Novembre
1828 -
Le tribunal de police. -
Aujourd'hui
le tribunal de police n'a eu à s'occuper que de trois affaires, et encore
l'une d'elle a été renvoyée.
Le
sieur Larcher, de Bretteville, était traduit devant le tribunal pour
délit de chasse, il a prétendu qu'il n'avait pas chassé, qu'étant
sorti avec un fusil et un chien, c'était seulement pour faire peur aux
moineaux, mais les gendarmes avaient constaté dans leur procès-verbal
qu'ils l'avaient vu chassant, et il a été condamné à 30 fr. d'amende,
la confiscation de son fusil, et les frais.
- Le nommé Lequesne, cabaretier, poursuivi par
l'administration des impôts indirects, a été condamné à 100 fr.
d'amende et à la saisie d'une bouteille de cassis, qui s'est trouvée
chez lui en contravention. (Le Journal de Caen et de la Normandie)
Janvier
1830 -
Un accident de la route.
- Des
voyageurs arrivant hier soir de Paris, ont raconté un événement affreux
qui plonge dans le deuil une famille des environs de notre ville.
Il
y a deux jours, deux marchands de bestiaux revenaient du marché de Mantes
dans un cabriolet, rapportant, dit-on, une somme considérable, prix de
leur marchandise vendue. Dans un endroit où la route est escarpée et
domine la Seine, ils ont rencontré une diligence qui a effrayé leur
cheval, cet animal a reculé et tout a roulé dans la rivière.
Les
hommes et le cheval ont été bientôt submergés et ont péri dans les
flots. L'un des deux marchands, victimes de ce triste accident, était M.
Rousselin, le 2e des fils de M. Rousselin de
Bretteville-sur-Odon. . (Le Journal de Caen et de la Normandie)
Février
1830 -
Le froid continu. -
Depuis 30 ans
notre pays n'avait pas éprouvé un froid aussi intense que celui qui
s'est fait sentir dans la nuit de mardi à mercredi, le thermomètre, au
milieu de la ville, dans un courant d'air ordinaire, est descendu à 15°
au-dessous de zéro, exposé a un air libre, il a baissé jusqu'au-dessous
de 17° et à 20° dans la campagne.
Aussi
tout est gelé, même dans les appartements où le feu est entretenu
pendant toute la journée.
-
Aujourd'hui le thermomètre était descendu à 5 heures du matin à 15º
5/10 en plein air. (Le Pilote du Calvados)
Février
1830 -
Accident de la route. -
Voici les
nouveaux renseignements bien positifs qui nous sont parvenus sur
l'événement arrivé à Roboise la semaine dernière.
La
diligence montait la côte au pas au moment où le cabriolet la descendait
avec une imprudente rapidité, que le postillon de la diligence avait
remarquée par le feu que le cheval faisait sur le pavé il s'était même
rangé à gauche de la route pour laisser le passage plus libre.
Malheureusement le cabriolet ayant accroché un des chevaux de la
diligence, une des personnes qui montaient le cabriolet voulant éviter le
choc, poussa trop vivement à gauche, et l'équipage débordant la route a
été entraîné dans la Seine.
Il
paraît que le lendemain matin on a vu passer, sous le pont de Vernon, le
cabriolet et le cheval qui ont été retirés un peu plus bas. (Le Pilote)
Décembre
1830 -
La garde nationale. -
Hier plusieurs
de MM. les officiers de la garde nationale de Bretteville-sur-odon, sont
venus à Caen, en uniforme rural, présenter leurs hommages civiques à M.
le Préfet. Chacun a remarqué l'élégance de leur uniforme qui, conforme
en tout au modèle envoyé par le ministère de l'intérieur, produit un
très bel
effet.
La blouse que portaient les gardes-nationaux, au lieu d'être simplement
serrée par la ceinture tricolore, forme sur la poitrine, et par derrière
des plis arrêtés par la ceinture même de la blouse, en sorte que
l'habillement se dessine d'une manière infiniment plus élégante que la
plupart des autres blouses d'uniforme dont les plis ne se forment
qu'irrégulièrement, maintenus seulement par la ceinture.
Déjà
un assez grand nombre d'habitants de cette commune sont pourvus de leur
équipement, et avant un mois les 150 hommes qui composent cette garde
nationale seront entièrement habilles, plusieurs propriétaires de la
localité s'étant empressés de contribuer aux frais d'équipement des
habitants peu aisés. De tous côtés nous savons que les communes sont
dans les mêmes dispositions, et que la plupart des gardes nationales
rurales seront prochainement revêtues d'un uniforme que tout citoyen doit
être fier de porter.
