1er Juin 2025

UN SIÈCLE D’HISTOIRE DU CALVADOS

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BRETTEVILLE - l'ORGUEILLEUSE

Canton de Tilly-sur-Seulles

Les habitants de la commune sont des Brettevillais, Brettevillaises


Mai 1831    -    Célébration de la fête nationale du Roi.   -   Nous recevons de toutes parts des détails sur la célébration de la fête nationale du Roi : quoi que l'espace ne nous permette pas de transcrire toutes les lettres qui nous sont adressées à ce sujet, nous ne voulons pas cependant laisser échapper cette occasion de faire connaître les sentiments dont notre pays est animé pour tout ce qui est patriotique.

A Bretteville-l'orgueilleuse, le bruit des cloches et une salve de 21 coups de pierrier annoncèrent le 30 avril au soir la solennité du lendemain. Le 1er mai 500 livres de pain furent distribuées dès le matin aux pauvres, et à midi la garde nationale en armes, escortant le corps municipal, se rendit en cérémonie, précédée du buste da Roi, dans la halle aux grains où un banquet de 90 couverts était servi. Le repas n'a été interrompu que par les toasts portes au Roi et à tout ce qui rappelle notre glorieuse révolution, par le bruit de la mousqueterie, et les chants patriotiques.

A l'issue du banquet de vigoureux champions se sont exercés à un mat de cocagne, et après des efforts soutenus par les acclamations de la multitude, les 4 prix ont été enlevés à une hauteur de 42 pieds. Enfin, une brillante illumination et un feu d'artifice ont terminé gaiement cette belle journée. (Le Pilote du Calvados)

 

Août 1831    -   La moisson bat son plein.   -   La moisson se poursuit activement dans notre pays, on ne se rappelle pas avoir jamais vu les grains de meilleure qualité, ni une année plus fertile. Les pommes seules ont totalement manqué. (Le Pilote du Calvados)

 

Août 1831    -   La garde nationale.   -   Dimanche dernier, la garde nationale de Bretteville-l'Orgueilleuse s'est réunie dans un banquet destiné à fêter l'anniversaire de la grande semaine. Les autorités de la commune assistaient à cette réunion, à laquelle la plus grande cordialité a constamment présidé.

Les sentiments d'union, de concorde et de patriotisme qui animaient tous les habitants à cette fête patriotique annonçaient assez que les légers nuages que des rapports inexacts avaient semblé jeter pendant quelque temps dans les esprits des gardes nationaux, sont complètement dissipés. (Le Pilote du Calvados)

 

Mars 1834    -   Tribunal de police correctionnelle.   -   Présidence de M. Lhermitte. Audience du samedi 1er mars,   -   Le tribunal a condamné à huit jours d'emprisonnement et aux dépens le nommé Jean-Baptiste Fossey, charpentier, âgé de 26 ans, de la commune de Nonnant, pour s'être rendu coupable, le 10 février dernier, du délit d'outrages et de voies de fait envers le brigadier de gendarmerie du bourg de Tilly-sur-Seulles.

-   Le 13 février dernier, dans un cabaret de Bretteville-l'Orgueilleuse,. le sieur Aude, chapellier de cette commune, fut injurié publiquement par le nommé Dupré, perruquier, qui le traita de canaille, de sans-culotte, et que le tribunal a condamné à 16 f. d'amende et aux dépens. (Mémorial du Calvados)

 

Mars 1840   -   Nouvelle local.  -   La France possède 39 collèges royaux, 319 collèges communaux et 985 institutions, versant l'instruction à 69 922 élèves. (Source  : L’Indicateur du Bayeux)

 

Mars 1840   -   Nouvelle local.  -   Foire à Bretteville-l'Orgeuilleuse, le premier jeudi d'avril. Cette foire est établie par ordonnance du mois d'avril 1835, elle tient cette année pour la cinquième fois, pour vente et achat des chevaux et de toute espèce de bestiaux et marchandises. Les marchands y trouveront sûreté et protection. (Source  : L’Indicateur du Bayeux)

 

Octobre 1840   -   Nouvelles Locales.  -  L'inspecteur des postes du département a l'honneur de faire connaître au public, qu'à partir du 10 novembre prochain, il sera établi une direction de poste à Bretteville-l’Orgueilleuse, par laquelle il pourra recevoir et expédier directement des chargées et des articles d'argent. 

Il n'est rien changé aux heures de départ et d'arrivée. (Source  : L’indicateur de Bayeux)  

 

Janvier 1842   -   Remontes du Calvados.   -    Nous nous empressons de faire connaître aux éleveurs et agriculteurs de notre arrondissement que M. le ministre que la guerre, par une lettre à M. le préfet du Calvados, en date du 15 janvier, arrête que le dépôt de remonte de Caen achètera, pendant l'année 1842, 2 168 chevaux d'officiers et de troupe. 

Cette décision ne peut manquer d'exercer ure heureuse influence sur la foire du premier lundi de Carême à Caen. Le ministre annonce qu'il est disposé, si les éleveurs et cultivateurs répondent aux espérances du gouvernement, à augmenter dans une forte proportion le chiffre des achats ordonnés dans le Calvados pour 1842. .  (Source  : L’indicateur de Bayeux)

 

Janvier 1842   -   Nouvelles locales.   -   — Dans la journée du 10, un prisonnier s'est évadé des mains de la gendarmerie à Bretteville-l'Orgueilleuse, arrivé au point de correspondance, le nommé Gervais (Jean), né à Cherbourg, âgé de 50 ans, pria le gendarme chargé de le surveiller, de desserrer un peu la chaîne qui le tenait attaché à un autre prisonnier, le gendarme y consentit dans un but d'humanité. 

