1er Mai 2025

UN SIÈCLE D'HISTOIRE DU CALVADOS 

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BOULON

Canton d'Évrecy 

Les habitants de la commune sont des Boulonnais, Boulonnaises


Juillet 1832    -     Un incendie.   -   Les journaux de Caen ont rendu compte, avant nous, d'un incendie survenu à Boulon, dans cet arrondissement, pendant la nuit du 31 juillet au 1er de ce mois.

La justice s'est rendue sur les lieux, et elle a reconnu que l'événement n'était imputable qu'à une imprudence. Huit maisons ont été brûlées, et de plus un des bâtiments qui dépendent du presbytère. Les éclaireurs de Caen étaient accourus dès le premier moment à Boulon, où les pompes de cette ville avaient été également amenées. Boulon, situé sur la lisière des bois de Cinglais, est à quatre lieues au plus de Caen, et à l'extrémité de notre arrondissement, au-delà de Bretteville-sur-Laise. ( Journal de Falaise )

 

Août 1832    -     L’incendie à Boulon.   -   Les journaux de Caen ont rendu compte, avant nous, d'un incendie survenu à Boulon, dans cet arrondissement, pendant la nuit du 31 juillet au 1er de ce mois. La justice s'est rendue sur les lieux, et elle a reconnu que l'événement n'était imputable qu'à une imprudence.

Huit maisons ont été brûlées, et de plus un des bâtiments qui dépendent du presbytère. Les éclaireurs de Caen étaient accourus dès le premier moment à Boulon, où les pompes de cette ville avaient été également amenées. Boulon, situé sur la lisière des bois de Cinglais, est à quatre lieues au plus de Caen, et à l'extrémité de notre, au-delà de Bretteville-sur-Laise. ( Journal de Falaise )

 

Mars 1842  -   Cour d’Assises du Calvados.   -   Cette grave affaire avait, à l'exemple du procès de Le Marchand, excité la curiosité publique, et ce nouveau drame criminel aussi lugubre mais moins mystérieux, est venu à 8 jours d'intervalle réveiller de tristes et sanglantes émotions. Voici les faits principaux qui ressortent de l'analyse des débats :

Le 10 décembre dernier, plusieurs voyageurs qui parcouraient sur la commune de Boulon, la grande route d'Harcourt, furent frappés d'étonnement en entendant la détonation et en voyant la lumière d'une arme à feu.

L'obscurité était profonde, et le coup était tiré à 100 mètres environ du lieu où se trouvaient les voyageurs, ils s'arrêtèrent, se réunirent, et doublant le pas, ils atteignirent bientôt une voiture sans conducteur, qu'on reconnut pour être celle de Jean Le Marois, dit « Petit-Bourey », jeune roulier, âgé de 18 ans, de la commune de St-Rémy. On se procura de la lumière, on revint sur ses pas, une mare de sang, sur la route, dénonça un meurtre, et bientôt on trouva dans le fossé le corps du malheureux Bourey, atteint d'un coup de feu qui pénétrait dans le cerveau par derrière la tète. Une chaîne de sûreté, brisée, attestait le vol de sa montre, et sa limousine, qui avait été vue avant la fin du jour sur le devant de sa voiture, ne s'y trouvait plus.

En faisant l'extraction de la balle qui se trouvait dans le cerveau, on s'aperçut qu'elle avait entraîné avec elle une partie du chapeau, du ruban et du cuir. La victime avait dû succomber instantanément, on présuma que son assassin, effrayé par l'apparition des voyageurs, l'avait traînée dans le fossé, sans avoir eu le temps de lui enlever sa bourse.

Ce même jour, sur les 8 heures du soir, le nommé Hyacinthe Thomas, dit « Le Breton », âgé de 39 ans, journalier à Esson, homme d'une réputation équivoque, homme sans éducation, espèce de brute, et déjà condamné pour vol, s'était présenté dans un cabaret à Harcourt, couvert d'une limousine et coiffé d'un chapeau ciré, il y avait soupe, et on avait remarqué sa contenance embarrassée, on l'avait vu tirer une montre qu'il regardait et qu'il cherchait à ouvrir, avec cette expression de curiosité que donne la possession d'un objet tout nouveau. Il est à remarquer que cette montre avançait d'une heure.

Sur les dix heures, Thomas sortit sous prétexte d'aller chercher du tabac laissant la limousine, qui a été reconnue dans la suite pour être celle de Bourey, il ne reparut plus.

La justice suivit bientôt les traces de Thomas, qui comparaît aujourd'hui sur le banc des accusés et contre lequel les débats apportent les preuves les plus terribles de culpabilité.

Il est demeuré établi que, le jour de l'assassinat, à onze heures du matin, cet homme arrivait dans le cabaret Rosette, à Allemagne, demandant un lit, au moment où Bourey était près de se mettre à table pour dîner, ce dernier avait en vain engagé l'hôtesse effrayée par l'extérieur de Thomas à le recevoir chez elle. Repoussé de ce cabaret, Thomas fut s'asseoir, à dix minutes de là, chez un marchand de tombeaux, et y resta deux heures, au bout desquelles passa le jeune Bourey avec sa voiture. Dans cet intervalle, il refusa, quoiqu'il fût blessé au pied, l'offre obligeante du nommé Fassilly, qui l'engageait à monter dans sa charrette.

De nombreux témoins l'ont rencontré marchant et conversant avec Petit-Bourey qui, à son départ d'Allemagne, avait remis sa montre sur l'horloge de Rosette, laquelle avançait d'une heure, cette montre n'a pu être représentée au débat, mais elle a parfaitement été signalée par l'horloger qui l'avait vendue à Bourey, et reconnue par trois autres horlogers auxquels Thomas l'avait offerte.

