Septembre
1926 - Vilains cabots. -
Les
chiens
de
M.
Marcel
Ladrière,
43
ans,
fabricant
de
semelles
de galoches
à Bonneville-la-Louvet
semaient
la terreur
dans la
commune.
Ils ont
mordu quelques
personnes
et auraient
ravagé
des poulaillers.
Pour blessures
involontaires,
le propriétaire
de ces
animaux
est condamné
à 100
fr. et
10 fr.
d'amendes.
L'une des
victimes, M.
Carré,
obtient
200 fr.
de dommages-intérêts.
Novembre
1926 -
Un sanglier client.
- Ces
jours-ci,
un journalier
agricole,
Adolphe
Leseigneur,
53 ans,
se présentait
chez M.
Léon Guérin,
restaurateur,
et demandait
une portion.
Pendant
qu'on le
servait,
il occupe
ses loisirs
à bourrer
ses poches
de paires
de chaussons,
mais il
avait été
vu par
Mme Gauthier
qui prévint
M. Guérin.
Fouillé
et
confondu,
Leseigneur
a été
remis entre
les mains
des gendarmes
qui l'ont
conduit
à Lisieux.
Novembre
1928 -
Grave accident de chasse.
-
M. Albert Guérin chasser près de Bonneville-la-Louvet, canton de
Blangy-le-Château, quand en redressant son arme pour tirer, il accrocha
la gâchette à son vêtement, le coup est partit et l'atteignit
gravement au pied droit.
Porté
dans une clinique, le blessé a dû être amputé.
Janvier
1929 -
Un agriculteur récompensé.
- M. Louis Fillatre,
qui habite Bonneville-la-Louvet pendant de longues années et qui est
maintenant cultivateur à la Noë-Polain (Eure),
avait participé au concours de bonne tenue de corps de ferme organisé
par l'Office agricole départemental dans l'arrondissement de Pont-Audemer
et il a obtenu le 2ème prix de sa section, soit 300 francs,
et une médaille d'argent. Nous sommes heureux de
l'en féliciter.
Février
1930 -
Un cheval emballé tombe dans une devanture.
-
M. Charles Deshayes, jardinier et sa femme, descendaient la côte
de Mailloc dans leur voiture attelée.
Avant
d'arriver au quartier du Nouveau-Monde, le cheval effrayé, s'emballa,
l'animal alla se jeter dans la devanture de la boulangerie Legay, qui fut
réduite en miettes.
M.
et Mme Deshayes n'eurent que de légères contusions. Mme Legay et sa
fille qui venaient de quitter la boutique, en furent quittes pour une
forte émotion. Les dégâts causés à la devanture sont évalués à 1
000 francs. (Source :
Le Moniteur du Calvados)
Mars
1934
- Distinction.
- Par
décret du 8 décembre 1933, la médaille militaire a été conférée à
M. Nicolas Albert, cultivateur, avec la citation suivante : « 17 ans
de services,
4 campagnes, a
été blessé et cité ». Nous
adressons au nouveau décoré nos bien sincères félicitations.
Mars
1936 - Suicide. - On
a découvert pendu dans l'écurie de la ferme de sa patronne, Mme Veuve
Douillon, le nommé Raymond Bellière, journalier, âgé de 60 ans.
Près
de sa casquette, déposée sur un râtelier, le désespéré avait laissé
une lettre ainsi conçue : « Las de souffrir et me voyant près de la
misère, je préfère en finir avec la vie. Adieu à Juliette et à
Christiane. Surtout ne me faites pas voir à Christiane ».
Juliette
est le prénom d'une veuve Deshayes, gardienne d'herbages, avec laquelle
M. Bellière vivait depuis deux ans. Christiane est celui de la fille de
la veuve Deshayes dont le défunt était le parrain.
Avisée
du décès de son amant, la veuve Deshayes a déclaré que celui-ci
« ne lui étant rien » elle refusait de s’occuper de
l'inhumation. (source
M. C.)
Juin
1937
- Après le rasoir la chute par la fenêtre.
–
Nous
avons relaté qu'à la suite de sa tentative de suicide, M. Roger Délier,
âgé de 36 ans, commis boucher chez Mme
veuve Paul Pinel, avait été transporté dans un état grave à
l'hôpital de Pont-l’Evêque.
