1er Décembre 2024

UN SIÈCLE D’HISTOIRE DU CALVADOS

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BONNEVILLE - la - LOUVET

Canton de Blangy-le-Château

Les habitants de la commune sont des Bonnevillais, Bonnevillaises


Septembre 1926  -  Vilains cabots.  -  Les chiens de M. Marcel Ladrière, 43 ans, fabricant de semelles de galoches à Bonneville-la-Louvet semaient la terreur dans la commune. Ils ont mordu quelques personnes et auraient ravagé des poulaillers. Pour blessures involontaires, le propriétaire de ces animaux est condamné à 100 fr. et 10 fr. d'amendes. L'une des victimes, M. Carré, obtient 200 fr. de dommages-intérêts.

 

Novembre 1926  -  Un sanglier client.  -  Ces jours-ci, un journalier agricole, Adolphe  Leseigneur, 53 ans, se présentait chez M. Léon Guérin, restaurateur, et demandait une portion.

Pendant qu'on le servait, il occupe ses loisirs à bourrer ses poches de paires de chaussons, mais il avait été vu par Mme Gauthier qui prévint M. Guérin.

Fouillé et confondu, Leseigneur a été remis entre les mains des gendarmes qui l'ont conduit à Lisieux.

Novembre 1928   -   Grave accident de chasse.   -   M. Albert Guérin chasser près de Bonneville-la-Louvet, canton de Blangy-le-Château, quand en redressant son arme pour tirer, il accrocha la gâchette à son vêtement, le coup  est partit et l'atteignit gravement au pied droit.

Porté dans une clinique, le blessé a dû être amputé.

 

Janvier 1929  -  Un agriculteur récompensé.  -  M. Louis Fillatre, qui habite Bonneville-la-Louvet pendant de longues années et qui est maintenant cultivateur à la Noë-Polain (Eure), avait participé au concours de bonne tenue de corps de ferme organisé par l'Office agricole départemental dans l'arrondissement de Pont-Audemer et il a obtenu le  2ème prix de sa  section, soit 300 francs, et une médaille d'argent. Nous sommes heureux de l'en féliciter.  

 

Février 1930   -  Un cheval emballé tombe dans une devanture.   -   M. Charles Deshayes, jardinier et sa femme, descendaient la côte de Mailloc dans leur voiture attelée. 

Avant d'arriver au quartier du Nouveau-Monde, le cheval effrayé, s'emballa, l'animal alla se jeter dans la devanture de la boulangerie Legay, qui fut réduite en miettes. 

M. et Mme Deshayes n'eurent que de légères contusions. Mme Legay et sa fille qui venaient de quitter la boutique, en furent quittes pour une forte émotion. Les dégâts causés à la devanture sont évalués à 1 000 francs. (Source : Le Moniteur du Calvados)

 

Mars 1934  -  Distinction.  -  Par décret du 8 décembre 1933, la médaille militaire a été conférée à M. Nicolas Albert, cultivateur, avec la citation suivante : « 17 ans de services, 4  campagnes, a été blessé et cité ». Nous adressons au nouveau décoré nos bien sincères félicitations.  

 

Mars 1936  -  Suicide.  -   On a découvert pendu dans l'écurie de la ferme de sa patronne, Mme Veuve Douillon, le nommé Raymond Bellière, journalier, âgé de 60 ans. 

Près de sa casquette, déposée sur un râtelier, le désespéré avait laissé une lettre ainsi conçue : « Las de souffrir et me voyant près de la misère, je préfère en finir avec la vie. Adieu à  Juliette et à Christiane. Surtout ne me faites pas voir à Christiane ». 

Juliette est le prénom d'une veuve Deshayes, gardienne d'herbages, avec laquelle M. Bellière vivait depuis deux ans. Christiane est celui de la fille de la veuve Deshayes dont le défunt était le parrain. 

Avisée du décès de son amant, la veuve Deshayes a déclaré que celui-ci « ne lui étant rien » elle refusait de s’occuper de l'inhumation. (source M. C.)

