1er Novembre 2024

UN SIÈCLE D'HISTOIRE DU CALVADOS

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BONNEOEIL

Canton de Falaise

Les habitants de la commune de Bonnœil sont des Bonnoeillais, Bonnoeillaises


Décembre 1859   -   Cour d'assises du Calvados.   -   Audience du 30 novembre. — Ministère public : M. Dupray-Lamahérie, substitut du procureur général.

Lemarchand (Charles), 39 ans, journalier à Acqueville.

Un malfaiteur s'était introduit, le 18 août dernier, en la commune de Bonneœil, dans la maison d'un sieur Debons, en escaladant une fenêtre du rez-de-chaussée, dont il avait d'abord brisé un carreau de vitre. Dans l'intérieur, il avait forcé successivement deux armoires et avait volé une somme de 31 francs environ, une bague, deux rubans et une chemise.

Lemarchand, déjà trois fois condamné pour vol et rupture de ban, avait été vu rôdant dans le voisinage ; les soupçons se portèrent naturellement sur lui. Arrêté, il fut trouvé nanti d'une somme à peu près égale à celle qui avait été volée, et fil des aveux.

Déclaré coupable sans circonstances atténuantes, Lemarchand, qui se trouvait en état de récidive, a été condamné à vingt ans de travaux forcés.

Défenseur, Me  Desoussay.  ( L’Indicateur de Bayeux)

 

Août 1860   -   Une plaisanterie qui tourne mal.   -   Mercredi, à la suite d'une plaisanterie qui avait lieu pendant le dîner des domestiques de M. Cornet (Michel), fermier à Bonnœil, la nommée Alphonsine Biquet, servante, a porté un coup de couteau au nommé Gentil (Léon), âgé de 16 ans, né à Falaise, ce dernier fut atteint dans le côté gauche.

Aussitôt on s'empressa de porter secours à ce jeune homme, près duquel on appela un médecin. Pendant ce temps, la fille Biquet a pris la fuite, et, depuis, elle n'a pu être arrêtée.

La blessure du nommé Gentil ne parait pas devoir occasionner de suites fâcheuses. ( L’Ordre et la Liberté)

 

Mars 1861   -   Une imprudence.   -   Le 21, dans la matinée, deux enfants, les nommés Beaudouin (Achille), âgé de 10 ans, et Houdin (Louis), âgé de 8 ans seulement, demeurant chez leurs parents, à Bonnœil, s'amusaient près d'une carrière appartenant à M. de Branville.

Beaudouin demanda à son camarade si cette carrière était profonde. Malgré la réponse affirmative de ce dernier, le malheureux enfant, après avoir ôté ses chaussettes, entra dans la carrière, qui était remplie d'eau. Mais à peine eut-il fait quelques pas, qu'il disparut tout-à-coup. Revenant bientôt à la surface de l'eau, il fit de vains efforts pour regagner le bord, mais ses forces ne tardèrent pas à s'épuiser, et il finit par disparaître tout à fait.

Pendant ce temps, le jeune Houdin assistait à cette affreuse agonie, et quand il eut perdu de vue son ami, il retourna chez ses parents, auxquels il n'osa point avouer ce qui venait de se passer.

Ce n'est que le lendemain que le corps du malheureux enfant a été retrouvé dans la carrière, dont la profondeur était de 3 mètres. ( L’Ordre et la Liberté)

 

Octobre 1861   -   Par arrêté préfectoral, en date du 25 octobre.   -   Ont été nommés :

-   Institutrice suppléante de 2e classe à Bonnœil, Mlle Diard, précédemment institutrice dans le département de Maine-et-Loire.

-   Instituteur public à Gonneville-sur-Merville, M. Laplanche, actuellement instituteur-adjoint à Condé, en remplacement de M. Iamare.

-   Institutrice publique à Magny-la-Compagne, Mlle Raffin, actuellement institutrice libre dans la même commune. ( L’Ordre et la Liberté )

 

Avril 1865   -   Par arrêtés des 19 et 21 avril.   -   M. le préfet du Calvados a nommé :

-        Maire de la commune de Villers-sur-Mer, M. Stolz, ingénieur mécanicien, en remplacement de M. Paris, démissionnaire.

