.....  2024

UN SIÈCLE D'HISTOIRE DU CALVADOS

Page 3

BREUIL - en - AUGE

Canton de Blangy-le-Château

Les habitants de la commune de Le Breuil-en-Auge sont des ...

Juillet 1901   -   Accidents mortels.  -   Deux voitures, appartenant, l'une au sieur Constant Lepelletier, 46 ans, boulanger à Airan, près Argences, et conduite à toute vitesse, l'autre au sieur Marais, maître d'hôtel à Mézidon, se sont rencontrées au hameau du Breuil. Le choc fut si violent que Lepelletier, lancé hors de son véhicule, alla s'abîmer sur le sol et expira pendant qu'on le transportait chez lui.

Triste coïncidence : c'est le même cheval qui tua, il y a environ six mois et presque au même endroit, le sieur Laugeois, entrepreneur à Mézidon.

— Le sieur Théodule Gallet, débitant à St-Aubin-sur-Algot, canton de Mézidon, est tombé de dessus une voiture chargée de bois, qu'il était allée chercher à Manerbe, et s'est fait des blessures mortelles.  (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Juillet 1902  -  Descente d'un ballon.  -  Samedi matin, vers 11 heures, un ballon monté par un officier et deux sous-officiers du 1er génie en garnison à Versailles, est descendu dans un  pré situé à 150 mètres de la mairie du Breuil-en-Auge. L'atterrissement avait été suivi avec beaucoup d'intérêt par plusieurs personnes, et celles -ci se sont empressées d'accourir au secours des aéronautes.

Les officiers étaient partis à 6 heures du matin de Versailles ; ils ont parcouru 230 kilomètres en moins de 5 heures. 18 pigeons ont été lancés en cours de route.

 

Septembre 1903  -  Triste bilan.   -  L'hiver s'annonce mal. Par suite des temps pluvieux, la récolte des blés s'est mal faits, il a fallu, aussitôt coupé, le mettre en meulettes au lieu de le laisser sécher.

Dans ces conditions, le prix du pain ne diminuera guère, heureux encore s'il n'augmente pas.

— Les pommes de terre aussi se récoltent dans de mauvaises conditions, l'humidité ayant propagé la maladie. Peu de fruits de table et presque pas de pommes à cidre. Les bouchers caennais parlent aussi d'augmenter la viande. Voilà le bilan, il n'est pas gai. (Source : Le Bonhomme Normand) 

 

Septembre 1903  -  A qui la digue ?   -   Deux propriétaires du Breuil, près Mézidon, sont en désaccord au sujet d'une digue qui les sépare.

M. Lebreton dit qu'elle lui appartient et M. Pinson soutient qu'elle est à lui. Pour établir son droit, M. Pinson a fait enfoncer quatre pieux d'un mètre sur le milieu de la digue. Le cheval de M. Lebreton, en passant sur cet obstacle, a buté et est tombé dans une carrière de 9 mètres de hauteur où il s'est tué.

M. Lebreton a porté plainte contre son voisin et lui réclame 200 fr. pour le cheval. (Source : Le Bonhomme Normand) 

 

Octobre 1903  -   Les vendeurs du temple.   -   On lit dans la Semaine religieuse : « A vendre deux statues neuves du Sacré[1]Cœur et de saint Joseph et une ancienne de saint Germain. S'adresser au curé du Breuil-en-Auge ».

Ce curé ne peut donc pas trouver un coin de chapelle où remiser ces pauvres statues, qui furent si longtemps l'objet de tant de vénération, sans les exposer à ce qu'un mécréant en fasse l'acquisition pour servir de cible dans un concours de tir ? O ! les vendeurs du temple !… (Source : Le Bonhomme Normand)  

 

Octobre 1904  -   Noyé.    -    A la fromagerie de M. Blondel, au Breuil-en-Auge, près Pont-l’Évêque, on a retiré du canal de décharge d'une ancienne papeterie voisine le corps du sieur Charles Étienne, 36 ans, demeurant à Lisieux, disparu depuis huit jours.

Étienne travaillait depuis peu chez M. Blondel, et on suppose qu’il est tombé à l'eau en passant, la nuit, sur une planche servant de pont pour aller dans un bâtiment situé de l'autre côté du canal. Il était marié et père de deux enfants ; sa femme est en traitement à l'hospice de Lisieux. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Septembre 1913  -  Effroyable accident. -  Mlle Henriette Reynande, 25 ans, maîtresse fromagère à la fromagerie Blondel, a trouvé la mort dans un accident atroce. Voulant remplacer une courroie de transmission en marche, dans la salle de lavage, la malheureuse eut un bras pris dans l'engrenage. Elle poussa un cri, puis fut enlevée et broyée avec la rapidité de la  foudre. Le corps abominablement déchiré restait adhérent à l'arbre de transmission : la boîte crânienne roula sur le sol ; la matière cérébrale gicla de tous côtés. Cette jeune fille était employée à la fromagerie depuis le 16 août 1912.