Le nommé Gervais profita de ce moment pour tromper la surveillance du gendarme et prit la fuite. Toutes les recherches faites jusqu'à présent pour le découvrir ont été sans résultat. (Source  : L’indicateur de Bayeux)

 

Février 1843   -  Nouvelles Locale.   -  Dans la nuit de vendredi dernier, des voleurs ont pratiqué une ouverture au mur de la halle de Bretteville-l'Orgueilleuse, au moyen d'une pioche qu'ils ont prise dans la cabane d'un cantonnier qu'ils ont démolie. Ils ont enlevé 150 litres de blé. Probablement qu'ils auront été interrompu par quelque passant, car ils ont laissé sur les lieux la pioche dont ils se sont servi, et porté le manche devant la porte du sieur Lavisse, à 16 mètres de là. 

Le sieur Loriot, maréchal, dit qu'il ont laissé un cheval dans son écurie, sans doute ils l'avaient amené pour transporter le blé, ce cheval étant difficile à monter, ils l'ont abandonné sur la voie publique. (source : L’Indicateur de Bayeux)  

 

Janvier 1844   -   Nouvelles locales .   -  Mardi dernier, les employés des contributions indirectes en résidence à Bretteville-l'Orgueilleuse, ont arrêté sur la route de Bayeux à Caen une charrette qui transportait un tonneau de cidre dans une commune des environs. Le conducteur était bien muni des pièces nécessaires à ce transport ; mais le tonneau contenait beaucoup plus que la quantité déclarée. Procès-verbal de cette fraude fut dressé ; depuis, l'affaire s'est arrangée à l'amiable entre la régie et le délinquant qui est le maire de la commune de M…….., canton de Creully.

L'administration supérieure conservera-t-elle à la tête d'une commune dont tous les habitants connaissent ce fait, un maire qui ne craint pas de donner l'exemple de la fraude ? (source : L’Indicateur de Bayeux)  

 

Avril 1844   -  Nouvelles locales.  -   Cette nuit, vers minuit et demi, un incendie a éclaté à Bretteville-l’Orgueilleuse, dans le domicile de M. Lecouturier ( Théophile ), dans une grange appartenant au sieur Brunet, et contenant environ six cents bottes de paille et quelques gerbes de blé, et enfin dans une cave de M. Louis Bonet. Le tout a été la proie des flammes. 

Grace au ciel, nous dit-on, le vent soufflait du nord, sans cela la commune entière eût été incendiée. La maison seule de M. Lecouturier était assurée. On ne sait comment l'incendie a commencé.  (source : L’Indicateur de Bayeux)  

 

Mai 1844   -  Nouvelles locales.   -   Jeudi dernier, à Bretteville-l’Orgueilleuse, le jeune Lefêvre, âgé de 12 à 14 ans qui demandait l'aumône à la portière des diligences, s'était replacé le long d'une des roues de la voiture de M. Achard, au moment où le postillon qui venait de faire le tour de cette même voiture, avant de monter sur son siège, l'en avait fait s'éloigner. Au départ des chevaux, le jeune Lefêvre fut renversé et une des roues de derrière lui passa sur la tête et la broya immédiatement, avant qu'il fût possible à personne de s'apercevoir de ce malheur.

La mort de cet enfant est une perte non seulement pour son père et sa mère, mais encore pour ses trois frères dont il était l'aîné et le soutien. Quelques instants auparavant sa mère avait voulu l'empêcher de mendier, mais il avait répondu : « Je n'aurais que deux sous ce sera toujours autant ». 

Nous nous empressons d'ajouter que tous les spectateurs de ce triste accident s'accordent à déclarer qu'on peut en rien accuser d'imprudence le conducteur de la voiture. (source : L’Indicateur de Bayeux)  

 

Juillet 1844   -  Nouvelles locales.   -   Par suite d'une décision récente de M. le ministre de la guerre, les déplacements suivants vont avoir lieu dans les brigades de gendarmerie du département,  les brigades à cheval de Tilly-sur-Seulles et de Creully passent, la première à St-Sever, la seconde à Bretteville-l'Orgueilleuse, la brigade à pied de Pontfarcy passe à Tilly-sur-Seulles.  (source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Juillet 1844   -  Nouvelles locales.   -   Vendredi soir, un inconnu pénètre dans l'étude de M. D…….., huissier à Bretteville-l'Orgueilleuse, pour lui demander où il pourrait changer quelques pièces d'or, tout en se plaignant beaucoup du peu de ressources que le pays semble offrir pour ce genre d'opération. M. D…….. ayant examiné l'or offert par l'inconnu et !e trouvant de bon aloi, changea deux ou trois pièces, et, pour cet effet, prit dans un tiroir qui semblait en contenir une très grande quantité, les espèces blanches qu'il donna en échange.

