Un Siècle d'Histoire du Calvados |
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BRETTEVILLE - NORREY |
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Canton de Tilly-sur-Seulles |
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Ce
malheureux avait eu, comme tous ses pareils, l'imprudence de se passer le
lien autour du bras, et n'avait pu se dégager à temps. Par
un bonheur présidentiel, il en a été quitte pour quelques contusions de
peu de gravité.
Avril
1871 -
Fait divers.
- Depuis de
longues dans le sein d'un des Bretteville du Calvados, ont constatait que
les marmots étaient méchants et turbulents comme de vrais petits
diables. Rien
d'étonnant à cela disait le curé, nous n'avons pas de fonts baptismaux,
et quand il s'agit de baptiser un nouveau-né, je suis obligé de le faire
dans une vieille soupière….. Comment veut-on qu'un enfant
imparfaitement baptisé devienne un parfait chrétien. Le
conseil municipal, prenant en considération les justes récriminations de
son pasteur, fit l'acquisition, moyennant 250 fr., de fonts baptismaux.
Mais, pour un motif ignoré de tous, le curé ne les trouva pas à sa
convenance, et les fit placer près de la porte de l'église en guise de
bénitier.
Depuis,
quand un nouveau né met le nez au jour, c'est dans une assiette en
caillou qu'il est baptisé, l'antique
soupière ayant été brisée par le custos de la paroisse.
Décembre
1886 -
Télégraphes. - A
partir du 1er janvier, les gares suivantes seront ouvertes au
service de la, télégraphie privée : Audrieu, Bretteville-Norrey,
Feuguerolles-Saint-André, Fresné-la-Mère, Martigny, Mesnil-Clinchamps,
Mesnil-Hubert, Pont-d'Ouilly, Mesnil-Mauger, Mesnil-Villement,
Molay-Littry, Moult-Argences, Mutrécy-Clinchamps, Neuilly, Quetteville,
Saint-Martin-de-Bienfaite, Saint-Martin-de-Mailloc, Saint-Rémy,
Vendeuvre-Jort et Viessoix.
Octobre 1891 - Jambe broyée. - Lundi, le nommé Madeleine, journalier, étant à la gare de Bretteville-Norrey, pour aider à charger des betteraves dans un wagon pour le compte de M. Lechartier, cultivateur à Secqueville-en-Bessin, voulut, malgré la défense du sieur Bordeaux, homme d'équipe, aider à pousser un wagon qui se trouvait sur la bascule afin d'y mettre, pour le tarer, celui destiné à son maître. Il se plaça au milieu du wagon pour le pousser, son pied glissa sur l'aiguille, il tomba sur la voie et roula sous le wagon, en voulant se retirer, la roue de derrière lui passa sur le bas de la jambe droite et la broya. (Source : Le Bonhomme Normand)
Janvier 1893 - Récompenses. - Médaille d'argent à M. Pierre Wibaille, courrier convoyeur à Falaise. Médaille de vermeil à M. Victor Legras, ouvrier ébéniste, depuis quarante-neuf ans, dans la maison Sansrefus, rue Froide à Caen.
Des mentions honorables sont décernées à MM. Julien Dufay, sous-lieutenant, et Louis Tardif, sergent des sapeurs-pompiers de Touques : courage et dévouement dans de nombreuses circonstances, notamment en combattant un violent incendie le 15 octobre 1892. Un témoignage officiel de satisfaction a été décerné à M. Paul Herrier, ouvrier lithographe. C'est ce jeune homme qui a si courageusement sauvé, dans l'Orne, la dame Hippolite, coupeuse chez M. Benoist, le 20 novembre 1892. (Source : Le Bonhomme Normand)
Octobre 1894 - Mauvaise journée. - Un déraillement a eu lieu mardi matin, sur la ligne de Cherbourg à Caen, entre la gare de Bretteville-Norrey et la halte de Carpiquet. Deux wagons d'un train de marchandises sont sortis de la voie et l'ont complètement obstruée pendant deux heures et demie. Pas de blessés. Dans la nuit, par suite du brouillard, le train de marchandises 6 519 a tamponné en gare de Coulibœuf la queue d'un autre train de marchandises. Trois wagons ont été brisés et le conducteur du train légèrement blessé. (Source : Le Bonhomme Normand)
Mai 1895 - Mort accidentelle. - Lundi soir, le sieur Charles Riboult, 80 ans, cultivateur à Putot-en-Bessin, traversait la voie du chemin de fer en gare de Bretteville-Norrey, lorsqu'il fut atteint par la machine d'un train de marchandises allant sur Caen. Il tomba en dehors des rails et se fit plusieurs blessures au visage. Transporté en voiture à son domicile, il y est décédé à 8 heures du soir. (Source : Le Bonhomme Normand)
Juin 1895 - Victime de son imprudence. - Mardi, au train de 8 heures du matin, sur la ligne de Cherbourg à Caen, un accident est arrivé en gare de Bretteville-Norrey. Une religieuse, profitant du moment d'arrêt du train à cette station, était descendue de son compartiment et ne s'aperçut pas du signal du départ. Lorsqu'elle vit le train repartir, elle essaya de regagner le wagon qu'elle occupait malgré la défense des employés, mais elle manqua le marchepied et tomba sur les rails. Dans sa chute, elle a eu les deux jambes broyées et est morte quelques instants après sans avoir recouvré connaissance. C'est la sœur Germaine, de la communauté des sœurs des écoles chrétiennes, à St-Sauveur-le-Vicomte (Manche). (Source : Le Bonhomme Normand)
Décembre
1899
-
Le froid.
