1er Novembre 2024

UN SIÈCLE D'HISTOIRE DU CALVADOS

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BONNEBOSQ 

Canton de Cambremer

Les habitants de la commune de Bonnebosq sont des Bonnebosquais, Bonnebosquaises.


Août 1876   -  Fratricide.  -  Une tentative de meurtre a été commise le 7 de courant, vers 8 heures du soir, sur le territoire de la commune de Bonnebosq, canton de Cambremer, sur la personne du nommé Eugène Lésais, âgé de 28 ans, journalier né à Tourgeville, demeurant à Pont-l'Évêque, par son frère Alfred-Désiré, âgé de 22 ans, journalier au même lieu, en lui portant un coup de faucille qui lui a traversé l'épaule gauche, et est restée dans la plaie. Le Meurtrier a été arrêté.  

 

Août 1876   -  La sécheresse.  -  Les herbagers sont dans la désolation, l'herbe brûle sur pied, ils sont obligés de vendre leurs bestiaux. Chose qui ne s'était jamais vue, huit bouchers parisiens étaient à  Caen, sur le marché, pour profiler de l'occasion.

 

Mai 1878   -   Un Orage.  -  Un violent orage s'est abattu samedi matin sur le Calvados, la foudre est tombée à divers endroits. Vers 8 heures, le tonnerre grondait et faisait fracas, toute la contrée comprise entre Crèvecœur et Bonnebosq était en feu. Vers huit heures, le fluide frappait le clocher de Rumesnil, fondait les cloches, et en moins d'une heure, cette coquette  église était la proie des flammes. Tout est brûlé, les saints, les chapelles, le mobilier, il ne reste que les quatre murs de clôture. Les pompiers de Bonnebosq n'y ont rien fait, pas plus que ceux de Cambremer. La perte est évaluée à 40 000 fr. environ. Cet édifice était assuré pour 24 000 francs à deux compagnies.

Pendant ce temps-là, la foudre continuait à tomber à droite et à gauche, sur les arbres et dans les herbages. Au village des Maréchaux, à Bonnebosq, la famille Vesque était en train de déjeuner, quand le tonnerre, entrant sans être invité, renversait tout le monde, dépavait l'appartement, montait dans les chambres, commençait un incendie en brûlant quelques bonnets  de coton, découvrait la maison et disparaissait. Un jeune domestique de l'habitation est resté près d'une heure sans connaissance.

Vers Manerbe, on a des accidents matériels à déplorer, ainsi qu'à Lécaude.

Les effets de cet orage se sont également fait sentir sur le département de l'Orne. Samedi à 7 heures du matin, la foudre est tombée sur l'église de Sainte-Honorine-la-Chardonne, dans laquelle se trouvaient réunis une certaine quantité d'enfants qui se préparent à la première communion. Le vicaire de la paroisse, qui disait la messe à ce moment, a été renversé par le fluide, et a laissé tomber le calice, dont la coupe s'est détachée du pied. Le prêtre, étourdi par la commotion, a pu se relever quelque temps après. Mlle Aimée Labbé, âgée d'une soixantaine d'années, qui assistait à la messe avec plusieurs parents des jeunes communiants, a été également jetée à terre et, on la transportée chez elle avant qu'elle eût repris connaissance. Elle en a été quitte aussi pour quelques contusions sans gravité. Les dégâts à l'église sont assez importants. La tour a été trouée et les ardoises du côté droit de l'église ont été arrachées et brisées. Le trou que le tonnerre a fait dans la tour, en s'introduisant dans l'édifice, est d'un diamètre de 70 centimètres environ.

Dans la même commune, au village du Brieu, la foudre est tombée sur les bâtiments de la ferme occupée par M. Auguste Hébert. Une vache, d'une valeur de 400 fr. environ, a été tuée. La perte est assurée.

 

Septembre 1878   -  Ou est l’accord parfait ?  -  Il y a eu, dimanche dernier, concours d'orphéons à Deauville. Les Sociétés chorales du Calvados qui ont été couronnées appartiennent à Bonnebosq, La Boissière et Villers-sur-Mer. 

Les fanfares d'Angerville, Villers-sur-mer, Argences, Courtonne-la-Ville, Bonnebosq, la Boissière, Orival et Aunay-sur-Odon (Enfants du Bocage), ont également obtenu des récompenses.  Dans la 1er division des fanfares, Pont-l'Evêque a enlevé le 1er  prix à la Philharmonique d'Honfleur, qui a dû se contenter du second. Les philharmoniques honfleurais sont  furieux, leur président veut porter un défi de 10 000 fr. aux vainqueurs. A la suite de cet échec, un journal honfleurais a écrit qu'il y avait trop de pianistes dans le jury.  

