts si dangereux et raccourcirait le trajet de plus de 2 kilomètres. (Source  : L’indicateur de Bayeux)

 

Juillet 1883  -  Ascension.    Le ballon le « Siége-de-Paris », lancé dimanche à Caen, était monte par MM. Ch. Fournet et de Graffigny, rédacteur de « l’Opinion » et auteur des « Merveilles de l'électricité. A 5 heures, l'aérostat s'est enlevé, à 5 heures 15, il était à 1 300 mètres et se trouvait au-dessus du canal. Vers 6 heures, le ballon atterrissait sans accident à Biéville-en-Auge.

La première ascension du ballon la « Ville-de-Caen », cubant 1 200 mètres, aura lieu dimanche.

 

Mai 1884  -  Accident de voiture.    Samedi, à Biéville-en-Auge, sur le chemin de grande communication, le nommé Jules-Théophile Lahousse, âgé de 45 ans, est tombé sous l'une des roues de la voiture qu'il conduisait et a été écrasé, la mort a été instantanée. 

 

Septembre 1886  -  Heureux charrons.  -  Le mois dernier on à fait à travers la route, à Biéville, un caniveau pour l'écoulement des eaux. Il est si bien agencé qu'il va faire, assure-t-on, la fortune des charrons du voisinage. Car quiconque oublie de le traverser au pas est certain d'y briser les ressorts de sa voiture.  

 

Février 1888  -  Restitution.  -  Le curé de Biéville a remis à une dame Vengeons un porte-monnaie contenant 460 francs, qui lui avait été volé. Le secret professionnel n'a pas permis au curé de faire connaître le nom du voleur repentant.  

 

Décembre 1890  -  Agent voyer contre agent voyer.  -  La commune de Biéville a fait construire un chemin. L'agent voyer de Mézidon, qui a conduit les travaux, a reconnu le travail  comme bien fait. La commune en a appelé de cette décision et l'agent voyer d'arrondissement a trouvé qu'il y avait lieu à un rabais de 3 500 fr.. 

L'agent voyer en chef donne raison, dit-on, à l'agent voyer de Mézidon. Il y aura procès. Ce sera drôle, car c'est assurément la première fois qu'on verra une affaire d'agent voyer  contre agent voyer.

 

Décembre 1891  -  Un chemin peu sur.  -  La construction du chemin vicinal de Biéville-en-Auge, qui est devenue une cause de discorde entre la commune, l'entrepreneur et les agents voyers, n'ayant pu être réglée à l'amiable, trois experts ont été nommés par le conseil de préfecture pour procéder à la vérification des travaux.  

Au cours d'une visite des experts, à laquelle assistaient le conseil municipal et l'agent voyer, directeur des travaux, on procédait au mesurage de la longueur du chemin, quand tout à coup une grosse dalle de la couverture d'un grand aqueduc se brisa sous le poids d'un des chaîneurs, qui disparut subitement au fond de cette souricière, dont il fut heureusement retiré sain et sauf et quitte pour un bain de surprise. 

Que serait-il donc arrivé au passage de la première voiture roulant sur cet aqueduc ?  Sans nul doute, un effondrement complet !  (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Janvier 1895  -  Exemple à suivre.   -   Les inondations survenues en juillet ont occasionné des dommages importants sur divers points du département par la submersion des foins et des prairies. Une section de Biéville-en-Auge ayant été éprouvée par ce sinistre, M. Hincelin, maire, a produit une réclamation au nom de tous les sinistrés, en faveur desquels il vient d'obtenir un dégrèvement d'impôts de 5 169 fr. 54. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Avril 1896  -  Effets de la jalousie.  -  La dame Devaux, 40 ans, demeurant à Biéville-en-Auge, est jalouse de toutes les dames et filles du pays, mais c'est à Léontine Lemoine, une fille de 18 ans, forte en bec et haute en couleurs, qu'elle en veut à mort. Elle prétend avoir vu un soir, derrière un pressoir, Léontine et son mari se presser d'une façon des plus significatives. La demoiselle nie énergiquement le fait. Mais ce qui est certain, c'est que la dame Devaux a sauté sur cette pauvre Léontine, l'a renversée et, avec un caillou, lui a labouré le visage pour la défigurer. Le tribunal de Lisieux s'est montré indulgent envers cette épouse défendant son bien, car il ne l'a condamnée qu'à 50 fr. d'amende avec la loi  Bérenger. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Avril 1896  -  Conseil Général.  -   Comme il était facile de le prévoir, l'impôt sur le revenu n'a pas été bien accueilli par la presque totalité des conseils généraux. Celui du Calvados,  à l'unanimité moins deux abstentions, celles de MM. Knell et Bunel, a émis le vœu que le projet du gouvernement soit repoussé. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Septembre 1896  -  Morts accidentelles.   -   Louise Guérin, 19 ans, servante chez M. Duval, cultivateur à Ouville, près St-Pierre-sur-Dives, était occupée au lavoir de la ferme, installé sur la Dives, lorsque voulant sans doute saisir un morceau de linge échappé par mégarde, la malheureuse jeune fille est tombée dans la rivière, profonde de trois mètres.