Trompant
la surveillance du personnel de l'établissement, M. Délier s'est jeté
d'une fenêtre située au deuxième étage. Grièvement blessé, il a
succombé peu après.
(source M. du C.)
Juin
1937 -
Suites tragiques d’un
coup de soleil. –
En
jardinant, M. Roger Délier, 36 ans, commis boucher chez Mme veuve Paul
Pinel, à Bonneville-la-Louvet avait reçu un coup de soleil sur la
tête pour lequel il avait aussitôt consulté un médecin.
Samedi,
pris subitement d'une crise de folie, M. Roger Délier tenta de se
suicider en se tailladant successivement la gorge et le poignet
gauche.
Le
docteur Korkett, de Beuzeville, fit transporter
d'urgence le mal heureux à l'hôpital de Pont-l'Evêque où son état
laisse peu d'espoir de le sauver.
(source : le Moniteur du
Calvados)
Mai
1938 - Le
mois d’avril météorologique.
- Le
mois d'avril 1938 a été caractérisé par sa basse moyenne de
température et par sa sécheresse presque absolue. La température
moyenne à 7° 97, est en déficit de 1 degré sur la normale et de 2
degrés sur la moyenne du mois précédent.
Nous
avons subi des mois d'avril beaucoup plus froids, par exemple, celui de
1917, avec une moyenne exceptionnellement basse de 5° 77, mais celui de
cette année a paru quand
même très froid, par contraste avec les températures élevées du mois
de mars. On note 6° 89 à Vire, 7°47 à Deauville, 7° 63 à Caen. Le
mois a compté dix journées de gelée.
Le
caractère le plus frappant et le plus désastreux de ce mois a été une
sécheresse continue et presque complète. Sainte-Honorine-du-Fay a noté
9 millimètres au lieu de 57, quantité
normale.
Ailleurs,
les précipitations ont généralement encore plus faibles, 3 à Bayeux et
Brémoy, 4 à Lisieux et Saint-Sever, 5 à Balleroy et Vire, 6 à
Fresné-la-Mère, Condé-sur-Noireau et La Délivrande, 11 à Annebault.
Un
seul mois d'avril, depuis 1873, a présenté un total moins élevé des
pluies. Ce fut celui de 1893, de sinistre mémoire, qui fournit seulement
2 millimètres.
On
compare fort justement le printemps de cette année à celui de 1893 ; la
comparaison est exacte en ce qui concerne les précipitations, mais ne
l'est pas pour les températures. Le mois d'avril 1893 eut une moyenne
extraordinaire de 12° 69, qui rendit la sécheresse plus redoutable
encore que celle de cette année.
Les
gelées du mois d'avril et de la première décade de mai ont causé les
dégâts dans les arbres fruitiers et les primeurs, moins élevés
cependant qu'on ne pourrait le supposer
a priori. Une sécheresse implacable de 3 mois a arrête la pousse de
l'herbe dans les prairies. Si des pluies ne survenaient pas prochainement,
comme on peut l'espérer, nous irions à une catastrophe,
l'alimentation des animaux ne pouvant plus être assurée. Abbé
GABRIEL. (source : le Moniteur du Calvados)
Août
1938 -
Les méfaits de la chaleur.
Frappé de congestion en
traversant un herbage, M. Émile Ferard, âgé de 65 ans, a succombé à
cette attaque. Il a été trouvé par son propriétaire, M. Lucien Marie.
Le docteur ne put que constater le décès.
(Source : Le Moniteur du Calvados)
Octobre
1938 -
Un cycliste fait une chute grave.
- M.
Leroy, contremaître à l'usine de M. Jammes, industriel à
Pont-l'Evêque, descendait, la côte de Mailloc, quand à la suite de
circonstances qui sont actuellement incertaines, il a fait une chute
malencontreuse et s'est blessé sérieusement.
Il
a été transporté d'urgence à l'hôpital de Pont-l'Evêque, par les
soins de M. le docteur Dorcquet, docteur à Beuzeville, où il a reçu les
soins que nécessitait son état qui est très grave.
La
gendarmerie de Blangy-le-Château
a ouvert une enquête pour établir les circonstances de cet accident.