 

Décembre 1878   -  Neige, gelée et inondation.  -  Pendant les six jours qu'elle a été inondée, la population de Pont-l'Evêque a perdu 40 000 fr. Demande de dégrèvement partiel d'impôt a été faite au ministre. Les travaux vont être entrepris pour préserver la ville de ces inondations. La ville y entrera pour 25 800, l'État pour autant, le département 20 100.

La neige tombée en grande abondance dans notre région a causé de sérieux dégâts. Du côté de Bonnebosq, les terrains sur lesquels serpente la route de Lisieux, détrempés par les  pluies et la neige, glissent ou s'affaissent, entraînant avec eux les maisons et bâtiments d'exploitation. Au sommet de la côte les habitants ont abandonné plusieurs maisons après les avoir étayées.

Sur le littoral, de grands blocs de terre se sont éboulés. Au-dessus de Lisieux, il est tombé peu de neige, ainsi qu'à Paris.  

 

Janvier 1879   -  La neige et les inondations.  -  Une partie de la France a été pendant plusieurs jours enfouie sous les neiges. Sur beaucoup de points, la circulation a été interrompue.

Dans le Calvados, la ligne de la mer a dû suspendre son service. La neige a atteint dans certains endroits plus de trois mètres de hauteur. Dans un grand nombre de localités, on se plaint que les cantonniers n'aient pas été, dès les premiers jours, envoyés sur les routes pour déblayer. Sur la route de Pont-l'Evèque à Bonnebosq, on nous signale des excavations produites par les eaux, ayant pour cause des puits creusés il y a longtemps pour extraire de la marne ou des moellons, à l'administration des ponts et chaussées de veiller.

Au dire des anciens, il faudrait remonter à cinquante ans pour trouver l'exemple d'une semblable avalanche de neige. Pendant l'hiver 1829-1830, on avait été obligé d'employer des  soldats de la garnison de Caen pour tracer des voies sur les routes aboutissant à Caen, les neiges relevées sur les côtés du chemin formaient un talus de 4 à 5 mètres de hauteur. De distance en distance on avait réservé des espaces pour le croisement de deux voitures. C'est le mardi 7 janvier que la neige a commencé à tomber, il y a cent soixante-dix ans, jour pour jour (le 7 janvier 1709), entre 8 et 9 heures du soir, le vent qui était au midi et à la pluie, tourna subitement au nord et à la neige. Le froid fut tellement intense que le pain et l'eau gelaient auprès du feu, les prêtres à l'autel étaient obligés de faire mettre un réchaud plein de feu à côté du calice qui gelait encore, malgré cette précaution.

Le dégel qui s'est produit va amener des inondations, tous nos cours d'eau débordent. Sur les rives de la Loire, la consternation est grande, des villages entiers sont sous l'eau, à Nantes, plusieurs quartiers sont submergés. Les dégâts sont incalculables. L'évêque de Nantes fait un appel à la charité des fidèles en faveur des victimes des inondations. L'une des plus  grandes inondations occasionnées en Normandie par les neiges est celle du 2 février 1508. Tous les cours d'eau débordèrent, la Seine s'éleva à trois pieds au-dessus des rives.

 

Janvier 1879   -  Fait divers.  -  Le bourg de Bonnebosq est d'une malpropreté repoussante. On voit à chaque pas des monceaux d'ordures. Il y a cependant un conseil municipal, un garde champêtre et un individu chargé de la propreté. A quoi servent-il  ? ?  

Mars 1879   -  Secours.  -  Des secours sur les fonds de l'État ont été accordés aux communes ci-après : Mouen, acquisition et appropriation d'un presbytère, 1 500 fr.  -  Cauville, constructions scolaires, 2 000 fr.  -  Saint-Martin-de-Mailloc, restauration de l'église, 800 fr.  -  Bonnebosq, achat de mobilier d'église, 300 fr.  -  Pontfarcy, réparations à l'école de filles, 450 fr.  -  Planquery, construction d'école, 1 000 fr.  -  Lingèvres, appropriation du presbytère, 600 fr.  -  Pleines-Oeuvres, restauration de l'église et du presbytère, 800 fr.  -  Beaumesnil, restauration de l'église, 500 fr.  -  3 000 fr. à St-Contest, pour restauration à l'église.  -  4 000 fr. à Saint-Martin-aux-Chartrains, pour construction d'un presbytère.  -  A la fabrique de Montviette, 200 fr. pour ornements .  

