1er Mai 2025

UN SIÈCLE D'HISTOIRE DU CALVADOS

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BULLY 

Canton de Évrecy

Les habitants de Bully sont nommés les Bulliens, Bulliennes


Août 1829   -   Le jeu.   -    La passion du jeu n'avait jusqu'alors été portée à un haut degré que parmi les grands personnages de nos villes, il paraît qu'elle fait actuellement des progrès immenses dans nos campagnes. Qu'on en juge par le fait suivant :

Dans le courant de la semaine dernière, deux cultivateurs, l'un de la commune de Maisey, l'autre de celle de Bully, ont

joué dans un café de Caen, sur une partie d'écarté, chacun la récolte d'un champ contenant 1 500 gerbes de blé.

Convention était que le gagnant ferait enlever en un jour les 1 500 gerbes qui lui seraient échues, ce qui a été exécuté. Le perdant était le cultivateur de Maisey. (Le Journal de Caen et de la Normandie)

 

Novembre 1830    -    La commune de Bully accusée de passivité politique.   -   Il paraît que l'administration municipale de la commune de Bully, canton d'Évrecy, est encore toute entière sous l'obéissance du serment prêté à l'ancien gouvernement, puisque jusqu'à présent elle ne s'est pas occupée de jurer fidélité au Roi des Français.

Ne serait-il pas nécessaire de rappeler cet oubli au maire et à son conseil municipal ? Si cette commune avait un adjoint, peut-être l'autorité locale eût été moins retardataire dans l'accomplissement de son devoir. (Le Pilote du Calvados)

 

Juillet 1831    -   Conseil municipal de Bully.   -   On nous assure que ni le maire ni le conseil municipal de Bully n'ont encore prêté le serment de fidélité exigé de tous les fonctionnaires publics par la loi du 30 août dernier. Cette loi fixant pour la prestation du serment un délai, depuis longtemps expiré, passé lequel la déchéance était encourue par les fonctionnaires qui ne se soumettraient pas à la formalité, on se demande si les actes faits depuis cette époque par ce conseil sont bien réguliers, et comment ce corps municipal pourra procéder aux prochaines élections communales, à l'organisation de la garde nationale, et recevoir un serment qu'il n'a pas prêté lui-même ? Ces questions sont graves et la responsabilité d'une négligence de cette nature retombe toute entière sur l'administration supérieure.

Ce qui arrive pour le conseil municipal de Bully porte à penser que cette négligence n'est pas la seule de ce genre dans le département. (Le Pilote du Calvados)

 

Août 1831    -   Illégalité des mandats municipaux.   -   Nous avons appelé il y a quelque temps les regards de l'administration sur un abus grave, le maintien aux fonctions de maire et de conseillers municipaux d'individus qui n'ont point encore prêté le serment exigé par la loi du 30 août 1830. On nous assure que cet abus subsiste toujours pour la commune de Bully et quelques autres, où l'autorité municipale, faute d'offrir au gouvernement la garantie du serment, exerce illégalement le pouvoir, et entache conséquemment de nullité tous les actes qui émanent d'elle. (Le Pilote du Calvados)

 

Février 1833    -    Cour d’Assises du Calvados.   -    Le dimanche 27 mars 1831, les époux Vanquelin, de la commune de Bully, s'absentèrent de leur domicile pendant environ deux heures. A leur retour, ils trouvèrent leur armoire forcer.

Le pêne de la serrure avait été arraché, et tout le linge était éparpillé dans l'appartement. La femme Vauquelin s'aperçut en outre qu'on Iui avait volé une somme de 9 à 10 francs. L'armoire de la femme Allais, fille des époux Vauquelin, avait été pareillement forcée, et le linge avait été aussi bouleversé.

Les soupçons ne tardèrent pas a s'arrêter sur le nommé Pierre le Libois, de la commune de Feuguerolles. Plusieurs personnes se rappelèrent l'avoir vu traverser la cour et le jardin des époux Vauquelin pendant leur absence. Cette circonstance motiva son arrestation, il fut fouillé, et on retrouva sur lui un livret qui fut reconnu appartenir à Allais.

