Mai
1831 -
Célébration de la fête nationale du Roi.
- Nous
recevons de toutes parts des détails sur la célébration de la fête
nationale du Roi : quoi que l'espace ne nous permette pas de transcrire
toutes les lettres qui nous sont adressées à ce sujet,
nous ne voulons pas cependant laisser échapper cette occasion de faire
connaître les sentiments dont notre pays est animé pour tout ce qui est
patriotique.
A
Bretteville-l'orgueilleuse, le bruit des cloches et une salve de 21 coups
de pierrier annoncèrent le 30 avril au soir la solennité du lendemain.
Le 1er mai 500 livres de pain furent distribuées dès le matin
aux pauvres, et à midi la garde nationale en armes, escortant le corps
municipal, se rendit en cérémonie, précédée du buste da Roi, dans la
halle aux grains où un banquet de 90 couverts était servi. Le repas n'a
été interrompu que par les toasts portes au Roi et à tout ce qui
rappelle notre glorieuse révolution, par le bruit de la mousqueterie, et
les chants patriotiques.
A
l'issue du banquet de vigoureux champions se sont exercés à un mat de
cocagne, et après des efforts soutenus par les acclamations de la
multitude, les 4 prix ont été enlevés à une hauteur de 42 pieds.
Enfin, une brillante illumination et un feu d'artifice ont terminé
gaiement cette belle journée. (Le Pilote du Calvados)
Août
1831 -
La moisson bat son plein.
- La
moisson se poursuit activement dans notre pays, on ne se rappelle pas
avoir jamais vu les grains de meilleure qualité, ni une année plus
fertile. Les pommes seules ont totalement manqué. (Le Pilote du Calvados)
Août
1831 -
La garde nationale. -
Dimanche
dernier, la garde nationale de Bretteville-l'Orgueilleuse s'est réunie
dans un banquet destiné à fêter l'anniversaire de la grande semaine.
Les autorités de la commune assistaient à cette réunion, à laquelle la
plus grande cordialité a constamment présidé.
Les
sentiments d'union, de concorde et de patriotisme qui animaient tous les
habitants à cette fête patriotique annonçaient assez que les légers
nuages que des rapports inexacts avaient semblé jeter pendant quelque
temps dans les esprits des gardes nationaux, sont complètement dissipés.
(Le Pilote du Calvados)
Mars
1834
-
Tribunal de police correctionnelle.
-
Présidence de
M. Lhermitte. Audience du samedi 1er mars, -
Le tribunal a condamné à huit jours d'emprisonnement et aux dépens
le nommé Jean-Baptiste Fossey, charpentier, âgé de 26 ans, de la
commune de Nonnant, pour s'être rendu coupable, le 10 février dernier,
du délit d'outrages et de voies de fait envers le brigadier de
gendarmerie du bourg de Tilly-sur-Seulles.
-
Le 13 février dernier, dans un cabaret de Bretteville-l'Orgueilleuse,. le
sieur Aude, chapellier de cette commune, fut injurié publiquement par le
nommé Dupré, perruquier, qui le traita de canaille, de sans-culotte, et
que le tribunal a condamné à 16 f. d'amende et aux dépens. (Mémorial
du Calvados)
Mars
1840 -
Nouvelle local. -
La
France possède 39 collèges royaux, 319 collèges communaux et 985
institutions, versant l'instruction à 69 922 élèves.
(Source : L’Indicateur du
Bayeux)
Mars
1840 -
Nouvelle local. -
Foire à Bretteville-l'Orgeuilleuse, le premier jeudi d'avril.
Cette foire est établie par ordonnance du mois d'avril 1835, elle tient
cette année pour la cinquième
fois, pour vente et achat des chevaux et de toute espèce de bestiaux et
marchandises. Les marchands y trouveront sûreté et protection. (Source
: L’Indicateur du Bayeux)
Octobre
1840 -
Nouvelles Locales. -
L'inspecteur des postes du
département a l'honneur de faire connaître au public, qu'à partir du 10
novembre prochain, il sera établi une direction
de poste à Bretteville-l’Orgueilleuse, par laquelle il pourra recevoir
et expédier directement des chargées et des articles d'argent.
Il
n'est rien changé aux heures de départ et d'arrivée.
(Source : L’indicateur de Bayeux)
Janvier
1842 -
Remontes du Calvados. - Nous nous
empressons de faire connaître aux éleveurs et agriculteurs de notre
arrondissement que M. le ministre que la guerre, par une lettre à M. le
préfet du Calvados, en date du 15 janvier, arrête que le dépôt de
remonte de Caen achètera, pendant l'année 1842, 2 168 chevaux
d'officiers et de troupe.
Cette
décision ne peut manquer d'exercer ure heureuse influence sur la foire du
premier lundi de Carême à Caen. Le ministre annonce qu'il est disposé,
si les éleveurs et cultivateurs répondent aux espérances du
gouvernement, à augmenter dans une forte proportion le chiffre des achats
ordonnés dans le Calvados pour 1842. .
(Source : L’indicateur de Bayeux)
Janvier
1842 -
Nouvelles locales.
- — Dans la
journée du 10, un prisonnier s'est évadé des mains de la gendarmerie à
Bretteville-l'Orgueilleuse, arrivé au point de correspondance, le nommé
Gervais (Jean), né à Cherbourg, âgé de 50 ans, pria le gendarme
chargé de le surveiller, de desserrer un peu la chaîne qui le tenait
attaché à un autre prisonnier, le gendarme y consentit dans un but
d'humanité.
