1er Décembre 2024 | UN
SIÈCLE D'HISTOIRE DU CALVADOS |
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BOISSEY | |||
Canton de Saint-Pierre-sur-Dives |
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Nous
continuons de donner, comme par le passé, une analyse succincte des
procès criminels soumis au jury. Voici le résumé des premières
affaires : La troisième affaire est relative à un nommé Roussel, de Boissey, arrondissement do Lisieux, accusé de vol. Voici dans quelle occasion : Le 21 janvier, en l'absence des époux Dangerville, on s'introduisit dans leur domicile à l'aide d'effraction et d'escalade, et on s'empara d'une somme de 1 500 fr. Les soupçons des sieur et dame Dangerville s'étaient portés sur Roussel, leur voisin, la conduite de cet individu, dans la journée du vol, fut examinée avec soin, et l'on apprit ainsi qu'il avait été absent dans l'après-midi du 21 janvier, lorsqu'il avait constamment soutenu qu'il n'était point sorti. De plus, les bottes de Roussel semblaient s'adapter très bien dans l'empreinte des pas du voleur. Toutefois , le débat a été loin de justifier ces préventions, et l'accusation ayant été abandonnée par le ministère public, Roussel a été acquitté. (source : L’Indicateur de Bayeux)
Décembre 1860 - Des arrestations. - Les gendarmes à la résidence de Troarn ont arrêté, et mis à la disposition de la justice, le nommé Constant Richard et sa femme, journalier à Janville, ainsi que la fille Camille Samson, sa belle-sœur, demeurant à Robehomme, accusés d'avoir volé une montre en or, au domicile et au préjudice d'un aubergiste de la commune de Boissey, prés Saint-Pierre-sur-Dives, chez lequel ils s'étaient présentés, étant ivres, pour faire de la consommation. La montre dont il s'agit est d'une valeur de 80 fr. ; elle a été vendue au sieur Bunel, horloger à Troarn, moyennant 45 fr. et une montre d'occasion en argent. L'arrestation
de Richard a eu lieu le 17 novembre, et celle de sa femme et de sa belle-sœur,
le 24. ( L’Ordre et la Liberté)
Mai
1868 -
Une circulaire.
- Quelques du
cas de morve s'étant produits dans le département, M. le préfet croit
devoir rappeler à MM. les maires que, au terme de la loi, les détenteurs
de chevaux morveux doivent immédiatement
avertir l'administration municipale, qui, de son côté, doit aussitôt
faire visiter, par un vétérinaire, les animaux infectés. Cette visite
donne lieu à la rédaction d'un procès verbal, dans lequel les parties
intéressées peuvent insérer leurs observations. Les chevaux reconnus atteints de la morve doivent être abattus, tailladés et enfouis sur le champ. Les écuries dans lesquelles ils auront séjourné devront être purifiées et leur harnais désaffectés.
Mai
1868 -
Le climat. -
L'élévation de la température qui n'a cessé de régner pendant
la majeure partie du mois qui se termine, est un événement assez rare
dans nos climats, où la chaleur n'atteint son maximum que vers le mois de
juillet. Voici
à cette occasion la nomenclature des plus fortes chaleurs observées
depuis un siècle et demi : En
1702, le thermomètre monta à 39 degrés centigrades au dessus de
zéro.
En
1825, à 37 degrés. En
1800 et en 1830, à 36 degrés. La moyenne de la chaleur des étés et de 30 degrés. Cette moyenne à presque été atteinte dans la dernière quinzaine de mai 1868.
Juin
1868 -
Un proverbe. -
Tout le monde connaît ce proverbe agricole : Du
mois de mai la chaleur. De
tout l'an et de valeur. On
pourrait, dans certaines années, le varier ainsi : Des
pommiers brûle la fleur. En
effet, comme ces arbres précieux fleurissent généralement pendant ce
mois, il en résulte que quand la chaleur est excessive à cette
époque, elle brûle la fleur des arbres dont il s'agit et détruit
l'espoir du cultivateur, car on sait que les pommiers exigent une
température fraîche et modérée pour opérer leur floraison dans de
bonnes conditions. Si
une chaleur trop forte leur est nuisible, il en est de même d'un froid
vif et rigoureux, ces deux extrêmes produisent le même résultat : ils
détruisent ou paralysent la floraison. Ces inconvénients ne sont pas à redouter cette année, attendu que la température que nous avons depuis quelque temps et on ne peut plus favorable à la phase de la floraison et qu'elle n'a plus rien à craindre des variations atmosphériques. Les premières et secondes fleurs sont dès à présent assurées, et les dernières, qui sont actuellement dans de bonnes conditions, se développent dans des circonstances tout à fait satisfaisantes. On peut donc espérer avoir une abondante récolte de pommes l'automne prochain, du reste les vieux cidres commencent à baisser dans le Pays d'Auge.
Juin
1875
- Infanticide. -
Jeudi,
la justice s'est transportée à Boissey, canton de
Saint-Pierre-sur-Dives. Il s'agissait de constater un infanticide commis
il y a environ trois semaines, par la nommée Alexandrine Bisson, âgée
de 26 ans, domestique chez Mme Vallée, à Boissey. Cette fille nie les
faits dont elle est accusée, et prétend n'avoir pas donné la mort à
son enfant, mais les constatations faites sur le petit cadavre, qui avait
été enfoui dans le jardin, ont établi qu'il était né viable et bien
conformé. La fille Bisson a été arrêtée.
Novembre 1876 - Les Pommes. - On calcule qu'il se fabrique annuellement 12 millions d'hectolitres de cidre en Normandie, représentant une valeur de plus de 100 millions de francs. Il n'en sera pas brassé autant cette année, car presque partout la récolte est mauvaise. Dans les parties du Pays d'Auge et de la Manche, où la pomme a un peu donné, le prix varie entre 4fr. 50 et 5 fr. l'hectolitre.
Novembre 1876 - Lait falsifié. - M. Roussel, fabricant de fromages de Camembert, à Boissey, achetait du lait chez la femme Lecoq, propriétaire à Écots. Soupçonnant la pureté du lait qui lui était livré, M. Roussel le fit peser en présence de deux garde-champêtres, on reconnut qu'il y avait un bon tiers d'eau, et on y trouva en outre des insectes, des amphibies et jusqu'à un poisson, en un mot toutes choses qui n'entrent pas habituellement dans la fabrication du fromage de Camembert.