 

Mai 1879   -  On demande.  -  On demande pour Bonnebosq un médecin et un pharmacien. Clientèle assurée, le nombre des malades et des éclopés n'allant pas, paraît il, diminuant dans le pays.  

 

Août 1879  -  La Poste.  -  Les bureaux de poste et les bureaux télégraphiques ont été fusionnés à Vire, Condé, Orbec, Dives, Livarot, Argences, Dozulé et Évrecy. La fusion sera bientôt à Honfleur un fait accompli.

Deux bureaux télégraphiques ont été ouverts à Ryes et à Crèvecœur. Un bureau permanent a été substitué au bureau temporaire de Cabourg. Le bureau de Deauville va être incessamment réouvert et transféré au bureau de poste.

Enfin, des études se poursuivent pour doter d'un bureau télégraphique les communes de Saint-Aubin, Morteaux-Coulibœuf, Clécy, Bonnebosq, Lison et Bonneville-la-Louvet.

 

Octobre 1879   -  Secours aux communes.  -  Les secours ci-après ont été accordés à diverses communes du département : Bonnebosq, reconstruction de l'église, 30 000 fr. -  Montchamp, achat de mobilier d'église, 300 fr.  -  Beaumesnil, travaux à l'église, 450 fr.  -  Saint-Vigor-des-Mézeréts, travaux au pont, 4 500 fr.  -  Le Désert, travaux au pont, 1 000 fr.  -  Ouilly-du-Houley, travaux à l'église, 500 fr.  -  Saint-Martin-de-Sallen, construction d'une école de filles, 3 000 fr.  -  Cheux, construction d'une école de garçons, 750fr.  -  May, construction d'une école de filles, 2 000 fr.  -  Victot-Pontfol, construction d'une école mixte, 4 000 fr.  

 

Décembre 1879  -  Bureau télégraphique.  -  Par décision du ministre des Postes et des télégraphes, en date du 13 décembre 1879, a été autorisée la création d'un bureau télégraphique municipal dans les communes de Bonnebosq et de Morteaux-Coulibœuf.  

 

Octobre 1882  -  Statistique.  -  La statistique vient de découvrir que la Calvados est un des départements dans lesquels il y a le plus de vieilles filles, et où les vieillards se trouvent en plus grand nombre.

 

Novembre 1882  -  Grève de pompiers.   -  Les pompiers de Bonnebosq avaient un commandant, qu'on leur a enlevé. Cinq lui Ont déjà succédé, et pas un n'a pu parvenir à réorganiser l'a compagnie. A chaque convocation, le commandant se trouvait seul à rappel. Cependant ce dernier est parvenu à recruter trois hommes, un ami et deux cousins. L'administration ne voulant pas intégrer l'ancien commandant, cette grève des pompiers menace de s'éterniser, au grand détriment de la sécurité publique.

 

Mars 1885  -  Distinctions.  -   dailles d'argent à M. Guillaume Vesque, sous-lieutenant des sapeurs-pompiers de Bonnebosq, et Constant Trolong, sergent de pompiers à Beaumont-en-Auge.  Médaille honorable à M. Célestin Sophie, à Crépon, qui a arraché à une mort certaine un enfant aux prises avec un chien de forte taille.  

 

Novembre 1888  -  Les pommes.  -  Quelques députés ont déposé sur le bureau de l'a Chambre une proposition de loi tendant à frapper d'un droit de douane de 1 fr. 50 par 100 kilog.  les pommes à cidre et les poires à poiré de provenance étrangers. La plus grande quantité de ces fruits viennent d'Allemagne, en passant par la Suisse.

 

Décembre 1888  -  Tentative d’assassinat.  -  Une tentative d'assassinat a été commise, en plein jour, dans le bois de la ferme du Val-d'Or, sur la personne du sieur Gaston Tragin, 46 ans, garde particulier à Bonnebosq. Ce garde a été blessé d'un coup de fusil chargé à plomb à la main gauche, à la cuisse droite et dans le ventre. L'auteur serait un  nommé Pompel, que  le garde avait surpris braconnant. On dit que Pompel a pu se sauver de la prison de Bonnebosq, où il avait été écroué.  

