1er Février 2025

UN SIÈCLE D’HISTOIRE DU CALVADOS

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BRETTEVILLE - l'ORGUEILLEUSE

Canton de Tilly-sur-Seulles

Les habitants de la commune sont des Brettevillais, Brettevillaises


Novembre 1926  -  Accident.  -   M. Gauthier Ernest, propriétaire à Rots, sortait de la boucherie Linger, à Bretteville-l'Orgueilleuse. Il voulut traverser la rue à bicyclette. Au même moment un motocycliste, Jules Mariette, électricien à Trouville, venant de la direction de Caen, arrivait à sa hauteur. II le renversa.

 M. Gauthier a été légèrement blessé dans sa chute. Sa bicyclette est hors d'usage.  

 

 Février 1928  -  Un accident d’auto.  -   Pour éviter d'entrer en collision avec la voiture de M. Rodolphe Doquet, propriétaire et maire de Putot-en-Bessin. qui, faisant machine arrière devant le bureau de poste de Bretteville -l'Orgueilleuse, obstruait complètement la route, M. Charles Prieur, industriel à Breuillet (Seine-et-Oise), donna un violent coup de volant à droite et vint renverser le poteau télégraphique , une dame qui se trouvait dans sa voiture, Mme Delain a été blessée au nez , deux autres personnes qui l'accompagnaient ont été contusionnées. La voiture a subi quelques dégâts.

 

Mars 1930  -  Une auto flambe. -  Par suite d'une fuite d'essence, l'auto de M. Bretey, de Mamers, de passage à Bretteville-l'Orgueilleuse, a pris feu. Grâce aux extincteurs du garage Catherine, les dégâts ne dépassent pas 1.000 francs.

 

Avril 1930   -   Un décès suspect.  -  Dans le courant de la semaine dernière, décédait à Bretteville une dame Dupont, âgée de 44 ans. Cette dame était malade depuis plusieurs jours déjà. M. le docteur Laurent, constatant que la morte portait des traces de coups et des fractures de côtes refusa le permis d'inhumer. Le parquet de Caen fut prévenu et la gendarmerie a commencé l'enquête.

Depuis une dizaine d'années habitaient à Bretteville les époux Dupont et leurs enfants. Le mari, âgé de 40 ans, est un journalier courageux et économe, mais la femme s'adonnait presque journellement à la boisson et ne faisait absolument rien dans sa maison. Si bien que lorsqu'il rentrait de sa journée, le mari ne trouvait rien de prêt et découragé allait souper dans un débit. Rencontrant un camarade il passait la soirée le plus agréablement qu'il lui était possible.

Quand il rentrait, parfois énervé, éclataient des discussions au cours desquelles assez souvent, des coups pleuvaient, Ce[1]fait explique les réserves faites par M. le docteur Laurent. M. Sebire, substitut du procureur de la République et M. Le Gall, juge d'instruction, se sont rendus sur les lieux en compagnie de M. le capitaine Bercier. M. le docteur Aumont a pratiqué l'autopsie de la femme Dupont. Celui-ci a diagnostiqué une mort consécutive à une pleurésie double.

Le mari, laissé en liberté, sera très probablement poursuivi pour coups et blessures, mais il ne saurait être tenu responsable de la mort de sa femme. (Source : L’Écho du Bessin)

 

Février 1932   -   Sur la route.   -   Au carrefour de l'église, une collision s'est produite entre une voiture hippomobile dite « vachère », conduite par M. Baligant, domestique au service de M. Galay, cultivateur à Bretteville, et une automobile pilotée par M. Foucault, représentant de commerce, demeurant à Saint-Manvieu.

Dans l'accident, le cheval attelé à la vachère a été blessé au poitrail et à une patte. (Source  : Le Moniteur du Calvados)

 

Septembre 1932   -   Pincée !   -    Dernièrement, les gendarmes de Bretteville-l'Orgueilleuse étaient avisés par leurs collègues de Sartilly (Manche), qu'une fille Juliette Gallot, 18 ans, de Rots, soupçonnée d'un vol de 2 000 francs au préjudice du directeur du Casino de Carolles, avait quitté cette dernière localité pour regagner son pays d'origine.