— La gendarmerie de Cambremer a constaté la mort accidentelle du sieur Édouard Meslay, 33 ans, propriétaire à Biéville-en-Auge, trouvé noyé, dans la Vire, à Notre-Dame-d'Estrées.

— Ou a découvert le cadavre du sieur Louis Leroch, journalier à Beuzeval, mort à la suite d'une blessure accidentelle. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Février 1897  -  Au pilori.  -  A Biéville-en-Auge, on a récemment placardé la liste des indigents dans la boite aux affiches. Ces pauvres gens ne sont-ils pas déjà assez à plaindre, sans y ajouter encore une blessante humiliation publique, en les mettant au pilori, ce qui ne se voit heureusement dans aucune commune ? (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Août 1899  -  Vols de chevaux.   -   On a volé, la nuit, dans un herbage, un cheval de 250 francs au sieur Jamot, propriétaire à Biéville, près Mézidon. 

— Une jument de 4 ans, valant 600 francs, appartenant au sieur Conseil, cultivateur à Brémoy, qui se trouvait au piquet dans une charrière dépendant de la ferme, a été volée. Conseil a retrouvé sa bête sur le champ de foire de Saint-Clair-la-Pommeraye, entre les mains d'un marchand de chevaux qui l'avait achetée 340 francs à un individu dont il donna le signalement. Cet individu est un nommé Léon Pain, dit Cornes, âgé de 39 ans, qui est en fuite. (Source : Le Bonhomme Normand)  

 

Mars 1900   -   Deux solides  buveurs.  -  Le sieur Grégoire Jean, cultivateur à Biéville-en-Auge, s'apercevant que son cidre disparaissait à vue d'œil, en rechercha la cause et la trouva. 

C'était un domestique de 22 ans, Adolphe Bunel, qui tirait à tire-larigot à même le tonneau. Mais, comme il n'aime pas sans doute à boire seul, il avait invité comme compagne de bouteille une femme Marceline Catherine, 50 ans, qui lui tenait sérieusement tête, car, en moins de quatre mois, les deux buveurs ont absorbé plus de 500 litres de cidre. 

Convaincus de vol, Bunel a été condamné à vingt jours de prison, et sa complice à un mois. (Source : Le Bonhomme Normand)  

 

Juin 1900   -   Imprudence mortelle.  -   La demoiselle Angélina Gallot, 28 ans, servante à Biéville-en-Auge, près Mézidon, était montée imprudemment dans la voiture de son maître avant que la jument, attelée, ne fût bridée. L'animal, pris subitement de peur, s'emballa à travers la cour de la maison.

Effrayée, la demoiselle Gallet sauta de la voiture, mais elle tomba sur la tête, se blessant si grièvement qu'elle expirait une heure après. (Source  : Le Bonhomme Normand)  

 

Juin 1901   -   Blessé par un taureau.  -   Le sieur Lepelletier, cultivateur à Quetiéville, près Mézidon, était allé dans un herbage, à Biéville-en-Auge, pour emmener un taureau. L'animal qui est réputé méchant, s'est jeté sur le sieur Lepelletier et, malgré l'intervention de plusieurs personnes qui l'accompagnaient, l'a terrassé, lui faisant de très graves blessures au cou, à la poitrine et aux jambes. Sa vie n'est cependant pas en danger. (Source : Le Bonhomme Normand)  

 

Février 1903    -   Piétinée par une vache.  -  La demoiselle Juliette Collot, servante chez le sieur Lebret cultivateur à Biéville-en-Auge, près Mézidon, a été renversée, d'un coup de corne à la tête, par une vache devenue subitement furieuse.