Quelques jours avant l'assassinat on l'avait vu essayer un pistolet d'arçon qu'il disait tantôt avoir trouvé, tantôt avoir acheté d'un  inconnu. On vit aussi en sa possession un hectogramme de poudre enveloppé dans le papier de la régie.

La dame Porée ainsi que sa demoiselle déclarent aux débats avoir vendu trois balles de gros calibre quelques jours avant le crime, à un homme qui avait beaucoup de ressemblance avec l'accusé, à la même époque une demoiselle Lorieux a vendu un pistolet d'arçon tout semblable a celui qui a été vu aux mains de Thomas, et que ce dernier a fait disparaître.

Toutes les allégations de l'accusé démenties par les témoins, n'ont pas laissé de doutes sur sa culpabilité, et le jury après une très courte délibération a rapporté un verdict de culpabilité sans circonstances attenantes, à la suite duquel Thomas a été condamné à la peine de mort, sentence qu'il a entendue prononcer presque sans émotion. (Source  : L’indicateur de Bayeux)

 

Mai 1852   -  Encore des incendies.   -   Nous lisons dans « l'Intérêt public » : Hier, deux sinistres assez considérables ont eu lieu à la fois dans l'après-midi, l'un au village de May, sur la roule nationale n° 162 ; l'autre à peu de distance, dans la forêt de Cinglais, près Boulon, arrondissement de Falaise. Pendant que M. le préfet, qu'on est toujours certain de rencontrer là où il y a du dévouement à dépenser, se rendait en toute hate sur le premier de ces points, avec les braves pompiers de Caen et la gendarmerie, M. le sous-préfet de Falaise se transportait à Cinglais.

A May , les pompes de Saint-Martin, Laize, Clinchamps, Mutrécy, Feuguerolles, Fresney, Boulon, etc…, s'étaient rendues, chacune de leur côté, avec empressement. Malheureusement, l'eau était très éloignée, et six ou sept maisons ont été détruites.

Le maire, qui arriva aussitôt qu'il put être prévenu, était éloigné de la commune au moment où le feu éclata. Sous la direction de M. le préfet, et des pompiers de Caen, commandés par M. le capitaine Tapper et le lieutenant, M. Lechangeur, père, les secours ne tardèrent pas à être tout à fait organisés et l'incendie éteint complètement. M. le commandant de gendarmerie Girard, et Ie capilaine, M. Boivilliers, s'étaient empressés d'apporter aussi leur concours. Enfin, la justice, représentée par M. le procureur de la République et M. le juge d'instruction, est arrivée également pour procéder aux informations.

Parmi les travailleurs, on a remarqué particulièrement l'ardeur de MM. Letellier et de Sainte-Marie, maires de Clinchamps et de Laize ; de M. l'abbé Lesieur, curé de Saint-Gilles, près Falaise, qui se trouvait de passage à May, et enfin de M. Samson, boucher à St-Martin. En un mot, tout le monde a fait son devoir. M. le préfet, informé que le sieur Samson n'en était pas à ses premières preuves de dévouement et d'intrépidité, lui a annoncé, au milieu de l'émotion générale, qu'une médaille d'honneur lui serait accordée par le président.

M. Leroy n'a pas quitté le lieu du sinistre sans prendre des dispositions pour garantir des secours aux malheureux incendiés qui n'étaient pas assurés.

Des bruits vagues de malveillance courent sur l'incendie de May. Ils ont plus de précision pour celui de Boulon. On désigne un homme fort suspect qui aurait paru de ce côté. Voici son signalement : Âgé du 55 à 60 ans ; taille d'environ 1 m. 70 c. ; épaules larges ; chapeau noir, à larges bords, et bas de forme, marchant un peu voûté.

Il est impossible d'avoir montré plus d'activité que M. le sous-préfet de Falaise n'en a imprimé aux dispositions dans cette circonstance. Les pompiers de Boulon, qui étaient venus à May, ont dû retourner en toute hâte chez eux, mais le reste du moyen de sauvetage avait du demeurer à May avec le chef de l'administration, puisqu'il n'y avait plus rien à faire dans la forêt de Cinglais. On parle de mesures sévères contre deux agents de l'autorité, qui auraient manqué à leur devoir dans cette triste circonstance. (  L’Indicateur de Bayeux)

 

Août 1854  -  Séparation des hameaux de Céleris et du Gable-Bianc de la commune de Fresnay-le-Puceux et réunion à Boulon.  -  Le Conseil émet l'avis qu'il y a lieu de séparer les hameaux de Céleris et du Gable-Blanc de la commune de Fresnay-le-Puceux et de les réunir à celle de Boulon.

Le Conseil général, vu le rapport de M. le Préfet, les avis favorables du Conseil d'arrondissement de Falaise et de M. le Directeur des contributions directes, vu les procès-verbaux d'enquête, Considérant que les hameaux de Céleris et du Gable-Blanc, dépendant aujourd'hui de la commune de Fresnay-le-Puceux, sont situés à 2 500 et à 2 900 mètres du centre du chef-lieu, et à 800 et à 480 mètres seulement du centre et de l'église de Boulon, considère que cet éloignement a pour conséquence, depuis longues années, la réunion de fait à Boulon des habitants des hameaux précités, qui y envoient leurs enfants suivre les instructions civile et religieuse, et tiennent à ce que leurs parents soient inhumés dans le cimetière de celle commune, que la commune de Fresnay-le-Puceux n'a d'autres motifs pour protester contre cette mesure que la crainte de voir amoindrir son territoire et diminuer ses revenus, mais que ce dommage ne serait ni considérable, ni sensible, ainsi que le constatent les procès-verbaux d'enquête.

Par ces motifs, dit qu'il y a lieu de séparer les hameaux de Céleris et du Gable-Blanc de la commune de Fresnay-le-Puceux et de les réunir à Boulon.

