1er Octobre 2024 |
UN
SIÈCLE D'HISTOIRE DU CALVADOS |
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BUCÉELS |
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Canton de Balleroy |
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Mars 1843 - Nouvelles Locale. - Vendredi dernier, le cadavre d'un enfant nouveau-né, du sexe féminin, a été trouvé dans la gouttière d'une maison de la commune de Buceels. M. Halley, propriétaire, qui l'avait aperçu d'abord, fit appeler M. le docteur Tahère, pour constater l'état du cadavre : il résulterait des déclarations de ce médecin que l'enfant aurait eu vie pendant plusieurs jours. La mort de cet enfant qui paraît dés lors devoir être attribuée à un infanticide, a fait planer des soupçons sur deux personnes étrangères à la commune. La justice, qui s'est transportée sur les lieux, est saisie de cette affaire sur laquelle les informations continuent. (source : L’Indicateur de Bayeux)
Mars 1843 - Nouvelle du département. - Conformément aux nouvelles ordonnances, la plus grande partie de la garnison de Caen va être armée de fusils à percussion. —
On annonce qu'a partir du 25
de ce mois, les militaires de la classe de 1837, vont être renvoyés dans
leurs foyers. (source : L’Indicateur de Bayeux)
Septembre 1845 - Fait divers. - Samedi dernier, vers les 8 heures du soir, le nommé Pierre Bouet, voiturier demeurant à Bucéels, a été renversé, a l'entrée de la route de Liltry, par une voiture lancée avec une rapidité effrayante ; celle que conduisait cet homme lui a passé sur les jambes et lui a fracturé la droite. Il a été transporté à l'Hôtel-Dieu, où tous les soins empressés lui ont été prodigués. Il paraîtrait que la police a la certitude de découvrir sous peu l'auteur du cet accident. . (source : L’Indicateur de Bayeux)
Août
1847 -
Police correctionnelle de Bayeux.
- Audience du 20 juillet 1847. —
Geneviève Isabelle, dentellière, demeurant â Buceels, a été
condamnée en un an et un jour d'emprisonnement pour injures et outrages
envers un ministre du culte catholique, dans l'exercice et à l'occasion
de l'exercice de ses fonctions. —
Six mois de prison ont été infligés au nommé Yves-Marie Pedro,
né à Cradet (Côtes du Nord), sans domicile, pour délit de mendicité.
(source : L’Indicateur de Bayeux)
Août
1852 -
Nouvelles locales. - Dimanche
dernier, c'était fête à Buceels, fête patronale, d'abord, ensuite,
bénédiction d'une cloche. Cette dernière cérémonie, si peu commune
dans nos villages, avait attiré une foule considérable. Il y a, dans la
bénédiction d'une cloche, quelque chose d'émouvant et de solennel qui
laisse rarement les spectateurs indifférents. C'est la cloche qui,
plusieurs fois le jour, vient, au milieu de nos travaux, nous inviter à
la prière, c'est elle qui annonce avec tant d'éclat le retour de nos
solennités religieuses, aux jours d'incendie, aux jours d'émeute, aux
jours où l'ennemi envahit nos rivages, c'est elle encore qui nous appelle
de sa voix puissante, et nous excite à hâter notre Ces
quelques considérations, bien senties et parfaitement dites par l'orateur
chargé, de parler en cette circonstance, ont vivement impressionné les
assistants. On applaudissait aussi et surtout au zèle inépuisable du
pasteur, qui, de concert avec sa sœur, a doté l'église de Buceels de
cette cloche qu'on bénissait, et qui, à force de patiente
persévérance, a pu édifier un clocher, dont l'architecture, se marie
parfaitement avec la coquette simplicité de l'église. (source : L’Indicateur
de Bayeux)
Juillet
1853 -
Tribunal de Police correctionnelle.