Le
drapeau envoyé par le Roi à notre garde nationale étant celui de toutes
les gardes civiques de l'arrondissement sous la défense desquelles il est
placé, il est, dit-on, question de les appeler à la cérémonie de la
remise de ce drapeau, le 1er dimanche de janvier. Il serait
bon, si tous les citoyens portés sur les contrôles des compagnies
rurales ne se rendent pas au chef-lieu, que chaque commune y envoyât du
moins une députation pour cette circonstance solennelle. (Le Pilote du
Calvados)
Juin
1831 -
Procession du Saint-Sacrement.
- Il
paraît que dimanche dernier un schisme s'est élevé entre la garde
nationale de Bretteville-sur-Odon et la procession du Saint-Sacrement.
Cette
procession était déjà en marche et le dais escorté par la milice
nationale, lorsqu'un des fidèles qui suivaient le cortège s'aperçut de
l'oubli peut-être volontaire qui avait été fait des panaches blancs qui
ornaient précédemment les angles du dais, la garde nationale croyant
voir dans ces panaches des insignes d'un autre temps, exprima le désir
qu'on ne les exposât point aux regards, mais des gens qui, sous un dehors
tout dévotieux, ne cherchent qu'occasion de troubles, insistèrent pour
déployer ces ornements.
Ne
voulant point troubler la procession et faire naître le scandale qu'on
paraissait chercher, la garde nationale se retira avec son drapeau et
précéda la procession pour faire enlever les reposoirs qui se trouvaient
sur son passage. Aucun désordre n'eut lieu du reste et les prétendus
dévots n'ont retiré d'une sotte exigence qu'une séparation qui a fait
manquer en partie leur procession. (Le Pilote du Calvados)
Juin
1831 -
Appel à la vigilance des maires.
- M.
le préfet du Calvados vient d'adresser à MM. les maires du département
une circulaire pour inviter ces fonctionnaires à prendre de suite toutes
les mesures nécessaires pour empêcher la divagation des chiens.
Plusieurs
de ces animaux attaqués de la rage ont parcouru différentes communes et
ont mordu d'autres animaux. Il importe
donc
dans l'intérêt de la sûreté publique, que les règlements sur cette
matière soient exécutés avec sévérité, afin de prévenir les
accidents qui résulteraient d'un défaut de précaution et de
surveillance. (Le Pilote du Calvados)
Décembre
1831 -
Cérémonie d'installation.
- Dimanche
dernier, la garde nationale et tous les habitants de Bretteville-sur-odon
se sont réunis pour célébrer l'installation du nouveau maire et du
nouvel adjoint de cette commune.
Cette
cérémonie, que le bruit du tambour avait annoncée dès le matin, avait
attiré une foule considérable. Deux arbustes dont les branches portaient
deux écharpes tricolores ont été offerts au nom de la commune aux deux
fonctionnaires.
M.
Revel, lieutenant de la compagnie nationale, qui portait la parole au nom
de tous ses concitoyens, a prononcé, dans cette circonstance, un discours
remarquable par l'élévation des pensées, dans lequel il a rappelé aux
récipiendaires les devoirs que la commune s'attendait à les voir
remplir.
Un
banquet où plus de 250 personnes ont été admises, et un bal auquel une
grande partie de la population de la commune a pris part, ont terminé
fort agréablement cette fête patriotique et fraternelle, à laquelle la
bienfaisance a voulu faire participer aussi les indigents. Une collecte en
leur faveur et une abondante distribution de pain ont été pour eux le
fruit de cette heureuse et agréable journée. (Le Pilote du Calvados)
Mai
1833 -
Affrontement mortel entre soldats.
- On
raconte que deux soldats d'un détachement de la remonte établie à
Bretteville-sur-odon, tous deux pris de vin, ont tiré le sabre par suite
d'une querelle, et que l'un d'eux a été tué.
Si
cette scène a eu des spectateurs, comme tout le fait présumer, il est
étrange qu'aucun d'eux n'ait tenté de prévenir cet affreux accident.
(Mémorial du Calvados)
Mai
1833 -
Refus d'inhumation.
