Janvier
1881
- Blessure
accidentelle. -
Dimanche, le nommé Aimable Letrou, gardien d'herbage au
Breuil-en-Auge rentrait de la chasse aux canards. Transi de froid, il
déposa son fusil prés d’une table et se hâta, d'aller s'agenouiller
devant la cheminée ou flambait un bon feu. Pendant qu’il se
réchauffait ainsi, une personne de la maison vint à heurter la table, le
fusil tomba et le choc le fit partir, de telle façon que toute la charge
traversa le pied droit du malheureux chasseur. Il a été transporté à
l'hospice de Lisieux.
Mars
1883 -
Incurie.
– Dimanche
soir, une voiture contenant cinq personnes rencontrait, sur le pont du
Breuil, une autre voiture. La première, pour se ranger, dut s'approcher
du côté de l'abreuvoir qui n'est protégé par aucune barrière ni
banquette de terre. Le cheval ayant eu peur est tombé dans l'abreuvoir,
en entraînant la voiture et les cinq personnes qu'elle contenait, et sans
le secours des voisins, accourus en toute hâte, ces personnes allaient
être entraînées par le courant. Le maire répondra-t-il encore, comme
il le fait chaque fois qu'on lui parle de ce pont : « Que cha l'y casse
la tête toutes ces affaires-là, et qui n'veut pas en entendre causer. »
Mai
1888
-
Épilogue
d’un drame. -
On a trouvé dans la
Touques un cadavre ou plutôt un squelette. Les vêtements ont fait
connaître que c'était le cadavre du sieur Charles-Arsène-Célestin
Férar, âgé de 44 ans, demeurant au Breuil-en-Auge. Férar était tombé
ou s'était jeté à l'eau, il y a environ trois mois, à la suite d'une
malheureuse histoire
conjugale.
Novembre
1890 -
Suicide. -
La
demoiselle Marie Levillain, 26 ans, habitait chez ses parents au Breuil,
près Blangy. Mardi matin, au petit jour, elle se levait et quittait sa
mère prétextant un besoin de sortir. Celle-ci ne la voyant pas revenir
fut prise d'inquiétude et se mit à la recherche de sa fille, qu'elle
trouva pendue dans un petit bâtiment qui n'était jamais fréquenté, et
dont la porte avait été barricadée à l'intérieur. Ce suicide doit
être attribué à une douloureuse maladie dont était atteinte la
demoiselle Levillain.
Janvier
1891 -
Le mauvais temps. - La
semaine dernière, gelée et verglas, suivis d'accidents nombreux, cette
semaine, gelée et neige, avec la misère pour beaucoup. Vrai, ce n'est
pas gai. (Source :
Le Bonhomme Normand)
Janvier
1891 -
Décès d’une centenaire. -
Mme
David, née Rosalie Violette, est décédée au Breuil près
Pont-l'Evêque , dans sa 102e année.
(Source :
Le Bonhomme Normand)
Février
1892 -
Découvertes de cadavres. -
Dimanche
matin, il a été trouvé dans la Touques, entre Trouville et Deauville,
le cadavre d'un individu de 35 à 40 ans dont on n'a pu connaître
l'identité. Cet homme n'avait ni papiers ni argent. Il n'a été trouvé
sur lui qu'un mouchoir sans initiales. D'après le docteur, cet homme a
dû séjourner 15 jours dans l'eau.
—
Mercredi, on a retrouvé dans la Touques, au Breuil-en-Auge, le cadavre de
Vaugeois, cantonnier à Coquainvilliers, disparu il y a quelques semaines.
L'enquête a révélé qu'il y avait eu suicide. Vaugeois laisse une veuve
et de nombreux enfants. (Source :
Le Bonhomme Normand)
Novembre
1894 - Coups de pied de
cheval. -
Dernièrement,
le sieur Eugène Ferral, ouvrier couvreur chez M. Mollet, à Cormeilles,
était allé avec son patron chercher de l'ardoise à la gare du
Breuil-Blangy. Comme Ferral allait donner à manger à son cheval, un
autre cheval, attaché près la porte, lui lança une ruade qui l'envoya
rouler à terre. Il se traîna pour se mettre hors de portée de l'animal,
puis il perdit connaissance. Depuis ce jour, Ferral est obligé de garder
le lit, et le
médecin qui le soigne n'a pu se prononcer sur les suites de cet accident.
