Décembre
1859
-
Cour d'assises du Calvados.
-
Audience
du 30 novembre. — Ministère public : M. Dupray-Lamahérie, substitut du
procureur général.
Lemarchand
(Charles), 39 ans, journalier à Acqueville.
Un
malfaiteur s'était introduit, le 18 août dernier, en la commune de Bonneœil,
dans la maison d'un sieur Debons, en escaladant une fenêtre du
rez-de-chaussée, dont il avait d'abord brisé un carreau de vitre. Dans
l'intérieur, il avait forcé successivement deux armoires et avait volé
une somme de 31 francs environ, une bague, deux rubans et une chemise.
Lemarchand,
déjà trois fois condamné pour vol et rupture de ban, avait été vu
rôdant dans le voisinage ; les soupçons se portèrent naturellement sur
lui. Arrêté, il fut trouvé nanti d'une somme à peu près égale à
celle qui avait été volée, et fil des aveux.
Déclaré
coupable sans circonstances atténuantes, Lemarchand, qui se trouvait en
état de récidive, a été condamné à vingt ans de travaux forcés.
Défenseur,
Me Desoussay.
(
L’Indicateur de Bayeux)
Août
1860 - Une plaisanterie qui tourne mal. -
Mercredi, à la suite d'une plaisanterie qui avait lieu pendant le
dîner des domestiques de M. Cornet (Michel), fermier à Bonnœil, la nommée
Alphonsine Biquet, servante, a porté un coup de couteau au nommé Gentil
(Léon), âgé de 16 ans, né à Falaise, ce dernier fut atteint dans le
côté gauche.
Aussitôt
on s'empressa de porter secours à ce jeune homme, près duquel on appela
un médecin. Pendant ce temps, la fille Biquet a pris la fuite, et,
depuis, elle n'a pu être arrêtée.
La
blessure du nommé Gentil ne parait pas devoir occasionner de suites
fâcheuses. ( L’Ordre et la Liberté)
Mars
1861 - Une imprudence.
- Le
21, dans la matinée, deux enfants, les nommés Beaudouin (Achille), âgé
de 10 ans, et Houdin (Louis), âgé de 8 ans seulement, demeurant chez
leurs parents, à Bonnœil, s'amusaient près d'une carrière appartenant
à M. de Branville.
Beaudouin
demanda à son camarade si cette carrière était profonde. Malgré la
réponse affirmative de ce dernier, le malheureux enfant, après avoir
ôté ses chaussettes, entra dans la carrière, qui était remplie d'eau.
Mais à peine eut-il fait quelques pas, qu'il disparut tout-à-coup.
Revenant bientôt à la surface de l'eau, il fit de vains efforts pour
regagner le bord, mais ses forces ne tardèrent pas à s'épuiser, et il
finit par disparaître tout à fait.
Pendant
ce temps, le jeune Houdin assistait à cette affreuse agonie, et quand il
eut perdu de vue son ami, il retourna chez ses parents, auxquels il n'osa
point avouer ce qui venait de se passer.
Ce
n'est que le lendemain que le corps du malheureux enfant a été retrouvé
dans la carrière, dont la profondeur était de 3 mètres. ( L’Ordre et
la Liberté)
Octobre
1861 - Par arrêté préfectoral, en date du 25 octobre.
- Ont
été nommés :
-
Institutrice suppléante de 2e
classe à Bonnœil, Mlle Diard, précédemment institutrice
dans le département de Maine-et-Loire.
-
Instituteur public à Gonneville-sur-Merville, M. Laplanche,
actuellement instituteur-adjoint à Condé, en remplacement de M. Iamare.
-
Institutrice publique à Magny-la-Compagne, Mlle Raffin,
actuellement institutrice libre dans la même commune. ( L’Ordre et
la Liberté )
Avril
1865 -
Par arrêtés des 19 et 21 avril.
- M.
le préfet du Calvados a nommé :
-
Maire de la commune de Villers-sur-Mer, M. Stolz, ingénieur
mécanicien, en remplacement de M. Paris, démissionnaire.