- Audience
du 13 juillet 1853. Les nommés Honorine-Louise-Florence Rouget, femme de Charles-Philogone Eudier, âgée de 29 ans, dentellière, et Édouard-Prosper Hélie, âgé de 33 ans, journalier, demeurant l'un et l'autre en la commune de Buceels, convaincus d'avoir, pendant le cours des années 1850, 1851, 1852 et 1853, commis conjointement et à la complicité l'un de l'autre, le délit d'adultère, ont été condamnés, savoir : la femme Eudier, à 6 mois d'emprisonnement, et Hélie à 3 mois de la même peine, et l'un et l'autre solidairement aux dépens. (Source : L’Indicateur de Bayeux)
Novembre 1854 - Nouvelles locales. - Jeudi dernier, M. l'abbé Varin, curé d'Ellon, s'était rendu à Bucéels pour y assister au service de Madame Bétourné, mère du curé de cette dernière paroisse. Au moment où il se disposait à repartir, il tomba, au milieu de ses confrères, frappé d'une apoplexie foudroyante. La mort avait été instantanée. Son corps a été transféré à Ellon samedi. Tous ses paroissiens, dont il s'était montré constamment le consolateur, l'ami, le père, accompagnaient sa dépouille mortelle de leurs sincères regrets, et de leurs larmes. L'aménité de M. Varin, sa piété profonde et éclairée, son zèle pour le salut des âmes, sa charité inépuisable pour les pauvres en faisaient un prêtre selon le cœur de Dieu. Né à Saint-Pierre-sur-Dives, il a été trente-quatre ans curé d'Ellon et est mort dans sa soixantième année. (Source : L’Indicateur de Bayeux)
Septembre 1855 - Un accident. - Dimanche soir, vers 7 heures, le nommé Drots, Jacques, âgé de 36 ans, voiturier, demeurant à Bucels, était monté sur le devant de sa voiture, chargée de charbon et attelée de deux chevaux lancés au grand trot. Arrivé à un kilomètre de la ville, sur la route de Littry, Drots perdit l'équilibre et tomba si malheureusement qu'il fut écrasé par une des roues. Sa mort fut instantanée. Il laisse une femme et des enfants dans la misère. Le sieur Hartel, menuisier rue Saint-Loup, qui se trouvait sur la route, s'est empressé de donner des secours à la victime, mais il n'a relevé qu'un cadavre. Après avoir mis la voiture et les chevaux en lieu de sûreté, il n'a quitté Drots qu'après son enlèvement et son transport à l'hôpital, ordonnés par M. le commissaire de police. Ce
triste événement est un nouvel exemple de l'imprudence des routiers, qui
ont la fatale habitude de monter sur les brancard de leur voiture.[1]
(Source : L’Indicateur de Bayeux)
Juillet 1857 - Un accident. - Mardi dernier, un sieur Saint-Jean, de Bucéels, revenait de la mine de Littry, monté sur sa voiture. En voulant descendre, il tomba sous la roue, qui lui passa sur le corps, ainsi que celle de la voilure du sieur Chemin, qui suivait la sienne. Ce malheureux est dans un état désespéré. Ce déplorable accident ne fût pas sans doute arrivé, si ces deux hommes avaient pratiqué un peu plus les lois de la sobriété. L'année dernière, le sieur Chemin avait eu lui-même les jambes cassées, dans des circonstances semblables. (Source : L’Indicateur de Bayeux)
Juin
1858 - Des nominations.
