UN
SIÈCLE D'HISTOIRE DU CALVADOS |
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La BIGNE |
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Canton de Aunay-sur-Odon |
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Janvier
1872 -
Incendie.
- Dans
notre dernier numéro, nous avons parlé d'un incendie qui a éclaté dans
la commune de la Bigne, village de Loisonnière, et qui a détruit en peu
de temps deux corps de bâtiments, à usage d'habitation et de grange,
avec le mobilier, les récoltes et les instruments aratoires, estimés
4.500 fr. On soupçonné comme l'auteur de cet incendie, le sieur Marais,
gendre de la veuve Boulard, propriétaire des dits bâtiments. Un mandat
de dépôt a été lancé contre cet individu. La justice continue ses
investigations.
Juin 1882 - Bon exemple. - Beaucoup de communes du Calvados ont créé des caisses des écoles pour subvenir à l'entretien des élèves indigents, en leur fournissant des soupes l'hiver, ainsi que des fournitures de classes et au besoin des habits. Dans certaines, des souscriptions ont été faites spontanément par les conseillers municipaux, afin de ne pas trop grever le budget communal. Il
serait d'un bon exemple pour les autres communes qui ne l'ont pas fait,
que le Préfet communiquât aux journaux celles où ces souscriptions ont
eu lieu.
Juillet
1882
- Vache
enragée.
- Il y a
environ six semaines, une vache que conduisait par la corde une petite
fille, le long d'un chemin à la Bigne, près Aunay-sur-Odon, fut mordue
par un chien enragé. Quant à cette petite fille, elle eut ses vêtements
déchirés, mais ne fut pas mordue jusqu'au sang, la peau ne fût
qu'effleurée par les dents du chien. La vache ayant été prise de la
rage, la semaine dernière, on a dû l'abattre.
Octobre
1888 -
Un homme écrasé. - Mercredi,
à une heure du soir, le sieur Désiré Marie, 38 ans, propriétaire à La
Bigne, revenait en voiture du marché de Villers-Bocage, quand sur le
chemin vicinal de
Maisoncelles-Pelvey son cheval prit peur et versa la carriole sur le
conducteur, qui eut la tête écrasée. La mort a été instantanée.
Janvier 1894 - Filles-mères. - Une fille Alphonsine Hermier, 20 ans, étant au service du sieur Hallot, cultivateur à la Bigne, canton d'Aunay, accouchait clandestinement dans la nuit du 30 au 31 décembre. Si l'on en croit cette fille, son enfant serait mort-né. On croit à un infanticide. — La gendarmerie de Bayeux a arrêté Maria Noc, 21 ans, journalière, sans domicile fixe, inculpée de suppression d'enfant nouveau-né. (Source : Le Bonhomme Normand)
Avant d'arriver à la Bigne, la fille Hermier avait fait la connaissance d'un jeune homme de Dampierre qui, s'il faut l'en croire, lui aurait promis le mariage. La fille Hermier s'étant fait une blessure à la main, elle fut pendant quelques jours incapable de s'en servir. Une après-midi, sous prétexte qu'elle souffrait plus que d'habitude, elle demanda à aller se coucher. C'est à ce moment qu'elle est accouchée. Le lendemain, la dame Hallot demanda à sa servante des nouvelles de sa blessure et de la lui montrer. La fille Hermier parut alors embarrassée à un tel point que sa maîtresse exigea de voir sa main. Quelle fut sa surprise en la voyant pleine du sang de l'enfant qu'elle avait mis au monde. (Source : Le Bonhomme Normand)
Mars 1898 - Las de la vie. - Ou a trouvé, pendu dans une grange contiguë à son habitation, le sieur Augustin Marais, 75 ans, journalier à la Bigne, près Aunay-sur-Odon. Le désespéré avait, à plusieurs reprises, manifesté des idées de suicide. Il était sans ressources. (Source : Le Bonhomme Normand)
Décembre 1898 - Incendies. - D'un corps de bâtiment de 50 mètres de Iong, au sieur Louis Yon, à Grainville-sur-tidon. 2 700 gerbes de paille ont été brûlées. La cause du sinistre doit être attribuée à un enfant qui jouait avec des allumettes. Pertes, 7 000 fr. — D'un bâtiment au sieur Lafosse, à la Bigne. Pertes. 700 francs. (Source : Le Bonhomme Normand)
Août 1899 - Vol qualifié. - Joseph Haupaix, 30 ans, ; Victor Honoré, 20 ans, et la fille, Joséphine Murris, 39 ans, habitaient à Caen, mais parcouraient les campagnes voisines pour marauder et voler. Tous ont été condamnés plusieurs fois pour vol. L'acte, d'accusation leur reproche notamment des vols commis avec escalade et effraction à la Bigne, à Pierres, à Maizet, à Maltot, etc….. Pendant que les deux hommes volaient, la fille faisait le guet. Ils
ont été condamnés : Haupaix à 5 ans de travaux forcés, Honoré
à 4 ans de prison, et la fille Murris à 2 ans de la même peine.