Samedi matin, M. D…….., en se levant, trouva les volets de sa fenêtre brisés, un carreau de vitre enlevé à l'aide d'un diamant, et son tiroir forcé. Malheureusement pour lui, le voleur s'était donné tout ce mal pour s'emparer seulement d'une très petite somme en billon, M. D……... ayant eu la précaution de retirer de son tiroir, avant de se coucher, tout les valeurs qu'il pouvait contenir.

P.-S. —  On assure que l'auteur de ce vol vient de tomber entre les mains de la justice. Il ne serait autre que le nommé Prosper Marie, condamné correctionnel, libéré, en surveillance à Caen. (source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Juillet 1844   -  Nouvelles locales.   -   Le conseil de révision se réunira mardi prochain 23 juillet, pour l'admission des remplaçants.

 Les jeunes soldats de la classe de 1843, affectés à l'armée de mer, vont, par ordre du ministre de la guerre, être immédiatement dirigés sur les corps dont ils doivent faire partie. Le Calvados fournit, dans cette levée, 96 hommes, répartis de la manière suivante :

 2° régiment d'infanterie de marine, à Brest, 28.

 Équipages de ligne, à Toulon, 54.

 Régiment d'artillerie de marine, à Cherbourg, 8.

 enfin, 6° compagnie d'ouvriers d'artillerie de marine, à Brest, 6. (source : L’Indicateur de Bayeux)  

 

Décembre 1844   -  Nouvelles locales.   -   Des tentatives de toute nature contre la propriété, se renouvellent sans cesse dans notre ville et dans la plupart des autres localités du département. Voici plusieurs faits que nous avons recueillis et qui ne justifient que trop cette triste remarque.

Pendant la nuit de samedi à dimanche, un nouveau balancier de pompe — celui de la pompe placée rue des Chanoines — a été enlevé et jeté dans la rivière, vis à vis de la Nouvelle Poissonnerie. Tous les ferrements de la machine avaient été préalablement démontés ou brisés.

Quelques jours auparavant on avait tenté, mais en vain, de pénétrer dans un magasin de la rue St-Jean, en sciant la porte d'entrée, Lundi enfin, une autre tentative de vol a eu lieu place Royale, chez M. Bonneville, conservateur des hypothèques.

Il est encore question de l'enlèvement de divers objets d'une valeur minime, opéré sur différents points de notre cité.

Comme nous venons de le dire, les autres localités ne sont pas plus épargnées que la ville de Caen :

A Bretteville-l'Orgueilleuse, on a pénétré dans la propriété de M. Tison, de Caen, après avoir escaladé une grande porte. On a brisé des carreaux de vitre pour entrer dans les appartements, des armoires ont été forcées et ouvertes, mais les malfaiteurs n'ont rien enlevé, car le propriétaire de la maison avait eu la précaution de cacher en lieu sur les objets capables d'exciter la convoitise.

A Troarn, deux tentatives de vols avaient lieu presque simultanément, sur deux  points différents, dans la nuit de mardi à mercredi. La première chez M. Duhamel, juge de paix. Il a été constaté par ce magistrat que les voleurs avaient brisé deux carreaux et que l'un d'eux avait dû se blesser à la main en commettant cette effraction, car il y avait de nombreuses gouttes de sang sur le montant de la croisée. Heureusement, la maison de M. Duhamel est munie de volets qui ferment en dedans des appartements, et qui ont offert aux auteurs de ce crime une résistance inattendue.

La seconde tentative à été commise aux écuries de la ferme que possède dans la même commune M. Leblanc, herbager à Caen. On a essayé, inutilement du reste, de faire sauter la serrure de la porte d'une de ces écuries, mais cette serrure a été tellement forcée que le gardien de M. Leblanc a été obligé d'appeler le serrurier pour pouvoir pénétrer dans l'intérieur du bâtiment.

Il y a tout lieu de présumer que les malfaiteurs n'ignoraient pas la présence dans l'écurie de la jument carrossière de M. Leblanc, que depuis quatre jours ce propriétaire y avait fait conduire pour la délasser.

Si les deux crimes dont nous venons de parler se fussent effectués sans obstacles, la jument de M. Leblanc aurait, avant le lever du jour, pu transporter les malfaiteurs a une distance considérable et les dérober, ainsi aux poursuites de la justice. Quoiqu'il en soit, dans les circonstances actuelles, les soupçons ne planent encore sur personne.

Arrivons enfin au dernier fait. On écrit de Hottot-les-Bagues, qu'un vol fort audacieux a été commis, le dimanche 15 décembre, pendant la messe, au presbytère de cette commune. Les voleurs sont entrés avec effraction dans la maison et y ont pris une montre en or d'une valeur de 200 fr. environ et 16 fr. en argent. On n'a pas encore découvert les coupables. (source : L’Indicateur de Bayeux)  

 

Mars 1846   -  Nouvelles divers.   -  Mardi dernier, une femme, dont nous ignorons le nom, a été écrasée sur la route de Bayeux, à la hauteur de Bretteville-l'Orgueilleuse. (source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Juillet 1846   -  Dates des vacances.   -   L'ouverture des vacances pour les collèges du ressort académique de Caen, est fixé au 10 août prochain, et la rentrée des classes au lundi 5 octobre suivant. (source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Juillet 1846   -  On lit dans le Journal de Caen.   -  La grève annoncée depuis quelque temps par les ouvriers charpentiers a commencé lundi. M. le procureur du Roi, saisi de cette affaire, a commencé des poursuites pour fait de coalition. Déjà même trois arrestations ont été opérées dans les communes d'Authie, de Rots et de Bretteville.