(Source : Le Moniteur du Calvados)
Octobre
1938 -
Un léger accident en provoque un plus grave.
- Récemment,
M. James, industriel à
Pont-l'Evêque et exploitant une scierie à Bonneville-la-Louvet, était privé
des services de son contre-maître Leroy, mortellement blessé à
la suite d'une chute de bicyclette. Jeudi, dans l'après-midi, il a
dû enregistrer à nouveau un accident de travail dans les circonstances
suivantes :
L'ouvrier
Motte Léon, âgé de 55 ans, marié, père de
deux enfants, travaillait à l'ébauchage d'un sabot à la toupie mécanique.
Quelques instants auparavant, il s'était légèrement coupé
à la main droite et avait, pour isoler la plaie enroulé un mouchoir autour
de son poignet. A la suite d'une fausse manœuvre, la toupie mécanique agrippa le mouchoir, entraînant
la main. Trois doigts furent littéralement arrachés et le malheureux
ouvrier, perdant son sang en abondance, fut transporté à
l'hôpital de Pont-l'Evêque par les soins de M. Delaitre, de Bonneville-la-Louvet : le docteur Ehard, chirurgien des hôpitaux, a procédé à l'opération d'urgence.
(Source : Le Moniteur du Calvados)
Novembre
1938 -
Un vol dans un débit de campagne.
- Vers
16 h., Mme Delattre, 42 ans, débitante à Bonneville-la-Louvet, quittait
son estaminet pour aller casser du bois dans la cour voisine. A son
retour, elle trouvait, attablé, un domestique agricole, Eugène Angot, 24
ans, en service aux Authieux-sur-Calonne. Celui-ci étant ivre, Mme
Delattre refusa de le servir et le mit à la porte.
Le
lendemain matin, elle constatait qu'une somme de 400 fr. déposée dans le
meuble-caisse du débit avait disparu. L'enquête ouverte par la
gendarmerie établit qu'Angot, qui est titulaire de trois condamnations
pour vols, était un instant demeuré seul dans l’estaminet. En dépit
de ses protestations d'innocence, le repris de justice a été arrêté.
(Source : Le Moniteur du Calvados)
Avril
1939 -
Un enfant meurt à la suite des coups portés par ses parents.
- Lundi après
midi, le Parquet de Pont-l'Evêque était prévenu d'un crime dont la
victime est un petit garçon de 6 ans.
Le
drame s'est déroulé dans une coquette petite maison de ferme, sur le
bord de la route nationale 834, allant de Pont-l'Evêque à Corneilles.
Dans
cette maison, habitait un ménage agricole. L'homme, Dekein Oscar, âgé
de 33 ans, gardien agricole, de nationalité belge, marié sans enfant. La
femme est une fille-mère, dont l'enfant avait été reconnu par Dekein au
moment du mariage.
Mais
dès le début du ménage, l'enfant avait été soumis à de mauvais
traitements, tant et si bien qu'on avait dû le confier à un parent.
Il
y a quelques mois, l'enfant revenait chez ses parents et les mauvais
traitement, reprirent de plus belle. Le docteur Corket, de Beuzeville, fut
mandé samedi après midi pour examiner le petit Dekein, qui était
malade. Le praticien diagnostiqua une broncho-pneumonie et ordonna un
traitement énergique.
Les
parents criminels, sans se soucier de la gravité de l'état de leur
enfant, attendirent seulement lundi pour lui donner les premiers soins, et
lorsque le docteur Corket revint pour s'assurer des progrès du mal, le
petit Dekein venait de décéder.
Après
un rapide examen, le docteur refusa le permis d'inhumer, car il s'était
aperçu que l'enfant avait une fracture du crâne.
L'enquête.
Le
docteur Corket averti la gendarmerie de Blangy-le-Château, qui vint sur
les lieux, ainsi que le Parquet.
Le
docteur Maurin, médecin légiste, vint lui aussi sur place pour procéder
à l'autopsie du corps de la petite victime. Cette autopsie fut concluante
et révéla que la mort était due à une fracture du crâne consécutive
aux coups portés par ses parents. Des traces de coups étaient
particulièrement visibles dans les reins et dans le ventre.
Les
deux criminels se sont laissés arrêter sans résistance et sans marquer
la moindre émotion ni exprimer le moindre regret de leur forfait.
