UN SIÈCLE D’HISTOIRE DU CALVADOS

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BRETTEVILLE - l'ORGUEILLEUSE

Canton de Tilly-sur-Seulles

Les habitants de la commune sont des Brettevillais, Brettevillaises


Août 1879  -  Chemin n° 57 d’Aunay à la Délivrande (Longueur, 37 k. 224 m).  -  L'empierrement, qui a souffert par suite des pluies continuelles de l'année, est généralement assez sauf dans les parties très fréquentées comprises entre Noyers et Cheux et entre les carrières de Rocreuil et la mer il laisse encore à désirer.

-  Trottoirs et caniveaux pavés.  -  Les trottoirs et les caniveaux pavés de Bretteville-l’Orgueilleuse et de Luc sont en passable état.

-  Accotements, fossés, etc.  -  Bien entretenus, sauf dans les cotes de Ragny et dans le village du Bosq-de-Cheux où ils sont d'un entretien difficile.

-  Ouvrages d'art.  -  En bon état.

-  Plantations. -  La plantation d'ormes qui existe entre le Vieux-Luc et le village du Petit-Enfer est bien venante quoiqu'elle souffre un peu des vents de la mer.

-  Projets.  Rectification des côtes de Ragny.

-  Grosses réparations sur Noyers, Cheux, Thaon, Basly, Douvres et Luc.

-  Établissement de trottoirs avec caniveaux pavés dans les bourgs de Noyers, Cheux, Bretteville-rOrgueilleuse et Douvres.

-  Élargissements à Douvres et à Luc.

-  Prolongement et régularisation des trottoirs et des caniveaux pavés du Petit-Enfer.

Une subvention départementale de 2 300, fr. applicable aux grosses réparations et à l'élargissement de Luc, est

demandée sur l'exercice 1880. (Troisième annuité d'une subvention de 7 375 fr. allouée le 24 décembre 1877).

 

Mai 1887  -  Renards.  -  Dans deux battues faites dernièrement, en rase campagne, par les chasseurs de Bretteville-l'Orgueilleuse et des environs, 10 renards ont été tués. L'initiative prise à cet égard, dès l'année dernière, par cette association de St-Hubert a porté ses fruits. Dans un rayon fort restreint, on compte 52 renards ou renardeaux, victimes de la guerre qui leur est faite.

 

Mars 1888  -  Accident de voiture.  -  Dans la nuit de samedi, entre Rots et Bretteville, route de Bayeux, le sieur Charles Vincent, messager, est tombé d'une voiture qu'il conduisait. Il eut la présence d'esprit, dans sa chute, de se garer de la roue, mais ses jambes se trouvèrent engagées dans le lourd panier suspendu au-dessous du véhicule et il reçut des contusions assez graves.

 

Mai 1890  -  Suicide.  -  Le sieur René Poirier, 18 ans domestique d'intérieur, a été trouvé mort, assis dans un fauteuil, dans un appartement, au domicile de ses parents, à Bretteville-l'Orgueilleuse. Cette mort est le résultat d'un suicide par asphyxie à l'aide de charbon de bois, attribué au chagrin.  

 

Avril 1891  -  Incendie.  -  Un incendie de cause inconnue a éclaté jeudi soir, à Clécy, et a consumé un corps de bâtiments, ainsi que des objets mobiliers, un tonneau de cidre et divers outils, appartenant aux enfants Victor Roger, de la Fresnée, et aux sieurs Victor Heuzé, cultivateur à la Fontaine, et Lonel, cultivateur à Canteloup. 

— Jeudi soir, un incendie s'est déclaré à Maizet. Trois maisons ont été détruites.

— Lundi, à Bretteville-l'Orgueilleuse, un incendie, attribué à la malveillance, a détruit une meule blé de 12 000 gerbes, au sieur Ernest Guilbert, on a pu heureusement préserver d'autres meules voisines et les bâtiments de la ferme peu éloignés.  