on sait que les ouvriers charpentiers de Caen appartiennent pour la plupart à la banlieue. Ces faits sont regrettables et douloureux, et nous engageons vivement les ouvriers à reprendre leurs travaux et à ne pas aggraver leur position par des manifestations illégales. Mais, d'un autre côté, s'il est vrai que le salaire journalier de l'ouvrier charpentier ne soit que de 1 fr. 70 cent., nous ferons aussi un appel aux maîtres et aux entrepreneurs, et nous leur demanderons si, en présence du prix des choses de nécessité et de la diminution évidente de la valeur relative de l'argent, ce salaire est suffisant pour subvenir aux besoins de l'ouvrier et de sa famille ? (source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Avril 1847   -  Nouvelles locales.   -   Avant-hier un déplorable accident est arrivé à Bretteville-l'Orgueilleuse. Un des déchargeurs de la halle a été écrasé par une voiture. Nous ne connaissons pas les particularités de cet accident, qui pourrait avoir eu l'ivresse pour cause. La roue a du prolonger le corps dans toute sa longueur, en commençant par la partie inférieure du tronc.  (source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Janvier 1848   -  Nouvelles locales.   -  Jeudi dernier, vers six heures du soir, le sieur Toussaint, propriétaire à Rots, revenait de faire un petit voyage du côté de Bayeux et arrivait à Bretteville-l'Orgueilleuse. Il était porteur d'une sacoche renfermant 1 800 fr. à 2 000 fr. Comme il devait s'arrêter quelques instants à Bretteville, il crut devoir charger un enfant de 14 ans, employé chez lui, de prendre les devants et de porter son argent à Rots.

L'enfant partit chargé du sac, mais, à quelque distance de Bretteville, se voyant suivi par un homme à figure suspecte, il pria un journalier qui venait à sa rencontre de rétrograder avec lui et de l'accompagner jusqu'à Rots. Celui-ci s'y refusa, car il était extrêmement fatigué. L'enfant continua donc seul sa marche, mais, au bout de quelques instants, l'homme qui l'avait suivi courut sur lui, lui porta plusieurs coups de poing à la tête et lui enleva la sacoche avec laquelle il disparut.

Une information est commencée, et l'auteur de ce vol audacieux ne tardera pas à tomber entre les mains de la justice. (source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Juin 1850   -   Nouvelles locales.   -   Les habitants de Bretteville-l’Orgueilleuse, près Caen, ont été surpris dimanche dernier vers 7 heures du soir, de voir planer dons l'air, un objet dont ils ne pouvaient d'abord distinguer le volume, mais qu'ils ne tardèrent pas à reconnaître pour un aérostat, muni de sa nacelle, dans laquelle était un voyageur qui venait de la mer. 

C'était M. Godard, parti du Havre, deux heures auparavant. Il fut accueilli cordialement comme il devait l'être et est retourné à son point de départ par le bateau à vapeur. 

Nous savions ici le projet formé par l'intrépide aéronaute et nous savions par les journaux du Havre les dispositions qu'il avait faites pour l'exécuter. (Source :  Le Journal de Honfleur)

 

Juin 1851   -   Un accident.   -   Vendredi dernier, la malle de Paris à Cherbourg traversant le bourg de Bretteville-l'Orgueilleuse, a écrasé une petite fille de cinq ans, qui se trouvait au milieu de la route sur son passage.

La mort a été instantanée. On s'accorde à dire qu'il n'y a point eu de la faute du postillon. (source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Décembre 1851   -   Un odieux attentat.  -   Jeudi, vers 7 heures du soir, M. le curé de Bretteville-l’Orgueilleuse a été victime d'un lâche et odieux attentat. Des misérables se sont précipités sur lui, et l'ont jeté dans une mare.

Ce digne prêtre a été retiré dans un état déplorable et alarmant. La justice informe. (source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Janvier 1852   -   Une agression.   -   Mercredi, 24 décembre, vers 7 heures du soir, sur la route nationale de Caen à Bayeux, dans le bourg de Bretteville-l'Orgueilleuse, M. Deslandes, curé de cette commune, revenait de l'église et se rendait au presbytère. Comme il arrivait presque à l'extrémité du visage, deux individus, sortant de derrière un mur, se sont jetés sur lui, l'ont saisi à la tête et au visage, et l'ont lancé violemment dans un abreuvoir peu profond qui longe la grande route.

M. l'abbé Deslandes s'est retiré lui-même de l'eau en criant au secours, et il n'a eu d'autres blessures que quelques légères contusions à la figure.

La gendarmerie locale s'est mise de suite à la recherche des auteurs de ce guet-à-pens mais jusqu'à ce moment ses investigations ont été infructueuses.

Cet attentat semble devoir être attribué à une vengeance personnelle.

Le lendemain, M. le préfet s'est rendu à Bretteville pour porter personnellement des consolations au desservant. Ce magistrat avait été précédé, le matin dans le bourg, par M. le Procureur de la République et par M. le capitaine de gendarmerie de Caen.