- Nous apprenons
aujourd'hui que M. le curé de Breteville-sur-Odon a refusé d'admettre
dans l'église de Notre-Dame le convoi du sieur Levacher, le même
militaire de la remonte tué en duel dernièrement et dont nous avons déjà
parlé. Sur son refus, le cortège, qui se composait de vingt gardes
nationaux de la commune et de plusieurs habitants, pour éviter un conflit
scandaleux, s'est dirigé vers l'église de St-Pierre.
La
porte se trouvant fermée, M. le maire a fait demander la clef nouveau
refus de la part du curé. Cette nouvelle a porté a son comble l'exaspération
de la foule, déjà excitée par le premier refus, la porte a été enfoncée,
et la cérémonie s'est passée ensuite avec calme et recueillement sans
le concours de l'autorité ecclésiastique.
La
conduite de M. le curé en cette occasion n'a été ni sage ni prudente,
mieux pénetré de la tolérance évangélique, et aurait pu éviter ce
scandaleux éclat. (Mémorial
du Calvados)
Mars
1842 - On nous écrit.
- A la date du 9
mars : La nuit qui vient de s'écouler n'a été qu'une longue tempête.
Depuis dix heures du soir jusqu'au lever du jour, les vents d'ouest,
sud-ouest ont soufflé avec une impétuosité inouïe. La fureur de l’ouragan
était telle que des parties de toits se détachaient
à chaque instant et allaient au loin achever de se
briser sur les pavés de nos rues.
On
redoute fort d'apprendre quelles sinistres maritimes ont eu lieu. Puissent
les bateaux pêcheurs de nos côtes n'avoir pas été assaillis en mer,
avant leur retour, par le déchaînement subit de cet orage épouvantable
! Puisse-t-on n'avoir à enregistrer aucuns de ces désastres trop
fréquents qui accompagnent la vie aventureuse de ces pauvres pêcheurs.
On
apprend que le vent a fait dans la commune d'Allemagne des ravages
considérables, plusieurs maisons sont lézardées. d'autres, et c'est le
plus grand nombre, ont perdu leurs couvertures, les grues servant à
l'exploitation des carrières ont été brisées et leurs débris semés
dans la campagne.
A
Caen, plusieurs arbres de nos promenades publiques ont été renversés,
sur le Cours-la-Reine, quatre platanes gisent déracinés, sur le grand
cours, trois ormes antiques, l'orgueil de cette belle promenade, ont été
brisés en éclats à la naissance des premières branches, et leurs fûts
gigantesques ont été lancés jusque dans la rivière qui paraît près
de déborder.
—
Nous lisons à ce sujet dans le « Haro » : Cette nuit de
mercredi à jeudi, une violente tempête a éclaté sur notre ville et aux
environs. Dès hier au soir, le vent, le tonnerre et les éclairs
présageaient une mauvaise nuit. Ce matin, nos rues étaient jonchés de
tuiles, d'ardoises, de carreaux, de persiennes, de tabatières, etc… Sur
les deux cours, plusieurs arbres ont cédé sous la violence du vent. Il
en est deux surtout sur le grand cours que leur age et leur force
semblaient devoir protéger, et qui ont été déracinés. La toiture de
la caserne de Vaucelles a, dit-on,
beaucoup souffert, la rose des vents qui se trouve au-dessus du pavillon
de l'Hôtel-de-Ville, a été inclinée, une maison en construction sur la
hauteur du calvaire de Vaucelles a été enlevée.
—
Le courrier d'Alençon a couru de grands dangers dans la ville de Falaise,
où les tuiles tombaient comme grêle, a la sortie de la ville, un hêtre
déraciné a failli tuer les chevaux.
Sur
la route de Caen à Tilly, plusieurs maisons, dont le toit est en chaume,
ont été découvertes entièrement, et la toiture portée à une certaine
distance. Un grand nombre de pommiers sont déracinés ou brisés.
A
Bretteville, une maison s'est presque écroulée, et un enfant, nous
dit-on, serait dangereusement blessé par les débris.
La
guérite de la place du Sépulcre a été renversée, nous dit-on, et
transportée à une assez grande distance, nous n'avons pu vérifier le
fait.
Nous
craignons d'apprendre de plus grands sinistres, nous redoutons surtout les
nouvelles maritimes. (Source
: L’indicateur de Bayeux)
Septembre
1842 - Nouvelles locales.
- Jeudi
soir, vers 10 heures, la ville de Caen a été mise en émoi, par le
départ précipité des pompiers et de la troupe de ligne qui se rendaient
en toute hâte vers la commune de Brettevlïle-sur-Odon, où venait
d'éclater un violent incendie.