Appréhendée alors qu'elle descendait de l'autobus de Caen à Bayeux, la fille Gallot a avoué.  (Bonhomme Normand

 

Janvier 1937  -   On arrête un insoumis.  -  Les gendarmes de Bretteville-l'Orgueilleuse ont arrêté à son retour du travail, le nommé Ernest Dumont, 21 ans, ouvrier au service d'un cultivateur de la localité, M. Lefranc.

Dumont, qui appartient à la classe 1935, et qui avait été appelé sous les drapeaux en octobre dernier, n'avait pas rejoint son corps d'affectation le 106e régiment d'infanterie, à Châlons-sur-Marne.

Dumont, qui appartient au recrutement d'Alençon, a déclaré qu'il avait passé le conseil de révision à Flers, mais qu'il ignorait s'il avait été pris pour le service. Il a ajouté qu'étant en mauvais termes avec ses parents, il n'avait pas jugé utile de donner son adresse à ces derniers qui, en conséquence, n'avaient pu lui faire parvenir son ordre d'appel. (Source : Le Moniteur du Calvados)

 

Mai 1937  -  Deux blessés dans une collision.  -  Au carrefour de l'église, une collision s'est produite entre une automobile conduite par Mme Delmotte, charcutière à Luc-sur-Mer, qui venait de la direction de Norrey, et une autre voiture pilotée par M. Rousseaux, 61 ans, cultivateur à Bavent, qui suivait la route de Caen à Cherbourg. 

Sous la violence du choc, l'auto de Mme Delmotte fut projetée contre un petit mur qui s'écroula. 

Dans l'accident, une dame Bérou, négociante à Luc, qui se trouvait dans la voiture de Mme Delmotte, a été blessée à la jambe droite et à la tête, et Mme Rousseaux, qui avait pris place aux  côtés de son mari, a été contusionnée à la tête. (Source : Le Moniteur du Calvados)

 

Juin 1937  -    Un piéton est écrasé par une auto.     M. Gibon, propriétaire à Saint-Gatien-les-Bois, circulait en voiture automobile sur la route de Caen à Bayeux. Il traversait le bourg de Bretteville-l'Orgueilleuse lorsque à hauteur de la gendarmerie, alors qu'il se trouvait sur sa droite, un sexagénaire, ouvrier agricole, atteint de surdité, M. Léon Adam, s'engagea sur la chaussée sans s'inquiéter si celle-ci était libre. 

Malgré les coups d'avertisseur de M. Gibon qui fit tout son possible pour éviter le piéton, ce dernier vint littéralement se jeter devant la voiture. 

Relevé les deux jambes broyées, le malheureux fut transporté à l'hôpital de Caen où il est décédé peu de temps après son admission. 

 La gendarmerie de Bretteville-l'Orgueilleuse a ouvert une enquête. (Source : Le Moniteur du Calvados)

 

Juillet 1938   -   Un enfant est blessé par une.   -   Dimanche après-midi, le jeune Jacques Godefroy, âgé de 3 ans. demeurant Cité Guynemer, venait, en compagnie de ses parents, à  Bretteville-l’Orgueilleuse, chez des amis M. et Mme Dumont, dont l'habitation est situés sur la route nationale de Bayeux à Caen. 

Tout à coup, trompant la surveillance de ses parents, le petit Jacques traversa la route. Il fut renversé par une auto se dirigeant vers Caen qui survenait à ce moment précis. C'est l'aile droite de l'auto qui atteint le petit Jacques au front. Le docteur Laurent n'a pas jugé très grave l'état du petit blesse. (Source : Le Moniteur du Calvados)  

 

Août 1938   -   Un cheval, accroché par une auto.   -   Voici dans quelles circonstances s'est produit l'accident survenu à Bretteville et que nous avons relaté sommairement :

Vers 21 h. 45, M. Deslandes, entrepreneur, demeurant à Bayeux, rentrait chez lui en compagnie de sa femme.