Mars 1877 - Révision. - Les opérations du conseil de révision pour la formation des contingents de la classe de 1876 auront lieu prochainement. L'administration rappelle que c'est aux familles et aux jeunes gens à se procurer les pièces qui doivent justifier devant le conseil de leurs droits à la dispense. Il peut être accordé des sursis d'appel aux jeunes gens qui, avant le tirage au sort, en auront fait la demande. Les jeunes gens doivent, à cet effet, établir que, soit pour les besoins de l'exploitation agricole, industrielle ou commerciale à laquelle ils se livrent pour leur compte ou pour celui de leurs parents, il est indispensable qu'ils ne soient pas enlevés immédiatement à leurs travaux.
Mars 1877 - La température. - Le temps est toujours très mauvais. Pendant qu'il pleut ici, ils neige dans l'est. En Russie, la reprise du froid a fait descendre le thermomètre jusqu'à vingt-huit degrés au-dessous de zéro.
Mars 1877 - La récolte du cidre et du vin. - La quantité, de cidre récoltée en 1876, est évaluée approximativement à 7 036 000 hectolitres, elle est inférieure de 11 221 000 hectolitres à la récolte de 1875, et beaucoup au-dessous de la moyenne des dix dernières années, qui est de 10 093 000 hectolitres. La récolte des vins, en 1876, est évaluée à 41 848 000 hectolitres, c'est-à-dire à la moitié de la récolte précédente, qui avait atteint 83 632 000 hectolitres environ.
Mars
1877
-
Un homme écrasé. -
Mardi,
à 5 heures du soir, le nommé Michel-Parfait Lebourgeois, marchand de
fromages à Boissey, est tombé accidentellement d'une voiture qu'il
conduisait sur la route nationale n° 4 de Falaise à Rouen, territoire de
la commune de Versainville, La mort a été instantanée.
Juillet
1877
-
Infanticide. -
Samedi,
la gendarmerie a découvert, à Boissey, canton de Saint-Pierre-sur-Dives,
un infanticide commis par la nommée Virginie Sabine, âgée de 30 ans,
née à Bons-Tassilly. Le cadavre de l'enfant a été trouvé et la
coupable a été arrêtée.
Janvier
1879 -
Appropriations et réparations en 1878.
-
85 locaux,
appartenant à
73 communes,
ont été appropriés ou
réparés dans le Calvados
- Arrondissement
de Lisieux :
Marolles, école de garçons ;
Lisieux, école
de garçons ;
Saint-Désir, école de garçons ;
Sainte-Foy-de-Montgommery, école
mixte ; Mesnil-Duraud,
école de filles ;
Ouville, école
de filles, Saint-Michel-de-Livet,
école mixte ; Tortisambert,
école mixte ;
Mézidon, les deux
écoles ; Saint-Julien-le-Faucon,
école de
garçons ;
Sainte-Marie-aux-Anglais, école
mixte ; Mesnil-Mauger,
école mixte ; Orbec,
école de garçons ;
La Chapelle-Yvon, les deux
écoles ; La Folletière,
école mixte ; Saint-Julien-de-Mailloc,
école de
garçons ;
Saint-Martin-de-Bienfaite, école
de garçons ; Boissey,
les deux écoles ;
Sainte-Marguerite-de-Viette,
les deux
écoles ; Montviette,
école mixte ; Vieux-Pont,
école mixte.
Avril
1879 -
Répartition de secours pour les bâtiments communaux.
- Le Conseil
répartit entre les communes inscrites ci-après une somme de 13 130 fr.
à prélever sur le crédit de- 15 000 fr. porté au budget de 1879 sous
le titre : Subvention pour acquisitions, travaux et réparations
d'églises, mairies et autres édifices communaux, Boissey, travaux
au presbytère, 150 fr.
Mai
1882
- Accident de travail.
- Jeudi,
à 7 heures du soir, le nommé Harand-Surlemont, âgé de 20 ans,
journalier, demeurant à Boissey, a été enseveli et asphyxié sous un
tas de sable qui s'est accidentellement écroulé sur lui dans une petite
carrière, sise dans les bois de Quévru, commune de Mittois. L'accident
est arrivé pendant que le sieur Harand chargeait son banneau.
Décembre 1882 - La justice. - Le 10 novembre dernier, le garde-champêtre de Boissey dut adresser des observations à lsidor-Jules-Adolphe Mellion, 36 ans, ouvrier attaché à la scierie de cette commune, mais Mellion accueillit ces observations par des propos malsonnants envers le garde qu'il qualifia de Pierrot, d'imbécile, etc….. Ce choix d'épithètes est récompensé par 6 jours de prison et 16 fr. d'amende.
Janvier 1892 - Fraude sur le lait. - La nommée Marie Fradel, 22 ans, servante à Boissey, en allant traire les vaches de ses maîtres, s'arrêtait devant la pompe, donnait un coup de balancier et recevait dans son seau l'eau qu'elle tirait ainsi. Elle allait ensuite traire et mélangeait ensemble eau et lait, tout cela à l'insu, de ses maîtres. Le truc a fini par être découvert, et la fille Fradel va être poursuivie en police correctionnelle. (source : Le Bonhomme Normand)
Juillet 1892 - Mérite agricole. - Ont été nommés chevaliers : M. Braissac, conseiller municipal à Bemiéres-sur-Mer ; Cochon-Labutte, maire de Livarot ; Bastard, éleveur à Fontaine-Henry ; Delouey, maire de Bény-Bocage ; M. Couruel, éleveur à Mézidon ; M. Roussel, fabricant de fromages à Boissey ; René Poisson, propriétaire à Caen, membre de la Société d'encouragement pour le cheval français ; Pierre Guillot, cultivateur aux Monceaux. (source : Le Bonhomme Normand)
Avril 1894 - Les voleurs de vaches. Ces jours-ci, une vache, estimée 400 fr., a été volée dans l'herbage des époux Morand, cultivateurs à Boissey. (source : Le Bonhomme Normand)
Juin 1895 - Les fraudeurs et la Régie. - La régie pince bien les petits fraudeurs, mais les gros, bernique ! Ils leur en passent de pleins barils sous le nez. Les nommés Cécile Anne, 29 ans, et Louis Laverge, 38 ans, achetaient de l'eau-de-vie et, pendant qu'on faisait le compte, l'un d'eux filait avec la voiture dans laquelle était le liquide. C'est ainsi qu'ils ont refait la veuve Leroux, demeurant à Boissey, de 130 pots ; la dame Denis, cultivatrice à Crévecœur, y est pour 185 pots, et le sieur Remoulin, cultivateur à Boissey, pour 78 pots. Non seulement ces individus n'ont pas payé leurs achats, mais ils n'ont acquitté aucun droit pour ces liquides dont une grande partie est entrée dans Lisieux. Aune a été condamné à trois ans et Laverge à dix-huit mois. (source : Le Bonhomme Normand)
