15 Avril 2025

UN SIÈCLE D'HISTOIRE DU CALVADOS

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BOURGUÉBUS

Canton de Bourguébus 

Les habitants de la commune sont des Bourguébusiens, Bourguébusiennes ou Bourguébois, Bourguéboises


Juin 1828   -   Un incendie.   -   Le 3 de ce mois, vers deux heures du matin, un incendie s'est manifesté dans la commune de Bourguébus, sur la propriété du sieur Poissonnier, dont la grange est à peu près détruite et les autres bâtiments endommagés, ainsi que ceux des sieurs Le Sueur et Touchet, ses voisins. De prompts secours ont arrêté les progrès du feu, avec un tel succès, que ces trois propriétaires qui avaient ensemble une valeur de 16 000 fr. sous la garantie de l'assurance mutuelle, n'ont éprouvé sur leurs immeubles qu'une perte totale de 2 693 f. 07 c. ; et ils en seront indemnisés par une contribution bien légère pour cette société qui continue de s'accroître au point qu'en percevant un seul centime par mille francs de la base de répartition, elle obtient un produit de 3 075 f. 30 c. d'après son état de situation arrêté au 1er mai. (Le Journal de Caen et de la Normandie)

 

Décembre 1830    -    Les conscrits du Calvados répondent présents.   -   Depuis quelques jours, un grand nombre de conscrits sont passés par notre ville pour rejoindre les corps auxquels ils sont destinés. Tous sont animés du meilleur esprit, et font éclater par des chants nationaux le dévouement avec lequel ils se rendent sous leurs drapeaux.

Il y a deux jours, les jeunes gens du canton de Bourguébus, arrondissement de Caen, appelés au service, sont partis sous la conduite d'un jeune homme de Caen, nommé Brault, conscrit comme eux, dirigés sur Cambray. Ils s'étaient procuré un tambour, et précédés du drapeau tricolore, aux chants de la Marseillaise et aux cris de vive la liberté, ils se sont promenés par la ville. Il paraît que pas un des conscrits de ce canton, et nous nous plaisons à signaler ce fait, ne manquait à l'appel.

Le même zèle se fait remarquer parmi les conscrits des autres cantons, mais tous ne sont pas comme celui de Bourguébus au grand complet, quoique le nombre des retardataires soit peu considérable, et moindre peut-être que les années précédentes.

Les conseils et l'influence de certains individus sont pour beaucoup dans les manques à l'appel, et pour peu que l'administration porte un regard attentif sur les communes dont les conscrits ne se présentent pas, elle pourra se convaincre qu'il y a, en général, dans chacune de ces communes un ou plusieurs ennemis de l'ordre de choses actuel.

Il est à désirer que les tribunaux puissent donner une leçon à quelques uns de ces conseillers, qui n'ont de courage que pour intriguer sourdement, compromettre l'avenir de jeunes hommes qu'ils font manquer à leur devoir, et troubler le repos des familles qu'ils exposent à des embarras infaillibles. (Le Pilote du Calvados)

 

Novembre 1847  -  Nouvelles locales.   -   Les semailles terminées presque partout, ont été constamment favorisées par la température, aussi est-on généralement satisfait des résultats de cette importante opération. Les blés lèvent parfaitement et paraissent très bien fournis.  (source : Journal de Honfleur) 

 

Novembre 1847  -  On lit dans le « Journal de Caen ».   -   La récolte des pommes n'est pas entièrement terminée et déjà nos cultivateurs sont embarrassés de leurs fruits. Les fûts à cidre manquent, on s'occupe beaucoup à faire bouillir.

L'hectolitre de pommes se vend de 50 c. à 1 fr. 28, des tonneaux de cidre de 1 600 litres se sont vendus aux prix minimes de 45 et même 40 fr. (source : Journal de Honfleur) 

 

Novembre 1847  -  Nouvelles locales.   -   Il parait que la morve a attaqué un grand nombre de chevaux dans le canton de Bourguébus.

C'est qui résulte de l'examen attentif fait par M. Moult, médecin vétérinaire pourvu d'un diplôme. Un de ces animaux a été exposé en vente à la foire d'Argences, d'autres circulaient journellement sur la voie publique ou paissaient librement dans la prairie.

Les aubergistes doivent redoubler de surveillance, et ne pas oublier que, d'après un arrêt du conseil d'état du 16 juillet 1784, ils sont passibles d'une forte amende s'ils hébergeaient des chevaux morveux dans leurs écuries. Ils devraient prévenir le maire de ceux qu'ils reconnaîtraient attaqués de la morve ou même suspects de l'être. (source : Journal de Honfleur)

 

Juin 1857   -   La suites des orages.  -   Les renseignements que nous recevons sur l'orage de jeudi, sont unanimes pour constater sa violence, mais, heureusement, il n'a pas causé partout les mêmes dégâts. Il a été particulièrement désastreux pour les cantons de Tilly, de Bourguébus et une partie de celui d'Évrecy.

L'orage de samedi s'est fait sentir avec, une grande force dans les cantons de Creully, de Ryes et de Tilly. Les communes de Bretteville-l'Orgueilleuse et de Coulombs ont en particulier éprouvé des pertes énormes occasionnées par la grêle.

Le même jour, une jeune fille de Crépon, nommée Geneviève Marotte, fut comme enveloppée par le fluide électrique, et renversée sur la roule, entre Amblie et Creully. Des passants la trouvèrent vivant encore, mais sans connaissance et baignant dans son sang. Elle fut transportée à Creully, où tous les soins lui furent prodigués. Son état est toujours des plus alarmants. (Source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Juin 1857   -   La saison.  -   L'été a commencé dimanche, à midi trente-cinq minutes, c'est le moment du solstice d'été et des plus longs jours.

Depuis le commencement de l'année, la chaleur n'avait pas encore été aussi intense que ces jours derniers. Le thermomètre de M. Nessy, opticien à Caen, a marqué jusqu'à 32 degrés centigrades au-dessus de zéro.

Les orages ont éveillé la sollicitude sur les blés, qui sont en général assez peu avancés pour que la verse occasionnée ne puisse causer de dommages sérieux, d'un autre côté, les pommes de terre, les betteraves, les avoines et les seigles commençaient à souffrir de la sécheresse ; les pluies leur ont été favorables et n'ont pas, il faut l'espérer, dépassé de beaucoup le nécessaire. ( L’Indicateur de Bayeux )

 

Septembre 1860   -   Une imprudence.   -   Voici encore un cruel accident causé par l'imprudence d'un individu, en attachant à son bras le licol d'un cheval qu'il était chargé de conduire.

Le 29 août, vers 5 heures du soir, on trouvait dans une pièce de terre, à quelques mètres de la route d'Évrecy à Bourguébus, le cadavre d'un individu affreusement mutilé. A côté de lui, était un cheval dont la longe était attachée au bras droit du malheureux.