Mlle Collot a eu le cuir chevelu enlevé sur une longueur d'environ dix à douze centimètres et des contusions multiples sur tout le corps. (Source : Le Bonhomme Normand)  

 

Août 1903   -   Deux bœufs disparus.    -    Dans un herbage, à Biéville-en-Auge, près Mézidon, où paissaient 37 bœufs appartenant à la demoiselle Bacon, de Bissières, deux de ces animaux ont disparu. On croit à un vol. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Mars 1904  -   Un fils vole sa mère.   -    Le sieur Émile Brunet, 25 ans, journalier à Biéville-en-Auge, près Mézidon, mettait en vente, sur le marché de St-Pierre-sur-Dives, une vache dont il demandait 350 francs et qu'il vendait finalement 250 au sieur Grandière, à Hiéville. 

Ce dernier eut des soupçons et prévint la gendarmerie. Brunet, arrêté, finit par avouer qu'il avait volé la vache à sa mère, la veuve Brunet, 70 ans, de Canapville. 

Brunet a été remis on liberté et les 250 fr. ont été donnés à sa mère, car la loi ne poursuit pas les vols commis par les enfants au préjudice des parents. L'acheteur était tout disposé à rendre la vache, qui était le seul gagne pain de la pauvre vieille. (Source : Le Bonhomme Normand)  

 

Avril 1904  -   Trop naïf.   -  Le sieur Adrien Crestey, gardien d'herbages à Biéville-en-Auge, près Mézidon, fut accosté, l'autre jour, par une bohémienne, qui lui offrit de lui donner une consultation de somnambulisme et de lui faire découvrir un trésor de 22 000 fr. enfoui dans sa cave. Crestey accepta et donna aussitôt 21 francs d'arrhes réclamés par la somnambule. Mais celle-ci déclara qu'elle ne répondait du succès que moyennant un versement de 1 000 francs.

Le naïf gardien d'herbages débattit le prix et on s'arrangea pour 500 fr. Crestey en emprunta une partie et les remit à la sorcière. Les recherches ne devaient être commencées que neuf jours après. 

A ce moment Crestey retourna le sol de sa cave à une certaine profondeur et ne trouva rien, bien entendu, après quoi il s'en fut se plaindre à la gendarmerie. Il aurait pu commencer par là. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Septembre 1912  -  Les japonais achètent nos chevaux  -  Une mission japonaise composée de trois officiers supérieurs et d'un vétérinaire-major, en tournée d'achats dans le Pays  d'Auge, acheté à M. Joseph Denis, éleveur et adjoint au maire de Biéville-en-Auge, trois juments au prix de 20 000 francs. Les animaux seront embarqués à Caen pour le Japon dans le courant de septembre.

 

Janvier 1917  -  Arguments tranchants.  -   M. Bejard, propriétaire à Saint-Martin-de-Fontenay, était venu travailler, avec deux de ses domestiques, dans une propriété qu'il possède à Biéville-en-Auge,  canton de Mézidon. Au cours d'une discussion, l'un des serviteurs frappa M. Bejard de deux coups de couteau à la figure, le blessant assez grièvement. Cet individu, dont on ignore le véritable nom, a pris  la fuite. On la recherche activement.  

 

Mai  1919  -   Vol de bois.  -  Des vols de bois ont été commis au préjudice de M. de Formigny de la Londe, propriétaire a Biéville. Une enquête est ouverte. (Source  : Le Moniteur du Calvados)  

 

Février 1920  -  Noyade accidentelle.  -  En allant faire une commission pour sa mère, journalière à Biéville-en-Auge, près Mézidon, la petite Hermilly, 5 ans, est tombée dans un fossé plein d'eau et s'est noyée. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Février 1920  -  Coup de pouce.  -   C'est dans la nuit du samedi à dimanche que nous allons devenir tous riches, en économisant, d'un coup, 250 heures de feu et de lumière ! En effet, l'avance de l'heure part, cette année, du 14 février et elle durera jusqu'au 25 octobre.

Nous allons donc recommencer et vivre en désaccord avec le soleil, la lune, les étoiles, les fleurs, les petits oiseaux, les coqs, les vaches, les cultivateurs et le bon Dieu par dessus le marché.

Ça ne fait rien, nous avons l'habitude ! Pour que l'avance prématurée de l'heure ne soit pas trop préjudiciable à la santé des écoliers, les entrées de classes, ne seront pas avancées avant Paques. Alors nos gosses vont manger une heure après nous !