Juin 1897 - Ayez donc des enfants. - La femme Marie Hébert, 48 ans, de Boissey, voudrait bien être débarrassée de sa vieille mère de 76 ans. Elle fait tout ce qu'elle peut pour cela. Ses voisins ont vu souvent la malheureuse le visage ensanglanté et sa fille lui dire : « Tu en as eu, mais j'te vas core t'en f…... » Le tribunal de Lisieux a condamné la femme Hébert à six mois de prison, mais il lui a accordé, on se demande pourquoi, le bénéfice de la loi Bérenger. —
Le jeune Philimon Delalande, 17 ans, ouvrier de fabrique à
Saint-Germain-de-Tallevende, qui s'enivre fréquemment, s'est livré à
des voies de fait sur son père, sans l'arrivée des voisins,
ce jeune vaurien aurait pu commettre un crime. Toutefois, regrettant sans
doute sa conduite, ou se trouvant sous l'empire d'une hallucination, le
fils
Octobre 1898 - Découvertes de cadavres. - On a découvert derrière la porte d'un jardin, à Saon, près Trévières, le cadavre du sieur Désiré Jeanne, 48 ans, journalier au Breuil, disparu depuis le 21 octobre dernier. Le corps était couché sur le coté gauche, une jambe repliée, sa casquette cachait le visage. — Le cadavre d'un homme inconnu, paraissant âgé de 45 ans, a été trouvé dans un local abandonné à Auberville, canton de Dozulé. — On a trouvé, mort dans un sentier non loin de sa maison, le sieur, François Lemoine, 73 ans, demeurant â Boissey, près St-Pierre-sur-Dives. Cet homme avait succombé à une congestion occasionnée par le froid. (source : Le Bonhomme Normand)
Mars
1899 -
Les effets du Mardi-Gras. -
C'était le
mardi gras. Paul Jouanne, 23 ans, journalier à Boissey, près
St-Pierre-sur-Dives, avait riboté toute la journée. Vers minuit, il vint
frapper à la porte de son ami Bisson. Celui-ci ne lui répondit pas, pour
une excellente raison, c'est qu'il était en train de consoler la veuve
Legaillard. Furieux, Jouanne s'en prit aux auvents de la fenêtre, ils
tombèrent en brisant plusieurs carreaux, prise de peur, la veuve se lève
et se sauve en chemise sur le chemin, les voisins croient que c'est une
déguisée et la pourchassent, eu criant : « A la chienlit ! »
Affolée, la malheureuse, ne sachant où se cacher, se précipite dans les
bras du garde champêtre qui vint, sur-le-champ, dresser procès-verbal à
Jouanne. A l'audience, il s'excuse en disant qu'il était « saoul » et qu'il venait chercher un râteau pour travailler... à minuit ! et un mardi gras !... Le tribunal, prenant en considération le jour où le délit a été commis, n'a condamné le tapageur qu'à 36 fr. d'amende (source : Le Bonhomme Normand)
Juillet 1899 - Mérite agricole. - Au grade d'officier, M. Edmond Roussel, propriétaire à Boissey ; chevalier, M. Alexandre Chevalier, propriétaire à Lessard-le-Chène. (source : Le Bonhomme Normand)
Juillet
1899 -
Est-ce encore un infanticide.
- A
la suite de rumeurs et probablement de dénonciations anonymes, la
gendarmerie de Saint-Pierre-sur-Dives a arrêté une Plusieurs personnes seraient à la veille d'être compromises dans cette affaire et notamment un individu remplissant une haute fonction dans une commune voisine. L'inculpée nie énergiquement. (source : Le Bonhomme Normand)
Septembre
1899 -
Phénomènes de l’influenza.
- La
fille Ismérie Thubœuf, 25 ans, habitait chez sa tante à
Sainte-Marguerite-de-Viette. Un jour, la tante dit à la nièce : « Tu es
assez grande pour gagner ta vie, va-t-en ». Ismérie
Thubœuf vint s'installer à Boissey où elle ne tarda pas à se faire une
belle clientèle parmi les coureurs de cotillon. On a même cité à
l'audience le nom d'un curé qui venait parfois rendre visite
à la demoiselle. Au
mois de mai, Ismérie Thubœuf était dans un état à faire supposer
qu'elle était grosse, quoiqu'elle prétendit que c'était tout simplement
les effets de l'influenza dont elle était atteinte. Quelque temps après, la fille Thubœuf accouchait clandestinement, sans qu'on sache si l'enfant était né viable ou non. Aussi n'a-t-elle été poursuivie que pour suppression d'enfant et condamnée à un an de prison par le tribunal correctionnel de Lisieux. (source : Le Bonhomme Normand)
Août
1900 -
Mœurs champêtres. -
M.
Léon Roussel, fabricant de fromages à Boissey, près
Saint-Pierre-sur-Dives, avait chargé le nommé Jean Jean, 28 ans, de
recueillir dans le voisinage le lait dont il avait besoin. S'étant
aperçu que ce lait était baptisé, il fit saisir celui des époux
Guillemine, propriétaires à Berville. L'enquête
a appris que ce Jean Jean était un don Juan, quoiqu'il n'en eut pas le
physique, et qu'il caressait de gré ou de force les jeunes vachères, au
risque de renverser les channes de lait, qu'on remplaçait par de l'eau.
Mais notre Jean Jean, marié cependant et père de famille, ne se
contentait pas des bobonnes, il écrivait à leurs maîtresses. Plusieurs
de ces lettres, adressées à Mme Guillemine, ont été gardées par sa
servante qui s'était chargée de les remettre. C'est elle qui répondait
pour sa patronne. Ces
lettres ont été lues à l'audience. Dans l'une, la servante de Mme Guillemine écrivait au nom de sa maîtresse : « Vous payer
du café, jamais de la vie ; vous êtes trop rossard ». Ce
à quoi Jean Jean répondait ! « C'est bien, madame, vous voulez lutter,
eh bien ! nous lutterons sur un lit garni de dentelles et de roses ». Ernestine
Lefèvre, 23 ans, servante des époux Guillemine, était donc poursuivie
avec Jean Jean pour avoir mis de l'eau dans le lait de ses maîtres, en
arrière d'eux. Elle Jean
Jean nie toute participation à l'administration de ce sacrement. Comme il
s'était vanté d'avoir arraché un tas de choses aux petites vachères, Me
Le Comte, avocat du barreau de Falaise, défenseur de la servante,
lui a demandé « Si c'est pour s'en faire confectionner cet hiver un col
de fourrure ». Le don Juan campagnard n'a rien répondu. La fille Lefèvre a été condamnée à 50 fr. d'amende avec la loi Bérenger ; quant à Jean Jean, il a été acquitté. (Source : Le Bonhomme Normand)
Septembre
1900 -
Suicides. -
La
veuve Roussel, 46 ans, domestique à Tourgéville, près Trouville, s'est
pendue. —
Le sieur Charles Déguillon, 39 ans, propriétaire à Heuland, près
Dozulé, s'est suicidé en se pendant dans sa cave. Le désespéré était
malade depuis plusieurs années. —
La femme Jannot, 68 ans, cultivatrice à Boissey, près
Saint-Pierre-sur-Dives, s'est noyée dans la mare située dans sa cour. La
pauvre femme avait la manie de la persécution.
