Avril
1833-Un incendie.-Le19, sur les neuf heures du soir, le feu a pris à Blay,
canton de Trévières, dans un pressoir appartenant au sieur Noël,
garde champêtre de cette commune. Le pressoir, une grange et un cellier
ont été entièrement brûlés. On est parvenu à maîtriser le feu au
bout de deux heures, plus de 800 personnes s'étaient rendues sur les
lieux.
Le
maire, la garde nationale, le vicaire de la commune, M. l'abbé Do, et
en général tous les habitants ont rivalisé de zèle. Sans de prompts
secours habilement dirigés, vingt-cinq maisons fort rapprochées
pouvaient devenir la proie des flammes. La perte qu'éprouve le sieur Noël
est évaluée à 4 400 francs.
(Mémorial du Calvados)
Février
1843-Nouvelles Locale.-A l'audience
du 7 courant, le tribunal de police correctionnelle
de Bayeux a prononcé les condamnations suivantes : Un mois
d'emprisonnement , contre Jacques Tirel, domestique à Sallen, prévenu
d'avoir porté des coups et blessures au sieur Hermine, de cette
commune.
—Treize mois de la même peine ont été infligés à Pierre Asse,
dit Lerat, journalier à Blay, pour vols de vaches.
—
La femme Colombe,
couturière, de Colombières, paiera dix francs d'amende, pour s'être
approprié un morceau de mousseline brodée appartenant à la femme
Cohuet. (source : L’Indicateur de Bayeux)
Mars
1843-Affaire judiciaire.-Pierre
Aze dit Le Rat, de la
commune de Blay, condamnéd'abord
pour différents vols, à l'audience du 7 février dernier en 13 mois de
prison, vient de voir réduire la durée de sa peine à 8 mois, par
suite de l'opposition qu'il avait formée contre le premier jugement.
(source : L’Indicateur de Bayeux)
Avril
1843-Modification de l'arrondissement postal.-Nous
recevons de M. l'inspecteur, chef du service des postes dans le
Calvados, l'avis suivant :
BUREAU
DE LITTRY. —A partir du 1er mai prochain, les communes du Breuil,
Blay, Rubercy, Saon et Saonnet cesseront de faire partie de
l'arrondissement postal du bureau de Trévières et seront desservies
par le bureau de Littry. Les personnes qui écriront dans ces communes
devront indiquer sur la suscription de leurs lettres : Par Littry.(source : L’Indicateur de Bayeux)
Avril
1843-Nouvelles locales.-Le 6 de ce mois, vers 8
heures du soir, un incendie causé par imprudence s'est manifesté au
domicile du nommé Le Bachelet François, à Blay.
Sa
femme, en couchant son enfant, mit le feu à un paquet de filasse
suspendu au plancher, et la flamme se communiqua à la toiture. Le
dommage est évalué à 400 fr. environ, rien n'était assuré. (source :
L’Indicateur de Bayeux)
Octobre
1843-Police correctionnelles.-Audience du 9
octobre. — Le délit
d'usure qui est une des plaies sociales de notre arrondissement amenait
sur le banc correctionnel
Charles Seigle, cultivateur à Vouilly. Il a été condamné à 600
francs d'amende.
—
Gohier, Eugène,
journalier, demeurant en la commune de Crouay, subira 10 jours
d'emprisonnement pour un vol de blé au préjudice du sieur Louis
Baussieu.
—Un autre vol d'une chaîne de fer, commis par un sieur Pierre
Desmarets, de la commune de Blay, a valu a son auteur 6 jours de
prison et 50 francs d'amende.
—
Un délit de chasse amenait
à son tour François Le
Pleux, journalier en la commune de Vienne, prévenu d'avoir, le 24
septembre dernier, chassé sans port d’armes, sur la commune du
Manoir. Il a été condamné à 30 francs d'amende.
—Même
faute de la part de Léon Gouye, domestique, demeurant à Vaux-sur-Aure,
qui a chassé, le 17 septembre, sans port[1]d'armes
et sans permission, sur la propriété de
M. le comte Le Marois, en la commune de Longues. Il a été condamné à
30 fr. d'amende.