 

Juin 1937  -    Après le rasoir la chute par la fenêtre.    Nous avons relaté qu'à la suite de sa tentative de suicide, M. Roger Délier, âgé de 36 ans, commis boucher chez Mme veuve Paul Pinel, avait été transporté dans un état grave à l'hôpital de Pont-l’Evêque.

Trompant la surveillance du personnel de l'établissement, M. Délier s'est jeté d'une fenêtre située au deuxième étage. Grièvement blessé, il a succombé peu après. (source M.  du C.)

 

Juin 1937  -  Suites tragiques d’un coup de soleil.     En jardinant, M. Roger Délier, 36 ans, commis boucher chez Mme veuve Paul Pinel, à Bonneville-la-Louvet avait reçu un coup de  soleil sur la tête pour lequel il avait aussitôt consulté un médecin. 

Samedi, pris subitement d'une crise de folie, M. Roger Délier tenta de se suicider en se tailladant successivement la gorge et le poignet gauche. 

Le docteur Korkett, de Beuzeville, fit transporter d'urgence le mal heureux à l'hôpital de Pont-l'Evêque où son état laisse peu d'espoir de le sauver.  (source : le Moniteur du Calvados)  

 

Mai 1938   -   Le mois d’avril météorologique.   -  Le mois d'avril 1938 a été caractérisé par sa basse moyenne de température et par sa sécheresse presque absolue. La température moyenne à 7° 97, est en déficit de 1 degré sur la normale et de 2 degrés sur la moyenne du mois précédent.

Nous avons subi des mois d'avril beaucoup plus froids, par exemple, celui de 1917, avec une moyenne exceptionnellement basse de 5° 77, mais celui de cette année a paru quand même très froid, par contraste avec les températures élevées du mois de mars. On note 6° 89 à Vire, 7°47 à Deauville, 7° 63 à Caen. Le mois a compté dix journées de gelée.

Le caractère le plus frappant et le plus désastreux de ce mois a été une sécheresse continue et presque complète. Sainte-Honorine-du-Fay a noté 9 millimètres au lieu de 57, quantité normale.

Ailleurs, les précipitations ont généralement encore plus faibles, 3 à Bayeux et Brémoy, 4 à Lisieux et Saint-Sever, 5 à Balleroy et Vire, 6 à Fresné-la-Mère, Condé-sur-Noireau et La Délivrande, 11 à Annebault.

Un seul mois d'avril, depuis 1873, a présenté un total moins élevé des pluies. Ce fut celui de 1893, de sinistre mémoire, qui fournit seulement 2 millimètres.

On compare fort justement le printemps de cette année à celui de 1893 ; la comparaison est exacte en ce qui concerne les précipitations, mais ne l'est pas pour les températures. Le mois d'avril 1893 eut une moyenne extraordinaire de 12° 69, qui rendit la sécheresse plus redoutable encore que celle de cette année.

Les gelées du mois d'avril et de la première décade de mai ont causé les dégâts dans les arbres fruitiers et les primeurs, moins élevés cependant qu'on ne pourrait le supposer a priori. Une sécheresse implacable de 3 mois a arrête la pousse de l'herbe dans les prairies. Si des pluies ne survenaient pas prochainement, comme on peut  l'espérer, nous irions à une catastrophe, l'alimentation des animaux ne pouvant plus être assurée. Abbé GABRIEL.   (source : le Moniteur du Calvados)  

 

Août 1938   -   Les méfaits de la chaleur.   Frappé de congestion en traversant un herbage, M. Émile Ferard, âgé de 65 ans, a succombé à cette attaque. Il a été trouvé par son propriétaire, M. Lucien Marie. Le docteur ne put que constater le décès. (Source : Le Moniteur du Calvados)  

 

Octobre 1938   -   Un cycliste fait une chute grave.   -    M. Leroy, contremaître à l'usine de M. Jammes, industriel à Pont-l'Evêque, descendait, la côte de Mailloc, quand à la suite de circonstances qui sont actuellement incertaines, il a fait une chute malencontreuse et s'est blessé sérieusement.

