UN SIÈCLE D'HISTOIRE DU CALVADOS

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BONNEBOSQ 

Canton de Cambremer

Les habitants de la commune de Bonnebosq sont des Bonnebosquais, Bonnebosquaises.


Août 1901   -   Bêtise et méchanceté.  -  Le curé de Blonville a déposé une plainte à la gendarmerie de Villers-sur-Mer pour destruction de son chien contre un individu qu'il soupçonne de cet acte de malveillance.

— 140 greffes aux arbres de M. Meslier, notaire à Bonnebosq, ont été détruites. Le préjudice est de à 300 fr. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Novembre 1901    -   Singulière mort.  -   Louis Hellouin, 45 ans, charretier à Bonnebosq, regagnait un soir son domicile. Il était ivre.

Sur la route d'Auvillars à Cambremer, il fit un faux pas et tomba sur un couteau de boucher qu'il portait dans son cabas. N'ayant pas pu se relever, le malheureux est mort sur place de sa blessure.  (Source : Le Bonhomme Normand)  

 

Décembre 1901    -   L’abus du nu.  -   Le sieur Mardochée Neymark, 51 ans, artiste peintre à Paris, qui fut élève de Bonnat, se trouvait sur la plage de Deauville, au mois d'août, lorsque la fantaisie lui prit de poser pour le torse et le reste, en présence de jeunes filles qui, ne connaissant rien aux choses d'art; poussèrent des cris d'horreur.

Procès-verbal fut dressé contre le peintre modèle qui a été condamné mercredi dernier, par le tribunal de Pont-l'Évêque, à quatre mois de prison, mais avec le bénéfice de la loi Bérenger.

— C'est à peu près le même cas qui a amené Jean Jeanne, 60 ans, demeurant à Bonnebosq, devant le même tribunal. Ce n'est pas sur la plage que ce Jean Jeanne a opéré, mais dans son jardin et en présence de deux fillettes de 11 et 12 ans. Il a été aussi condamné à quatre mois de prison, mais sans le bénéfice de la loi Bérenger.

— Plus graves sont les faits reprochés à Jules Jeanne, 28 ans, domestique à Tessel-Bretteville, il est poursuivi pour un outrage public à la pudeur commis sur un individu resté inconnu. Le tribunal de Caen l'a salé, il a bien fait. Quatre ans de prison le calmeront sans doute. (Source : Le Bonhomme Normand)  

 

Janvier 1903    -   Une victime de l’alcool.  -   Le sieur Célestin Ressencourt, 57 ans, journalier à Bonnebosq, canton de Cambremer, était couché dans un lit voisin de celui de sa femme. Se levant dans la nuit, sous prétexte de satisfaire un besoin, il se rendit dans sa cuisine, y décrocha son fusil chargé avec du petit plomb, revint dans sa chambre  et se tira un coup de son arme dans l'oreille droite. La mort fut instantanée. 

Depuis quelque temps, Ressencourt ne semblait plus jouir de la plénitude de ses facultés mentales, il ne voulait plus travailler et s'adonnait à la boisson. C'est sous l'empire d'une crise alcoolique qu'il a mis fin à ses jours. (Source : Le Bonhomme Normand)  

 

Mai 1903    -   Enfants martyrs.  -   Amand Thierry, 60 ans, journalier à Bonnebosq, vit avec sa belle-sœur, Louise Thierry, 35 ans.

Cette dernière a une fille naturelle, Camille Lenoble, 16 ans, de son côté, Thierry en a une de 12 ans. Les deux fillettes étaient envoyées, chaque jour, mendier et, lorsqu'elles ne rapportaient pas assez, leurs parents les frappaient avec cruauté et les jetaient dehors où elles passaient la nuit, même par les froids les plus rigoureux.

La petite Camille a été la plus durement traitée, car cette enfant de 16 ans porte à peine 9 à 10 ans. L'argent rapporté par les fillettes était employé à boire et à faire bombance.

Ces faits duraient depuis longtemps et, pour que l'autorité s'émeuve, il a fallu que des voisins trouvent Camille Lenoble sur la route, mourant de froid et de faim.

