1er Mai 2025 |
UN
SIÈCLE D'HISTOIRE DU CALVADOS |
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BRÉVILLE - les - MONTS |
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Canton de Cabourg |
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Mais
grâce au zèle ardent et au patriotisme depuis longtemps éprouvé du
nouveau maire, M. le Courtois, les habitants ont pu enfin librement
manifester les sentiments qui les animent pour le nouvel ordre de choses. La
lecture de la charte constitutionnelle a été faite dimanche dernier à
l'issue de l'office, avec toute la pompe qu'exigeait cette cérémonie
nationale. La garde rurale, à laquelle le défaut de moyens pécuniaires
n'a point permis jusqu'à présent de s'équipier s’est spontanément
armée de fusils de chasse, et après s'être transportés, leurs chefs en
tête, chez le maire qui lui a fait don d'un drapeau tricolore, l'a
accompagné à l'Eglise dans l'ordre le plus parfait. La
lecture du pacte fondamental a été terminée et même plusieurs fois
suspendue par de nombreuses décharges de mousqueterie et les cris
multiplies de vive le Roi ! vive la Charte !... On a vu avec un sentiment
de pitié que le desservant, malgré l'invitation qui lui en avait été
faite par M. le maire, a refusé de bénir le drapeau, il s'est même,
dit-on, fait tirer un peu l'oreille pour le laisser entrer dans l'Eglise.
(1). Au reste la fête n'en a pas été moins brillante, et quoique non
béni le drapeau n'en a pas moins rallié les cœurs de tous les citoyens,
bien décidés à le défendre si jamais on osait l'attaquer. (1)
Pour rendre hommage aux vrais principes, nous devons reconnaître que si
MMI. les curés ne peuvent s'opposer à ce que les drapeaux soient
arborés sur les clochers des églises, ils ont du moins, le droit de leur
refuser l'entrée dans l'église elle-même. Quant à la bénédiction
elle leur appartient d'une manière absolue et nous reconnaissons qu'ils
sont maîtres de la refuser ou de l'accorder. Mais de leur côté,
messieurs les gardes nationaux des communes rurales devraient peut-être
se rappeler aussi qu'ils ne sont pas moins libres de s'en passer, et nous
les prierons de considérer que ni la garde nationale parisienne, ni notre
belle garde Caennaise n'ont songé à solliciter des ecclésiastiques de
leur diocèse, la formalité de la bénédiction. (Le Pilote du Calvados)
Mars
1862
-
Par arrêtés de M. le préfet.
-
En date du 5
mars, sont nommés : Maire
de la commune de Cuverville, M. Lecocq (Albert), en remplacement de M.
Lemaitre-Dupart, démissionnaire. Maire
de la commune de Bréville, M. Martine (Constant), en
remplacement de M. Debleds, démissionnaire. Adjoint de la commune de Saint-Pair, M. Aubey (Pierre), en remplacement de M. Gosse, décédé. ( l’Ordre et la Liberté)
Août
1862 - Par arrêtés des 24 et 26 juillet.
- M. le
préfet a nommé :
-
Maire de la commune de Bréville, M. Grenier
(Paulin). (l’Ordre et la Liberté)
Juin
1864 -
Un vol. -
Pendant
la nuit du 18 au 19 de ce mois, un malfaiteur, resté inconnu, s'est
introduit dans un champ planté en pommiers, situé à Bréville,
appartenant à M. Langevin, marchand de merceries audit lieu, et a, à
l'aide d'un instrument appelé plane, enlevé l'écorce de quatre très
beaux pommiers.
La
justice informe. (l’Ordre et la Liberté)
Octobre
1868 -
Un vol. - Le
5 de ce mois, on a volé une génisse à mouillante, âgé de 2 ans,
appartenant au sieur Duquesnay, de Bréville, et qui était au pâturage
dans une prairie de la commune. Perte pour le propriétaire : 250
francs. L'auteur du vol et inconnu.
Octobre 1871 - Nécrologie. - Nous avons le regret d'apprendre la mort de M. Lepage, colonel d'artillerie en retraite, qui avait organisé la garde nationale de Caen, dont il fut nommé commandant. M. Lepage a succombé à sa terre, du Mesnil, commune de Bréville, le 30 octobre, à l'âge de 65 ans.
