1er Mai 2025

UN SIÈCLE D'HISTOIRE DU CALVADOS

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BROCOTTES

(Cne de HOTOT-en-AUGE)

Canton de Cambremer

Les habitants de la commune de Brocotte se nomment les  ...


Février 1833    -    Meurtre et incendie à Brocottes.   -   Un crime affreux, dont l'auteur est malheureusement inconnu, a été commis, le 4 de ce mois, dans la commune de Brocottes, canton de Cambremer, au domicile du sieur Piel. Pendant que celui-ci était au marché de Beuvron, le coupable s'est introduit dans sa maison, a assassiné sa femme âgée de 80 ans, et a fait main-basse sur l'argent qu'il a trouvé.

Le corps de la victime a été retrouvé brûlé. On présume que l'assassin l'a jeté dans le feu pour dénaturer les traces de son crime.

Le procureur du Roi et le juge d'instruction se sont rendus le 6 sur les lieux. On ne connaît point encore le résultat de l'information. (Mémorial du Calvados)

 

Janvier 1833    -    Nouveaux éléments sur l'assassinat de Madame Piel.   -   Nous avons recueilli de nouveaux renseignements sur l'assassinat commis, le 4 de ce mois, sur la femme Piel de la commune de Brocottes, âgée de 84 ans. On a reconnu, à l'inspection du cadavre, que plusieurs côtes, la colonne vertébrale, une épaule et un bras avaient été brisés.

Il paraît que l'assassin a ensuite entassé plusieurs couvertures et hardes sur lesquelles il a placé le cadavre, et que, le recouvrant d'un matelas et d'un oreiller, il y a mis le feu pour effacer les traces de son crime.

Nous disions que l'assassin de la femme Piel était inconnu, les soupçons aujourd'hui planent fortement sur son mari, qui, âgé de 34 ans moins que sa femme, aurait été conduit à ce crime pour épouser une servante avec laquelle il conservait des relations. Il a été arrêté. (Mémorial du Calvados)

 

Septembre 1860   -   Chemin d'Argences à Dives.   -   Le Conseil général classe comme chemin vicinal de grande communication la ligne d'Argences à Dives.

Déclare traversées les communes d'Argences, Saint-Pierre-du-Jonquet, Saint-Ouen-du-Mesnil-Oger, le Ham, Brocottes et Beuvron, intéressées, celles de Putot, Canteloup, Cléville, Hottot, Dozulé et Cricqueville. ( L’Ordre et la Liberté)

 

Juin 1862   -   Administration des Postes.   -   A partir du 16 juin courant, les communes de Gerrots, Hottot-en-Auge, Le Ham et Brocottes, actuellement desservies par le bureau de poste de Dozulé, formeront une circonscription postale qui dépendra du bureau récemment créé dans la commune de Beuvron-en-Auge.

A partir du même jour, le service du courrier de Mézidon à Dives sera mis en activité.  (l’Ordre et la Liberté)

 

Octobre 1862   -   Par arrêtés du 9 octobre.   -   M. le préfet du Calvados a nommé M. Fontaine (Parfait-Jacques-Isaac) maire, et M. Germain (Hubert-César-Victor) adjoint de la commune de Brocottes. (l’Ordre et la Liberté)

 

Mai 1868   -   Le climat.   -   L'élévation de la température qui n'a cessé de régner pendant la majeure partie du mois qui se termine, est un événement assez rare dans nos climats, où la chaleur n'atteint son maximum que vers le mois de juillet.

Voici à cette occasion la nomenclature des plus fortes chaleurs observées depuis un siècle et demi :

En 1702, le thermomètre monta à 39 degrés centigrades au dessus de zéro.

En 1753 et 1793, à 38 degrés.

En 1825, à 37 degrés.

En 1800 et en 1830, à 36 degrés.

La moyenne de la chaleur des étés et de 30 degrés. Cette moyenne à presque été atteinte dans la dernière quinzaine de mai 1868.  

 

Avril 1870   -   Fait divers.   -   Les mans ont déjà commencé leurs ravages printaniers, les hannetons vont bientôt sortir de terre. Nous recommandons tout spécialement la destruction de ces coléoptères qui, l'année dernière, ont causé aux agriculteurs des pertes qui se chiffrent par des millions de francs.

