UN SIÈCLE D’HISTOIRE DU CALVADOS

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BONNEVILLE - la - LOUVET

Canton de Blangy-le-Château

Les habitants de la commune sont des Bonnevillais, Bonnevillaises


Septembre 1901   -   Morts subites.   -   M. Delamarre, conseiller à la cour d'appel de Caen, est mort subitement à l'âge de 57 ans, dans sa propriété située à Séez (Orne).

— M. Mazure, âgé de 36 ans, maire de Bonneville-la-Louvet, près Blangy-le-Château, est mort subitement.

— Paul Picot, 38 ans, employé chez le sieur Herblin, correspondant du chemin de fer à Honfleur, est mort subitement d'une rupture d'anévrisme. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Janvier 1903    -   Enfant brûlée vive.  -  Les époux Guerbette, demeurant à Bonneville-la-Louvet, près Blangy-le-Château, s'étaient absentés, un instant, pour aller soigner leurs bestiaux, laissant à la maison leur petite fille de 4 ans.

A Ieur retour, ils constatèrent que celle-ci, s'étant emparée d'une lampe à essence, avait communiqué le feu à ses vêtements et que son corps ne formait plus qu'un brasier. La fillette avait eu le courage d'aller, jusqu'à la porte, puis elle était tombée épuisée. (Source : Le Bonhomme Normand)  

 

Février 1903   -   Une bonne capture.  -   Nous avons annoncé que deux chevaux, estimés 1 000 fr., avaient été emmenés, la nuit, de l'écurie du sieur Victor André, cultivateur à Bonneville-la-Louvet.

Quelques jours après, un vol de trois vaches, valant 1 200 fr., était commis au préjudice du sieur Adolphe Gravet, cultivateur à Blangy-le-Château.

Les voleurs sont découverts. Ce sont les frères Albert et Émile Lemée, 30 et 21 ans, journaliers à Saint-Georges-du-Vièvre (Eure).

Ces deux individus se livraient déjà depuis longtemps à ce genre de vol, mais, afin de ne pas éveiller les soupçons, ils disaient faire le commerce des bestiaux pour le compte d'un parent qui leur avançait des fonds. Au cours de l'enquête faite par la gendarmerie de Montfort-sur-Risle, une autre vache dérobée par eux chez le sieur Désir Quesne, cultivateur au Faulq, a été retrouvée chez le sieur Ernout, herbager et hôtelier à Pont-Authou, auquel ils l'avaient vendue.

D'actives recherches amèneront sûrement la découverte de nouveaux vols. Les frères Lemée ont été arrêtés. (Source : Le Bonhomme Normand)  

 

Août 1903  -  Du danger de trop causer.   -   Une veuve Jean, riche propriétaire de Bonneville-la-Louvet, avait été volée, au mois de mai, de 6 600 fr. enfermés dans une commode dont elle portait toujours sur elle la clef, qu'elle plaçait la nuit sous son oreiller. Les soupçons se portèrent sur une jeune bonne, Léontine Ronceray, 17 ans, qu'elle avait eue à son service.

L'enquête faite au moment du vol n'aboutit pas. Mais la voleuse et ses complices ayant eu la langue trop longue ont été arrêtés et conduits à la prison de Pont-l’Évêque. Les complices présumés de Léontine Ronceray sont sa sœur et un nommé Pierre Tihy, demeurant aussi à Bonneville-la-Louvet. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Septembre 1903  -  Un trio de voleurs.   -   Un fermier qui ne s'épate pas, — comme on dit, — c'est maître Zidore Tihy, 61 ans, de Bonneville-la-Louvet. Savez[1]vous comment il s'y prend pour payer ses fermages ?  Il fait voler l'argent à sa propriétaire et s'acquitte avec. C'est nouveau et original.

La veuve Jean avait caché 6 600 fr.. — un gentil denier, — dans une armoire, où elle les croyait bien en sûreté. Mais elle avait compté sans sa servante, la fille Léontine Ronceray, 17 ans, que le père Zidore envoya soulever le magot. La jeune Ronceray apporta la somme à sa sœur, Delphine Ronceray, 24 ans, qui était une véritable vache à lait pour le père Zidore, car il en tirait profit en facilitant sous son toit, à sa maîtresse, des entrevues avec certains individus au gousset bien garni.