Le
feu s'était déclaré avec une rapidité effrayante au hameau de Rocreu,
situé entre Bretteville et Verson, au moins d'une heure il a consumé
quinze à seize maisons dont on n'a presque rien sauvé et sans que des
secours efficaces aient pu être organisés à temps. Un corps
considérable de ferme appartenant à une dame Pinçon, a été réduit en
cendres, avec le mobilier et les récoltes qu'il renfermait.
L'opinion
publique attribue ce sinistre à la malveillance : l'incendie a commencé
par une maison inhabitée depuis plusieurs années et dans laquelle
auraient été vus, dit-on, la veille
un ou plusieurs individus sur le compte desquels la justice informe.
(source : L’Indicateur de Bayeux)
Septembre
1848 -
Nouvelles Locales.
- Voici
les noms des insurgés faisant partie du convoi du 2 au 3 de ce mois, et
appartenant au département du Calvados : Hasser (Hippolyle, Frédéric),
21 ans, journalier, Càen. —
Futrel (François-Jules), 37 ans, ébéniste, Vire.
— Lemarchand
(Eugène), 38 ans, serrurier, Bayeux. —
Mullois (François, Arthur), 33 ans, charpentier,
Bretteville. — Dutheil (Hippolyte), 41 ans, jardinier,
Lisieux. — Leneveu
(Frédéric), 25 ans, tailleur, Caen. —
Hubert (Ursin), 42 ans.
piqueur de pierre, Vire. (source Journal de Honfleur)
Septembre
1848 -
Nouvelles Locales.
- Le 13, mercredi
prochain, il y aura une éclipse totale de lune en partie visible à
Paris. Elle commencera à 5 heures 39 minutes du matin, milieu à 6 heures
28 minutes, fin de l'éclipse totale 7 heures 17 minutes. (source Journal
de Honfleur)
Novembre
1849 -
Tremblement de terre. - Il y a quelques jours, de violentes secousses, accompagnées
de détonations souterraines, et ayant la plus grande analogie avec
les tremblements de terre, se sont fait sentir dans plusieurs communes
voisines de la ville de Caen : à Bretteville-sur-Odon, à
Carpiquet, à Saint-Contest, à Garcelles, etc… Dans une foule
d'habitations, des meubles on été violemment agités, déplacés même.
Du reste, aucun accident n'est a citer. (source : L’Indicateur de
Bayeux)
Avril
1852 -
Une découverte. - Ces
jours passés, à Bretteville-sur-Odon, dans la campagne, à gauche de la
route de Verson, des ouvriers occupés à la réparation des chemins
ont trouvé un cadavre à l'état de squelette, qui paraissait enfoui
depuis longues années. Il était debout, un peu courbé, à dix-huit
pouces environ de la surface du sol. On a exhumé en même temps un bassin
de cuivre et un verre-à-pied. Avis
à été donné à la justice. On ne sait que penser de cette découverte.
(source : L’Indicateur de Bayeux)
Avril
1857 -
Des accidents. -
Samedi a
été pour la commune de Brelleville-sur-Odon, un jour bien néfaste. Un
ouvrier de cette commune, le sieur Lajenièvre, a été tué sur le cours
Caffarelli, par la chute d'un arbre qu'il abattait. Ce malheureux était
père d'une nombreuse famille.
Un
jeune homme, nommé Guerney, qui travaillait au chemin de fer, sur le
territoire de Bretteville, a eu le corps broyé entre deux wagons. Il a
été reporté, samedi soir, à la Maladrerie, lieu de son domicile. Rien
ne saurait rendre le désespoir de la malheureuse mère, à la vue du
cadavre mutilé de son enfant. Ce jeune homme était un excellent sujet,
et sa mort cause la plus douloureuse émotion.
Enfin,
le même jour, à Bretteville, une demoiselle Mutel, d'un
âge déjà avancé, a succombé à une attaque d'apoplexie foudroyante.
(Source : L’Indicateur de
Bayeux)
Août
1861 - Cours d’Assises du Calvados. - Présidence
de M. le Conseiller Coqueret.
L’affaire
concernait un nommé Lubin (Louis-Eugène), âgé de 26 ans, ouvrier
couvreur, demeurant à Caen.
Reconnu
coupable d'une tentative de viol commise, le 21 mai dernier, vers dix
heures du soir, sur la route de Vire, entre les communes de Caen et
Bretteville-sur-Odon, Lubin a été condamné à cinq ans de travaux
forcés. Défenseur,
Me
Fauvel.