Les deux coupables ont été condamnés à six mois par le tribunal de Pont-l’Évêque. Les enfants ont été recueillis par l'Assistance publique. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Juillet 1903    -  Suicides.   -   On à trouvé, dans une mare, à Bonnebosq, le cadavre d'Alphonse Dubosq, 64 ans, berger. Le malheureux, qui ne jouissait pas de toutes ses facultés, avait, avant de se jeter à l'eau, pris la précaution d'enlever son gilet et son tricot, qu'il a accrochés à des lisses closant la mare.

Il avait aussi laissé ses sabots sur la berge, dans lesquels il avait placé son porte-monnaie et sa tabatière,

— Le sieur Jean Portier, 44 ans, terrassier à Ouistreham, s'est pendu dans son domicile. Le malheureux, pour mettre son projet à exécution, après s'être attaché sa ceinture de laine autour du cou, était monté sur une chaufferette, puis s'était accroché à la porte de sa chambre restée entr'ouverte.

Avant de se pendre, Portier avait laissé sur la table un billet où il manifestait son intention de se suicider parce qu'il ne pouvait s'empêcher de boire.

— Le sieur Auguste Colleville, 25 ans, typographe à Caen, s'est suicidé à la porte de ses beaux-parents, les époux Catherine, habitant au cinquième, maison du Grand-Balcon, rue Saint-Pierre, en se tirant un coup de revolver dans la région du cœur.

Colleville n'était pas d'accord avec sa femme, voilà la cause de son suicide. Il était fantasque. Un jour, à la suite d'une discussion avec le contremaître de M. Valin, imprimeur, il fut le dénoncer à l'inspecteur du travail.

— Émile Noël, 21 ans, demeurant chez ses parents, cultivateurs à Saint-Gatien-des-Bois, près Honfleur, s'est suicidé en se pendant dans la ferme. Cet acte de désespoir est dû à la mauvaise santé du malheureux jeune homme qui était épileptique. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Août 1903  -  Protestations.   -  Le gouvernement a la prétention de faire payer un droit sur les banneaux, charrettes à gerbes et autres véhicules employés pour l'agriculture. Plusieurs conseils d'arrondissement ont protesté, avec raison. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Août 1903  -  Les pommes.   -   Toujours pas apparence de pommes en Calvados. La Manche est un peu plus favorisée. L'Eure, la Sarthe et la Bretagne, au lieu d'être vendeurs, seront acheteurs.

Nous sommes loin des 10 000 wagons de pommes expédiés l'année dernière par le Calvados, Le dernier cours est de 5 fr. 25, ofïres de la maison Schirmer, à Mézidon. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Août 1903  -  Suicides.   -   Le capitaine Nus, 51 ans, du 5e régiment de ligne, s'est suicidé hôtel de Normandie à Caen. Dans une lettre laissée par lui, il jurait n'a[1]voir jamais volé ni forfait à l'honneur.

  La dame Lemonnier, 40 ans, journalière à Bonnebosq, canton de Cambremer, s'est pendue à une poutre de sa chambre à coucher. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Décembre 1903  -   Enfant brûlé vif.   -    Le sieur Billois, demeurant à Bonnebosq, veuf de[1]puis un mois, avait confié ses trois enfants à la garde de la fille Ressencourt. Pendant une courte absence de celle-ci, l'un des enfants, âgé de 22 mois, a été atrocement brûlé à la poitrine par son frère aîné, 3 ans, qui avait jeté sur ses vêtements des feuilles sèches enflammées. Le pauvre petit est mort quelques heures après. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Avril 1904  -   Incendies.   -   D'un bâtiment d'exploitation, à Bonnebosq, appartenant à M. Pouettre, propriétaire. Pertes, 4 420 fr. Assuré.

— De 3 hectares de bruyère et soixante pommiers aux sieurs Debaize et Hébert, propriétaires à Moulines. Pertes, 400 fr. Non assuré.

— D'un immeuble, à Crépon, à Mme Jean Pierre. Pertes, 1 000 fr. Assuré.

— D'une maison, à Honfleur, à Mme Bouvier. Pertes, 2 000 fr. Assuré.

— D'un logement au n° 43 de la place Victor-Hugo, à Lisieux, chez les époux Malherbe. Pertes, 1 000 fr. Non assuré.