On dit qu'en Amérique cette avance de l'heure n'est plus pratiquée. Pourtant les Yankees sont gens pratiques. Sans doute se trouvent-ils assez riches pour se dispenser de faire des économies de bouts de chandelles. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Janvier 1924 -  Accident.  -  Deux voituriers de Magny-la-Campagne revenaient le soir de porter de la paille. Ils venaient de traverser le pont de la rivière « La Vie » à Biéville-en-Auge, quand trompés par l'obscurité et l'eau, les deux attelages furent précipités dans un ravin qui borde la route et est assez profond. L'un des chevaux fut tué sur le coup et un des charretiers a failli être noyé.

 
Janvier 1924 -  Inondations.  -  Par suite des récentes pluies torrentielles, la rivière « La Dives » et ses affluents « La Vie » et « la  Morte-Vie » ont débordé. Des centaines d'hectares d'herbages sont couverts d'eau, ainsi que les routes et chemins, rendant ainsi la circulation très difficile.

 

Octobre 1927  -  Singulière corrida.  -  Dans un herbage de Biéville-en-Auge, canton de Mèzidon, appartenant à M. Serey, de Sainte-Marie-aux-Anglais, la gardienne, Mme Ernestine Germain, 35 ans, a été terrassée et sauvagement piétinée par une jeune vache. Aux cris de Mme Germain, est accourue Mme Devert qui a pu éloigner la bête furieuse et porter secours à la blessée.  

 

Février 1936  -  Noyé dans un fossé.  -  M. Joseph Aude, 65 ans, gardien d'herbages à Biéville, a été trouvé noyé dans un fossé. 

D'après l'enquête, M. Aude a voulu prendre un raccourci à travers une prairie pour se rendre chez des amis et, en passant sur une planche, il a dû glisser et tomber à l'eau. M. Aude  était marié et père de huit enfants. (Source : Le Moniteur du Calvados)

 

Septembre 1937  -  Une commune sans maire.  -   Le 31 août, à 9 heures, le conseil municipal de Biéville-en-Auge s'est réuni à la mairie pour l'élection d'un maire, en remplacement de M. Maubant, démissionnaire. 

Au premier tour de scrutin, sur 8 votants, majorité absolue 5 voix, M. Maubant a obtenu 6 voix, M. Ballay 1 et M. Miette Arthur, 1. M. Maubant, élu, a refusé d'accepter les fonctions  de maire. 

Au 2e tour, ont obtenu : M. Maubant, 4 voix ; MM. Ballay Louis, Miette Arthur, Delouche, Ballay Paul, 1 voix. Au 3e tour de scrutin, ont obtenu : M. Maubant, 5 voix ; M. Ballay Louis, adjoint, 1 voix, et M. Delouche, 1 voix. M Maubant ayant obtenu la pluralité des voix a refusé d'accepter les fondions de maire de Biéville.  (Source : Le Moniteur du Calvados)

 

Septembre 1937  -  Pour la troisième fois le Conseil municipal ne peut élire un maire.  -  Le Conseil municipal de Biéville-en-Auge s'est réuni pour la troisième fois, en vue de l'élection d'un maire, en remplacement de M. Maubant, démissionnaire.

Premier tour de scrutin : votants, 9 ; majorité absolue, 5.

Ont obtenu : M. Maubant, 6 voix ; MM. Houel et Paul Marie, chacun une voix.

M. Maubaut ayant obtenu la majorité absolue, a déclaré ne pas accepter les fonctions de maire. Il a ensuite remercié ses collègues qui lui étaient restés fidèles et les a priés de reporter leurs voix sur autre conseiller municipal.

Deuxième tour : votants, 8 ; majorité absolue, 5. Ont obtenu : M. Maubant, 5 voix ;  M. Delouche, 2 voix, et M. Ballay, 1 voix.

M. Maubaut ayant obtenu la majorité absolue, a refusé d'accepter les fonctions de maire.

Troisième tour : votants, 8. Ont obtenu : M. Maubant, 4 voix ; M. Delouche, 2 voix ; MM. Houel et Louis Ballay, chacun 1 voix.