Alors que l'auto traversait le bourg de Bretteville-l'Orgueilleuse, M. Deslandes fut obligé à un certain moment de mettre ses phares en code pour croiser une autre voiture. Pendant le court instant où les phares furent baissés, il ne vit pas un cheval qui marchait à droite, dans la même direction que lui. Il heurta l'animal qui fut blessé à la cuisse. Celui-ci, sous la douleur,  s'emballa, entraînant avec lui son conducteur, M. Lemonnier, cultivateur audit lieu qui, fort heureusement, ne fut que légèrement blessé.

Par suite du choc, la glace de la portière de l'auto se brisa et Mme Deslandes fut légèrement coupée au visage. (Source : Le Moniteur du Calvados)

 

Novembre 1938   -  Le développement du réseau téléphonique du département.   -   La vitalité du service téléphonique s'intensifie dans le Calvados d'une manière si sensible que le département a pris la cinquième place au point de vue densité du réseau.

Actuellement, sur 703 communes, 510 sont pourvues du téléphone, et la proportion, si elle n'est que de 56 % dans l'arrondissement de Bayeux, atteint 73 % pour celui de Caen et 82 % pour celui de Vire.

Au cours des derniers mois, 55 communes ont été pourvues de l'automatique rural et des appareils taxiphones à prépaiement ont été installés à Blainville, Cabourg, Bretteville-l'Orgueilleuse et Lion-sur-Mer.

Cette extention de l'automatique rural a d'ailleurs obligé l'administration à prévoir de nouveaux circuits de rattachement aux centres de groupement. Enfin, le nombre des abonnés au  téléphone dans le Calvados est passé de 11 207 à 11 421 en un an. (Source  : Le Moniteur du Calvados)  

 

Février 1939   -   Le mouvement de la population en Normandie.   -   Les mariages sont en augmentation dans le Calvados et la Seine-Inférieure. Notre département garde le troisième rang en France par la proportion de ses éléments jeunes.

Par contre, le nombre des divorces reste élevé. L'Eure et la Seine-Inférieure sont aux troisième et quatrième rangs parmi les départements ayant la plus forte proportion.

Au point de vue de la natalité, c'est le département de la Manche qui compte la plus forte proportion de naissances, avec vingt pour mille. Le Calvados occupe le septième rang,  l'Orne le  dixième, la Seine-Inférieure le douzième, l'Eure le vingt-quatrième.

Pour la mortalité, la Normandie demeure malheureusement au-dessus de la moyenne générale de la France.

A signaler, cependant, que la mortalité infantile a diminué, sauf dans le Calvados et dans l'Eure. (Source  : Le Moniteur du Calvados)

 

Février 1939   -   Un grave accident sur la route de Bayeux.   -   Un grave accident s'est produit hier soir, vers 20 heures, sur le territoire de Bretteville-l'Orgueilleuse. M. Denage, entrepreneur de maçonnerie à Bayeux, revenait en auto de Caen, se dirigeant vers Bayeux, lorsqu'il croisa un camion automobile appartenant à M. Pien, boucher à Bretteville. Les effets de  lumière résultant de ce croisement l'empêchèrent d'apercevoir une cycliste qui roulait sur sa droite.

Violemment tamponnée par l’auto, la malheureuse fut littéralement « cueillie » sur le capot et transportée ainsi sur une quinzaine de mètres, tandis que sa bicyclette, restait enchevêtrée dans le train avant.

M. Benage s'empressa de porter secours à la victime, aidé par les gendarmes de Bretteville-l'Orgueilleuse qui la firent transporter immédiatement à l'hôpital de Caen sans avoir pu l'interroger, car elle était sans connaissance.