-
Par arrêtés préfectoraux, on date du 11 juin, sont nommés
maires de la commune de Commes, canton de Ryes, M. Levacher (Jean-Louis),
en remplacement de M. Levacher (François), décédé. De
la commune de Bucéels, canton de Balleroy, M. Lebas
(Jean-François), en remplacement de son père, démissionnaire. —
Par autre arrêté de même date, sont nommés adjoints : De la commune d'Ecrammeville,
canton de Trévières ; M. Marie-Bulot (Jean-Louis-Philippe), de la
commune de Noron, canton de Balleroy, M. Pinel (Jean). (Source
Juin
1858 - Médecine. -
Parmi nos lecteurs, ce serait un grand hasard s'il ne se
rencontrait pas quelques pauvres goutteux. Nous avons un remède à leur
indiquer, remède dont on nous assure l'efficacité. Dans tous les cas,
comme il est très facile à expérimenter, comme il n'exige aucune
espèce de diète ou de régime, il vaut la peine d'être employé à
titre d'essai. Le voici : Deux
ou trois fois par jour, prendre une tasse de tisane composée d'une
infusion de feuilles de chêne, dans laquelle on met une pincée de
bicarbonate de soude. C'est tout. Il va sans dire qu'on peut sucrer la
potion à volonté. Nous
le répétons, on nous a beaucoup vanté ce remède, et nous nous
estimerions heureux si, par cette publication, nous avions mis les
goutteux sur la voie de la guérison. (Source : L’Indicateur de
Bayeux)
Juillet
1860 - Le feu. -
Le 27, on a mis le feu
à environ cent bottes de paille de colza appartenant à M. Cardine,
propriétaire demeurant à Bucéels, canton de Balleroy. La perte est
insignifiante. ( L’Ordre et la Liberté)
Décembre 1860 - Deux accidents de la route. - Le 17 de ce mois, sur le chemin vicinal de la commune de la Vacquerie, canton de Caumont, le sieur Guernier (Jacques), âgé de 31 ans, demeurant au même lieu, est tombé sous la roue d'une voiture chargée de poudre de chaux, et a été blessé mortellement. Le même jour, plusieurs personnes de Bayeux, passant en voiture dans la commune de Bucéels, trouvèrent, sur la route, le cadavre d'un cheval qui y était abandonné. A l'aspect de ce cadavre, le cheval qui les conduisait fut pris de peur, versa la voiture, qui fut brisée. Le conducteur a eu l'épaule fracassée, et une des personnes qui l'accompagnaient a reçu de fortes contusions. ( L’Ordre et la Liberté)
Juillet 1861 - M. le préfet du Calvados, accord des secours. - Nous avons publié, dans notre numéro du 27 juin dernier, la liste des communes auxquelles M. le ministre de l'instruction publique, sur la demande de M. le préfet du Calvados, avait accordé des secours. Par arrêté du 11 juin, M. le préfet a bien voulu répartir dans diverses communes du département une somme de 5 959 fr. 29 с. Voici, par arrondissement, les sommes affectées à chaque commune : Arrondissement de Bayeux. Esquay. - Travaux au clocher. 150 fr. Asnelles. - Construction d'une chapelle. 100 fr. Longues. - Construction d'un lavoir. 100 fr. Sermentot. - Travaux au presbytère. 100 fr. La Bazoque. - Travaux à l'église. 100 fr. Longraye. - Travaux à l'église. 100 fr.
Grandcamp. - Agrandissement du cimetière. 100 fr. Bucéels. - Établissement d'une pompe au presbytère. 50 fr. ( L’Ordre et la Liberté )
Janvier
1863 -
Par arrêtés en date des 16, 17 et 25 janvier. - M.
le préfet du Calvados a nommé : -
M. Corbel (Pierre) maire de la commune de Saint-Ouen-des-Besaces,
en remplacement de M. Buot, décédé. -
M. Binet (Hyacinthe) maire de la commune de Grandcamp, en
remplacement de M. Hue, démissionnaire. -
M. Demallon (Yves), médecin, adjoint de la commune de Ranville, en
remplacement de M. Lejeune, démissionnaire. -
M. Le Roy (Norbert-François-Emmanuel) adjoint de la commune
de Bucéels. -
M. Drieu (Constant) adjoint de la commune de Saint-Ouen-des-Besaces,
en remplacement de M. Corbel, nommé maire. -
M. André (Jacques) adjoint de la commune de Grandcamp, en
remplacement de M. Binet, nommé maire. (l’Ordre et la Liberté)
Décembre
1867 -
Un incendie. -
Un incendie accidentel
a éclaté le 20 de ce mois, à 6 heures du soir, et à consumé un corps
de bâtiment à usage de ferme, situé en la commune de Bucéels, au
préjudice de Mme Veuve Beaufils, propriétaire à Bayeux, et du sieur
Albout Frédéric, cultivateur.