Juillet
1872 -
Les orages.
- Les
nombreux orages qui se sont déchaînés depuis quinze jours sur nôtre
contrée ont fait de très grands dégâts.
La
foudre est tombée sur plusieurs points, notamment dans les cantons de
Condé, Saint-Pierre-sur-Dives, Aunay. A Saint-Germain-du-Crioult, elle
est tombée sur la propriété de M. Olivier, où elle a tué trois
moutons. A
Saint-Jean-des-Essartiers, canton d'Aunay,
elle a mis le feu et consumé un corps de bâtiment à usage de grange et
écurie, appartenant à M.
Louis Fortin, propriétaire. La perte est évaluée à 9.285 fr. Tout
était assuré. A
Saint-Pierre-sur-Dives, la foudre est tombée sur l’hôtel du Dauphin,
rue de Falaise, elle a brisé plusieurs tuiles de la couverture et mis a
nu le bois de charpente qui a pris feu aussitôt, quelques seaux d'eau ont
suffi pour l'éteindre. Le fluide a démoli un peu du couronnement d'une
des cheminées et brisé quelques vitres, dans une chambre, et, par un
choc en
retour, est allé briser une pierre de taille d'une cheminée eu face de
l'hôtel, sur l'autre côté de la rue. Ce
qu'il y a de plus étonnant, c'est que la
même détonation à
produit à Berville, petite commune située à
4 kilomètres de
Saint-Pierre une
brèche au couronnement d'une des cheminées du presbytère, brisé des
ardoises, pratiqué un large trou dans la couverture et cassé quelques
carreaux de vitres dans une chambre, où on a perdu sa trace. Samedi,
le nommé Etienne Friley, journalier, âgé de 63 ans, domicilié à
Sainte-Honorine-du-Fay, canton d'Évrecy, a été tué par la foudre, en
se mettant à l'abri de l'orage sous un arbre.
Janvier
1874 -
Vol de volailles. -
L'approche
des jours gras est signalée par des vols de volailles. Les environs de
Caen ne sont pas les seuls exploités par les maraudeurs. On nous signale
un vol de 50 volailles chez M. Bissonnais, fermier à Giberville, canton
de Troarn. Vol de 25
volailles chez M. de Vergnolles, à Bréville, même canton. Vol de
6 volailles chez le sieur Jean, à Lantheuil, canton de Creully.
Vol de 5 poules au sieur Bouquerel, à Saint-Ouen-de-Mesnil-Auger
Juin 1874 - Bohémiens. - Par arrêté de M. le Préfet du Calvados, le stationnement sur la voie publique ou sur les terrains communaux des voitures servant au logement des bohémiens et autres individus nomades, sans profession avouée, est interdit dans toute retendue du département du Calvados. Ils seront arrêtés et déférés aux tribunaux comme vagabonds, leurs voitures seront mises en fourrière jusqu'à la décision judiciaire à intervenir. Quant à ceux qui exerceraient des professions inoffensives, il leur sera accordé par l'autorité des permissions spéciales.
Juin 1874 - Mort accidentelle. - Le 27 juin, vers 2 heures et demie du soir, dans la commune de Bréville, on a découvert dans un fossé le cadavre du nommé Joseph Letellier, âgé de 64 ans, né à Beuzeval, journalier à Amfréville. Ce malheureux se sera sans doute assis sur le bord du fossé pour se mettre à l'abri de l'orage et aura été frappé d'une congestion cérébrale. La mort est purement accidentelle.
Mai 1875 - Incendie. - Un incendie, dont la cause, est inconnue, a éclaté dimanche à Bréville, au domicile des époux, Jean-Jacques Bourdon. Les sapeurs-pompiers d'Amfréville prévenus de ce sinistre, se sont transportés sur les lieux. M. Viger, adjoint au maire d'Amfréville et le curé de cette commune, ont déployé la plus louable activité. Une
personne qui passait à Bréville au moment de l'incendie nous
rapporte que la manœuvre
des pompes était commandée et mal commandée, parait-il, par des
personnes étrangères à la compagnie de sapeurs-pompiers, tandis que le
commandant se contentait de regarder, la main sur la poignée de son
sabre. Si notre reporter a été bien renseigné, le commandant ne gardait
qu'à contre-cœur cette attitude passive, mais certains gros bonnets de
l'endroit avaient cru utile de s'emparer de la direction des secours et
ont obligé l'officier à se tenir coi, Pourquoi ?