 

Avril 1870   -   Fait divers.   -   Le jeudi 21 avril, dans l'après-midi, M. Julien Héron, propriétaire, demeurant à Caen, revenait de Brocotte, en cabriolet, accompagné de sa femme et de ses deux fils. A peu de distance de ce village, il fit la rencontre d'une bande de bœufs venant en sens opposé et appartenant à M. Fontaine. Quelques-uns de ces animaux se jetèrent dans les jambes du cheval, celui-ci fut pris de frayeur et, faisant un écart, il alla s'abattre avec le véhicule dans une mare voisine de la route et dans laquelle il se trouvait plus de vase que d'eau. Les époux Julien Héron et leurs enfants furent précipités dans la boue liquide. Par un bonheur providentiel ils n'eurent aucun mal et purent continuer leur route.  

 

Décembre 1872   -  Café chantant.  -  Le ministre de l'intérieur vient d'engager les, fonctionnaires et agents auxquels incombent particulièrement la surveillance des cafés concerts, de veiller avec un redoublement de zèle et d'attention, à ce que les chansons obscènes, les saynètes graveleuses et tous les divertissements enfin pouvant porter atteinte à la morale ou à l’ordre public, soient éliminés des programmes.

 

Décembre 1872   -  Pluies et récoltes.  -  Les pluies torrentielles tombées presque sans interruption depuis plus d'un mois ont produit dans notre pays de déplorables effets. Beaucoup de cultivateurs n'ont pu encore terminer leurs semailles de blé, ailleurs le blé n'a point levé, et on n'a plus d'espoir que dans les blés d'avril, qui sont loin de présenter les  mêmes avantages. Les colzas, en général, ne paraissent pas trop se ressentir de cette submersion temporaire.

La plupart des pommes à cidre sont recueillies. On parle de prix assez élevés, se balançant généralement de 3 fr. 50 à 4 fr. le demi-hectolitre. On nous fait espérer des arrivages prochains des îles anglaises, qui, sans doute, feront tomber les prix ci-dessus mentionné.

Les pommes de terre sont loin de répondre pour la qualité, aux espérances qu'elles avaient fait concevoir, mais on nous assure que plusieurs départements voisins sont sous ce rapport beaucoup plus favorisés que le nôtre. Enfin, espérons n'est-il pas un pronostic campagnard qui dit : hiver pluvieux, été abondant ».

 

Décembre 1872   -  Cartes-poste.  -  Il va être établi des cartes-poste qui seront vendues par l'administration au prix de 10 centimes et qui circulerons en franchise dans tout le territoire français. Sur ces cartes on met l'adresse d'un côté, et quelques lignes de l'autre. Elles existent déjà en Suisse et en Angleterre, où elles rendent les plus grands service. 

 

Janvier 1873   -   Mort accidentelle.  -   Le 7 du courant vers 2 heures du soir, le cadavre du nommé Hâtin, dit Raclette, âgé de 55 ans, mendiant a été trouvé dans le fossé d'un herbage situé sur le territoire de la commune de Brocottes, canton de Cambremer. Il résulte des renseignements que la mort est accidentelle. 

 

Novembre 1874   -   Incendie.  -  Un incendie, dû à l'imprudence d'un jeune homme de 15 ans, a éclaté le 5 courant, à Brocottes, canton de Cambremer, et a consumé une écurie, 4 000 bottes de foin et divers meubles appartenant à M. Fontaine, maire. 

Quant au petit domestique, qui dormait profondément, il fut réveillé par la douleur produite par le feu qui dévorait son lit et lui brûlait tout un côté, il sortit précipitamment de l'écurie pour donner l'alarme. 

 

Novembre 1874   -   L’hiver.  -  Les astrologues annoncent, comme chaque année du reste, que l'hiver sera des plus rigoureux. 

—  La semaine dernière, il est tombé un peu de neige à Paris et dans, quelques-uns des départements voisins. Les oies sauvages et autres passent par bandes se rendant à leurs quartiers d'hiver.

 

Février 1891  -  Arrestations.  -  On a arrêté, à Caen, le nommés Henri Françoise, 16 ans, domestique, sans domicile, pour vol de 3 à 400 fr. au préjudice du sieur Duverger, cultivateur, à Brocottes, et le nommé Adrien Radiguet, 40 ans, journalier sans domicile, pour vol d'un paletot au sieur Mothel, domestique, à Bayeux.  