Sur les 6 600 fr., le père Zidore s'attribua la part du lion, cependant, il acheta un âne de 250 fr. à Delphine Ronceray, une robe et un chapeau à sa sœur. Quand les trois voleurs furent découverts par la gendarmerie, il restait encore 5 600 fr. La dame Jean n'aura donc pas tout perdu. Quant au trio peu sympathique, le père Zidore et les deux « demoiselles » Ronceray, ils ont récolté définitivement quelque chose aussi, 13 mois de prison (mauvais compte) et 16 fr. d'amende chacun que leur a généreusement octroyés le tribunal de Pont-l’Évêque.

Détail amusant : l'avocat de la jeune Léontine a fait défaut et c'est le ministère public lui-même qui a présenté sa défense et lui a fait obtenir le bénéfice de la loi Bérenger. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Juillet 1904  -   Suicides.  -   Un propriétaire de Bonneville-la-Louvet, près Blangy, le sieur Louis Fournier, 69 ans, s'est suicidé dans sa chambre, sur son lit, en se tirant un coup de fusil dans la bouche.

La charge a fait balle et, après lui avoir fait éclater le crâne, s'est enfoncée au plafond.

 La dame Génois, divorcée du sieur Brautonne, 52 ans, journalière, rue des Ecores, à Trouville, s'est pendue chez elle pendant l'absence de sa mère. Elle parlait souvent de suicide depuis quelque temps, et, la veille même, elle s'était déjà pendue. Une voisine avait coupé la corde.

La perte d'une fille de 16 ans et l'inconduite de son mari lui avaient troublé la raison.

 Pendant que son mari était à travailler aux foins, la dame Julien Frétay, 19 ans, demeurant place Victor-Hugo, à Lisieux, s'est suicidée à l'aide d'un réchaud de charbon. Cette malheureuse, dont la mort est attribuée à des chagrins intimes, avait déjà tenté de se suicider il y a huit mois. (Source : Le Bonhomme Normand)  

 

Septembre 1904  -   Mort suspecte.    -   Vers la fin de l'année dernière, le sieur Léon Flambart, cultivateur à Bonneville-la-Louvet, près Blangy, eut une violente discussion avec un sieur C…….., cultivateur, même commune. Ce dernier lui porta sur la tête un violent coup de cisailles qui aurait déterminé un cancer dont le sieur Flambart vient de mourir. Une enquête est ouverte sur cette mort.  (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Septembre 1904  -   Avis.    -   L'administration des postes informe le public qu'à partir du 1er novembre les cartes postales, dont les dessins sont relevés par des reliefs de mica et de verre pilé, seront rigoureusement exclues du service et versées en rebut. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Mars 1906  -  Le dimanche 11, un riche herbager et marchand de cidre , est tué d'une balle de revolver dans la tempe par sa  cousine, sa maîtresse depuis 1890, mais qu'il refusait d'épouser.

 

Juin 1906  -  Tentative de meurtre.  -  L'émotion causée par le terrible drame qui s'est déroulé il y a quelque temps, dans  la famille Adrien, à Bonneville-la-Louvet, est à peine calmée, qu'un nouveau meurtre a  tenté d'être commis dans cette même commune.

Un journalier qui, le plus souvent vagabonde dans la région de Beuzeville et de Bonneville, a tiré un coup de fusil sur un  ouvrier charpentier. Voici dans quelles circonstances :

M. Armand Coudray, ouvrier charpentier, se présentait un matin chez un de ses voisins, Jules Prévost, propriétaire, et lui demandait quelques pieds de salade. Prévost accepta la  demande de Coudray et a cet effet les deux hommes se rendirent dans le jardin de Prévôst, où ils se mirent en devoir de cueillir la salade. Soudain, survint Jules Levon, journalier, qui  voulut s'y opposer.