Le
nommé Gervais profita de ce moment pour tromper la surveillance du
gendarme et prit la fuite. Toutes les recherches faites jusqu'à présent
pour le découvrir ont été sans résultat. (Source : L’indicateur
de Bayeux)
Février
1843 -
Nouvelles Locale. - Dans
la nuit de vendredi dernier, des voleurs ont pratiqué une ouverture au
mur de la halle de Bretteville-l'Orgueilleuse, au moyen d'une pioche
qu'ils ont prise dans la cabane d'un cantonnier qu'ils ont démolie. Ils
ont enlevé 150 litres de blé. Probablement qu'ils auront été
interrompu par quelque passant, car ils ont laissé
sur les lieux la pioche dont ils se sont servi, et porté le manche devant
la porte du sieur Lavisse, à 16 mètres de là.
Le
sieur Loriot, maréchal, dit qu'il ont laissé un cheval dans son écurie,
sans doute ils l'avaient amené pour transporter le blé, ce cheval étant
difficile à monter, ils l'ont abandonné sur la voie publique.
(source :
L’Indicateur de Bayeux)
Janvier
1844 -
Nouvelles locales . - Mardi dernier, les employés des contributions indirectes en
résidence à Bretteville-l'Orgueilleuse, ont arrêté sur la route de
Bayeux à Caen une charrette qui transportait un tonneau de cidre dans une
commune des environs. Le conducteur était bien muni des pièces
nécessaires à ce transport ; mais le tonneau contenait beaucoup plus que
la quantité déclarée. Procès-verbal de cette fraude fut dressé ;
depuis, l'affaire s'est arrangée à l'amiable entre la régie et le
délinquant qui est le maire de la commune de M…….., canton de
Creully.
L'administration
supérieure conservera-t-elle à la tête d'une commune dont tous les
habitants connaissent ce fait, un maire qui ne craint pas de donner
l'exemple de la fraude ? (source : L’Indicateur de Bayeux)
Avril
1844 -
Nouvelles locales. -
Cette nuit, vers minuit et demi, un incendie a éclaté à
Bretteville-l’Orgueilleuse, dans le domicile de M. Lecouturier (
Théophile ), dans une grange appartenant au sieur Brunet, et contenant
environ six cents bottes de paille et quelques gerbes de blé, et enfin
dans une cave de M. Louis Bonet. Le tout a été la proie des
flammes.
Grace
au ciel, nous dit-on, le vent soufflait du nord, sans cela la commune
entière eût été incendiée. La maison seule de M. Lecouturier était
assurée. On ne sait
comment l'incendie a commencé. (source : L’Indicateur de Bayeux)
Mai
1844 -
Nouvelles locales. -
Jeudi dernier, à Bretteville-l’Orgueilleuse, le jeune Lefêvre,
âgé de 12 à 14 ans qui demandait l'aumône à la portière des
diligences, s'était replacé le long d'une des roues de la voiture de M.
Achard, au moment où le postillon qui venait de faire le tour de cette
même voiture, avant de monter sur son siège, l'en avait fait
s'éloigner. Au départ des chevaux, le jeune Lefêvre fut renversé et
une des roues de derrière lui passa sur la tête et la broya
immédiatement, avant qu'il fût possible à personne de s'apercevoir de
ce malheur.
La
mort de cet enfant est une perte non seulement pour son père et sa mère,
mais encore pour ses trois frères dont il était l'aîné et le soutien.
Quelques instants auparavant sa mère avait voulu l'empêcher de mendier,
mais il avait répondu : « Je n'aurais que deux sous ce sera toujours
autant ».
Nous
nous empressons d'ajouter que tous les spectateurs de ce triste accident
s'accordent à déclarer qu'on peut en rien accuser d'imprudence le
conducteur de la voiture. (source : L’Indicateur de Bayeux)
Juillet
1844 -
Nouvelles locales. - Par
suite d'une décision récente de M. le ministre de la guerre, les
déplacements suivants vont avoir lieu dans les brigades de gendarmerie du
département, les brigades à cheval de Tilly-sur-Seulles et de Creully
passent, la première à St-Sever, la seconde à
Bretteville-l'Orgueilleuse, la brigade à pied de Pontfarcy passe à
Tilly-sur-Seulles. (source :
L’Indicateur de Bayeux)
Juillet
1844 -
Nouvelles locales. - Vendredi
soir, un inconnu pénètre dans l'étude de M. D…….., huissier à
Bretteville-l'Orgueilleuse, pour lui demander
où il pourrait changer quelques
pièces d'or, tout en se plaignant beaucoup du peu de ressources que le
pays semble offrir pour ce genre d'opération. M. D…….. ayant examiné
l'or offert par l'inconnu et !e trouvant de bon aloi, changea deux ou
trois pièces, et, pour cet effet, prit dans un tiroir qui semblait en
contenir une très grande quantité, les espèces blanches qu'il donna en
échange.
Samedi
matin, M. D…….., en se levant, trouva les volets de sa fenêtre
brisés, un carreau de vitre enlevé à l'aide d'un diamant, et son tiroir
forcé. Malheureusement pour lui, le voleur s'était donné tout ce mal
pour s'emparer seulement d'une très petite somme en billon, M. D……...
ayant eu la précaution de retirer de son tiroir, avant de se coucher,
tout les valeurs qu'il pouvait contenir.
P.-S.