 

Octobre 1889.   -   Assassinat.   -   La demoiselle Joséphine Lemonnier, âgée de 69 ans, propriétaire, habitait seule une maison retirée à Bonnebosq. Elle passait pour avoir des économies. Dimanche matin, on a trouvé son cadavre à demi carbonisé. Les assassins, après avoir terrorisé la pauvre demoiselle, lui ont attaché les mains derrière le dos, lui ont entré de force un tampon de linge dans la bouche et l'ont couchée sur son lit, auquel ils ont mis le feu, espérant faire disparaître ainsi les traces du crime.

Le vol est certainement le mobile du crime. Rien n'était dérangé dans la maison ; cela fait supposer que les assassins sont des gens du pays, connaissant bien les habitudes de leur victime. ( Bonhomme Normand)

 

Mars 1890  -  Incendie.  -   Mardi, à Bonnebosq, un incendie accidentel s'est déclaré dans l'atelier du sieur Alexandre Pellerin, corroyeur, et a consumé le bâtiment qui appartenait au sieur Ferdinand Miocque, contre-maître de cet atelier. Pertes, 2 000 fr. pour le bâtiment, 10 000 fr. pour le matériel et les marchandises. Le tout était assuré. Ce sinistre met une quarantaine d'ouvriers sans travail. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Mars 1890  -  Un grave arrêté.  -   Le préfet du Calvados a « déclaré infectée par la péripneumonie contagieuse une étable appartenant au sieur François, cultivateur à Hérouville-Saint-Clair, hameau de Tournebourse. » 

La péripneumonie , maladie du poumon, est contagieuse pour les bêtes à cornes. Dans tous les cas où une maladie réputée contagieuse est constatée, ou même soupçonnée, l'obligation du propriétaire est d'en prévenir le maire, et d'isoler l'animal malade. 

Si le vétérinaire reconnaît le mal contagieux, un arrêté préfectoral met en quarantaine les locaux où sont soignés les animaux malades et, au besoin, prescrit l'abatage. La non-observation de ces formalités entraîne l'amende et la prison. La vache du sieur François a été abattue. Il recevra une indemnité de 3 à 400 fr.  (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Juillet 1890  -  Un jour de congé.  -  Le préfet, en raison de sa nomination dans le Calvados, a accordé le 15 juillet, comme jour de congé supplémentaire, aux écoles primaires. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Juillet 1890  -  Les récoltes.  -  Les pluies persistantes de ces derniers temps ont compromis les récoltes dont les apparences étaient des plus belles. La plupart des foins ne sont pas rentrés et l'eau a pénétré dans les meulons, Les blés et les avoines sont versés et, comme roulés, sur certains points. On craint aussi que l'humidité n'atteigne les pommes de terre. La récolte de pommes à cidre sera encore moindre que l'an dernier.  (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Juillet 1890  -  Incendie.  -  A Bonnebosq, un incendie, attribué à la malveillance, a consumé un corps de bâtiment appartenant au sieur Ursin Lelièvre, agent d'assurances à  Dives, et  occupé par le sieur Auguste Thorel, jardinier, qui a eu son mobilier brûlé. Perte, 3 800 fr. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Février 1892  -  Une femme morte de froid.  -  La veuve Duval, née Clémentine Lepecq, 69 ans, sans profession, a été trouvée sans vie dans un champ de la commune de Bonnebosq. On suppose que cette malheureuse femme est morte de froid.  (Source : Le Bonhomme Normand)  

 

Juillet 1896  -  Morts subites.  -   Le cadavre de Jean Margueritte, 61 ans, maçon à Thaon, a été trouvé, à Rosel, dans le parc de M. du Ferrage. Margueritte s'était couché la veille après la collation. Comme il était légèrement pris de boisson, ses camarades ne le réveillèrent pas à la sortie du chantier, pensant qu'après un peu de repos il pourrait regagner son domicile. 

— La gendarmerie de Cambremer a constaté la mort, sur la voie publique, du sieur César Mioque, 73 ans, rentier à Bonnebosq.