Il a été transporté d'urgence à l'hôpital de Pont-l'Evêque, par les soins de M. le docteur Dorcquet, docteur à Beuzeville, où il a reçu les soins que nécessitait son état qui est très grave.

La gendarmerie de Blangy-le-Château a ouvert une enquête pour établir les circonstances de cet accident. (Source  : Le Moniteur du Calvados)  

 

Octobre 1938   -   Un léger accident en provoque un plus grave.   -   Récemment, M. James, industriel à Pont-l'Evêque et exploitant une scierie à Bonneville-la-Louvet, était privé des  services de son contre-maître Leroy, mortellement blessé à la suite d'une chute de bicyclette. Jeudi, dans l'après-midi, il a dû enregistrer à nouveau un accident de travail dans les circonstances suivantes :

L'ouvrier Motte Léon, âgé de 55 ans, marié, père de deux enfants, travaillait à l'ébauchage d'un sabot à la toupie mécanique. Quelques instants auparavant, il s'était légèrement coupé à la main droite et avait, pour isoler la plaie enroulé un mouchoir autour de son poignet. A la suite d'une fausse manœuvre, la toupie mécanique agrippa le mouchoir, entraînant la main.  Trois doigts furent littéralement arrachés et le malheureux ouvrier, perdant son sang en abondance, fut transporté à l'hôpital de Pont-l'Evêque par les soins de M. Delaitre, de Bonneville-la-Louvet : le docteur Ehard, chirurgien des hôpitaux, a procédé à l'opération d'urgence. (Source  : Le Moniteur du Calvados)  

 

Novembre 1938   -  Un vol dans un débit de campagne.   -    Vers 16 h., Mme Delattre, 42 ans, débitante à Bonneville-la-Louvet, quittait son estaminet pour aller casser du bois dans la  cour voisine. A son retour, elle trouvait, attablé, un domestique agricole, Eugène Angot, 24 ans, en service aux Authieux-sur-Calonne. Celui-ci étant ivre, Mme  Delattre refusa de le servir et le mit à la porte. 

Le lendemain matin, elle constatait qu'une somme de 400 fr. déposée dans le meuble-caisse du débit avait disparu. L'enquête ouverte par la gendarmerie établit qu'Angot, qui est titulaire de trois condamnations pour vols, était un instant demeuré seul dans l’estaminet. En dépit de ses protestations d'innocence, le repris de justice a été arrêté. (Source  : Le Moniteur du Calvados)

 

Avril 1939   -   Un enfant meurt à la suite des coups portés par ses parents.   -  Lundi après midi, le Parquet de Pont-l'Evêque était prévenu d'un crime dont la victime est un petit garçon de 6 ans.

Le drame s'est déroulé dans une coquette petite maison de ferme, sur le bord de la route nationale 834, allant de Pont-l'Evêque à Corneilles.

Dans cette maison, habitait un ménage agricole. L'homme, Dekein Oscar, âgé de 33 ans, gardien agricole, de nationalité belge, marié sans enfant. La femme est une fille-mère, dont l'enfant avait été reconnu par Dekein au moment du mariage.

Mais dès le début du ménage, l'enfant avait été soumis à de mauvais traitements, tant et si bien qu'on avait dû le confier à un parent.

Il y a quelques mois, l'enfant revenait chez ses parents et les mauvais traitement, reprirent de plus belle. Le docteur Corket, de Beuzeville, fut mandé samedi après midi pour examiner le  petit Dekein, qui était malade. Le praticien diagnostiqua une broncho-pneumonie et ordonna un traitement énergique.

Les parents criminels, sans se soucier de la gravité de l'état de leur enfant, attendirent seulement lundi pour lui donner les premiers soins, et lorsque le docteur Corket revint pour s'assurer des progrès du mal, le petit Dekein venait de décéder.

Après un rapide examen, le docteur refusa le permis d'inhumer, car il s'était aperçu que l'enfant avait une fracture du crâne.

L'enquête.