 

Octobre 1860   -  Circonscriptions territoriales. Réunions de communes.   -   Quatre lois ont opéré récemment diverses modifications dans les circonscriptions communales du département :

La première, en date du 9 mai dernier, a distrait les hameaux de Célery et du Gable-Blanc de la commune de Fresnay-le-Puceux, et les a réunis à la commune de Boulon.

La deuxième, en date du 21 du même mois, a distrait des portions de territoire des communes de Méry-Corbon, Cléville et Ouézy, et les a réunies à la commune de Croissanville.

La troisième, en date du 26 dudit mois de mai, a supprimé les communes de Saint-Mélaine et de Launay-sur-Calonne, et a réuni Saint-Mélaine à la ville de Pont-l'Évêque, et Launay, partie à cette ville et partie à Saint-Julien-sur-Calonne.

Enfin, la quatrième, en date du 14 juillet, a distrait des terrains dépendant de la commune de Graye, qui formaient prolongement entre Courseulles et la mer, et les a réunis à cette dernière commune.

Il a été reconnu que ces nouvelles dispositions ne déplacent pas le centre des divisions territoriales qu'elles concernent, de manière à devoir apporter aucune modification au tableau des distances des diverses communes à leurs chefs-lieux de canton, d'arrondissement et de département, arrêté le 21 septembre 1856, et, en conséquence, il a été décidé que ces distances devront continuer à être comptées, pour les communes désignées dans les lois précitées, aux chiffres pour lesquels elles sont inscrites à ce tableau.

Mais il n'en est pas de même de la population officielle des communes, qui demeure désormais ainsi fixée :

Fresnay-le-Puceux, 1 015 habitants ; Boulon, 719 ; Croissanville, 522 ;  Méry-Corbon, 723 ; Ouézy, 220 ; Cléville, 433 ; Pont-l'Évêque, 2 717 Idem (population municipale) 2 654 ; Saint-Julien-sur-Calonne, 283 ; Graye, 514 ; Courseulles, 1 666. ( L’Ordre et la Liberté)

 

Septembre 1862   -   Un incendie.   -   On annonce qu'un incendie aurait éclaté dimanche soir à Boulon, arrondissement de Falaise. Nous ignorons la cause et les conséquences de ce sinistre, on dit que deux fermes auraient été la proie des flammes. (l’Ordre et la Liberté)

 

Septembre 1862   -   L'incendie de Boulon.   -   Le Journal de Falaise publie les renseignements suivants sur l'incendie qui a éclaté à Boulon le 31, août et dont nous avons parlé dans notre numéro de mardı dernier.

Un incendie que l'on croit dû à un accident, a éclaté, le 31 août dernier, dans l'écurie du sieur Émile Jonenne, cultivateur à Boulon, et a promptement atteint la maison de celui-ci, qu'il a détruite presque en entier. Deux chevaux et un veau ont été victimes de ce sinistre, et, indépendamment des bâtiments incendies, 1 500 gerbes de blé ont été brûlées. Le feu a également compromis la couverture en ardoise de la maison du sieur Pierre Brehier, voisin du sieur Jouenne.

La perte pour ce dernier est évaluée à 4 310 fr. et à 450 fr. pour le sieur Brehier. L'un et l'autre étaient assures. (l’Ordre et la Liberté)

 

Juin 1863   -   On lit dans le Journal de Honfleur.   -   Le 10 du courant, un incendie, attribué à la malveillance, a éclaté, vers une heure du matin, dans une maison habitée par les sieurs Jacques Friley et Jean-Baptiste Lemonnier, journaliers à Boulon. Cette maison et quelques meubles qui la garnissaient ont été la proie des flammes.

Le tout était assuré pour 5 200 fr. La perte totale occasionnée par le sinistre ne s'élève toutefois qu’à 4 077 fr. La justice, accompagnée du lieutenant de gendarmerie de Falaise, s'est aussitôt rendue sur les lieux, théâtre de l'incendie, et y a commencé une instruction. (l’Ordre et la Liberté)

 

Avril 1864   -   Par arrêtés des 19 et 23 avril.   -    M. le préfet du Calvados a nommé :

-        Maire de la commune de Saint-Martin-Don, M. Desrues (Emmanuel), conseiller municipal, en remplacement de M. Lepelletier, décédé.

-        Maire de la commune de Boulon, M. Subtil de Beaumont, en remplacement de M. Paulmier, décédé.

-        Maire de la commune de Saint-Agnan-le-Malherbe, M. Boulon, conseiller municipal, en remplacement de M. Heudier, démissionnaire. (l’Ordre et la Liberté)

 

Février 1865   -   Obsèques de M. de Subtil de Beaumont.   -   Lundi, la commune de Boulon était en deuil : elle rendait les derniers honneurs et faisait ses derniers adieux à un homme de bien, qu'elle eut trente ans pour maire, et qui fut toute sa vie le modèle des pères de famille et des bons citoyens. M. Louis-Jean-Casimir de Subtil de Beaumont était mort, le 3 février, dans cette commune de Boulon, où il naquit le 12 février 1785.

Dès le 25 juillet 1805, il entra au service dans les grenadiers vélites, passa dans les fusiliers de la garde en 1806, et fut nommé, en 1807, sous-lieutenant au 8e régiment de ligne.

Blessé à la bataille de Wagram, et nommé lieutenant un mois après, il passa capitaine, le 19 mai 1813, au 147e régiment d'infanterie de ligne.

Cette même année, il reçut à la jambe une nouvelle blessure, près de Goldberg, en Silésie, et fut fait prisonnier en rejoignant le 17e régiment de ligne, le 2 décembre. Le 2 août 1814, il rentrait en France, après avoir fait neuf campagnes en Prusse, en Pologne, en Espagne, en Allemagne et en Silésie.

