15 Août 2024 |
UN
SIÈCLE D'HISTOIRE DU CALVADOS |
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BÛ - sur - ROUVRES |
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Canton de Bretteville-sur-Laize |
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Cet incendie, auquel la malveillance est étrangère et qui n'est dù qu'à l'imprudence du sieur Cauchard, a eu les conséquences les plus déplorables. De l'écurie où il avait commencé, il s'est rapidement étendu aux maisons voisines, toutes couvertes en chaume, et, malgré les prompts secours arrivés de tous côtés, notamment de St-Sylvain, qui avait envoyé sa pompe sur les lieux, les pertes que l'on a à regretter sont graves et douloureuses. Nonobstant le dévouement des gendarmes de Langannerie et des populations accourues au secours des incendiés, il n'a été possible, parce que l'on manquait d'eau, de comprimer entièrement le feu qu'à une heure assez avancée de la matinée. Le dommage occasionné par le sinistre, dit le Journal de Falaise, auquel nous empruntons ces détails, est évalué à plus de 13 000 fr., répartis entre onze habitants de la commune du Bû-sur-Rouvre. Parmi ces malheureux, presque tous peu aisés, il n'y en avait que deux d'assurés. (l’Ordre et la Liberté)
Janvier
1864 -
Un suicide. -
Le 14 de ce mois, un nommé Prosper
Colbry, batteur en grange chez M. Leroy, cultivateur au Bû-sur-Rouvre,
canton de Bretteville-sur-Laize, a mis fin à ses jours en se précipitant
dans le puits de la ferme. On ignore la cause de ce suicide.
(l’Ordre et la Liberté)
Avril
1867 -
Un accident. -
Samedi dernier, le nommé Boufet Jean, âgé de 32 ans, domestique
du sieur Hébert Pierre, cultivateur au Bû-sur-Rouvres, conduisant sur le
chemin vicinal d'Ernes, une voiture attelée de quatre
chevaux, reçut un coup de pied qu'il renversa sans connaissance.
Il fut transporté au domicile de son maître où il est mort, le
lendemain, dans l'après-midi.
Octobre
1876
-
Deux enfants asphyxiés. -
Lundi,
vers midi, deux enfants, un
garçon âgé de 5 ans, nommé Jules Reverand, et sa sœur Marie, âgée
de 3 ans, demeurant chez leurs parents à Bû-sur- Rouvres, ont été
trouvés asphyxiés dans un lit par suite d'un commencement d'incendie,
attribué à l’imprudence des victimes, qui s'amusaient avec des
allumettes.
Décembre 1893 - Chronique judiciaire. - Albert Lepellettier 36 ans, Journalier à Bû-sur-Rouvres, mendicité, outrages, coups aux gardes particuliers Valette et Perrine, 1 mois. — Maria Lefèvre, 53 ans, journalière à Bernières-sur-Mer, outrages au maire et au garde champêtre de Bernières, 15 jours de prison. (Source : Le Bonhomme Normand)
Mars
1899 -
Incendies. »
- A
Bù-sur-Rouvres, de 8 meules de paille contenant 7 150 gerbes aux sieurs
Maheux, à Cauvicourt : Collot, à Sassy, et Daumesnil, à Esson. —
De 20 ares de bruyère au sieur de Chabannes, au Pin. Pertes, 1 000 fr. —
D'un corps de bâtiment aux époux Dorenlot, à St-Jean-le-Blanc. Pertes,
5 500 fr. —
A Fourneville, d'un bâtiment à usage de grange, appartenant à la
comtesse de Guibon et exploité par le sieur Lorain. Pertes, 1 510 fr. (source
le Moniteur du Calvados)
Mai 1901 - Vol de génisse. - Une génisse de 200 francs, appartenant à M. Émile Blet, a été volée à Bù-sur-Rouvres, arrondissement de Falaise. (Source : Le Bonhomme Normand)
Janvier 1904 - Affaire de mœurs. - Un jeune homme, de 16 ans, nommé Lepelletier, demeurant à Bû-sur-Rouvres, avec l'aide de son jeune frère, de 13 ans, a fait subir, les derniers outrages à une jeune fille de 17 ans. Les deux coupables, qui ont une réputation détestable dans le pays, ont été écroués à la maison d'arrêt de Falaise. (Source : Le Bonhomme Normand)
Février 1904 - Viol. - Un malfaiteur précoce, c'est Albert Pellier, 16 ans, habitant chez ses parents, à Bû-sur-Rouvres, canton de Bretteville-sur-Laize. Pour
la deuxième fois ; il comparait pour viol, sur une Jeune fille du pays.