Le docteur Corket averti la gendarmerie de Blangy-le-Château, qui vint sur les lieux, ainsi que le Parquet.

Le docteur Maurin, médecin légiste, vint lui aussi sur place pour procéder à l'autopsie du corps de la petite victime. Cette autopsie fut concluante et révéla que la mort était due à une fracture du crâne consécutive aux coups portés par ses parents. Des traces de coups étaient particulièrement visibles dans les reins et dans le ventre.

Les deux criminels se sont laissés arrêter sans résistance et sans marquer la moindre émotion ni exprimer le moindre regret de leur forfait.

Il faut déplorer malheureusement dans cette affaire le mutisme des voisins qui n'étaient pas sans remarquer les scènes de coups qui se produisaient dans le ménage Dekein.

Certaines dépositions précisent, en effet, qu'à plusieurs reprises l'enfant avait été entendu pousser des cris déchirants quand les corrections étaient plus lourdes. Un témoin a même précisé avoir vu le jeune Dekein vêtu simplement d'une chemise, dans le matin frais, et roué de coups par sa mère.

Le patron du ménage Dekein est un boucher de Cormeilles, qui employait les deux domestiques agricoles depuis quelques mois seulement.  (Source  : Le Moniteur du Calvados)

 

Janvier 1940  -  Des parents meurtriers devant les assises du Calvados.  -  Hier, les Jurés avaient à sanctionner des actes criminels commis sur un enfant par des parents dénuée de tout sens moral.
C'est le 15 avril dernier que M. le Docteur Corcket, de Breuzeville (Eure), était appelé au sujet d'un enfant malade à Bonneville-la-Louvet. Il s'agissait du petit Claude Dekein, dont les parents, domestiques agricoles, habitaient une maison sur le bord de la route de Pont-L'Êvêque à Cormeilles. Le docteur s'y rendit et diagnostiqua une broncho-pneumonie. Il prescrivit, pour essayer d'enrayer le mal un traitement énergique. Le lendemain, quand il revint, le pauvre petit venait de décéder. Après un rapide examen, le docteur refusa le permis d'inhumer, car l'enfant avait une fracture du crâne et il avertit la gendarmerie de Blangy-le-Château.

Dès le début de l'enquête, la culpabilité des parents ne fit aucun doute. L'autopsie pratiquée par M. le Docteur Maurin, médecin légiste, devait être concluante. Elle révéla que la mort était due à une fracture du crâne consécutive à des coups portée. Le docteur releva, en outre, sur diverses parties du corps l'existence de nombreuses plaies anciennes ou récentes et d'un volumineux hématome dans la région du dos, qui avait donné lieu à une broncho-pneumonie, dont l'évolution plus lente que celle de la fracture du crâne eut pu également donner la mort. L'âge de la petite victime ?  6 ans.

Immédiatement, une instruction fut ouverte grandement facilitée à son début par les aveux des parents qui se laissèrent arrêter sans résistance mais sans marquer la moindre émotion ni exprimer le moindre regret. Par la suite, les bourreaux du petit Claude ont reconnu qu'ils frappaient presque quotidiennement leur enfant pour lequel ils n'éprouvaient aucune affection, bien au contraire.
La lecture de l'acte d'accusation nous apprend que l'intention de donner la mort a été retenue contre les deux accusés qui, de ce fait, encourent la peine capitale. Elle nous apprend en outre que c'est le 12 février 1933 que naquit à Coseé-en-Champagne (Mayenne) le petit Claude, fils naturel de Denise Heurtebise, née également à
Cossé-en-Champagne le 8 Janvier 1913. Un mois plus tard, il était reconnu par sa mère qui le mit d'abord en nourrice chez une cultivatrice de cette commune et, par la suite, le confia à son frère, ouvrier agricole à Auvers-le-Hamon.