Il allait être décoré pour sa bravoure et ses services quand le premier empire tomba pour la seconde fois, en 1815.

M. de Beaumont, rentré dans ses foyers, se maria à MIIe Daniel de Mondavid, avec laquelle il a vécu près d'un demi-siècle, donnant autour de lui l'exemple de toutes les vertus. Chrétien convaincu, à la fois fervent et tolérant, il est mort dans sa foi, heureux d'avoir administré sagement, paternellement, la commune de Boulon pendant de longues années, heureux d'avoir reçu, dans un âge avancé, cette croix de la Légion-d'Honneur que les événements avaient tant ajournée, heureux encore d'avoir vu passer, en 1864, l'écharpe de maire à son excellent fils, M. de Beaumont, dont l'affabilité, l'exquise politesse, l'inépuisable complaisance sont connues de tous ceux qui ont affaire à la caisse de la Recette générale du Calvados.

Le deuil était mené par ce digne fils, accablé de sa douleur, mais touché de cet empressement de ses administrés dont l'affluence était si grande qu'une partie des assistants n'a pu entrer dans l'église. Avant que la tombe se refermât, une voix amie, celle de M. Léon Le Provost, a fait entendre ces paroles :

« Messieurs, avant de quitter cette enceinte funèbre, avant de nous éloigner de ces mortelles dépouilles, permettez-moi de rappeler en quelques mots la vie honorable d'un homme de bien.

Rejeton de cette famille dont les vieilles et respectables traditions vivent et vivront à jamais dans vos cœurs, M. de Beaumont s'enrôla jeune au service de sa patrie, et combattit pendant douze ans sous le plus grand guerrier des temps modernes. Blessé à Wagram et à Goldberg, il vit changer sa destinée avec celle de la France, et fut vainement inscrit parmi les braves dont la croix de la Légion-d'Honneur devait récompenser les services. De longues années s'écoulèrent avant que Napoléon III pût payer la dette de son oncle en envoyant à M. de Beaumont cette croix qui brillait encore, il n'y a qu'un instant, sur un drap funèbre.

Rentré dans sa patrie après avoir conquis le grade de capitaine, M. de Beaumont prit pour épouse la digne compagne dont il a fait le bonheur pendant un demi-siècle, bonheur qui eût été parfait, sans la perte d'une fille chérie et d'un fils d'une grande espérance, entré dans la marine et mort au service de son pays.

Maire de Boulon pendant de longues années, avant, pendant et après son administration, il donna sans relâche des preuves de bonté et de dévouement. Riches ou pauvres. orphelins, malheureux à tous les degrés, vous trouviez en lui un père, un bienfaiteur, un ardent et sincère ami.

Bénie soit ta mémoire, noble époux, tendre père, ami dévoué ! tu vivras à jamais dans le cœur de ta famille inconsolable, de ta commune reconnaissante, de tous ceux enfin qui te connurent.

Adieu, chrétien fidèle, va recevoir de ton Dieu la récompense que t'a méritée ta vie toute de dévouement et d'abnégation. Adieu! Adieu ! » (l’Ordre et la Liberté)

 

Septembre 1869   -   Fait divers.   -   Un incendie accidentel a éclaté le 17 de ce mois en la commune de Boulon, à 7 heures et demie du soir, et a consumé une maison et une partie du mobilier appartenant au sieur Jean François, menuisier audit lieu. La perte approximative est évaluée à 1,500 fr.,  tout est heureusement assuré.

 

Novembre 1874   -   L’hiver.  -  Les astrologues annoncent, comme chaque année du reste, que l'hiver sera des plus rigoureux. 

— La semaine dernière, il est tombé un peu de neige à Paris et dans, quelques-uns des départements voisins. Les oies sauvages et autres passent par bandes se rendant à leurs quartiers d'hiver.

 

Décembre 1874   -   Recensement.  -  Les maires vont commencer dans toutes les communes le recensement des chevaux, juments et mulets susceptibles d'être utilisés pour les besoins de l'armée. Cette réquisition n'aura jamais lieu que moyennant le paiement d'une indemnité de 900 à 1 600 fr.

 

Décembre 1874   -   La neige.  -  La neige continue à tomber en grande abondance dans différentes régions de la France. Depuis vingt ans, dit le Courrier des Alpes, il n'était pas tombé autant de neige, il y en a deux mètres de haut sur la route de Bourg-Saint-Maurice. Dans la Lozère, la neige encombre les routes. A Angers, la halle s'est écroulée sous le poids de la neige, huit victimes. Au delà de Mézidon et vers Rouen, la neige est tombée la semaine dernière avec abondance.

 

Janvier 1875   -   Les suites de l’ivresse.  -  Le 2 janvier, dans la matinée, le nommé Alexandre Jouan, âgé de 20 ans, né à Caen, domestique à Boulon, chez M. Langlois, cultivateur a été trouvé mort dans le fossé d'un champ voisin de la route nationale n° 162, sur le territoire de la commune de Boulon. D'après les renseignements, ce jeune homme aurait succombé la veille du jour de l'an, dans la soirée, à la suite d'une congestion cérébrale occasionnée par l'ivresse, il est tombé dans le fossé sans pouvoir se relever, il avait bu dans un débit clandestin avec quatre autres de ses camarades. Procès-verbal a été dressé contre le débit clandestin.

 

Avril 1879  -  Répartition de secours pour les bâtiments communaux.  -  Le Conseil répartit entre les communes inscrites ci-après une somme de 13 130 fr. à prélever sur le crédit de-  15 000 fr. porté au budget de 1879 sous le titre : Subvention pour acquisitions, travaux et réparations d'églises, mairies et autres édifices communaux., Boulon, travaux au presbytère, 100 fr.