—Dans la chronique de la police correctionnelle de notre dernier
numéro, nous avons annoncé la condamnation, pour délit de pêche,
fluviale, du sieur Joret, de Bricqueville. Nous recevons à cet égard,
une lettre de M. Alexandre Daon, propriétaire, que le défaut d'espace
nous empêche d'insérer, par laquelle il nous invite à déclarer qu'il
est tout a fait étranger à l'action intentée au sieur Joret. Nous
nous faisons un devoir, dans l'intérêt de la vérité d'accueillir la
réclamation de M. Daon.(source :
L’Indicateur de Bayeux)
Mars
1844-Un vol.-Un vol de
290 fr. a été commis avec effraction, dans la nuit du 9 au 10 de ce
mois, au préjudice du sieur Pierre Lomonnier, boucher à Blay. La
justice est à la recherche des coupables , qui ne sont jusqu'ici qu'en
état de suspicion.
—La
nuit suivante, un vol commis dans la même circonstance a eu lieu au
domicile et au préjudice de la femme Benoist, de la commune du Vernay,
à laquelle on a pris dix chemises et trois poules.
Les
démarches de la justice sont encore restées sans résultat pour la
découverte du coupable. (source : L’Indicateur de Bayeux)
Mars
1844-Nouvelles locales.-Malgré les
avertissements réitérés de la presse et les nombreuses condamnations
prononcées, les contraventions dans la police des routes se commettent
toujours avec une incroyable, continuité. Chaque jour des
procès-verbaux constatent de nouveaux délits. Les charretiers ne
veulent donc pas comprendre que les ordres les plus précis sont donnés
pour punir ces infractions?
(source : L’Indicateur de Bayeux)
Avril
1844-Police correctionnelle.-audience du 11 avril.
Le
nommé Bazire, de Planquery, a été condamné à 10 jours
d'emprisonnement, pour avoir volé à Bayeux, chez le sieur Belhache,
quelques effets mobiliers.
—Trois individus, ouvriers à Bayeux, s'étaient associés pour
mendier dans plusieurs communes, notamment à Blay, des menaces étaient
même proférées par eux, envers les personnes dont ils sollicitaient
la pitié. Le tribunal les a condamnés chacun en un an et un jour de
prison.
—Ruel, journalier à Aignerville, et Jeanne Poupion, ont escroqué
plusieurs tourtes de pain, à l'aide de manœuvres frauduleuses, au préjudice
des sieurs Dérobert et Lemière, boulangers à Trévières. Ruel a
été condamné,
en 2 mois, et la fille Poupion, en à mois de prison.
(source : L’Indicateur de Bayeux)
Mai
1844-Chasses aux loups.-La semaine dernière a vu débarrasser notre arrondissement et
les contrées qui l'avoisinent de trois loups qui, depuis plusieurs
mois, inquiètent les cultivateurs du pays. Indépendamment de la louve
qui a été tuée, le dimanche 5 mai, dans le bois du Tronquay, les
journaux de la Manche nous ont appris que, la veille, un loup avait
été tué aussi à Précorbin, près Saint-Lô. Nous donnons plus bas
les détails circonstanciés de cette chasse. Samedi dernier, 11 mai,
vers une heure de l'après-midi, la population de Bayeux se pressait aux
abords du marché, vers l'établissement consacré à la marque du
beurre, où l'on venait d'apporter le cadavre d'un énorme
loup, qui avait été Abattu le matin.
Dans
la nuit précédente, un jeune veau avait été dévoré à Blay, sur la
ferme de M. Vimard, occupée par le sieur Jean Laurent, qui avait donné
l'éveil. Cette nouvelle propagée dés le matin dans les communes
voisines par les soins de M. Carité et de plusieurs citoyens dévoués
comme lui, eut pour résultat immédiat de faire cerner le bois de
Longeau, dans lequel on supposait avec raison que le loup s'était
jeté.