A l'heure actuelle, elle est encore dans le coma, cependant nous croyons savoir qu'il s'agit d'une dame Georgette Triangle, 32 ans, demeurant à Authie.

La gendarmerie enquête pour établir les responsabilité.  (Source  : Le Moniteur du Calvados)

 

Février 1939   -   Deux camions entrent en collision.   -   Vers 9 heures, un camion de l'entreprise Guitton et Lefrançois, de Noron-la-Poterie ayant à bord un chargement de 1 600 kilos de  briques, montait la côte de Bretteville-l'Orgueilleuse en direction de Caen. A hauteur de la propriété de M. Grelley, il doublait un semoir mécanique, appartenant à M. Leblond, du Mesnil-Patry, lorsque survint un camion de la maison Viano, de Bayeux.

Le conducteur de ce dernier véhicule ayant été obligé de freiner, celui-ci dérapa sur une distance de 30 mètres environ et se jeta sur l'avant du camion de M, Lefrançois. Celui-ci a eu l'avant du moteur détérioré et sa cabine a été défoncée. Heurté au passage, le semoir a été légèrement endommagé. (Source  : Le Moniteur du Calvados)  

 

Février 1939   -   Un spécialiste de la casse.   -   Le nommé Gustave Bellanger, 27 ans, demeurant à St-Germain-la-Blanche-Herbe, se trouvait récemment au café Michel, à Bretteville-l'Orgueilleuse. Il plaisanta assez grossièrement le patron, si bien que celui-ci voulut le mettre à la porte. Mal lui en prit. Bellanger, au comble de la fureur, brisa toute la vaisselle du café, et, se jetant sur M. Michel, mit ses vêtements en lambeaux. 

Le débitant, qui subit un préjudice de 130 francs, a porté plainte. Bellanger était en cours de sursis pour une peine de prison pour un fait identique. Les gendarmes Dagorne et Tellier, de Bretteville-l'Orgueilleuse, mènent activement l'enquête sur cette affaire. (Source  : Le Moniteur du Calvados)  

 

Février 1939   -   Pour éviter la fatigue.   -   L'autre soir, vers 19 heures, M. Lucien Marie, demeurant à Bretteville-l'Orgueilleuse, avait laissé sa bicyclette devant la terrasse d'un café, à Carpiquet. Quand il voulut la reprendre, elle avait disparu.

L'auteur du vol a été identifié. C'est un nommé André Guillaumette, manœuvre à l'entreprise Morineau, à Carpiquet, et demeurant 207, rue Saint-Jean, à Caen.

Amené par les enquêteurs à la gendarmerie de Bretteville, Guillamnette a reconnu avoir dérobé la bicyclette et s'en être servi pour rentrer à Caen.

Arrivé dans cette ville, il abandonna la machine à proximité de l'hôtel Moderne, boulevard des Alliés. Ses dires ont été reconnus exacts. (Source  : Le Moniteur du Calvados)  

 

Mai 1939   -   Des producteurs de lait manifestent sur la route .   -   Hier matin, une cinquantaine de cultivateurs, fournisseurs de lait de Caen, se sont groupés sur la route, à la limite des communes de Rots et de Bretteville-l'Orgueilleuse, et sans la moindre violence, ont arrêté le camion de la maison Ricard, qui effectuait sa tournée de ramassage.

Les gendarmes de Bretteville-l'Orgueilleuse, alertés, se rendirent sur les lieux, ainsi que le capitaine Gaubert, commandant les brigades de Caen, et sur les instances de ce dernier, le camion put reprendre sa route, après avoir été immobilisé pendant une heure et demie.

La protestation était motivée par les baisses successives que les producteurs se plaignent d'avoir subies pendant le mois d'avril, baisse qui leur ont été imposées sans qu'ils aient eu la possibilité de discuter les prix avec les industriels auxquels ils fournissent le lait. Ils ont déclaré, par la voie de leur Syndicat, qu'ils admettaient parfaitement la baisse saisonnière, mais qu'ils exigeaient que les prix soient fixés d'un commun accord.  (Source  : Le Moniteur du Calvados)  

 

Juillet 1939  -  Une automobiliste grièvement blessée.      Un accident assez grave s'est produit hier après-midi, à Bretteville-l'Orgueilleuse, au carrefour de l'Église.