Janvier
1872 - Fait divers.
- Entre
les communes de Tilly-sur-Seulles et de Bucéels, il existait une
passerelle, dite des Marais, qui s'est brisée par suite d'usure.
L'absence de cette passerelle cause un préjudice sérieux aux ouvriers du
pays, qui sont obligés, quand leur travail les appelle d'un côté ou de
l'autre du marais, de faire 3 kilomètres. Nous pensons qu'il suffira de
signaler cet état de chose aux municipalités de Bucéels et de Tilly,
pour qu'elles prennent les mesures nécessaires pour y remédier.
Février
1872 -
Fait divers.
- L'un
de ces samedis, Brindosier, marchand de bourriches à Cristot, fit
rencontre, à la boucherie de Tilly, d'un de ses amis de bouteille,
habitant Bucéels. Ils
se serrèrent la main, et après avoir absorbé la goutte de l'amitié,
reprirent à leur bras le panier à anses traditionnel, rempli de
provisions, et se quittèrent en se donnant rendez-vous pour le
samedi suivant. Mme
Brindosier, qui
attendait impatiemment son époux, à l'arrivée de celui-ci s'empara du
panier pour en extraire le contenu, mais soudain, rouge de Colère, elle
s'écria : -
Cornes de bœuf ! Brindosier, t'as co fit des bêtises... J'te demande
eune tête d'cochon, et tu m'apporte un gigot de mouton. Brindosier
se rendit immédiatement compte de ce qui s'était passé : les deux amis,
sans le vouloir, avaient échangé leurs paniers. Et
pour avoir la paix et son panier, il fallut que Brindosier se rendît à
Bucéels, où il fût très-mal reçu par la femme de son ami, qui lui
jeta à la tête celle du cochon, que le marchand de paniers reçut fort
adroitement dans ses bras..... A
la grande jubilation des assistants, qui trouverait que, dans cette
position, Brindosier ressemblait à ce saint de l'Évangile tenant sa
tête dans
ses deux mains.
Décembre
1879
- L'hiver, la
neige, le froid. - Voici
l'hiver dans toute sa rigueur. Le froid a sévi sur toute la France, et
sur bien des points la neige a intercepté les communications. Cette tempête
a duré plusieurs jours. Le manteau de neige dans lequel la France
paraissait enveloppée avait dans les endroits les moins atteints de 50 à
60 centimètres d'épaisseur. En
divers endroits, la neige, poussée et amassée par le vent, s'élevait à
plus d'un mètre. Beaucoup d'habitants se trouvaient bloqués chez eux et
ont été obligés de faire une tranchée pour communiquer avec
leurs voisins. Depuis bien des années on n'avait vu en décembre, en si
peu de temps, la neige tomber aussi abondamment. En
1831 l'hiver fut des plus rigoureux. Le 6 décembre, de cette année, une
trombe de neige s'abattit sur la ville de Caen et fit les plus grands
ravages. Un café de la rue Venelle-aux-chevaux s'effondra. En
1709, le froid fut tel qu'à l'autel les prêtres étaient obligés de
mettre un réchaud à côté du calice, qui gelait, malgré cette
indispensable précaution.
Pendant
plusieurs jours, les voitures n'ont pu circuler sur les routes. Le
service des chemins de fer a été momentanément interrompu, les trains
de Paris étaient restés à Mantes. Les facteurs de la poste n'ont pu
faire leur service dans les campagnes qu'en surmontant les pics grandes
difficultés. De nombreux accidents se sont produits. Des voilures sont
restées en détresse sur les routes. Le
froid qui est excessif a causé de nombreuses morts par suite de
congestion. Sur
nos côtes, on ramassait à pleins paniers les crabes et les étrilles,
engourdis par le froid. Partout le poisson abonde, on le pêche pour ainsi
dire à fleur d'eau, où il demeure comme
paralysé.