 

Juin 1916  -  Les coups du malheur.  -  Une ouvrière de la fromagerie Blondel, au Breuil-en-Auge, Mme Guesnel, 22 ans, déchargeait des bidons de lait de sa voiture dans un wagon, à la gare. La machine ayant tamponné le wagon sur lequel elle avait un pied posé, la malheureuse tomba sur la voie et eut les deux jambes broyées. On a dû l'amputer d’une jambe, on espère pouvoir éviter la même opération pour l'autre. Mme Guesnel a eu son mari tué à la guerre.  

 

Novembre 1916  -  Une victime de la guerre.   -  M. Isidore Halard, 68 ans, rentier au Breuil-en-Auge, canton de Blangy, s'est pendu dans une étable. Ce malheureux n'avait pu  surmonter  le chagrin que lui avait causé  la mort de son fils, tombé au champ d'honneur, en mai dernier. Déjà, au mois d'août, il avait tenté de se noyer, mais au dernier moment, le courage lui avait  manqué. Sa femme l'avait fait soigner dans un asile de la Seine-Inférieure. Il en était sorti fin octobre et semblait aller un peu mieux.  

 

Juin 1920   -   Sauvage agression.   -   En rentrant chez lui, le soir, M. Henri Toux, 38 ans, journalier au Breuil-en-Auge, canton de Blangy, a été assailli par deux ouvriers ne l'usine de Goulafre. les nommés Louis Pichery, 31 ans, et Robert Bitarelle, 19 ans. qui l'ont terrassé et roué de coups. M. Toux a été si grièvement blessé qu'on a dû le transporter à l'hôpital. Les agresseurs ont été arrêtés et écroués à Pont-l’Évêque. (Source  : Le Bonhomme Normand)  

 

Juillet 1920   -   Mauvais rencontre.   -    Un camion de la Société des transports automobiles du Calvados, chargé de cailloux, et un side-car sont entrés en collision au Breuil-en-Auge. 

Naturellement c'est le side-car qui a écopé, et son conducteur a été si grièvement blessé, qu'on n'a pu établir son identité d'une façon précise. On l'a transporté à l'hôpital de Lisieux. Sa machine portait l'adresse : A. Fradet, 4, rue Poncelet, Paris. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Août 1920  -  Tentation de meurtre au Breuil-en-Auge. —  Hervé Toux, .journalier au Breuil, rentrait, le soir, à son domicile, lorsqu'il fut attaqué par deux vauriens qui le rouèrent de  coups et le laissèrent sur place : Louis Pichery, 31 ans, né a Paimboeuf, journalier à Coquainvilliers ; Robert  Bitarelle, 19 ans, né à Saint-Pierre-du-Regard (Orne), journalier au Breuil.

Pichery, qui s'est bien conduit pendant la guerre, peut être amnistié. Deux solutions s'offrent au tribunal : retenir l'affaire en poursuivant Bitarelle et en attendant l'amnistie, en ce  qui concerne Pichery, ou se déclarer incompétent. En raison de la gravité des faits, le Tribunal préfère la seconde solution et renvoie les prévenus, désormais inculpés d'un crime, devant les Assises. 

 

Août 1920   -   Dans les vapeurs de l’alcool.   -   Étant déjà ivre et voulant encore se rafraîchir, Léon Guilbœuf, ouvrier chez M. Blondel, au Breuil-en-Auge, s'arrêta au café Roger. Après avoir frappé les tenanciers, il pénétra dans l’établissement et cassa tout ce qui se trouvait sur les tables faisant ainsi, pour 200 fr. de dégâts.

Un voisin, M. Georges Saint-Denis, maréchal, intervint, Guilbœuf tourna contre lui sa colère et fui porta des coups violents. Ce n'est qu'à l'arrivée d'Alfred Stilmant, laitier à la  maison Nathan, que le forcené prit la fuite. Depuis, Guilbœuf à quitté le pays. On le recherche. (Source  : Le Bonhomme Normand)  

 

Octobre 1920   -   Le feu.   -  Un violent incendie a détruit, au Breuil-en-Auge, canton de Blangy-le-Château, un bâtiment à usage de pressoir et caves, appartenant à M. Marie, ancien maréchal. 