Aussitôt, M. le juge de paix du canton d'Évrecy, assisté de M. Mars, médecin à St-André-de-Fontenay, s'est transporté sur les lieux, et l'homme de l'art a constaté que les nombreuses blessures que portait le cadavre provenaient de coups de pied de cheval. Trois d'entre eux l'avaient atteint à l'œil droit, à la tempe et sur le haut de la tête, ce dernier coup de pied avait fracassé le crâne et avait du provoquer immédiatement la mort de l'infortuné. On ne tarda pas à découvrir que cet individu était le nommé Corbel (Auguste), âgé de 28 ans, domestique chez M. de Malou, propriétaire, demeurant à St-Honorine-du-Fay, qui, dans la journée, avait été chercher un jeune cheval à Vimont.

Cet imprudent jeune homme, en revenant, avait attaché le licol du cheval à son bras droit, et, ainsi qu'on a pu le constater par les traces de sang qui couvraient la route et les tas de galets sur lesquels le corps avait rebondi, l'animal, s'étant emporté, avait traîné ce malheureux jeune homme sur un parcours d'environ 220 mètres. ( L’Ordre et la Liberté)

 

Juin 1861   -   Interdit provisoirement.   -    M. le ministre de l'instruction publique et des cultes vient de prendre un arrêté aux termes duquel est interdit provisoirement, dans les écoles primaires publiques et libres de l'empire, l'ouvrage intitulé : « Petit Cathéchisme pour les temps présents », publié à Paris par la librairie Lecoffre, et à Saint-Brieuc, par l'imprimeur-libraire Prudhomme.

Aucun cathéchisme autre que le diocésain ne doit d'ailleurs être introduit dans les écoles. ( L’Ordre et la Liberté )

 

Juin 1861   -   L’orage.   -   On nous mande du canton de Bourguébus que l'orage qui a éclaté la semaine dernière et la grêle qui l'a suivi, ont occasionné sur certains points des dommages assez considérables, principalement sur les colzas. La plupart des récoltes qui ont souffert étaient assurées, ce qui est toujours une bonne précaution à prendre.

La compagnie l'Abeille, entre autres, compte un assez grand nombre de propriétaires dont les colzas ont été plus ou moins avariés. ( Le Moniteur du Calvados )

 

Mai 1862   -   Un incendie à Bourguébus.   -   Samedi dernier, vers neuf heures et demie du soir, un incendie assez considérable éclatait à Bourguébus, au domicile du sieur Marie (Édouard), âgé de 40 ans, marchand épicier et mercier. A peine la première lueur des flammes était-elle aperçue que l'alarme se répandait dans la commune, et que tous les habitants et ceux des villages voisins accouraient, pour porter secours, sur le lieu du sinistre.

D'un autre côté, la pompe et les pompiers de Cagny arrivaient en toute hâte et prenaient, sous les ordres de l'excellent officier qui les commandait, les mesures les plus énergiques pour maîtriser le feu, qui menaçait de prendre des proportions considérables, le foyer de l'incendie se trouvant au centre du village et entouré d'habitations toutes, pour ainsi dire, couvertes en chaume.

A onze heures et demie, la gendarmerie de Caen, qu'on avait avertie, envoyait une brigade à cheval, et ces braves soldats, qui avaient franchi avec une grande rapidité la distance qui les séparait de Bourguébus, arrivaient assez à temps pour imprimer aux secours une nouvelle vigueur et veiller au maintien de l'ordre, qui fait souvent défaut dans ces tristes circonstances.

Enfin, vingt-deux pompiers et une pompe de Caen, sous les ordres de deux officiers, MM. Marguerie et Letimonnier, sont arrivés sur les lieux quelques instants après la gendarmerie, et ont puissamment contribué à éteindre le feu.

Ce n'est qu'à deux heures trois quarts du matin que l'incendie, qui avait pris naissance, comme nous l'avons dit, à 9 heures 1/2, a pu être complètement maîtrisé, et alors on put se rendre compte des dégâts qu'il avait causés. Un corps de logis, composé d'une cuisine, d'une salle, d'une grange avec chambre et grenier, le tout couvert en ardoise, puis une autre grange, une étable, un poulailler, une charretterie, un cellier et une assez grande quantité de bois, de bottes de paille, de grains, d'instruments, d'effets mobiliers, un cheval, des animaux de basse-cour, ont été la proie des flammes.

Trois propriétaires ou fermiers ont eu à souffrir de cet incendie; ce sont le sieur Marie (Édouard), M. Londe, propriétaire, demeurant à Paris, et le sieur Garnier, fermier de ce dernier. La perte totale est d'environ 12 100 fr., et la part afférente à chacun d'eux est fixée ainsi : pour le sieur Marie (meubles et immeubles), 4 540 fr. ; pour M. Londe (meubles et immeubles), 7 000 fr. ; et pour le sieur Garnier (meubles), 560 fr. Les pertes essuyées par les deux premiers sont couvertes par des assurances.

On se perd en conjectures sur les causes de ce sinistre, cependant certains indices sont de nature à faire supposer que la malveillance n'y serait pas étrangère. (l’Ordre et la Liberté)

 

Novembre 1862   -   Avis.   -   Le préfet du Calvados a l'honneur d'informer les institutrices du département que le Jury international de l'exposition de Londres a décerné une mention honorable collective aux écoles de filles du département, pour les travaux d'aiguille exécutés dans ces écoles. (l’Ordre et la Liberté)

 

Décembre 1862   -   Une nouvelle route.   -   On s'occupe, depuis quelque temps déjà, sur le territoire de Troarn, de la confection d'une route de moyenne vicinalité, qui communiquera de ce bourg à Cagny, et de là à Bourguébus.

La nouvelle voie, à laquelle on donne la largeur convenable, suit l'ancien chemin vicinal qui était presque abandonné à cause de son mauvais état. La longueur de cette ligne est de 6 587 mètres ; la dépense prévue pour sa confection est évaluée approximativement à 21 500 fr.

Pour faire face à la dépense qui incombera à sa charge, la commune de Troarn a été, sur la demande de l'administration locale, autorisée, par décret impérial en date du 16 juillet dernier, à s'imposer extraordinairement en 1865, par addition au principal de ses contributions directes, une somme de 5 460 fr.

Au moyen de la voie en confection, la partie sud-ouest du canton de Bourguébus se trouvera en communication directe avec le chef-lieu du canton de Troarn et les communes du littoral, elle présentera en même temps un raccourci aux communes de Soliers, Grentheville, Cagny, Emiéville, qui ne seront plus obligées, pour se rendre à Troarn, de parcourir des chemins de traverse, souvent mal entretenus, pour aboutir à la grande route de Sannerville. (l’Ordre et la Liberté)

 

Octobre 1864   -   Une condamnation.  -   M. le juge de paix du canton de Bourguébus vient de faire une juste et sévère application de la loi Grammont.