— On assure que l'auteur de
ce vol vient de tomber entre les mains de la justice. Il ne serait autre
que le nommé Prosper Marie, condamné correctionnel, libéré, en
surveillance à Caen. (source : L’Indicateur de Bayeux)
Juillet
1844 -
Nouvelles locales. - Le
conseil de révision se réunira mardi prochain 23 juillet, pour
l'admission des remplaçants.
—
Les jeunes soldats de la
classe de 1843, affectés à l'armée de mer, vont, par ordre du ministre
de la guerre, être immédiatement dirigés sur les corps dont ils doivent
faire partie. Le Calvados fournit, dans cette levée, 96 hommes, répartis
de la manière suivante :
—
2° régiment d'infanterie de
marine, à Brest, 28.
—
Équipages de ligne, à
Toulon, 54.
—
Régiment d'artillerie de
marine, à Cherbourg, 8.
—
enfin, 6° compagnie
d'ouvriers d'artillerie de marine, à Brest, 6. (source : L’Indicateur
de Bayeux)
Décembre
1844 -
Nouvelles locales. - Des
tentatives de toute nature contre la propriété, se renouvellent sans
cesse dans notre ville et dans la plupart des autres localités du
département. Voici plusieurs faits que nous avons recueillis et qui ne
justifient que trop cette triste remarque.
Pendant
la nuit de samedi à dimanche, un nouveau balancier de pompe — celui de
la pompe placée rue des Chanoines — a été enlevé et jeté dans la
rivière, vis à vis de la Nouvelle Poissonnerie. Tous les ferrements de
la machine avaient été préalablement démontés ou brisés.
Quelques
jours auparavant on avait tenté, mais en vain, de pénétrer dans un
magasin de la rue St-Jean, en sciant la porte d'entrée, Lundi enfin, une
autre tentative de vol a eu lieu place Royale, chez M. Bonneville,
conservateur des hypothèques.
Il
est encore question de l'enlèvement de divers objets d'une valeur minime,
opéré sur différents points de notre cité.
Comme
nous venons de le dire, les autres localités ne sont pas plus épargnées
que la ville de Caen :
A
Bretteville-l'Orgueilleuse, on a pénétré dans la propriété de M.
Tison, de Caen, après avoir escaladé une grande porte. On a brisé des
carreaux de vitre pour entrer dans les appartements, des armoires ont
été forcées et ouvertes, mais les malfaiteurs n'ont rien enlevé, car
le propriétaire de la maison avait eu la précaution de cacher en lieu
sur les objets capables d'exciter
la convoitise.
A
Troarn, deux tentatives de vols avaient lieu presque simultanément, sur
deux points différents, dans
la nuit de mardi à mercredi. La première chez M. Duhamel, juge de paix.
Il a été constaté par ce magistrat que les voleurs avaient brisé deux
carreaux et que l'un d'eux avait dû se blesser à la main en commettant
cette effraction, car il y avait de nombreuses gouttes de sang sur le
montant de la croisée. Heureusement, la maison de M. Duhamel est munie de
volets qui ferment en dedans des appartements, et qui ont offert aux
auteurs de ce crime une résistance inattendue.
La
seconde tentative à été commise aux écuries de la ferme que possède
dans la même commune M. Leblanc, herbager à Caen. On a essayé,
inutilement du reste, de faire sauter la serrure de la porte d'une de ces
écuries, mais cette serrure a été tellement forcée que le gardien de
M. Leblanc a été obligé d'appeler le serrurier pour pouvoir pénétrer
dans l'intérieur du bâtiment.
Il
y a tout lieu de présumer que les malfaiteurs n'ignoraient pas la
présence dans l'écurie de la jument carrossière de M. Leblanc, que
depuis quatre jours ce propriétaire y avait fait conduire pour la
délasser.
Si
les deux crimes dont nous venons de parler se fussent effectués sans
obstacles, la jument de M. Leblanc aurait, avant le lever du jour, pu
transporter les malfaiteurs a une distance considérable et les dérober,
ainsi aux poursuites de la justice. Quoiqu'il en soit, dans les
circonstances actuelles, les soupçons ne planent encore sur personne.
Arrivons
enfin au dernier fait. On écrit de Hottot-les-Bagues, qu'un vol fort
audacieux a été commis, le dimanche 15 décembre, pendant la messe, au
presbytère de cette commune. Les voleurs sont entrés avec effraction
dans la maison et y ont pris une montre en or d'une valeur de 200 fr.
environ et 16 fr. en argent. On n'a pas encore découvert les coupables.
(source : L’Indicateur de Bayeux)
Mars
1846 -
Nouvelles divers. - Mardi
dernier, une femme, dont nous ignorons le nom, a été écrasée sur la
route de Bayeux, à la hauteur de Bretteville-l'Orgueilleuse.
(source : L’Indicateur de Bayeux)
Juillet
1846 -
Dates des vacances. -
L'ouverture des
vacances pour les collèges du ressort académique de Caen, est fixé au
10 août prochain, et la rentrée des classes au lundi 5 octobre suivant.
(source : L’Indicateur de Bayeux)
Juillet
1846 -
On lit dans le Journal de Caen.