Une auto pilotée par Mme Fauchille, demeurant à Lille, qui débouchait de la route de Norrey-en-Bessin, a été heurtée par une autre voiture venant de Bayeux et se dirigeant vers  Caen.

Ce véhicule était piloté par M. Fernand Lefebvre, demeurant à Cherbourg, 22, rue Montebello.

Une camionnette appartenant à M. Rousseville. marchand de poisson à Port-en-Bessin, qui stationnait en face du débit Almyre, fut heurtée par l'une des deux voitures et son aile droite arrière fut arrachée dans l'accident.

Mme Fauchille a été sérieusement blessée, à la tête, à la gorge et à la jambe gauche. Elle a été transportée dans une clinique de Caen. (Source  : Le Moniteur du Calvados)

 

Février 1940  -  Une auto se jette sur un arbre.  -  Hier matin, vers 7 h. 30, M. Fernand Marie, mareyeur à Arromanches, venait en auto de la direction de Bayeux, lorsqu'un peu avant l'entrée du bourg de Bretteville, il aperçut en face de lui un groupe de poulains appartenant à M. Paul Lemanissier, qui les emmenait dans un herbage tout proche. M. Lemanissier fils, qui précédait les jeunes chevaux d'une vingtaine de mètres environ, fit signe à l'automobiliste de ralentir. M. Marie freina aussitôt, mais sa voiture dérapant, zigzagua à plusieurs reprises pour finalement se jeter sur un arbre.
Par un heureux hasard, ni M. Marie, ni les personnes qui se trouvaient dans son auto, ne furent blessées. La voiture a subi de sérieux dégâts qui ont fait l'objet d'un constat par M.
Chevreau, huissier à Tllly-sur-Seulles.

 

 Mars 1941    -   Macabre découverte.   -   M. Connault, menuisier à Bretteville-l'Orgueilleuse, a découvert dans un caniveau bordant la route de Bretteville à Secqueville, le cadavre de M.  Octave Marie, 31 ans, employé d'usine, demeurant à Secqueville-en-Bessin, marié et père de trois enfants.

Toute idée de crime ou suicide ayant été écartée, le permis d'inhumer a été délivré. On pense que M. Octave Marie, pris de boisson, a succombé à une congestion.  

 

 Septembre 1942  -  Pour les prisonniers.  -  A Bretteville-l'Orgueilleuse, dimanche 27 septembre, kermesse au profit des prisonniers de guerre. A 11 h., Messe en musique. 13 h. 30,  ouverture des comptoirs, manège, loteries comiques. Dans l'après-midi, concert par la musique de Noron-la-Poterie-Tronquay (direction M. Plaisance). Vente aux enchères d'une bicyclette  homme ou dame, mouton, volailles. Buvette, alimentation, pâtisserie, galettes normandes.

 

Octobre 1942   -   Destruction des pigeons.   -   Conformément à l'ordre donné par les autorités allemandes, il est rappelé aux propriétaires de pigeons que tous les pigeons de  toutes  espèces (pigeons domestiques, pigeons d'agrément et pigeons voyageurs) doivent être sacrifiés. Faute de déférer à cet ordre les possesseurs de pigeons s'exposeraient à des sanctions très sévères.

 

Octobre 1942   -   Et ça continue.   -   En raison de la situation difficile de notre approvisionnement en beurre pour le mois de novembre, le ravitaillement général réformes que les rations ne  pourront être honorées en une seule fois.

En conséquence, les détaillants sont priés de ne livrer à leurs consommateurs inscrits, que 80 gramme de beurre à valoir sur la ration de 125 grammes. Le complément sera satisfait au cours  du mois. Espérons-le !

