Octobre
1847
-
Une agression.
-
Pendant la nuit du 29 septembre, des personnes qui cheminaient sur
la route de Bonneville-la-Louvet entendirent des cris plaintifs sur le
bord d'un fossé. Elles s'approchèrent de l'endroit d'où partaient ces
cris, et elles trouvèrent gisant à terre dans une mare de sang, un homme
couvert de blessures et dont les vêtements étaient en lambeaux. Elles le
relevèrent et le portèrent dans une maison voisine ou elles lui firent
donner tous les soins qu'exigeait sa triste position.
Ce
malheureux était le nommé Masson, domestique chez la dame veuve De la
Place. Il revenait de Bonneville, lorsqu'il fut accosté sur la route par
une fille Hardy, avec laquelle il avait jadis eu des relations, et par le
frère de celle-ci. Ces deux individus qui, vraisemblablement, le
guettaient au passage, se jetèrent sur lui, et, après l'avoir maltraité
de la manière la plus barbare, lui enlevèrent une petite somme d'argent,
une montre en or, un parapluie et un violon dont il était porteur.
Le
motif de cette agression paraîtrait être un ressentiment qu'aurait
éprouvé la fille Hardy, d’avoir été abandonnée par Masson qui,
depuis quelques jours seulement, avait contracté mariage avec une autre
fille de sa commune.
Par
suite de l'instruction qui à été entamée sur le champ, la fille Hardy
et son frère ont été mis sous la main de la justice et déposé à la
maison d'arrêt de Pont-l’Évêque. Ils comparaîtront probablement
devant les prochaines Assises du Calvados. (source : L’Indicateur
de Bayeux)
Août
1848 -
Cour d’Assises du Calvados.
- Audience du 11 août.
- Une fille Marre,
âgée de 26 ans, était accusée d'avoir mis le feu à une maison de
Bonneville-la-Louvet, occupée par la demoiselle Poiret, avec qui elle
avait eu la veille de l'événement une très vive altercation.
Acquittée
sur ce fait, elle a été renvoyée en police correctionnelle comme
prévenue de vols de poules.
—
Nous avons rendu compte dans le mois de juillet dernier du meurtre commis
à Equemauville par un nommé Pottier à l'encontre du nommé Hardy, qui
mourut le 17 à l'hôpital de Honfleur des suites des blessures reçues la
veille.
Déclaré
coupable, mais avec des circonstances atténuantes, Pottier n'a été
condamné qu'à 8 ans de travaux forcés.
Cet
homme d'une très mauvaise conduite, qui a déjà été condamné à
l'emprisonnement pour coups et blessures est encore sous le coups d'une
accusation du même genre pour avoir dans le cours de l'hiver dernier,
frappé de la dague qui a donné la mort à Hardy un jeune homme qui
était entré chez lui pour allumer sa pipe. Cette affaire est la
dernière de la session. (source : Le Journal de Honfleur)
Avril
1850 - Nouvelles Locales.
-
Le 21 de ce mois, M. le lieutenant de gendarmerie de Pont-l’Évêque,
assisté de la brigade de gendarmerie de Blangy, a opéré l'arrestation
d'un malfaiteur fort dangereux, le nommé Jean Tranchard, lequel était
garde-moulin chez le sieur Douillon, à Bonneville-la-Louvet.
Cet
individu avait été condamné, par contumace, le 12 février 1847, sous
le nom de Vimbos, aux travaux forcés à perpétuité, pour avoir
attaqué, la nuit, sur un chemin public, le 7 août 1841, le sieur
Letellier, propriétaire à Bonneville-la-Louvet, auquel il avait volé un
sac renfermant 216 fr., après lui avoir porté 8 coups de couteau.
(Pilote du Calvados.)
(Source :
Le Journal de Honfleur)
Mars
1855 - Le « Pays-d’Auge » informe. - Le
27 février, on a retiré de la Calonne, sur le territoire de la commune
de Bonneville-la-Louvet, le cadavre du sieur Lemercier, marchand de
vaches, demeurant à St-Pierre-de-Cormeilles.
Ses
sabots et son chapeau étaient restés sur le bord de la rivière, sa
voiture avait été trouvée la veille, abandonnée dans un chemin.
(Source : Le journal de Honfleur)
Mars
1855 - Réparation et entretien des chemins vicinaux.
- Le
lundi 19 mars prochain, à midi, hôtel de la Sous-Préfecture, il sera
procédé, par M. le Sous-Préfet, aux adjudications au rabais, sur
soumissions cachetées, des fournitures à faire et des travaux à
exécuter pour réparation et entretien des chemins vicinaux, dans les
communes ci-après désignées, et dont la dépense est évaluée comme
suit : Trouville-sur-Mer, 1446 fr. 27 c. ; Hottot-en-Auge, 1422 fr. 54 c.