- La
grève annoncée depuis quelque temps par les ouvriers charpentiers a
commencé lundi. M. le procureur du Roi, saisi de cette affaire, a
commencé des poursuites pour fait de coalition. Déjà même trois
arrestations ont été opérées dans les communes d'Authie, de Rots et de
Bretteville.
on
sait que les ouvriers charpentiers de Caen appartiennent pour la plupart
à la banlieue. Ces faits sont regrettables et douloureux, et nous
engageons vivement les ouvriers à reprendre leurs travaux et à ne pas
aggraver leur position par des manifestations illégales. Mais, d'un autre
côté, s'il est vrai que le salaire journalier de l'ouvrier charpentier
ne soit que de 1 fr. 70 cent., nous ferons aussi un appel aux maîtres et
aux entrepreneurs, et nous leur demanderons si, en présence du prix des
choses de nécessité et de la diminution
évidente de la valeur relative de l'argent, ce salaire est suffisant pour
subvenir aux besoins de l'ouvrier et de sa famille ? (source : L’Indicateur
de Bayeux)
Avril
1847 -
Nouvelles locales. -
Avant-hier un déplorable accident est arrivé à
Bretteville-l'Orgueilleuse. Un des déchargeurs de la halle a été
écrasé par une voiture. Nous ne connaissons pas les particularités de
cet accident, qui pourrait avoir eu l'ivresse pour cause. La roue a du
prolonger le corps dans toute sa longueur, en commençant par la partie
inférieure du tronc. (source :
L’Indicateur de Bayeux)
Janvier
1848 -
Nouvelles locales. -
Jeudi dernier, vers six heures du soir, le sieur Toussaint,
propriétaire à Rots, revenait de faire un petit voyage du côté de
Bayeux et arrivait à Bretteville-l'Orgueilleuse. Il était porteur d'une
sacoche renfermant 1 800 fr. à 2 000 fr. Comme il devait s'arrêter
quelques instants à Bretteville, il crut devoir charger un enfant de 14
ans, employé chez lui, de prendre les devants et de porter son argent à
Rots.
L'enfant
partit chargé du sac, mais, à quelque distance de Bretteville, se voyant
suivi par un homme à figure suspecte, il pria un journalier qui venait à
sa rencontre de rétrograder avec lui et de l'accompagner jusqu'à Rots.
Celui-ci s'y refusa, car il était extrêmement fatigué. L'enfant
continua donc seul sa marche, mais, au bout de quelques instants, l'homme
qui l'avait suivi courut sur lui, lui porta plusieurs coups de poing à la
tête et lui enleva la sacoche avec laquelle il disparut.
Une
information est commencée, et l'auteur de ce vol audacieux ne tardera pas
à tomber entre les mains de la justice. (source : L’Indicateur de
Bayeux)
Juin
1850 - Nouvelles locales.
- Les
habitants de Bretteville-l’Orgueilleuse, près Caen, ont été surpris
dimanche dernier vers 7 heures du soir, de voir planer dons l'air, un
objet dont ils ne pouvaient d'abord distinguer le volume, mais qu'ils ne
tardèrent pas à reconnaître pour un aérostat, muni de sa nacelle, dans
laquelle était un voyageur qui venait de la
mer.
C'était
M. Godard, parti du Havre, deux heures auparavant. Il fut accueilli
cordialement comme il devait l'être et est retourné à son point de
départ par le bateau à vapeur.
Nous
savions ici le projet formé par l'intrépide aéronaute et nous savions
par les journaux du Havre les dispositions qu'il avait faites pour
l'exécuter. (Source : Le
Journal de Honfleur)
Juin
1851 -
Un accident. - Vendredi
dernier, la malle de Paris à Cherbourg traversant le bourg de
Bretteville-l'Orgueilleuse, a écrasé une petite fille de cinq ans, qui
se trouvait au milieu de la route sur son passage.
La
mort a été instantanée. On s'accorde à dire qu'il n'y a point eu de la
faute du postillon. (source : L’Indicateur de Bayeux)
Décembre
1851 -
Un odieux attentat. -
Jeudi,
vers 7 heures du soir, M. le curé de Bretteville-l’Orgueilleuse a été
victime d'un lâche et odieux attentat. Des misérables se sont
précipités sur lui, et l'ont jeté dans une mare.
Ce
digne prêtre a été retiré dans un état déplorable et alarmant. La
justice informe .
(source : L’Indicateur de Bayeux)
Janvier
1852 -
Une agression. -
Mercredi, 24 décembre, vers 7 heures du soir, sur la route
nationale de Caen à Bayeux, dans le bourg de Bretteville-l'Orgueilleuse,
M. Deslandes, curé de cette commune, revenait de l'église et se rendait
au presbytère. Comme il arrivait presque à l'extrémité du visage, deux
individus, sortant de derrière un mur, se sont jetés sur lui, l'ont
saisi à la tête et au visage, et l'ont lancé violemment dans un
abreuvoir peu profond qui longe la grande route.
M.
l'abbé Deslandes s'est retiré lui-même de l'eau en criant au secours,
et il n'a eu d'autres blessures que quelques légères contusions à la
figure.
La
gendarmerie locale s'est mise de suite à la recherche des auteurs de ce
guet-à-pens mais jusqu'à ce moment ses investigations ont été
infructueuses.
Cet
attentat semble devoir être attribué à une vengeance personnelle.
Le
lendemain, M. le préfet s'est rendu à Bretteville pour porter
personnellement des consolations au desservant. Ce magistrat avait été
précédé, le matin dans le bourg, par M. le Procureur de la République
et par M. le capitaine de gendarmerie de Caen.
La
justice poursuit activement l'information. ( Le Lexovien )
Juillet
1852 -
Toujours la canicule. -
Depuis
quelques jours la chaleur se fait sentir très vivement. Lundi, elle
était si violente, que deux femmes sont tombées sans connaissance sur le
marché Saint-Sauveur, elles n'ont pu revenir à elles qu'après avoir
été transportées dans des maisons voisines, où la température était
moins suffocante.
