1er Mars 2025 UN SIÈCLE D'HISTOIRE DU CALVADOS Page 1

BOURGEAUVILLE

Canton de Dozulé 

Les habitants de la commune de Bourgeauville sont des Bourgeauvillais, Bourgeauvillaises.


Février 1831    -    Saint Clair, protecteur de la vue, vénéré à Bourgeauville et Hérouville-Saint-Clair.   -   La vue étant le plus précieux des sens, donnons dans la nomenclature la première place à St-Clair, qui guérit les maux des yeux. Le nom seul du bon saint est d'heureux augure pour la guérison, puisque voir clair est le vœu que forment tous les malades, en marchant, le bandeau sur les yeux et le bâton à la main, vers Bourgeauville ( vallée d'Ange), où de sa niche élégante, il donne audience aux pèlerins aveugles ou menacés de le devenir.

Le même saint est aussi l'objet de plus d'un pieux pèlerinage vers Hérouville ( paroisse dont le nom est enrichi de son propre nom ), où lui a été consacrée une fontaine dont les eaux sont réputées un excellent collyre.   (Le Pilote du Calvados)

 

Octobre 1858   -   Un suicide.   -   Le 7 octobre, un cultivateur, âgé de 44 ans, demeurant à Bourgeauville, canton de Dozulé, a été trouvé pendu dans son écurie. On attribue ce suicide à la contrariété qu’éprouvait cet homme de ne pouvoir trouver à vendre du cidre qu’il avait en grande abondance. (Source : Le journal de Honfleur)

 

Octobre 1865   -  On nous écrit de Bourgeauville.   -    Dimanche prochain, à trois heures après-midi, auront lieu à Bourgeauville, l'érection et la bénédiction d'un calvaire dû à la piété des habitants de cette commune.

Cette cérémonie, une des plus imposantes parmi celles du culte catholique, a le privilège de toujours attirer une nombreuse assistance, et la procession qui se développera dans la campagne sur une étendue d'un kilomètre ne pourra manquer d'offrir un charmant coup d'œil, si, comme il faut l'espérer, le beau temps continue et qu'il favorise cette fête tout à la fois religieuse et champêtre. (l’Ordre et la Liberté)

 

Novembre 1865   -   Découverte macabre.  -   Le sieur Jeanne (Pierre), propriétaire à Bourgeauville, en allant, le 15 de ce mois, puiser de l'eau dans une mare profonde d'un mètre environ, située dans un herbage peu éloigné de la maison d'habitation, y a trouvé le cadavre du nommé Sendray (Victor), âgé de 50 ans, célibataire, qui s'y était noyé pendant la nuit.

Tout fait présumer que cette mort est le résultat d'un accident, attendu qu'il résulte des renseignements obtenus par la gendarmerie, qui a fait la constatation, que le sieur Sendray n'avait aucun domicile fixe, qu'il vivait de la charité publique, et qu'il s'enivrait très souvent, que c'est probablement dans un de ces moments d'ivresse qu'il sera tombé dans cette mare, où il a péri faute de secours. ( Le Pays-d'Auge )

 

Novembre 1865   -   Un halo-lunaire.  -   Samedi soir, on a remarqué le phénomène assez rare d'un magnifique halo-lunaire. La lune était entourée d'un immense cercle ayant les couleurs de l'arc-en-ciel. Cela, disent certains pronostiqueurs, nous annonce de grandes pluies avec inondations. (l’Ordre et la Liberté)

 

Mars 1879   -  Incendie.  -  Un incendie, dont la cause est inconnue, a éclaté, mardi, à Bourgeauville, et a consumé : 1° un corps de bâtiment appartenant à M. Vauquelin, maire ; 2° 3 500 gerbes de blé, appartenant à M. Langlois, fermier à Bourgeauville ; 3° une mécanique appartenant à M. Lefebvre, adjoint de Bourgeauville. Les pertes, évaluées à 12 700 francs, sont assurées.