Cinq années passèrent et en 1938, Denise Heurtebise faisait la connaissance d'un sujet belge, domestique agricole comme elle, de 7 ans son aîné, Oscar Dekein, qui lui proposa de l'épouser. Elle accepta mais mit comme condition à son mariage la reconnaissance de son enfant naturel. Oscar Dekein consentit et, le 16 décembre 1938, l'acte de reconnaissance était reçu en la Mairie de Saint-Pierre-de-Cormeilles. Le Jeune Claude se trouva légitimé le même jour par le mariage des accusés.

Aussitôt après, les nouveaux époux vinrent s'installer à Bonneville-la-Louvet dans une maison mise à leur disposition par leur patron, M. Lambert, boucher à Cormeilles. Quelques jours plus tard le 1er Janvier 1939, Oscar Dekein quittait Bonneville-la-Louvet pour se rendre à Auvers-le-Hamon, d'où il devait ramener l'enfant qu'il venait de reconnaître.

Commença alors pour le pauvre petit être un véritable calvaire qui devait se prolonger pendant plus de trois mois. Dès son arrivée à Bonneville, Claude, qui n'était âgé que de 6 ans, fut  indignement maltraité par ses parents sous le fallacieux prétexte qu'il urinait au lit et parlait difficilement. Les époux le frappaient avec une extrême brutalité avec les mains, les pieds, un bâton et même des pincettes. Bien que ces sévices aient été exercés pour la plupart en l'absence de témoins. Il a été possible de rétablir les circonstances de quelques-unes de ces scènes par des dépositions confirmées par les aveux des misérables.
Dans le courant du mois de mars, l'enfant était allé rejoindre son père dans l'étable il soignait les veaux. Il lui fut ordonné de s'éloigner mais comme il n'obéissait pas assez vite, Dekein le poussa brutalement contre le rebord d'une auge, il tomba, se blessant grièvement au genou. Sans s'inquiéter de la blessure du petit Claude, son père l'obligea à rester ensuite à genoux dans l'auge, jusqu'à ce qu'il eut achevé son travail.

Quelques jours plus tard, le malheureux enfant était frappé à la figure avec une telle violence par ses parents, qu'il porta pendant un certain temps des traces de tuméfaction, notamment dans la région de l'œil.
Dans les premiers jours du mois d'avril, sa mère lui porta un coup de pied dans le dos avec une telle violence qu'il tomba la renverse sur le carrelage de la cuisine et se fit une
blessure à la tête. Le 12, alors que le pauvre enfant n'était pas guéri de sa blessure son père le poussa violemment dans l'escalier jusqu'au bas duquel il tomba en roulant sur les marches. Le soir du même jour, alors que l'enfant se trouvait dans la cuisine avec ses parents, ce fut la mère qui lui donna un nouveau coup de pied dans les reins. Il tomba sur le pavé, aggravant encore l'état de sa blessure à la tête.

Le lendemain matin, le pauvre gamin ne pouvait plus se tenir debout. Sa mère se contenta de le recoucher sans lui prodiguer aucun soin. Ce ne fut que sur les instances de M. Lambert, qui leur fit d’amères reproches, que le 15 avril, dans la journée, les époux Dekein appelèrent le docteur, qui rédigea une ordonnance et invita les parents à la faire exécuter  immédiatement sans leur cacher les craintes que lui inspirait l'état de leur enfant. Les deux accusés ne tinrent aucun compte des prescriptions du decin, Dekein passa la matinée du lendemain à Pont-L'Évêque et ne se rendit que dans l'après-midi chez un pharmacien de Cormeilles auquel il remit l'ordonnance, puis il s'attarda à une vente mobilière. Quand enfin Il apporta les médicaments, l'enfant était à l'agonie et deux heures plus tard, il décédait.
Après un sévère réquisitoire de M. Delalande, avocat général, et les plaidoiries de Me Brédiger et Tréhet, la Cour a condamné la femme Dekein aux travaux forcés à perpétuité et son mari à vingt ans de travaux forcés et vingt ans d'interdiction de séjour. La Cour a en outre prononcé contre chacun des deux accusés, la peine complémentaire de la déchéance des droits de la puissance paternelle.