M. Maubant ayant obtenu la pluralité des voix, a déclaré ne pas accepter les fonctions de maire. (Source : Le Moniteur du Calvados) 

 

Octobre 1937  -   Un chauffard écrase un cycliste et l’abandonne sur la route.  -  Libéré le 1er octobre du service militaire,  Pierre Prunier, 24 ans, aspirant missionnaire aux Missions étrangères, 128, rue du Bac, à Paris, avait quitté la capitale vendredi vers 17 heures, à bicyclette, se rendant à Mathieu, près de Caen, où résident ses parents. 

Un peu après une heure du matin, il roulait sur une bicyclette munie des feux réglementaires, entre le carrefour Saint-Jean et la commune de Croissanville, et se trouvai sur le territoire de Biéville-en-Auge, lorsqu'il aperçut la lueur d'un des phares d'une voiture venant derrière lui.

M. Prunier serra complètement sa droite, ce qui n'empêcha pas que, par suite de circonstances inexplicables, l’automobile vint le heurter violemment, écrasant la roue arrière de sa machine. Projeté, par la violence du choc, la tête la première sur le tronc d'un arbre bordant la route, M. Prunier resta allongé sur la berne, dans l'impossibilité absolue de faire un mouvement et de dire une parole sans pour cela avoir totalement perdu connaissance.

C'est ainsi qu'il vit dans un brouillard s'arrêter l'automobile l'ayant tamponné et en descendre plusieurs personnes qui s'approchèrent de lui, le secouèrent, lui remuèrent la tête à plusieurs reprises et la laissèrent retomber en disant : « Il est fichu, partons. »

Le cycliste n'en entendit pas davantage. car à ce moment il perdit entièrement connaissance.

Ce n'est que le lendemain matin, vers 7 heures 30, qu'il fut trouvé par un usager de la route et transporté à I'hôpital de Caen, après que les gendarmes de Mézidon, alertés, eurent procédé aux premières constatations.

Son état, qui était très grave, s'est amélioré, et aujourd'hui on espère, que sauf complications imprévues, I'amélioration va se maintenir.

Des recherches sont entreprises pour essayer d'identifier et de retrouver l'automobiliste auteur de cet accident. Celui-ci a dû se produire à 1 heure 20 du matin, car la montre-bracelet que portait M. Prunier se trouve arrêtée à cette heure précise. (Source : Le Moniteur du Calvados)

 

Décembre 1937  -  Dissolution d’un Conseil municipal.  -  Toutes tentatives faites afin de pourvoir au remplacement du maire de Biéville étant demeurées vaines, un décret  présidentiel décrète la dissolution du Conseil municipal de cette commune. (Source : Le Moniteur du Calvados)

 

Janvier 1938  -  Un Conseil municipal est dissous.  -  Le Président de la République, sur la proposition du ministre de l'Intérieur, a prononcé la dissolution du Conseil municipal de la commune de Biéville-en-Auge.

M. le Sous-Préfet de l'arrondissement de Lisieux a pris un arrêté convoquant les électeurs de la commune de Biéville-en-Auge pour le dimanche 16 janvier, à la mairie, à l'effet de pourvoir aux 10 sièges du Conseil municipal. (Source : Le Moniteur du Calvados)

 

Juin 1938   -   Une auto accroche un camion de farine.   -   Un accident d'automobile s'est produit route de Caen à Paris, sur le territoire de la commune de Biéville-en-Auge. M. de Mont Hans, de San-Francisco, se rendait de Cherbourg à Reims, en automobile, avec sa femme et son fils. En arrivant à Biéville, il doubla un camion chargé de farine, conduit par M. Albert Condé, chauffeur à la minoterie Roussel, de Saint-Gabriel. 

L'automobiliste commit l'imprudence, au cours du dépassement, de redresser son véhicule trop vite et celui-ci tamponna le camion, qui se renversa dans le fossé. Le chauffeur et le manœuvre du camion, Maurice Morel, qui l'accompagnait se trouvèrent pris sous les débris du camion et les sacs de farine. Dégagés par M. Anger marchand de poisson à Vimont qui était de passage, ils en furent quittes pour des blessures aux jambes qui ne mettent pas leurs jours en danger. (Source : Le Moniteur du Calvados)

 

Mars 1940  -  Noyée dans un fossé.  -  Samedi soir, vers 20 heures, les gendarmes dezidon étaient alertés par M. Maubant, mairie de Biéville-en-Auge. Ce magistrat leur signalait qu'une habitante de sa commune avait été découverte noyée dans une fosse située à proximité de son habitation.
Sur les lieux, les gendarmes apprirent qu’il s'agissait d'une noyade accidentelle, due à l'état d'ébriété de la victime, Mme Georgette Ferriéres, 44 ans, domiciliée à Puteaux et actuellement réfugiée à Biéville-en-Auge. Elle laisse un enfant en bas age. C'est un jeune voisin qui avait aperçu la femme Ferriéres tomber à l'eau qui avait prévenu M. le Maire de Biéville. Le docteur Parent, de Mézidon, a examiné le
cadavre.  