(Source
: Le Bonhomme Normand)
Février 1901 - Attelages volés. - De hardis voleurs ont enlevé, la nuit, une voiture de laitier appartenant au sieur Jules Marty, cultivateur, à Boissey, près Saint-Pierre-sur-Dives, ainsi qu'une jument et son harnais appartenant au sieur Hébert, à Mittois. Ils ont en outre volé 80 litres d'eau-de-vie de cidre au sieur Leblond, maire de la commune. Ces voleurs ont été mis en état d'arrestation à Trouville. —
Semblable mésaventure est arrivée au sieur Paul Bacon propriétaire à
Cesny-Bois-Halbout, canton de Thury-Harcourt. On lui a volé, à Espins,
sa carriole et son cheval avec le harnachement. L'animal vaut 800 fr.
(Source : Le Bonhomme Normand)
Septembre 1901 - Affaire de femme. - Alfred Lavigne a 33 ans, sa femme en a 29. Ils habitent ou plutôt madame habite Boissey, près Saint-Pierre-sur-Dives, car ce pauvre Alfred, employé au carrousel caennais, est toujours parti. Sa femme s'en console comme elle peut. Une nuit, Alired Lavigne arriva sans être attendu. Sa femme ne venant pas lui ouvrir assez vite au gré de ses désirs, il eut des soupçons et fit une perquisition dans la maison où il aurait découvert le sieur Auguste Lecouflet. Celui-ci nie énergiquement. Comme il est conseiller municipal dans une commune voisine, rien d'extraordinaire à ce que la femme Lavigne l'ait appelé pour l'aider de ses conseils. Ce n'était peut-être pas l'heure, mais la consultation aurait bien pu se prolonger. Toujours est-il que, au lieu de cogner sur le municipal, Lavigne donna une maîtresse rossée à sa femme. A l'audience, elle n'excuse pas son mari, auquel elle reproche d'avoir couché avec sa mère et d'avoir, un soir, voulu faire coucher son frère entre eux deux dans le lit nuptial. Alfred
Lavigne avait été condamné à quarante jours de prison par défaut. Son
appel n'a pas été entendu, car le tribunal a confirmé le jugement.
(Source : Le Bonhomme Normand)
Avril 1903 - Vieillard noyé. - On a trouvé, noyé dans une mare près de sa maison, le sieur Jules Letellier, 77 ans, jardinier et rempailleur de chaises à Boissey, près Saint-Pierre-sur-Dives. Le
malheureux était tombé à l'eau en voulant mettre tremper une poignée
de lêche dont il se servait pour rempailler ses chaises. (Source :
Le Bonhomme Normand)
Mars 1904 - Voleurs de bestiaux. - Le sieur Julien Dominique, cultivateur à Boissey, près Saint-Pierre-sur-Dives, s'est aperçu qu'un malfaiteur, resté inconnu, lui avait volé, dans son herbage de la Chaînée, une vache de cinq ans et demi, valant environ 400 fr. — A la foire de Torigni, deux génisses vendues avaient été mises à l'attache dans un herbage. L'une d'elles, vendue par le sieur Mariette, de Placy, disparut tout à coup, emmenée par un individu qui prit la route de Caumont. Mais, craignant d'être poursuivi, le voleur lâcha la génisse dans un troupeau qui passait. Elle fut reconnue, grâce à une marquent, et rendue au sieur Lavigne, de la Ferrière-Harang, qui l'avait achetée.
Novembre 1904 - Morts subites. - M. Bourrienne, 61 ans, vétérinaire à Boissey, près St-Pierre-sur-Dives, est mort subitement dans la nuit d'une affection du cœur. Il était rentré fort tard de tournée et s'était couché à 2 heures du matin, une demi-heure après, il expirait. —
Mme Enout, mère du
conseiller municipal de Caen, qui souffrait depuis longtemps d'une grave
maladie, est morte subitement chez elle. (Source : Le Bonhomme
Normand)
Janvier
1905 -
Drame sanglant. -
Samedi matin, le parquet de Lisieux s'est rendu à Boissey,
accompagné de M. le docteur Loisnel, médecin légiste. Les
gendarmes de Saint-Pierre-sur-Dives avaient amené la femme Foucher sur
les lieux du crime. Celle -ci, mise en présence du cadavre de son mari, a
relaté jusqu'aux moindres circonstances la scène du jeudi soir. Les
magistrats ont constaté le grand désordre qui régnait dans la chambre,
ce qui semble indiquer qu'une lutte des plus vives a dû avoir lieu entre
les deux époux. La femme Foucher, qui a fait en pleurant le récit du
drame, a affirmé, et le fait parait des plus vraisemblables, qu'elle a
réellement désarmé son mari et qu'elle a tiré sur lui, se sentant en
état de légitime défense. Foucher étant revenu à la charge,
elle a dû le repousser en le frappant à coups de crosse en pleine figure
et c'est ainsi que l'arme s'est trouvée brisée à la naissance de
la crosse. Après que M. le docteur Loisnel eut procédé à l'autopsie, la femme Foucher a été maintenue en état d'arrestation et écrouée à la maison d'arrêt de Lisieux où elle restera vraisemblablement jusqu'aux prochaines assises de mai.
Février
1905 -
L'assassinat du 12 janvier. -
La femme Foucher, qui avait été écrouée à la maison d'arrêt
de Lisieux après avoir assassiné son mari vient d'être mise en
liberté provisoire, en attendant sa comparution devant la Cour
d'assises.
