2024

UN SIÈCLE D'HISTOIRE DU CALVADOS

Page 2

BREUIL - en - AUGE

Canton de Blangy-le-Château

Les habitants de la commune de Le Breuil-en-Auge sont des ...

Janvier 1881  -  Blessure accidentelle.  -  Dimanche, le nommé Aimable Letrou, gardien d'herbage au Breuil-en-Auge rentrait de la chasse aux canards. Transi de froid, il déposa son fusil prés d’une table et se hâta, d'aller s'agenouiller devant la cheminée ou flambait un bon feu. Pendant qu’il se réchauffait ainsi, une personne de la maison vint à heurter la table, le fusil tomba et le choc le fit partir, de telle façon que toute la charge traversa le pied droit du malheureux chasseur. Il a été transporté à l'hospice de Lisieux.  

 

Mars 1883  -  Incurie. –  Dimanche soir, une voiture contenant cinq personnes rencontrait, sur le pont du Breuil, une autre voiture. La première, pour se ranger, dut s'approcher du côté de l'abreuvoir qui n'est protégé par aucune barrière ni banquette de terre. Le cheval ayant eu peur est tombé dans l'abreuvoir, en entraînant la voiture et les cinq personnes qu'elle contenait, et sans le secours des voisins, accourus en toute hâte, ces personnes allaient être entraînées par le courant. Le maire répondra-t-il encore, comme il le fait chaque fois qu'on lui parle de ce pont : « Que cha l'y casse la tête toutes ces affaires-là, et qui n'veut pas en entendre causer. »  

 

Mai 1888  -  Épilogue d’un drame.  -  On a trouvé dans la Touques un cadavre ou plutôt un squelette. Les vêtements ont fait connaître que c'était le cadavre du sieur Charles-Arsène-Célestin Férar, âgé de 44 ans, demeurant au Breuil-en-Auge. Férar était tombé ou s'était jeté à l'eau, il y a environ trois mois, à la suite d'une malheureuse histoire conjugale.  

 

Novembre 1890  -  Suicide.  -  La demoiselle Marie Levillain, 26 ans, habitait chez ses parents au Breuil, près Blangy. Mardi matin, au petit jour, elle se levait et quittait sa mère prétextant un besoin de sortir. Celle-ci ne la voyant pas revenir fut prise d'inquiétude et se mit à la recherche de sa fille, qu'elle trouva pendue dans un petit bâtiment qui n'était jamais fréquenté, et dont la porte avait été barricadée à l'intérieur. Ce suicide doit être attribué à une douloureuse maladie dont était atteinte la demoiselle Levillain.  

 

Janvier 1891  -  Le mauvais temps.  -   La semaine dernière, gelée et verglas, suivis d'accidents nombreux, cette semaine, gelée et neige, avec la misère pour beaucoup. Vrai, ce n'est pas gai.  (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Janvier 1891  -  Décès d’une centenaire.  -  Mme David, née Rosalie Violette, est décédée au Breuil près Pont-l'Evêque , dans sa 102e année. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Février 1892  -  Découvertes de cadavres.  -  Dimanche matin, il a été trouvé dans la Touques, entre Trouville et Deauville, le cadavre d'un individu de 35 à 40 ans dont on n'a pu connaître l'identité. Cet homme n'avait ni papiers ni argent. Il n'a été trouvé sur lui qu'un mouchoir sans initiales. D'après le docteur, cet homme a dû séjourner 15 jours dans l'eau. 

— Mercredi, on a retrouvé dans la Touques, au Breuil-en-Auge, le cadavre de Vaugeois, cantonnier à Coquainvilliers, disparu il y a quelques semaines. L'enquête a révélé qu'il y avait eu suicide. Vaugeois laisse une veuve et de nombreux enfants.  (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Novembre 1894  -  Coups de pied de cheval.   -  Dernièrement, le sieur Eugène Ferral, ouvrier couvreur chez M. Mollet, à Cormeilles, était allé avec son patron chercher de l'ardoise à la gare du Breuil-Blangy. Comme Ferral allait donner à manger à son cheval, un autre cheval, attaché près la porte, lui lança une ruade qui l'envoya rouler à terre. Il se traîna pour se mettre hors de portée de l'animal, puis il perdit connaissance. Depuis ce jour, Ferral est obligé de garder le lit, et le médecin qui le soigne n'a pu se prononcer sur les suites de cet accident. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Décembre 1894  -  Le froid.   -  Il fait un froid glacial depuis quelques jours. Le temps est à la neige. A Paris, il en est tombé et le froid a déjà fait des victimes. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Décembre 1894  -  On demande un parrain et une marraine.   -  Les habitants de la section du Breuil, près Mézidon, ont fait une souscription pour remplacer la clochette de leur paroisse. On ne peut pas la placer, parce que l'on ne trouve ni parrain ni marraine. 