Défenseurs. : Mes Roger, Tardif et Capronnier. (Source :
Décembre
1899 - Noyés accidentellement.
- On
a trouvé noyé dans une mare le sieur Alphonse Levillain, 52 ans,
propriétaire à Sainte-Marguerite-de-Viette, près Livarot. Trompé
sans doute par l'obscurité, il a dû tomber accidentellement dans la
mare, car, par la position qu'il occupait lorsqu'on l'a trouvé, on devine
qu'il a cherché à se retenir en s'accrochant à l'herbe du talus. —
La fille Emérentienne, âgée de 60 ans, servante depuis plus de vingt
ans chez le sieur Richard, cultivateur à la Bigne, près Aunay-sur-Odon,
s'est noyée accidentellement dans la mare de son maître. Cette fille ne
possédait plus sa lucidité d'esprit. Ella était devenue presque
infirme. (Source : Le
Bonhomme Normand)
Avril
1900 -
Petites et grosses bêtes. - L'un
de nos lecteurs, nous fait une juste observation. Partout, on interdit les
courses de taureaux avec mise à mort de la bête. Dans les départements
de l'Ouest, on tolère sous le nom de « tir aux coqs,» le massacre de
malheureuses volailles attachées par la patte a un piquet. Pourquoi plutôt protéger les taureaux que les poules. Est-ce parce que ce sont de plus grosses bêtes ? (Source : Le Bonhomme Normand)
Avril
1900 - Morts accidentelles.
- Le
sieur Pierre Auvray, 67 ans, cultivateur à la Bigne, près Aunay-sur-Odon,
était monté sur des solives, dans son pressoir, quand, pris d'un
étourdissement, il tomba sur le sol, se fracturant le crâne. La mort a
été instantanée. —
Le sieur Letellier, 47 ans, propriétaire à Bernières-le-Patry, près
Vassy, qui rentrait de Tinchebray avec sa voiture, fit la rencontre d'une
voiture chargée de pierres, contre laquelle la sienne alla buter.
Le
choc fut si violent que le sieur Letellier fut projeté sur la route et
tué sur le coup. (Source :
Le Bonhomme Normand)
Juin 1908 - Prise au piège. - Nous avons raconté en son temps la cruelle mésaventure dont fut victime une femme Eugénie Boulot, 36 ans, journalière à la Bigne, canton d'Aunay-sur-Odon. Le sieur Alcide Lebreton, propriétaire, même commune, ayant constaté qu'on lui volait du cidre dans une maison inhabitée, avait installé un fusil dont la charge devait partir lorsqu'on ouvrirait la porte. La voleuse, la femme Boulot, y fut prise et fut grièvement blessée au bras droit. Elle dut d'abord se soigner, puis comparut ensuite devant le tribunal de Vire, qui l'a condamnée à deux mois de prison. Son mari, 35 ans, comme complice, a attrapé un mois.
M. Legeard se rendit à l'école où, en effet, il trouva M. Jeanne, qui refusa de s'en aller avant dit-il, " d'avoir eu une explication avec Mlle Bréant ". Comme le maire lui faisait remarquer l'inconvenance de sa conduite, il répliqua ; " Elle veut du scandale elle l'aura, quant à moi, je m'en moque. " M. Legeard se retira sans plus insister. Le lendemain matin, le maire était avisé que l'instituteur Jeanne avait mis sa menace à exécution. Il s'était présenté à l'école, avait demandé à entrer. Comme Mlle Bréant refusait, Jeanne fit sauter la porte, sauta à la gorge de l'institutrice et lui administra une volée de coups de poing, pendant que les enfants de l'école s'enfuyaient épouvantés. M. Legeard se rendit de nouveau à l'école, constata le scandale et porta plainte contre l'instituteur de Maltot. Quant à Mlle Bréant, elle refusa de porter plainte. Ce scandale fait un bruit énorme dans le pays.