; Le Breuil, 1109 fr. 90 c. ; Ablon, 1 105 fr. 90 c. ;
Notre-Dame-d'Estrées, 966 fr. 48 c. ; St-Gatien-des-Bois, 805 fr. 50
c. ; Manneville-la-Pipard, 775 fr. 03 c. ; Pontfol, 750 fr. 59 c. ;
Norolles, 608 fr. 20 c. ; Corbon, 593 fr. 21 c ;
St-André-d'Hébertot, 528 fr. ; Bonnebosq, 509 fr. 19 c. ; Clarbec, 496
fr. 45 c. ; Bonneville, 490 fr. ;
Bonneville-sur-Touques, 434 fr. 98 c. ; Coudray, 337 fr. 02 c. ;
Rumesnil, 335 fr. 78 c. (Source : Le journal de Honfleur)
Août
1855 - Conseil d'Arrondissement.
-
Séance du 21 juillet 1855 :
Voirie vicinale.
Le
conseil demande le classement comme chemin de moyenne communication :
1°
Du chemin de
Blangy à Cormeilles.
2°
Du chemin de
Pont-l’Évêque à Cambremer, par Saint-Eugène.
Le
conseil, après un examen approfondi, insiste pour que la direction de ce
chemin suive la rive droite de l'Ivie, à partir du point de jonction avec
la route de Lisieux, au lieu dit « Poirier de Chio », jusqu'au
moulin de Gassard.
Cette
direction qui desservira plus de propriétés, a, en outre, l'avantage
d'éviter les pentes rapides que présentent les autres projets.
3°
Du prolongement du chemin de la Chapelle-Hainfray, depuis la Forge
de Clermont jusqu'à Beuvron.
4°
Du chemin de Bonneville-la-Louvet à Lisieux par
Saint-Philbert. (Source : Le journal de Honfleur)
Juin
1857 - Cour d'assises du Calvados. - Présidence
de Monsieur le conseiller Adeline. Audience du 12 Mai.
—
Vers la fin de février dernier et dans les premiers jours du mois de
mars, les époux Vittecoq, cafetiers à Bonneville-la-Louvet,
remarquèrent plusieurs fois qu’il leur manquait de l'argent dans un
comptoir fermé à clef, qui se trouve dans leur cuisine. Leurs soupçons
s’étant portés sur la femme Boudin, qu'ils employaient habituellement
comme journalière, ils résolurent de l’épier la prochaine fois qu’elle
viendrait travailler chez eux.
—
Le sieur Vittecoq pratiqua, à cet effet, dans le plancher de sa chambre,
au-dessus de la cuisine, un trou par lequel il pouvait voir tout ce qui se
passait dans cet appartement, et,
de plus, il eut soin de marquer d’un signe particulier l'argent laissé
dans son tiroir.
—
Le 6 mars, l’accusée
vint en journée comme d'ordinaire. Le sieur Vittecoq étant alors en
route, sa femme, qui avait été forcée de faire une courte absence, s’aperçut
à son retour qu’un nouveau vol avait été commis et qu’on avait
encore pris quelques pièces de monnaie.
—
La coupable ne devait pas tarder à être surprise en flagrant délit,
étant rentré vers midi à son domicile, le sieur Vittecoq feignit
bientôt d’en sortir, sous le prétexte de se rendre à une boutique qu’il
possède dans une autre partie de la commune. De son côté sa femme s’éloigna
ostensiblement.
Cependant,
le sieur Vittecoq n’avait pas quitté sa maison, il était furtivement
monté dans sa chambre, et de là, il surveillait les actions de la femme
Boudin.
Au
bout de quelques instants, il la vit s’approcher du comptoir, tirer une
clef de sa poche et l’introduire dans le serrure. Il descendit aussitôt
et le tiroir était encore ouvert, et l’accusée tenait dans sa main
quelques pièces de billon, ainsi que la fausse clef qu’elle essayait de
cacher sous ses vêtements.
Le
jury ayant déclaré l’accusée coupable, mais ayant écarté les
circonstances aggravantes de domesticité et de fausses clefs, et accordé
des circonstances atténuantes, la femme Boudin a été condamnée à une
année d’emprisonnement. (Source : Le journal de Honfleur)
Septembre
1857 - Des vols. -
Le
7 de ce mois, un vol, avec escalade et effraction a été commis à
Bonneville-Ia-Louvet (arrondissement de Pont-l’Évêque), au préjudice
du sieur Desrues (Félix), charpentier.
Les
objets volés consistent en argent et en effets d’une valeur de 97 fr.