( L’Ordre et la Liberté )
Novembre
1861 -
Un suicide. -
Le nommé
Lepailleur (François Louis), âgé de 42 ans, ouvrier serrurier, né et
demeurant à Bretteville-sur-Odon, a été trouvé pendu dans sa chambre,
dans l'après-midi de dimanche.
On
attribue ce suicide à une maladie d'aliénation mentale dont avait été
atteint cet homme qui, déjà, avait été enfermé au Bon-Sauveur. Il
paraissait complètement guéri, mais, depuis quelque temps, ses voisins
avaient remarqué qu'il était plus triste que d'habitude, il avait même
déclaré qu'il se donnerait la mort. Lepailleur était célibataire. ( L’Ordre
et la Liberté )
Décembre
1861 - Un accident.
- Lundi,
vers neuf heures du soir, le nommé Halard (Joseph), ouvrier carrier,
demeurant à Saint-Germain-la-Blanche-Herbe, était occupé à faire une
fouille dans une carrière située sur le territoire de la commune de
Bretteville-sur-Odon, avec les nommés Michel (François), Michel
(Georges), Guillard (Pierre) et Roussel (Louis), quand tout-à-coup une
énorme pierre s'est détachée de la voûte et lui est tombée sur la
tête. La mort a été instantanée.
Le
nommé Michel (Georges) a failli avoir le même sort. Il n'a dû sa vie
qu'à un bloc de pierre près duquel il était placé, et qui l'a garanti
d'une mort certaine : il en a été quitte pour une forte contusion à
l'épaule.
Le
nommé Halard était âgé de vingt-huit ans et était marié, sans
enfants. ( L’Ordre et la Liberté )
Août
1862 - La distribution des prix. - La
commune de Bretteville-sur-Odon a fait, cette année, une fort belle
distribution de prix aux élèves de ses écoles.
La
solennité, qui avait lieu, en présence de tous les habitants, dans la
cour de l'école des garçons, parfaitement décorée, était présidée
par M. Simon, maire, assisté de son conseil municipal et ayant à sa
droite le vénérable curé de la paroisse. Après la distribution,
l'instituteur et l'institutrice ont reçu un gage de la reconnaissance de
leurs élèves.
Bretteville-sur-Odon,
nous aimons à le dire bien haut, est une de ces communes où les
autorités civiles et ecclésiastiques n'ont qu'une même pensée, l'amour
du bien. Nous l'en félicitons sincèrement, car c'est ainsi que les
autorités parviennent à former de leurs administrés une seule famille,
qui les bénit de tous les bienfaits qu'elle en reçoit. (l’Ordre et la
Liberté)
Juillet
1863 - La fête St-Pierre.
- La
commune de Bretteville-sur-Odon célébrait, dimanche dernier, sa fête
patronale (la Saint-Pierre). Cette assemblée, placée au premier rang des
belles fêtes communales, était, grâce au concours empressé de
l'administration municipale, des plus attrayantes.
Tenue
aux portes de Caen, elle réunissait plus de six mille personnes.
Exercices du mât de cocagne, courses en sac, feu d'artifice,
illuminations, musique, bal, etc..., rien, en un mot,
ne manquait à cette belle réunion, où l'ordre n'a pas été un instant
troublé.
A
l'exception de la petite assemblée tenue à l'ancienne abbaye d'Ardennes,
la ville de Caen n'a pas, près d'elle, de louerie de domestiques.
L'établissement d'une réunion de ce genre
à la Saint-Pierre, à Bretteville-sur-Odon, serait on ne peut plus
favorablement accueillie dans nos environs.
Nous
faisons des vœux pour que M. le maire de cette commune, si dévoué aux
intérêts de ses administrés, établisse, en 1864, une louerie dans sa
belle localité. (l’Ordre et la Liberté)
Juillet
1863 - Un incendie.
- Hier,
vers midi, un commencement d'incendie s'est manifesté à
Bretteville-sur-Odon, dans un bâtiment appartenant au sieur Vatier
(Michel), cultivateur. Grâce à la promptitude avec laquelle les secours
ont été organisés, une faible partie de la toiture et une cinquantaine
de bottes de fourrage ont seulement été la proie des
flammes, et la perte ne s'est élevée approximativement qu'à 200 fr.