 

Juin 1881  -  L’asile des morts.  -  Le cimetière de Boulon est sans clôture, état de choses fâcheux et qui présente de graves inconvénients, surtout au point de vue du respect dont doit être entouré l'asile de la mort. Des fonds ont été votés il y a déjà longtemps pour le faire entourer de murs, quand se décidera-t-on à les employer ? 

Des travaux de ce genre sont de ceux qu'on ne doit ajourner sous aucun prétexte.

 

Juin 1881  -  Instruction et service militaire.  -  La Chambre des députés vient de repousser le projet de loi qui avait pour but de réduire à 3 ans la durée du service militaire. La loi établissant l'enseignement primaire gratuit dans toutes les écoles publiques vient d'être promulguée et sera mise en vigueur à la rentrée prochaine.

 

Juin 1883  -  Victime du travail. –  Jeudi matin, le sieur Malas, entrepreneur de maçonnerie, son père et son beau-frère, étaient en train de construire une maison à Boulon, lorsque leur établi, monté à la hauteur de trois mètres, s'est effondré sous eux. Tous les trois ont été blessés, le père Malas plus grièvement que les autres.   

 

Novembre 1890  -  Un garde champêtre licheur et rageur.  -  Un propriétaire qui habite Paris et a une maison de campagne à B…….., arrondissement de Caen, voulant qu'elle fût bien gardée, y avait donné un logement gratuit au garde champêtre. 

Il y a quelque temps, sa femme y vint et voulut s'assurer de l'état de son caveau. Elle constata que le garde buvait le vin et l’eau-de-vie pour les mettre à l'abri des voleurs. Il ne restait que deux bouteilles de cognac. Elle les emporta, après avoir donné une verte semonce au garde indélicat. Que fit celui-ci ? Sachant qu'elle n'avait pas pris de congé à la régie, il courut derrière elle et lui fit une contravention qui a coûté plusieurs centaines de francs. De sorte qu'il eût été plus économique de lui laisser « licher la cave tout entière. »  

 

Novembre 1891  -  Est-ce la fin du monde ?  -  Inondations dans le midi de la France ; neige en Espagne et à Madrid ; choléra à Damas ; influenza à Londres et en Australie, et même en France, dans Maine-et-Loire ; tremblement de terre au japon, 3 000 victimes ; disette dans le nord de la Suède, sans compter les accidents des chemins de fer. (source, le Bonhomme Normand)

 

Novembre 1891  -  Sauvé par la graisse.  -  Le géant et lutteur Lepy, originaire de Boulon, près Caen, est en ce moment à Montpellier. Jeudi soir, vers onze heures, il y installait sa baraque sur le champ de foire, quand six lutteurs déjà installés se sont précipités sur lui et l'ont littéralement lardé de coups de couteau. Deux des agresseurs sont arrêtés. Lepy n'est pas dans un état inquiétant. Jadis, il était d'une belle maigreur, aujourd'hui il a une couche de graisse qui l'a préservé. (source, le Bonhomme Normand)

 

Juillet 1892  -  Nos récoltes.  -  La récolte du foin est réduite aux deux tiers d'une récolte ordinaire par la sécheresse. On parle de 100 fr. le cent : mais ce prix ne se maintiendra pas. Blé, orge, avoine, sarrasin, assez bons. Pommes peu nombreuses en général. Quelques contrées en ont cependant. (source, le Bonhomme Normand)

 

Juillet 1892  -  Fête.  -  Boulon. — Fête le 3 juillet, jeux et divertissements, bal, illuminations, retraite aux flambeaux et feu d'artifice fourni par la maison du Bonhomme. (source, le Bonhomme Normand)

 

Mai 1893  -  La sécheresse.  -  Dimanche, dans toutes les églises du diocèse, on a donné lecture d’une lettre de l’évêque de Bayeux, prescrivant des prière pour obtenir la Cessation de la sécheresse. (source, le Bonhomme Normand)

 

Mai 1893  -  Mandats-Poste.  -  Sous peu, le paiement des mandats-poste pourra être fait à domicile par les facteurs. (source, le Bonhomme Normand)

 

Mai 1893  -  Le déchet.  -  minimum 100 grammes de plus que son poids réel, autrement le commissaire du poids public fait diminuer 1/3 kilog., il est donc urgent que les expéditeurs de beurre mettent à chaque motte 150 grammes en plus, car, par les tempes de chaleur, il est certain que le déchet de route est bien plus fort que lorsqu'il fait froid. (source, le Bonhomme Normand)

 

Juin 1893  -  Deux gamins qui promettent.  -  Louis Rocancourt, 10 ans et demi, et son cousin, âgé de 9 ans et demi, ont pénétré avec effraction dans une chapelle dite de Notre-Dame de Lourdes, située à 300 mètres environ de Boulon, canton de Bretteville-sur-Laize, et ont fracturé deux troncs, fouillé deux armoires et soustrait pour environ 10 francs d'objets de piété de toutes sortes.  (source, le Bonhomme Normand)

 

Avril 1894  -  Évasion d’un voleur.  -  Nos lecteurs se souviennent du nommé Bretelle, journalier à Barbery, qui recevait dernièrement un coup de feu dans le bas des reins au moment où il dévalisait le poulailler d'un habitant de Boulon. Assez sérieusement blessé, cet individu, auquel le tribunal avait octroyé 15 mois de prison, avait été admis à l'hospice de Falaise. Profitant d'une certaine latitude, il a pris la clef des champs, ou plutôt des bois, où il va vivre de braconnage, jusqu'à ce qu'il soit repincé. (source, le Bonhomme Normand)

 

Mars 1896  -  Arrestations.  -  Nous avons signalé l'incendie de la ferme occupée à Bretteville-sur-Laize par le sieur Harivel. A la suite de l'enquête, deux domestiques, Aimé Bouchard et Louis Dezert, ont été arrêtés. Ils nient énergiquement.