Un domestique a été condamné à la peine de cinq jours de prison pour avoir brutalement frappé les chevaux qui lui étaient confiés. Que de conducteurs, que de charretiers se rendent journellement passibles de cette peine ! (l’Ordre et la Liberté)

 

Juillet 1866   -   Un incendie.  -   Jeudi dernier, un incendie, dont on ignore la cause, a réduit en cendres trois maisons de la commune de Bourguébus, arrondissement de Caen, appartenant, la première à Mme Veuve Guillot, dentellière ; la deuxième à M. Radiguet Auguste, journalier ; la troisième à M. Bisson, propriétaire à Lisieux.

Aucuns secours pour protéger ces habitations n'était possibles, à cause du manque d'eau et de la grande sécheresse des couvertures en paille, qui furent incendiées en un instant.  La perte est estimée à 4000 francs.  

 

Août 1870   -  Mobilisation.   -    La garde mobile du Calvados, formant un effectif de plus de 6,000 hommes, est définitivement constituée, elle comprend quatre bataillons, divisés en huit compagnies chacun.

Le premier bataillon, composé des cantons de Balleroy, Bayeux, Isigny, Ryes, Trévières, Creully, Douvres et Tilly-sur-Seulles, et le quatrième bataillon, composé des cantons de; Caumont, Villers-Bocage, Aunay, Bény-Bocage, Condé-sur-Noireau, St-Sever, Vassy et Vire tiennent provisoirement garnison à Caen.

Le deuxième bataillon, composé des cantons de Bourguébus, Caen (Est et Ouest), Évrecy, Troarn, Bretteville-sur-Laize, Falaise, Coulibœuf et Thury-Harcourt, tient garnison Lisieux.

Le troisième bataillon composé des cantons de Lisieux, Livarot, Orbec, Mézidon, St-Pierre-sur-Dives, Blangy, Cambremer, Dozulév  Honfleur et Pont-l'Evêque, tient garnison à Bayeux.  

 

Mai 1871   -  Fait divers.   -   Si nous en croyons des renseignements dignes de foi, le Calvados aurait été largement représenté au sein de la Commune.

Nous avons d'abord le citoyen Longuet, ex-directeur du Journal officiel communard.  Puis le citoyen Urbain, membre du Comité de salut public, le même qui demandait que dix otages, y compris l’archevêque de Paris, soient fusillés à titre de représailles. Urbain serait un ancien maître d'école du canton de Bourguébus.

Enfin, le chef d'état-major, Henri X...,appartiendrait, dit-on, à l'une des plus honorables familles de notre ville.

 

Avril 1876   -  Fait divers.  -  Mercredi, le sieur Jacques Ledaim, cultivateur à Bourguébus, atteint d'aliénation mentale, parcourait notre ville en gesticulant, le soir, dans un. moment d'exaltation, il s'est jeté dans le canal, d'où il a été immédiatement retiré par un des douaniers de service.  Jeudi matin, sa famille est venue le réclamer au bureau central de police.  

 

Mars 1877   -  Révision.  -  Les opérations du conseil de révision pour la formation des contingents de la classe de 1876 auront lieu prochainement. L'administration rappelle que c'est aux familles et aux  jeunes gens à se procurer les pièces qui doivent justifier devant le conseil de leurs droits à la dispense. Il peut être accordé des sursis d'appel aux jeunes gens qui, avant le tirage au sort, en auront fait la demande. Les jeunes gens doivent, à cet effet, établir que, soit pour les besoins de l'exploitation agricole, industrielle ou commerciale à laquelle ils se livrent pour leur compte ou pour celui de leurs parents, il est indispensable qu'ils ne soient pas enlevés immédiatement à leurs travaux.

 

Mars 1877   -  Sauvetage.  -  Un enfant de huit ans, Charles Radiguet, en voulant atteindre un jouet d'enfant qui flottait sur la mare de Bourguébus, est tombé accidentellement à l'eau, qui mesure une  profondeur d'environ 1 m. 75. Il se serait infailliblement noyé si le sieur Pierre Lemarchand, témoin de l'accident, ne s'était empressé de courir à son secours. L'enfant a été retiré sain et sauf.  

 

Avril 1879  -  Maison d’école et mobiliers scolaires.  -  Est approuvé l'état de répartition du crédit de 25 000 fr. inscrit au budget pour secours aux communes en vue des dépenses d'acquisition, de construction, de réparation des maisons d'école et d'achat ou renouvellement des mobiliers scolaires, conformément aux propositions contenues dans le rapport de M. le Préfet.  Secours sur les fonds départementaux à la commune de Bourguébus, pour des réparations, 100 fr.  

 

Avril 1879  -  Répartition de secours pour les bâtiments communaux.  -  Le Conseil répartit entre les communes inscrites ci-après une somme de 13 130 fr. à prélever sur le crédit de- 15 000 fr. porté au budget de 1879 sous le titre : Subvention pour acquisitions, travaux et réparations d'églises, mairies et autres édifices communaux. Bourguébus, travaux au cimetière 250 fr. travaux à l'église 100 fr.

 

Juin 1881  -  De la nécessité de savoir lire.  -  La semaine dernière, c'était la révision à  Bourguébus. Un conscrit demande à être exempté comme soutien de famille et présente au préfet un certificat à l'appui de la demande. Le préfet ouvre et lit au conseil une quittance du prix d'un morceau de terre acheté par les parents du jeune homme. Personne ne sait lire dans la famille du conscrit, et le matin, la mère avait donné cette quittance à son fils, croyant lui remettre un certificat constatant que sont père avait eu deux doigts de la main coupés et ne pouvait plus travailler. Voilà qui prouve qu'il est bon de savoir lire, car ce n'est pas la quittance donnée par le conscrit, qui le fera exempter comme soutien d'une famille indigente.

 

Octobre 1888  -  Une sortie déplacée.  -  Dimanche dernier, un curé du canton de Bourguébus, tonnant contre la jeunesse de son endroit, a dit : « Les filles sont toutes des margottes et les garçons tous des margottiers ».  Cette sortie, assez déplacée, a eu pour résultat de provoquer un immense éclat de rire dans l'église, et, au dehors, le fameux chant « des  lampions » entonné en chœur par les tilles et les garçons.

 

Janvier 1896  -  Respectez le drapeau.    Lundi, avait lieu le tirage des conscrits du canton de Bourguébus. Ceux d'une commune du canton qui étaient venus avec le drapeau de leur mairie étaient tellement ivres le soir qu'ils ont attaché un paquet de serpentins, au haut de la hampe du drapeau, et l'ont traîné une partie de la nuit dans la boue des chemins de la commune. Ces faits sont profondément regrettables, et le maire n'aurait pas dû laisser le drapeau national entre les mains de conscrits avinés. (Source : Le Bonhomme Normand)  

 

Octobre 1896  -  Lutte à main fermée.   -    Deux officiers ministériels des cantons de Troarn et Bourguébus s'en veulent à mort par jalousie de clientèle.