-
La
gelée a pris au moment où rien ne la faisait prévoir. Presque
immédiatement le froid a atteint, à Caen, 6 au-dessous de zéro ; au
bord de la mer, il y a eu 7 et même 8 dans les endroits ou le vent
portait. Dans
la nuit de mercredi à jeudi, le thermomètre est descendu à 10
au-dessous de zéro. Mardi, la neige a fait son apparition dans notre
région. Le froid est général en France.
(Source : Le Bonhomme Normand)
Octobre
1906 - Épouvantable accident.
- Lundi matin à 10 heures, Mme Thébault, garde-barrière au niveau
de Cardenneville, près de Bretteville-Norrey était à son poste, au
passage du rapide 392 venant de Paris et allant à Cherbourg. Son
enfant, âgé de 22 mois, jouait à côté d'elle, lorsque, juste au
passage du train, le malheureux bébé s'approcha de la voie. La mère
poussa un cri, mais déjà la locomotive avait tamponné l'enfant et le
traînait à 500 mètres de là. Le
train stoppa. Lorsque les employés de la Compagnie ramassèrent l'enfant
il était mort ; le front était fendu et la cervelle mise à nu. On juge
du terrible désespoir de la mère.
Décembre
1906 - Écrasé par un train. - L'autre soir,
au moment du passage du train de 8 heures et demie, un garçon boucher,
Georges Logre, 46 ans, employé chez M. Cotentin, boucher, place Malherbe
à Caen, s'est fait tamponner en gare Bretteville-Norrey. Logre
s'était rendu chez les parents de sa femme à Putot-en-Bessin ; en
revenant il voulut s'engager sur la voie, malgré les avertissements
des employés ; le train qui arrivait à ce moment renversa le malheureux
et les roues lui écrasèrent la tête ; la mort fut instantanée. Logre
était marié et père de deux enfants ; sa femme est cuisinière chez un
négociant de Caen ; ses enfants habitent chez leur grand-mère à
Crèvecoeur-en-Auge.
Septembre 1918 - Stupide attentat. - Au passage d'un train de troupes, des pierres ont été lancées, à trois cents mètres de la gare de Bretteville-Norrey, par des malfaiteurs que la police recherche. Un officier anglais a été blessé à la main par les éclats d'une glace brisée.
Août
1923 -
Entre deux wagons. -
En gare de
Bretteville-Norrey, canton de Tilly-sur-Seulles, M. Pierre Colette, 29
ans, homme d'équipe, était occupé à Transporté
à l'hôpital de Caen, il y est mort des suites de ses blessures. M.
Colette qui laisse une veuve et un enfant, habitait rue de Falaise, à
Caen. (Source : Le Bonhomme Normand)
Août
1926 -
Le flair des gendarmes.
- Comment
fut
arrêté
le
courtier
en
bestiaux. Le
voleur
le plus
retors
trouve
parfois
son maître.
Le fait
que nous
allons
relater
prouve
en effet
que le
flair des
gendarmes
n'est pas
toujours
un mot
vide de
sens. M.
Mary, représentant
à Maigret,
vient de
l'apprendre
à ses
dépens. Personne
n'aurait
cru que
cet honorable
courtier
en bestiaux,
jouissant
d'une certaine
aisance
et propriétaire
d'une confortable
camionnette
automobile,
eût été
capable
de commettre
un vol.
Une circonstance
banale
le démasqua.
Il
y a
quelques
jour, les
gendarmes
de Bretteville
étaient
informées
qu'une
vache au
piquet
venait
d'être
trouvée
sur un
chemin
communal.
Ils
recherchèrent
aussitôt
le propriétaire
de l’animal,
passible
d'une contravention.
Un habitant
du quartier,
leur désigna
le sieur
Mary. Lorsque
les représentant
de l'autorité
se présentèrent
à son
domicile,
celui-ci
était
absent.
La femmes,
interrogée,
déclara
que la
vache ne
pouvait
leur appartenir,
son mari
ne s'occupant
pas de
ce genre
de commerce.
Le
courtier,
rejoint
peu après,
répondit
sans hésitation
qu'il avait
trouvé l'animal
dans sa
propriété,
sans juger
nécessaire
de déclarer
sa découverte
à la mairie. J'ai
trouvé sur
mon
terrain,
lui dit-il,
une vache
répondant
au signalement
de celle
que vous
avez perdue.
Venez la
voir, je
la tiens
à votre
disposition. Cette
démarche
faite,
le courtier,
se croyant
couvert,
contre
les investigations
indiscrètes
des gendarmes,
leur fit
adresser
par un
tiers,
une lettre
comminatoire
dans Confondu
cette fois,
le courtier
en bestiaux
riposta
« Vous
aurez beau
faire,
vous ne
me ferez
pas cracher
ce que
je ne
veux pas
dire ». Il
accompagna
ces paroles
imprudentes
d'épithètes
injurieuses.
C'était
plus qu'il
n'en fallait
pour motiver
son arrestation.
Au moment
où les
gendarmes
voulurent
s'emparer
de lui,
Mary chercha
à s'enfuir
et se
précipita
dans un
fourré,
dont on
réussit
à le
faire sortir. Pendant qu'on l'emmenait, la femme du prévenu lui dit dans un bel élan de solidarité conjugale « Ne t'en fais pas, je ne dirai rien ». Inutile d'ajouter que malgré ses dénégations le courtier en bestiaux sera poursuivi pour vol, sans préjudice des autres inculpations encourues au cours de son arrestation.
Mars
1947 -
Les voyageurs sans bagages. –
Quatre prisonniers boches qui s’étaient enfuis de la ferme de M.
Jérôme, à Saint-Manvieu, ont été retrouvés à la gare de
Bretteville-Norrey, cachés dans un wagon de lin en partance pour la
Belgique. (Source : Le Bonhomme-Libre) |
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A travers la Campagne Normande | |||
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