 

Octobre 1945  -  Une grange en feu.  -  Un incendie dont les causes sont inconnues s’est déclaré dans un bâtiment appartenant à M. Germain Lemercier, cultivateur à Biéville-en-Auge. Malgré l’intervention des pompiers de Crevecœur, la grange contenant 2 000 bottes de foin, une bâche et de nombreux outils a été la proie des flammes. M.  Lemercier estime sont préjudice à 83 000 fr. (Source : Le Bonhomme Libre)

 

Octobre 1946  -  La chasse aux Fritz.  -  Après une poursuite mouvementée M. Émile Caucard, garde particulier à Biéville-en-Auge, a arrêté dans un herbage un prisonnier boche évadé.

  -  Deux prisonniers boches qui s’étaient présentés chez Mme Louise Ducios, employée de culture à Notre-Dame-d’Estrée, en demandant à boire et à manger, ont été arrêtés par les gendarmes alertés. Les deux Fritz venaient de Bretteville-l’Orgueilleuse où ils avaient faussé compagnie à leur employeur, M. Lefranc. (Source : Le Bonhomme Libre)

 

Mars 1947  -  Une conjuration familiale à Biéville-en-Auge.     Informés qu’Émile Bunel, 23 ans, condamné par la Chambre civique et interdit de séjour, s’était réfugié chez ses  parents à Biéville-en-Auge, les gendarmes Dufils et Epinette, de la brigade de Mézidon, se présentaient chez ceux-ci pour procéder à l’arrestation du délinquant. Ils en furent  empêchés par les deux frères de l’individu, Gaston, 19 ans, coiffeur, et Jean, 28 ans, cantonnier, ainsi que par sa mère, née Georgette Naegelé, 46 ans. Aux insultes succédèrent les voies de fait qui obligèrent les gendarmes à battre en retraite, tandis que Émile Bunel profitait de la situation pour prendre la fuite. 

Force devait néanmoins rester à la loi. Le lendemain, la maréchaussée, sous les ordres du capitaine Pique, commandant de la section de Lisieux, a procédé à l’arrestation des frères  Bunel et de leur mère, en attendant que le fugitif aille les rejoindre en prison. (Source : Le Bonhomme Libre)

 

Avril 1947  -  Les surprises de la pêche.     Accompagné de ses fils et de cinq camarades : Roger Villerobe et Hubert Rouland, de Méry-Corbon ; Marcel Cornée, Lucien Germain et  Jean Meslay de Cléville ; M. Michel Alexandre, de Biéville-en-auge, pêchait de nuit à l’aide d’un grand épervier dans la rivière « la Vie ». 

En ramenant le filet ils y découvrirent un objet dont l’obscurité ne leur permit pas de reconnaître la nature. C’était un engin de guerre qui ne tarda pas à éclater blessant M. Michel à la mâchoire inférieure. Les huit pêcheurs se sont vus gratifier des contraventions d’usage. (Source : Le Bonhomme Libre)

 

Juin 1947  -    Faites du bien a un vilain...    M. Jacques Toutain, gardien d’herbages à Biéville-en-Auge, accordait l’autre jour l’hospitalité à un inconnu portant un uniforme de  l’armée américaine et qui déclara être en panne de voiture. Le lendemain, le voyageur s’éclipsa en emportant un portefeuille renfermant les cartes d’alimentation et de textile de la famille de son hôte.(Source : Le Bonhomme Libre) 

 

Juin 1947  -    6 juin, férié.    Le 6 juin a été officiellement déclaré jour férié pour les administrations publiques et les écoles du Calvados. (Source : Le Bonhomme Libre)

 

Novembre 1947  -    Simples distractions.  -   Invité à s’expliquer sur leur participation dans 18 affaires de vol commis au printemps dernier, Maurice Tirard, 36 ans, ouvrier agricole à Biéville-en-Auge, et sa femme, née Marcelle Leblanc, 43 ans, ont « oublié » de se rendre à trois convocations du juge d’instruction de Lisieux. Le magistrat a décerné contre eux un mandat d’amener qui a été exécuté par les gendarmes de Mézidon. (Source : Le Bonhomme Libre)