Le
même jour, un journalier de Bretteville-l’Orgeuilleuse, le nommé
Charles Fossé, qui avait fait de copieuses libations, n'ayant pu
résister à l'action de la chaleur, est tombé, comme foudroyé, au pied
d'un arbre, sur la promenade Saint-Julien. Heureusement des étudiants en
médecine vinrent à passer, et, après avoir constaté son état
d'ivresse, lui firent de l'ammoniaque. Au bout de quelques minutes, il
revint à la vie. (source : L’Indicateur de Bayeux)
Novembre
1852 -
Nouvelles locales. -
Jeudi
dernier, la famille Authie, merciers à Caen, revenait, montée dans sa
carriole, de la foire de Bayeux. A Bretteville-l'Orgueilleuse, M.
Authie, voulant faire manger l'avoine, à son cheval, eut l'imprudence de
le débrider avant que sa mère et sa femme ne fussent à terre. Le cheval
partit au galop emportant les deux dames. La jeune, en se jetant à bas de
la voiture, se prit dans les traits et fut entraînée, avec son mari qui
s'était pendu aux crins du cheval. Tous les deux allaient être broyés
sous les roues, lorsque deux gendarmes de Bretteville, sans calculer le
danger, se jetèrent avec intrépidité aux naseaux, du cheval et
parvinrent à le terrasser. Le mari en a été quitte pour de fortes
contusions, mais sa femme a eu une partie du visage mutilé.
Ces
deux braves gendarmes méritent les plus grands éloges pour cet acte de
courage et de dévouement. (Source : L’Indicateur de Bayeux)
Août
1853 -
Récompense pour acte de courage.
- Nous
extrayons d'un rapport de M. le Ministre de l'Intérieur sur les actes de
courage et de dévouement, signalés pendant le 1er semestre de
1853, les citations suivantes relatives à notre département : Médailles
d'argent de 2e classe aux sieurs Addis (Charles-Victor), et
Thomasse (Jean-Jacques), tous deux gendarmes à Bretteville-l'Orgueilleuse,
qui ont, le 4 novembre dernier, exposé gravement leur vie pour arrêter
un cheval qui avait pris le mors aux dents, et qui était attelé à un
cabriolet dans lequel se trouvaient deux personnes. (Source : L’Indicateur
de Bayeux)
Janvier
1855 -
Un brave. -
Comme dans notre armée, qui combat vaillamment sur les champs de
bataille, la bravoure est proverbiale aussi dans les rangs de la
gendarmerie, parmi ces hommes qui participent à la lois, à la vie du
foyer domestique et à l'existence du soldat. Nous aimons, toutes les fois
que l'occasion se présente, à signaler cette intrépidité
calme, sans ostentation,
qui est le caractère distinctif du véritable courage.
Vendredi
dernier, vers 5 heures 1/2 du soir, le sieur Legris, propriétaire à
Condé-sur-Seulles, venait de débrider son cheval, à Bretteville-l’Orgueilleuse,
pour lui donner de l'avoine, au moment où il se préparait à le couvrir
de son manteau, l'animal effrayé le renversa, prit le mors-aux-dents,
entraînant la voiture dans laquelle, par une imprudence qui se renouvelle
constamment, étaient restées deux personnes, leurs cris, au secours ! ne
faisaient qu'effrayer davantage le cheval, et précipiter sa course
effrénée.
Un
accident était imminent, lorsqu'à 500 mètres environ du point de
départ, le gendarme Thomasse, qui était de planton, n'écoutant que
l'élan d'un cœur généreux, et malgré l'obscurité et l'évidence du
danger, se précipita résolument à la tête du cheval qu'il put
heureusement arrêter. Les deux personnes qui se trouvaient dans la
voiture reconnaissent hautement qu'elles ne doivent leur salut qu'au
sang-froid et à l'intrépidité du gendarme Thomasse.
Déjà,
le 4 novembre 1852, un pareil trait de courage avait valu une médaille
d'honneur à ce brave gendarme, Thomasse (Jean-Jacques), qui appartient à
la brigade de Bretteville-l’Orgueuilleuse. (Source : L’Indicateur
de Bayeux)
Juin
1855 - Actes de courage.
- Voici
les noms des personnes appartenant au département du Calvados, qui
viennent, sur la proposition de M. le ministre de l'intérieur, d'obtenir
des médailles d'honneur pour des actes de courage et de dévouement
accomplis pendant le premier trimestre de cette année :
Louis
Paysant, commissaire central de police à Caen. — La Folie, 19 septembre
1854. — A exposé ses jours dans un incendie pour arracher deux
personnes à une mort certaine, et a été grièvement blessé. —
Médaille d'argent de deuxième classe.
Jean-Jacques
Thomasse, gendarme à Bretteville-l'Orgueilleuse, 19 janvier 1855.
— A exposé ses jours pour arrêter un cheval emporté ; déjà
titulaire d'une médaille d'honneur. — Médaille d'argent de première
classe.
Lance,
directeur des mines de Littry. — Saint-Vigor, 29 décembre 1854. — A
fait preuve d'un grand dévouement pen[1]dant
22 jours qu'ont duré les travaux entrepris pour sauver le puisatier
Demosle. — Médaille d'or de première classe.