Avril
1879 -
Maison d’école et mobiliers scolaires.
- Est
approuvé l'état de répartition du crédit de 25 000 fr. inscrit au
budget pour secours aux communes en vue des dépenses d'acquisition, de
construction, de réparation des maisons d'école et d'achat ou
renouvellement des mobiliers scolaires, conformément aux propositions
contenues dans le rapport de M. le Préfet. Secours sur les
fonds départementaux à la commune de Bréville, pour des travaux
à l'école ... 150 fr.
Septembre
1884 -
Le concours de Troarn. –
Dimanche
au milieu des averses, a eu lieu le concours de Troarn. Les efforts et
l'activité de la municipalité méritaient un ciel plus
clément. La fête du soir, illuminations, retraits aux flambeaux, pièces
d'artifice, a été très réussie. Réussi également le banquet, où le
trou normand a été remplacé par six discours. Les lauréats, des
médailles de bonne culture sont : MM. Ballière, à Colombelles ;
Th. Joly, à St Pair ; Viel, d’Escoville ; Beaudouin , de
St-Ouen-du-Mesnil-Oger ; Ricard,
de Troarn ; de Vergnolles, à Brèville ; Renaud, de
St-Ouen-du-Mesnil-Oger.
Janvier
1888 -
A propos d’incendie.
-
Nous avons dit qu'un incendié avait en partie détruit l'école de
Bréville et d'Amfréville, ainsi que le mobilier de l'institutrice
assuré Tout
le monde a fait son devoir, à l'exception d'un jeune monsieur qui s'est
promené ganté tout le temps du feu. A ce sujet, on nous écrit qu'il est
regrettable que l'institutrice, alors que le feu paraissait complètement
éteint, n'ait voulu conserver personne avec elle, malgré les
propositions qui lui avaient été faites, car l'alarme eût été donnée
plus vite pour la deuxième partie de l'incendie et probablement tout le
mobilier n'eut pas été consumé.
Mars
1888
- Mauvais fils.
-
Achille Bouet, 19 ans, né à Bréville, maltraitait depuis
longtemps sa mère, la pauvre femme supportait tout sans se plaindre, tant
elle aimait ce mauvais sujet pour lequel elle
n'avait que des bontés. Un jour, Bouet saisit sa mère à la gorge, la
serra fortement et la menaça de la tuer avec un sabre qu'il tenait à la
main. La malheureuse fut sauvée par l'arrivée des voisins. Ceux-ci
portèrent plainte, ce misérable n'a été condamné qu'à six mois de
prison.
Mars
1888
- Dévouement,
labeur et probité. -
Dans une propriété
appartenant à M. de Maillé, sise à Bréville, canton de Troarn, et
exploitée par le maire de cette commune, existe un vieux
serviteur « un grand valet » du nom d'Alcide Roullier, au service de la
même famille depuis 50 ans. Cet homme est tous les jours sur la brèche
et donne l'exemple de l'activité et du travail aux autres domestiques
dont il a la direction.
Inutile d'ajouter que dans les concours cantonaux de Troarn, cet homme a
remporté toujours les premiers prix. On nous prie de signaler cet
honnête serviteur à la société d'Agriculture, qui a pris à tâche de
récompenser les vétérans du travail.
Juin 1888 - Trois pêcheurs noyés. - Deux hommes pêchaient dans la rivière la Vie, l'un d'eux, le sieur Théophile Panloup, 38 ans, journalier à Livarot, ayant voulu traverser la rivière, est tombé dans un trou et s'y est noyé. - Trois jeunes gens d'Amfreville quittèrent leur domicile dans l'après-midi de samedi pour aller à la pêche. Un d'eux, le nommé, Mousset, ne connaissant pas assez la profondeur que la rivière avait à l'endroit qu'il avait choisi, jeta son engin, mais d'une manière si malheureuse, qu'il se trouva entraîné et se noya. - Samedi, au moment de la marée montante, le nommé Albert
Mousset, 45 ans, cultivateur à Bréville, était à la pêche près de la
jetée du port de Ouistreham, ayant perdu l'équilibre, il tomba
dans un trou, s'y envasa et périt, bien que l'on ait fait tous, les
efforts possibles pour le sauver.