Les dégâts sont estimés à 50 000 fr. Cet incendie serait dû à la malveillence. Une enquête est ouverte.  (Source  : Le Bonhomme Normand)  

 

Octobre 1920   -   Il faudrait être Sherlock Holmes.   -   La lumière sera difficile à faire sur les causes de l'incendie survenu chez M. Onézime Marie, au Breuil-en-Auge. Le feu a pris pendant que le propriétaire et son fils remisaient du foin. Un quart d'heure après leur départ, le toit s'enflammait.

L'instituteur. Arrivé des premiers sur le lieu du sinistre, a remarqué que les flammes sortaient aux deux extrémités à la fois. 

D'autre part, quelques instants avant, on s'était aperçu qu'un fausset avait été retiré, par malveillance, d'un tonneau de cidre, qui coulait fortement. M. Marie ne se connaît pas d'ennemis dans le pays et on ne sait que penser de ce sinistre.

Les dégâts, estimés 50 000 francs, ne sont couverts que pour un cinquième seulement par une assurance. (Source  : Le Bonhomme Normand)  

 

Octobre 1920  -  Chronique de la Cour d’Assises.  -  Agression et vol.     -  Léon Pichery, 31 ans. et Robert Bitarelle, 19 ans, journaliers à Coquainvilliers, accostaient, en mai dernier, le sieur Toux, ouvrier au Breuil-en-Auge, qui rentrait chez lui paisiblement. Ils lui demandèrent du tabac. Toux accéda à leur désir en leur en offrant. Comme remerciements, il reçut de Pichery un violent coup de poing. Toux s'étant sauvé, ses deux agresseurs le poursuivirent, le frappèrent et le laissèrent évanoui sur la route, après avoir minutieusement fouillé ses poches, pris sa montre et sa ceinture. Pichery, qui s'appelle, en réalité, Cointrie, puisqu'il s'est créé un faux état-civil en s'appropriant le livret militaire d'un camarade, est titulaire de la Croix de guerre. Il est condamné à 7 ans de travaux forcés avec déchéance du droit de porter la croix. Défenseur Me  Le Coq. Son compagnon Bitarel, dont le rôle dans l'agression parait plus effacé, ramasse 6 ans de réclusion : Défenseur: Me   A. Souron. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Septembre 1921  -   Amateur de fromages.   -  On arrêté en gare de Pont-l’Évêque, les nommés Aimé Dupont, 25 ans, journalier au Havre, et Jean Plusquellec, 33 ans, journalier, sans domicile fixe, pour vol de fromages en passant à la gare du Breuil-en-Auge. Plusquellec, dont la culpabilité est moins grande a été relâché. Il ne sera poursuivi que pour ivresse. . (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Février 1922  -   C’est un crime.   -   L'enquête qui se poursuit autour de la noyade du jeune Marcel Alexis, domestique de M. Poplu, cultivateur au Breuil-en-Auge n'a encore donné aucun résultat précis. Le rapport médical qui a été déposé à l'instruction est formellement concluant pour le crime. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Février 1922  -   Une affaire à éclaircir.   -   Le Parquet de Pont-l’Évêque poursuivant son enquête sur la mort, suspecte du jeune Marcel Alexis, survenue au Breuil-en-Auge, canton de Blangy-le-Château, a, après de nombreux interrogatoires, mis le sieur Paul Picot, 25 ans, journalier au Breuil en état d'arrestation.

Le jeune homme était pensionnaire chez cet individu qui a la réputation d'être ivrogne, querelleur et brutal. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Mars 1922  -   Relâché !   -   Paul Picot, journalier au Breuil-en-Auge, qui avait été arrêté à la suite du meurtre du jeune Alexis, vient d'être mis en liberté provisoire. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Octobre 1922  -  Incendie.  -   Vendredi soir, un violent incendie a détruit un bâtiment à usage d'habitation, d'étable, de hangar à bestiaux et de grenier à fourrages, appartenant à Mme de Saleneuve, demeurant château de la Forge, Douville (Gironde), loué à M. Herrier, du Breuil et habité par M. Ernest Platel, journalier et sa famille.
Ce bâtiment était situé à 50 mètres de la gare du Breuil et à quelques mètres de la voie ferrée. Le feu a pris, à 20 h. 15, alors que M. Platel prenait son repas et les flammes sont apparues sur le pignon du bâtiment.
M. Herrier, qui était à la gare du Breuil, organisa immédiatement les secours et M. Blondel, maire du Breuil, appela les pompiers de Pont-l'Evèque, qui arrivèrent assez rapidement avec une pompe. Leur rôle devait se borner à circonscrire le fléau et à protéger un bâtiment voisin.
Par le plus grand des hasards, un grave accident a été évité. Un fusil chargé était accroché à la poutre de la cuisine et si la charge était partie au moment du sinistre. les sauveteurs auraient pu être gravement atteints. Fort heureusement, le coup ne partit que samedi, vers midi, alors qu il n'y avait personne à proximité.
M. Herrier a perdu, dans ce sinistre, pour 6.000 francs de fourrages. On a pu sauver pour 700 francs environ des meubles de M. Platel. Une enquête est ouverte pour rechercher les causes de cet incendie. Pendant le sinistre, M. Mesnier lieutenant des pompiers de Pont-l'Evêque, a été blessé au pied, alors qu’il retenait des poutres en feu. On espère heureusement que cette blessure ne nécessitera qu'un peu de repos.  