 

Novembre 1942   -   L'heure du couvre-feu.   -   A partir du 1er novembre et jusqu'au 31 mars prochain, l'heure de fermeture des débits et l'heure du couvre-feu sont fixées pour la  Normandie comme suit, par les autorités d'occupation : Heure de fermeture des débits, 22 h. 30 ; heures du couvre-feu, 23 h. 00 à 5 h. 00.

 

Mai 1943   -   Une installation.   -   C'est celle du nouveau curé de Bretteville-l'Orgueilleuse, M. l'abbé Tribouillard que toute sa paroisse a fêté avec un flatteur empressement.

L'église était décorée et fleurie. On est allé chercher le pasteur au presbytère et il a été reçu à la porte de l'église par le maire, M. Lefranc et M. Lemanissier, président du Conseil de Fabrique. Le sermon a été fait par M. le curé de la Cathédrale de Bayeux qui a parlé éloquemment de l’œuvre du prêtre de paroisse.

Des vêpres solennelles ont aussi été célébrées. Et cette belle et pieuse journée, M. Gelbay père, chantre et Mlle Lair, organiste, ont été décorés de l'Ordre diocésain.  

 

Décembre 1943    -   Fait divers.   -   Lundi soir, deux jeunes gens entraient consommer au débit Almire, à Bretteville-l’Orgueilleuse. Incidemment, ils demandèrent si M. Almire était là . Sur  réponse négative, ils s'en furent, mais pour revenir peu après. Cette fois, ils exhibèrent des revolvers et exigèrent qu'on leur remit le tabac, tout en assurant que si l'on s'exécutait, ils ne feraient pas de mal.

Pris de peur, le fils du débitant, âgé de 12 ans, leur indiqua la pièce voisine, où était déposé le sac plombé contenant 23 kilos de tabac. Mme Almire essaya de s'interposer, elle reçut un violent coup de masse sur la tête qui l'étourdit, les agresseur mirent à profit ce court répit pour disparaître avec le sac. Peu après. Mme Almire pouvait alerter les gendarmes, malgré la défense des jeunes gens, sous menace de mort de prévenir la Police avant trois jours.

 

 Février 1945  -  La question des baraquements.  -   Un vœu demandant la construction, par priorité, des baraquements scolaires, a été soumis au comité Départemental de Libération par le  Comité Local de Bretteville-l’Orgueilleuse. (Source  :  Le Bonhomme Libre.)   

 

Juillet 1945  -  A l’honneur.  -  Le Comité Départemental de Libération a cité à l’ordre du jour de sa séance plénière, avec inscription au procès verbal : M. et Mme LECANU, boulangers à  Bretteville-l’Orgueilleuse « Résistants de la première heure, un fils évadé de la Martinique (gaulliste condamné à mort) pour  rejoindre l’armée du général de Gaulle, un fils déporté en Allemagne, et un fils réfractaire au S.T.O., Guerre 1914-1918, citations, médaillé militaire ». Hommage à tous ces vaillants ! (Source, Le Bonhomme Libre.)  

 

Juillet 1945  -  Une cérémonie religieuse.  -  Dimanche 8 juillet, sous la présidence de Mgr Adam, vicaire général, seront inaugurés à Bretteville-l’Orgueilleuse un chemin de croix et une statue de Sainte-Thérèse de l’enfant Jésus. A 11 h 15, grand’messe ; Vêpres à 14 h. (Source : Le Bonhomme Libre.)  

 

Août 1945  -  Des patriotes à l’honneur.  -  Le Comité départemental de Libération a cité à l’ordre du jour de sa séance plénière avec inscription au procès-verbal :  Gendarme Grossin de Bretteville-l’Orgueilleuse. « A porté secours à un parachutiste blessé, en 1941 ».

M. Antoine, Maire de Cheux, « A ravitaillé de nombreux requis. Réfractaire aux réquisitions allemandes. Résistant de la première heure ».