Avril
1891 -
Les voleurs de volailles. -
Il se commettait depuis quelque temps, à Bréville et dans les
communes voisines, une telle razzia de volailles et de lapins qu'une
brigade entière de gendarmerie n'aurait pas suffi à les constater. Les
voleurs viennent d'être arrêtés. Ce sont trois jeunes gens de la
commune, dont l'un a été déjà condamné à plusieurs reprises. Ils
sortaient chaque nuit pour dépouiller
les basses-cours de Bréville, Merville, Petitville et Gonneville. Le
nombre des vols commis par eux ne sera jamais connu.
Octobre 1893 - Fils et petit-fils indignes. - Les époux Deruelle et leur fils, demeurant à Bréville, canton de Troarn, ont été arrêtés pour coups et séquestration d'un vieillard, le père de Deruelle. C'était, parait-il, le fils Deruelle, âgé de 18 ans, qui rouait de coups le pauvre vieillard pendant que son père et sa mère le tenaient. (source, le Bonhomme Normand)
Octobre 1893 - Enfants ingrats. - Vendredi, est venue devant le tribunal correctionnel de Caen la poursuite intentée aux époux D'Héruel, propriétaires à Bréville, et à leur fils, pour coups et blessures au sieur Théodore D'Héruel, un vieillard de plus de 80 ans, leur père et grand-père. Le tribunal s'est déclaré incompétent. Cette affaire viendra probablement aux assises. (source, le Bonhomme Normand)
Décembre 1893 - Affaire D'Héruel. - Nous avons, dans deux numéros, parlé de mauvais traitements dont aurait été l'objet un vieillard de 90 ans, le sieur D'Héruel, de la part de ses enfants. Les époux D'Héruel et leur fils ont été arrêtés et sont restés un mois en prison. Ils sont aujourd'hui en liberté. Voici une déclaration que notre impartialité nous fait un devoir de reproduire : « le soussigné Théodore D'Héruel, domicilié à Bréville, chez mon fils, certifie, par le présent, que c'est à tort et à la suite de mauvais conseils que j'ai porté contre mon fils, sa femme et leur fils une plainte pour violences exercées sur ma personne ». Cette pièce est signée et légalisée par le maire de la commune. (source, le Bonhomme Normand)
Janvier 1894 - Les suites d’une rixe. - L'autre dimanche, vers 8 heures du soir, Pringault, 38 ans, pêcheur-cultivateur à Bréville, rentrait chez lui, après boire, mais n'était pas ivre. En passant près de l'habitation de Groult, son voisin, une discussion s'éleva entre eux. Groult frappa Pringault à la tête et celui-ci tomba baigné dans son sang. II eut encore la force d'appeler à son secours ses voisins, qui s'empressèrent de Lui porter secours. Dans sa chute, les objets qui se trouvaient dans sa poche étaient tombés à terre, les personnes présentes les ramassèrent, mais Groult garda le couteau de sa victime, en déclarant à l'adjoint de Bréville qu'il s'était borné à se défendre, Pringault l'ayant menacé de ce couteau. Groult ajoutait que les blessures de Pringault provenaient de ce que sa tête avait porté sur une pierre. L'enquête a démenti ces assertions. L'état de Pringault est des plus graves. (source, le Bonhomme Normand)
Septembre 1897 - Danger des armes à feu. - En tirant un lapin, le sieur Desnos, domestique à Montviette, a été blessé profondément au front par l'éclatement de son vieux fusil.