Avril 1912 - Tentative de meurtre. - Un drame s'est passé le 8 avril à Boissey et a causé une vive émotion dans la commune. Au sortir des vêpres, M. Charles Morie, 30 ans, charpentier, avisant son propriétaire M. Jules Moisson, 44 ans, cultivateur et débitant, lui cria : " C'en est assez ! Il y a quatre mois que je souffre ! ". Et se disant, il prit à revolver et tira sur lui deux coups. M. Moisson fut atteint sérieusement à l'abdomen. Il alla se faire panser par M. Le docteur Sauvage. Quand
à M. Morie, il alla chez lui et les gendarmes l'y trouvèrent coucher et
ne cessant de pleurer. Voici l'explication de ce drame : M. Moisson, qui
passe pour une sorte de Don Juan à Boissey, courtisait depuis
longtemps Mme Morie, née Marguerite Guérin, âgée de 28 ans. Celle -ci
avait toujours repoussé les avances de l'entreprenant Moisson, qui
n'avait réussi jusqu'ici qu'à l'embrasser à diverses
reprises. Mais le mari, malgré les assurances de sa femme, ce crut
outragé. Plusieurs fois, il eut de vives explications avec Moisson et,
l'ayant surpris embrassant Mme Morie, il acheta un revolver à
Saint-Pierre sur Dives. On sait la suite. M. Morie est considéré comme
un parfait
Avril 1914 - Téléphone. - Le préfet du Calvados a l'honneur d'informer le public que la mise en service du téléphone à : la Boissière, Merville, Glos, Boissey, Sainte-Marguerite-de-Viette, Épinay-sur-Odon, Benneville-sur-Ajon, Livry, Cormolain, Mesles, a été fixée au 1er mai 1914.
Septembre 1914 - Une ruade terrible. - Un jeune domestique de 18 ans, Eugène Olive, domestique chez M. Lebourgeois, fabricant de fromages à Boissey, près Saint-Pierre-sur-Dives, a reçu une ruade d'un cheval qu'il pansait. Atteint en plein visage, il a eu le nez, la langue et la mâchoire gravement atteints. On l'a porté à l'hospice de Lisieux. (Bonhomme Normand)
Novembre 1914 - Un forcené. - En l'absence de M. Lebourgeois, marchand de fromages à Boissey, parti à Saint-Pierre-sur-Dives, son personnel fit une bombe carabinée. Aussi, en rentrant, le soir, il ne trouva rien de fait. Comme il le reprochait notamment au garçon d'écurie, Eugène Olive, 19 ans, celui-ci, pris de fureur alcoolique, cracha au visage de son maître puis lui cassa la jambe droite d'un coup de pied. On eut beaucoup de mal à maitriser le forcené qui, armé d'une fourche, menaçait d'embrocher quiconque voudrait l'approcher. Il a été arrêté et écroué à Lisieux. Il met son acte sur le compte de l'ivresse et prétend ne se souvenir de rien. (Bonhomme Normand)
Janvier
1919 -
Tribunal Correctionnel de Caen.
- Louis
Prével, 43 ans, domestique à Boissey, a outragé 2 gendarmes de la
brigade de Caen, parce que ceux-ci lui dressèrent une contravention pour
défaut de guides. 50
francs, plus 6 francs. Le sieur Lantier, propriétaire à Boissey,
civilement responsable —
Désiré Fauvel, 50 ans, cultivateur à Bonnemaison ; Henri Diligence, 49
ans, cultivateur à Bonnemaison, sont poursuivis pour coups réciproques.
Fauvel, 25 fr., défenseur : Me
Adam. Diligence, 16 fr., défenseur : Me
Dubourg. —
Louis Violette, 55 ans, propriétaire, lieu dit la « Giraffe »,
destruction de petits oiseaux. 16 francs. —
Auguste Levieux, 59 ans, chiffonnier à Cabourg, a soustrait un
demi-hectolitre de pommes à son propriétaire, le sieur Guillard, à
Troarn. 6
jours et 25 francs. Défenseur : Me
Dubourg. —
Marie Lemarchand, femme Tlrard, 25 ans, charcutière à Villers-Bocage. Le
23 octobre, jour de marché à Villers-Bocage, a mis en vente et vendu de
la viande de porc, un jour où cette vente était Interdite. 16 francs.
– Défenseur : Me Delahaye. —
Louise Thomas, femme Margrain, 34 ans, épicière, rue de Vaucelles, 1,
pour défaut d'affichage sur le prix des marchandises et vente de beurre
au-dessus de la taxe. 16
francs plus 5 francs. Défenseur : Me
Delahaye, —
Ou Tien Yuey (chinois), à Colombelles, a soustrait une montre en argent
avec sa chaîne qui se trouvaient sur la table du photographe Krière, rue
St-Jean, chez lequel la
Juin
1919 -
Disparition d'une ânesse.
- Une ânesse
appartenant à M. Lebourgeois, propriétaire a Boissey, a disparu dans la
nuit du 11 au 12 juin. On croit à un vol. (Source : Le Moniteur du
Calvados)
Janvier 1920 - Un ignoble personnage. - Mme Binet, 70 ans, employée depuis longtemps à la fromagerie Bisson, à Boissey, regagnait, le soir, son domicile, à Mittois, quand elle fut assaillie par un certain Gustave Lefay, 22 ans, originaire de Vaudeloges, domestique chez M. Bouley de Boissey, qui la terrassa le long d'une haie, puis la viola. Leray
fut arrêté le lendemain à Vaudeloges. Il a passé des aveux, mais s'est
excusé sur son état d’ivresse. Il a été écroué à Lisieux. Il
comparaîtra probablement aux prochaine
assises. (Source : Le
Bonhomme Normand)
Mars
1920 -
Les mauvaises nourrices. -
Mme
Leroy, employée à la fromagerie Buquet à Boissey, avait mis son enfants
de deux mois chez une femme Buron, à Martigny, près Falaise. Incapable
et peu sérieuse la nourrice laissa dépérir l’enfant qu'elle porta à
l'hôpital. Avertie, la mère se rendit à Falaise où elle trouva son
enfant. dans un état lamentable. Le
pauvre gosse était couvert de plaies et même il portait au poignet la
marque d'une brûlure récente. Mme Leroy rapporta son enfant à Boissey
et le confia à une autre nourrice Mme Sébire. Mais, malgré, les bons
soins dont il fut entouré, le bébé mourut six. jours après. En
présence de l'état pitoyable du corps, le médecin appelé à constater
le décès refusa le permis d'inhumer. A la suite de l'examen du médecin
légiste, qui confirma les déclarations de son confrère, le Parquet de
Lisieux a ouvert une information contre la femme Buron, qui sera
poursuivie. (Source : Le Bonhomme Normand)
Juin
1920 -
Les écraseurs. - A
Boissey, près St-Pierre-sur-Dives, le jeune Fernand Hamelin, 8 ans, qui
revenait de l'école avec son frère Louis, a été heurté par une auto
qui l'a entraîné sur un parcours d'une quinzaine de mètres. L'enfant a
eu la jambe droite brisée et de multiples contusions à la figure. Après
avoir fait une violente embardée, le chauffeur a repris de la vitesse et
s'est enfui dans la direction de St-Pierre. (Source : Le Bonhomme
Normand)
Octobre 1920 - Les écraseurs. - Edmond Dufailly, 63 ans, charpentier, passait sur la route, à Boissey, canton de St-Pierre-sur-Dives, dans l'après-midi, lorsqu'une auto le renversa. Les roues lui brisèrent la cuisse. Relevé peu après le malheureux fut transporté à l'hôpital. Quant à l'auto, on pouvait toujours courir derrière, elle avait disparu. (Source : Le Bonhomme Normand)
Décembre
1920 -
Les exploit d’une brute sanguinaire.