Septembre
1880
- Les orages. - Lundi un
orage, accompagné d'éclairs et de coups de tonnerre, a éclaté sur la
ville et les environs, vers neuf heures du soir. Les éclairs étaient
surtout d'une clarté effrayante,
et sillonnaient l'espace à courts intervalles. La foudre est tombée sur
une meule de blé voisine du camp de Cormelles, et l'a consumée. Les
orages se succèdent dans les environs de Bayeux. Jeudi dernier, pendant
la nuit, la foudre est tombée sur le presbytère de Bucéels, elle
a causé des dégâts assez considérables à la cheminée de la cuisine,
aux rampes du gable et au gable lui-même. Un
orage épouvantable a encore éclaté lundi soir sur notre littoral et
s'est particulièrement fait sentir entre Courseulles et Ouistreham. L'un
des gardes-barrière de la ligne de la mer, émotionné par les coups de
tonnerre et sans doute par autre chose aussi, frappait vers minuit à
toutes les portes de Saint-Aubin pour demander un asile. Une âme
charitable lui a accordé l'hospitalité, et notre homme, au petit jour, a
regagné son logis sans demander excuse aux nombreuses personnes qu'il
avait réveillées. Lundi, à Honfleur, l'orage a été très violent. La foudre est tombée dans divers endroits, on cite entre autres une ferme située à Gonneville, appartenant à M. Lance-Briant et occupée par M. Thomas Moulin, le fluide électrique y a causé d'assez grands dégâts, une cheminée a été lézardée et une partie du toit a été détruite. Ces pertes sont couvertes par les assurances.
Avril 1884 - Sauvetage. – Ces jours derniers, le garde de Bucéels, du canton de Balleroy, a pu sauver un garçon meunier, un peu pris de boisson, qui était tombé de voiture et allait passer les roues.
Juin
1885 -
Les
dangers du bains.
- Dimanche,
trois ou quatre jeunes gens des environs de Tilly se rendirent, dans un
but de promenade, sur les bords de, la Seulles. 0n venait de dîner.
Après un moment d'excursion, nos amis arrivèrent de territoire de
Bucéels, dans un endroit fort propice, où l'un d'eux émit l'idée de
prendre un bain, ce qui fut accepté par les autres avec empressement. M.
Albert Le Vallois, de Lingèvres, excellent nageur; choisit pour lui
l'endroit le plus profond de la rivière, comme le plus favorable aux
exercices de la nage et du plongeon. Mais à
peine l'infortuné jeune homme eut il touché l'eau qu'il était frappé
de congestion et périssait sous les yeux de ses camarades, sans qu'aucun
d'eux (ils ne savaient pas nager), put lui porter secours. Quand on
le retira de l'eau, il avait cessé de vivre. M. Albert Le Vallois était
âgé de 27 ans, fils unique, ayant en perspective une belle
Août
1890 -
Mort accidentelle. -
Ces jours derniers, le nommé François Levêque, 52 ans, boucher
à Parfouru-l'Eclin, conduisait une carriole chargée de viande sur la
route de Lingèvres
à Bucéels. Le cheval s'étant emballé et la roue ayant monté sur le
talus de la route, la voiture se renversa et Levêque fut jeté à terre
et tué.
Octobre
1890 -
Mort accidentelle. -
En revenant à la nuit tombante sur le chemin de Bucéels, le sieur
Jacques Ruelle, 66 ans, domestique à Nouant, est tombé de sa voiture et s'est
tué sur le coup. (Source :
Le Bonhomme Normand)
Mai 1892 - Débauche et vol. - La femme Justine Leblond, 43 ans, sa fille, Julienne, 19 ans, blanchisseuse, et Léopoldine Gasley, 24 ans. servante, sans place, demeurant toutes trois à Bucéels, tenaient dans cette commune une véritable maison de débauche. Dernièrement, elles y attirèrent Marie Pézeril, 14 ans, que ses parents, qui sont marchands de poisson, ne peuvent surveiller parce qu'ils sont presque toujours absents pour les besoins de leur commerce. Abusant de l'intelligence bornée de la pauvre fille, elles se sont servies d'elle pour commettre une série de vols. Elles
l'envoyaient chez divers, commerçants demander, au nom de son père, du
beurre, du sucre, de la chandelle et surtout du café, et de l'eau-de-vie.