Une discussion s'éleva bientôt et, après un premier échange de coups, Levon saisit Coudray on règle pour moi je rentrerai directement se rendrait pas est souvent wider les hauts et bas chez eux furent  antipuces je je ne 1007 est ne pas faire ce même venu voir le jour avant de  rejoindre. Une sobre mais de bongrain sept au tc laisser les c'est une moyen âge avait lieu les les des 71à bras-le-corps et le renversa. Prévôst, aussitôt, sépara les combattants et mit Levon à la porte de son jardin ; mais ce dernier y rentra quelques minutes après, et une  deuxième discussion s'éleva.

Devenu subitement furieux, Prévôst sortit encore Levon avec  brutalité et, cette fois, se mit devant la porte pour l'empêcher de rentrer. Levon s'éloigna alors et, se dirigeant vers la maison d'habitation de Prévôst, s'empara du fusil de ce dernier et alla se cacher derrière un mur, en attendant la sortie de Prévôst et de Coudray.  Ceux-ci ne tardèrent pas à arriver et, quand ils furent à une trentaine de mètres environ de l'endroit  où Levon était caché, ce dernier mit en joue Coudray et fit feu. La charge atteignit celui -ci dans le côté droit du coup, à la  main ; en outre, on a retrouvé une certaine quantité de plombs dans ses vêtements.

Son crime accompli, Levon s'est enfui. Quant à la victime, elle a été transportée à son domicile et, grâce aux soins qui lui ont été prodigués par le docteur Delbos, son état en vrai, on  affirmait l'armée est aussi satisfaisant que possible.  

 

Mars 1907  -  Vol de bijoux.  -  Récemment, M. Billard, greffier de la justice de paix de Blangy-le-Château, procédait à une vente mobilière chez Mme veuve Gentès, propriétaire à Bonneville-la-Louvet. Parmi les objets vendus, se trouvaient deux armoires que l'acquéreur laissa sur place, tout en ayant soin cependant d'emporter les clefs.

Quelques jours plus tard, Mme Gentès, désireuse de reprendre tous les objets qu'elle avait laissés dans les deux armoires, et n'ayant plus les clefs, fit enlever le battant de l'une des armoires où étaient renfermés ses bijoux, mais elle fut surprise de n'y plus rien  trouver. La valeur des bijoux volés s'élève à 250 francs. (source M. du C.)

 

Août 1912  -  Les derniers orages ont causé de grands dégâts dans la région de Bonneville-la-Louvet. Elle a incendié une grande partie de la maison de M. Thiron, notaire ; brûlé les fils  du téléphone chez M. Dubois, pharmacien et tué deux vaches au Lieu-Moulin.

 

Février 1915  -  Une mystérieuse affaire.   -   La jeune Suzanne Satis, 15 ans, servante chez la veuve Gosselin, à Bonneville-la-Louvet, canton de Blangy-le-Château, revenant, l'autre après-midi, de travailler dans un herbage, aperçut, sur la route, un homme qui paraissait l'attendre. Arrivée près de lui, l'individu qui, a déclaré la jeune fille, avait un masque noir sur la figure, lui dit : « Je ne veux pas que tu restes chez la mère Gosselin,ou je te ficherai un coup de revolver ». La jeune Suzanne ne répondit pas et continua

Son chemin.

Le lendemain matin en revenant de traire ses vaches, elle rencontra le même individu, qui renouvela ses menaces de la veille, puis, tira un coup de revolver et s’enfuit.

Une enquête fut ouverte, mais aucune des personnes interrogées n’a rien vu, ni rien entendu. Pourtant, pendant que les gendarmas enquêtaient chez M. Blondel, la servante de la maison, Suzanne Odiesne, 25 ans, entra en tremblant et pleurant. Elle raconta qu'en revenant de la cave, située à deux kilomètres et demi de la ferme, elle avait été abordée par le même individu, toujours masqué, qui lui avait demandé à boire en la menaçant.

Elle n'avait pas osé refusé, et l'inconnu, après avoir absorbé plusieurs bols de cidre, était parti, à bicyclette, vers les Authieux.

L'enquête continue sur cette mystérieuse et rocambolesque aventure.