M.
le capitaine de la compagnie des pompiers de Caen, qui avait été
prévenu presqu'aussitôt de ce sinistre, dont les conséquences auraient
pu être beaucoup plus graves, s'était
rendu en toute hâte à Bretteville avec le grand chariot et 22 pompiers.
Leur
présence fut heureusement
inutile, les pompiers et la pompe de la commune ayant suffi pour éteindre
le feu. Deux gendarmes à cheval, sous les ordres de M. l'adjudant, s'étaient
également rendus sur le lieu du sinistre. (l’Ordre et la Liberté)
Juin
1866 -
Par décision. -
Par décision du 15
juin 1866, M. le ministre de l'instruction publique a approuvé le projet
d'acquisition et d'appropriation d'une maison d'école dans
la commune de Bretteville-sur-Odon, et, en raison des sacrifices que
ladite commune s'impose dans cette circonstance, Son Excellence a bien
voulu lui accorder un secours de 3000 francs sur le montant duquel 60
francs seront affectés à l'achat d'une bibliothèque-armoire.
Septembre 1866 -
Décret impérial. - Par
décret impérial du 14 août 1866, la commune de Bretteville-sur-Odon est
autorisée à acquérir du sieur julienne une maison pour l'établissement
d'une maison d'école de filles, et à emprunter la somme de 5000 francs,
remboursable en 10 ans.
Décembre
1866 -
Les cours pour adultes. -
M. le préfet a autorisé les instituteurs et institutrices
ci-après désignés à ouvrir des cours d'adultes, le soir, dans leurs
communes respectives à savoir :
MM.
Bunel à Sannerville ; Eudes, à Moult ; James, à Amfréville ; Béziers
a Putot-en-Auge ; Bonvoisin, à Villy-Bocage ; Lebourgeois à Bénouville
; Léger, à Lantheuil ; Patry, à Bretteville-sur-Odon ; Potdevin, à
Rots. Mme Langlois à Sannerville .
Juin 1867 -
Le train. - Mardi, le
train venant de Cherbourg, et qui aurait dû entrer en gare à 2 heures 15
minutes, a subi un retard considérable. Un éboulement sous la voie entre
Bretteville-sur-Odon et Carpiquet, en a été la cause. On sait que les
carrières de la Maladrerie s'étendent jusque de ce côté. Les voyageurs
ont été obligés de quitter les wagons, de contourner l'éboulement et
de prendre d'autres wagons amenés de Caen. Il y a pas eu
d'accident.
Octobre
1867 -
L'orage du 3 octobre.
- A
Bretteville-sur-Odon, sur la ligne de chemin de fer, la foudre a atteint
un disque indicateur et détérioré quelques rails. La secousse a brisé
plusieurs vitres chez le garde-barrière.
Septembre
1868 -
Un incendie. - Mercredi,
vers 8 heures du soir, un commencement d'incendie s'est manifesté dans la
maison du sieur Leclerc, journalier à Bretteville-sur- Odon.
La perte est peu considérable.
On
attribue ce commencement d'incendie, qui aurait pu prendre de grandes
proportions, à l'imprudence de la femme Leclerc. L'empressement des
voisins à éteindre le feu mérite d'être
signalé.
Juillet
1869 -
Tentative de meurtre.
- Lundi
dernier, entre neuf et dix heures du soir, les nommés Baptiste Lethan,
âgé de 20 ans, Exupère Frilley, âgé de 20 ans, et Gustave
Frilley, âgé de 16 ans, journaliers, demeurant tous à
Bretteville-sur-Odon, étaient à boire chez la dame Alfred Cœuret,
aubergiste dans la même commune.
Au
moment du départ, une discussion s'éleva entre les trois buveurs, à
propos du paiement de la dépense, qui se montait à un franc dix centimes
seulement. Après avoir déposé vingt centimes sur la table, le plus
jeune des frères Frilley voulut les reprendre, et les laisser à la
charge de Lethan. Celui-ci se plaignit du procédé, des injures furent
échangées, et les deux buveurs se saisirent par leurs vêtements, mais
Lethan, qui était le plus fort, étendit son antagoniste sur une chaise.
En
voyant la tournure que prenait, la contestation l'aubergiste congédia ses
clients. Sur la route, à vingt-cinq pas du cabaret, Gustave Frilley
reprocha à son frère de ne pas lui avoir laissé reprendre ses vingt
centimes, et il le provoqua.