-        Maire de la commune de Bonnœil, M. Jouanne (Désiré-Léonard ), en remplacement de M. Loriot, décédé. (l’Ordre et la Liberté)

 

Mai 1868   -   Une circulaire.   -   Quelques du cas de morve s'étant produits dans le département, M. le préfet croit devoir rappeler à MM. les maires que, au terme de la loi, les détenteurs de chevaux morveux doivent immédiatement avertir l'administration municipale, qui, de son côté, doit aussitôt faire visiter, par un vétérinaire, les animaux infectés. Cette visite donne lieu à la rédaction d'un procès verbal, dans lequel les parties intéressées peuvent insérer leurs observations.

Les chevaux reconnus atteints de la morve doivent être abattus, tailladés et enfouis sur le champ. Les écuries dans lesquelles ils auront séjourné devront être purifiées et leur harnais désaffectés.

 

Mai 1868   -   Le climat.   -   L'élévation de la température qui n'a cessé de régner pendant la majeure partie du mois qui se termine, est un événement assez rare dans nos climats, où la chaleur n'atteint son maximum que vers le mois de juillet.

Voici à cette occasion la nomenclature des plus fortes chaleurs observées depuis un siècle et demi :

En 1702, le thermomètre monta à 39 degrés centigrades au dessus de zéro.

En 1753 et 1793, à 38 degrés.

En 1825, à 37 degrés.

En 1800 et en 1830, à 36 degrés.

La moyenne de la chaleur des étés et de 30 degrés. Cette moyenne à presque été atteinte dans la dernière quinzaine de mai 1868.

 

Août 1868   -   Les récoltes.   -   A cause de la chaleur exceptionnelle et persistante de cette année, les moissons sont avancées de quinze jours au moins, les vendanges le seront, dit-on, de trois semaines, la maturité des fruits de toutes espèces est extraordinairement précoce.

Il n'est pas jusqu'aux huîtres qui se ressentent de cette prodigalité de chaleur, ces mollusques qui, d'ordinaire, ne sont mangeables que dans la seconde quinzaine d'août et dont les gourmets s'abstiennent généralement avant cette époque à cause du frai, qui rend les sucs de l'huître visqueux et troubles, sont dès à présent limpides, frais et savoureux comme en  automne.

 

Décembre 1868   -   Un accident.   -   Le 11 de ce mois, vers huit heures du matin, on a trouvé noyé dans un petit ruisseau, sur le territoire de la commune de Bonnoeil, le corps du sieur Bouillard Louis, âgé de 50 ans. La cause de cette mort est accidentelle.  

 

Juillet 1877   -  Incendie.  -  Un incendie, dont la cause est inconnue, a éclaté dimanche la nuit, à Bonnœil, canton de Falaise, et a consumé la toiture en chaume d'une maison non habitée, ainsi qu'une étable, couverte en chaume, qui a été entièrement détruite, le tout appartenant au nommé Constant Quesnot, journalier à Sassy.  

 

Août 1881  -  De l’influence du gros bère dans les affaires municipales.  -  Le conseil municipal de Bonnœil, arrondissement de Falaise, était réuni dernièrement pour sa session d'août. L'un des membres est nommé secrétaire, prend la plume et s'apprête à écrire la délibération. 

Un conseiller demande la parole, l'obtient et propose, vu la chaleur de faire venir un pot de gros bère, le maire fait observer qu'il est plus convenable de sortir pour en prendre un et dit au secrétaire d'écrire la délibération. Celui-ci déclare qu'il ne sait comment rédiger une délibération de ce genre là, et demande au maire de la lui dicter. Le maire commence : « Session d'août, session d'août... » Ne pouvant trouver autre chose, il lève la séance et on va boire.  

 

Juin 1883  -  Les suites du feu. –  Dans la commune de Bonnoeil, canton de Falaise, un incendie a détruit 5 000 f. de bâtiments, appartenant à M. Duclos, et 360 fr. de mobilier à M. Boissée, fermier. Le tout était assuré. Le fils Boissée a été très gravement brûlé au dos et à la tête, aux bras et aux mains en voulant sauver le mobilier de son père. Sa vie est en danger.