Pascy,
Aimable Lemoutier, L'Ecluse, ouvriers mineurs, — Saint-Vigor, 29
décembre 1854. — Dans la même circonstance ces trois ouvriers ont
montré un zèle et une abnégation au-dessus de tout éloge. —
Médaille d'argent de première classe. (Source : Le journal de
Honfleur)
Mai
1856 -
Chemin de fer. - Un
arrêté de M. le préfet du Calvados, en date du 2 mai, prononce
l'ouverture de l'enquête, pour le chemin de fer dans la traversée des
communes de
Caen, Venoix, Bretteville-sur-Odon, Carpiquet, Rots, Norrey, Bretteville-l'Orgueilleuse,
Putot-en-Bessin, Brouay et Audrieu.
Cette
enquête aura lieu dans toutes les communes désignées ci-dessus, en
conformité du titre II de la loi du 3 mai 1841, sur l'établissement du
chemin de fer de Paris, à Cherbourg , partie comprise entre la gare de
Caen et la limite de l'arrondissement de Bayeux.
Cette
enquête, commencera le 11 de ce mois et sera close le 21, et, pendant
toute sa durée, les plans et états parcellaires resteront déposés à
la mairie de chaque commune, où tous
les intéressés pourront en prendre connaissance. (Source : L’Indicateur
de Bayeux)
Juin
1857 -
La suites des orages. -
Les
renseignements que nous recevons sur l'orage de jeudi, sont unanimes pour
constater sa violence, mais, heureusement, il n'a pas causé partout les
mêmes dégâts. Il a été particulièrement désastreux pour les cantons
de Tilly, de Bourguébus et une partie de celui d'Évrecy.
L'orage
de samedi s'est fait sentir avec, une grande force dans les cantons de
Creully, de Ryes et de Tilly. Les communes de Bretteville-l'Orgueilleuse
et de Coulombs ont en particulier éprouvé des pertes énormes
occasionnées par la grêle.
Le
même jour, une jeune fille de Crépon, nommée Geneviève Marotte, fut
comme enveloppée par le fluide électrique, et renversée sur la roule,
entre Amblie et Creully. Des passants la trouvèrent vivant encore, mais
sans connaissance et baignant dans son sang. Elle fut transportée à
Creully, où tous les soins lui furent prodigués. Son état est toujours
des plus alarmants. (Source : L’Indicateur de Bayeux)
Juin
1857 -
La saison. -
L'été a
commencé dimanche, à midi trente-cinq minutes, c'est le moment du
solstice d'été et des plus longs jours.
Depuis
le commencement de l'année, la chaleur n'avait pas encore été aussi
intense que ces jours derniers. Le thermomètre de M. Nessy, opticien à
Caen, a marqué jusqu'à 32 degrés centigrades au-dessus de zéro.
Les
orages ont éveillé la sollicitude sur les blés, qui sont en général
assez peu avancés pour que la verse occasionnée ne puisse causer de
dommages sérieux, d'un autre côté, les pommes de terre, les betteraves,
les avoines et les seigles commençaient à souffrir de la sécheresse ;
les pluies leur ont été favorables et n'ont pas, il faut l'espérer,
dépassé de beaucoup le nécessaire. (Source : L’Indicateur de
Bayeux)
Juillet
1858 - Les Loueries.
-
Dimanche, 11 juillet, se tiendra à Juaye-Mondaye, près Bayeux,
l'importante assemblée de St-Norbert, pour le louage des domestiques.
La
louerie de Bretteville-l'Orgueilleuse, doit avoir lieu jeudi
prochain. (Source : L’Indicateur de Bayeux)
Novembre
1858 - Un incendie.
- On
nous informe, dit « le Moniteur du Calvados », que
cette nuit un violent incendie s'est déclaré dans la commune de
Bretteville-l'Orgueilleuse.
Le
feu se serait déclaré dans un pressoir et le manque d'eau aurait
empêché de le combattre. Trois corps d'habitation auraient été la
proie des flammes. Nous manquons de détails.
(source : L’Indicateur de Bayeux)
Novembre
1858 - « Le Moniteur du Calvados » nous
apporte les détails suivants sur l'incendie de Bretteville-l'Orgueilleuse.
- Un
violent incendie, dû à la malveillance, s'est déclaré dimanche soir,
vers huit heures, à Bretteville-l'Orgueilleuse ; le feu, activé par la
sécheresse, a envahi et consumé, en moins d'une heure, un pressoir et
des caves contenant dix tonneaux de cidre, quatre maisons et une grange
renfermant 900 gerbes de blé.
Les
gendarmes de Bretteville, le brigadier en tête, sont arrivés des
premiers sur le lieu du sinistre, et, comme toujours, ont fait preuve du
plus grand courage. La compagnie de pompiers de la commune a montré le
plus grand zèle, mais son dévouement a été malheureusement paralysé
par le manque d'eau. Ses efforts ont néanmoins préservé plusieurs
planchers, et il a été possible de sauver divers effets mobiliers.
Les
autorités civiles et religieuses sont restées constamment sur les lieux
pendant le danger, et les habitants du Bretteville et des communes
voisines, accourus à la première nouvelle, ont montré le plus louable
empressement. Plusieurs prêtres des environs ont travaillé à la chaîne
pendant toute la durée de l'incendie ; nous y avons remarqué M. l'abbé
Picot, supérieur du séminaire de Villiers-le-Sec.