Il
faut déplorer malheureusement dans cette affaire le mutisme des voisins
qui n'étaient pas sans remarquer les scènes de coups qui se produisaient
dans le ménage Dekein.
Certaines
dépositions précisent, en effet, qu'à plusieurs reprises l'enfant avait
été entendu pousser des cris déchirants quand les corrections étaient
plus lourdes. Un témoin a même précisé avoir vu le jeune Dekein vêtu
simplement d'une chemise, dans le matin frais, et roué de coups par sa
mère.
Le
patron du ménage Dekein est un boucher de Cormeilles, qui employait les
deux domestiques agricoles depuis quelques mois seulement.
(Source : Le Moniteur du Calvados)
Janvier
1940 -
Des parents
meurtriers
devant les
assises du
Calvados.
-
Hier, les
Jurés avaient
à sanctionner
des actes
criminels commis
sur un
enfant par
des parents
dénuée de
tout sens
moral.
C'est le
15 avril
dernier que
M. le Docteur
Corcket, de
Breuzeville
(Eure), était
appelé au sujet
d'un enfant
malade à
Bonneville-la-Louvet.
Il s'agissait
du petit
Claude Dekein,
dont les
parents, domestiques
agricoles, habitaient
une maison
sur le
bord de
la route
de Pont-L'Êvêque
à Cormeilles.
Le docteur
s'y rendit
et diagnostiqua
une broncho-pneumonie.
Il prescrivit,
pour essayer
d'enrayer le
mal un
traitement énergique.
Le lendemain,
quand il revint,
le pauvre
petit venait
de décéder.
Après un
rapide examen,
le docteur
refusa le
permis d'inhumer,
car l'enfant
avait une
fracture du
crâne et
il avertit
la gendarmerie
de Blangy-le-Château.
Dès
le début
de l'enquête,
la culpabilité
des parents
ne fit
aucun doute.
L'autopsie pratiquée
par M.
le Docteur
Maurin, médecin
légiste, devait
être concluante.
Elle révéla
que la
mort était
due à
une fracture
du crâne
consécutive
à des
coups portée.
Le docteur
releva, en
outre, sur
diverses parties
du corps
l'existence
de nombreuses
plaies anciennes
ou récentes
et d'un
volumineux hématome
dans la
région du
dos, qui
avait donné
lieu à
une broncho-pneumonie,
dont l'évolution
plus lente
que celle
de la fracture
du crâne
eut pu
également donner
la mort.
L'âge de
la petite
victime ?
6 ans.
Immédiatement,
une instruction
fut ouverte
grandement facilitée
à son
début par
les aveux
des parents
qui se
laissèrent arrêter
sans résistance
mais sans
marquer la
moindre émotion
ni exprimer
le moindre
regret. Par
la suite,
les bourreaux
du petit
Claude ont
reconnu qu'ils
frappaient
presque quotidiennement
leur enfant
pour lequel
ils n'éprouvaient aucune
affection, bien
au contraire.
La lecture
de l'acte
d'accusation nous
apprend que
l'intention de
donner la
mort a
été retenue
contre les
deux accusés
qui, de
ce fait,
encourent la
peine capitale.
Elle nous
apprend en
outre que
c'est le
12 février
1933 que
naquit à
Coseé-en-Champagne (Mayenne)
le petit
Claude, fils naturel
de Denise
Heurtebise,
née également
à Cossé-en-Champagne
le 8 Janvier
1913. Un mois
plus tard,
il était
reconnu par
sa mère
qui le
mit d'abord
en nourrice
chez une
cultivatrice de
cette commune
et, par
la suite,
le confia
à son
frère, ouvrier
agricole à
Auvers-le-Hamon.
Cinq
années passèrent
et en 1938,
Denise Heurtebise
faisait la
connaissance d'un
sujet belge,
domestique agricole
comme elle,
de 7 ans
son aîné,
Oscar Dekein,
qui lui
proposa de l'épouser.
Elle accepta
mais mit
comme condition
à son
mariage la
reconnaissance de
son enfant
naturel. Oscar
Dekein consentit
et, le
16 décembre
1938, l'acte
de reconnaissance
était reçu
en la Mairie
de Saint-Pierre-de-Cormeilles.