Juillet 1898 - Mesures sanitaires. – L'entrée du bétail espagnol et portugais est interdite en France à cause de la fièvre aphteuse. — M. le préfet du Calvados vient, de prendre un arrêté relatif aux mesures à prendre pour l'introduction et la mise en vente, dans le Calvados, des moutons destinés à la boucherie et provenant de départements affectés de fièvre aphteuse ou de clavelée. (source, le Bonhomme Normand)
Juillet
1898 -
Les voleurs de bestiaux. –
On
a volé, la nuit, dans un
herbage, un agneau de 40 fr. au sieur Valette, vétérinaire à Bréville,
canton de Troarn. — Une génisse de 500 francs a été volée au sieur Jules Catherine, journalier au Manoir, près Ryes. (source, le Bonhomme Normand)
Novembre
1899 - Effraction d’une boite aux lettres. -
La boite aux lettres placée dans le mur de clôture du presbytère
de Bréville, canton de Troarn, a été fracturée la nuit. On ignore si
cette boite contenait des lettres. (source, le Bonhomme Normand)
Octobre 1900 - Attaquées par un bouc. - La dame Touchet, demeurant à Bréville, canton de Troarn, était allée aux champs soigner une vache au piquet. Elle était accompagnée de ses deux petites filles : l'une de 5 ans et l'autre de 10 mois qu'elle tenait sur son bras, lorsqu'elles furent assaillies par un bouc qui se lança sur la dame Touchet. Pendant
qu'elle cherchait à préserver avant tout ses deux enfants, le bouc lui
porta un tel coup de tête dans le bas-ventre que la malheureuse femme
tomba avec son enfant sur les bras. Le bouc qui s'était aussi attaqué à
la vache et était devenu furieux aurait certainement pu occasionner de
sérieux accidents, sans le secours de deux habitants de Gonneville qui
parvinrent à saisir l'animal et à le maîtriser. Nous profitons de cet
accident pour rappeler aux propriétaires qu'ils sont responsables des
blessures causées par leurs animaux. (Source
: Le Bonhomme Normand)
Octobre 1901 - Moutons égorgés par des chiens. - Le sieur Amand Lemoine, 64 ans, berger à Merville, près Cabourg, avait parqué, le soir, son troupeau de moutons dans un champ. Pendant la nuit, des chiens appartenant à Désiré Alexandre, marchand de coquillages à Sallenelles, les attaquèrent, et, le matin, vingt-six moutons étaient trouvés entassés dans un fossé, les uns étouffés, les autres égorgés. Le sieur Lemoine estime son préjudice à 1 000 fr. —
A Bréville, près Troarn, six moutons appartenant au sieur Roussel Le
Pré, 50 ans, propriétaire à Trouville, ont été aussi égorgés par
les deux chiens du sieur Héron, également marchand de coquillages à
Sallenelles. C'est un préjudice de 400 fr. pour le sieur Roussel Le Pré.
(Source : Le Bonhomme
Normand)
Octobre
1905 - Élection de la municipalité. - M.
Laurent Fosser, adjoint, a été élu mardi maire de Bréville, au premier
tour, par 7 voix sur 8 votants, en remplacement de M. Grenier, décédé. M. Daquesnoy a été élu adjoint par le même nombre de voix, en remplacement de M. Fosser.
Décembre 1905 - Une mère indigne. - A Bréville, près Troarn, une femme Othon, 59 ans, dentellière, loin de donner de bons exemples à sa fille, âgée de 18 ans, la livrait elle-même au premier venu. On la lui enleva pour la mettre à la Charité de Caen, et la femme Othon a été traduite devant le tribunal correctionnel qui a infligé à cette mauvaise mère deux ans de prison avec sursis. Malgré
que la demoiselle Othon ait été réclamée par une parente, le tribunal
a décidé de la laisser encore au couvent. (Source : Le Bonhomme
Normand)
Août
1906 -
L’Arbre Martin. -
Sur le parcours de Caen à Cabourg, il existe un passage dangereux
au lieux dit l’Arbre Martin, au point où la route de Bavent vient
aboutir sur celle de Caen à
Cabourg ; ces deux routes forment un angle droit masqué du coté de
Caen par les murs et les bâtiments d’une ferme. Dimanche
dernier, une automobile circulant à une allure assez vive sur cette route
passait au point signalé au moment même où deux cyclistes débouchaient
de celle de Bavent, ces derniers se jetaient sur l’automobile aux pieds
de laquelle ils roulèrent ; par un hasard des plus grands ils s’en
tirèrent tous avec de fortes contusions et la douleur de voir leurs
machines réduites en morceaux, quant à la voiture automobile, elle
court encore.