Vendredi, ils en sont venus aux mains. Après s'être réciproquement meurtris, ils ont roulé dans la poussière. Personne n'est mort, car le lendemain, tous les deux, chacun de leur côté, sont allés se plaindre au parquet. L'un des deux est aussi, poursuivi par, une personne qu’il aurait traitée de canaille et de faux témoin. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Novembre 1903  -   L’élection de Bourguébus.   -   C'est le 22 novembre que les électeurs de ce canton sont convoqués pour élire un successeur à M. Le Tourneur d'Ison, décédé à la fleur de l'âge et de son mandat. Les aspirants sont M. Cailloué, maire de Bourguébus, républicain, et M. Pierre Carel, maire de Saint-André-de-Fontenay, réactionnaire.

Si le parti républicain ne vivait pas dans cet état de lutte, cher aux pêcheurs en eau trouble, M. Carel aurait eu pour adversaire soit M. Lebret, soit M. de Saint-Quentin. M. Carel bénéficiera de cette situation.

Cet pendant, si les électeurs du canton de Bourguébus écoutaient leurs intérêts, ils voteraient pour M. Cailloué, l'un des leurs. C'est le fils de ses œuvres. Tandis que M. Carel se présente comme le « fils à papa », avec l'espoir de repasser à autrui la veste offerte à son père, il y a vingt ans, par M. Anne, vétérinaire.

Preuve que pour avoir raison des électeurs, il suffit parfois de savoir bien soigner les bêtes. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Novembre 1903  -  Élections. -  Le résultat a été conforme à nos prévisions. M. Pierre Carel a été élu conseiller général par 1076 voix sur 1266 votants et 2000 électeurs inscrits. Nos sincères compliments. 

 

Novembre 1903  -   L’élection de Bourguébus.   -   Contrairement à ce qu'on croyait, M. Cailloué, maire de Bourguébus, ne se présente pas. M. Pierre Carel reste donc seul candidat. S'il en est ainsi, c'est, bien le diable si le maire de Saint-André n'est pas élu, au moins au deuxième tour.

—  D'un autre côté, M. Bunel, conseiller général du canton d'Évrecy, a écrit, non pas pour donner sa démission, mais pour annoncer son retour. On vient de vendre le mobilier de la ferme qu'il exploitait à Maltot. (Source : Le Bonhomme Normand)  

 

Novembre 1903  -   Les désespérés.  -  Le jeune Marcel Bannier, 20 ans, employé à la recette des finances de Falaise, a été trouvé agonisant dans un wagon du train de Caen au Mans, à la station de Couliboeuf. Bannier était malade, il avait dû, il y a quelques années, subir une grave opération à une jambe.

Bannier avait quitté sa place il y a quelques jours. Désespérant sans doute de trouver un emploi et appréhendant de rester à la charge de sa mère, en partie paralysée, il s'est tué d'un coup de revolver. Il respirait encore quand le train s'est arrêté, mais, peu de temps après, le malheureux jeune homme expirait.

— Un charpentier de Bourguébus, le sieur Désiré Tribouillard, 44 ans, a été trouvé pendu dans son atelier. On croit que le mauvais état de ses affaires l'a poussé à se donner la mort. Tribouillard était, veuf et laisse une fille en bas âge.   ( Le Bonhomme Normand )

 

Août 1912  -  Accident mortel  -  Lundi 5 août, vers 6 heures du soir, Étienne Geffroton, propriétaire a Bourguébus, qui travaillait à une meule de grain, est tombé de façon si malheureuse qu'il a succombé à ses blessures. Il est mort dans la nuit de jeudi 8 courant.

 

Janvier 1914  -  Obsèques d'un ancien combattant. -  Jeudi matin, ont eu lieu, dans l'église de Bourgébus, au milieu d'une assistance nombreuse, les obsèques de M. Charles-Marie Jeanne, ancien combattant de 1870. L'association amicale, dont il faisait partie, était représentée par une délégation, avec le drapeau. Sur la tombe M. Allainguillaume, le distingué  président des anciens combattants, a  prononcé un discours, dont nous extrayons ce qui suit :

" Charles-Marie Jeanne était un ancien soldat de cet admirable 94e, qui était composé de nombreux normands. 

Ce régiment, commandé par le colonel Geslin, faisait partie de l'armée du Rhin ; il était sous les ordres du Maréchal Canrobert, commandant le 6e corps d'armée. Il a participé à toutes  les batailles livrées aux environs de Metz, à Rezonville, il a perdu 24 officiers et 540 hommes et deux jours après, à Saint-Privat, chargé de défendre Sainte-Marie-aux-Chênes, seul, il a tenu tête a une partie de l'armée allemande, appuyée par la masse formidable de 94 pièces de canons et cela de  11 heures du matin à 3 heures de l'après-midi ; il résista victorieusement à plusieurs assauts et, en fin de compte, toujours en combattant, il se retira fièrement devant le nombre de plus en plus écrasant de l'ennemi, sans lui laisser un seul prisonnier ; il aurait résisté encore plus longtemps si les munitions n'étaient venues à lui manquer. Les soldats du 94e de ligne, comme les soldats des autres régiments méritaient la victoire, car ils ont été héroïques ; malheureusement la fortune leur a été contraire. Jeanne à supporté de grandes souffrances physiques, mais qu'étaient-elles auprès des souffrances  morales subies à la capitulation, pendant l'exode à travers l'Allemagne et durant sa longue captivité, qui a duré jusqu'au 20 juin 1871."  

 

Février 1914  -  Les romanichels sans-logis. -  Des romanichels s'était établis près de la Hogue. M. Jacques, boulanger à Bourguébus, passa par la vers 8 heures du soir. Il fut assailli : les romanichels, furieux de s'être vu refuser un logis, menaçaient de le tuer. Le boulanger leur expliqua qu'il n'était pour rien dans ce refus et, heureusement, put se sauver.  

 

Janvier 1916  -  Agression.  -  Le facteur Decrouen, de Bourguébus, fut abordé, l'autre soir, dans l'avenue du château de Garcelles, par deux individus, qui lui demandèrent l’heure et du tabac. Sur son refus, les deux apaches lui tombèrent dessus, le rouèrent de coups et lui volèrent sa montre et 12 fr.  Il a du s'aliter en rentrant et n'a pu encore reprendre son travail. Ses  deux agresseurs ont été arrêtes.