Le Libois déclara, pour justifier la possession de ce livret, qu'il lui avait été confié par Allais, mais celui-ci a formellement méconnu ce fait.

Le vol a dû nécessairement être commis par un homme qui connaissait bien la maison des époux Vauquelin. On ouvrait la porte extérieure à l'aide d'un secret, or, on n'a remarqué sur cette porte aucune espèce de forcement, ce qui prouve que le voleur avait usé du secret pour l'ouvrir.

Le Libois avait pris la fuite, et était parvenu à se soustraire longtemps aux recherches de la justice. Il comparaissait samedi sous le poids d'une accusation de vol commis avec effraction intérieure et dans une maison habitée.

Le jury n'ayant pas trouvé les charges suffisamment établies, l'a déclaré non coupable, et il a été acquitté. (Mémorial du Calvados)

 

Février 1863   -   De nouveaux chantiers.   -    De nouveaux chantiers viennent d'être ouverts sur la ligne de Caen à Flers, en conformité des instructions de S. Exc. M. le ministre des travaux publics.

Bien qu'établis en régie, ces chantiers n'en sont pas moins dirigés et conduits par de véritables entrepreneurs, sous la surveillance des agents de l'administration, cette disposition a paru nécessaire pour la prompt et régulière organisation des travaux.

A effet d'assurer une exécution convenable de ces travaux, chaque entrepreneur est autorisé à choisir, comme il l'entendra, parmi les ouvriers habitués au maniement des outils et aux allures des chantiers, un premier cadre qui ne pourra excéder le 1/5e de l'effectif total de ses ateliers. Mais le restant, soit les 4/5e de cet l’effectif, sera exclusivement dévolu aux ouvriers du pays sans travail.

Ne seront considérés comme ouvriers du pays sans travail que ceux qui seront porteurs d'un certificat délivré par l'un de MM. les maires de l'Orne ou du Calvados.

Les chantiers sont ouverts:

     De Bully à Croisille (Calvados), sur une longueur de 11 kilomètres.

Sur cette longueur, l'entreprise est donnée à MM. Nouteau et Divert, à Clinchamps.

Le conducteur des travaux est M. le chef de section Bochet, qui résidera sur les lieux, mais dont la résidence n'est pas encore définitivement fixée.

     De Saint-Rémy à Cantepie (Calvados), sur environ. 3 kilomètres.

L'entreprise est donnée à M. X.

Le conducteur des travaux est M. le chef de section Chartrain, résidant à Clécy.

     Du Noireau prés la Rivière jusqu'à Condé-sur-Noireau, sur une longueur de 8 278 mètres.

L'entreprise est donnée à MM. Dawant et Amiot, en résidence à Condé,

Le conducteur des travaux est M. le chef de section Foubert, résidant à Condé.

Les ouvriers auxquels seront délivrés des certificats devront se présenter d'abord au bureau du chef de section, pour y faire viser leur certificat et connaître en même temps le point de la section où ils pourront être occupés. (l’Ordre et la Liberté)

 

Décembre 1863   -   Un accident.   -   Mercredi dernier, dans l'après-midi, le sieur Constant Allais, charpentier, âgé de 23 ans, domicilié à Bully, était occupé, dans cette commune, à abattre des arbres pour le compte de Mme veuve Durand, propriétaire à Feuguerolles-sur-Orne.

Il monta sur l'un des arbres pour y attacher une corde destinée à déterminer sa chute, lorsque tout-à-coup cet arbre, qui était à peu près déraciné, s'abattit en entraînant le malheureux ouvrier, qui fut tué sur le coup. (l’Ordre et la Liberté)

 

Décembre 1865   -  Tribunal correctionnel de Caen.   -   Présidence de M. Lentaigne, Vice-presidence M. O. Lanfran de Panthou, substitut de M. le procureur impérial occupant le siége du ministère public.