Avril 1907 - Noyé. - Le jour de Pâques, à l'issue de la messe, M. Bidel, propriétaire à Bréville, surpris de ne pas trouver son domestique, Paul, fît des recherches. Il
découvrit près de la mare les seaux qui lui servaient à puiser de
l'eau. On fit des recherches et on découvrit le corps du malheureux. Paul
avait été pris d'un étourdissement en se penchant pour emplir ses seaux
et était tombé la tête la première dans l'eau. Tous,
les soins pour le rappeler à la vie ont été inutiles. (source M.
du C.)
Janvier 1915 - Générosité d’enfants. - Les écolières de Bréville ont adressé au Préfet du Calvados la lettre suivante : « Monsieur le Préfet, Les petites filles de l'école de Bréville ont le plaisir de vous envoyer ci-joint un mandat de 10 fr. pour les soldats. Nous sommes toutes heureuses de nous être privées de joujoux et de friandises pour procurer un peu de bien-être aux chers défenseurs de notre pays. Veuillez
agréer, Monsieur le Préfet, nos bien respectueuses salutations. Pour
les petites écolières de Bréville, C.
PALLIARD. »
Avril
1917 -
Voul’ous vend vos caudières ?
-
L'État cherche à acheter du cuivre et, de préférence, en
France. Aussi a-t-il fait savoir qu'on pourrait lui proposer les alambics
Avril
1917 -
Le chagrin tue. -
M. Louis
Viger, 82 ans. propriétaires à Bréville, canton de Troarn. avait été
très affecté par la mort de sa femme, décédée récemment. Il n'a pu surmonter
cette épreuve et, ces jours derniers, on l'a trouvé pendu.
Janvier 1924 - Charité mal récompensée. - Il y a quelque temps, un individu disant se nommer François Stéphan, ouvrier agricole, se présentait chez M. Vital Mézaise, cantonnier Bréville, auquel il demanda une chambre pour quatre ou cinq jours. Le journalier déclara qu'il était souffrant et il réussit a apitoyer le cantonnier charitable qui consentit le lendemain à lui prêter 10 francs. Stéphan promit de les rembourser après recouvrement de fonds parvenus à son adresse à la poste d'Amfréville. Rassuré
par cette offre, le cantonnier, se rendant à son travail, laissa seul à
la maison son locataire occasionnel. Lorsqu'il rentra, ce denier avait
disparu en emportant, une somme de 400 francs appartenant au cantonnier. (
Source : Ouest-éclair )
Juillet
1929 -
La température. -
La chaleur après laquelle tout le monde aspirait en raison des
vacances et pour la maturité des récoltes, est survenue brutalement. Et
c'est maintenant une température torride que nous avons à subir, avec
des 30° et même plus à l'ombre. L'absence de vent rend encore cette chaleur plus difficile à supporter et les travaux des champs sont devenus très pénibles dans cette véritable fournaise. Cependant, mardi, le ciel commençait à se couvrir et l'orage semblait proche. Espérons que des pluies viendront rafraîchir la température, mais souhaitons cependant qu'elles ne soient pas trop fréquentes et que nous ayons un été suffisamment sec.
Septembre
1929 -
La sécheresse. -
Le temps magnifique dont nous jouissons a aussi ses inconvénients.
Aux cas d'insolation toujours possibles et aux véritables souffrances
physiques que cause une température aussi élevée, il faut ajouter
le manque d'eau qui commence à inquiéter sérieusement les agriculteurs. Non
seulement, il ne pleut pas depuis plusieurs jours, mais l'année presque
entière a été d'une sécheresse inaccoutumée. A la campagne, les
cultivateurs qui n'ont pas de source sur leur propriété, ou de puits,
sont obligés d'aller chercher l'eau à la rivière pour les besoins
de leur ménage et pour abreuver les bestiaux, et de la faire charrier à
des distances quelquefois très grandes, d'où une gêne sensible et
des dépenses considérables. Les villes ne sont pas moins à plaindre. Pour abattre la poussière et donner un peu de fraîcheur dans les rues, elles sont obligées de faire arroser, ce qui grève incontestablement le budget.