 

Février 1916  -  Accident de voiture.  -  Une journalière de Bonneville-la-Louvet, Mme Lenormand, a été renversée par une voiture que conduisait la domestique de Mme Maugard, cultivatrice,  même commune, qui se rendait au marché de Cormeilles. Elle a été grièvement blessés. On l'a transportée à l'hôpital de Pont-l'Evêque.  

 

Mars 1916  -  Une mauvaise mère.  -  A Bonneville-la-Louvet, canton de Blangy-le-Château, une fille, Victorine Quemin, a abandonné son petit garçon Émile, 11 ans. On recherche cette mère dénaturée. En attendant qu'un la retrouve, l'enfant a été confié à M. Eugène Griot, qui a bien voulu s'en charger.

 

Janvier 1917  -  N’accueillez pas les déserteurs.  -  Nous rappelons de nouveau aux cultivateurs qu'ils ne sauraient être trop minutieux dans le choix des gens qu'ils emploient. Nous en avons encore un exemple, cette semaine. Un propriétaire de BonneviIle-la-Louvet, canton de Blangy-le-Château, avait, depuis quelque temps, à son service, un domestique dont les allures paraissaient suspectes. Les gendarmes, prévenus, vinrent l'interroger. Il déclara s'appeler Paul Véroult, 24 ans, originaire de Saint-Germain-Langot, iI avait abandonné ses vêtements militaires à Lisieux, puis, après être allé voir sa femme à Pont-l'Evêque, il était venu s'offrir chez M. Hervieu, qui, le sachant un camarade de son fils, tué à l'ennemi, l'avait engagé sans s'assurer qu'il était en règle avec l'autorité militaire. Véroult a été arrêté.

 

Septembre 1919  -  Suicide d'une fermière  -  Le cadavre de Mme Georges, née Pierre, 61 ans, cultivatrice à Bonneville-la-Louvet, a été trouvé par ses deux neveux, Fernand et Georges  Pierre, dans un lavoir situé à 500 mètres de la maison.  Une lettre trouvée dans la poche de la défunte mentionnait ses dernières volontés et prouve que la mort a été volontaire. On ignore les raisons de ce suicide que rien ne faisait prévoir. 

 

Septembre 1919  -  Arrestation d’un prisonnier de guerre.  -   Le nommé Hugo Hilburg, âgé de 36 ans, sergent allemand, évadé du camp de Deauville, a été rencontré par M. Maurice Bieusy, scieur à l'usine Ladrière, et mené à la gendarmerie. Il a été reconduit à sa demeure.  

 

Juillet 1920   -   Le génie de la spéculation.   -   Nous avons relaté, en leur temps, les exploits de Robert Lestorte, 30 ans, qui, aussitôt après la démobilisation, était venu s'installer à Bonneville-la-Louvet, dans une maison que lui avaient loué les époux Langlois, même commune.

Se disant avocat, il réussit à se faire avancer par ces derniers 12 000 fr., avec lesquels il acheta un mobilier qu'il revendit presque aussitôt à un commerçant parisien.

Mais les époux Langlois ayant eu vent de l'affaire, s'opposèrent à l'enlèvement du mobilier et portèrent plainte contre Lestorte, qui fut arrêté.

Cet individu qui, depuis quinze ans, ne vivait que d'escroqueries, avait été déjà condamné à six ans de prison. De plus, il avait déserté pendant la guerre.

Poursuivi devant le Tribunal de Pont-l’Évêque, ce peu intéressant personnage a été condamné à cinq ans de prison et à cinq ans d'interdiction de séjour. Le commerçant parisien, qui avait payé le mobilier, a obtenu 5 000 fr. de dommages-intérêts. Il peut toujours les attendre. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Août 1920  -  Clapier dévalisé.  —  Cinq lapins, dont un « géant des Flandres », ont été dérobés chez M. Paul Tahon, vétérinaire à Bonneville-le-Louvet Préjudice : 90 francs.

 

Septembre 1921  -   Une rafle.   -  Dans la cour de M. Lecarpentier, cultivateur aux Authieux-sur-Calonne, canton de Blangy-le-Château, des malfaiteurs ont volé une jument estimée 4 000 francs.