Malgré son jeune age, il est condamné à 2 ans de prison. Défenseur : Me
Desportes. (Source : Le Bonhomme
Normand)
Février
1908 - Un crime.
- Un crime a été commis mardi soir, 18 février, au Bû-sur-Rouvres. Vers
6 heures, Victor Lecocq, propriétaire, a tiré un coup de fusil sur son
domestique, Gaston Esnault, âgé de 28 ans, qui a été épouvantablement
blessé. Lecocq
avait renvoyé son domestique la veille, et dans l'après-midi de mardi,
Esnault revint chercher ses effets dans l'écurie. Lecocq l'aperçut et
courut après lui avec une fourche américaine que Esnault lui arracha des
mains. Lecocq,
rentrant chez lui, saisit son fusil et tira sur Esnault qui a ce moment se
trouvait sur la route. Le malheureux a reçu toute la charge dans le ventre
; il a pu faire quelque pas et s'est affaissé. Le coup tiré presque à
bout portant avait fait balle et les intestins broyés sortaient par la
plaie. Le coup de feu a atteint Esnault dans la région ombilicale, lui
perforant les intestins. Le
malheureux avait dû instinctivement porter sa main gauche au ventre pour le
protéger, car elle a été affreusement mutilée. M.
le docteur Lallier, de Langannerie, fut aussitôt appelé. Il fit un
pansement sommaire et ordonna le transfert immédiat du blessé à
l'hôpital. Esnault arriva dans la nuit à l'hôpital de Falaise, et
aussitôt M. Barbot vint lui donner ses soins. Mais tout fut inutile ; hier
matin, à 5 heures, Esnault expirait dans les bras du médecin qui cherchait
à le soulager. Le meurtrier, arrêté par les gendarmes de Langannerie, a
été dirigé sur Falaise pour être mis à la disposition du juge
d'instruction.
Juillet
1915
- Mort au champ
d'honneur. -
M. René Queslier, de la classe 1904, est tombé au champ d'honneur
le 5 juin dernier. Il laisse une veuve et trois enfants en bas
Juillet
1928 -
De l’eau.
- Un
aer-motor vient
d'être installé
pour fournir
l'eau dans
la commune.
La question
est vieille
déjà, puisqu'elle
remonte 1914.
Avril
1938 - La
mort tragique d’un domestique agricole.
-
Avant-hier, M. Blet,
cultivateur au Bu,
entreprenait d'enlever les roues d'une batteuse hors service pour les placer sous un tonneau destiné
au transport des eaux. Pour
effectuer cette opération, M.
Roger Blet était aidé de ses trois domestiques. MM. Louis Piquet, André Romanoff et, Victor Jacques,
58 ans, originaire de Canapville (Orne). La batteuse hors service
fut soulevée à l'aide d'un cric et placée sur quatre madriers posés
sur tréteau. Ceci
fait, les quatre hommes se mirent en devoir d'enlever les roues.
Pour celle de gauche ils y parvinrent facilement. Pour l'autre,
il
en fut autrement, le patron et l'ouvrier
Jacques
tentèrent vainement de la dégager. Leurs efforts firent
glisser la batteuse sur les madriers, ce que voyant, Piquet cria : « Sauvez-vous ». M.
Blet put suivre ce conseil, mais Jacques fut heurté à la tête et tué sur le coup par la machine. (source
le Moniteur du Calvados)
Mai
1938 - Le chien veillait le cadavre de son maître.
- On
a découvert, pendu dans un boqueteau, en bordure du chemin de Soignolles au
Bû-sur-Rouvres, le cadavre de M. Constant Chancerel, 42 ans, berger au
service de M. Biet, cultivateur à Soignolles. Près
du cadavre était couché le chien du désespéré. Souffrant
de rhumatismes, M. Chancerel avait à différentes reprises manifesté son
désir de la mort. Avant, de se suicider, il avait vidé une petite
bouteille de café additionné d'eau-de-vie.