Lethan,
sans se mettre colère, traita les deux frères de « gamins », il se mit
entre eux pour les séparer, et saisit les mains du plus âgé, pour
arrêter les coups qu'il voulait porter à Gustave Frilley. Mais celui-ci
profitant de la position, passa derrière son frère, et vint frapper
Lethan d'un coup de couteau au-dessous de l'épaule gauche, qui lui fit
une blessure profonde de six centimètres et large de cinq. En se sentant
atteint, Lethan poussa un cri et dit : «: Ah ! malheureux, tu te
sers d'un couteau !... attends... »
Il
quitta alors les mains d'Exupère pour se mettre à la poursuite de son
meurtrier, mais comme le sang s'échappait avec abondance de sa blessure,
il dut s'arrêter au bout de quelques pas et appeler au secours.
Un
médecin fut immédiatement prévenu, il constata que la blessure ne
présentait aucune gravité et n'aurait pas de suites regrettables.
Néanmoins, Lethan a été obligé de garder le lit.
La
justice s'est transportée mardi à Bretteville-sur-Odon pour procéder à
une information, et un mandat d'arrêt a été lancé contre Gustave
Frilley, qui a été le jour même arrêté à Caen.,
place de l'Ancienne-Boucherie.
Octobre
1869 -
Scandale lors d'un enterrement à Bretteville-sur-Odon.
- Un des
abonnés de l'Ordre et la Liberté l'entretient
d'une scène scandaleuse qui, si ses renseignements sont exacts, aurait eu
lieu vendredi dernier à Bretteville-sur-Odon.
Il
s'agissait d'une inhumation, la cérémonie funèbre eut lieu à l'église
avec tout le respect et le recueillement convenables, mais aussitôt que
la bière fut arrivée à sa destination, au
cimetière, une femme se serait présentée sur le bord de la fosse, et,
se croisant les bras avec un cynisme révoltant, aurait proféré des
outrages que la morale et les convenances ne permettent pas de
relever.
Si
le fait est vrai, et l'on nous assure qu'il est non seulement vrai, mais
qu'il s'est déjà produit d'autres fois à Bretteville-sur-Odon, des
mesures devraient être prises pour en empêcher
le retour et sauvegarder le respect dû aux morts.
Juillet
1870 -
Accouchement inattendu dans une fosse.
- Un bien
singulier événement est arrivé dans la commune de B... (Calvados).
Un
conseiller municipal de la commune étant mort, le bedeau de la paroisse,
qui cumule les fonctions de fossoyeur et de sonneur, se mit en devoir de
préparer la fosse, mais un peu ami de
la bouteille se mit en retard dans son travail, de sorte que le funèbre
cortège arrivant à l’église, il fallut quitter le cimetière pour
aller sonner. Le bedeau dit à sa femme de finir la besogne l'aida même
à descendre dans la fosse.
Or,
cette femme était enceinte. Au moment où le clergé et les assistants
viennent pour déposer la bière, on trouve la malheureuse, privée de
sentiment et venant de donner le jour
à une petite fille. On retira les deux vivants pour faire place au mort.
Quelques soins ranimèrent l'accouchée, et nous sommes heureux d'ajouter
que la mère et l'enfant se portent bien.
Décembre
1871 -
Fait divers.
- Un
déplorable accident est arrivé la semaine dernière, à
Bretteville-sur-Odon. L'un des domestiques de M. Tillard, adjoint de la
commune, devait,
dans la journée, aller reporter son fusil de garde national. Au moment de
partir, il mit en joue l'une des servantes de la maison, en lui disant :
« Avant de rendre les armes, faut que je te tue ! »
L'imprudent lâcha la détente à bout portant, le fusil était
chargé, et toute la charge atteignit à la cuisse l'infortunée servante,
qui tomba sans connaissance.
Le
docteur Le Prestre fut immédiatement appelé, mais en présence de la
gravité de la blessure, il conseilla de faire transporter la pauvre
servante à l'Hôtel-Dieu de Caen, où tous les soins nécessaires lui
seraient prodigués. La blessée refusa, et un autre médecin fut appelé.
L'amputation de la cuisse fut jugée nécessaire, mais l'opération était
à peine terminée, que la malheureuse fille était morte, morte
victime d'une de ces manies insensées, malheureusement trop
communes, qui portent à jouer avec des armes à feu.
Avril
1874
- Les suites de l’ivresse.