— Le nommé Jules Patrice, 30 ans, ancien boulanger à Boulon, avait fait de mauvaises affaires. Il a été arrêté. Si les bruits qui circulent sont vrais, il serait accusé d'actes graves, on parle de faux. ( le Bonhomme Normand )

 

Mai 1896  -  Maires et mairies.  -  Nous avons dit que, dans presque toutes les communes du Calvados, les maires sortant et se représentant avaient été réélus. Au bord de la mer, il y a  eu cependant quelques changements. A Bernières, M. Lefèvre est resté sur le carreau. C'est M. Tesnières, avocat, qui a été élu. On lui demande de prendre un arrêté interdisant les disputes conjugales, le soleil couché. 

— A Cabourg, c'est M. Charles Bertrand, propriétaire du Casino, qui a été élu en remplacement de M. Loutrel, qui ne se représentait-pas, et pour cause. Ça met M. Bertrand en belle position, car M. Bertrand, maire, ne pourra certainement pas refuser les autorisations qu'il se demandera comme directeur du Casino. 

— L'abbé Gaugain, candidat malheureux aux élections du conseil général, a été plus heureux aux élections municipales de sa commune, car il en a été élu maire de Boulon. ( Le Bonhomme Normand )

 

Mai 1897  -  Brûlée vive.  -  La dame Delaunay, demeurant à Boulon, canton de Bretteville-sur-Laize, a été trouvée brûlée vive dans son appartement. La pauvre femme, qui est aveugle, avait l'habitude de mettre sa chaufferette sur ses genoux, on suppose que c'est ainsi que le feu aura pris à sa jupe. (source, le Bonhomme Normand)  

 

Novembre 1897  -  Ramoneur embarrassé.  -  Le sieur Eugène Lecouflet, voulant ramoner la cheminée du presbytère de Boulon, descendit dans cette cheminée. Mal lui en prit, car à un certain endroit Lecouflet se trouva tellement serré qu'il lui fut impossible de faire le moindre mouvement pour remonter. On fut obligé de démolir le mur pour parvenir à le dégager. (source, le Bonhomme Normand)

 

Mars 1899  -  La neige.  -  Lundi la neige a tombé partout dans le département et le froid a été très vif. Les arbres à fruits ont souffert. (source, le Bonhomme Normand)

 

Mars 1899  -  Parents, veillez !  -  La jeune Lucas, de Boulon, 21 mois, était assise près du feu, chez ses parents, une étincelle a dû mettre le feu aux vêtements de l'enfant, car la mère l'a trouvée environnée de flammes. La malheureuse fillette a été brûlée vive. (source, le Bonhomme Normand)

 

Novembre 1899   -   Enfant brûlé.   -  Le petit Gaston Saillentest, 5 ans, à Boulon, près Bretteville-sur-Laize, étant monté, malgré la défense de sa mère, sur un trépied pour atteindre des noix sur la cheminée, le trépied a basculé et l'enfant est tombé sur le dos dans l’âtre, renversant sur lui une casserole d'eau bouillante. 

Relevé aussitôt, le pauvre enfant avait le ventre brûlé. Il a succombé à ses blessures. (source, le Bonhomme Normand)  

 

Mai 1904  -   Triste fin.   -  Un entrepreneur de routes, le sieur Pierre Lindet, âgé de 69 ans, à Boulon, près Bretteville-sur-Laize, faisant extraire de la pierre à Fresney-le-Puceux, avait quitté ses ouvriers après la paye pour rentrer chez lui. Son fils, voyant qu'il tardait, alla à sa recherche dans la nuit et le trouva seulement au matin, mort dans un fossé, non loin de la maison. 

Le sieur Lindet avait du s'assommer en tombant et n'avait pu se relever. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Novembre 1905  -  Grave incendie. -  Dans la nuit de vendredi à samedi, le feu s'est déclaré dans une maison inhabitée appartenant aux époux François Cholet, journalier à Boulon et a détruit avec la maison tous les meubles qu'elle contenait. Les époux Cholet vivaient en mauvaise intelligence et avaient quitté la commune depuis quelque temps, mais le mari y  revenait assez fréquemment.

Samedi matin, il apprit la nouvelle du sinistre qui venait de le détruire sa maison. Au lieu de s'en émouvoir de, il prit une attitude si étrange que les gendarmes l'arrêtèrent. Une  enquête  ouverte pour déterminer les causes de cet incendie.

 

Janvier 1907  -  Brûlée vive.  -  Le mardi 29 janvier, à 3 heures du soir, pendant la récréation, les enfants de l'école virent tout à coup sortir de sa maison et tout entourée de flammes, la nommée Perrine Félicité, âgée  de 85 ans. Ils appelèrent à la hâte leur instituteur qui malgré ses efforts, ne put empêcher les flammes de brûler les vêtements de la pauvre vieille jusqu'au dessus de la ceinture. Des voisins accourus aux appels des enfants lui prodiguèrent leurs soins ; mais les brûlures ayant été trop graves, elle est décédée le lendemain, à 7 heures du soir. On suppose que le feu avait été communiqué à ses vêtements par sa chaufferette.  

 

Mai 1908  -  Grêlons extraordinaires.  -  Au début d'un orage qui a éclaté à Boulon, jeudi soir, vers 6 heures, il est tombé de très gros grêlons, dont quelques-uns de forme très  curieuse.

Un d'entre eux, particulièrement, avait la forme d'une étoile transparente très régulière, de 3 centimètres, 5 de diamètre et de 6 à 7 millimètres d'épaisseur au centre, et semblant formé de glaçons agglomérés autour d'un noyau blanc de 5 à 6 millimètres de diamètre.