Monsieur ou Madame Pierre ne veulent pas de Madame ou de Monsieur Jean, et c'est comme cela depuis longtemps. Question religieuse à part, une bonne cloche est cependant  indispensable dans une commune, surtout en cas d'incendie. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Juillet 1895  -  A chacun son du.  -  On vient d'inaugurer la lumière électrique à Mézidon. Au banquet, des harangues ont été prononcées. C'est le maire actuel, M. Brunet, qui a débuté. Il  a fait l'historique de ce bourg célèbre par sa résistance à l'Empire et nommé les personnes qui ont, à différents titres, fait parler d'elles. Mais il a oublié de nommer le maire de 1870, M. Dupont, aujourd'hui conseiller général du canton. M. Tillaye n'y a pas davantage fait allusion. Beaucoup auraient donc pu supposer que Mézidon n'était pas représenté à notre assemblée départemental, si M. Jourdain n'avait pas réparé cet oubli, volontaire ou non, en portant un toast à M. Dupont, le conseiller général actuel du canton, le maire de 1870, qui a eu la fermeté de résister aux exigences fantaisistes de certains, francs-tireurs, l’organisateur, en l’année terribles des ambulances où ont été accueillis et soignés nos malheureux enfants malades, dont quelques-uns étaient atteints de la fièvre typhoïde. 

Les habitants de la section du Breuil se plaignent que les fêtes de l'inauguration de la lumière électrique à Mézidon et du 14 Juillet aient été concentrées dans Mézidon même. Ce sont les contribuables qui paient les frais, et ceux, très nombreux, du Breuil y contribuent cependant comme les habitants de Mézidon. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Juillet 1895  -  Les vacances.  -  Écoles primaires du Calvados. Sortie : le mercredi soir 31 juillet, rentrée : lundi 16 septembre. La distribution du lycée de Caen est fixée au 31 juillet, 9 heures du matin. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Août 1895  -  Crime ou suicide.  -  Le sieur Émile Beaudoin, 49 ans, journalier à Ouilly-le-Vicomte, quittait son domicile pour se rendre à Lisieux. Beaudoin n'avait pas reparu chez lui. 

Mercredi, son corps a été retrouvé dans la Touques, territoire du Breuil-en-Auge. Il devait être porteur d'un porte-monnaie contenant une dizaine de francs, d'un couteau et d'une clef qui n'ont pas été retrouvés. Il résulte de l'autopsie que Beaudoin a reçu huit coups derrière la tête, dont trois au moins étaient mortels. On ne saurait encore se prononcer sur les causes de la mort. L'enquête qui se poursuit éclaircira sans doute ce mystère. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Avril 1896  -  Révélation mystérieuse.  -  Désiré Alexandre, 24 ans, né à Pont-l'Evêque, domestique chez le sieur Marie cultivateur, à Fourneville, a été arrêté pour vol. Il a déclaré que le cadavre de l'individu trouvé, il y a deux ans, dans une mare, sur le territoire du Breuil, avait été noyé pour le voler. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Avril 1896  -  Conseil Général.  -   Comme il était facile de le prévoir, l'impôt sur le revenu n'a pas été bien accueilli par la presque totalité des conseils généraux. Celui du Calvados, à l'unanimité moins deux abstentions, celles de MM. Knell et Bunel, a émis le vœu que le projet du gouvernement soit repoussé.  (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Mai 1896  -  Découverte d’un cadavre.  -  Au Breuil-en-Auge, on a découvert, dans un grenier à foin situé sur une cour isolée appartenant à M, Lhérondel, le cadavre de la veuve Bazin, 51 ans, journalière au Breuil, disparue depuis plus d'un an. On croit à un crime. (Source : Le Bonhomme Normand) 

 

Mai 1896  -  Coups mortels.  -  Nous avons dit que le cadavre de la veuve Bazin, 51 ans, avait été trouvé dans le grenier d’un bâtiment isolé, au Breuil-en-Auge. La mort remonte à quinze mois. Ce grenier avait été mis à la disposition d'Edmond Grellebin, 38 ans, par M. Lherondel. Grellebin vivait avec la femme Bazin, qui mendiait pour le nourrir. Plusieurs personnes se rappellent, vers l'époque où a disparu la veuve Bazin, avoir entendu partir du grenier les cris : « Tu me tues, tu m'assassines ! » 

Mais comme Grellebin et sa maîtresse se battaient souvent, elles n'y firent pas attention. Grellebin a été arrêté. On suppose, avec raison, que la veuve Bazin est morte des suites des coups qu'il a portés. Grellebin, depuis la disparition de la veuve Bazin, est resté dans le pays et quand on lui parlait de sa vieille : « Elle est partie, répondait-il, tant mieux, j'en suis débarrassé ». (Source : Le Bonhomme Normand)  

 

Août 1896  -  Cour d'assises du Calvados.   -   Coups mortels

— Le 2 mai, dans un grenier à foin dépendant d'une construction édifiée dans un herbage du Breuil-en-Auge, on trouvait le cadavre d'une veuve Bazin, 52 ans. La mort remontait à trois mois, car le corps était momifié et en partie réduit à l'état de squelette. La mort devait être attribuée à un crime, car le médecin a constaté des blessures faites avec un instrument contendant.