 

Août 1917  -  Des cambrioleurs.  -  Des malfaiteurs ont pénétré la nuit, après avoir coupé un carreau avec un diamant chez M. Touchet, débitant à Bourguébus mais heureusement, ce  dernier avait fermé à clef la porte séparant la salle de débit, de l'épicerie, et les cambrioleurs, n'ayant pu la forcer, n'ont pas pénétré plus avant dans la maison. Ils ont emporté divers objets, entre autres plusieurs bouteilles de liqueurs et d'eau-de-vie.
Les soupçons se so
nt portés sur des individus travaillant à la ligne de
Potigny.

 

Juillet 1921  -   On dit …..   -   Que les canons boches ont quitté la cour de l'Hôtel de Ville et que personne ne les regrette.

On dit... que pendant leur séjour à la gare, les cercueils de nos héros pourraient tout de même recevoir un peu plus d'honneurs.

On dit... que l'Odon, rue de Strasbourg et rue du Moulin, est un abominable cloaque. On vient de la curer sans doute, mais comme chacun y déverse son trop plein, il n'y parait nullement.

On dit... qu'au banquet offert aux démobilisés d'Aquainville par la municipalité, il y avait une belle carte, beaucoup de plats et rien dedans.

On dit... que dans une commune du canton de Troarn, 50 fr. ont été versés pour le monument par la famille d'un glorieux poilu dont on a oublié de graver,le nom.

On dit... que pas loin de Bourguébus, un brutal a assommé à demi un voisin d'un coup de bâton pour lui faire entrer ses raisons dans la tête. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Juillet 1921  -   Le feu.   -   Un commencement d'incendie s'est déclaré dans une salle de répétition de la Musique municipale, à Lisieux. Les pompiers, prévenus immédiatement. ont pu se rendre maîtres du feu. Les dégâts matériels sont très importants.

— Un incendie dont les causes sont, jusqu'ici, inconnues, a détruit l'établissement des époux Tabard, épiciers-débitants, Grande-Rue à Condé-sur-Noireau. Il ne reste de l'immeuble que les murs et la couverture. Les dégâts, qui sont considérables, sont couverts par deux assurances.

— D'importantes sapinières entre Bourguébus et Moult ont pris feu. Une grande quantité de sapins ont été détruits. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Juin 1922  -  Fin de la fête.    -   Le jour de la fête de Bourguébus, au cours d'une rixe, Gustave Guillec, ouvrier aux Hauts-Fourneaux a été blessé de trois coups de couteau. Plusieurs des agresseurs ont été retrouvés sans que l'on puisse déterminer l'auteur des coups.

L'état de Guillec s'étant aggravé, deux arrestations ont été faites celles de J. Méganck, 22 ans, domestique à St-Martin-de-Fontenay, et de L. Perlinck, demeurant, 7, rue Basse, à Caen, tous deux Belges. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Décembre 1922   -  Le feu.   -   Une voiture chargée de paille, à M. Deumesnil, propriétaire à Bourguébus, a été brûlée. Les dégâts de 2 300 francs sont couverts par une assurance. On ignore les causes de ce sinistre.

— Après une journée de battage de grains, le feu s'est déclaré dans la paille fraîche, accumulée dans le grenier de Mme veuve Bisson, cultivatrice à Soulangy, canton de Falaise. Les pertes sont estimées à 8 000 francs. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Mai 1924  -  Cultivateur condamné pour mouillage de lait.  -  Le 3 janvier dernier, un prélèvement de lait était effectué à la Fromagerie Martin. L'analyse révéla que ce lait avait été additionné d’eau dans une proportion de 28 %. Des poursuites furent engagées contre le fournisseur, Louis Rupaley, cultivateur à Bourguébus et contre sa domestique, Germaine Duchemin. 25 ans. A l'audience, cette dernière a prétendu que, par erreur, elle avait mélangé la traite du matin avec du lait de beurre provenant de la fromagerie. Cette allégation est démentie par l'analyse. 

Le prévenu Rupaley affirme, d'autre part, qu'il ne s'occupait jamais de la préparation du lait et le livrait seulement à la voiture du laitier. Le tribunal n'a pas admis ces explications et le prévenu a été condamné à 1 mois de prison, 1000 francs d'amende, affichage du jugement et insertions dans les journaux. La partie civile obtient 500 francs de dommages-intérêts. Germaine Duchemin est acquittée.

 

Janvier 1925  -  Tribunal correctionnelle de Caen.   -  Moréno Georges, 24 ans, domestique, sans domicile fixe. Le 16 novembre 1924 ayant rencontré sur la route de Soliers à Bourguebus le nommé Julien lui a porté sans aucune provocation de nombreux coups de pied sur la figure après l'avoir jeté à terre. Il a pris la fuite en emportant un sac contenant des effets. 6 mois.

— Bachelet Alphonsine, 24 ans, raccommodeuse de parapluies, sans domicile fixe ; Jeanne Marie, femme Chamois, 46 ans, raccommodeuse de parapluies, sans domicile fixe et Chamois Joseph, 66 ans, rétameur, sans domicile fixe reviennent devant le Tribunal sur opposition à un jugement par défaut des 13 octobre et 3 novembre 1924 qui avait condamné les 2 premières à chacune 6 jours de prison et Chamois à 24 heures pour défaut de visa de carnet anthropométrique d'identité. Chacun 5 fr. ( Source : Le Moniteur du Calvados )

 

Juin 1928  -  Les méfaits de l'orage. -  On sait que des orages d'une rare violence se sont abattus la semaine dernière sur la région, provoquant à certains endroits de très sérieux  dégâts. À Saint-Sylvain, un cheval au piquet, à M. Hervieu, a été tué par la foudre, de même qu'un bœuf à M. Lemarinier, cultivateurs à Fierville-la-Campagne. Une véritable trombe d'eau a particulièrement ravagé les environs de Bourguébus.

 

Juin 1931   -   Le concours agricole et horticole.   -   Ce concours, qui se tiendra à Bourguébus, le dimanche 9 août prochain, comprendra un concours de bonne culture et de bonne tenue des exploitations entre les agriculteurs du canton.
Les déclarations pour ce concours devront parvenir à M. Dupont, secrétaire de la Société d'Agriculture, 77, rue de Falaise, avant le 10 juillet (terme de rigueur).
Un concours de bons services entre les domestiques ou servantes de ferme et les journaliers agricoles et un concours de labourage sont également prévus.
Un concours de bestiaux sera organisé par la Municipalité de Bourguébus, sous les auspices de la Société d'Agriculture, ainsi qu'un concours de machines et instruments agricoles et un concours de maréchalerie. Les maréchaux maîtres et ouvriers qui désireront concourir sont priés de se faire inscrire, avant le 2 août, au secrétariat de la Société, 77, rue de Falaise, Caen.
Pour les concours de bons services, adresser pièces justificatives à M. Pany, maison de l'Agriculture, à Caen. 