Le père étant solvable, on livrait les objets demandés, dont la fille
Leblond et ses deux complices s'emparaient. Le tribunal les a condamnées
: femme Leblond, à six mois ; filles Leblond et Basley, à un mois.
(Source :
Le Bonhomme Normand)
Juin
1893 -
Récoltes dans le Calvados. -
Blé d'hiver, bon ; seigle,
bon ; avoine de printemps, assez bonne ; orge de printemps, passable ;
foin, peu abondant par suite de la sécheresse, pommes, récolte moyenne
sur certains points, presque nulle sur d'autre.
(Source : Le
Bonhomme Normand)
Juin
1893 -
Une voleur blessé. -
Depuis longtemps,
on volait des bourrées au sieur Prince, cultivateur à Bucéels. Dans la
nuit du 1er juin, vers une heure du matin, un sieur Lavigne,
qui s'était embusqué pour surprendre le voleur, vit un individu
s'introduire par escalade dans la propriété, se diriger vers le tas de
bois et s'emparer d'une bourrée. Lavigne lui
cria de laisser ce bois en le menaçant de tirer sur lui, mais le voleur
n'en tint aucun compte. Lavigne fit feu et le blessa légèrement aux
jambes. Le voleur s'enfuit en emportant la bourrée, mais il fut
bientôt rejoint et on reconnut que c'était un nommé Auguste
Feuillet, 41 ans, journalier à Lingèvres.
(Source : Le Bonhomme
Normand)
Mai
1896 -
Danger des armes à feu. -
Un
domestique de la dame Colleville, propriétaire à Bucéels, 18
ans, manœuvrait un fusil de chasse qu'il ne croyait pas chargé. Le coup
partit, atteignant en plein front une jeune bonne qui se trouvait près de
l'imprudent. Quoique grave, la blessure n'est heureusement pas mortelle. (Source :
Le Bonhomme Normand)
Juillet
1899 -
Animaux dangereux. -
Le
sieur Fernand Marie, 21 ans, journalier à Allemagne près Caen,
traversait une pièce de terre au sieur Cingal quand un taureau qui s'y
trouvait se mit à sa poursuite et le terrassa à coups de cornes, le
blessant à la poitrine et au ventre. Dégagé par un voisin, Marie, tout
couvert de sang, a été conduit à l'hôtel-Dieu de —
Le sieur Jean Bilheux, cultivateur à Bucéels, près Tilly-sur-Seulles, a
été grièvement blessé par une vache furieuse qui lui a porté
plusieurs coups de corne, notamment il la gorge, lui
periorant le larynx. Son état est grave.
( Le Bonhomme
Normand )
Juin
1900 -
Petite révolution. -
Le maire et le curé de Bucéels, canton de Balleroy, ne peuvent
pas s'envisager. La
politique est pour beaucoup dans ce désaccord. Il existe, à 250 mètres
de l'église, une petite chapelle de Notre-Dame de Lourdes. Chaque année,
les jeunes gens du pays vont y déposer
une couronne commémorative pour les combattants de 1870-1871. L'année
dernière, le curé leur ferma la porte au nez. Cette, année, toute
difficulté paraissait aplanie, grâce à l'intervention de l'évêchè.