— La dame Célina Delivet, 56 ans, journalière à Beuzeval, est morte subitement. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Octobre 1897  -  Tentative de viol.  -  La jeune Louise Thierry, dix ans et demi, demeurant à Bonnebosq, chez sa mère, rencontra un nommé P…….., auquel elle raconta qu'elle ne rentrait pas chez elle parce que sa mère la battrait. Le nommé P…….. conduisit alors la gamine chez le garde champêtre, qui lui conseilla de mener l'enfant chez sa grand'mère. C'est en s'y rendant que la fillette prétendrait avoir été victime d'un odieux attentat. Un examen superficiel d'une sage-femme tendrait à faire croire que la petite fille a bien dit la vérité. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Novembre 1897  -  Les ladres.  -  Le sieur Francis Cadet, 18 ans, ouvrier corroyeur à Bonnebosq, a trouvé, sans témoins, au restaurant Leclerc, un porte-monnaie contenant 200 fr. Il s'est empressé de le remettre au sieur Defresne, riche propriétaire de la commune, qui l'avait perdu et qui, ravi et reconnaissant, s'est fendu d'un... amical bonjour. 

— Le sieur Firmin, un pensionnaire de l'hospice Saint-Louis, de Caen, trouvait, rue Ecuyère, trois obligations au porteur d'une valeur de 1 400 fr., qui ont été réclamées par une commerçante, qui remit quarante sous à l'honnête Firmin. 

— De plus fort en plus fort. Dernièrement, à Honfleur, un riche citadin tomba à l'eau. Il allait se noyer, lorsqu'un brave journalier se jeta à l'eau et le sauva d'une noyade certaine. « Tu m'as sauvé la vie, disait la quasi noyé, je te récompenserai ». En effet, il l'a récompensé en lui donnant une mauvaise pièce de quarante sous.  (Source : Le Bonhomme  Normand)

 

Janvier 1898  -  Les voleurs de chevaux.  -  Une jument et un poulain ont été volés par un auteur inconnu, au préjudice du sieur Victor Christophe, propriétaire à Bonnebosq. La perte est évaluée à 600 fr. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Septembre 1898  -  Le crime de Bonnebosq.   -   Le 13 octobre dernier, la demoiselle Lemonnier, 69 ans, propriétaire à Bonnebosq, était trouvée étendue sur son lit, à demi carbonisée.  Elle avait les mains attachées derrière le dos et portait, dans sa bouche, un tampon de linge d'un volume assez considérable qui l'avait étouffée. Les assassins, pour dissimuler leur crime, avaient mis le feu, mais la fumée avait attiré un voisin et fait découvrir le crime. 

La demoiselle Lemonnier habitait une maison isolée, elle passait pour avoir de l'argent. Les assassins visitèrent bien la maison, mais ils n'aperçurent pas une certaine somme déposée dans une armoire. Aucun indice n'avait permis de mettre la main sur les assassins. Mais aujourd'hui, grâce à une lettre anonyme la justice est sur leurs traces. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Octobre 1898  -  Vengeances stupides.   -   On détruit un chien estimé 500 fr., appartenant au sieur Alexandre Leconteur, demeurant à Bonnebosq, et un estimé 200 fr., appartenant au sieur René Lecanu, d'Angerville, près Dozulé. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Novembre 1898  -  Coupables sans le savoir.   -  Au mois d'août, les époux Guillemette, journaliers à Ranville, avaient remis au sieur Cabouret, voiturier de Bavent, des lapins de garenne qu'il donna à vendre à la dame Bebin, marchande à Caen. Comme les autres marchands et comme elle l'avait toujours fait, elle les mit en vente à son étalage. Quelle ne fut pas la surprise de toute le monde en recevant, quelque temps après, des assignations pour comparaître en police correctionnelle sous l'inculpation de colportage et vente de gibier en temps prohibé. Tous les trois ont été condamnés à 50 fr. d'amende chacun. C'est par une lettre anonyme que le parquet a été prévenu, il en pleut, parait-il, rue Saint-Jean. 

— Un bonhomme qui n'en est pas encore revenu non plus, c'est le père Eugène Brière, 67 ans, menuisier à Bonnebosq. Enervé d'entendre un chat-huant crier autour de sa maison et de ses poulets, il prit son fusil et envoya du plomb dans l'aile du chat-huant. Le père Brière fut dénoncé, et poursuivi pour délit de chasse. Résultat : 20 fr. d'amende et confiscation du fusil… Pour avoir tiré sur un chat-huant, le père Eugène n'en revient.  (Source : Le Bonhomme Normand)  

 

Juin 1900   -   Adultère.  -  Le sieur Alfred Auger, 58 ans, corroyeur, et Adolphine Renoult, 43 ans, ménagère, demeurant tous deux à Bonnebosq, canton de Cambremer, ont été pincés en flagrant délit d'adultère. (Source  : Le Bonhomme Normand) 

 BONNEBOSQ (Calvados)  -   Vue du Bourg

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