Cette
battue improvisée, mais conduite avec zéle et activité le fit sortir
vers onze heures de sa retraite, et il fut atteint, en passant au chemin
de la Croix de Campigny, de plusieurs coups de feu qui retendirent sur
place. Trois ou quatre des chasseurs ont eu à revendiquer l'honneur de
ce nouveau succès ; et l'on doit d'ailleurs les plus grands éloges à
l'empressement qu'ont mis les habitants à se porter sur les traces de
l'ennemi commun.
Jusqu'au
soir de nombreux curieux de la ville et de la campagne ont visité
moyennant 15 centimes le cadavre du loup ; il était de la grande
espèce, âgé de 2 ans 1/2, d'une taille énorme ; il pesait 40
kilogrammes.
—Le lendemain dimanche, près de 2 000 personnes ont recommencé
de nouvelles battues dans les bois du Tronquay, du Vernay et sur le
territoire de diverses communes du canton de
Balleroy : elles n'ont amené aucun résultat. Peut-être faut-il
espérer que nous en avons fini avec ces hôtes dangereux ? ou que s'il
en existait d'autres, chassés sur tous les points, ils auront enfin
quitté notre contrée ?
P.-S.
— Nous apprenons à
l'instant que les loups continuent leurs ravages. Cette nuit encore, une
vache appartenant au sieur Laroche, de Littry, a été dévorée par
l'un de ces féroces animaux. (source : L’Indicateur de Bayeux)
Avril
1845-Nouvelles locales.-Une
allocation de 2 200 fr. aux communes de Blay et Secqueville-en-Bessin
pour subvenir aux dépenses de construction de leur maison d'école.
Cette somme sera répartie entre elles de la manière suivante : Blay, 1
000 fr. ; Secqueville , 1 200 fr. (source : L’Indicateur de
Bayeux)
Mai
1845-Police correctionnelles.-Audience du 13 mai.
—Victor Constant,
bourrelier à Lingévres, a été condamné en 3 mois d'emprisonnement,
pour vol de divers objets commis au préjudice du sieur Leroy.
—Un an et un jour de la même peine ont été prononcés contre
Florence Marie dite Bony, d'Orbois, coupable d'un grand nombre de vols
au préjudice de diverses personnes, le dernier vol reproché à cette
fille a été commis dans la prison même de notre ville où elle était
détenue.
—Le tribunal a condamné à 10 jours de prison le nommé Cotel,
journalier à Littry, pour vol de colza appartenant à M. Ravenel.
—Des actes de violences commis envers M. le maire et le
garde-champêtre de sa commune, et une fille Collier, ont valu à Jean
Le Grand, charpentier à Balleroy, une condamnation en un mois de
prison.
—Jean Le Coutey dit Longeant, journalier à Sommervieu, prévenu
d'un certain nombre de vols, a été renvoyé acquitté.
—Convaincu de délit d'exercice illicite de la médecine, le
nommé Lebrun (Guillaume), de Colombières, a été condamné en 10
jours de prison et 30 fr. d'amende.
—Victor Lasalle, chaufournier, demeurant à Blay, a sur les
poursuites de Michel Onfroy, été condamné pour coups et blessures, à
3 francs d'amende et en tous les dépens à recouvrer par la voie de la
contrainte par corps. (source : L’Indicateur de Bayeux)
Août
1846 -Police correctionnelle.-audience
du 14 juillet.
La
femme Bellenger, bouchère à Blay, subira cinq jours de prison, pour
vol et mauvais traitements envers le sieur Haudeville.
—Une condamnation en six mois d'emprisonnement a été prononcée
contre la nommée Rose-Françoise Mauger, femme Charles, pour coups et
blessures commis envers la
veuve Charles, sa belle-mère. (source : L’Indicateur de Bayeux)
Février
1847-Tribunal de Police correctionnelle.-Audience du 9 février.
—
Aimée-Julie Françoise, veuve Joachim Le Tourneur, âgée de 41 ans,
mendiante, demeurant à Tour, pour avoir, le 1er de ce mois
dans la cour de la dame Dubosq, propriétaire à Blay, volé une paire
de bas de laine, a été condamnée en 24 heures de prison.