 

Mai 1895  -   Guerre aux corbeaux.  -  Les corbeaux pullulent dans les parcs de certains châteaux et dévastent les récoltes. Est-ce qu'il n'y aurait pas lieu de prendre des mesures pour forcer les propriétaires de ces parcs à les détruire eux-mêmes ou à les laisser détruire ? Renvoyé à qui de droit.   (source : Le Bonhomme Normand)

 

Mai 1895  -   Tuée par sa faute.  -  La dame Heudier, 62 ans, demeurant à Brocottes, revenait de Beuvron, lorsque, passant dans l'herbage de M. Aumont, elle ouvrit la barrière donnant accès sur la ligne ferrée et traversa au moment où arrivait un train. Elle fut tamponnée et si grièvement blessée qu'elle, expirait trois heures après l'accident. La victime était sourde. (source : Le Bonhomme Normand)

 

Février 1898  -  Disparu.  -  Le sieur Duverger, propriétaire à Brocottes et demeurant depuis 8 jours à Janville, est disparu de son domicile. Toutes les recherches sont restées infructueuses jusqu'à ce jour. (source : Le Bonhomme Normand)

 

Décembre 1898  -  Suicides.   -   Le sieur Colmiche, 74 ans, propriétaire à Brocottes, près Cambremer, dans un accès de surexcitation causée par les souffrances qu'il endurait depuis plusieurs semaines, s'est tiré un coup de révolter dans la tempe. La balle a pénétré dans le cerveau et a déterminé la mort.

— On a trouvé pendule sieur Albert Lamidey, 52 ans, domestique à Quetteville, canton de Honfleur. On ignore les motifs de cet acte désespéré.

— Un inconnu, de 40 à 45 ans, a été trouvé pendu avec ses bretelles, dans le bois de Pennedepie, près Trouville. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Septembre 1901   -   Noyés accidentellement.   -  La dame Auvray, 59 ans, journalière à Brocottes, près Cambremer, en traversant sur une planche un fossé où il n'y avait pas plus de 80 centimètres d'eau, y est tombée accidentellement et s'est noyée.

— Un domestique de 31 ans s'est noyé en se baignant à Cabourg. (Source : Le Bonhomme Normand)  

 

Décembre 1903  -   Noyé.   -   A Brocottes, canton de Cambremer, on a trouvé le sieur Huline, garde d'herbages, noyé dans uns mare auprès de sa maison. Il était sorti il y a un mois du Bon-Sauveur de Caen, incomplètement guéri. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Août 1928  -  Commission d’électrification.    Une commission inter-communale vient d'être constituée en vue de l'électrification des communes de Brocottes le Hamgerrots et de la section de Clermont. M. Germain, maire de Brocottes à été élu président, M. Gervais de Beuvron, vice-président, M. Croix secrétaire.

 

Juin 1937  -  Attention aux voleurs d’eau-de-vie.     Deux individus, que la gendarmerie recherche, font, depuis quelque temps, aux cultivateurs de la région, des propositions de transaction d'eau-de-vie de fraude. 

Au mois d'avril dernier, M. Duval, de Gerrots, avait été victime d'un vol important d'alcool à la suite d'offres de ce genre. 

Dernièrement, c'est chez M. Grente, maire de Brocottes que les deux aigrefins se sont présentés (vainement d'ailleurs). On possède leur signalement. (source : le Moniteur du Calvados)

 

Avril 1938   -   Encore des suicides !    -   On a trouvé pendu dans sa chambre, M. Raoul François, âgé de 34 ans, marié, demeurant à Brocottes.

François, qui était cantonnier au service vicinal, semblait depuis un certain temps, au dire de ses chefs, ne pas accomplir son travail avec goût.

M. Patry, cultivateur, adjoint au maire de Brocottes, déclare ne pas avoir été surpris de ce geste désespéré de François qui, il y a quelques mois avait été hospitalisé pour congestion cérébrale. (source : le Moniteur du Calvados)

 

Juin 1938   -   Le mois de mai météorologique.   -   Le mois de mai a été frais et faiblement pluvieux. La moyenne de température, à l'observatoire de Ste-Honorine-du-Fay, ne s'élève qu'à 11° 36. Elle n'est pas exceptionnellement basse, mais est néanmoins très inférieure à la normale 12° 09.

Après une première décade froide, comprenant quelques gelées, est survenue une période assez chaude du 11 au 17, précisément à l'époque supposée classique, des Saints de glace, la fraîcheur est revenue ensuite jusqu'au mois de juin. Les. moyennes différent relativement peu d'un point à l'autre du département. Parallèlement à la fraîcheur, s'est maintenue la sécheresse, elle a cependant été beaucoup moins accentuée que pendant les mois précédents.