 

Juillet 1893  -  Une bande de voleurs.  -  Une bande de voleurs exploite, depuis quelque temps, les cantons de Dozulé et de Mézidon. À Heuland, à Bourgeauville, à Branville, c'est du cidre, ce sont des volailles qui disparaissent, A Cricqueville, les mêmes malfaiteurs, sans doute, en l'absence d'une dame Vimont, propriétaire, et de sa servante, sont entrés avec effraction et sont partis en emportant cinq billets de 100 francs, deux montres en or, une chaîne et des bijoux, le tout évalué à 1 200 francs.

A Cléville, des malfaiteurs se sont introduits dans la maison de M. Pigache, maire, et ont fouillé les appartements, pendant que les maîtres et les domestiques étaient à la messe. Ils n'ont trouvé que le porte-monnaie de Mme Pigache, contenant 80 fr., et ont emporté les chaussures du fils Pigache, également absent.

Des malfaiteurs sont entrés dans la maison de M. Fontaine, demeurant à Beaufour, et ont volé un billet de banque de 100 francs et quelques bijoux d'une valeur d'environ 400 fr. Ils n'ont pu heureusement réussir à forcer la serrure du coffre-fort. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Avril 1894  -  Facteur infidèle.  -  Le facteur Hallan, d'Annebault, actuellement en fuite, s'est rendu coupable d'un détournement de 10 fr. au préjudice du sieur Célestin Eude, cafetier à Bourgeauville. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Janvier 1896  -  L’immoralité.  -  Deux gaillards qui ne valent pas cher : Amédée Louis, 18 ans, journalier à Méry-Corbon, et Albert Larcher, 17 ans, à Vieux-Fumé, se trouvaient dans la commune de Lécaude, avec le petit Armand Motte, 13 ans, vacher à Croissanville. Ils commencèrent par faire les mille misères au gamin puis finalement se livrèrent à des actes obscènes. L'enfant ayant résisté, les deux garnements le frappèrent assez cruellement. Tous les deux ont comparu en justice et tous les deux ont été condamnés à trois mois de prison, avec bénéfice de la loi Bérenger pour le jeune Amédée Louis, en raison de ses bons antécédents. 

- La gendarmerie de Villers-sur-Mer à mis en état d'arrestation le nommé Auguste Beauvy, 32 ans, journalier à Saint-Eny (Manche). Cet individu est inculpé d'avoir commis un attentat aux mœurs sur un petit garçon de 14 ans. Depuis quelque temps, des bruits circulaient a ce sujet dans les communes de St-Pierre-Azif et Bourgeauville, et tout le monde s'étonnait que la justice ne s’emparât pas de cet ignoble personnage dont les agissements avaient été pourtant, signalés à qui de droit. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Janvier 1896  -  Le premier de l’an.  -  Triste, comme le temps. Pas de réceptions officielles et très peu d'intimes. Au lieu de recevoir, magistrature et fonctionnaires se donnent le mot pour ne pas « recevoir ». 

— Le commerce se plaint que l'on n'achète pas comme autrefois. Le jour de l'An, comme tant d’autres usages  s’en irait-il aussi ? (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Juillet 1896  -  Effets de printemps.  -  La femme Douvin, née Adélaïde Boillet, 46 ans, journalière à Bourgeauville, a été surprise en flagrant délit d'adultère avec Isidore Frigaux, 38 ans. Tous les deux ont été condamnés à quarante jours de prison par le tribunal de Pont-l’Évêque. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Novembre 1903  -   Arrestation d’un incendiaire.   -   Par vengeance, Désiré Lebrasseur, domestique chez M. Albert Coudray, cultivateur à Bourgeauville, canton de Dozulé, a mis le feu à une meule de paille, appartenant à son patron. Il a été immédiatement arrêté. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Février 1904  -   Incendies.   -   Ernest Lebrasseur, 27 ans, domestique de ferme chez le sieur Coudray, à Bourgeauville, près Dozulé, est ivrogne et paresseux.

Entré en juillet chez son maître, il en sortait en novembre, et, après s'être querellé avec lui, s'en allait mettre le feu à une meule de paille, située à 800 mètres de l'habitation. La meule n'était assurée que pour 425 fr., elle en valait 1 200. Lebrasseur a avoué, mais le médecin légiste a conclu à une responsabilité atténuée, car l'accusé a le cerveau abruti par l'alcool.