Le Jeune
Claude se
trouva légitimé
le même jour
par le
mariage des
accusés.
Aussitôt
après, les
nouveaux époux
vinrent s'installer
à Bonneville-la-Louvet
dans une
maison mise
à leur disposition
par leur
patron, M.
Lambert, boucher
à Cormeilles.
Quelques
jours plus
tard le
1er Janvier
1939, Oscar
Dekein quittait
Bonneville-la-Louvet
pour se
rendre à Auvers-le-Hamon,
d'où il devait
ramener l'enfant
qu'il venait
de reconnaître.
Commença
alors pour
le pauvre
petit être
un véritable
calvaire qui
devait se
prolonger pendant
plus de
trois mois.
Dès son
arrivée à
Bonneville, Claude,
qui n'était
âgé que
de 6 ans,
fut indignement
maltraité par
ses parents
sous le
fallacieux prétexte
qu'il urinait
au lit
et parlait
difficilement.
Les époux
le frappaient
avec une
extrême brutalité
avec les
mains, les
pieds, un
bâton et
même des
pincettes. Bien
que ces
sévices aient
été exercés
pour la
plupart en
l'absence de
témoins. Il
a été
possible de
rétablir les
circonstances de
quelques-unes de
ces scènes
par des
dépositions confirmées
par les
aveux des
misérables.
Dans le
courant du
mois de
mars, l'enfant
était allé
rejoindre son
père dans
l'étable où
il soignait
les veaux.
Il lui
fut ordonné
de s'éloigner
mais comme
il n'obéissait
pas assez
vite, Dekein
le poussa
brutalement
contre le
rebord d'une
auge, où
il tomba,
se blessant
grièvement
au genou.
Sans s'inquiéter
de la blessure
du petit
Claude, son
père l'obligea
à rester
ensuite à
genoux dans
l'auge, jusqu'à
ce qu'il
eut achevé
son travail.
Quelques
jours plus
tard,
le malheureux
enfant était
frappé à la
figure avec
une telle
violence par
ses parents,
qu'il porta
pendant
un certain
temps des
traces de
tuméfaction, notamment
dans la
région de
l'œil.
Dans les
premiers jours
du mois
d'avril, sa
mère lui
porta un
coup de
pied dans
le dos
avec une
telle violence
qu'il tomba
la renverse
sur le
carrelage de
la cuisine
et se fit
une blessure
à la tête.
Le 12,
alors
que le
pauvre enfant
n'était pas
guéri de
sa blessure
son père
le poussa violemment
dans l'escalier
jusqu'au bas
duquel il
tomba en
roulant sur
les marches.
Le soir
du même
jour, alors
que l'enfant
se trouvait
dans la
cuisine avec
ses parents,
ce fut
la mère
qui lui donna
un nouveau
coup de
pied dans
les reins.
Il tomba
sur
le pavé,
aggravant encore
l'état de
sa blessure
à la tête.
Le
lendemain matin,
le pauvre
gamin ne
pouvait plus
se tenir
debout. Sa
mère se
contenta de
le recoucher
sans lui
prodiguer aucun
soin. Ce
ne fut
que sur
les instances
de M. Lambert,
qui leur
fit d’amères
reproches, que
le 15 avril,
dans la
journée, les
époux Dekein
appelèrent le
docteur,
qui rédigea
une ordonnance
et invita
les parents
à la faire
exécuter immédiatement
sans leur
cacher les
craintes que
lui inspirait
l'état de
leur enfant.
Les deux
accusés ne
tinrent aucun
compte des
prescriptions du
médecin,
Dekein passa
la matinée
du lendemain
à Pont-L'Évêque
et ne se
rendit que
dans l'après-midi
chez un
pharmacien de
Cormeilles auquel
il remit l'ordonnance,
puis il s'attarda
à une vente
mobilière. Quand
enfin Il
apporta les
médicaments, l'enfant
était à
l'agonie et
deux heures
plus tard,
il décédait.
Après un
sévère réquisitoire
de M. Delalande,
avocat général,
et les
plaidoiries de
Me Brédiger
et Tréhet,
la Cour
a condamné
la femme
Dekein aux
travaux forcés
à perpétuité et
son mari
à vingt ans
de travaux
forcés et
vingt ans
d'interdiction de
séjour. La
Cour a
en outre
prononcé contre
chacun
des deux
accusés, la
peine complémentaire
de la déchéance
des droits
de la puissance
paternelle.