Le total des pluies, à atteint 42 millimètres, c'est-à-dire les trois quarts de la normale, 58° 5. L'amélioration est sensible, mais bien insuffisante. La partie centrale du département est la moins favorisée.

L'importance de ces pluies explique la reprise de la végétation au cours du mois de mai. Elle est cependant encore bien disproportionnée aux besoins. Des précipitations abondantes seraient indispensables aux prairies naturelles ou artificielles, dont la production sera très déficitaire. Aucun indice ne permet encore de les annoncer.

Le maintien d'un anticyclone sur les régions de l'Océan situées à l'Ouest de l'Irlande assure la continuité du beau temps et de la sécheresse sur les îles britanniques et l'Ouest de la France. Des pluies appréciables ne surviendront probablement que par orages provenant du Sud-Ouest. Elles ne sont pas encore prochaines. Notons cependant que, malgré une ressemblance générale dans les caractères des saisons correspondantes, la situation n'est pas aussi critique cette année qu'elle le fut en 1893. Abbé GABRIEL    (source : le Moniteur du Calvados)

 

Janvier 1939   -   A propos du Butor étoile abattu dans les marais de Brocottes.   -   Le « Moniteur du Calvados » annonçait dans son n° du 5 janvier 1939, qu'un échassier « rare dans nos contrées », le Butor étoile, avait été abattu dans le marais de Brocottes.

Le Botaurus stellaris L qui appartient aux échassiers ardéiformes ardéidés est un oiseau « estival », de passage ou hivernal en France (Paris, Oiseaux, Faune de France, 1922). « Assez commun en France principalement au bord des étangs et dans les marais » (Brasil, 1914), il est déjà signalé en Normandie en 1934 par Chesnon. Dans mes Observations sur des Oiseaux tués ou observés dans le département du Calvados depuis 1923 (Bull. Soc. Linn. Normandie, 8e  série, t. VIII, 1935. n° 47), je signale qu'on a abattu un Butor étoile à Condé-sur-Noireau le 8 janvier 1924, et un autre dans la même ville le 29 décembre 1924. Ternier a vu ce Butor dans le marais Vernier, près de Honfleur. Ces observations permettent de conclure que cet oiseau, sans doute peu commun, n'est pas « rare dans nos contrées ». Abbé L. TOLMER. (Source  : Le Moniteur du Calvados)

 

Janvier 1947  -  Les amateurs de cicasse.     A son réveil, M. Gaston Germain, cultivateur à Brocottes, a eu la désagréable surprise de constater que des visiteurs nocturnes avaient  fracturé la porte d’une cave  située à 250 mètres de sa maison. Les malfaiteurs ont emporté un fut de 250 litres d’eau-de-vie et pompé à l’aide d’un tuyau de caoutchouc 650 autres  litres de Calvados dans un second tonneau. Le montant du vol est évalué à 350 000 francs. (source : Le Bonhomme Libre)  

 

Février 1947  -  Un trou dans le tonneau.     Des amateurs de gros bère ont prélevé, durant la nuit, 1 000 litres de cidre dans la cave de M. Bernard Yvon, cultivateur à Brocottes. (source : Le Bonhomme Libre)  

 

Avril 1947  -  Un cultivateur assailli dans sa ferme.     Durant la nuit, M. Yvon, cultivateur à Brocottes, entendait un bruit insolite provenant de la cour de son habitation. Comme il examinait les lieux, il fut assailli à proximité de son pressoir par deux individus qui le rouèrent de coups et s’enfuirent. 

Aucun vol n’a été commis. Les gendarmes alertés recherchent les malfaiteurs dont ils possèdent le signalement. (source : Le Bonhomme Libre)

 

Mai 1948   -   Au grands maux les grands remèdes.   -   Mme Vve Giffard, cultivatrice un Brocottes, constatait depuis un certain temps des pertes mystérieuses dans son cheptel, quand elle apprit que Mme Vve Hec, fâcheuse coïncidence, se serait vantée de lui faire « manger ses vaches ».

Pour conjurer le mauvais sort Mme Giffard a giflé Mme Hec qui a porté plainte. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

1973  -  Hotot-en-Auge (206 habitants en 1968) absorbe les communes de Brocottes (104 habitants) et Le Ham (35 habitants).

BROCOTTES (Calvados)  -  Le Château et les Douves

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