 

Novembre 1941   -   Un enfant ébouillanté.   -   Tandis que sa mère était allée chercher de l'eau, le petit Cassé, 2 ans 1/2, à Bonneville-la-Louvet, est tombé dans une bassine d'eau bouillante. Malgré tous les soins, le malheureux enfant a succombé peu après, dans d'atroces souffrances.  

 

Août 1942   -   Une arrestation.   -   Le nommé Léon Morat, 31 ans, sans profession, à Bonneville-la-Louvet, vient d'être arrêté pour offenses au chef de l'État, manifestations anti-gouvernementales et activité communiste. (Bonhomme Normand)

 

Août 1942   -   Note aux commerçants.   -   La Préfecture a eu son attention attirée par les autorités d'occupation sur les faits suivants : depuis un certain temps des commerçants exigeraient des soldats de l'Armée allemande, des autorisations de la Feldkommandantur pour l'achat de diverses denrées telles que du papier à lettres ou d'emballage, ainsi que pour des objets de verrerie, etc…

Il est rappelé aux commerçants que de semblables autorisations ne sont réclamées que pour la vente des marchandises contingentées dont la délivrance aux consommateurs est subordonnée à la présentation des cartes de rationnement. (Bonhomme Normand)

 

Mai 1944   -   En cas de bombardement.   -   La mairie de Caen fait savoir qu'en cas de bombardement, ou même en cas d'intervention de la D. C. A., il est recommandé instamment à tous les habitants de se vêtir rapidement, de se chausser, et de tenir à portée de la main les couvertures dont ils pourraient se munir s'ils devaient quitter précipitamment leur habitation.

Il est également recommandé de préparer, pour être emportés dans le même cas, des couverts, toutes pièces d'identité et les cartes d'alimentation. Ces mesures faciliteraient la tâche des services organisés pour l'accueil aux sinistrés et elles résultent de l'expérience acquise dans les villes bombardées. Elles seraient à prendre évidemment sans préjudice de toutes autres mesures prescrites par les Services de Défense Passive.   (Journal de Normandie)

 

Mai 1944   -   Un infanticide.   -   Deux employés agricoles au service de Mme Pinel, fermière à Bonneville-la-Louvet, ont découvert, dans une mare, le cadavre d'un bébé.

Une enquête amena rapidement la découverte de la mère criminelle, une jeune fille de 19 ans, nommée Voliet, domestique chez Mme Pinel, qui a reconnu avoir étouffé son nouveau-né avant de jeter le cadavre dans la mare. Elle a été écrouée à la prison de Pont l'Evêque. (Journal de Normandie)

 

Août 1945  -  Vente des gares de Bonneville-la-Louvet et des Authieux-sur-Calonne.  -   Projet de délibération sur la vente des gares de Bonneville-la-Louvet et des Authieux-sur-Calonne.

Le Conseil Général, vu le rapport de M. le Préfet et les propositions de M. l'Ingénieur en chef pour la vente des anciennes gares de Bonneville-la-Louvet et des Authieux-surCalonne, Vu la situation de ces deux communes sinistrées, leur demande d'acquisition et leur participation financière ancienne à l'édification de ces gares.   Décide :

1° ) de vendre à l'amiable à la commune de Bonneville-la-Louvet la gare et les dépendances de cette localité.

2° ) de réserver pour les besoins du service routier le bâtiment de la gare des Authieux-sur-Calonne.

3° ) de vendre à l'amiable le terrain contournant cette gare à la commune des Authieux-sur-Calonne.

Charge la commission départementale des ventes avec les communes demanderesses. Le projet de délibération est adopté.  (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Juin 1946  -  Deux suicides à Bonneville-la-Louvet.  -  M. Jules Valère, 60 ans, cultivateur, a été trouvé pendu à une poutre dans son pressoir. Un ouvrier agricole, M. Louis Gindins, berger, 64 ans, s’est donné la mort à son domicile dans les même conditions. (Source  : Le Bonhomme Libre)

BONNEVILLE-la-LOUVET (Calvados)  -  Quartier de la Mare

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