 

Février 1922  -   En sautant d’un train.   -   Un terrassier de l'usine du Breuil-en-Auge, canton de Blangy-Ie-Château, nommé Touyon, avait pris, en gare de Lisieux, à l'insu du personnel des chemins de fer, un train de marchandises qui n'arrête pas au Breuil-BIangy. Arrivé près de cette gare, il voulut descendre du train, qui marchait à 40 kilomètres à l'heure. Projeté sur la voie, il fut relevé avec de graves contusions à la tête et à l'épaule. Touyon a été transporté à l'hôpital de Pont-l’Évêque.  (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Mars 1922  -   Lugubre pêche.   -   On a découvert dans la Touques, près les vannes de l'usine Blondel, au Breuil-en-Auge, le cadavre d'un enfant nouveau né du sexe masculin, paraissant avoir séjourné depuis un certain temps dans l'eau. Une enquête est ouverte pour retrouver la mère coupable. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Mars 1922  -   La course à la lumière.   -   Pour aller au devant du jour, les villes se sont avancées d'une heure. Les campagnes, elles, pour la plupart, n'ont pas bougé.

Cela fait un joli salmigondis ! On va recommencer à entendre parler de « la nouvelle » et de « l'ancienne ». C'est pour la dernière fois, dit-on, et, c'est absurde. Car, de deux choses l'une : ou ce changement est bon et il faut le pratiquer chaque année, ou il est mauvais et il ne fallait pas l'adopter une fois de plus. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Août 1922   -   Le feu.   -   Un incendie dont les causes sont inconnues a détruit la maison d'habitation de M. Léonor Herrier, propriétaire au Breuil-en-Auge, canton de Blangy-le-Château. Les dégâts s'élèvent à 15 000 francs. Ils sont couverts par une assurance.  (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Mai 1923   -  Une famille en deuil.   -   M. Martin, ancien directeur de la fromagerie Blondel, au Breuil-en-Auge, est depuis quelque temps directeur d'une fabrique de pâtes alimentaires à Vesoul. Mme Martin avait quitté sa maison, pour aller voir son mari, laissant la garde de ses trois autres enfants à son fiis aîné, Eugène, 17 ans.

Pendant que son frère était à Lisieux, la petite yvonne, 13 ans, est tombée accidentellement dans la Touques où elle était allée laver une toile d'emballage. Son cadavre n'a été retrouvé que plusieurs heures après, en levant les vannes de l'usine Blondel.

Les malheureux parents ont été prévenus aussitôt de ce triste accident. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Juin 1925  -  Voleur de vaches arrêté.  -  Dans la nuit du 10 au 11 juin courant, une vache fut dérobée au préjudice de M. Mazé, curé de Manneville-la-Raoult, et un bœuf appartenant à M. Bultey, cultivateur au dit lieu. Volé également.
La gendarmerie de Beuzeville (Eure), immédiatement prévenue, ouvrit une enquête, et après de patientes recherches, découvrit l'un des animaux volés chez un cultivateur de Fourneville, qui l'avait acheté le 11 juin, près du Breuil-en-Auge.

Le signalement des vendeurs put être recueilli, et dans une récente soirée, la gendarmerie de Lisieux fut assez heureuse de rencontrer, dans un café de Lisieux, trois individus correspondant au signalement. L'un d'eux, un nommé Raymond Lemire, âgé de 22 ans, cimentier, sans domicile fixe, est incontestablement l'un des voleurs. Il parait faire partie d'une bande organisée ayant opéré et opérant encore dans le département de l'Eure. Cette individu a été immédiatement mis à la disposition du Parquet de Pont-Audemer.

LE BREUIL-en-AUGE (Calvados) -  La Rue de l'Église

Commentaires et informations : Facebook -  @