 

Janvier 1892  -  Les effets de l’ivresse.  -  Les nommés Jules Marie, dit Binet, et son frère, étaient ivres, le 1er janvier. Vers 7 heures du soir, ils entrèrent dans le débit de tabac, tenu par le sieur Erbe à Bretteville-l'Orgueilleuse. Ils prirent un cigare et se mirent à chanter, le débitant fit observer qu'il avait une personne malade chez lui et les pria de sortir. Ils se jetèrent sur lui, le saisirent par la barbe et lui en arrachèrent une poignée. Quelques personnes, venues à son aide, furent également frappées. La gendarmerie intervint et mena Marie aîné au violon. L'ivresse dissipée, Marie a prétendu ne se rappeler de rien, il a fait remplacer, à ses frais, les carreaux cassés dans la lutte. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Janvier 1892  -  Expropriation urgente.  -  Il existe, en arrivant à Bretteville-l’Orgueilleuse, au carrefour de Secqueville-en-Bessin, un tournant très dangereux. On fait deux courbes en moins  de dix mètres, et à chaque courbe, on trouve une grosse borne qui diminue de 30 centimètres le chemin, les murs des riverains étant à angles droits. Depuis moins d'un an, on ne compte pas moins de huit accidents. Pour clôturer l'année 1891, c'est le percepteur de Bretteville qui a versé le 31, il y a eu, fort heureusement, ainsi que la personne qu'il conduisait, que des contusions  sans gravité. 

Ne pourrait-on pas supprimer les bornes et augmenter la largeur du carrefour en faisant les murs en pans coupés au lieu d'être à angles droits ? 

Qu'on se rappelle qu'il y a une dizaine d'années, au même endroit, il y eut un jeune homme de tué. Attendra-t-on un autre accident du même genre pour exproprier 50 centimètres de terrain ? (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Mars 1892  -  Violation de sépulture.  -  La semaine dernière, à Bretteville-l'Orgueilleuse, le sieur Gaignon, maître maçon à Port-en-Bessin, avait livré une tombe en pierre pour l'inhumation du nommé Guesdon. Le fossoyeur, en comblant la fosse, s'est aperçu que les pierres qui recouvraient le cercueil étaient rompues, il a aussitôt cessé son travail et a été prévenir Gaignon, qui a déclaré que ce ne pouvait être le poids de la terre qui avait fait rompre ces pierres, car elles pouvaient supporter plus de 4 000 kilos. Elles avaient dû être cassées par la malveillance. On a fait une enquête, mais elle paraît en être restée là. 

Dans le pays, on indique tout haut le coupable, mais on prétend qu'il ne sera pas poursuivi, grâce à de hautes protections. Cela n’est pas possible.   (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Juillet 1892  -  Nos récoltes.  -  La récolte du foin est réduite aux deux tiers d'une récolte ordinaire par la sécheresse. On parle de 100 fr. le cent : mais ce prix ne se maintiendra pas. Blé, orge, avoine, sarrasin, assez bons. Pommes peu nombreuses en général. Quelques contrées en ont cependant.  (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Juillet 1892  -  Fête.  -  Bretteville-l'Orgueilleuse.—Louerie St-Clair, jeudi 14 juillet. Jeux, curiosités et divertissements de toutes sortes, illuminations et fête de nuit. (Source  : Le Bonhomme Normand)  

 

Décembre 1893  -  Morte sur la route.  -  Victoire Tillard, veuve Costil, 56 ans, journalière à Bernières-sur-Mer, mère de cinq enfants, allait à Putot-en-Bessin et s'était égarée à Bretteville-l'Orgueilleuse. Une dame Mancel lui avait indiqué son chemin et lui avait remis la lanterne avec laquelle elle a été trouvée morte sur la route. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Juin 1897  -  Accident grave. -  Gustave Roussel, 33 ans, journalier, demeurant à Bayeux, conduisait, samedi la nuit, une des voitures de messageries du sieur Vincent, lorsqu'en passant à Bretteville-l’Orgueilleuse il tomba en voulant monter sur sa voiture. Une des roues lui a passé sur le corps. Ses blessures sont graves. On désespère de le sauver. (Source  : Le Bonhomme  Normand)  

 