-        Quatre chefs de vol sont à la charge de la femme Delaunay Dans la nuit du 10 au 11 septembre, elle a soustrait frauduleusement neuf poules, six poulets et deux lapins au préjudice du sieur Théodore Gilles, cultivateur Bully ; le 2 octobre, elle a pris du cidre, une poule chez le sieur Fanet, le même jour elle a dérobé, au préjudice le la même personne, une certaine quantité de betteraves.

Elle avoue une partie des faits qu'on lui reproche. Le ministère public la recommande à la sévérité du Tribunal en faisant connaître que c'est la seconde fois qu'elle se présente sur le banc des prévenus.

Condamnation 6 mois de prison et 25 fr. d'amende.

Défenseur, Me  Lechevallier. (L’Ordre et la Liberté )

 

Octobre 1867   -   On nous écrit de Bully.   -   Monsieur le rédacteur,

Le dimanche 27 septembre a été, pour la commune de Bully, un jour de pieuse et sainte allégresse. Les bons et pacifiques habitants de Feuguerolles-sur-Orne, à qui elle a été dernièrement réunie pour le culte, sont descendus en foule pour célébrer ensemble la fête de saint Gourgon. Depuis soixante-sept ans environ, aucune messe solennelle n'avait été chantée dans l'antique église, deux sermons ont été prononcés : le premier à la grand'messe, par M. l'abbé Le Bois, 2e aumônier de Notre-Dame de la Charité de Caen ; le second, entre vêpres et complies, par M. Alix, vicaire d'Évrecy, au pied de la croix du cimetière, dont le pasteur a fait la bénédiction solennelle. L'un et l'autre discours ont été saisissants d'à-propos, et ont produit une impression profonde sur tout l'auditoire.

Entre les hommes honorables qui ont rivalisé de zèle pour rehausser l'éclat de cette solennité, nous aimons à signaler M. Eugène le chevalier de l'Arguilly, maire de Bully ; M. Gilles, adjoint ; M. Durand, juge de paix du canton, et M. Rousselin, ex-premier président de la Cour.

L'ancien et éminent magistrat a eu des paroles pleines de cœur et d'affection pour féliciter le digne pasteur sur le bonheur que lui avait procuré, ainsi qu'à tous les assistants, cette belle et touchante solennité, dont chacun gardera longtemps le souvenir. (Ordre et la Liberté)

 

Mars 1868   -   Une circulaire.   -   M. le Préfet du Calvados vient d'adresser aux maires du département une circulaire relative à l'échenillage et au hannetonnage.

Quant aux hannetons, M. le Préfet dit qu'il insiste d'autant plus pour leur destruction que suivant les entomologistes, une reproduction exceptionnelle de ces redoutables coléoptères doit se manifester cette année.

 

Mars 1868   -   Un infanticide.   -   Le 5 de ce mois, la nommée Marie-Louise Benoît, dentellière à Bully, est accouchée d'une petite fille qu'elle a étranglée avec ses doigts aussitôt après sa naissance.

La justice s'est transportée sur les lieux avec M. le capitaine de gendarmerie. L'examen du cadavre a suffisamment démontré l'existence du crime.

L'arrestation de la fille Benoît aura lieu aussitôt qu'elle pourra être mise en route sans danger.  

 

Mars 1873   -   Tirage au sort.   -  On procède en ce moment au Tirage au sort. Malgré l’établissement du, service militaire obligatoire, ce tirage à été maintenu. Il a, du reste, une certaine importance, les jeunes gens qui tireront les numéros les plus élevés ne feront qu'une année de service, où même six mois, s'ils passent avec succès, au corps leurs examens. Les jeunes gens qui tireront les numéros les plus bas, 1, 2, 3, etc……, jusqu'à un chiffre que le ministre à la guerre fixera suivant le nombre de soldats dont il aura besoin chaque année, feront cinq ans de service.