(Source :
Le Bonhomme Normand)
Décembre
1894 - Le froid.
-
Il fait un froid glacial
depuis quelques jours. Le temps est à la neige. A Paris, il en est tombé
et le froid a déjà fait des victimes. (Source :
Le Bonhomme Normand)
Décembre
1894 - On demande un
parrain et une marraine. -
Les habitants de la section du Breuil, près Mézidon, ont fait une
souscription pour remplacer la clochette de leur paroisse. On ne peut pas
la placer, parce que l'on ne trouve ni parrain ni marraine.
Monsieur
ou Madame Pierre ne veulent pas de Madame ou de Monsieur Jean, et c'est
comme cela depuis longtemps. Question religieuse à part, une bonne cloche
est cependant indispensable dans une commune, surtout en cas
d'incendie. (Source :
Le Bonhomme Normand)
Juillet
1895 - A
chacun son du.
-
On vient d'inaugurer la lumière électrique à Mézidon. Au
banquet, des harangues ont été prononcées. C'est le maire actuel, M.
Brunet, qui a débuté. Il a fait l'historique de ce bourg célèbre
par sa résistance à l'Empire et nommé les personnes qui ont, à
différents titres, fait parler d'elles. Mais il a oublié de nommer le
maire de 1870, M. Dupont, aujourd'hui conseiller général du canton. M.
Tillaye n'y a pas davantage fait allusion. Beaucoup auraient donc pu
supposer que Mézidon n'était pas représenté
à notre assemblée départemental, si M. Jourdain n'avait pas réparé
cet oubli, volontaire ou non, en portant un toast à M. Dupont, le
conseiller général actuel du canton, le maire de 1870, qui a eu la
fermeté de résister aux exigences fantaisistes de certains,
francs-tireurs, l’organisateur, en l’année terribles des ambulances
où ont été accueillis et soignés nos malheureux enfants malades, dont
quelques-uns étaient atteints de la fièvre typhoïde.
Les
habitants de la section du Breuil se plaignent que les fêtes de
l'inauguration de la lumière électrique à Mézidon et du 14 Juillet
aient été concentrées dans Mézidon même. Ce sont les contribuables
qui paient les frais, et ceux, très nombreux, du Breuil y contribuent
cependant comme les habitants de Mézidon. (Source :
Le Bonhomme Normand)
Juillet
1895 - Les
vacances.
- Écoles
primaires du Calvados. Sortie : le mercredi soir 31 juillet, rentrée :
lundi 16 septembre. La distribution du lycée de Caen est fixée au 31
juillet, 9 heures du matin. (Source :
Le Bonhomme
Normand)
Août
1895 - Crime
ou suicide.
- Le
sieur Émile Beaudoin, 49 ans, journalier à Ouilly-le-Vicomte, quittait
son domicile pour se rendre à Lisieux. Beaudoin n'avait pas reparu chez
lui.
Mercredi,
son corps a été retrouvé dans la Touques, territoire du Breuil-en-Auge.