 

Juillet 1886  -  Suspension de maire.  -  Le maire de Bonnœil vient d'être suspendu de ses fonctions, par arrêté préfectoral, pour avoir affiché le manifeste du comte de Paris dans le cadre réservé aux actes de l'autorité publique.  

 

Juin 1891  -  Danger des armes à feu.  -  Le sieur Guillaume, habitant Bonnœil, ayant commis l'imprudence de nettoyer son fusil sans le décharger, l'arme est tombée, à terre, le coup est pari et a traversé la jambe de l'imprudent chasseur.  ( Le Bonhomme Normand )

 

Novembre 1892  -  Coups à un maire et menaces d’incendie.  -  Un individu du nom de François Salles, né à Paris, a mis, l'autre lundi, la commune de Bonnoeil en émoi. Après avoir battu M. Miray, maire, et plusieurs autres personnes, il menaça de tout brûler dans le pays. On était parvenu, non sans peine, à l'attacher et à l'enfermer dans une étable en attendant les gendarmes, mais, avant leur arrivée, Salles s'était enfui, après avoir brisé ses liens de l'endroit où il était enfermé. Cet individu, qui est d'une force peu commune, est recherché.  ( Le Bonhomme Normand )

 

Mai 1893  -  La sécheresse.  -  Dimanche, dans toutes les églises du diocèse, on a donné lecture d’une lettre de l’évêque de Bayeux, prescrivant des prière pour obtenir la Cessation de la sécheresse. ( Le Bonhomme Normand )

 

Mai 1893  -  Mandats-Poste.  -  Sous peu, le paiement des mandats-poste pourra être fait à domicile par les facteurs. ( Le Bonhomme Normand )

 

Mai 1893  -  Le déchet.  -  minimum 100 grammes de plus que son poids réel, autrement le commissaire du poids public fait diminuer 1/3 kilog., il est donc urgent que les expéditeurs de beurre mettent à chaque motte 150 grammes en plus, car, par les tempes de chaleur, il est certain que le déchet de route est bien plus fort que lorsqu'il fait froid. ( Le Bonhomme Normand )

 

Juin 1893  -  L’immoralité aux champs.  -  En la commune de Bonnoeil, arrondissement de Falaise, on dit qu'une jeune fille de 15 ans aurait été violée par un journaIier, agé d’une trentaine d'années. Des témoins auraient vu la jeune fille en compagnie de l'individu soupçonné, mais il reste à savoir, s'il y a eu viol ou un fait moins grave. A la justice de faire. ( Le Bonhomme Normand )

 

Juillet 1893  -  Incendie.  -  Dans la nuit de jeudi, le feu s'est déclaré dans la maison du sieur Laîné, charron à Bonnoeil, et s'est communiqué aux maisons des dames Guérin. Pertes, 4 600 fr., en partie assurées. ( Le Bonhomme Normand )

 

Novembre 1893  -  Suicide.  -  On a trouvé dans une écurie appartenant au sieur Heuzé, propriétaire à Clécy, le cadavre du nommé Delp, colporteur, demeurant à Bonnœil. Cet individu s'est volontairement donné la mort en se pendant. Delp avait reçu l'hospitalité la veille dans la ferme, et c'est en lui portant à déjeuner que sa mort a été constatée. ( Le Bonhomme Normand )

 

Mars 1894  -  Bestiaux brûlés.  -  Dans la nuit, une maison non habitée, appartenant au sieur Deshayes, cafetier et débitant de tabac, a été brûlée à Saint-Gatien. Les pertes, assurées s'élèvent à 2 200 fr. On croit que la malveillance n'est pas étrangère à ce sinistre. Une vache n'a pu être extraite de l'écurie qu'à demi asphyxiée. On désespère de la sauver. 