— D'un bois de 18 hectares de sapins, sur les communes de Vieux-Fumé et d'Airan, appartenant à la baronne des Rotours, à Avelin (Nord).   (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Avril 1904  -   Les voleurs de bestiaux.   -    Une vache de 7 ans, rousse, à tête blanche, volée à Livarot, a été abandonnée au lieu dit Dreux, par un individu disant se nommer Leroux, qui a pris la fuite, après avoir essayé de la vendre. On le recherche activement. 

— A Bonnebosq, canton de Cambremer, une vache de cinq ans, pleine, a été volée au sieur Pécon, cultivateur. La piste du voleur a pu être suivie jusqu'au Torquesne. 

— Dans l'herbage des époux Legrand, propriétaires à St-Martin-de-Mailloc, près Lisieux, on a volé une vache grise, écornée, valant 350 fr. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Septembre 1904  -   Jambes cassées.    -   La dame Boulanger, boulangère à Glos-sur-Lisieux, est tombée dans l'escalier de sa chambre et s'est cassé une jambe.

— La sieur Charles Pensiot, 36 ans, journalier à Bonnebosc, près Cambremer, s'est cassé la jambe gauche en faisant une chute.

— Une dame Anna Durand, demeurant rue du Vaugueux, à Caen, passant dans la rue en portant un enfant dans ses bras, est tombée si malheureusement qu'elle s'est cassé la jambe. On l'a transportée d'abord à la pharmacie Mullois, puis à l'hospice. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Octobre 1918  -  Incendie.  -  Un incendie a éclaté, dans la nuit du 7 au 8 octobre, à la tannerie de M. Auguste Pellerin à Bonnebosq. Grâce à de prompts secours ce sinistre, du à des causes accidentelles, a pu être rapidement enrayé.  

 

Mai  1919  -  Mort accidentelle.   -   M. Samaison, cultivateur à Bonnebosq, est tombé accidentellement dans une citerne située dans un herbage près de sa maison et s'est noyé.  (Source  : Le Moniteur du Calvados)  

 

Janvier 1920  -  Trop jeune pour mourir.   -   A Bonnebosq, canton de Cambremer, le jeune Ernest Lemore, 18 ans, s'est pendu dans une grange attenant à la maison de  ses parents. Ce jeune homme, très sérieux et très travailleur, était d'humeur un peu taciturne, mais rien ne pouvait faire prévoir sa fatale détermination. (Source  : Le Bonhomme Normand)  

 

Mars 1920  -  On décentralise.   -    Il n'y a que les villes qui fassent de l'art, les bourgades s'en mêlent. Certaines sont privilégiées, telles Bonnebosq, en Pays d'Auge qui a la veine d'avoir pour curé le hardi petit, abbé Hardy, dont souvent nous avons parlé. 

Cet homme d'action et de cœur a acheté un baraquement aux Anglais et l'a fait transporter sur un terrain, généreusement offert. Ce baraquement est devenu une salle de réunion, la salle Jeanne d'Arc, et on l'inaugurait dimanche archi-solennellement. Il y avait Plamondon, tout bonnement ! Notre allié canadien a chanté des choses exquises, du Debussy, du Caplet, du Berlioz, accompagné avec art par Mlle Blanche Lang, professeur au Conservatoire de Paris. Il a été acclamé par son auditoire. 

Pour corser la soirée, des amis se dévouèrent, M. Desportes, avoué à Lisieux, et le maire de Bonnebosq dirent d'excellentes paroles, et l'abbé Bruno, curé d'Annebault, un ex-poilu, parla de la vie des tranchées, avec accompagnement de projections. Ce fut un succès. Il en appellera d'autres.   (Source  : Le Bonhomme Normand)  

 

Septembre 1920   -   Macabre repêchage.   -  On a repêché dans la « Dorette », à Bonnebosq, canton de Cambremer, le cadavre d'Albert Alexandre, 55 ans, sans domicile connu. On croit qu'il est tombé à l'eau accidentellement en traversant un pont de bois. (Source  : Le Bonhomme Normand)

28.  -  BONNEBOSQ  -   Le Haut du Bourg  - Au loin le Calvaire

433   BONNEBOSQ (Calvados)  -   Place du Calvaire

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