—
Charles Barette et Modeste Hardy, sa femme, journaliers, demeurant à
Vaux-sur-Aure, pour avoir, au préjudice du sieur Guillot, volé une
certaine quantité de bois, ont été condamnés : Barette, en 8 jours,
et sa femme, en 2 jours de prison ; Etienne Hardy, père, et beau-père
des époux Barette et leur co-accusé, a été acquitté. (source :
L’Indicateur de Bayeux)
Mars
1847-Police correctionnelle de Bayeux.-Audience du 30 mars 1847.
—
Pierre Marie, dit Lecoq, de Litteau, a été condamné, par défaut en
deux ans d'emprisonnement pour vol commis au préjudice des époux Youf,
de Saint-Germain-d'Elle.
—Quinze mois de la même peine ont été infligés, par défaut,
à Jean-Pierre Lemaux, journalier, pour un abus de confiance, au
préjudice des sieurs Pommier et Corentin, de la
commune de Blay.
—Désiré-Jean Sevestre, journalier à Port-en-Bessin, subira 6
mois d'emprisonnement pour vol d'une bourse au préjudice du sieur
Hauillet, commis dans l'auberge du sieur Charpentier. . (source : L’Indicateur
de Bayeux)
Août
1847-Police correctionnelle de Bayeux.-Audience du 20 juillet 1847.
—Pour vols de fruits, destruction d'arbres et dévastation de
recolles, le nommé Pierre Vimard, âgé de 10 ans, sans état,
demeurant à Blay, sera détenu dans une maison de correction jusqu'à
ce qu'il ait accompli sa dix-huitième année.
—La nommée Marguerite-Micheline Mayet, domestique, demeurant au
Vernay, a été condamnée en deux mois d'emprisonnement pour
escroquerie d'une somme de 11 francs, qui lui avait été remise à
titre de pot de vin, par suite de l'obligation qu'elle prenait de servir
comme domestique. (source : L’Indicateur de Bayeux)
Janvier
1850-Nouvelles du département.-Jeudi a eu lieu à Poissy le grand concours de bœufs gras.
1443 étaient exposés. Sept ont fixés l’attention, deux appartenant
à M. Adeline de Blay, près Bayeux. cinq à M. Goupil de Pontfol. De
ces sept un a obtenu la préférence, c'est César à M. Goupil. Il a 1
m. 70 de hauteur au garot, 2 m. 75 de longueur, 3 m. de
circonférence à l'ombilic et pèse 981 kil. C'est plus qu'aucun de
ceux des quatre années précédentes.
Il
paraît que, d'après un refus de subvention de la police, la promenade
ordinaire n'aurait pas lieu. (Source : Le Journal de Honfleur)
Février
1854-Cour d'Assises du Calvados.-Présidence de M. le conseiller Courtoise.-Audience du 8
février.
Louis
Philippe, Hector Legasson, âgé de 19 ans domestique, né à Asnières
demeurant à Blay, convaincu d'avoir, le 20 décembre dernier, dans
cette dernière commune, volé de l'argent, à l'aide d'effraction
intérieure, au préjudice des époux Houdeville, dont il était alors
le domestique à gages, subira 4 ans de prison. (source
Le Journal de Honfleur)
Février
1855-Nouvelles locales.-Nous
avons annoncé, ces jours derniers, dit « le Pilote du
Calvados », que M. Adeline, de Blay, près Bayeux, venait
d'expédier, à Poissy, par le steamer le « Cygne », trois bœufs
magnifiques ( de race contentine ) ; ce sont précisément ces
colosses auxquels on a donné, à Paris, les noms de Sébastopol, de
Bomarsund et de Trébizonde.
Nous
proclamons d'autant plus haut le nouveau succès que vient d'obtenir M.
Adeline, que nos confrères de la capitale ont, nous ne voulons pas
rechercher pour quel motif, passé sous silence le nom de notre
célèbre éleveur. (Source :
Le journal de Honfleur)
Septembre
1858-Les courses.-Aux
courses de Saint-Lô, qui ont eu lieu le dimanche 29 août, sur
l'hippodrome de la Meauffe, une jument appartenant à notre compatriote,
M. Adeline, propriétaire à Blay, a remporté le premier prix de trot
monté.