- Un
drame sanglant a mis en émoi la commune de Boissey, canton de
Saint-Pierre-sur-Dives. Un individu Aux cris poussés par Mme Gaillard, une voisine. Mme Prèvel, accourut voir ce qui se passait. L'individu, furieux, plongea aussi son arme dans les cotes de Mme Prével, lui causant une blessure des plus graves avec épanchement sanguin. M. Sosthène Cudorge, qui lui aussi était accouru, reçut un coup de couteau qui lui traversa le bras droit et un autre au côté gauche du visage. Prévenue
la gendarmerie de Saint-Pierre-sur-Dives, rechercha Postic toute la nuit.
Au matin, on put l'arrêter et remmener à Lisieux où il a été
écroué. interrogé, il a passé des
aveux complet. (Source : Le Bonhomme Normand)
Février
1923 -
Voleur et volé. - On
à arrêté François Bouille, 25 ans, employé à Boissey, canton de
Saint-Pierre-sur-Dives, pour vol d'une certaine quantité de fromages
qu'il expédiait à sa famille. (Source : Le Bonhomme Normand)
Juillet
1923 -
Grande fête religieuse.
- .
Dimanche prochain
15 juillet, une
grande fête
religieuse aura
lieu à
Boissey, sous
la présidence
de M. l'abbé
Fumée, chanoine
honoraire, curé
doyen de
Saint-Pierre-sur-Dives.
Février
1924
- Une importante
distillerie clandestine.
– Un important bouilleur de cru ont de la région de Boissey avait fait
récemment l'acquisition d'un alambic très perfectionné distillant
environ 100 litres d'alcool journellement et ne l'avait pas déclaré.
Mai
1924
-
Cérémonie.
-
Le dimanche
25 mai prochain,
remise solennelle
de décorations
aux mères
de familles
nombreuses et
bénédiction
du drapeau
du groupe
de la Jeunesse
Catholique.
Janvier
1925 -
Un mari féroce.
-
La Gendarmerie
de Saint-Pierre
a été
informée
par M.
Roussel,
maire de
Boissey
et par
M. le
docteur
Corchon,
de St-Julien-le-Faucon,
qu'une
femme Paris,
journalière
à Boissey,
était
dans un
état très
grave,
couverte
de plaies
qui semblaient
provenir
de coups
et que
son transport
l'hôpital
s'imposait
dans le
plus
bref délai. Les
gendarmes
se rendirent
immédiatement
à Boissey,
au domicile
du sieur
Paris et
tentèrent
de questionner
la pauvre
femme qui,
très faiblement,
répondit
affirmativement
lorsque
les agents
de l'autorité
lui demandèrent
si c'était
son mari
qui l'avait
frappée.
Les
voisins,
questionnés,
ont déclaré
que les
blessures
reçues
par la
malheureuse
femme,
avaient
été occasionnées
par son
mari, ivrogne
et brutal,
d'une très
mauvaise
considération
dans le
pays. Ce
dernier,
interrogé
à son
tour, a
déclaré
n'avoir
jamais
frappé
sa femme,
puis, pressé
de questions,
a fini
par avouer
qu'il lui
avait porté
des gifles. La
femme Paris,
dont la
faiblesse
est inquiétante,
a été
transportée
à l'hôpital
de Lisieux,
avec précaution,
dans l'automobile
de M.
Roussel,
pendant
que son
mari a
été dirigé
sur la
prison
de cette
ville.
Paris a de mauvais antécédents. Il a été plusieurs fois condamné pour vol et pour coups.
Juin
1925 -
Bourreau de sa femme.
- Le
15 janvier
dernier, les
gendarmes de
Saint-Pierre-sur-Dives, étaient
avisés par
le maire
de la commune
de Boissey,
qu'un journalier
de cette
commune, Théodore
Paris, âgé
de 66 ans,
avait grièvement
blessé sa
femme, à
la suite
d'une discussion.
L'enquête
à laquelle
ils procédèrent,
le jour
même, révéla
toute l'odieuse
conduite de
ce mari
tortionnaire; 1a
corps de
la victime
était couvert
de cicatrices
et de meurtrissures
elle portait
à la main
droite une blessure
profonde d'ou
le sang
coulait, et
sur le visage
des lâches
noirâtres, traces
indiscutables des
violences répétées
dont la
malheureuse avait
souffert depuis
plusieurs jours. Étendue
sur un
grabat, la
femme Paris,
dont l'état
paraissait
désespéré, ne
put proférer
une parole. M.
le Dr Coulon,
de Saint-Julien-le-Faucon,
appelé aussitôt,
ordonna le
Le 4 janvier, la pauvre femme avait dû se réfugier dans une maison voisine pour se soustraire aux brutalités de l'odieux personnage. Couverte de plaies, elle pouvait à peine se tenir debout. Lorsqu'elle fut reconduite à son domicile, une scène de sauvagerie se déroula, en présence de la femme Moizère qui intervint pour protéger la victime. Un médecin prévenu par des personnes charitables, se présentait dans la soirée du 12 janvier au domicile de Paris qui ferma sa porte à clef et refusa de recevoir le praticien. - Vous repasserez demain, lui cria-t-il, ce n'était pas la peine de vous déranger. Le 14, le misérable qui était pris de boisson, s'arma d'un bâton et roua de coups son infortunée compagne qui tomba sans connaissance. A l'hôpital, M. le Dr Lesigne. maire de Lisieux, constata que la femmes Paris portait à la tète, à l'abdomen, aux membres supérieurs et inférieurs, plus de 30 plaies diverses, toutes sérieuses, quelques-unes particulièrement graves, telle une plaie de 8 centimètres de longueur sur 4 de largeur, faite par un instrument tranchant et une autre derrière l'oreille gauche, littéralement décollée. Le
médecin ajoute
que si
ces blessures,
prises séparément
n'avaient pu
déterminer la
mort, c'est
cependant à
leur ensemble,
qu'était dû
la complication
cérébrale qui
provoqua
le décès. Au
cours de
l'instruction, l'accusé
n'a cessé
de nier
les faits
qui lui
étaient
reprochés.