La
compagnie des sapeurs-pompiers de Ste-Croix-Grand' Tonne était venue en
toute hâte. Elle a puissamment contribué à la formation de la chaîne
et mérite des éloges. Parmi les personnes qui se sont le plus
distinguées, on cite MM. Graindorge de Norrey ; Dupont (Hippolithe) et
Courvoisier, de Bretteville.
On
craint que le jardinier du château du Mesnil-Patry ne se soit fracturé
une jambe en tombant d'une échelle qui s'est rompue sous lui.
Le
dommage est considérable, la plus grande partie des bâtiments était
assurée. (source : L’Indicateur de Bayeux)
Décembre
1858 -
Postes. -
Les personnes qui désireraient concourir
à l'adjudication de l'entreprise du service des dépêches sur la route
de Caen à Bretteville-l'Orgueilleuse, distance 12 kilomètres à
exécuter à cheval, sont invitées à se présenter tous les jours, de
dix heures du matin à quatre heures du soir, jusque et compris le 3 du
mois de janvier 1859, aux bureaux des postes de Caen et de Bretteville-l’Orgueilleuse,
pour prendre connaissance des charges de l'entreprise et y déposer leurs
soumissions, que les directeurs desdits bureaux sont chargés de
transmettre à l'administration des postes. ( Source : L’Indicateur
de Bayeux)
Septembre
1859 -
Dans la gendarmerie.
- A
partir du 1er octobre, la brigade de gendarmerie à[1]cheval de Port-en-Bessin sera remplacée par une brigade à
pied. Les gendarmes à cheval sont dirigés sur le département de la
Mayenne.
La
même mesure doit avoir lieu très prochainement pour la brigade de
Bretteville-l'Orgueilleuse. ( L’Indicateur de Bayeux)
Mars
1860 - Un
accident sur la voie ferrée. -
Lundi matin, à sept heures et demie, la voie de fer, entre
Caen et Bretteville, a été le théâtre d'un malheureux accident. Le
sieur Chevillard Jacques , employé sur la ligne, se rendait à son
ouvrage et marchait sur la voie en face Bretteville. En cet endroit, la
voie forme une courbe de huit cents mètres.
Le
train descendants n° 3 arrivait en ce moment. Le mécanicien n'aperçut
pas Chevillard, et le mauvais temps empêcha celui-ci de se ranger à
temps. Il fut atteint par la machine et eut
le bras et la jambe coupés. Il a été transporté à l'Hôtel-Dieu. Son
état est désespéré. (L’Écho Bayeusain)
Mai
1860 - La mort qui rode.
-
Samedi, le nommé Mouteau Jean, journalier, âgé 62 ans, demeurant
à Bretteville-l'Orgueilleuse, travaillait à nettoyer la terre d'une
espèce de terrasse près d'une mare remplie d'eau, située dans une cour
de la ferme appartenant à M. Desessarts, marchand de chevaux, quand,
tout-à-coup, cet homme, qui était atteint d'épilepsie, a été frappé
de ce mal affreux et est tombé la face dans la mare.
Lorsque
des voisins s'aperçurent de la chute du malheureux Mouteau, il avait
cessé de vivre. ( L’Ordre et la Liberté)
Mai
1860 - La situation de l'agriculture.
- On nous
communique les détails suivants sur la situation de l'agriculture dans
notre canton.
Quoique
le défaut de chaleur nui à nos herbages, ils ont pourtant encore un
aspect satisfaisant. Les blés, malgré les pluies abondantes, promettent
beaucoup. Nos arbres à noyau ont eu belle floraison ; les poiriers
ont également bien réussi et les pommiers qui ont été bien retardés
par une température défavorable donnent de grandes espérances.
Il
faudrait maintenant du beau temps et de la chaleur et l'année serait,
nous assure-t-on, très fertile. ( Le moniteur du Calvados )
Juin
1860 - Une mort subite.
-
Dans la journée du 17, la dame Lepelletier Françoise, femme
Carel, âgée de 37 ans, perruquière, demeurant à
Bretteville-l'Orgueilleuse est morte subitement, frappée d'une congestion
cérébrale. ( L’Ordre et
la Liberté)
Juin
1860 - Pour les élèves des lycées et collèges.
-
A l'occasion de l'annexion de la Savoie et de
l'arrondissement de Nice à la France, le ministre de l'instruction
publique a décidé qu'il y aurait congé avec sortie demain dimanche 17,
pour les élèves des lycées et collèges des départements. Deux jours
seront ajoutés aux grandes vacances pour tous les lycées et collèges de
l'Empire. ( L’Ordre et la Liberté)
Juin
1860 - Une mort subite.
- Vers
8 heures du soir, un domestique de la commune de Norrey, le sieur Davot,
qui s'était fait raser quatre heures auparavant par la femme Carel, s'est
de nouveau présenté chez elle pour prendre une chemise qu'il y avait
déposée. A peine était-il entré qu'il aperçut la malheureuse femme
étendue par terre, ayant les pieds sous une petite commode, la face
contre un des murs de la boutique, et ne faisant aucun mouvement.
Effrayé,
ce jeune homme sortit précipitamment en criant au secours ! Les voisins
accoururent dans la maison, où ne tardèrent pas également à arriver M.
le maire, M. Saint-James, médecin, et le brigadier de gendarmerie de
Bretteville.
Malgré
les soins qui lui furent prodigués, la femme Carel n'a pu être rappelée
à la vie.