—
Le 10, un vol d’argent, également avec escalade et effraction, a eu
lieu à Saint-Benoit-d’Hébertot, au préjudice de la dame Floquet.
Le
nommé Fontaine, soupçonné d’être l’auteur de ce vol et de celui
commis à Bonneville-la-Louvet, a été arrêté le lendemain à
Corneilles (Eure), et mis à la disposition de la justice. (Source :
Le journal de Honfleur)
Mars
1860 - Un incendie.
- Le
28 février, vers 7 heures du soir, le feu s'est déclaré subitement dans
une usine à huile, appartenant à M. Lebourg, et occupée par M. Gibert
à Bonneville-la-Louvet ( canton de Blangy ). En un instant l'usine est
devenue un vaste foyer d'incendie ou tout secours était inutile.
La perte s'élève pour le bâtiment à 12 000 fr. Celle éprouvée par le
sieur Gibert, est 10 000. Sur ces 22 000 fr., les
assurances atteignent à peine un chiffre de 5 000 fr.
On ignore la cause du sinistre, mais la malveillance y est totalement
étrangère. (La Pays d’Auge
)
Avril
1860 -
La Poste. -
L'administration des postes s'occupe activement d'une
amélioration qui sera bien avantageuse pour les campagnes. Il s'agit
d'organiser le service rural de façon à ce que, dans les plus petites
communes de France, il y ait régulièrement un service quotidien. ( Le
Pays d'Auge )
Avril
1860 -
Un suicide. -
Le 31 mars, le nommé
Quesnay Eugène, tourneur en chaises, âgé de 24 ans, demeurant à
Bonneville-la-Louvet, s'est, dans un accès d'aliénation mentale,
précipité dans une mare d'une assez grande profondeur.
Lorsqu'on
l'a retiré, ce n'était plus qu'un cadavre. (Le Ordre et la Liberté)
Avril
1860 -
Le printemps arrive. -
Mardi dernier à 9 heures 14 minutes du matin, nous
avons quitté d'hiver pour entrer dans le printemps. Nous amènera t-il de
la chaleur ? Il faut l'espérer, car nous avons ressenti assez cruellement
les atteintes de l'hiver pour espérer que le printemps nous ramènera le
soleil et des beaux jours. ( Le Pays d'Auge )
Août
1860 - Des mutilations.
- Le 27
juillet, des malfaiteurs se sont introduits dans un herbage appartenant au
sieur Duhamel, propriétaire à Bonneville-la-Louvet, et ont mutilé
plusieurs bœufs en leur coupant les crins. ( L’Ordre et la Liberté)
Août
1867 -
Un incendie. Un
incendie a eu lieu vendredi,
à Bonneville-la-Louvet (Calvados), dans des
circonstances assez singulières.
M.
Desm....., cultivateur propriétaire, mit le feu à sa propre maison, vers
une heure de l'après-midi, puis il fit le tour de l'immeuble comme pour
s'assurer du succès de sa tentative.
Dans
cette tournée il était simplement vêtu, d'un caleçon et une chemise
flottante composaient seuls son habillement.
Convaincu
que la maison, qui est isolée, brûlerait bien, le sieur Desm.... se
coiffa d'un seau et alla se jeter dans une mare.
Les
voisins les plus rapprochés, en voyant les flammes, organisèrent les
premiers secours, firent sonner le tocsin, une chaîne se forma, et l'eau
qui devait servir à éteindre le feu était épuisée dans la mare même
où gisait le propriétaire, et à quelques pas de son corps.
Le
bruit se répandit parmi les assistants que le sieur Desm.... était là,
étendu dans l'eau, mais personne n'osait aller à son secours par suite
de ce vieux préjugé qu'il faut attendre l'autorité légale pour toucher
à un corps supposé mort.
M.
N........, négociant à Paris, se trouvait là avec son fils, ils
s'empressèrent de retirer le corps de l'eau en tâchant de persuader les
personnes présentes que les autorités, loin de blâmer ceux qui portent
de secours aux suicidés, noyés ou pendus, les invitaient au contraire à
le faire.
On
attribue la double action d'incendie et de suicide à l'état d'ivresse de
Desm.... La maison a brûlé entièrement. Une pompe à incendie
récemment arrivée dans le pays a été inaugurée à cette occasion.
Mai
1868 -
La lune. -
La lune rousse qui finit aujourd'hui vendredi, à 6 heures 45 du
matin, pour faire place à la lune de mai, n'aura pas été par trop
méchante. Elle nous a donné de beaux jours. Les biens de la terre,
au dire de nombreux cultivateurs, ont un aspect magnifique.
Mai
1868 -
Une tentative d'assassinat.