Il est condamné à 2 ans d'emprisonnement. Défenseur : Me  Roger.

— Le nommé Édouard Berlelot, 30 ans, journalier, sans domicile fixe, est accusé d'avoir mis le feu à une meule de 1 800 fagots, le 20 juillet, à Dozulé.

Bertelot est aussi un déséquilibré par l'alcool ; il fait des réponses incohérentes ; il appelle le curé de Dozulé « vieux pasteur protestant » et déclare avoir mis le feu « parce qu'on est en République ».

Le jury, ne le jugeant pas responsable, l'acquitte. Défenseur : Me  Cautru. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Mai 1908  -  Un drame.  -  Un drame s'est déroulé à Bourgeauville, dans la nuit de dimanche à lundi.

Deux habitants de la commune, les nommés Désiré Lefèvre, dit Printemps, 66 ans, et Jules Pompel, propriétaire cultivateur, plus connu comme fabricant de vis à pressoir, décidèrent d'aller, dimanche après-midi, a la vente de M. Alfred Selle, à Glanville, où, sans doute, ils trouvèrent de nombreuses occasions de boire, car le soir, vers 7 heures, lorsqu'il rentrèrent à  Bourgeauville ils étaient, l'un et l'autre, en état complet  d'ivresse.

A leur retour chez Pompel, une discussion futile commença, devint plus vive et finalement dégénéra en rixe. Les premiers coups excitèrent les deux acteurs, qui ne cessèrent de s'injurier toute la soirée, pendant que les enfants de Pompel criaient sans interruption : " on veut tuer papa ! ... On veut tuer papa ! ..."  Vers 4 heures du matin, on apprenait que Lefèvre venait de mourir. Lundi après-midi, le docteur Pesquerel, de Dozulé, refusait le permis d'inhumer. Il fut alors décidé que l'on préviendrait la gendarmerie de Villers, ainsi que le parquet de  Pont-l'évêque.

L'autopsie, pratiquée par le docteur Chavillot, a, croit-on, permis d'affirmer que Lefèvre était mort des suites des coups qu'il avait reçus dimanche la nuit. Il portait, en effet, à la nuque, deux fractures très distinctes de la boîte crânienne et qui avaient déterminé la mort.

Pendant tout le temps qu'ont duré ces délicates opérations, Pompel, qui était présent, n'a cessé de protester de son innocence en expliquant que la deuxième lutte s'était engagé dans sa cour d'habitation à proximité de son chantier et que Lefèvre s'était fracturé le crâne en tombant sur une chèvee à voiture.    

 

Mars 1916  -  Une victime de la guerre.  -  En l'absence de sa femme, partie voir sa fille, à Branville, M. Pierre Hamel, 53 ans, épicier à Bourgeauville, canton de Dozulé, s'est pendu dans sa chambre. Le fils de M. Hamel est prisonnier en Allemagne et son gendre a été tué à la guerre. Ces deux événements avaient fort ébranlé sa raison et, depuis quelque temps, il donnait de vives inquiétudes à son entourage.  

 

Mai  1919  -   Un non-lieu.  -  Sur la plainte de M. Marc, attaché d'intendance à Caen, des poursuites pour spéculation illicite et vente au-dessus de la taxe avaient été engagées contre M. Henri Harivel, propriétaire à Bourgeauville, qui avait vendu des pommes de terre à raison de 55 francs les 100 kilos.

M. Fillaire, juge d'instruction à Pont-l’Évêque, vient de rendre un non-lieu en faveur de M. Harivel.  (Source  : Le Moniteur du Calvados)

 

Juin  1919  -  Voies de fait.  -   Une plainte pour voies de fait a été déposée par Madame Gamare contre son mari Charles Gamare, cultivateur à Bourgeauville. (Source  : Le Moniteur du Calvados)

 

Mars 1922  -   Dévaliseurs de poulaillers.   -   A la suite de nombreux vols de volailles commis dans la région de Bourgeauville, canton de Dozulé, des plaintes furent portées par les cultivateurs de cette contrée.