Septembre
1929 -
Le feu. -
Un grave incendie, ayant pris naissance dans un grenier à foin,
s'est déclaré dans une ferme de Bréville, appartenant à M. Langlois.
La grange a été complètement détruite et l'habitation endommagée. Les dégâts atteindraient 50 000 francs.
Octobre
1929 -
L'heure d'hiver. - Conformément
à la loi du 24 mai 1923, c'est dans la nuit du samedi 5 au dimanche 6
octobre que l'heure d'été fera place à l'heure d'hiver, c'est à dire
que les pendules devront être retardées de 60 minutes.
Septembre
1930 -
Un incendie. -
Dimanche, un violent incendie s'est déclaré, la nuit à Bréville,
chez M. Kumpf, épicier-débitant, et durant l'absence de ce dernier. Les
pompiers de Colombelles, d'Amfréville et de Ranville se rendirent sur les
lieux, mais durent se borner à faire la part du feu. Les pompiers de
Caen, mandés, n'eurent pas à intervenir. La
maison de M. Kumpf et ses dépendances ont été la proie des flammes.
Août 1936 - Surpris, un cambrioleur est arrêté. - L'autre après-midi, vers 13 h. 30, revenant de Caen en compagnie de sa femme, M. Georges Caval, maçon, demeurant à Bréville, apercevait, sautant de l'une des fenêtres de son habitation, un individu portant sous le bras un paquet. M. Caval se mit à la poursuite, de l'homme et, après une course d'une centaine de mètres, parvint à le rejoindre dans un herbage. Dans le paquet, M. Caval découvrit différents objets qui lui avaient été dérobés par le malfaiteur, notamment l'équipement électrique de sa bicyclette, un flacon d'eau de Cologne, de « bleus » et du linge. Le malandrin, qui était, d'autre part, vêtu d'effets que M. Caval reconnut comme lui appartenant, fut remis entre les mains des gendarmes. Il déclara qu'il avait pénétré dans la maison en arrachant le crochet d'un volet, puis en enfonçant un carton remplaçant l'une des vitres d'une fenêtre, ce qui lui avait permis de faire jouer l'espagnolette de celle-ci. Le
cambrioleur, un certain René Giard, 31 ans, ouvrier agricole, à
Cauvicourt, avoua qu'il s'était déjà introduit au domicile de M. Caval,
le 5 juillet dernier, il avait alors fait main basse sur une montre et sur
un briquet que l’on a trouvé en sa possession.
Il a été écroué. (Source :
Le Moniteur du Calvados)
Novembre 1937 - Un nettoyage consciencieux. – En raison de la pluie qui avait interrompu son travail, M. Charles Gravey, 37 ans, cultivateur à Hérouvillette, avait abandonné, dans un champ qu'il possède à Bréville, 800 kilos de pommes de terre dont il avait effectué l'arrachage. Le lendemain, il constatait que le champ avait été consciencieusement « nettoyé ». L'enquête
de la gendarmerie a établi que les pommes de terre avaient été
enlevées par huit habitants de la commune qui s'étaient cru autorisés
à les « glaner ». Des procès-verbaux ont été dresses. (Source :
Le Moniteur du
Décembre 1941 - Délimitation de la région « Pays d'Auge ». - Elle comprend pour le Calvados : a) Arrondissement de Lisieux (en entier, sauf Thiéville) : b) Arrondissement de Pont-l'Evêque (en entier) ; c) Les communes suivantes du canton de Troarn : Amfréville, Argences, Bavent, Bréville, Bures, Cabourg. Canteloup, Cléville, Janville, Merville, Petiville, Robehomme, St-Ouen-du-Mesnil-Oger, Sallenelles, St-Pierre-de-Jonquet, St-Pair, Troarn, Varaville ; d) Les communes suivantes du canton de Bourguébus : Airan, Cesny-aux-Vignes, Moult : e) Les communes du canton de Morteaux-Coulibœuf : Baron, Courcy, Louvagny, Moutiers-en-Auge, Norrey-en-Auge.