Concours d'enseignement agricole.   -    Les récompenses décernées aux maîtres et maîtresses donnant l'enseignement agricole avec le plus de succès aux élèves ayant le mieux satisfait aux épreuves du concours organisé cette année par la Société seront proclamées avec les récompenses du concours.

 

Octobre 1936  -   Une enquête sur les travaux de voirie.  -  Une enquête est ouverte, dans la commune de Bourguébus, sur le projet de construction de trottoirs et caniveaux pavés sur le chemin de grande communication n° 89. 

A cet effet, le projet sera déposé à la mairie, du 17 au 26 octobre 1936 inclusivement, pour que chaque habitant puisse en prendre connaissance, de 9 h. à 12 h. et de 14 h. à 18 heures. 

A l’expiration de ce délai, un commissaire-enquêteur recevra à la mairie, les 27, 28 et 29 octobre 1936, de 14 h. à 17 heures, les déclarations qui pourront être faites sur l'utilité dudit projet. ( Le Moniteur du Calvados )

 

Octobre 1937  -   Un drame de la vengeance à Bourguébus.  -  Une tentative de meurtre a eu lieu samedi soir, vers minuit, au hameau des « Hordes », à l'issue d'un repas de noces. 

Un groupe de six personnes qui venaient de prendre part au repas, devisaient gaiement sur la route, quand vint à passer Fernand Gancel, 28 ans, journalier audit lieu. Ce dernier crut reconnaître dans des hommes du groupe un habitant avec lequel il avait eu une violente discussion, au cours de laquelle celui-ci avait brisé son fusil et l'avait jeté dans une mare. Il en avait conçu un vif ressentiment et avait résolu de se venger. 

A sa vue Gancel retourna chez, lui, prit son fusil de chasse, y mit deux cartouches, et lorsqu'il revint, il fit feu sur le groupe et s'enfuit. Au bruit de la détonation, les voisins sortirent et trouvèrent quatre personnes blessées : Roger Frémond, ouvrier, demeurant à Tilly-la-Campagne : René Quesnel, journalier à Bourguébus, qui avait le corps criblé de grains de plomb ;  René Leboucher, entrepreneur de maçonnerie à Bourguébus. blessé à la face et à un œil et Antony Kamorsky, ouvrier à Cagny. 

Les gendarmes de Moult se sont rendus sur les lieux et ont ouvert une en quête. Gancel a été arrêté. (Source : Le Moniteur du Calvados)

 

Octobre 1937  -   La fusillade de Bourguébus.  -  L'état des victimes du drame de Bourguébus, dont nous avons relaté hier les circonstances, est aussi satisfaisant que possible. En ce qui concerne les deux blessés hospitalisés à Caen, on a relevé :

Sur M. Frémont, la trace de 100 plombs du n° 7 ou 8, logés plus particulièrement dans la tête, le cou, le bras droit et la poitrine.

Sur M. Quesnel, 16 plombs ont été repérés dans le cou et sur la face.

L'état de M. Leboucher, soigné chez lui à Bourguébus est également, aussi satisfaisant que possible. Le docteur Derrien, d'Argences, qui lui prodigue ses soins fait tous ses efforts pour éviter l'énucléation de l’œil.

L'enquête Lors de ses premiers aveux, Gancel avait prétendu aux gendarmes enquêteurs avoir tiré d'abord le premier coup de fusil en l'air et l'autre à travers champ sans viser.

Or, ces affirmations sont nettement contredites par les constatations qu'ont pu faire enquêteurs et médecins. (Source : Le Moniteur du Calvados)

 

Août 1938   -   Un repris de justice, assomme un ouvrier à coup de bouteille.   -  Vers 21 h., M. Georges Descrettes, 31 ans, ouvrier agricole chez M. Laurent, à Coupigny, était couché près d'une meule de paille à Bourguébus, lorsqu'il vit venir vers lui trois hommes qui devisaient après avoir consommé au café Hiron.

Au moment où le groupe, composé de MM. Bernardin père et fils, de Hubert-Folie et Gahéry, demeurant au hameau de la « Hogue », en Bourguébus, arrivait à sa hauteur, Descrettes proféra, paraît-il des injures à l'égard de Gahéry.

Ce dernier, vraisemblablement pris de boisson, s'emballa et saisissant une bouteille qu'il portait dans sa poche, en frappa son insulteur à la tête.

La violence des coups fut telle que la bouteille se brisa. Gahéry n'en continua pas moins à frapper avec le tesson de bouteille, causant de graves blessures à Descrettes, malgré l'intervention de MM. Bernardin.

La victime de ce drame rapide fut conduite à l'hôpital de Caen où son état fut jugé très grave. On compte en effet que les blessures reçues entraîneront une hospitalisation de 25 à 30  jours, sauf complications.

Les gendarmes de Moult, appelés, ont procédé à l'arrestation du meurtrier. Celui-ci. Almyre Gahéry 36 ans, ouvrier agricole chez M Cyril Cardon, à Bourguébus, est un repris de justice dangereux. Il a été plusieurs fois condamné pour coups et blessures. Le tribunal a prononcé contre lui la déchéance de la puissance paternelle.

Conduit au Parquet, il a été interrogé par M. le juge d'instruction Guimbellot. (Source : Le Moniteur du Calvados)  

 

Octobre 1938   -   Dangereuses fantaisies d’un ivrogne.  -   M. Jean Gzebyg, sujet polonais, domestique chez M. Cardon, à Bourguébus, fut réveillé, dimanche, vers 23 h 30, par des coups de fusil tirés sous sa fenêtre. Il risqua un œil et aperçut un homme qui, caché derrière un poteau télégraphique près de l'église, semblait mettre en joue, avec son fusil de chasse, un autre homme que le Polonais ne pouvait voir, l'ouvrier polonais aperçut également un troisième personnage de ce drame qui s'enfuyait en courant.

Croyant qu'un meurtre venait d'être commis, M. Gzebyg sortit en toute hâte. Il fut à son tour mis en joue par l'individu. Sans perdre son sang-froid, l'ouvrier polonais bondit sur l'énergumène, lui arracha le fusil qu'il portait et, pressant la détente, déchargea l'arme en l'air. Il fut alors rejoint par les deux « victimes » de l'homme au fusil. MM. Alfred Marescot, 27 ans, ouvrier agricole, et Isidore Jeanne, 27 ans, ouvrier agricole également. Tous deux racontèrent à leur sauveur qu'ils avaient été injuriés par l'individu puis mis en joue, sans aucune provocation de leur part.

Les gendarmes de Moult, prévenus dès le lendemain matin, retrouvèrent l'auteur de la fantasia.