Il devait être porteur d'un porte-monnaie contenant une dizaine de
francs, d'un couteau et d'une clef qui n'ont pas été retrouvés. Il
résulte de l'autopsie que Beaudoin a reçu huit coups derrière la tête,
dont trois au moins étaient mortels. On ne saurait encore se prononcer
sur les causes de la mort. L'enquête qui se poursuit éclaircira sans
doute ce mystère. (Source :
Le Bonhomme Normand)
Avril
1896 -
Révélation mystérieuse. -
Désiré Alexandre, 24 ans, né à Pont-l'Evêque,
domestique chez le sieur Marie cultivateur, à Fourneville, a été
arrêté pour vol. Il a déclaré que le cadavre de l'individu trouvé, il
y a deux ans, dans une mare, sur le territoire du Breuil, avait été
noyé pour le voler. (Source :
Le Bonhomme Normand)
Avril
1896 -
Conseil Général. -
Comme
il était facile de le
prévoir, l'impôt sur le revenu n'a pas été bien accueilli par la
presque totalité des conseils généraux. Celui du Calvados, à
l'unanimité moins deux abstentions, celles de MM. Knell et Bunel, a émis
le vœu que le projet du gouvernement soit repoussé. (Source :
Le Bonhomme Normand)
Mai
1896 -
Découverte d’un cadavre. -
Au Breuil-en-Auge, on a découvert, dans un grenier à foin
situé sur une cour isolée appartenant à M, Lhérondel, le cadavre de la
veuve Bazin, 51 ans, journalière au Breuil, disparue depuis plus d'un an.
On croit à un crime. (Source :
Le Bonhomme Normand)
Mai
1896 -
Coups mortels. -
Nous
avons dit que le cadavre de la veuve Bazin, 51 ans, avait été trouvé
dans le grenier d’un bâtiment isolé, au Breuil-en-Auge. La mort
remonte à quinze mois. Ce grenier avait été mis à la disposition
d'Edmond Grellebin, 38 ans, par M. Lherondel. Grellebin vivait avec la
femme Bazin, qui mendiait pour le nourrir.
Plusieurs personnes se rappellent, vers l'époque où a disparu la veuve
Bazin, avoir entendu partir du grenier les cris : « Tu me tues, tu
m'assassines ! »
Mais
comme Grellebin et sa maîtresse se battaient souvent, elles n'y firent
pas attention. Grellebin a été arrêté. On suppose, avec raison, que la
veuve Bazin est morte des suites des coups qu'il a portés. Grellebin,
depuis la disparition de la veuve Bazin, est resté dans le pays et quand
on lui parlait de sa vieille : « Elle est partie, répondait-il, tant
mieux, j'en suis débarrassé ».
(Source :
Le Bonhomme Normand)
Août
1896 -
Cour d'assises du Calvados.
-
Coups mortels
—
Le 2 mai, dans un grenier à foin dépendant d'une construction édifiée
dans un herbage du Breuil-en-Auge, on trouvait le cadavre d'une veuve
Bazin, 52 ans. La mort remontait à trois mois, car le corps était
momifié et en partie réduit à l'état de squelette. La mort devait
être attribuée à un crime, car le médecin a constaté des blessures
faites avec un instrument contendant.
Le
crime fut attribué à Gaston Grellebin, 39 ans, qui vivait depuis
plusieurs années en concubinage avec la veuve Bazin qu'il rouait de
coups. Grellebin a prétendu qu'un soir il avait porté un coup de poing
à la veuve Bazin qui l'avait fait tomber sur des pierres et qu'elle
s'était ainsi fait des blessures qui saignaient abondamment. Il a ajouté
qu'elle avait dû monter dans le grenier et que le matin, quand il la
quitta, elle était encore vivante.
Ce
système n'a pas prévalu et Grellebin a été condamné à 5 ans de
réclusion. Défenseur : Me
Blaizot. (Source :
Le Bonhomme Normand)
Octobre
1896 -
Agression.
-
En allant prendre le train à Lisieux pour aller faire ses treize
jours à Versailles, Alphonse Bellet, cultivateur au Breuil, fut assailli
par un individu qui le frappa brutalement. Il a de graves contusions au
visage.
Sur
sa plainte, le commissaire de police a fait arrêter l'agresseur, un
nommé Lecesne dit Larose, ouvrier peintre, rue St-Dominique, qui n’a pu
trouver d'excuses. (Source : Le Bonhomme Normand)
novembre
1896 -
Vols de vaches. - Deux
vaches, appartenant à la dame Coutelin, propriétaire à Formentin,
canton de Cambremer, ont été volées dans un herbage.
—
Alphonse Bonnaire, 26 ans, domestique, qui avait volé une vache
de 450 fr. au sieur François Dufresne, cultivateur au Breuil-en-Auge, a
été arrêté. (Source : Le Bonhomme Normand)
Janvier
1897 -
Mise en liberté.