La justice poursuit activement l'information. ( Le Lexovien )

 

Juillet 1852   -   Toujours la canicule.   -   Depuis quelques jours la chaleur se fait sentir très vivement. Lundi, elle était si violente, que deux femmes sont tombées sans connaissance sur le marché Saint-Sauveur, elles n'ont pu revenir à elles qu'après avoir été transportées dans des maisons voisines, où la température était moins suffocante.

Le même jour, un journalier de Bretteville-l’Orgeuilleuse, le nommé Charles Fossé, qui avait fait de copieuses libations, n'ayant pu résister à l'action de la chaleur, est tombé, comme foudroyé, au pied d'un arbre, sur la promenade Saint-Julien. Heureusement des étudiants en médecine vinrent à passer, et, après avoir constaté son état d'ivresse, lui firent de l'ammoniaque. Au bout de quelques minutes, il revint à la vie. (source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Novembre 1852   -  Nouvelles locales.   -   Jeudi dernier, la famille Authie, merciers à Caen, revenait, montée dans sa carriole, de la foire de Bayeux. A Bretteville-l'Orgueilleuse, M. Authie, voulant faire manger l'avoine, à son cheval, eut l'imprudence de le débrider avant que sa mère et sa femme ne fussent à terre. Le cheval partit au galop emportant les deux dames. La jeune, en se jetant à bas de la voiture, se prit dans les traits et fut entraînée, avec son mari qui s'était pendu aux crins du cheval. Tous les deux allaient être broyés sous les roues, lorsque deux gendarmes de Bretteville, sans calculer le danger, se jetèrent avec intrépidité aux naseaux, du cheval et parvinrent à le terrasser. Le mari en a été quitte pour de fortes contusions, mais sa femme a eu une partie du visage mutilé.

Ces deux braves gendarmes méritent les plus grands éloges pour cet acte de courage et de dévouement. (Source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Août 1853   -    Récompense pour acte de courage.   -   Nous extrayons d'un rapport de M. le Ministre de l'Intérieur sur les actes de courage et de dévouement, signalés pendant le 1er semestre de 1853, les citations suivantes relatives à notre département : Médailles d'argent de 2e classe aux sieurs Addis (Charles-Victor), et Thomasse (Jean-Jacques), tous deux gendarmes à Bretteville-l'Orgueilleuse, qui ont, le 4 novembre dernier, exposé gravement leur vie pour arrêter un cheval qui avait pris le mors aux dents, et qui était attelé à un cabriolet dans lequel se trouvaient deux personnes. (Source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Janvier 1855   -  Un brave.   -   Comme dans notre armée, qui combat vaillamment sur les champs de bataille, la bravoure est proverbiale aussi dans les rangs de la gendarmerie, parmi ces hommes qui participent à la lois, à la vie du foyer domestique et à l'existence du soldat. Nous aimons, toutes les fois que l'occasion se présente, à signaler cette intrépidité calme, sans ostentation, qui est le caractère distinctif du véritable courage.

Vendredi dernier, vers 5 heures 1/2 du soir, le sieur Legris, propriétaire à Condé-sur-Seulles, venait de débrider son cheval, à Bretteville-l’Orgueilleuse, pour lui donner de l'avoine, au moment où il se préparait à le couvrir de son manteau, l'animal effrayé le renversa, prit le mors-aux-dents, entraînant la voiture dans laquelle, par une imprudence qui se renouvelle constamment, étaient restées deux personnes, leurs cris, au secours ! ne faisaient qu'effrayer davantage le cheval, et précipiter sa course effrénée.

Un accident était imminent, lorsqu'à 500 mètres environ du point de départ, le gendarme Thomasse, qui était de planton, n'écoutant que l'élan d'un cœur généreux, et malgré l'obscurité et l'évidence du danger, se précipita résolument à la tête du cheval qu'il put heureusement arrêter. Les deux personnes qui se trouvaient dans la voiture reconnaissent hautement qu'elles ne doivent leur salut qu'au sang-froid et à l'intrépidité du gendarme Thomasse.

Déjà, le 4 novembre 1852, un pareil trait de courage avait valu une médaille d'honneur à ce brave gendarme, Thomasse (Jean-Jacques), qui appartient à la brigade de Bretteville-l’Orgueuilleuse. (Source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Juin 1855   -   Actes de courage.  -   Voici les noms des personnes appartenant au département du Calvados, qui viennent, sur la proposition de M. le ministre de l'intérieur, d'obtenir des médailles d'honneur pour des actes de courage et de dévouement accomplis pendant le premier trimestre de cette année :

Louis Paysant, commissaire central de police à Caen. — La Folie, 19 septembre 1854. — A exposé ses jours dans un incendie pour arracher deux personnes à une mort certaine, et a été grièvement blessé. — Médaille d'argent de deuxième classe.

Jean-Jacques Thomasse, gendarme à Bretteville-l'Orgueilleuse, 19 janvier 1855. — A exposé ses jours pour arrêter un cheval emporté ; déjà titulaire d'une médaille d'honneur. — Médaille d'argent de première classe.

Lance, directeur des mines de Littry. — Saint-Vigor, 29 décembre 1854. — A fait preuve d'un grand dévouement pen[1]dant 22 jours qu'ont duré les travaux entrepris pour sauver le puisatier Demosle. — Médaille d'or de première classe.