Continuant leurs exploits, dans la région, ils ont dérobé à M. Alphonse Coudrey, cultivateur à Bonneville-la-Louvet, un harnais et une couverture valant ensemble 1 500 francs, et une carriole de 1 500 francs chez M Brunet, épicier à Bonneville.

Les voleurs se sont ensuite dirigés sur l'Eure. On retrouve leur trace jusqu'à Cormeilles. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Novembre 1921  -   Visite indiscrète.   -  Un malfaiteur a pénétré pendant l'absence des époux Julien, cultivateurs à Bonneville-la-Louvet, canton de Blangy-le-Château, dans leur chambre du premier, étage et volé 1 750 francs se trouvant dans un portefeuille déposé dans une armoire.

La police vient! de procéder à l'arrestation de Léopold Lemalle, 37 ans, journalier à Bonneville, et de son amie la femme Valette, 40 ans, sur lesquels des soupçons avaient été portés. Tous deux nient les faits, mais Lemalle a été trouvé porteur d'une somme d'argent sur l'origine de laquelle il n'a pu fournir que des explications plutôt louches. Tous deux ont été écroués. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Février 1922  -   Le lait drogué.   -   Ayant à se plaindre de la qualité du lait, que leur fournissaient les époux Quesney, cultivateurs à Bonneville-la-Louvet, canton de Blangy-le-château, M. Béranger, fromager, le fit analyser au laboratoire de Caen.

L'analyse à démontré que ce lait contenait du bicarbonate de soude et du formol.

Plainte a été portée contre les époux Quesney. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Mars 1922  -   Une chère imprudence.   -   M. Ledoyen, propriétaire à Ouilly-le-Vicomte, canton de Lisieux, était allé faire certains travaux sur un herbage à Bonneville-la-Louvet. Il avait laissé sa voiture au haut de l'herbage, non loin de l'endroit ou il travaillait. Quand il revint, quelques heures après, il constata que son portefeuille, renfermant 750 fr. et divers papiers, avait disparu de la poche du paletot laissé imprudemment dans la voiture.

Des empreintes ont été relevées près d'une brèche, mais l'enquête n'a encore donné aucun résultat.  (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Août 1922  -  Grave affaire de Banqueroute.  -  Il y a six mois environ, un fromager qui venait de Méry-Corbon, Eugène Bérenger, s'installait à Bonneville-la-Louvet.

Est-ce désordre ou impéritie, ce qui est certain, c'est qu'il ne tarda pas à être gêné dans ses affaires. De fortes créances allaient devenir exigibles et une somme importante était  réclamée par le fisc. Notre homme fut mis en faillite par jugement du Tribunal de Commerce de Honfleur, en date du 19 juillet dernier. Le lendemain le syndic, M. Heullant,  faisait  l'inventaire. Sur ces entrefaites, Bérenger, soit qu'il ait  perdu la tête soit qu'il ait voulu sauver les meubles songea mettre de coté tout ce qui pouvait et il employa des moyens que la loi  interdit.

Quarante-huit heures après, pendant la nuit il emmena onze vaches, deux voitures et deux chevaux chez Gaston Levannier, 37 ans, charron à Mèry-Corbon. Cet individu devait, à son  tour,  conduire les bestiaux, et les chevaux chez un nommé Duval à Airan.

Naturellement. dans l'intention de se couvrir, Levannier s'était fait remettre par le fils de  Bérenger deux fausses quittances d'une somme de 20 000 francs pour la vente simulée des vaches. Levannier, qui n'a pas été favorisé par la nature, mais qui a aussi,  hélas un casier judiciaire édifiant, a été, cueilli à son domicile par le commissaire Belhache et l'inspecteur Teissonnière, de la brigade mobile de Caen.

Il passa des aveux et reconnut que c'était dans la nuit du 20 au 21 juillet, c'est-à-dire après Jugement déclaratif de faillite et après l'inventaire, que Bérenger était venu le trouver pour lui  demander de lui rendre le service de distraire de la faillite ses bestiaux, chevaux et voitures.