Deux
chevaux appartenant à M. Basly, ont également obtenu des prix.
(source : L’Indicateur de Bayeux)
Novembre
1858-Le feu.-Dans la nuit
du 15 au 16 de ce mois, une boulangerie, appartenant au sieur Guilbert,
fermier de M. Esnault, propriétaire à Blay, a été la proie des
flammes. La veille le fourneau avait été allumé pour faire une
lessive, et le feu, qui s'était communiqué à une pièce de bois
située près du conduit de la cheminée, s'est déclaré pendant la
nuit.
Cet
appartement a été complètement brûlé. La perte est évaluée à 277
francs. ( Source : L’Indicateur de Bayeux)
Août
1868-Les récoltes.-A cause de la chaleur exceptionnelle et persistante de cette
année, les moissons sont avancées de quinze
jours au moins, les vendanges le seront, dit-on, de trois semaines, la
maturité des fruits de toutes espèces est extraordinairement précoce.
Il
n'est pas jusqu'aux huîtres qui se ressentent de cette prodigalité de
chaleur, ces mollusques qui, d'ordinaire, ne sont mangeables que dans la
seconde quinzaine d'août et dont les gourmets s'abstiennent
généralement avant cette époque à cause du frai, qui rend les sucs
de l'huître visqueux et troubles, sont dès à présent limpides, frais
et savoureux comme en automne.
Août
1868-La chasse.-Par suite de la précocité de la moisson, l'ouverture de la
chasse aura lieu, dit-on, le dimanche 16 août, dans les départements
au-delà de la Loire, et le 1er septembre dans les départements en
deçà de ce fleuve.
La
saison cynégétique s'annoncerait fructueuse. Grâce à la chaleur, les
couvées sont généralement réussi. Les lièvres sont rares, la
persistance des fortes chaleurs leur a été nuisible. Ces
indications peuvent s'appliquer aux diverses sortes de gibier, poil ou
plume.
Septembre
1868-Un accident. -Un
déplorable accident est arrivé dimanche dernier en la commune de Blay.
Un
jeune domestique de cette commune, tenant en main un fusil de chasse
chargé, eut la malencontreuse idée de souffler dans le canon au moment
où il posait la crosse par terre, la secousse quoique légère fit
partir la détente, et le malheureux eut la cervelle enlevée.
Février
1870-Fait divers.-Au
moment de mettre sous presse, nous apprenons qu'un sieur X.., demeurant
à Blay, près Bayeux, a tiré un coup de feu sur l'un des riches
propriétaires de la contrée. La charge a porté en pleine figure, mais
n'a occasionné aucune blessure grave.
La
jalousie a été le mobile de cet acte insensé, à tort ou à raison,
le sieur X... soupçonnant sa femme d'entretenir des relations coupables
avec la victime de son guet-apens. X... a été écroué à la maison
d'arrêt de Bayeux. A huitaine les détails.
Juin
1883- Orage et
foudre.
–Vendredi
l'après-midi, la foudre
est tombée sur l'habitation des époux Découflet, demeurant à Verson.
La cheminée a été lézardée, la couverture en tuiles est
complètement abîmée, une partie du pignon est tombée, enfin tous les
carreaux des fenêtres sont cassés, dans la chambre à coucher, les
portes d'une armoire et celles d'une caisse d'horloge ont été
brisées. La femme Découflet était seule dans sa cuisine, des éclats
de vitres l'ont atteinte, mais elle n'a éprouvé aucune blessure.
L'immeuble, qui appartient à M. Quesnel, de Caen, a subi une
détérioration qu'on évalue à 1 050 fr.
La
foudre est tombée lundi sur deux veaux dans un herbage appartenant au
sieur Dégrémont, cultivateur à Blay, canton de Trévières.
L'un de ces animaux a été tué raide sur le coup, l'autre a été
blessé grièvement et est resté paralysé.
Chez
M. Chollet, maire de Grandouet, la foudre est tombée sur un chêne,
sous lequel plusieurs vaches s'étaient réfugiées, l'une d'elles a
été tuée sur le coup, elle était d'une valeur de
500 francs.