D'après
les renseignements qui nous parviennent, il paraîtrait que la femme Carel,
qui vivait séparée de son mari pour cause d'inconduite, se mettait
fréquemment en état d'ivresse, et que c'est un excès de ce genre qui
aurait provoqué la congestion cérébrale dont elle est victime
aujourd'hui. ( L’Ordre et la Liberté)
Juillet
1860 - Un suicide.
-
Mercredi, à une heure après-midi, le nommé Carel Alfred, âgé
43 ans, perruquier à Bretteville-l'Orgueilleuse, s'est donner la mort en
se tirant un coup de fusil dans la bouche.
Il
y a un mois, nous rendions compte du décès de la femme de ce malheureux,
décédée subitement le 17 juin par suite d'une congestion cérébrale.
Depuis ce moment, Carel était comme frappé d'aliénation mentale. ( L’Ordre
et la Liberté)
Mai
1862 -
Par arrêté de M. le préfet.
- Hier
lundi, toutes les brigades de gendarmerie de l'arrondissement de Caen ont
été passées en revue à Bretteville-l'Orgueilleuse par M. le colonel
Duval, chef de la 4e légion, qui a exprimé sa satisfaction
sur la bonne tenue de ces troupes. (l’Ordre
et la Liberté)
Septembre
1862 - Le télégraphe.
-
Mardi dernier, la violence du vent
était telle qu'un poteau télégraphique a été arraché et est tombé
sur la voie du chemin de fer entre Bretteville-l'Orgueilleuse et Audrieu.
Par suite de cet accident, le service de la télégraphie a été
interrompu entre les deux gares et n'a pu être rétabli que le lendemain.
(l’Ordre et la Liberté)
Octobre
1863 - Par arrêté. -
M. le préfet du département du Calvados, en date du 17 septembre
dernier, la commune de Bretteville-l'Orgueilleuse a été autorisée à
accepter de M. Aubert Richard (Édouard), ancien maître de poste, à
titre de donation aux pauvres de cette localité, la somme de 4 000 fr.
Nous
nous abstenons d'énumérer ici les nombreux actes de bienfaisance de cet
homme charitable, craignant de froisser sa modestie. (l’Ordre et la
Liberté)
Février
1864 - Une tromperie. - Le sieur
Desessarts (Laurent),
éleveur-marchand à Bretteville-l'Orgueilleuse, qui a cherché à tromper
le comité d'achats du dépôt de remonte de Caen en lui présentant un
cheval atteint de cataracte et portant les traces d'une friction récente
ayant pour but de faire disparaître un vide existant au-dessus de l'œil,
et qui a accueilli le refus du comité d'acheter ce cheval par des paroles
arrogantes et avec une attitude inconvenante, sera privé pendant six
mois, par décision de S. Exc. M. le maréchal ministre de la guerre, en
date du 19 février, de présenter des chevaux au comité de remonte.
Le
lieutenant-colonel commandant la 1re remonte, Guépratte. (l'Ordre et la
Liberté) circonscription de
Août
1870 -
Pour les blessés. -
La Compagnie des sapeurs-pompiers de
Bretteville-l'Orgueilleuse a fait l'abandon, en faveur des blessés de
l'armée, de la somme de 100 fr. qui était destinée à célébrer,
dans cette commune, la fêle nationale du 15 août.
Avril
1871 -
Fait divers.
- Depuis de
longues dans le sein d'un des Bretteville du Calvados, ont constatait que
les marmots étaient méchants et turbulents comme de vrais petits
diables.
Rien
d'étonnant à cela disait le curé, nous n'avons pas de fonts baptismaux,
et quand il s'agit de baptiser un nouveau-né, je suis obligé de le faire
dans une vieille soupière….. Comment
veut-on qu'un enfant imparfaitement
baptisé devienne un parfait chrétien.
Le
conseil municipal, prenant en considération les justes récriminations de
son pasteur, fit l'acquisition, moyennant 250 fr., de fonts baptismaux.
Mais, pour un motif ignoré de tous, le curé ne les trouva pas à sa
convenance, et les fit placer près de la porte de l'église en guise de
bénitier.
Depuis,
quand un nouveau né met le nez au jour, c'est dans une assiette en
caillou qu'il est baptisé, l'antique
soupière ayant été brisée par le custos de la paroisse.
Février
1872 -
Fait divers.
- Le
14 février, vers quatre heures et demie du soir, un affreux accident est
arrivé dans sa commune de Bretteville-sur-Odon. Un jeune enfant de cinq
ans, Ernest Capelle, s'amusait à cueillir des baguettes d'arbre, le
long d'une mare connue sous le nom de « trou de la
République », et située au bord du chemin vicinal qui mène de
Bretteville à Secqueville-en-Bessin. Ayant fait un faux mouvement,
l'enfant tomba dans l'eau profonde de 2 mètres à cet endroit. Ses deux
petits camarades accoururent en toute hâte prévenir la mère, mais il
était trop tard. Quoique avant son arrivée le jeune imprudent eût été
retiré par un sieur Louis Mérioult, il ne donnait plus aucun signe de
vie, et M. le docteur St-James, prévenu, ne put que constater le décès.
Juin
1875
- Fait divers. -
Eugène
Vaulégeard, 32 ans, journalier à Bretteville-l'Orgueilleuse, pour
rébellion et coups envers un agent de police et à des militaires, un
mois de prison et 16 fr. d'amende.
Juin
1875
- Les blés. -
Les
blés augmentent, non pas que dans nos contrées la récolte soit
compromise, au contraire, mais parce que les nouvelles du Sud et du
Sud-Est font craindre une grande déception dans le rendement.
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