MM. Pinel Henri, Jourdan Jacques, de Vire. « Ont facilité l’évasion d’un parachutiste allié ».

Honneur à eux. (Source, Le Bonhomme Libre.)  

 

Janvier 1946  -  Un drame de la route.  -  A proximité du bourg de Bretteville-l’Orgueilleuse,  M. Bernard Suzanne, 20 ans, domestique chez M. Philippe, cultivateur à Rots, qui conduisait une  charrette à gerbes, a été renversé par un camion militaire. L’infortuné jeune homme est décédé, tandis qu’on le transportait au domicile de son patron. (Source, Le Bonhomme Libre.)  

 

Février 1946  -  Un grave accident.  -  A la sortie du bourg de Bretteville-l’Orgueilleuse, en direction de Caen, une « jeep » et un camion que le conducteur de celle-ci voulait dépasser, ont  dérapé par suite du verglas et capoté. Le militaire britannique qui conduisait la voiturette, et une femme qui l’accompagnait, ont été grièvement blessés. Le camion était piloté par M. Ygouf,  chauffeur au service de la Production industrielle, en détachement à Audrieu. (Source, Le Bonhomme Libre.)   

 

Mai 1946  -  Deux tonnes de munitions explosent.  -  Un incendie dont une enquête s’efforce de déterminer les causes, a provoqué l’explosion d’un dépôt de munitions situé dans le bois de la Londe. Pendant trois heures, une quantité d’explosifs et de munitions évaluée à deux tonnes, a sauté au grand émoi des habitants des localités environnantes. La gendarmerie de  Bretteville-l’Orgueilleuse prit rapidement les mesures de sécurité nécessaires. Aucun accident de personnes n’est à déplorer. (Source  :  Le Bonhomme Libre.)  

 

Janvier 1947  -   Quand les gendarmes ne dorment que d’un oeil.     Au cours de l’année passée, les gendarmes de la brigade de Bretteville-l’Orgueilleuse sous le  commandement de leur chef, M. Chanu, ont procédé aux constatations de 3 crimes, 149 délits et 150 contraventions.

Pendant la même période, 40 arrestations ont été opérées. 1 550 enquêtes ont été faites pour fournir des renseignements à divers autorités.

Durant la même période, la maréchaussée de Douvres-La Délivrande a constaté 8 crimes, 225 délits, procédé à 50 arrestations, non comprises celles de P.G. évadés, dressé 1 600 procès-verbaux et identifié 603 personnes de passage dans la circonscription, 5 000 kilomètres ont été couverts à bicyclette. (Source, Le Bonhomme Libre.)  

 

Janvier 1948  -   Enquête publique.  Le projet de reconstruction et d'aménagement de la commune, établi par M. Davy, architecte urbaniste, est déposé à la mairie jusqu'au 14 Janvíer inclus pour que chaque habitant puisse en prendre connaissance. A l'expiration de cette date, un commissaire enquêteur recevra Ies 15, 16 et 17 janvier, au même lieu, de 14 h. à 16 h., les déclarations qui pourront être faite sur I'utilité du projet. (Source, Le Bonhomme Libre.)  

 

Mars 1948  -   Une auto se jette contre un arbre.   -   À la sortie de Bretteville-l'Orgueilleuse, en direction de Bayeux, une auto que pilotait M. de Lussan, directeur de la laiterie à Isigny, se jetée contre un arbre par suite du fonctionnement défectueux des freins du véhicule. Le conducteur ainsi que sa femme ont été légèrement blessés. La voiture a subi de sérieux dégâts. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Juin 1948   -   Un grave incendie à Bretteville-l'Orgueilleuse.   -  Un sinistre dû à la foudre tombant sur l'installation électrique a provoqué la destruction de 70 balles de lin, d'un poids total de 3 500 kilos, dans l'usine Delfortrie.