Mai
1919 -
Vol. -
Une génisse estimée 800 à 900 fr. a été volée le 10 mai au
préjudice de Madame veuve Pauger, propriétaire cultivatrice à La Bigne.
Madame Pauger soupçonne son fils Henri d'être l'auteur de ce vol.
(Source
: Le Moniteur du Calvados)
Février
1938 -
Les
pronostics de l'Abbé
GABRIEL.
–
Baromètre : Le
7 mars, à 7 h. du matin : 775. Le
8 mars, à 7 h. du matin : 773. Thermomètre
: Maximum
: 17° 0. —
Minimum : 0° 9. Le
temps du 8. — Beau. Temps
probable
pour le 9. — Vents variables faibles ; temps beau ou peu nuageux. Température
sans grand changement.
(Source : Le Moniteur
du Calvados)
Janvier
1901 - Quatre noyés. -
On
a retiré au pont de Calix, sur le canal de Caen à la mer, le corps qu'on
croit être celui d'Emmanuel dit Marie, 61 ans, disparu de
Saint-Martin-de-Sallen où il demeurait. La mort doit être accidentelle,
quoique le corps porte au cou une large blessure qui a dû être produite
par l'hélice d'un vapeur.
La
dame Lecordier se disputait bien quelquefois avec son mari, mais jamais
elle n'avait manifesté l'intention de se détruire. —
Le sieur Victor Catel, 50 ans, est cultivateur à Montchauvet, canton de
Bény-Bocage. Il sortait d'un débit de la Ferrière-Durand, le soir. Ne
connaissant pas bien la route, il en a enjambé le talus et est tombé
dans un étang assez profond où il s'est noyé. Catel était veuf avec
quatre enfants. —
Le sieur Romain Doudeville, 47 ans, journalier à Vouilly, était à
travailler chez le sieur Tostain, cultivateur à Montfréville, près
Isigny. Le soir du 22 décembre, il quitta ses camarades, il était un peu
pris de boisson. Depuis, on ne l'avait pas revu. Son
cadavre a été retrouvé dans l'Aure où il sera tombé accidentellement
en prenant l'eau de la rivière pour le grand chemin. (Source : Le
Bonhomme Normand)
Septembre
1948 -
Un malade mais fin à ses jours.
- Mme Raymonde Delasalle, ménagère à la Bigne, a découvert
son beau-père, M. Jean Chouquet, 73 ans, pendu dans une remise près de
son habitation. Malade depuis longtemps, le septuagénaire avait manifesté à plusieurs reprises son intention d'en finir avec la vie. (Source : Le Bonhomme Libre)
Janvier
1949 -
Le Calvados à l'honneur.
- Enfin !
Enfin ! Après Caen, Falaise, Lisieux, Vire, Saint-Aubin-sur-Mer, un
nombre imposant de localités de notre département viennent de se voir
discerner la Croix de Guerre que leur ont mérité leur martyre au cours
des combats pour la libération. Voici l'éloquent tableau d'honneur que nous sommes heureux de publier en espérant que ceux de nos villages encore oublié vienne bientôt ajouter leurs noms au livre d'or de l'héroïsme. Les
lettres placées entre les parenthèses indique lors de la citation : R :
régiment ; D : division. Arrondissement
de Vire. Canton
d'Aunay-sur-Odon : Aunay-sur-Odon(A) ; La Bigne (R) ;
Cahagnes (D) ; La Ferrière-au-Doyen (R) ; Jurques (R) ;
Les Loges (D) ; Ondefontaine (D) ; Le Plessis-Grimoult (R) ;
Saint-Georges-d'Aunay (R) ; Saint-Jean-des-Essartiers (R) ;
Saint-Pierre-du-Fresne (R). (Source : Le Bonhomme Libre) |
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LA BIGNE - Le Pont de Bigne sur l´Odon |
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LA BIGNE (Calvados) - Les Pierres Tombales du Cimetière |
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LA BIGNE (Calvados) - Rue de l'Église |
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