-
Maire de la commune de Bonnœil, M. Jouanne (Désiré-Léonard
), en remplacement de M. Loriot, décédé. (l’Ordre et la Liberté)
Mai
1868 -
Une circulaire.
- Quelques du
cas de morve s'étant produits dans le département, M. le préfet croit
devoir rappeler à MM. les maires que, au terme de la loi, les détenteurs
de chevaux morveux doivent immédiatement avertir l'administration
municipale, qui, de son côté, doit aussitôt faire visiter, par un
vétérinaire, les animaux infectés. Cette visite donne lieu à la
rédaction d'un procès verbal, dans lequel les parties intéressées
peuvent insérer leurs observations.
Les
chevaux reconnus atteints de la morve doivent être abattus, tailladés et
enfouis sur le champ. Les écuries dans lesquelles ils auront séjourné
devront être purifiées et leur harnais désaffectés.
Mai
1868 -
Le climat. -
L'élévation de la température qui n'a cessé de régner pendant
la majeure partie du mois qui se termine, est un événement assez rare
dans nos climats, où la chaleur n'atteint son maximum que vers le mois de
juillet.
Voici
à cette occasion la nomenclature des plus fortes chaleurs observées
depuis un siècle et demi :
En
1702, le thermomètre monta à 39 degrés centigrades au dessus de
zéro.
En
1753 et 1793, à 38 degrés.
En
1825, à 37 degrés.
En
1800 et en 1830, à 36 degrés.
La
moyenne de la chaleur des étés et de 30 degrés. Cette moyenne à
presque été atteinte dans la dernière quinzaine de mai 1868.
Août
1868 -
Les récoltes. -
A cause de la chaleur exceptionnelle et persistante de cette
année, les moissons sont avancées de quinze jours au moins, les
vendanges le seront, dit-on, de trois semaines, la maturité des fruits de
toutes espèces est extraordinairement précoce.
Il
n'est pas jusqu'aux huîtres qui se ressentent de cette prodigalité de
chaleur, ces mollusques qui, d'ordinaire, ne sont mangeables que dans la
seconde quinzaine d'août et dont les gourmets s'abstiennent
généralement avant cette époque à cause du frai, qui rend les sucs de
l'huître visqueux et troubles, sont dès à présent limpides, frais et
savoureux comme en automne.
Décembre
1868 -
Un accident. -
Le 11 de ce mois, vers huit heures du matin, on a trouvé noyé
dans un petit ruisseau, sur le territoire de la commune de Bonnoeil, le
corps du sieur Bouillard Louis, âgé de 50 ans. La cause de cette mort
est accidentelle.
Juillet
1877
-
Incendie. -
Un
incendie, dont la cause est inconnue, a éclaté dimanche la nuit, à Bonnœil,
canton de Falaise, et a consumé la toiture en chaume d'une maison non
habitée, ainsi qu'une étable, couverte en chaume, qui a été
entièrement détruite, le tout appartenant au nommé Constant Quesnot,
journalier à Sassy.
Août
1881
- De
l’influence du gros bère dans les affaires municipales.
- Le conseil municipal
de Bonnœil, arrondissement de Falaise, était réuni dernièrement pour
sa session d'août. L'un des membres est nommé secrétaire, prend la
plume et s'apprête à écrire la délibération.
Un
conseiller demande la parole, l'obtient et propose, vu la chaleur de faire
venir un pot de gros bère, le maire fait observer qu'il est plus
convenable de sortir pour en prendre un et dit au secrétaire d'écrire la
délibération. Celui-ci déclare qu'il ne sait comment rédiger une
délibération de ce genre là, et demande au maire de la lui dicter. Le
maire commence : « Session d'août, session d'août... » Ne pouvant
trouver autre chose, il lève la séance et on va boire.
Juin
1883 -
Les suites du feu.
– Dans
la commune de Bonnoeil, canton de Falaise, un incendie a détruit 5 000 f.
de bâtiments, appartenant à M. Duclos, et 360 fr. de mobilier à M.