Septembre
1890-Incendie.-Un incendie attribué à la malveillance a éclaté dans une
ferme de Blay et appartenant au sieur La Nounichel, maire de Campigny,
et louée au sieur Larue.
Juin
1891-Fermier, méfiez-vous.-Un inconnu,
se disant chaudronnier, se présente dans les fermes, sous prétexte de
réparer les cannes à lait, mais il ne les rend pas.
Dernièrement,
il entrait chez le sieur Dubois, propriétaire à Blay,
arrondissement de Bayeux, demandant des cannes à réparer; le sieur
Dubosq lui en remit deux, dont une vieille. L'individu les prit et n'a
plus reparu.
—
Le même jour, à Saon, le sieur Henri Lefrançois lui a remis deux
cannes et un chaudron, qui n'ont pas été non plus restitués. Voici le
signalement de cet individu : 60 ans environ,
assez gros, taille moyenne, un peu voûte, cheveux et moustaches
grisonnants, coiffé d'une casquette, blouse à carreaux et un pantalon
bleu foncé.
Août
1891-Enlèvement d’enfant.-Dans le courant
du mois de juillet, une femme appartenant à un cirque demanda à des
personnes habitant Blay, près Littry, de leur donner leur petite fille,
âgée de 11 ans, pour soigner, disait-elle, ses deux enfants jumeaux
nouveau-nés. Après entente sur les conditions, les parents y
consentirent. Depuis cette époque, ils ignorent complètement ce
que leur enfant est devenue, le cirque est parti de St-Lo et aucun
renseignement concernant leur enfant ne leur est parvenu. Ils ont fait
au parquet de Bayeux une déclaration d'enlèvement d'enfant.
Septembre
1891-Les voleurs de bestiaux.-On
a volé dans un herbage,
à Hermival-les-Vaux, un bœuf et un génisson de 18 mois, appartenant
au sieur Eugène Mainfroy, propriétaire.
—A Blay, on a volé à la dame Lebrethon une génisse de 20
mois, valant 200 fr.
—Une génisse de 350 fr., qui était au piquet dans une pièce de
trèfle, a été volée, la nuit, au sieur Rysel, cultivateur à Trungy,
arrondissement
de Bayeux.
—La nuit suivante, une vache, appartenant au sieur Varin,
cultivateur à Ellon, canton de Balleroy, a été volée dans un pré.
—Frédéric Hilaire, journalier à Vire, a été arrêté à
Torigni, au moment où il venait de vendre une vache qu'il avait volée.
L'acquéreur, M. Lebis, propriétaire à Giéville, n'avait pas encore
payé, ayant à faire la monnaie d'un billet de 1 000 fr. C'est grâce
à une dépêche arrivée de Vire que le voleur a été arrêté. Il a
tout avoué et a été conduit par les gendarmes de Torignià la prison de Saint-Lô. La vache volée appartenait à M.
Delahaye, propriétaire à Coulonces, à qui elle a été remise.
Juillet
1892-Danger des armes à feu.-Samedi,
les habitants de Cesny faisaient des préparatifs pour la fête
patronale du lendemain. Le jeune Laguel, âgé de 17 ans, en jouant
avec une arme à feu qu'il ne croyait pas chargée, pressa tout à
coup la détente, le coup partit et atteignit presque à bout portant le
jeune Fouques, âgé de 9 ans, qui s'amusait avec lui. Cet enfant est
mort une heure après.
—
Dimanche soir, à la fête patronale de Baynes, les jeunes gens tiraient
des coups de feu sous la couronne, quand, tout à coup, le fusil de l'un
d'eux, le sieur Jules Défaudès, 19 ans,
domestique, éclata, et un morceau du canon pénétra dans son bras
gauche.