- M.
Raymond
Lecourt, du Breuil-en-Auge, qui avait tiré un coup de revolver sur son
associé, M. Lechantre, ancien huissier, et qui avait été arrêté par
la gendarmerie de Blangy, a été remis en liberté. Les faits sont,
parait-il, moins graves qu'on ne l'avait cru d'abord.
(Source :
Le Bonhomme Normand)
Janvier
1897 -
Tentatives de meurtre.
- Mardi,
au Breuil-en-Auge, au cours d'une discussion d'intérêts, le sieur
Lecourt, distillateur, a tiré un coup de revolver sur le sieur Lechantre,
son associé, ancien huissier à Pont-l'Evêque, en criant : « Il
faut que je te tue ! » Un maçon, qui se trouvait là, releva l'arme et
Lechantre fut blessé sans gravit é à la tête.
-
Jeudi, à Magny-le-Freule,
un rôdeur du nom de Chollet, 60 ans, a été assailli par un individu qui
lui demandait de l'argent et qui, sur son refus, lui a porté deux coups
de couteau. L'agresseur a pris la fuite. L'état de Chollet est grave.
(Source :
Le Bonhomme Normand)
Décembre
1897 -
Les
femmes témoins. - On
vient de promulguer
la loi accordant aux femmes le droit d'être témoins dans les actes de
l'état civil et dans les actes instrumentaires en général. (Source :
Le Bonhomme Normand)
Août
1898 -
Tombé de bicyclette. -
Le sieur Louis
Legrain, fils du buraliste du Breuil-en-Auge, revenait de Norolles à
bicyclette quand la roue de derrière de sa machine passa
sur le corps de son chien. Le sieur Legrain perdit l'équilibre et tomba
sur un caillou qui lui fit au front une profonde blessure. Il s'est, en
outre, défoncé un genou et fortement abîmé un bras. (Source :
Le Bonhomme Normand)
Février
1900 - Imbroglio. –
Le marquis de Triquerville et la comtesse de Cornulier, sa nièce,
possèdent en commun, au Breuil-en-Auge, des terres d'une contenance de 22
hectares.
A
la suite de malentendus, ce bien fut loué pour le prix de 3 200 fr. par
an aux sieurs Périgault et Lebourgeois. Le sieur Périgault, se croyant
en règle, entra quinze bœufs sur les herbages. Aussitôt, le sieur
Lebourgeois, qui avait son bail en poche, envoya retirer les bœufs qui
furent mis en fourrière chez, le sieur Deschamps, hôtelier au Breuil, et
quand le propriétaire de ces bestiaux voulut les ravoir, il dut payer 270
fr. de fourrière.
La-dessus,
assignations sur assignations, suivies d'un jugement du tribunal de
Pont-l'Evêque condamnant la comtesse de Cornulier à payer les frais de
fourrière, plus 700 fr. de dommages-intérêts au sieur Pèrigault et 600
fr. au sieur Lebourgeois.
La
comtesse de Cornulier ayant porté l’appel de ce jugement, l'affaire
devait revenir devant la cour de Caen, lorsqu'une transaction est
intervenue.
Les
propriétaires s'étant engagés à payer tous les frais, menus et gros,
le sieur Pèrigault a abandonné ses prétentions et le sieur Lebourgeois
est resté seul locataire. Cinq avocats devaient plaider dans cette petite
affaire : Me Poincaré,
député, pour la comtesse de Cornulier ; Me Tillaye,
sénateur, pour le marquis de Triquerville ; Me Guillouard,
pour Me Laisné-Deshayes,
mis en cause comme mandataire présumé de Mme de Cornulier, et enfin Me Coqueret et Dubourg
pour les fermiers. (Source :
Le Bonhomme Normand)
Novembre
1900 - Vol d'un bœuf. – On
a volé un bœuf de 400 fr. au sieur Ferdinand Deschamps, cultivateur au
Breuil-en-Auge. (Source : Le
Bonhomme Normand)
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