Le crime fut attribué à Gaston Grellebin, 39 ans, qui vivait depuis plusieurs années en concubinage avec la veuve Bazin qu'il rouait de coups. Grellebin a prétendu qu'un soir il avait porté un coup de poing à la veuve Bazin qui l'avait fait tomber sur des pierres et qu'elle s'était ainsi fait des blessures qui saignaient abondamment. Il a ajouté qu'elle avait dû monter dans le grenier et que le matin, quand il la quitta, elle était encore vivante.

Ce système n'a pas prévalu et Grellebin a été condamné à 5 ans de réclusion. Défenseur : Me  Blaizot. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Octobre 1896  -  Agression.   -   En allant prendre le train à Lisieux pour aller faire ses treize jours à Versailles, Alphonse Bellet, cultivateur au Breuil, fut assailli par un individu qui le frappa brutalement. Il a de graves contusions au visage.

Sur sa plainte, le commissaire de police a fait arrêter l'agresseur, un nommé Lecesne dit Larose, ouvrier peintre, rue St-Dominique, qui n’a pu trouver d'excuses. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

novembre 1896  -  Vols de vaches.   -   Deux vaches, appartenant à la dame Coutelin, propriétaire à Formentin, canton de Cambremer, ont été volées dans un herbage.

— Alphonse Bonnaire, 26 ans, domestique, qui avait volé une vache de 450 fr. au sieur François Dufresne, cultivateur au Breuil-en-Auge, a été arrêté. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Janvier 1897  -  Mise en liberté.  -  M. Raymond Lecourt, du Breuil-en-Auge, qui avait tiré un coup de revolver sur son associé, M. Lechantre, ancien huissier, et qui avait été arrêté par la gendarmerie de Blangy, a été remis en liberté. Les faits sont, parait-il, moins graves qu'on ne l'avait cru d'abord. (Source : Le Bonhomme Normand) 

 

Janvier 1897  -  Tentatives de meurtre.  -  Mardi, au Breuil-en-Auge, au cours d'une discussion d'intérêts, le sieur Lecourt, distillateur, a tiré un coup de revolver sur le sieur Lechantre, son associé, ancien huissier à Pont-l'Evêque, en criant : « Il faut que je te tue ! » Un maçon, qui se trouvait là, releva l'arme et Lechantre fut blessé sans gravit é à la tête.

 -  Jeudi, à Magny-le-Freule, un rôdeur du nom de Chollet, 60 ans, a été assailli par un individu qui lui demandait de l'argent et qui, sur son refus, lui a porté deux coups de couteau. L'agresseur a pris la fuite. L'état de Chollet est grave. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Décembre 1897  -  Les femmes témoins.  -  On vient de promulguer la loi accordant aux femmes le droit d'être témoins dans les actes de l'état civil et dans les actes instrumentaires en général. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Août 1898  -  Tombé de bicyclette.   -   Le sieur Louis Legrain, fils du buraliste du Breuil-en-Auge, revenait de Norolles à bicyclette quand la roue de derrière de sa machine passa sur le corps de son chien. Le sieur Legrain perdit l'équilibre et tomba sur un caillou qui lui fit au front une profonde blessure. Il s'est, en outre, défoncé un genou et fortement abîmé un bras. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Février 1900   -   Imbroglio.     Le marquis de Triquerville et la comtesse de Cornulier, sa nièce, possèdent en commun, au Breuil-en-Auge, des terres d'une contenance de 22 hectares.

A la suite de malentendus, ce bien fut loué pour le prix de 3 200 fr. par an aux sieurs Périgault et Lebourgeois. Le sieur Périgault, se croyant en règle, entra quinze bœufs sur les herbages. Aussitôt, le sieur Lebourgeois, qui avait son bail en poche, envoya retirer les bœufs qui furent mis en fourrière chez, le sieur Deschamps, hôtelier au Breuil, et quand le propriétaire de ces bestiaux voulut les ravoir, il dut payer 270 fr. de fourrière.

La-dessus, assignations sur assignations, suivies d'un jugement du tribunal de Pont-l'Evêque condamnant la comtesse de Cornulier à payer les frais de fourrière, plus 700 fr. de dommages-intérêts au sieur Pèrigault et 600 fr. au sieur Lebourgeois.

La comtesse de Cornulier ayant porté l’appel de ce jugement, l'affaire devait revenir devant la cour de Caen, lorsqu'une transaction est intervenue.

Les propriétaires s'étant engagés à payer tous les frais, menus et gros, le sieur Pèrigault a abandonné ses prétentions et le sieur Lebourgeois est resté seul locataire. Cinq avocats devaient plaider dans cette petite affaire : Me  Poincaré, député, pour la comtesse de Cornulier ; Me Tillaye, sénateur, pour le marquis de Triquerville ; Me Guillouard, pour Me  Laisné-Deshayes, mis en cause comme mandataire présumé de  Mme de Cornulier, et enfin Me Coqueret et Dubourg pour les fermiers. (Source : Le Bonhomme Normand)  

 

Novembre 1900   -   Vol d'un bœuf.    On a volé un bœuf de 400 fr. au sieur Ferdinand Deschamps, cultivateur au Breuil-en-Auge. (Source : Le Bonhomme Normand)  

LE BREUIL-EN-AUGE  -  La Bourg

Commentaires et informations : Facebook -  @