- Une tentative d'assassinat a eu lieu dans la nuit du 18
au 19 courant, vers deux heures du matin, sur la personne du sieur Jean
Giffard, vieillard de 76 ans, qui habite seul sa maison située dans la
commune de Bonneville-la-Louvet.
C'est
à quatre heures du matin qu'on a découvert cet infortuné vieillard, le
visage contusionné et couvert de sang ainsi que ses vêtements. Des soins
empressés lui ont été prodigués par ses voisins. Le mobile de
cette tentative d'assassinat est le vol.
Le
crime aurait été commis par deux individus qui ont demandé à la
victime de leur remette son argent. Le sieur Giffard n'avait que 45 fr.
50, qu'il leur a donnés, mécontent de si peu, les assassins se
sont jetés sur lui et lui ont fait des blessures très graves.
Deux
individus, accusés d'être les auteurs du crime, ont été arrêtés et
conduits à la maison d'arrêt de Pont-l'évêque, ce sont les nommés
Constant et Eugène Boudin.
Novembre
1868 -
Un incendie. -
Une maison appartenant à Mme Veuve Verger, cultivatrice à
Bonneville-la-Louvet et occupée par la demoiselle Clémentine Roussel,
marchande de ballais à Blangy, a été détruite par un incendie lundi
matin, à 10 heures.
La
perte subie par la propriétaire est estimée à 1000 francs environ. Le
mobilier de la demoiselle Roussel, évalué à une vingtaine de francs,
n'était pas assuré. On attribue cet incendie à une cause purement
accidentelle.
Février
1870 -
Fait divers.
- Mardi,
vers sept heures et demie du matin, à Bonneville-la-Louvet, sur le bord
de la route départementale n° 17, a été trouvé le cadavre du nommé
Jean Melthéreau, âgé de 58 ans. La mort paraît devoir être attribuée
à une congestion cérébrale.
Avril
1870 -
Fait divers.
- Mercredi
soir, un accident dont les suites ont occasionné la mort, est arrivé à
St-Clair, près le pont du chemin de fer de Honfleur.
Le
sieur Alphonse Auger, domestique d'un cultivateur de Bonneville-la-Louvet,
était venu apporter une botte de cidre chez M. Désiré Biette. Dans
l'après-midi, les enfants de ce dernier étaient allés faire la conduite
au sieur Auger, et l'un d'eux, penché sur la voiture, allait tomber,
quand Auger s'en aperçut et va pour le recevoir. A ce moment, le train du
chemin de fer vint à passer sur le pont St-Clair, les chevaux,
épouvantés par le bruit, prennent le galop, et le malheureux Auger se
trouve renversé par la voiture, qui lui passe sur le côté du corps. On
s'empressa de le transporter à l'auberge voisine.
M.
le docteur Duval, appelé de suite pour constater la position du blessé,
reconnut bientôt qu'un organe intérieur avait été déchiré, et que
cette lésion déterminerait promptement la mort. En effet, le malheureux
Auger a succombé cette nuit.
Février
1874
-
Vols de poules. - Nous
continuons à enregistrer
les vols de poules et de lapins qui se multiplient d'une façon
inquiétante. Les autorités locales doivent plus que jamais surveiller
les étrangers qui traversent leurs communes. On nous informe que la
veille des vols commis à Bénouville, un individu, petit de taille, assez
proprement vêtu, a parcouru ce pays sous prétexte de demander l'aumône
pour se guérir d'un mal de saint. C'est aux gardes champêtres a
surveiller tout spécialement les rôdeurs qui sont assurément les
éclaireurs de la bande de voleurs qui dévastent nos poulaillers. Ainsi
qu'on le verra par la liste suivante, toutes les parties du département
sont explorées :
—
A Beaumont-en-Auge, on a dérobé sept poules au sieur La Haye, cafetier.
— A Argences, une poule a été volée au sieur Morel. — A Blainville,
vingt-deux poules, deux dindes et un canard, ont été enlevés avec
effraction, au sieur Brée, propriétaire. — A Airan, on a
soustrait, dans des circonstances, analogues, huit poules et un lapin au
sieur Giot. La même nuit, dans la même commune, on a dérobé quatre
volailles au sieur Boulin. — A Orbec, on a volé six poules et un coq au
sieur Aube. — A Bonneville-la-Louvet, quatre poules appartenant
à la dame Deprez. — Un vol de onze poules a été commis, au préjudice
de la dame Hamon, propriétaire à Hamars. — Dans la nuit du 20, neuf
poules ont été dérobées dans l'étable du sieur Beuron, cultivateur,
à Bénouville. Dans la journée du 21, un vol de neuf poules a été
également commis au préjudice de la dame veuve Olivier, propriétaire,
même commune.
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