Il déclara
qu'il a
simplement
giflé
sa femme
dans des
accès
de mauvaise
humeur,
sans l'avoir
jamais
frappée
avec un
bâton.
On
a cependant
retrouvé au
domicile
du meurtrier,
un bâton
portant
des traces
de sang
humain.
Paris prétend
que sa
compagnes
s'était
blessée accidentellement
à la
main, en
se servant
d'une faucille.
Les constatations
du Dr
Lesigne
établissent
la fausseté
de cette
allégation. Paris
attribue
d'autre
part les
nombreuses
blessures
de la
victime
à des
chutes,
plus ou
moins graves,
sous l'action
de l'ivresse. Dans l'entourage, tous les témoins affirment, au contraire, que la malheureuse était d'une sobriété exemplaire. Paris a été condamné trois fois pour vol. Les renseignements recueillis sur son compte le présentent comme violent et brutal. C'était de plus un ivrogne invétéré. L'accusé est condamné 2 ans de prison.
Novembre 1925 - Une auto dans un ravin. - Une automobile dans laquelle se trouvait M. Charles Moisson, 38 ans, propriétaire à Ommoy (Calvados) est entrée en collision avec une charrette, appartenant à un industriel de la région, arrêtée au bas de la côte Le Bec, sur la route de Saint-Pierre-sur-Dives à Livarot. Le
conducteur de
l'auto freina
aussitôt
la voiture
fit alors
une embardée
par-dessus le
parapet de
terre qui
borde la
route et
tomba dans
un ravin
peu profond,
couchée sur
le côté. M.
Moisson se
trouva serré
entre le
cadre du
pare-brise et
le dossier
du siège.
Il put
se dégager
et des
témoins
le transportèrent
chez M.
Guillout
ou des
soins lui
furent Il fit reconduire le blessé à son domicile et lui ordonna un repos complet d'un mois. L'auto est sérieusement endommagée.
Août
1926 -
Inauguration de l’église.
- Une
grande
fête religieuse
aura lieu
le dimanche
22 août,
à l'occasion
de l'inauguration
de l'Église,
complètement
restaurée,
grâce
à la
générosité
des paroissiens
et de
la Municipalité.
A
10 h.
30, messe
en musique.
Vêpres
à 4
heures.
Sermon
par M.
l'abbé
Trèche,
chanoine
honoraire.
Janvier 1927 - Martin pêcheur en eau trouble. - Le contremaître de la fromagerie Lebourgeois, de Boissey, chargeait récemment un de ses employés, Maurice Martin, 22 ans, d'aller remettre à plusieurs clients diverses sommes s'élevant à un total de 3.825 fr. Martin s'en fut, mais ne revint pas, les recherches aussitôt entreprises, n'ont jusqu'ici abouti qu'à la découverte de l'attelage confié à Martin, et retrouvé abandonné à Lisieux, rue de Caen.
Mars 1936 - Des « chauffards » trop débrouillards. - Vendredi, dans la matinée, un automobiliste se présentait chez Mme Denoly, à Boissey, et demandait à son chauffeur de lui prêter un cric et une pompe pour le dépanner d'une crevaison. Le chauffeur, pour rendre service, y consentit. Mais peu avant midi, ne voyant pas revenir l'automobiliste, il s'inquiéta et se rendit sur la route pour réclamer ses accessoires. Auto, pompe et cric étaient disparus ! Allez donc, après cela, rendre service à des inconnus ! — Le jour même, vers midi, une femme se présentait à l'épicerie Pistel, à Vieux-Pont, et demandait, de la part d'un habitant de la commune, bien connu, resté en panne d'essence sur la route, à proximité, un bidon de carburant pour lui permettre de rentrer chez lui. Elle ajouta même que l'automobiliste dont elle donna le nom, passerait payer le lendemain. Mme Pistel, confiante, délivra le bidon. Le lendemain, Mme Pistel réclama à la personne désignée la valeur des cinq litres d'essence. Cette dernière ne comprit rien évidemment à la demande de l'épicière qui bientôt, s'aperçut qu'elle avait été victime d'un abus de confiance. La
gendarmerie, informée, a ouvert une enquête. La gendarmerie a fait
un rapprochement des deux délits, et il ne peut y avoir aucun doute sur
les mêmes auteurs dont le signalement a été diffusé aux brigades
voisines. (Source : Le
Moniteur du Calvados)
Janvier
1938 -
Sur la route nationale n° 13.
- Un
malheureux accident s'est produit mardi, sur la route nationale n° 13 et a provoqué la mort d'une fillette de douze ans. M.
et Mme Petit, propriétaires
au Tilleul-Othon
(Eure), avaient placé leur fillette, Simone, au pensionnat Notre-Dame, à Lisieux. Afin de ne pas s'éloigner de leur enfant, ils Mardi dernier, après avoir passé les vacances de fin d'année dans leur propriété du Tilleul, M. et Mme Petit regagnaient Lisieux en automobile par la route nationale n° 13. En passant sur le territoire de la commune de Boissey, où une équipe d'ouvriers était occupée à abattre des arbres, M. Petit ne comprit pas les gestes d'un des ouvriers, mais ralentit cependant sa voiture. Au moment où celle-ci arrivait à hauteur du groupe, l’arbre tomba sur l'arrière du véhicule où avait pris place la jeune Simone qui le crâne fracturé, fut tuée sur le coup, tandis que ses parents s'en tiraient avec des contusions sans gravité. On juge du désespoir de ceux-ci.Une enquête a été ouverte par la gendarmerie et le Parquet de Bernay, aux fins d'établir les circonstances exactes de l'accident. (Source : Le Moniteur du Calvados)
Janvier
1938 -
Un
ouvrier agricole meurt empoisonné par sa femme.
- Lundi,
vers 5 heures, M. Yves Louet, âgé de 50 ans, porcher à la fromagerie de
M. Buquet, à Mittois, se levait pour se rendre à son travail. Sa femme
lui servit comme de coutume son café, additionné d'un peu d'eau-de-vie. M.