Septembre
1942 -
Un beau geste. -
L'autre
semaine, pendant cinq jours, dans la commune de Bréville l'on pouvait
voir petits gars du Patronage Saint-Gilles de Caen que les habitants de
Bréville avaient bien voulu recevoir afin de leur procurer non seulement
le bienfait du grand air, mais aussi celui d'une
nourriture saine et copieuse... ce qui n'est pas à dédaigner
actuellement. A
la demande du Maire de Bréville, tout le monde avait tenu à contribuer
au ravitaillement de ces petits citadins. Ils sont rentrés le samedi
soir, peut-être un peu fatigués, mais certainement enchantés de leur
séjour à la campagne. Aussi M. l'abbé Dentz, directeur du Patronage, ses auxiliaires et les enfants expriment ils toute leur reconnaissance aux habitants de cette commune si hospitalière. (Bonhomme Normand)
Septembre 1945 - Bouts de ruban. - La Médaille d’honneur agricole a été décernée à M . Joseph Brochard, de Mittois, à M. Marie, dit Paul de Lenault, et à Mme Marie, née Aimée Françoise, de Bréville-en-Auge. M.
l’abbé Marcel Prigent, ecclésiastique, salésien de Dom Bosco, membre
du personnel enseignant de l’institut Lemonnier, à Caen, a été nommé
Chevalier dans l’Ordre de la Santé Publique. (source
: Le Bonhomme Libre)
Janvier 1949 - Le Calvados à l'honneur. - Enfin ! Enfin ! Après Caen, Falaise, Lisieux, Vire, Saint-Aubin-sur-Mer, un nombre imposant de localités de notre département viennent de se voir discerner la Croix de Guerre que leur ont mérité leur martyre au cours des combats pour la libération.
Les lettres placées entre les parenthèses indique lors de la citation : R : régiment ; D : division. Arrondissement de Caen Canton de Troarn. – Troarn (D) ; Argences (R) ; Banneville-la-Campagne (D) ; Bavent (R) ; Bréville (R) ; Bures (R) ; Cagny (D) ; Colombelles (D) ; Cuverville (D) ; Démouville (R) ; Escoville (R) ; Giberville (R) ; Gonneville-sur-Merville (R) ; Hérouvillette (R) ; Janville (R) ; Merville-Franceville (R) ; Petiville (R) ; Saint-Pair (D) ; Saint-Pierre du Jonquet (R) ; Sannerville (D) ; Touffreville (R) ; Varaville (R) ; Vimont (R). (Source : Le Bonhomme Libre)
Juillet
1949 -
Nos communes sinistrées à l'honneur.
-
Dimanche également, 16
nouvelles communes du Calvados ont reçu la Croix de guerre, en
récompense à leur attitude pendant les combats libérateurs de 1944-45. Selon
le sobre et traditionnel cérémonial, M. Villatte, secrétaire général
de la Préfecture accompagné de M. Rophé, conseiller Général du canton
de Troarn, a remis la glorieuse décoration à ces communes. M.
Rophé, conseiller général lut dans chaque commune décorée, les belles
citations que voici : Bréville
— Village
détruit presque aux deux tiers au cours des combats à l'est de Caen. A
supporté ses deuils et ses ruines avec courage. S'est remis au travail
avec ardeur.
Août 1950 - L’amitié Franco-Britanique. - Sur l'invitation du Maréchal Montgommery, et en reconnaissance des services qu'ils rendirent à la 6e Division Airborn, le 5 juin 1944, deux de nos compatriotes, Mme et M. Magnenat, maire de Bréville, lors du Débarquement, ont assisté au camp militaire d'Aldershot (Angleterre) à une grande parade aérienne commandée par le colonel Darling, parachuté en 1944 aux environs de Bavent et grièvement blessé à Ranville. « Monty » a promis à Mme et M. Magnenat de revenir l'an prochain en Normandie accompagné du Lieutenant-Général Sir Richard Gale. (Le Bonhomme Libre) |
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640. - BRÉVILLE - Route de Sallenelles |
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