Pascy, Aimable Lemoutier, L'Ecluse, ouvriers mineurs, — Saint-Vigor, 29 décembre 1854. — Dans la même circonstance ces trois ouvriers ont montré un zèle et une abnégation au-dessus de tout éloge. — Médaille d'argent de première classe. (Source : Le journal de Honfleur)

 

Mai 1856   -   Chemin de fer.  -    Un arrêté de M. le préfet du Calvados, en date du 2 mai, prononce l'ouverture de l'enquête, pour le chemin de fer dans la traversée des communes de Caen, Venoix, Bretteville-sur-Odon, Carpiquet, Rots, Norrey, Bretteville-l'Orgueilleuse, Putot-en-Bessin, Brouay et Audrieu.

Cette enquête aura lieu dans toutes les communes désignées ci-dessus, en conformité du titre II de la loi du 3 mai 1841, sur l'établissement du chemin de fer de Paris, à Cherbourg , partie comprise entre la gare de Caen et la limite de l'arrondissement de Bayeux.

Cette enquête, commencera le 11 de ce mois et sera close le 21, et, pendant toute sa durée, les plans et états parcellaires resteront déposés à la mairie de chaque commune, où tous les intéressés pourront en prendre connaissance. (Source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Juin 1857   -   La suites des orages.  -   Les renseignements que nous recevons sur l'orage de jeudi, sont unanimes pour constater sa violence, mais, heureusement, il n'a pas causé partout les mêmes dégâts. Il a été particulièrement désastreux pour les cantons de Tilly, de Bourguébus et une partie de celui d'Évrecy.

L'orage de samedi s'est fait sentir avec, une grande force dans les cantons de Creully, de Ryes et de Tilly. Les communes de Bretteville-l'Orgueilleuse et de Coulombs ont en particulier éprouvé des pertes énormes occasionnées par la grêle.

Le même jour, une jeune fille de Crépon, nommée Geneviève Marotte, fut comme enveloppée par le fluide électrique, et renversée sur la roule, entre Amblie et Creully. Des passants la trouvèrent vivant encore, mais sans connaissance et baignant dans son sang. Elle fut transportée à Creully, où tous les soins lui furent prodigués. Son état est toujours des plus alarmants. (Source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Juin 1857   -   La saison.  -   L'été a commencé dimanche, à midi trente-cinq minutes, c'est le moment du solstice d'été et des plus longs jours.

Depuis le commencement de l'année, la chaleur n'avait pas encore été aussi intense que ces jours derniers. Le thermomètre de M. Nessy, opticien à Caen, a marqué jusqu'à 32 degrés centigrades au-dessus de zéro.

Les orages ont éveillé la sollicitude sur les blés, qui sont en général assez peu avancés pour que la verse occasionnée ne puisse causer de dommages sérieux, d'un autre côté, les pommes de terre, les betteraves, les avoines et les seigles commençaient à souffrir de la sécheresse ; les pluies leur ont été favorables et n'ont pas, il faut l'espérer, dépassé de beaucoup le nécessaire. (Source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Juillet 1858   -   Les Loueries.   -   Dimanche, 11 juillet, se tiendra à Juaye-Mondaye, près Bayeux, l'importante assemblée de St-Norbert, pour le louage des domestiques.

La louerie de Bretteville-l'Orgueilleuse, doit avoir lieu jeudi prochain. (Source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Novembre 1858   -   Un incendie.   -   On nous informe, dit « le Moniteur du Calvados », que cette nuit un violent incendie s'est déclaré dans la commune de Bretteville-l'Orgueilleuse.

Le feu se serait déclaré dans un pressoir et le manque d'eau aurait empêché de le combattre. Trois corps d'habitation auraient été la proie des flammes. Nous manquons de détails. (source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Novembre 1858   -   « Le Moniteur du Calvados » nous apporte les détails suivants sur l'incendie de Bretteville-l'Orgueilleuse.   -   Un violent incendie, dû à la malveillance, s'est déclaré dimanche soir, vers huit heures, à Bretteville-l'Orgueilleuse ; le feu, activé par la sécheresse, a envahi et consumé, en moins d'une heure, un pressoir et des caves contenant dix tonneaux de cidre, quatre maisons et une grange renfermant 900 gerbes de blé.

Les gendarmes de Bretteville, le brigadier en tête, sont arrivés des premiers sur le lieu du sinistre, et, comme toujours, ont fait preuve du plus grand courage. La compagnie de pompiers de la commune a montré le plus grand zèle, mais son dévouement a été malheureusement paralysé par le manque d'eau. Ses efforts ont néanmoins préservé plusieurs planchers, et il a été possible de sauver divers effets mobiliers.

Les autorités civiles et religieuses sont restées constamment sur les lieux pendant le danger, et les habitants du Bretteville et des communes voisines, accourus à la première nouvelle, ont montré le plus louable empressement. Plusieurs prêtres des environs ont travaillé à la chaîne pendant toute la durée de l'incendie ; nous y avons remarqué M. l'abbé Picot, supérieur du séminaire de Villiers-le-Sec.

La compagnie des sapeurs-pompiers de Ste-Croix-Grand' Tonne était venue en toute hâte. Elle a puissamment contribué à la formation de la chaîne et mérite des éloges. Parmi les personnes qui se sont le plus distinguées, on cite MM. Graindorge de Norrey ; Dupont (Hippolithe) et Courvoisier, de Bretteville.