C'est un ouvrier agricole, Maurice Hubert, âgé de 32 ans, travaillant à La Hogue de Bourguébus, chez M. Verdenck. Ils procédèrent à son arrestation, étant donné la gravité des faits dont il s'était rendu coupable. Hubert affirma ne se souvenir de rien.

Le tribunal correctionnel, jugeant mardi en audience de flagrants délits, lui a infligé un mois de prison avec sursis 25 francs d'amende, plus 5 fr. pour la contravention connexe d'ivresse.   (Source  : Le Moniteur du Calvados

 

Décembre 1941   -   Délimitation de la région « Pays d'Auge ».  -  Elle comprend pour le Calvados : a) Arrondissement de Lisieux (en entier, sauf Thiéville) : b) Arrondissement de Pont-l'Evêque (en entier) ; c) Les communes suivantes du canton de Troarn : Amfréville, Argences, Bavent, Bréville, Bures, Cabourg. Canteloup, Cléville, Janville, Merville, Petiville, Robehomme, St-Ouen-du-Mesnil-Oger, Sallenelles, St-Pierre-de-Jonquet, St-Pair, Troarn, Varaville ; d) Les communes suivantes du canton de Bourguébus : Airan, Cesny-aux-Vignes, Moult : e) Les communes du canton de Morteaux-Coulibœuf : Baron, Courcy, Louvagny, Moutiers-en-Auge, Norrey-en-Auge. 

 

Juillet 1944   -   Sur le front de la guerre.  -   De Londres, 21 Juillet.

Front de Normandie. Le territoire libéré a été élargi, hier, grâce à une série d'attaques menées par les Anglais et les Canadiens.

Après s'être emparés, dans les journées de mercredi et de jeudi, des localités de Touffréville ; Démouville ; Giberville ; Colombelles ; Sannerville ; Cagny ; Grentheville ; Louvigny ; Fleury ; Cormelles et Ifs, le Alliés ont formé un arc de cercle de Troarn à Bourguébus.

On annonce la libération de Bourguébus et Frénouville. La même pression pesant sur Troarn s'est accentuée, des combats de rues ont même commencés dans cette localité. 12 ponts ont été détruits sur l'Orne.

Les Américains ont atteint la Vire au nord ouest de St-Lô et amélioré leurs positions au sud de cette ville, ( Liberté de Normandie )

 

Février 1945  -  Il avait trouvé un trésor.  -  Rencontré par les gendarmes alors qu’il était ivre, Eugène Charles, Journalier à Barbery, était conduit à la chambre de sûreté. 

Fouillé avant d’être enfermé, il fut trouvé en possession d’une sommes de 250 000 francs.

La maréchaussée intriguée à bon droit, ouvrit une enquête sur la provenance de celle-ci et apprit que le fils du pochard, Fernand, âgé de 21 ans, maçon à Bourguébus, avait découvert dans les ruines de la maison qu’occupaient ses parents avant les évènements de juin-juillet, une boite renfermant 250 louis de 20 francs, qu’il avait changés, chez un bijoutier de la Charente en 250 000 francs de billets.  Les Charles père et fils seront poursuivis.  (Source : Le Bonhomme Libre)

 

Février 1945  -  Le renouvellement des cartes d’alimentation.  -  Les consommateurs qui n’auraient pas fait renouveler leur carte aux dates fixées pour leur secteur sont invités à le faire jusqu’au 19 février.  (Source : Le Bonhomme Libre)

 

Avril 1946  -  A qui le tour ?  -  Trois prisonniers allemands appartenant à une équipe de déminage se sont évadés du Kommando de Bourguébus. (Source : Le Bonhomme Libre)

 

Septembre 1946  -  Encore un !  -  Un prisonnier allemand, évadé d’une ferme de Bourguébus et qui se proposait de gagner Hambourg, a été arrêté, à Pennedepie, par un cultivateur, M. Gaston Denos. (Source : Le Bonhomme Libre)

 

Avril 1947  -  Des récoltes brûlent à Bourguébus.     Un incendie, dont l’importance a été aggravée par la violence du vent et le manque d’eau, s’est déclaré lundi matin, chez Mme Pype, cultivatrice, dans un hangar appartenant à son propriétaire M. Guillot, de Rocquancourt. Les sapeurs-pompiers de Caen et des voisins accourus réussirent à préserver les habitations voisines.

500 quintaux de blé, 30 de haricots, 5 tonnes de pailles et autant d’engrais et de graine de lin, 4 tonnes d’avoine et une lieuse ont été détruits. Les dégâts sont évalués à 1 200 000 francs. (Source : Le Bonhomme Libre)

 

Février 1948  -   Une réunion  de la commission de reconstruction.   -  La Commission cantonale s'est réunie sous la présidence de M. Jacquet, secrétaire général du Calvados, assisté de M. Léonard Gille conseiller général.

Il n'a été procédé à aucune répartition.

Une protestation a été élevée contre le peu d'attributions et le tableau des sinistres par communes a été examiné et jugé erroné.

M. Gille a demandé la couverture des baraques. M. Frantz, chef de division, a déclaré que les crédits nécessaires étaient disponibles, mais que les matériaux faisaient défaut.

L'ingénieur des Ponts et chaussées chargé du canton sera convoqué à la prochaine réunion, sur la proposition de M. Jacquet, pour examiner la question des chemins. Une réunion extraordinaire se tiendra Incessamment, pour fixer l'ordre de priorité des communes.  (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Mai 1948   -   Un enfant se noie dans une mare.   -   Un tragique d'accident a jeté la consternation à Bourguébus. Un enfant de 3 ans et demi, Gérard Lesage, dont les parents exploitent un commerce de boucherie, est tombé en jouant dans une mare située au centre de la localité. C'est en vain que les pompiers de Caen tentèrent de rappeler le bébé à la vie. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Juin 1948   -   Un incendie cause un million de dégâts.   -   Totalement sinistré en 1944, M. André Delente, aviculteur et agriculteur, neveu du maire de Garcelles, occupait avec sa famille à Bourguebus, hameau de la Hogue, deux baraquements, l’un suédois, l'autre français.

L'autre après-midi, à la suite d'une circonstance encore mal établie, le feu se déclara dans un local servant de réserve et également utilisé pour l'élevage des poulets.

Favorisé par un vent violent, le sinistre se développe rapidement malgré les efforts des habitants de la localité et d'une équipe de peintres travaillant dans le voisinage. En vain, M. Cardon, adjoint au maire, envoya-t-il, pour combattre le fléau tout son personnel et deux citernes de 5 000 litres d'eau. On fit appel aux pompiers de Caen.