- Dimanche
dernier, vers 5 heures du soir, le nommé Adjutor Duchesne, âgé de 50
ans, jardinier à Villers-Bocage, se trouvant en état d'ivresse, a
voulu monter sur le marchepied de derrière de la voiture publique du
sieur Gibert, à son passage à Bretteville-sur-Odon, mais après un
parcours d'environ 100 mètres, il est tombé sur la route à la renverse,
et s'est fait à la tête une blessure qui a déterminé la mort deux
heures après. Cet individu était marié et père de deux enfants.
Novembre
1874
-
Fait divers. -
Joseph-Ferdinand
Leneveu, 61 ans, est un ivrogne de profession. Quand il est ivre, il se
livre à des démonstrations que la justice ne peut tolérer. C'est ainsi
qu’il y a quelque temps, il s'est permis de troubler l'office divin dans
l'église de Bretteville-sur-Odon et d'injurier le curé de cette
paroisse. Leneveu, qui paraît encore sous le coup de sa funeste habitude,
a été condamné à 4 mois d'emprisonnement et 105
francs d'amende.
Mars
1875
-
Mort asphyxiée.
- La
nommée Rose Barbey, veuve Leclerc, âgée de 72 ans, sans profession,
demeurant à Bretteville-sur-Odon, ayant, placé, en se couchant, une
chaufferette dans son lit, celle-ci a communiqué le feu au lit, et la
malheureuse femme a été asphyxiée par la fumée. Le matin, elle a été
trouvée morte dans sa chambre.
Octobre
1875
- La vie. - On
a fait un curieux travail sur la longévité comparée de nos
départements. Il en résulte que le nombre annuel de décès, à l'âge
de 100 ans et au-dessus, est en France de 148. Les départements qui se
distinguent par la durée de la vie, sont les suivants : Calvados, Orne,
Eure, Eure-et-Loir, Sarthe, Lot-et-Garonne, Deux-Sèvres, lndre-et-Loire,
Basses-Pyrénées, Maine-et-Loire, Ardennes, Gers, Hautes-Pyrénées et
Haute-Garonne.
Octobre
1875
-
Légion d’Honneur. -
Nous
avons, précédemment fait connaître, à cette place, la condamnation qui
frappait le sieur Delaville, éleveur à Bretteville-sur-Odon, pour
complicité d'abus
de confiance envers l'État à l'occasion de fournitures faites pendant la
guerre dernière. Delaville avait été nommé, sous l'empire, chevalier
de la Légion d'honneur. Sur la proposition du général Vinoy, grand
chancelier de la Légion d'honneur, et du ministre de la justice, le
président de la République vient de rendre un décret qui enlève à
Delaville son titre de chevalier.
Octobre
1875
-
Honneur et Patrie. - Nous
avons, avec nos confrères, annoncé que M. Delaville, éleveur à
Bretteville-sur-Odon, avait été rayé du livre de la Légion d'honneur,
sans indiquer la
durée de cette radiation. On nous demande une rectification. Nous nous
empressons d'y faire droit en publiant l'extrait suivant, copié dans le
Bulletin des Lois :
N°
8307. — Décret du président de la République rendu sur la
proposition du grand chancelier de l'ordre national de la Légion
d'honneur, contre-signé par le ministre de la justice, qui suspend pendant
cinq ans, à
partir de la date du présent décret, de tous droits et prérogatives
attachés à la croix de chevalier de la Légion d'honneur,
Edmond-Victorin Delaville, agriculteur-éleveur, chevalier de la Légion
d'honneur du 8 août 1870, condamné le 25 juin 1875 à un an de prison
pour complicité d'abus de confiance. (Versailles, 6 mars 1875.)
Maintenant,
en ce qui concerne la loi, il est regrettable que le texte n'en soit pas
plus absolu, et qu'il n'interdise pas pour toujours, à ceux-là qui ont
failli, quelle que soit la nature de leur faute, de placer sur leur
poitrine un signe sur lequel sont gravés les mots : « Honneur et Patrie
! »
Avril
1878. -
Abjuration. - Dimanche
a eu lieu, à Bretteville-sur-odon , l'abjuration et la première
communion de Mlle Albertine-Sophie-Hélène Simon, âgée d'environ 20
ans, couturière à Bretteville-sur-odon.
Cette
jeune personne est la fille aînée de M. Simon, bedeau au temple
protestant de Caen. Elle voulait se convertir au catholicisme, malgré
l'opposition persistante de ses parents, à sa majorité, elle est allée
se réfugier chez son ancienne patronne, à Bretteville-sur-odon. (
Bonhomme Normand)
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