Après les vêpres, les jeunes gens, accompagnés du maire, arrivèrent
tambours et clairons en tête. Le curé fit remarquer au maire « qu'il
était bien autorisé à laisser déposer les couronnes, mais qu'il lui
était défendu de laisser faire aucune autre cérémonie ». Les
jeunes gens passèrent outre et, bousculant le curé, pénétrèrent dans
la chapelle. Le lendemain, les couronnes avaient été enlevées. Par qui
? Ce
malentendu regrettable a eu son épilogue dimanche, jour de la première
communion. Le maire, assisté de son garde champêtre, a empêché le
curé de se rendre processionnellement à la chapelle de gourdes. Qui a
été puni ? Les enfants, qui se faisaient une fête de ce petit
pèlerinage. Le
curé serait-il le même que les habitants d'une petite commune de
l'arrondissement de Caen ont forcé à déloger en enlevant la toiture et
les portes du presbytère ? (Source
: Le Bonhomme Normand)
Juillet
1904 -
Incendies. -
D'un magasin à Bucéels, appartenant a l'abbé Delaunay,
curé de Chouain. Non assuré. —
D'une maison et d'un
matériel de charron au sieur Devic, à Verson. Assuré. —
D'une maison au sieur Émile
Marie, à Jurques, pertes 5 000 francs ; d'un mobilier aux époux Solier,
portes 1 800 francs, et de 800 bottes de foin au sieur Dubois, boucher, pertes
300 francs. Le tout assuré excepté le foin. —
D'une maison d'habitation au sieur Lépine, à Saint-Paul-de-Courtonne.
Pertes 700 fr. Le feu a été
mis par la foudre. (Source :
Le Bonhomme Normand)
Octobre 1904 - Bestiaux volés. - A Bucéels, canton de Balleroy, on a volé, la nuit, deux vaches dans un champ. La dame Bénard, leur propriétaire, estime le préjudice causé à 1 000 francs. —
Une vache appartenant à la veuve Feuillet, à Baron, près
Morteaux-Coulibœuf, est disparue d’un herbage pendant la nuit. (Source
: Le Bonhomme Normand)
Octobre
1910
- Découverte d'un cadavre. - Dimanche 9 au soir,
une servante de 22 ans rentrait à pied
chez son employeur à Audrieu,
après avoir passé la journée en famille à
Lingèvres.
On retrouve son cadavre le lundi matin à Bucéels : elle a été tuée à
coups de bâton et violée. Le suspect est un garçon de 19 ans,
déjà condamné pour avoir agressé une
Mai
1920 -
Élevage
rapide. -
Une vache estimée 3 000 fr., appartenant à Mme Memain, à
Bucéels, canton de Balleroy, a disparu, la nuit, de l'herbage où elle
était au pacage. On craint qu'elle n'ait été volée. (Source : Le
Bonhomme Normand)
Février 1921 - Le danger des chaufferettes. - En rentrant de faire des courses à Tilly-sur-Seulles, M. Hébert, journalier à Bucéels, canton de Balleroy, a trouvé sa femme, qui était invalide, gisant sur le parquet, à demi-carbonisée, le lit était en flammes. La
malheureuse avait la funeste habitude de placer une chaufferette sous ses
draps et aura mis elle-même le feu à sa couche. (Source : Le
Bonhomme Normand)
Septembre 1926 - Mort tragique. - Mardi dernier, M. Ernest Longuet, propriétaire-cultivateur, demeurant à Bucéels, fut piqué par une mouche venimeuse. Malgré les soins qui lui furent donnés, quelques heures plus tard il succomba. Ses obsèques eurent lieu vendredi en l'église de Bucéels. Nous prions ça famille de croire à nos plus sincères condoléances.
Avril
1931 -
Subvention.
- La
Commission des Travaux Publics, vu ses délibérations en date des 6 juin
1881 et 6 octobre 1922, un crédit de 150.000 francs inscrit au budget
départemental de 1931, pour être réparti entre les communes qui sont
dans l'impossibilité d'entretenir leurs chemins vicinaux ordinaires avec
les ressources spéciales augmentées des trois centimes spéciaux
extraordinaires. M.
le Préfet, considérant que les communes désignées, décide qu'il sera
alloué aux communes comprises dans cet état, une subvention à la
commune de Bucéels 176 fr.