Ceux-ci arrivèrent rapidement, mais déjà le baraquement français était la proie des flammes et le feu se communiquait au baraquements suédois dont une faible partie seulement put être sauvegardée. Meubles, linge, literie, vaisselle ont été à peu près totalement détruits dans l'incendie qui a causé un million de dégâts. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Août 1948   -   La mauvaise graine.   -  Le jeune R…... T., 15 ans, ouvrier agricole à Bourguébus, à tenté d'abuser d’une fillette, J...... S., 9 ans, qui gardait les vaches de ses parents en bordure du chemin de la Hogue. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Février 1949   -   Le feu dans la plaine.   -   Un incendie a ravagé à Bourguébus, une meule de 180 quintaux de blé environ, appartenant à M. Armand Delente, cultivateur, lieu-dit (la Hogue).

L'enquête de la gendarmerie a établi que le sinistre a été provoqué par l'imprudence d'une fillette de la localité, la jeune S. J…….., qui gardait des vaches à proximité. Le préjudice est évalué à 450 000 francs. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Mars 1949   -   L'approvisionnement en eau de la plaine de Bourguébus.   -   À la suite de l'information que nous avons publiée la semaine dernière, on précise que le crédit de 17 millions accordé par le ministre de la Reconstruction est destiné à alimenter en eau non seulement les communes de Bourguébus, Hubert-Folie et Soliers, mais aussi celles de Grentheville et d'ifs.Nous profitons de l'occasion pour rendre hommage à tous les artisans de cette réalisation sans oublier le syndicat d'Ifs-Bourguébus que préside M. Mevel. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Avril 1949   -   Les maires du canton de Bourguébus protestent.  -   Tous les maires du canton de Bourguébus réunis sous la présidence de M. Léonard Gille conseiller général, ont adopté à l'unanimité la motion de protestation suivante : 

Indignés de l'immense détresse des sinistrés du Calvados et du canton de Bourguébus en particulier.

Conscients de leur responsabilité envers les sinistrés qui leur ont fait confiance et qui depuis cinq ans, vivent dans des conditions qui compromettent leur existence.

Constatant que les promesses faites risquent une fois de plus de n’être pas tenues pour 1949. 

Décident d'agir avec toute leur énergie et les moyens légaux en leur pouvoir en vue de faire appliquer un plan cohérent de reconstruction immédiatement applicable. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Février 1950   -   Un baraquement est la proie des flammes à Bourguébus.   -   Dimanche, vers 5 h. du matin, en l'absence des occupants, un incendie s'est déclaré dans un baraquement du M.R.U. abritant la famille de M. Antonio Bueno, 32 ans, maçon.

Malgré l'intervention des pompiers de Caen, le local a été entièrement détruit. Les dégâts atteindraient 400 000 francs.  ( Le Bonhomme Libre )

 

Mars 1950   -   Obsèques.   -   La semaine dernière ont eu lieu, à Bourguébus, les obsèques du maire, M. Léon Guillot, décédé apres une longue maladie.

Le service funèbre fut célèbré en la chapelle provisoire de Rocquancourt par M. l'abbé Lesieur, curé-doyen de Fontenay-le-Marmion, qui prononça l'éloge du défunt. L'inhumation a eu lieu au cimetière de Bourguébus ou M. l'abbé Mouton, desservant de la paroisse, donna une seconde absoute.

Parmi les personnalités présentes, on remarquait :  MM. Robiquet, chef de division à la Préfecture, représentant le  Préfet ; Gille, conseiller général ; Cardon, adjoint au maire de Bourguebus et les membres du conseil municipal conduits par leur doyen d'âge M. Mével ; Ies maires de Rocquancourt, Garcelles-Secqueville, May-sur-Orne, Soliers, St-Martin-de-Fontenay, Tilly-la-Campagne, Hubert-Folie, Saint-Aignan-de-Cramesnil ; MM. Guesdon et Riffailt. anciens maires de Rocquancourt et de Soliers ; Perret directeur de l'Association de Reconstruction ; Lemoine, chef de brigade de Moult ; Frilley, ancien juge de paix.

Des allocutions ont été prononcées par MM. Cardon, Gille et Robiquet. ( Le Bonhomme Libre )

 

Avril 1950   -   Une maison flambe à Bourguébus.   -   Les pompiers de Caen ont été appelés à combattre dimanche, dans la soirée, un incendie qui s'était déclaré dans la maison déjà sinistrée de Mme Perrin, 70 ans.

Le sinistre provoqué par l'imprudence d'ouvriers qui s'étaient rassemblés pour se chauffer autour d'un poêle a causé des dégâts estimés à 200 000 francs. (Le Bonhomme Libre)

 

Mai 1950   -   Une motion de l’Association de Reconstruction de Bourguébus.   -   Le Président de l'Association Syndicale de Reconstruction du Canton de Bourguébus, communique :

An cours de leur Assemblée Générale annuelle, les sinistrés membres de l'Association Syndicale de Reconstruction du Canton de Bourguébus ont adopté à l'unanimité la motion suivante proposée par M. Duclos, maire de Frénouville :

Les sinistrés du Canton de Bourguébus, très émus de l'insuffisance des crédits qui leur ont été attribués depuis la Libération, et très émus de la confusion (probablement volontaire) des crédits votés par le Parlement sous la rubrique Reconstruction et Équipement.

Demandent instamment que dés 1950, les crédits pour la Reconstruction des dommages de guerre, figurent au budget sous un chapitre spécial et ne soient plus confondus avec les crédits d'investissement et d'équipement.

Demandent à M. le Président de l'Association, de transmettre cet ordre du jour à M. le Ministre de la Reconstruction en personne et à tous les parlementaires du Calvados. (Le Bonhomme Libre)

 

Juillet 1950   -   Violent incendie à Bourgébus.   -   Au cours de l'après-midi, le feu s'est déclaré dans un bâtiment contenant une importante quantité de filasse de lin et d'étoupe appartenant à M. Cyrille Cardon, cultivateur à Bourguebus.

Le sinistre, dont les causes n'ont pu être exactement établies, fut combattu par le personnel de l'agriculteur puis par les pompiers de Caen, alertés. Le rez-de-chaussée et le premier étage de la construction ont été détruits. Les dégâts s'élèvent à 800 000 francs environ. (Le Bonhomme Libre)

 

Janvier 1952   -  Encore un accident.  -  A Bourguébus, un ouvrier agricole rapporte un obus de 105 dans son dortoir et essaie de le démonter : 4 tués, de 17 à 25 ans, un seul rescapé, plus un cheval tué et un autre blessé dans l’écurie voisine.

 

Janvier 1952  -  Le drame de l'imprudence.  -  En même temps que l'on reconstruit, les démineurs sont constamment appelés. Se découvrent régulièrement obus, mines et bombes non explosés. En dépit des mises. en garde. et des conseils de prudence, des accident surviennent avec de lourdes conséquences. Un ouvriers agricole. rapporte un obus. dans sa chambre et essaie de la démonter : quatre tués. de 17 à 25 ans.

BOURGUÉBUS.  -  La Rue Principale

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