Décembre 1897  -  Avortement.  -  Le parquet, ayant été informé qu'un avortement avait été pratiqué dernièrement à Caen, a ordonné une enquête. L'avorté serait de Bretteville-l'Orgueilleuse. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Décembre 1897  -  Les femmes témoins.  -  On vient de promulguer la loi accordant aux femmes le droit d'être témoins dans les actes de l'état civil et dans les actes instrumentaires en général. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Décembre 1897  -  Agression nocturne.  -   Comme il se rendait à son travail à Bretteville-l’Orgueilleuse, le matin vers 4 heures, le sieur Anatole, fils du sonneur de Cheux, rencontra sur la route, à Saint-Manvieu, deux individus qui se jetèrent sur lui et ont tenté de lui faire un mauvais parti. Des ouvriers, suivant à peu de distance, accoururent et mirent en fuite les deux agresseurs. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Janvier 1898  -  Nouveau Don Quichotte.  -  Ferdinand Raimbault, 32 ans, journalier, sortait de la prison de Pont l'Evêque, le 27 décembre dernier, il n'eut alors rien de plus pressé que de dissiper en un jour le petit pécule qu'il y avait amassé. Trois jours après, n'ayant plus rien à se mettre sous la dent, notre gaillard imagina, pour se procurer gîte et pain, d'abattre, à BrettevilIe-l'Orgueilleuse, une dizaine de jeunes arbres bordant la route qu'il prenait sans doute pour des Prussiens Raimbault est allé ensuite raconter sa prouesse aux gendarmes qui l'ont arrêté. Le tribunal de Caen a condamné ce nouveau don Quichotte à 2 mois de prison. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Janvier 1898  -  Les femmes témoins dans les Postes.  -  La nouvelle loi sur les femmes témoins, vient de recevoir une utile application dans les postes. Les femmes pourront être témoins dans les opérations de la caisse d'épargne postale, pour les remboursements ne dépassant pas 150 fr., ainsi que pour les mandats postaux. Toutefois, le mari et la femme ne pourront être témoins pour la même quittance. (source, le Bonhomme Normand) 

 

Janvier 1898  -  Mort des suites de ses blessures.  -  Nous avons annoncé en son temps que, dans la nuit du 28 au 29 mai dernier, le sieur Gustave Roussel, 33 ans, demeurant à Bayeux, avait  été écrasé, à Bretteville-l'Orgueilleuse , par une voiture qu'il conduisait pour le compte du sieur Vincent, messager, son beau-frère. Le malheureux, dont les blessures étaient horribles, vient de succomber à l'hôpital de Bayeux, malgré huit mois de soins les plus empressés. (source, le Bonhomme Normand) 

 

Avril 1898  -  Destruction des hannetons.  -  L'essaimage triennal des hannetons devant avoir lieu en 1898, un crédit de 1 500 fr. a été inscrit à cet effet au budget départemental. Le montant des primes sera de 0 fr. 10 par kilogramme de hannetons ramassés et détruits en présence des maires ou de leurs délégués, et le paiement en sera fait sur la production d'un certificat adressé à la préfecture.  (source, le Bonhomme Normand) 

 

Avril 1898  -  L’égorgeur de bestiaux.  -  Depuis un an, une dizaine de bestiaux ont disparu des communes de Bretteville, Putot et Secqueville, sans qu'on ait pu mettre la main sur le voleur. Dans la nuit de samedi, un veau appartenant à M. Valence, cultivateur à Putot-en-Bessin, disparaissait encore. M. Valence alla chercher le brigadier de Bretteville. Aucun individu suspect n'ayant été vu rôdant dans la contrée, des perquisitions furent faites chez des individus mal notés des environs. Cette promptitude d'action, qui fait le plus grand honneur au brigadier Delavit et à M. Valence, a permis enfin de pincer cet égorgeur de bestiaux. 

C'est un nommé Léopold Lecarpentier, 47 ans, demeurant à Fontaine-Henry. Il était en train d'écorcher le veau de M. Valence quand on l'a arrêté.  (source, le Bonhomme Normand) 

 

Septembre 1898  -  Escroc ingénieux.   -   Gustave Violette, 21 ans, ancien clerc de notaire, né à Parfouru-l'Eclin, n'a rien trouvé de mieux pour se procurer de l'argent que d'imaginer des courses vélocipédiques qui auraient lieu à Bretteville-l’Orgueilleuse. Sous le nom de Chesneau et le titre de trésorier de la société vélocipédique de Bretteville-l'Orgueilleuse, il écrivit au comte de Saint-Quentin, et au baron Gérard, députés, à M. Tillaye, ministre des travaux publics, et au baron Saillard, propriétaire à Audrieu, sollicitant une offrande pour les courses. 