 

Avril 1914  -  Les monuments historiques du Calvados. -  Voici, d'après le officiel, la liste des immeubles classés parmi les monuments historiques avant la promulgation de la loi du 31 décembre 1913, pour le département du Calvados :

Biéville-sur-Orne : Église ; Bougy : Église ; Boulon : Portail de l'église ; Brécy : Château ; parties classées : le portail formant entrée de la cour, les façades du corps de logis à  l'exclusion des intérieurs, les dispositions architectoniques et décoratives du jardin ; Bricqueville : Église ; Cagny : Chœur de l'église ; Campigny : Tour de l'église ; Cheux : Église ; Cintheaux : Église ; Colleville-sur-mer : Église, etc ...

 

Mars 1915  -  Mort sur la route.  -  En revenant, le soir, de Boulon, où il dirigeait l'école depuis la guerre, M. Decaindry, instituteur retraité à Saint-Laurent-de-Condel, est mort subitement d'une congestion sur la route. 

 

Janvier 1918  -  Chute mortelle.  -  M. Eugène Lecouffet, 58 ans, journalier à Boulon, ramonait une cheminée, lorsqu'en lançant une corde, il perdit l’équilibre et vint s'abîmer dans la cour de Mme Martin épicière. Lecouffet fut aussitôt relevé et transporté chez lui, mais il succomba le soir même à une fracture du crâne.

 

Janvier 1920  -  Les baptiseurs de lait.  -  La Société laitière des Fermiers Normands, à laquelle Mme Rousselin, née Marguerite Hébert, 34 ans, cultivatrice à Boulon, livrait quotidiennement son lait, fit opérer un prélèvement, et l'expert constata, que le lait était mouillé dans la proportion 47 %. 

La fraudeuse, qui avait déjà été condamnée, l'an dernier, pour un délit semblable, par le tribunal de Caen, à deux mois de prison, avec sursis, et 500 fr. d'amende, a comparu devant le tribunal de Falaise, qui l'a condamnée, cette fois, à quatre mois de prison, sans sursis. 1 500 fr. d'amende, à l'affichage et à l’insertion dans les journaux. ( Le Bonhomme Normand )

 

Novembre 1923   -   Le feu.   -   A Boulon, canton de Bretteville-sur-Laize, une meule de paille à M. Sénéchal, marchand de bois à St-Laurent-de-Condel a été détruite par le feu. Les dégâts, qui sont assurés, sont évalués à 5 000 francs.

—  Un incendie a éclaté dans un des bâtiments de la ferme du Colombier, à Douville, canton de Dozulé. Les dégâts atteignent 50 000 francs. On ignore les causes de ce sinistre.   (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Septembre 1926  -  Un grave accident d’auto.  -  M. Louis Martin, 36 ans, hôtelier à Thury-Harcourt, accompagné de cinq personnes, venait de Thury-Harcourt, se dirigeant vers Caen. Arrivé au lieu dit Ernus, les pneus des roues de gauche éclatèrent. La voiture renversa et les occupants furent pris dessous.

Les cinq personnes (deux hommes, une femme et deux enfants) furent transportés à May-sur-Orne, d'abord, puis à Caen. Les plus grièvement blessés étaient Abraham Bérenbaûm, demeurant à Paris, cour des Petites-Ecuries et Félix Burent, de Riva-Bella. La femme et les enfants ont été contusionnés.

M. Martin qui avait la boite crânienne défoncée était mort sur le coup. Son corps a été ramené à son domicile à Thury-Harcourt.

 

Novembre 1926  -  Syndicat de distribution d’énergie électrique.  -  Par arrêté préfectoral, M. L. Lesage, à Barbery, a été désigné comme commissaire-enquêteur pour le projet de concession de distribution électrique des communes de Boulon, Croisilles, Fresney-le-Puceux, Grimborg. Les Moutiers-en-Cinglais, Saint-Laurent-de-Condel. M. Lesage se tiendra à la mairie de Boulon le jeudi 18 novembre, de 12 h. 30 à 15 heures, à la disposition des personnes de ces communes qui auraient à faire des observations à ce sujet.   

 

 Septembre 1936  -   L’heure d’hiver sera rétablie dans la nuit du 3 au 4 octobre.  -  En vertu des accords passés avec l'Angleterre et la Belgique, l’heure d'hiver sera rétablie dans la nuit du samedi 3 au dimanche 4 octobre prochain. 

A minuit, le changement s'effectuera et l'on retardera les pendules d'une heure. (source le Moniteur du Calvados)

 

Novembre 1938   -  Une motocyclette se jette sur une auto.   -   Le laitier Emmanuel Danet, employé de fromagerie à Barbery, faisait sa tournée de ramassage de lait dans une voiture hippomobile lorsqu'arrivé à Boulon, au lieu dit « Pochette », il vit venir en sens inverse une motocyclette montée par M. P. Gourdan, 24 ans, manœuvré à Boulon. Le laitier appuya complètement sur sa droite. Soudain, au passage de la moto, il entendit un choc à l'arrière de sa voiture. Il s'arrêta et vit à quelques mètres, le motocycliste tombé blessé sous  sa machine. 

M. Gourdan fut transporté chez une parente, en attendant l'arrivée du docteur Galmot, de Bretteville-sur-Laize. Le praticien diagnostiqua une fracture de la jambe gauche et une violente contusion à la poitrine. Le blessé a été transporté à l'hôpital de Caen. (Source  : Le Moniteur du Calvados)

 

Mars 1940  -  Vol.  -  Pendant que les époux Arthur Cholet, cultivateurs à la ferme de la Londe, étaient à l'église avec leurs enfants et leur domestique, un malfaiteur pénétrait dans la maison, après avoir brisé un carreau et escaladé une fenêtre de la cuisine. A leur retour, les époux Cholet constatèrent dans la chambre contiguë à la cuisine qu'un grand désordre régnait. Deux boites métalliques, contenant ensemble une centaine de francs, avaient disparu.
En voulant seulement à l'argent, les visiteurs n'avaient rien dérobé d'autres. Un assez m
auvais sujet des environs est fortement soupçonné, mais il proteste énergiquement.