— Un incendie, dû à l'imprudence d'une habitante de Bonnoeil a détruit une étable et un veau qui a été grillé vif. Le tout appartenant à la veuve Leboucq. Pertes, 1 200 fr. ( Le Bonhomme Normand )

 

Mai 1899  -  Blessé par son revolver.  -  Le lendemain de la révision, à Falaise, le conscrit Louis Legeay, domestique à Bonnœil, reconnu bon pour le service, voulut en avertir les habitants par quelques salves d'un revolver qu'il portait sur lui, entre ses vêtements et sa chemise, il s'y prit si imprudemment, qu'un coup de cette arme partit et le blessa dans la région du ventre. La balle n'a pu être retrouvée. Cependant, on ne craint pas pour les jours du jeune imprudent qui a été transporté à l'hôpital de Falaise. ( Bonhomme Normand )

 

Août 1900  -  Dégâts causés par un orage. -  L'orage de lundi dernier à causé de grands ravages à Bonnœil et sûr une partie de Saint-Germain-Langot. Une véritable trombe de grêle s'est abattue sur un espace d'un kilomètre environ ; les arbres, des légumes, les fleurs ont été malmenés. Au lieu de la Coudraye, les feuilles des arbres jonchaient le sol. Toutes les récoltes ont bien souffert.

 

Mai 1916  -  Mortel accident de voiture.  -  La domestique de Mme Baloche, cultivatrice à Bonnoeil. canton de Falaise, Adrien Dros, 30 ans, revenait, dans son banneau, de Meslay, où il était allé porter une charrue à réparer. Son cheval s'emballa en descendant une côte. Il ne put le maîtriser et la voiture, montant sur un talus, se renversa sur lui. Le malheureux domestique fut tué net.

 

Septembre 1936  -   Une église cambriolée.  -  En venant le matin célébrer la messe de huit heures, M. l’abbé Messou, curé de Pierrefitte-en-Cinglais,  desservant de Bonnoeil, a constaté que l'église de cette commune avait été cambriolée. Le tronc placé sous la statue de Sainte-Thérèse de l'Enfant-jésus avait été fracturé et vidé de son contenu. 

Dans, la sacristie, le voleur avait forcé un des tiroirs du meuble où depuis le début de l'année, M. le curé déposait le produit des quêtes et s'est emparé de tout l'argent qu'il contenait. La somme ainsi dérobée est d'environ 250 francs.    ( Le Moniteur du Calvados )

 

Septembre 1936  -   L’heure d’hiver sera rétablie dans la nuit du 3 au 4 octobre.  -  En vertu des accords passés avec l'Angleterre et la Belgique, l’heure d'hiver sera rétablie dans la nuit du samedi 3 au dimanche 4 octobre prochain. 

A minuit, le changement s'effectuera et l'on retardera les pendules d'une heure. ( Le Moniteur du Calvados )

 

Septembre 1936  -   Les cambrioleurs d’églises.  -  Nous avons relaté il y a quelques jours le cambriolage de l'église de Bonnœil. L'église de Cossesseville, puis celle de Le Bô ont reçu également la visite de malfaiteurs. A Cossesseville, ils se sont emparés d'un voile en drap d'or d'une valeur de 400 francs, d'un litre de vin blanc et de la clef du tabernacle. 

A Le Bô, ils ont fait main basse sur un calice en argent valant 300 francs et ont fracturé le tronc de Sainte-Thérèse, qui contenait une quinzaine de francs. (source M. du C.)  

 

Janvier  1948    -     On a arrêté.   -   Un prisonnier Boche « transformé » M. Érick Eichkorm, 23 ans, pour tentative de vol de 50 kilos de blé au préjudice de sa patronne Mme veuve Lelièvre à Bonneuil. ( Le Bonhomme Libre )

 

Juin 1950   -   Un ouvrier agricole accidenté à Bonnœil.   -   M. Victor Thouroude, 38 ans, au service de M. Pierre Catel, a été coincé entre les limons d'une tonne à eau attelée d'un cheval et un arbre. Le blessé a été examiné par le docteur Leboucq qui a diagnostiqué une fracture du thorax. (Le Bonhomme Libre)

SCENES DE LA VIE NORMANDE

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