La rapidité des secours et d'intervention des pompiers de Caen a permis de circonscrire le fléau. Le bâtiment abritant les marchandises a pu être sauvé. Les dégâts sont évalués à 500 000 francs. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Juillet 1948   -   Un ignoble individu.   -   Pour avoir abusé d'une de ses fillettes, âgée de 10 ans, un père de 9 enfants, Eugène Aublet, 46 ans, ouvrier agricole à Bretteville-l'Orgueilleuse, a été écroué.

L'enquête a révélé que le satyre entretenait également depuis une dizaine d'années des relations coupables avec sa fille aînée actuellement âgé de 19 ans. (Source  : Le Bonhomme Libre)

Octobre 1948   -   Guerre aux chauffards !   -   Après avis de la commission départementale de retrait des permis de conduire, le préfet a suspendu deux permis pour une période de 2 mois, un permis pour une période de 3 mois, deux permis jusqu'à décision de justice, un permis pour une période de 2 mois, un permis pour une période d'un an, un permis pour une période de 4 ans.

Il a également prononcé l'interdiction du droit au permis pendant une période de six mois à un conducteur ayant fait l'objet d'une condamnation pour blessures involontaires et défaut de certificat de capacité. Enfin, plusieurs automobilistes ont reçu un avertissement pour avoir contrevenu aux dispositions du code de la route. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Octobre 1948   -   Les colis indésirables.   -   A la suite de la saisie de plusieurs colis, le commissaire central rappelle qu'il est formellement interdit d'envoyer par la Poste des munitions de chasse. Des sanctions sévères sont prévues contre les délinquants. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Janvier 1949   -  Un incendie à Bretteville-l'Orgueilleuse.   -   Durant la nuit, un sinistre causé par un court-circuit a provoqué de sérieux dégâts à l'habitation de M. Adam, courtier en assurances et produits agricoles. A l'aide d'un puissant matériel, les pompiers de Caen se sont rendus maîtres du feu. Les dégâts sont évalués à 500 000 francs. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Mai 1949   -   Le mors aux dents.  -   Le cheval qu'il conduisait s'etant emballé, un cultivateur de Bretteville-l'Orgueilleuse, M. Maïer, est tombé d'une carriole au lieu-dit « Le Maroc », route de Secqueville.

Relevé sans connaissance, le blessé a été transporté à la clinique Saint-Martin de Caen. On craint une fracture du bassin. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Décembre 1949   -   L'approvisionnement en eau.   -   Le maire a rendu compte au conseil municipal des démarches entreprises auprès des services du Génie Rural, de l'Électricité de France et du M. R. U. en vue de l'installation de pompage avec moteur dans un herbage route de la Gare et appartenant à M. Lemanisier.

La somme prévue pour l'approfondissement du puits situé en face de la Poste serait affectée à ces travaux en attend la réalisation d'un projet intercommunal d'adduction d'eau.

Conseil a chargé le maire de solliciter l'accord du propriétaire du terrain. ( Le Bonhomme Libre )

 

Juin 1950   -   La municipalité de Bretteville-l’Orgueilleuse maintient sa démission.   -   Nous avons indiqué dans quelles conditions le Conseil Municipal de Bretteville-l'Orgueilleuse avait décidé d'adresser sa démission au Préfet.

Des entretiens ont eu lieu à la Préfecture entre M. le Secrétaire Général et des représentants du Conseil démissionnaire, M. Lesauvage, maire, et M. Chervin, 2e adjoint. Ceux-ci ont rendu compte, au cours d'une réunion du Conseil, des résultats de ces conversations.

Un vote à bulletin secret a décidé, à l'unanimité, le maintien de la démission.

Précisons que celle-ci causée, non seulement pour le cas particulier d'une demande d'Assistance médicale gratuite mais sur le fait d'une mauvaise répartition des charges mises au compte des contribuables de la commune. (Le Bonhomme Libre)

708   Bourg de BRETTEVILLE-L'ORGUEILLEUSE (Calvados)

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