Boissée, fermier. Le tout était assuré. Le fils Boissée a été très
gravement brûlé au dos et à la tête, aux bras et aux mains en voulant
sauver le mobilier de son père. Sa vie est en
danger.
Juillet
1886 -
Suspension de maire.
-
Le maire de Bonnœil vient d'être
suspendu de ses fonctions, par arrêté préfectoral, pour avoir affiché
le manifeste du comte de Paris dans le cadre réservé aux actes de
l'autorité publique.
Juin
1891 -
Danger des armes à feu. -
Le sieur Guillaume, habitant Bonnœil, ayant commis l'imprudence de
nettoyer son fusil sans le décharger, l'arme est tombée, à terre, le coup
est pari et a traversé la jambe de l'imprudent chasseur.
(
Le Bonhomme Normand )
Novembre
1892 -
Coups à un maire et menaces d’incendie.
-
Un individu du nom de
François Salles, né à Paris, a mis, l'autre lundi, la commune de
Bonnoeil en émoi. Après avoir battu
M. Miray, maire, et plusieurs autres personnes, il menaça de tout brûler
dans le pays. On était parvenu, non sans peine, à l'attacher et à
l'enfermer dans une étable
en attendant les gendarmes, mais, avant leur arrivée, Salles s'était
enfui, après avoir brisé ses liens de l'endroit où il était enfermé.
Cet individu, qui est d'une force peu commune, est recherché.
(
Le Bonhomme Normand )
Mai
1893 -
La sécheresse. - Dimanche, dans
toutes les églises du diocèse, on a donné lecture d’une lettre de l’évêque
de Bayeux, prescrivant des
prière pour obtenir la Cessation de la sécheresse.
(
Le Bonhomme Normand
)
Mai
1893 -
Mandats-Poste. -
Sous peu, le
paiement des mandats-poste pourra être fait à domicile par les facteurs.
(
Le Bonhomme Normand )
Mai
1893 -
Le déchet. - minimum
100 grammes de plus que son poids réel, autrement le commissaire du poids
public fait diminuer 1/3 kilog., il est donc urgent que les expéditeurs
de beurre mettent à chaque motte 150 grammes en plus, car, par les tempes
de chaleur, il est certain que le déchet de route est bien plus fort que
lorsqu'il fait froid.
(
Le Bonhomme Normand )
Juin
1893 -
L’immoralité aux champs. -
En
la commune de Bonnoeil, arrondissement de Falaise, on dit qu'une jeune
fille de 15 ans aurait été violée par un journaIier, agé d’une
trentaine d'années. Des témoins auraient vu la jeune fille en compagnie
de l'individu soupçonné, mais il reste à savoir, s'il y a eu viol ou un
fait moins grave. A la justice de faire.
(
Le Bonhomme Normand )
Juillet
1893 -
Incendie.
-
Dans la nuit de jeudi, le
feu s'est déclaré dans la maison du sieur Laîné, charron à Bonnoeil,
et s'est communiqué aux maisons des dames Guérin. Pertes, 4 600 fr., en
partie assurées. (
Le Bonhomme Normand )
Novembre
1893 -
Suicide. -
On
a trouvé dans une écurie appartenant au sieur Heuzé, propriétaire à
Clécy, le cadavre du nommé Delp, colporteur, demeurant à Bonnœil. Cet
individu s'est volontairement donné la mort en se pendant. Delp avait
reçu l'hospitalité la veille dans la ferme, et c'est en lui portant à
déjeuner que sa mort a été constatée.
(
Le Bonhomme Normand )
Mars
1894 - Bestiaux
brûlés. - Dans la nuit, une maison non habitée, appartenant
au sieur Deshayes, cafetier et débitant de tabac, a été brûlée à
Saint-Gatien. Les pertes, assurées s'élèvent à 2 200 fr. On croit que
la malveillance n'est pas étrangère à ce sinistre. Une vache n'a pu
être extraite de l'écurie qu'à demi asphyxiée. On désespère de la
sauver.
—
Un incendie, dû à l'imprudence d'une habitante de Bonnoeil a
détruit une étable et un veau qui a été grillé vif. Le tout
appartenant à la veuve Leboucq. Pertes, 1 200 fr.