Louet partit à son travail, distant de 3 km environ de sa demeure. Il
avait parcouru un kilomètre et se trouvait à hauteur de la ferme de M.
Nizan, lorsqu'il fut pris d'un malaise
et tomba sur la route, terrassé par de violentes
douleurs à l'estomac. M.
Nizan entendant des plaintes, vint sur la route et trouva M. Louet se
roulant et hurlant de douleurs. Le cultivateur s'empressa de le
transporter à son domicile. Le docteur Fernagut, de St-Pierre-sur-Dives,
prescrivit le transport du malade à l'hôpital de Lisieux, où il fut
admis dans la soirée. Le
chirurgien de l’établissement craignant une affection de l'estomac,
voulut tenter une opération, mais il se rendit compte que le mal
provenait d'une autre cause. Malgré les soins reçus, M. Louet
décédait dans la nuit. Le
Parquet de Lisieux, prévenu, ordonna l’autopsie du cadavre. Dans
le courant de la journée, Mme Louet, née Allais Albertine, 55 ans, vint
à l'hospice voir son mari. Mais elle y fut gardée à vue, car le Parquet
avait décidé de se transporter à Boissey dans la soirée. La femme
Louet fut amenée sur les lieux et interrogée. Elle dut reconnaître
qu'au lieu d'eau-de-vie elle avait versé dans le café de son mari une
dose d'une médication destinée aux animaux. La
femme Louet donna comme motif de son acte qu'elle souffrait des
brutalités de son mari. Une
perquisition a permis de retrouver la bouteille contenant le poison. La
femme Louet a été mise en état d'arrestation et écrouée à Lisieux.
(Source : Le Moniteur
du Calvados)
Juin
1938 - A
vendre ou à louer gares déclassées des chemins de fer du Calvados.
- Le
public est informé que le département envisage la location ou la
vente d’un certain
nombre de gares des lignes déclassées des chemins de fer du Calvados. Toute
demande d'achat ou de location devra être adressée à M. l'Ingénieur en
chef directeur du contrôle des voies ferrées d'intérêt local,
terre-plein de la Fonderie, à Caen,
Juin
1938 - Ce n’était
pas un empoisonnement. -
En janvier
dernier, un petit fermier de Boissey, M. Yves Louée, décédait après
avoir bu un café préparé par sa femme, et dont l'absorption avait été
suivie de violentes coliques. Une
enquête ouverte sur les déclarations du médecin aboutit à
l'arrestation de la femme Louée, née Albertine Hallais, 53 ans. Conduite
au commissariat de police
de Lisieux, elle déclara qu'elle avait pu empoisonner par mégarde son
mari en lui versant, au lieu d'eau-de-vie, un breuvage pour l'usage
vétérinaire qu'on retrouva d'ailleurs chez elle. A
la suite de ces déclarations, la femme Louée fut écrouée, mais les
magistrats, ayant acquis la certitude que l'inculpée était une simple
d'esprit, elle fut examinée par un psychiatre. En même temps, le cadavre
était l'objet d'une autopsie pratiquée par le docteur Kohn-Abrest. C'est à la suite du rapport délivré par le médecin que la femme Louée vient de bénéficier d'un non-lieu. En effet, le praticien a déclaré qu'il n'y avait pas eu empoisonnement. (source : le Moniteur du Calvados)
Janvier
1940 -
Des troncs
fracturés.
-
M. l'abbé
Rousier, âgé de
61 ans, demeurant
à Vieux-Pont-en-Auge, et
desservant les paroisses
de Mittois
et Boissey,
s’étant rendu
à l'église de
cette dernière
commune
devait constater
qu'un tronc
qui se
trouvait
à l'intérieur avait
été fracture. La
gendarmerie de
Saint-Pierre-sur-Dives fut
alertée et
après une enquête
assez longue,
les gendarmes
ont réussi
à identifier
le coupable :
Maurice Boissée,
19 ans,
ouvrier agricole,
demeurant chez
son
grand-père qui
exerce la
profession de
sacristain.
Le jeune Boissèe
était venu
à l'église pour
sonner l'Angélus
et en avait
profité pour
fracturer le
tronc. Il
a déclare
avoir trouvé
à l'intérieur la
somme de
1 fr. 50.
Août 1942 - Avis aux populations. - Malgré plusieurs avertissements, le calme a de nouveau été troublé sur certains points de la France occupée. Des attentats ont été perpétrés contre des soldats allemands par des terroristes communistes à la solde de l'Angleterre. Conformément à ce qui a été annoncé à maintes reprises, les mesures les plus sévères ont été prises pour répondre à chaque attentat. J'ai, en conséquence, fait fusiller 93 terroristes qui ont été convaincus d'avoir commis des actes de terrorisme ou d'en avoir été complices. J'invite la population française, dans son propre intérêt, à aider, par une extrême vigilance, à la découverte des machinations terroristes, faute de quoi je serai obligé de prendre des mesures dont toute la population aura à souffrir. Der
Hoehere SS-und Polizeifuehrer im Bereich des Militäerbefehlshaber in
Frankreich. (Bonhomme
Normand)
Août 1942 - Des manœuvres abortives. - Une gardienne d'herbages de Boissey, Germaine Quettier, 34 ans, femme d'un prisonnier de guerre et mère de deux enfants, menait une vie désordonnée. Se trouvant enceinte, elle a pratiqué sur elle des manœuvres abortives et enterra son enfant de 5 mois de gestation, dans la fumière près de son habitation. En
raison de sa situation de famille, la mère criminelle a été laissée en
liberté provisoire. (Bonhomme Normand)
Janvier 1947 - Les élections municipales de Boissey. – Voici les résultats des élections municipales qui ont eu lieu à Boissey. Électeurs inscrits, 74 ; votants, 65 ; suffrages exprimés, 60. Ont été élus : Henri Langeard, 41 voix ; Henri Langlais, 41 ; Mme veuve Denoly, 23 ; Olivier Cojan, 22 ; Louis Cotterel, 17 ; André Glorol, 16. (source : Le Bonhomme Libre)
Mars 1950 - Un chien qui rapporte des ennuis. - Un chien appartenant à M. Louis Ramona, 55 ans, ouvrier agricole à Boissey, a cruellement mordu une brebis qui est morte à bout de sang. Le
propriétaire de la malheureuse bête, M. Robert Pitard, cultivateur à
Hiéville, estime son préjudice à 10 000 francs. ( Le Bonhomme Libre ) |
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BOISSEY (Calvados) - Le Monument | ||||
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25 - Environs de SAINT-PIERRE-sur-DIVES (Calvados) | ||||
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