(source le Moniteur du Calvados)
Juin 1939 - Les dégâts de l’orage du 7 juin. - Voici quelles sont, après une première estimation, le montant des dégâts causés dans quelques communes du canton de Bretteville-sur-Laize par la tornade du 7 juin : Moulines, 300 000 francs ; Barbery, 1 million ; Bretteville-sur-Laize, 700 000 francs ; Gouvix, 500 000 fr. ; Urville, Saint-Germain-le-Vasson, chacune 100 000 fr. ; Cauvicourt et Saint-Sylvain, chacune 2 millions ; Cintheaux, 800 000 fr. ; Rouvres, 900 000 fr. ; Maizières, 1 million ; Grainville, 600 000 fr. ; Bretteville-le-Rabet, 400 000 fr. ; Soignolles, 250 000 fr. ; Le Bù-sur -Rouvres, 100 000 fr, ; Estrées-la-Campagne, 300 000 fr. ; Fresnay-le-Vieux, 300 000 fr. Aucune estimation n'a pu encore être faite pour la commune de Ouilly-le-Tesson, qui a également beaucoup souffert.
Janvier
1945 -
Une histoire de moutons. -
A la suite d’une plainte déposé par M. Blet, de
Bû-sur-Rouvres, pour vol de 5 moutons, on a appris que M. Bouillard avait
trouvé dans son troupeau, 5 moutons inconnus de lui et que las d’en
chercher vainement le propriétaire, il les avait vendus, devant témoins au
profit des prisonniers de guerre. S’agit-il des bêtes de M. Blet ?
(source
Bonhomme. Libre)
Février
1945
- Les prêts aux
cultivateurs sinistrés.
- Les cultivateurs
sinistrés des communes de Rouvres, Maizières, Condé-sur-Ifs, Vieux-Fumé,
Magny-la Campagne, Le Bû-sur-Rouvres, Soignolles,
Ouilly-le-Tesson, Ernes, Olendon, Perrières et Sassy qui désirent obtenir
un prêt spécial à moyen terme pour 13 ans avec intérêt à 1,50 % en
vertu de l’ordonnance du 17 octobre 1944, peuvent s’adresser à M.
Robine, maire de Rouvres, président ou à M. Lesénéchal, notaire à
Maizières, secrétaire de la caisse locale de Rouvres, qui leur donneront
tous renseignement.
Juillet
1946 -
La fête au cochon. -
Ayant
vainement tenté de fracturer la porte d’une porcherie voisine de l’habitation
de M. Marc, Cultivateur à Bû-sur-Rouvres, des malfaiteurs se sont
attaqués à la fenêtre qu’ils réussirent à enlever complètement. Une
truie d’une valeur de 13 000 francs a été assommée sur place et
embarquée dans une auto dont la trace des roues a été relevée à
proximité du buret. (Source : Le Bonhomme Libre)
Mars
1947 -
Une basse-cour au pillage. –
Mme Hébert, cultivatrice à Bû-sur-Rouvres, a signalé aux
gendarmes que des malfaiteurs se sont introduits durant la nuit dans son
poulailler. Ils ont emporté une quarantaine de poules, deux dindes et deux
lapins. Le montant du vol s’élève à 25 000 francs. (Source
: Le Bonhomme Libre)
Mai
1949
-
A l'honneur.
-
Une nouvelle fois plusieurs communes martyres de l'arrondissement de
Caen ont reçu l'hommage mérité par leurs souffrances et leurs ruines. En
présence de MM. Boivin-Champeaux, président de l'Assemblée
départementale ; de son collègue au Conseil général, M. le docteur
Gosselin, et de M. Villatte, Secrétaire général de la Préfecture, le
général Marchand a remis la Croix de Guerre aux communes si après du
canton d'Évrecy avec les élogieuses citations suivantes :
villages
entre Orne et Odon, qui fut âprement disputé en juillet et en août 1944
par les Britanniques aux Allemands, ont fourni des guides aux Alliés,
éprouvant de lourdes pertes, fut détruit ; a supporté avec courage les
vicissitudes des combats et s'est remis au travail avec ardeur.
Le même jour, le commandant Levallois, chef d'État-Major du Commandant de la Subdivision de Caen, qu'accompagnaient Me Simon, conseiller général, et M. David, conseiller de la Préfecture a remis les mêmes distinctions aux villages de Cintheaux, Cauvicourt, Grainville-Languannerie, Bretteville-le-Rabet, Estrées-la-Campagne, Soignolles, Bû-sur-Rouvres, Fierville-la-Campagne, Bray, Saint-Sylvain, Condé-sur-ifs, Ouilly-le-Tesson, Rouvres et Maizières qui, « détruits lors des combats de la poche de Falaise ou de la bataille de Caen, se sont remis au travail avec ardeur ». (Source : Le Bonhomme Libre) |
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Chaumière normande |
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