 

Juillet 1948   -   Une querelle d'allemands.   -   M. Leramey Albert, 49 ans, ouvrier agricole, employé chez M. Mauban, maire de Biéville-en-Auge, se dirigeait vers Mézidon, en tenant deux bicyclettes, quand il croisa un travailleur allemand nommé Gölhler Karl, qui se jeta sur lui et le frappa violemment. Interrogé, Gölhler prétend qu'il avait été insulté. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Juillet 1948   -   À éclaircir.   -   M. André Lebrun, 38 ans, herbager à Tinchebray (Orne), possède à Biéville, une ferme qu'il avait confiée à la garde des époux Flambard

Or, après le départ de ceux-ci, le 8 juin dernier, M. Lebrun  s’aperçut de la disparition d'une écrémeuse, d'une baratte à beurre, d'une échelle en bois et de nombreux outils agricoles, fourche masse, hache et serpes etc...

M. Flambard soutient que le matériel est sa propriété. L'enquête continue. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Décembre 1948   -  Une pénible fin.   -   Mme Sevestre, gardienne d'herbage à Biéville-en-Auge, quittait son domicile pour se rendre à son travail, confiant ses enfants à la garde de sa fille aînée.

Trompant la surveillance de celle-ci, la petite Monique, âgée de 2 ans et demi, tomba dans une marmite d’eau bouillante.

A son retour, en compagnie de sa mère, Mme Sevestre trouva le bébé en proie à d’atroces souffrances.

La petite blessée fut conduite chez une personne de la région ayant la réputation de « faire passer le feu ». La température glaciale fut fatale à la pauvre enfant qui succomba deux jours après. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Avril 1949   -   Un gabion au pillage.  -   M. René Bazin, cultivateur à Bissières, possède un gabion à Biéville-en-Auge, au lieu dit « Le Trait Prenpain ». En y pénétrant l'autre jour, il eu la désagréable surprise de constater la disparition d'une canardière du calibre de 8 mm, d'une caisse contenant 90 cartouches, de trois paires de jumelles et d'une longue vue spéciale pour tir de nuit. Le tout représentant une valeur de 100 000 francs. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Octobre 1949   -   Un satyre.   -   Pour s’être livré sur la route, près d'Escures-sur-Favières, à des gestes indécents au passage d'une dame, André Mallet, 39 ans, cultivateur à Biéville-en-Auge, a été mis en état d'arrestation et déféré au Parquet de Falaise. ( Le Bonhomme Libre )

 

Mars 1950   -   La reconstruction rurale dans le canton de Mézidon.   -   Une cérémonie comme on souhaite d'en relater beaucoup vient de se dérouler à Biéville-en-Auge, au carrefour du Bras-d'Or, où sur l'emplacement de la ferme de M. Delouche, rasée par un bombardement en juillet 1944, commence à sortir de terre une nouvelle construction dont la réalisation a été confiée à l'entreprise Lamy de Mézidon, d'après les plans de M. Marie, architecte à Lisieux.

M. Delouche, dont les 70 ans n'ont pas ralenti l'activité fut tout heureux d'en cimenter la première pierre en présence de MM. Maubant, maire de Biéville-en-Auge ; Havard, administrateur de la Coopérative de Reconstruction Auffève, délégué du M.R.U. ; Callé, directeur du Syndicat général des Agriculteurs du Pays d'Auge ; Cauchard, président cantonal de ce même syndicat ; Julien. Porin, Mme Lequeau, administrateurs de la Coopérative.

Après que M. Marie eut commenté le plan d'une exploitation qui sera terminée à la fin de l'année. M. Julien donna d'intéressantes précisions sur l'activité de la Coopérative de Reconstruction qui doit se traduire en 1950 par la mise en chantier d'une soixantaine de fermes dans le Pays d'Auge. Aimablement conviés par M. Delouches, les personnalités trinquèrent à la réalisation d'aussi réconfortantes promesses. ( Le Bonhomme Libre )

 

Janvier 1973 -  regroupement de commune.  -  Biéville-en-Auge et Quétiéville fusionnent en 1973, pour ne plus former qu'une seule commune.

9  -  BIÉVILLE-EN-AUGE   -   L'Église

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