La gendarmerie, mise au courant de ces tentatives d'escroquerie, a arrêté Violette au moment où on lui remettait une lettre du baron Saillard, contenant un mandat-poste de 10 fr. L'escroc avait sur lui une somme de 21 fr., le restant, avoua-t-il, d'un mandat-poste de 50 fr. envoyés par le baron Gérard.   (source, le Bonhomme Normand) 

 

Avril 1899  -  Les débits de boissons.  -   Une loi est proposée au Sénat pour que les débits de boissons à consommer sur place soient réduits à un par 300 habitants. En ce moment, il y a en France un débit par 85 habitants. L'écart est grand.  (source, le Bonhomme Normand) 

 

Avril 1899  -  Enfant maltraitée.  -  Une enquête est ouverte au sujet de mauvais traitements exercés sur une fillette de 10 ans, domiciliée à Bretteville-l'Orgueilleuse. Cette enfant a été  recueillie par une de ses parentes qui habite Noron et qui va la faire visiter par un médecin appelé à cet effet.   (source, le Bonhomme Normand)

 

Mai 1899  -  Incendie.  -  Lundi 29 mai, vers 11 heures du matin, un violent incendie s'est déclaré chez M. Moisson, horloger, à Bretteville-l'Orgueilleuse. Deux maisons couvertes en paille,  ont été la proie des flammes. Les mobiliers ont pu être sauvés.

Le feu, qui avait pris à la couverture en chaume de cette maison, l'à complètement détruite, ainsi que celles de deux autres bâtiments habités par les nommés Louis Marie, journalier ; Auguste Bisson, mécanicien, et une veuve Lahaye, propriétaire.   (source, le Bonhomme Normand) 

 

Juin 1899  -  Incendies.   -   Dans le bois du sieur de Kergorlay, à Castillon, près Balleroy. Pertes 400 fr.

 D'une cabane de 20 fr. au sieur James, à Livry.

  De deux maisons couvertes en paille, à Bretteville-l’Orgueilleuse, occupées par le sieur Moisson, horloger. Pertes. 1 400 fr. Assuré. (source, le Bonhomme Normand) 

 

Juillet 1899  -  Médailles militaires.  -  La médaille militaire a été conférée aux gendarmes dont les noms suivent : Lucien Moulin, à Blangy-le-Château ; Pierre Harnoy, à Bretteville-l'Orgueilleuse ; Arthur Hartel, à Lisieux ; Albert Lefay, à Pont-l'Evêque. (source, le Bonhomme Normand) 

 

Novembre 1899   -   Les suites de l’ivresse.   -   Le sieur Pierre Langlois, 51 ans, journalier à Bretteville-l'Orgueilleuse a été trouvé mort près de sa brouette, dans une buanderie. Langlois s'adonnait à la boisson. On attribue donc sa mort à une congestion produite par l'alcool. (source, le Bonhomme Normand)  

 

Avril 1900   -   Chronique judiciaire.  -  Pierre Basnier, 23 ans, domestique à Bretteville-l'Orgueilleuse, 2 mois de prison, vol d'un caban et abus de confiance d'objets mobiliers au sieur Lemière.

— Émile Ignace, 24 ans, journalier à Troarn, 2 mois, coups au sieur Hommet.

— Eugénie Lehec, femme Leblanc, 37 ans, journalière à Cristot, 8 jours de prison, coups aux époux François.

— Vitalien Locard 21 ans, journalier à la Ferrière-Duval, 8 jours de prison, vol d'un réveille-matin au sieur Lefèvre, à Courvaudon, chez lequel il était domestique. (Source : Le Bonhomme  Normand)  

 

Décembre 1900   -   Vol.  -   Louis Gérard, 25 ans,  journalier à Bretteville-l’Orgueilleuse, 13 mois de prison, vol de pain, d'argent et d'objets divers à la dame Vaulegeard, et tentative de vol chez le sieur Lachesnée, à Carpiquet.  (Source  : Le Bonhomme Normand)  

BRETTEVILLE-L'ORGUEILLEUSE   (Calvados)
BRETTEVILLE-L'ORGUEILLEUSE   -  La Poste et Grande Rue

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