On vient d'arrêter Paul Debieuve, 29 ans, mouleur et Alexis Lefèvre, 22 ans, journalier, à Trouville, comme étant les auteurs présumés de ces vols. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Novembre 1922  -  Inauguration du monument.  -  Le dimanche 5 novembre 1922 aura lieu l'inauguration du monument aux Enfants de la commune de Bourgeauville morts pour la France, sous la présidence de M. le sous-préfet de Pont-1'Evéque, assisté de MM. Les sénateur et députés et de M. le général Maison commandant le deuxième groupe des subdivisions de la région, et avec le concours de la musique militaire du giment d'infanterie.
-  A 10 h. ½, service solennel en musique.

-  A 12 h. ½, banquet offert aux autorités

-  A 15 heures, absoute.
-  A 15 h. 1/4. Inauguration du monument.
-  A l'issue de la cérémonie un vin d'honneur sera offert aux démobilisés et une collation aux enfants des écoles.

 

Juin 1924  -  Tentative de meurtre.  -   Une tentative de meurtre a été commise, mercredi soir, sur la personne de M. Pierre Chéron, fils de M. Chéron, propriétaire au château de Bourgeanville, dans les circonstances suivantes. Vers 19 heures, l'attention de M. Pierre Chéron fut attirée par un coup de feu tiré à 300 mètres environ de son habitation, Il voulut se rendre compte de ce qui se passait et immédiatement se dirigea vers l'herbage d'où le coup paraissait être parti. Il aperçut un individu en action de chasse et à 50 mètres environ. Il lui cria « Halte-là ». Le chasseur se retourna aussitôt, et, sans hésiter une minute, fit feu dans la direction de M. Chéron. 

Après quoi, il prit la fuite dans la direction de Glanville. M. Chéron n’avait pas était atteint, mais l'on retrouva cependant un certain nombre de plombs dans sa pèlerine. Il se lança aux trousses de son agresseur, mais celui-ci avait pris rapidement de la distance et la poursuite fut bientôt être abandonné. M. Chéron n'a pu donner qu'un signalement assez vague de ce singulier chasseur. Il paraissait a de 20 à 25 ans, d'une taille de 1 m. 60 à 1 m. 55, cheveux blonds, casquette grise forme jockey, veste grise, pantalon bleu-marine, chaussé de bouliers et de leggins.
Dès jeudi matin, la brigade de gendarmerie de Villars a commencé les recherches et peu après les brigades de Pont-l'Evêque et de Dozulé se sont jointes à elle. On pense que l'agresseur doit être un habitant de la région et vraisemblablement un braconnier redoutable, s'il faut le juger par la tentative de meurtre dont il vient de se rendre coupable.

 

Juin 1937  -    Un ouvrier agricole de suicide.    M. Alphonse Rivière, 37 ans, ouvrier agricole à Bourgeauville, s'est suicidé en se pendant à un poirier, dans la cour de la ferme de son employeur, M. Delaunay. 

M. Rivière était atteint de neurasthénie.  (source le Moniteur du Calvados)  

 

Janvier 1947  -  Toutes les terres exploitables doivent être utilisées.     Toutes terres incultes ou abandonnées peuvent faire l’objet d’une demande de concession pour être remises en exploitation. Bien qu’en dehors des terrains pas encore déminés ou non remis en état, les terres incultes soient rares dans le Calvados, il est possible que certaines parcelles ne soient pas utilisées. Les demandes de concessions doivent être adressées à la Préfecture du Calvados, 4e division. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Janvier 1947  -  La Légion d’Honneur.     M. Pierre Assié, propriétaire du château de Bourgeauville, a été promu commandeur de la Légion d’honneur pour services de guerre exceptionnels. (Source  : Le Bonhomme Libre)

BOURGEAUVILLE, par Annebault (Calvados) -  Le Presbytère

BOURGEAUVILLE,   11  Août 1925

BOURGEAUVILLE, par Annebault  -  Le Bourg

BOURGEAUVILLE, par Annebault  (Calvados) -  L'Église

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