Mai 1939 - Un Mari dangereux. - Les époux Avonde vivent depuis longtemps en mauvaise intelligence. Le mari à déjà été condamné par le Tribunal correctionnel de Caen, le 14 mars dernier, pour coups à sa femme, ce qui ne l'a pas empêché de recommencer. Au cours d'une nouvelle scène, il a menacé la malheureuse de la tuer. Celle-ci a porté plainte à la gendarmerie. Les gendarmes ont découvert un pistolet automatique dans la maison. Mme Avonde avait caché cette arme qui appartenait à son mari, de crainte d'être victime de sa fureur. Un procès-verbal a été dressé à cet individu. (Source : Le Moniteur du Calvados)
Juin 1939 - Des vandales sont découverts. - Des énergumènes avaient, dans la nuit du 29 mai dernier, arraché des poteaux, des drapeaux et des banderoles qui ornaient des édifices publics, notamment le monument aux morts et l'église de la commune, à l'occasion de la fête patriotique de la Pentecôte. L'enquête,
activement menée par les gendarmes de Tilly-sur-Seulles, a permis de
découvrir les auteurs de ces actes regrettables, les nommés Edmond Rots,
25 ans, domestique agricole à Audrieu ; Léon Nicolle, 27 ans, chez
ses parents, cultivateurs à Audrieu ; Mathurin Le Moulée, 24 ans,
demeurant à Audrieu ; Camille Schutz, 20 ans, domestique Tous
ces individus ont reconnu les faits, certains d’entre eux ne paraissent
pas étrangers à des actes semblables accomplis l’année dernière à
Bucéels, Audrieu et Tilly-sur-Seulles, lors de fêtes locales. (Source
: Le Moniteur du Calvados)
Août 1940 - Un Voleur de Bicyclette retrouvé. - A la suite d'une plainte déposée par M. Jeannin, retraité à Tilly-sur-Seulles, pour vol de sa bicyclette, alors qu'elle était remisée à l'école de Bucéels, les gendarmes Mauduit et Heuvet de la brigade de Tilly, réussirent a obtenir les aveux de l'auteur présumé, Fouillard Georges, 35 ans, aide-jardinier à Audrieu, qui finit par déclarer que la bicyclette en question se trouvait chez son beau-frère, M. Bénard Louis, 45 ans, demeurant à St-Manvieu. Fouillard sera poursuivi pour vol et M. Bénard pour recel.
Février 1945 - Les sinistrés s’organisent. - Les sinistrés de Bucéels ont constitué un syndicat : M. Louis Lefrançois en a été nommé président. Les cultivateurs et producteurs sinistrés de Trévières ont décidé la création d’un syndicat communal dont M. Mabire a été nommé président. M.
Bériot a été désigné comme président du comité de sinistrés qui
vient d’être crée à Feuguerolles-sur-Seulles. (Source :
Le Bonhomme Libre)
Juin
1945 -
La question du relogement. -
Tous les
logements actuellement disponibles ou susceptibles de le devenir doivent
être signalés à la mairie, ainsi que tous les immeubles réparés ou en
voie de réparation. Aucune affectation ou location ne devra être
consentie par le propriétaire qu’après autorisation de la mairie.
(Source :
Le Bonhomme Libre)
Janvier 1949 - Le Calvados à l'honneur. - Enfin ! Enfin ! Après Caen, Falaise, Lisieux, Vire, Saint-Aubin-sur-Mer, un nombre imposant de localités de notre département viennent de se voir discerner la Croix de Guerre que leur ont mérité leur martyre au cours des combats pour la libération. Voici l'éloquent tableau d'honneur que nous sommes heureux de publier en espérant que ceux de nos villages encore oublié vienne bientôt ajouter leurs noms au livre d'or de l'héroïsme. Les lettres placées entre les parenthèses indique lors de la citation : R : régiment ; D : division. Arrondissement de Bayeux Canton
de Balleroy. - Buceels
(R) ; Lingèvres (R) ;
Avril 1950 - Deux Croix de guerre. - Le colonel Le Bideau, commandant la Subdivision de Caen, qu'accompagnait MM. Lejoux, sous-préfet, et Garnier, conseiller général de Balleroy, a remis la Croix de Guerre aux communes de Bucéels et de Lingèvres détruites à plus de 50 % au cours des combats de la Libération. Les
cérémonies se déroulèrent avec le cérémonial traditionnel en présence
des associations patriotiques et des populations réunies autour des
municipalités. (Le Bonhomme Libre) |
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38 - BUCEELS. - L'Église |
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