 

Novembre 1941   -   Au feu !   -   Par suite d'un court-circuit, un incendie d'une rare violence s'est déclaré, vers 5 h. du matin, dans un vaste bâtiment de la ferme exploité à Boulon par M. Lemarois et dépendant du château du Pavillon, propriété de M. Thierry Delanoue, qui abrite actuellement les enfants du Préventorium replié de Graye-sur-Mer.

Le feu, trouvant un aliment facile dans les récoltes amassées dans les greniers, se propageait avec une telle force que la toiture, soulevée comme par une explosion, était projetée dans un chemin voisin. En dépit des efforts conjugués des troupes d'occupation de Rocquancourt avec leur matériel et des pompiers de Caen, deux corps de bâtiment ont été détruits sur 110  m. de long.

Leur valeur est estimée à un million. De plus, si le bétail a pu être sauvé, toute la récolte, estimée à 220.000 fr. et peu assurée, a été anéantie. De ce triste fait, M. Lemarois se trouve sans une botte de foin pour nourrir ses bestiaux.  

 

Janvier 1946  -  L’heure des comptes.  -  La Chambre Civique a infligé 10 ans d’indignité nationale à la femme C….., née H….., de Boulon, pour faits de collaboration.

-  4 ans de prison ont été infligés par la Cours de Justice du Calvados, à Jules B….., concierge au château de Falaise, chargé par les Boches de la surveillance des ouvriers qui y étaient employés.

-  Poursuivies pour atteinte à la sûreté extérieure de l’état Julia S……., domestique à Boulon ; Louise T………, sans profession, de Gouvix et Amélie F……, ménagère à Bretteville-sur-Laize, ont été condamnées à l’indignité nationale.

-  C’est de 5 ans d’indignité nationale et non de 5 ans de prison (comme il a été imprimé par erreur) qu’a été frappé Roger B…., cultivateur à Saint-Hymer.   (Source  : Le Bonhomme Libre)  

 

Janvier 1947  -  Après l’agression de Boulon.  -   La gendarmerie a été avisée qu’au cours d’une discussion entre un homme et une femme habitant Fleury-sur-Orne, des propos avaient été échangés permettant de les suspecter de n’être pas étrangers à l’agression commise contre la ferme de Mme Lechevallier, à Boulon.

On se souvient que des malfaiteurs avaient réussi à se faire remettre 125 000 francs sous menace de revolvers. La gendarmerie n’a pas réussi à mettre la main sur les deux personnes suspectées afin de les confronter avec Mme Lechevalier, mais la police judiciaire a été alertée et poursuit l’enquête. (Source : Le Bonhomme Libre)  

 

Avril 1947  -  Récupération.     Un stock de 300 kilos de zinc récupéré par la Reconstruction a été dérobé à Boulon. Coïncidence fâcheuse 80 kilos de ce métal ont été vendus à un brocanteur par Albert Chemin, 60 ans, terrassier à Fresney-le-Puceux, de son côté, un carrier de la même commune. Camille Tuytten, 35 ans, en a vendu 62 kilos. Tous deux affirment qu’ils ont récupéré eux-même ce zinc dans les champs. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Mars 1948  -   Un garde-chasse grièvement blessé.   -   M. Mazet, demeurant à Boulon, garde de la Fédération de chasse, circulait à bicyclette dans la forêt de Cinglais lorsqu'il fut alerté par un bruit qui lui parut suspect. Abandonnant sa machine, le garde s'engagea sous bois revolver au poing. 

Sans doute ne s'agissait-il que d'un sanglier. Des personnes se trouvant dans les environs entendirent un coup de feu et découvraient peu après le jeune garde la cuisse gauche traversé d'une balle. On pense que celui-ci a été victime de la décharge involontaire de son arme. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Octobre 1948   -   Des résistants à l'honneur.   -   Pour les services qu'ils ont rendus contre l'ennemi et de l'aide apportée aux armées alliées, la médaille de la Résistance polonaise en France vient d'être décernée à : MM. Le général Marchand, commandant la subdivision de Caen, Paul Robiquet, chef de la division des étrangers à la Préfecture du Calvados ; Camille Voivenel et Léonard Gille, conseiller généraux ; le capitaine Tessier, à Cabourg ; l’abbé Louis Leroy, curé de Ouézy-Canon ; Jean Halbout, maire de Langannerie ; lieutenant Masseron, à Bretteville-sur-Laize ; Jules Hollier Larousse à Louvigny ; Sebire à Caen ; Marcel Le Noël, directeur des cours et complémentaires de Honfleur ; Mme Léa Vion, directrice de la Maternité de Bénouville ; Mme Marguerite Berthelot, à Caen ; MM. Guy Marigny, à Caen ; Henri Gascoin, à Caen ; Marcel Mériel, directeur de l'école honoraire à Courseulles ; Dauger, à Dives, et Adeline à Boulon. Nos vives félicitations.

La même distinction a été accordée à notre ami regretté, le capitaine René Duchez, administrateur du « Bonhomme Libre » récemment décédé. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Avril 1949   -   Un dangereux factionnaire.  -  M. Émile Lecoufleut, mineur à Boulon, a attaché à proximité d'un puits commun un chien méchant. Ces jours derniers, l'animal s'est jeté sur une dame Fauchet, qui venait chercher de l'eau, et a déchiré ses vêtements. Plainte a été portée. (Source  : Le Bonhomme Libre)

Boulon (Calvados)   -   Le porche du Château (XVIe siècle)

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