On craint que le jardinier du château du Mesnil-Patry ne se soit fracturé une jambe en tombant d'une échelle qui s'est rompue sous lui.

Le dommage est considérable, la plus grande partie des bâtiments était assurée. (source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Décembre 1858   -  Postes.   -   Les personnes qui désireraient concourir à l'adjudication de l'entreprise du service des dépêches sur la route de Caen à Bretteville-l'Orgueilleuse, distance 12 kilomètres à exécuter à cheval, sont invitées à se présenter tous les jours, de dix heures du matin à quatre heures du soir, jusque et compris le 3 du mois de janvier 1859, aux bureaux des postes de Caen et de Bretteville-l’Orgueilleuse, pour prendre connaissance des charges de l'entreprise et y déposer leurs soumissions, que les directeurs desdits bureaux sont chargés de transmettre à l'administration des postes. ( Source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Septembre 1859   -   Dans la gendarmerie.   -   A partir du 1er octobre, la brigade de gendarmerie à[1]cheval de Port-en-Bessin sera remplacée par une brigade à pied. Les gendarmes à cheval sont dirigés sur le département de la Mayenne.

La même mesure doit avoir lieu très prochainement pour la brigade de Bretteville-l'Orgueilleuse. ( L’Indicateur de Bayeux)

 

Mars 1860   -   Un accident sur la voie ferrée.  -   Lundi matin, à sept heures et demie, la voie de fer, entre Caen et Bretteville, a été le théâtre d'un malheureux accident. Le sieur Chevillard Jacques , employé sur la ligne, se rendait à son ouvrage et marchait sur la voie en face Bretteville. En cet endroit, la voie forme une courbe de huit cents mètres.

Le train descendants n° 3 arrivait en ce moment. Le mécanicien n'aperçut pas Chevillard, et le mauvais temps empêcha celui-ci de se ranger à temps. Il fut atteint par la machine et eut le bras et la jambe coupés. Il a été transporté à l'Hôtel-Dieu. Son état est désespéré. (L’Écho Bayeusain)

 

Mai 1860   -   La mort qui rode.   -   Samedi, le nommé Mouteau Jean, journalier, âgé 62 ans, demeurant à Bretteville-l'Orgueilleuse, travaillait à nettoyer la terre d'une espèce de terrasse près d'une mare remplie d'eau, située dans une cour de la ferme appartenant à M. Desessarts, marchand de chevaux, quand, tout-à-coup, cet homme, qui était atteint d'épilepsie, a été frappé de ce mal affreux et est tombé la face dans la mare.

Lorsque des voisins s'aperçurent de la chute du malheureux Mouteau, il avait cessé de vivre. ( L’Ordre et la Liberté)

 

Mai 1860   -   La situation de l'agriculture.   -   On nous communique les détails suivants sur la situation de l'agriculture dans notre canton.

Quoique le défaut de chaleur nui à nos herbages, ils ont pourtant encore un aspect satisfaisant. Les blés, malgré les pluies abondantes, promettent beaucoup. Nos arbres à noyau ont eu belle floraison ; les poiriers ont également bien réussi et les pommiers qui ont été bien retardés par une température défavorable donnent de grandes espérances.

Il faudrait maintenant du beau temps et de la chaleur et l'année serait, nous assure-t-on, très fertile. ( Le moniteur du Calvados )

 

Juin 1860   -   Une mort subite.   -   Dans la journée du 17, la dame Lepelletier Françoise, femme Carel, âgée de 37 ans, perruquière, demeurant à Bretteville-l'Orgueilleuse est morte subitement, frappée d'une congestion cérébrale. ( L’Ordre et la Liberté)

 

Juin 1860   -   Pour les élèves des lycées et collèges.   -   A l'occasion de l'annexion de la Savoie et de l'arrondissement de Nice à la France, le ministre de l'instruction publique a décidé qu'il y aurait congé avec sortie demain dimanche 17, pour les élèves des lycées et collèges des départements. Deux jours seront ajoutés aux grandes vacances pour tous les lycées et collèges de l'Empire. ( L’Ordre et la Liberté)

 

Juin 1860   -   Une mort subite.   -   Vers 8 heures du soir, un domestique de la commune de Norrey, le sieur Davot, qui s'était fait raser quatre heures auparavant par la femme Carel, s'est de nouveau présenté chez elle pour prendre une chemise qu'il y avait déposée. A peine était-il entré qu'il aperçut la malheureuse femme étendue par terre, ayant les pieds sous une petite commode, la face contre un des murs de la boutique, et ne faisant aucun mouvement.

Effrayé, ce jeune homme sortit précipitamment en criant au secours ! Les voisins accoururent dans la maison, où ne tardèrent pas également à arriver M. le maire, M. Saint-James, médecin, et le brigadier de gendarmerie de Bretteville.

Malgré les soins qui lui furent prodigués, la femme Carel n'a pu être rappelée à la vie.

D'après les renseignements qui nous parviennent, il paraîtrait que la femme  Carel, qui vivait séparée de son mari pour cause d'inconduite, se mettait fréquemment en état d'ivresse, et que c'est un excès de ce genre qui aurait provoqué la congestion cérébrale dont elle est victime aujourd'hui. ( L’Ordre et la Liberté)

 

Juillet 1860   -   Un suicide.   -  Mercredi, à une heure après-midi, le nommé Carel Alfred, âgé 43 ans, perruquier à Bretteville-l'Orgueilleuse, s'est donner la mort en se tirant un coup de fusil dans la bouche.