On apprit encore que le fils Bérenger avait fait une expédition intéressée à Fierville-la-Campagne et que du vin et de l'eau-de-vie avaient été également détournés. On connut aussi,  sans  doute, la retraite de Bérenger, qui avait disparu du pays depuis une semaine, car l'intéressé et son fils Maurice Bérenger, viennent d'être arrêtes en gare de Mantes et écroués à la prison de Pont-l'Évêque.

 

Avril  1923  -  Fête patronale et inauguration de l’électricité.  -  Bonneville-la-Louvet célèbrera le lundi de la Pentecôte, le 21 mai prochain, sa fête annuelle et inaugurera son électricité.

 

Mai 1923   -  Une commune éclairée.   -   A Bonneville-la-Louvet, on fête chaque année la Saint-Esprit et on voit bien que les habitants de cette commune apprécient fort sa précieuse descente. Ils ont cette année, organisé une cavalcade qui a servi de débuts à une fanfare et d'introductrice à la fée Electricité. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Juin 1923   -  Criminel et fou.   -   Raoul Beaumesnil, 60 ans, cultivateur à Bonneville-la-Louvet, canton de Blangy-le-Château, vivait, depuis longtemps déjà en mauvaise intelligence, avec sa femme, qui avait dû le quitter pour se placer comme servante à Livarot. Un jour que la femme Beaumesnil était venue passer quelques heures chez elle, une discussion d'intérêt éclata entre les deux époux. Beaumesnil menaça sa femme de la ruiner. Il tint parole.

Quand elle fut partie, le cultivateur tua sa vache d'un coup de revolver, brûla un bâtiment de sa ferme, puis mit le feu également à trois endroits de sa maison. Il se coucha ensuite sur son lit et se tua d'un coup de revolver. Beaumesnil était réputé comme violent et alcoolique et fort mal considéré. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Juillet 1923  -  Mort d’insolation.  -  Abel Fabut, journalier, a été frappé d’insolation chez M. Hurel, cultivateur à Bonneville, et a succombé presque immédiatement.    

 

Juillet 1923   -   Mortel accident de voiture.   -    Mme Leconte mère, de Bonneville-la-Louvet, canton de Blangy, descendait en voiture à àne, la côte des Monts Chevaliers pour se rendre à l'église. Elle était accompagnée de deux voisines et d'un enfant. Tout à coup l'âne a fait un faux pas et les voyageuses ont été jetées à terre. L'une d'elle, Mme veuve Delauney-Bain, s'est fracturé le crâne. Elle est morte dans la soirée. Les autres occupants n'ont été que légèrement blessés. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Juillet 1923   -   Victimes de la chaleur.   -   M. Abel Fabut, journalier chez M. Hurel, cultivateur à Bonneville-la-Louvet, canton de Blangy-le-Château, a été frappé d'insolation. Il est mort presque aussitôt.

— On a trouvé, étendu sur le plancher contre la porte de sa chambre qui n'était pas fermée à clef, le cadavre de M. Petitperrin, 55 ans, clerc de notaire à Condé-sur-Noireau.

La mort était due à une congestion. M. Petitperrin qui était veuf, laisse une fillette de 14 ans, habitant Paris. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Novembre 1923  -  Élection du maire.  -  M. Nicolas Bréart, adjoint au maire, a été élu maire de Bonneville par 11 voix sur 12 votants.

 

Juin 1924  -  Il ne connaît pas sa force.  -  A plusieurs reprises, Henri Poirier, 27 ans, cultivateur à Bonneville, a roué de coups sa femme qui, ces jours-ci, dut s'enfuir à Cormeilles, avec l'un de ses enfants. Il a également maltraité son cheval. Il aura à répondre de tous ces excès.

 

Janvier 1925   -  Un ennemi des animaux.   -  M. Vaulenberghe, cultivateur à Bonneville-la-Louvet, a découvert un matin dans un de ses herbages, une brebis pleine, d'une valeur de 600 fr., qui avait reçu des coups de feu et qui ne tarda pas à succomber. 

Le lendemain, c'était son cheval qui était blessé au sabot par un projectile. Une enquête pour découvrir l'auteur de ces stupides attentats, n'a donné aucun résultat. (Source  : Le Moniteur du Calvados)

BONNEVILLE-LA-LOUVET 

Rue de la Gare

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