—
A Blay, lors de la fête patronale, un jeune homme de la
localité a eu la figure brûlée par la déflagration subite de la
poudre qu'il versait dans le canon. Heureusement que les
yeux ne sont que faiblement atteints. (Source
: Le Bonhomme Normand)
Mai
1893-Infanticide. -Dans la nuit de
mercredi, Angèle Ménage, 19 ans, née à Blay , domestique chez le
sieur Osmont, boucher à Bayeux, est accouchée clandestinement. Elle
a étranglé son enfant et à enfermé le petit cadavre dans sa
malle, où on l'a trouvé. Elle nie lui avoir donné la mort, mais les
conclusions de l'autopsie sont formelles.(Source
: Le Bonhomme Normand)
Août
1893-Infanticide.- Dans
la nuit du mercredi 13, mai, Angèle Ménage, 19 ans, née à Blay,
domestique chezle sieur Osmont,
boucher à Bayeux, accouchait clandestinement. Après avoir
étranglé son enfant, elle enferma le petit cadavre dans sa
malle, où on l'a trouvé. La fille Ménage a été condamnée à 5 ans
de prison. (Source
: Le Bonhomme Normand)
Avril
1896-Chute mortelle.-Désiré Croquevice, 34 ans, était occupé à
émonder un arbre, à Blay, quand, perdant l'équilibre, il est tombé,
dans sa chute, il s’est fait des blessures tellement graves que les
soins qui lui ont été prodigués n'ont pu le sauver. Il est mort
quelle temps après. (Source
: Le Bonhomme Normand)
Mars
1898-La
foudre. -Vendredi, la foudre est tombée sur le clocher de
l'église de Blay, canton de Trévières. Les dégâts sont assez
importants. Une personne passant en voiture a été comme hypnotisée,
et a été assez longtemps à reprendre ses sons. Un journalier a roulé
sur lui-même. (Source :
Le Bonhomme Normand)
Novembre
1903-Pendant un incendie.-Un
incendie ayant éclaté, la nuit, à Blay, près Trévières, un
individu en à profité pour voler une vache chez le sieur Pegouet,
cultivateur. (Source :Le Bonhomme Normand)
Novembre
1903-L’hiver approche.-De
nombreux voliers d'oies sauvages sont passés très bas au-dessus de
Caen, en poussant des cris peu harmonieux. Ces oiseaux migrateurs
changent de climat : c'est assurément signe de froid prochain.
(Source :Le Bonhomme Normand)
Novembre
1903-Destruction des corbeaux.-La
destruction, à l'aide d'un fusil, des corbeaux, corneilles et pigeons
ramiers est autorisée du 1er novembre au 30 juin, sans
permis. (Source :Le Bonhomme Normand)
Mai
1904-Accidents de voiture.-Le sieur
Mauduit, 70 ans, cultivateur à Blay, près Trévières, rentrant chez
lui en voiture, fut culbuté par le cabriolet du sieur Constant
Guilbert, cultivateur à Étreham.
Le
cheval du sieur Mauduit fut atteint par les brancards et lui-même fut
projeté si violemment sur l'attelage qu'il se fit de graves blessures
et des contusions internes, On espère pourtant le sauver.
—
M. Francis Jacquier, sculpteur à Caen, passait par Cormelles en
voiture, lorsque son cheval s'emballa. La voiture heurta un arbre. M.
Jacquier, projeté rudement à terre, eut l'épaule démise et Mme
Jacquier, qui l'accompagnait, fut fortement contusionnée. Leur état
n'est pas inquiétant.
(Source :Le
Bonhomme Normand)
Août
1917-L’église s’adapte ! -Les temps que nous
vivons ne permettent guère la minutie des anciennes observances
religieuses, aussi le Pape s'est-il décidé à les abolir en notable
partie. Désormais, l'usage des oeufs, du laitage et de la
graisse sont permis en tout temps, même pendant le carême et les jours
de jeune. On peut aussi manger de la viande et du poisson. Les
vendredis et samedis sont, maintenant, jours de jeune et d'abstinence
pendant le carême. Resteront cependant à observer le mercredi des
Cendres, les quatre-temps et les veilles de fêtes jusqu'à midi
seulement. L'avance de l'heure n'est pas prévue.