Novembre
1941
- Un enfant
ébouillanté. -
Tandis que sa mère
était allée chercher de l'eau, le petit Cassé, 2 ans 1/2, à
Bonneville-la-Louvet, est tombé dans une bassine d'eau bouillante.
Malgré tous les soins, le malheureux enfant a succombé peu après,
dans d'atroces souffrances.
Août
1942 -
Une arrestation. -
Le nommé Léon
Morat, 31 ans, sans profession, à Bonneville-la-Louvet, vient d'être arrêté
pour offenses au chef de l'État, manifestations anti-gouvernementales et
activité communiste. (Bonhomme Normand)
Août
1942 -
Note aux commerçants. -
La Préfecture
a eu son attention attirée par les autorités d'occupation sur les faits suivants
: depuis un certain temps des commerçants exigeraient des soldats de
l'Armée allemande, des autorisations de la Feldkommandantur pour l'achat
de diverses denrées telles que du papier à lettres ou d'emballage, ainsi
que pour des objets de verrerie, etc…
Il
est rappelé aux commerçants que de semblables autorisations ne sont réclamées
que pour la vente des marchandises contingentées dont la délivrance aux
consommateurs est subordonnée à la présentation des cartes de
rationnement. (Bonhomme Normand)
Mai
1944 -
En cas de bombardement.
- La
mairie de Caen fait savoir qu'en cas de bombardement, ou même en cas
d'intervention de la D. C. A., il est recommandé instamment à tous les
habitants de se vêtir rapidement, de se chausser, et de tenir à portée
de la main les couvertures dont ils pourraient se munir s'ils devaient
quitter précipitamment leur habitation.
Il
est également recommandé de préparer, pour être emportés dans le
même cas, des couverts, toutes pièces d'identité et les cartes
d'alimentation. Ces mesures faciliteraient la tâche des services
organisés pour l'accueil aux sinistrés et elles résultent de
l'expérience acquise dans les villes bombardées. Elles seraient à
prendre évidemment sans préjudice de toutes autres mesures prescrites
par les Services de Défense Passive.
(Journal de Normandie)
Mai
1944 -
Un infanticide. - Deux
employés agricoles au service de Mme Pinel, fermière à
Bonneville-la-Louvet, ont découvert, dans une mare, le cadavre d'un
bébé.
Une
enquête amena rapidement la découverte de la mère criminelle, une jeune
fille de 19 ans, nommée Voliet, domestique chez Mme Pinel, qui a reconnu
avoir étouffé son nouveau-né avant de jeter le cadavre dans la mare.
Elle a été écrouée à la prison de Pont l'Evêque. (Journal de
Normandie)
Août
1945 -
Vente
des gares de Bonneville-la-Louvet et des Authieux-sur-Calonne. -
Projet
de délibération sur la vente des gares de Bonneville-la-Louvet et des
Authieux-sur-Calonne.
Le
Conseil Général, vu le rapport de M. le Préfet et les propositions de
M. l'Ingénieur en chef pour la vente des anciennes gares de
Bonneville-la-Louvet et des Authieux-surCalonne, Vu la situation de ces
deux communes sinistrées, leur demande d'acquisition et leur
participation financière ancienne à l'édification de ces
gares. Décide :
1°
) de vendre à l'amiable à la commune de Bonneville-la-Louvet la gare et
les dépendances de cette localité.
2°
) de réserver pour les besoins du service routier le bâtiment de la gare
des Authieux-sur-Calonne.
3°
) de vendre à l'amiable le terrain contournant cette gare à la commune
des Authieux-sur-Calonne.
Charge
la commission départementale des ventes avec les communes demanderesses.
Le projet de délibération est adopté.
(Source : Le Bonhomme
Libre)
Juin
1946 -
Deux suicides à Bonneville-la-Louvet.
- M.
Jules Valère, 60 ans, cultivateur, a été trouvé pendu à une poutre
dans son pressoir. Un ouvrier agricole, M. Louis Gindins, berger, 64 ans,
s’est donné la mort à son domicile dans les même conditions. (Source
: Le Bonhomme Libre)
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