(
Le Bonhomme Normand )
Mai
1899 -
Blessé par son
revolver. -
Le lendemain de
la révision, à Falaise, le conscrit Louis Legeay, domestique à Bonnœil,
reconnu bon pour le service, voulut en avertir les habitants par quelques
salves d'un revolver qu'il portait sur lui, entre ses vêtements et sa
chemise, il s'y prit si imprudemment, qu'un coup de cette arme partit et
le blessa dans la région du ventre. La balle n'a pu être retrouvée.
Cependant, on ne craint pas pour les jours du jeune imprudent qui a été
transporté à l'hôpital de Falaise.
( Bonhomme Normand )
Août
1900 - Dégâts causés par un orage. -
L'orage de lundi dernier à causé de grands ravages à Bonnœil et sûr
une partie de Saint-Germain-Langot. Une véritable trombe de grêle s'est
abattue sur un espace d'un kilomètre environ ; les arbres, des légumes,
les fleurs ont été malmenés. Au lieu de la Coudraye, les feuilles des
arbres jonchaient le sol. Toutes les récoltes ont bien souffert.
Mai
1916 - Mortel
accident de voiture. -
La domestique
de Mme Baloche, cultivatrice à Bonnoeil.
canton de Falaise, Adrien Dros, 30 ans, revenait, dans son banneau, de
Meslay, où il était allé porter une charrue à réparer. Son cheval
s'emballa en descendant une côte. Il ne put le maîtriser et la voiture,
montant sur un talus, se renversa sur lui. Le malheureux domestique fut
tué net.
Septembre
1936 - Une église cambriolée.
- En
venant le matin célébrer la messe de huit heures, M. l’abbé Messou,
curé de Pierrefitte-en-Cinglais, desservant de Bonnoeil, a
constaté que l'église de cette commune avait été cambriolée. Le tronc
placé sous la statue de Sainte-Thérèse de
l'Enfant-jésus avait été fracturé et vidé de son contenu.
Dans,
la sacristie, le voleur avait forcé un des tiroirs du meuble où depuis
le début de l'année, M. le curé déposait le produit des quêtes et
s'est emparé de tout l'argent qu'il contenait. La somme ainsi dérobée
est d'environ 250 francs. (
Le Moniteur du Calvados )
Septembre
1936 -
L’heure d’hiver sera rétablie dans la nuit du 3 au 4 octobre.
- En
vertu des accords passés avec l'Angleterre et la Belgique, l’heure
d'hiver sera rétablie dans la nuit du samedi 3 au dimanche 4 octobre
prochain.
A
minuit, le changement s'effectuera et l'on retardera les pendules d'une
heure.
( Le Moniteur du Calvados )
Septembre
1936 -
Les cambrioleurs d’églises.
- Nous
avons relaté il y a quelques jours le cambriolage de l'église de Bonnœil.
L'église de Cossesseville, puis celle de Le Bô ont reçu également la
visite de malfaiteurs. A Cossesseville, ils se sont emparés d'un voile en
drap d'or d'une valeur de 400 francs, d'un litre de vin blanc et de la
clef du tabernacle.
A
Le Bô, ils ont fait main basse sur un calice en argent valant 300 francs
et ont fracturé le tronc de Sainte-Thérèse, qui contenait une quinzaine
de francs. (source
M. du C.)
Janvier
1948 -
On a arrêté. -
Un
prisonnier Boche « transformé » M. Érick Eichkorm, 23 ans,
pour tentative de vol de 50 kilos de blé au préjudice de sa patronne Mme
veuve Lelièvre à Bonneuil. ( Le Bonhomme Libre )
Juin
1950 -
Un ouvrier agricole accidenté à Bonnœil. -
M. Victor Thouroude, 38 ans, au service de M. Pierre Catel, a été
coincé entre les limons d'une tonne à eau attelée d'un cheval et un
arbre. Le blessé a été examiné par le docteur Leboucq qui a
diagnostiqué une fracture du thorax. (Le Bonhomme Libre)
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