Il y a un mois, nous rendions compte du décès de la femme de ce malheureux, décédée subitement le 17 juin par suite d'une congestion cérébrale. Depuis ce moment, Carel était comme frappé d'aliénation mentale. ( L’Ordre et la Liberté)

 

Mai 1862   -  Par arrêté de M. le préfet.   -    Hier lundi, toutes les brigades de gendarmerie de l'arrondissement de Caen ont été passées en revue à Bretteville-l'Orgueilleuse par M. le colonel Duval, chef de la 4e légion, qui a exprimé sa satisfaction sur la bonne tenue de ces troupes.  (l’Ordre et la Liberté)

 

Septembre 1862   -   Le télégraphe.   -   Mardi dernier, la violence du vent était telle qu'un poteau télégraphique a été arraché et est tombé sur la voie du chemin de fer entre Bretteville-l'Orgueilleuse et Audrieu. Par suite de cet accident, le service de la télégraphie a été interrompu entre les deux gares et n'a pu être rétabli que le lendemain. (l’Ordre et la Liberté)

 

Octobre 1863   -   Par arrêté.     -  M. le préfet du département du Calvados, en date du 17 septembre dernier, la commune de Bretteville-l'Orgueilleuse a été autorisée à accepter de M. Aubert Richard (Édouard), ancien maître de poste, à titre de donation aux pauvres de cette localité, la somme de 4 000 fr.

Nous nous abstenons d'énumérer ici les nombreux actes de bienfaisance de cet homme charitable, craignant de froisser sa modestie. (l’Ordre et la Liberté)

 

Février 1864  -  Une tromperie.   -   Le sieur Desessarts (Laurent), éleveur-marchand à Bretteville-l'Orgueilleuse, qui a cherché à tromper le comité d'achats du dépôt de remonte de Caen en lui présentant un cheval atteint de cataracte et portant les traces d'une friction récente ayant pour but de faire disparaître un vide existant au-dessus de l'œil, et qui a accueilli le refus du comité d'acheter ce cheval par des paroles arrogantes et avec une attitude inconvenante, sera privé pendant six mois, par décision de S. Exc. M. le maréchal ministre de la guerre, en date du 19 février, de présenter des chevaux au comité de remonte.

Le lieutenant-colonel commandant la 1re remonte, Guépratte. (l'Ordre et la Liberté) circonscription de

 

Août 1870   -  Pour les blessés.   -    La Compagnie des sapeurs-pompiers de Bretteville-l'Orgueilleuse a fait l'abandon, en faveur des blessés de l'armée, de la somme de 100 fr. qui était  destinée à célébrer, dans cette commune, la fêle nationale du 15 août.

 

Avril 1871   -  Fait divers.   -  Depuis de longues dans le sein d'un des Bretteville du Calvados, ont constatait que les marmots étaient méchants et turbulents comme de vrais petits diables.

Rien d'étonnant à cela disait le curé, nous n'avons pas de fonts baptismaux, et quand il s'agit de baptiser un nouveau-né, je suis obligé de le faire dans une vieille soupière….. Comment veut-on qu'un enfant imparfaitement baptisé devienne un parfait chrétien.

Le conseil municipal, prenant en considération les justes récriminations de son pasteur, fit l'acquisition, moyennant 250 fr., de fonts baptismaux. Mais, pour un motif ignoré de tous, le curé ne les trouva pas à sa convenance, et les fit placer près de la porte de l'église en guise de bénitier.

Depuis, quand un nouveau né met le nez au jour, c'est dans une assiette en caillou qu'il est baptisé,  l'antique soupière ayant été brisée par le custos de la paroisse.  

 

Février 1872   -  Fait divers.   -  Le 14 février, vers quatre heures et demie du soir, un affreux accident est arrivé dans sa commune de Bretteville-sur-Odon. Un jeune enfant de cinq ans, Ernest  Capelle, s'amusait à cueillir des baguettes d'arbre, le long d'une mare connue sous le nom de « trou de la République », et située au bord du chemin vicinal qui mène de Bretteville à Secqueville-en-Bessin. Ayant fait un faux mouvement, l'enfant tomba dans l'eau profonde de 2 mètres à cet endroit. Ses deux petits camarades accoururent en toute hâte prévenir la mère, mais il était trop tard. Quoique avant son arrivée le jeune imprudent eût été retiré par un sieur Louis Mérioult, il ne donnait plus aucun signe de vie, et M. le docteur St-James, prévenu, ne put que constater le décès.

 

Juin 1875   -   Fait divers.  -  Eugène Vaulégeard, 32 ans, journalier à Bretteville-l'Orgueilleuse, pour rébellion et coups envers un agent de police et à des militaires, un mois de prison et 16 fr. d'amende.

 

Juin 1875   -   Les blés.  -   Les blés augmentent, non pas que dans nos contrées la récolte soit compromise, au contraire, mais parce que les nouvelles du Sud et du Sud-Est font craindre une grande déception dans le rendement.  

BRETTEVILLE-L'ORGUEILLEUSE  (Calvados)

Quartier de  la Poste

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