Août
1917-Aux champs. -Pendant
qu'un certain nombre de cultivateurs se plaignent amèrement du manque
de main-d’œuvre, on dit qu'il en est d'autres qui en trouveraient
facilement s'ils se résignaient à la payer ce qu'elle vaut. On
prétend aussi que certains usent et abusent des enfants d'hospice qui
leur sont confiés. On nous en signale même, assez prés de Caen, chez
lesquels les malheureux gosses sont accablés de si rudes tâches qu'ils
en deviennent difformes.
Comme
salaire, ces enfants ont des coups. Les quelques journaliers restant les
communes, excédés de travailler à un taux dérisoire, sont partie
dans les usines voisines. Et pourtant le mois d’août et il
pleut sur notre pain.
Août
1917-Les dangers du fauchage. -A
Blay, canton de
Trévières, un ouvrier agricole, M. Désiré Leroy, travaillant chez
Mme Marguerite, glissa et tomba sur sa faulx, qui lui fit une terrible
blessure à la cuisse, sectionnant les muscles et pénétrant jusqu'à
l'os.
Mai
1922-Le feu.-Un incendie, a éclaté dans un bâtiment, occupé par M.
Léonard Bourdon, couvreur à Hotot-en-Auge, canton de Cambremer.
Les
dégâts s'élèvent à 22 000 fr. dont 12 000 fr. pour M. Bourdon, qui
est assuré, et 10 000 pour le propriétaire. M. Heuzé, qui n'est
assuré que pour 3 800 francs.
—
A la suite, d'un feu de
cheminée au domicile de M. Joseph Le Brun, taupier à Blay, canton de
Trévières, le toit en chaume de la maison, ainsi que celui d'un
cellier voisin, ont été la proie des flammes. Les planchers ont été
gravement endommagés. Il y a assurance. (Source : Le Bonhomme
Normand)
Juin
1928-L'orage. -Au cours du dernier orage, la foudre est tombée sur la ferme de
M. Aumont, à Blay, canton de Trévières, et à incendié la maison, le
pressoir et la cave, sur une longueur de 30 mètres. Les pompiers
de Littry son arrivés sans retard, mais n'ont pu que circonscrire
l'incendie. Néanmoins, les animaux ont été sauvés. Les dégâts,
importants, sont assurés.
Février
1929-Monuments historiques. -Les immeubles
suivants ont été classés au rang des monuments historiques :
Condé-sur-Noireau : la façade et la toiture de la maison sise
Grand'rue ; Urville : le Manoir ; Thury-Harcourt : l'église ; Vaucelles
: le pavillon d'entrée du château et ses annexes ; Maisy : la façade
et la toiture du Manoir du carrefour ; Blay : le Manoir de la
Cléronde ; La Cambe : la façade et la toiture du Manoir de
Montemeri.
Mars
1930-Médaille des évadés.
-M. Michel Cambrou, le dévoué président des Anciens
Combattants, vient d'obtenir la médaille instituée par la loi du 20
avril 1926, pour le motif suivant : (citation à l'ordre de la
division), « Reformé d'avant-guerre est rentré en pays envahi s’est
évadé le 6 mai 1915 en traversant la Belgique à pied. S'est mis à la
disposition des autorités militaires. Sur le front a donné de
nombreuses preuves de courage et de dévouement, notamment au cours des
opérations de la Somme et de l'Aisne ».
Cette
concession comporte l'attribution de la Croix de guerre avec l’étoile
d'argent. (Source : L’Indicateur de Bayeux)
Juin
1944-bataille de Normandie. -Le village de Blay est libéré le
. Le général Montgomery y installe son quartier général mobile du 23
juin au
, pendant une partie de la bataille de Normandie.
Avril
1948-Un infanticide à Blay.-Les
gendarmes de Trévières ont découvert sous 20 centimètres de terre le
corps d'un bébé dans une boulangerie en ruines au domicile des époux
Travers. L'autopsie a été ordonnée.
La
mère du pauvre petit n'était autre que la fille de la maison,
Élisabeth Travers, 26 ans, bonne de café au Val de Formigny, qui a
été transportée à l'hôpital de Bayeux où elle est gardée à la
disposition de la justice. (Source : Le Bonhomme Libre)