 

Mars 1873   -   Prenez garde à vous !   -  Nous rappelons à nos lecteurs qu'il est interdit d'introduire dans les colis expédiés par voiture ou chemin de fer, des lettres ou circulaires assujetties à des droits de poste. Et si nous faisons cette remarque, c'est qu'en ce moment l'administration des postes fait fouiller tous les colis à leur arrivée dans les gares de chemins de fer et dans les bureaux de voitures publiques. De nombreuses contraventions ont été constatées en ces derniers jours.

 

Avril 1873   -   Incendie.   -  Dans la nuit du 6 au 7, de ce mois, le feu a consumé trois meules de grains, appartenant à M. Eugène Lechevalier, propriétaire à Bully, canton d'Évrecy. La perte est évaluée à la somme de 3 000 fr. On ignore quelles sont les causes de ce sinistre.  

 

Juin 1889.   -   L’assassinat de Bully.   -   En octobre dernier, la dame Martine et son fils, jardiniers a Billy, étaient assaillis à coups de revolver. La mère fut tuée roide ; le fils a guéri de ses blessures.

L'auteur de ce crime était un nommé Chevalier. Il avait été poussé à le commettre par sa maîtresse, la femme du fils Martine.

En février, Chevalier fut condamné à perpétuité et la femme Martine à 20 ans. L'arrêt ayant été cassé pour vice de forme, les deux coupables ont comparu devant le jury de la Manche. Chevalier a été condamné à la même peine ; la femme acquittée. ( Bonhomme Normand)

 

Juillet 1893  -  Les fantaisies de la foudre.  -  La semaine dernière, la foudre, après avoir un peu éraillé la tête de la cheminée de la maison de M. Mancel, demeurant à Bully, est descendue par le tuyau de cette cheminée dans la cuisine, abattant ce qu'elle trouvait sur son passage, dérangeant plusieurs objets de place. De la cuisine, le fluide entra dans une salle contiguë, arrêta l'horloge, en décrochant un des poids, puis, par un trou qu'il se fraya au-dessus de la boite de cette horloge, passa dans le grenier, où il perça, à trois endroits différents, la pointe d'un des gables. Personne heureusement ne se trouvait alors dans la maison. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Novembre 1893  -  Chronique judiciaire.  -   Auguste Leriche, 29 ans, journalier à Avenay, bris de clôture aux époux Sauvage, coups et blessures à sa femme, vol de chemises, et de toile au sieur Ledot, à Avenay, et ivresse, 3 mois et 1 jour et 5 fr. d'amende. 

—  Félix Potier, 38 ans, journalier à Hérouvillette, coups et blessures, à la fille Giffard et au sieur Lefoulon, 1 mois. 

  Louis Banville, 25 ans, journalier à Bully, vol d'un tricot, une veste, une blouse, etc….. au sieur Ledo, 2 mois. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Janvier 1900   -   Récompenses honorifiques.   -   Médaille de bronze : M. Philippe, poseur à la compagnie de l'Ouest, à Bully ; Feuguerolles, 31 juillet 1899 : s'est signalé en coopérant au sauvetage de plusieurs ouvriers ensevelis sous un éboulement. Mention honorable : M. Beauvais, agent de police à Caen, a maîtrisé deux chevaux emportés. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Février 1903   -   Accidents mortels.  -  En voulant graisser une courroie de transmission, le sieur Léon Lemercier, 37 ans, conducteur du moulin à la minoterie Anger, à Bully, canton d'Évrecy, a été saisi par l’arbre de transmission. Quand on arriva pour le dégager, le malheureux avait cessé de vivre.

Son corps, à chaque rotation, frappait les chevrons du plafond. Il était réduit en bouillie. Le sieur Lemercier était marié et père d'un enfant.

— On a trouvé, la tête enfoncée dans l'ornière d'un chemin, à St-Germain-de-Livet, près Lisieux, le cadavre du sieur Eugène Lemoine, 27 ans, domestique chez le sieur Gervais Delaunay, propriétaire au Mesnil-Durand.

Lemoine, qui charriait de la terre, a dû faire un faux pas et est tombé devant son banneau dont l'une des roues lui a passé sur la tempe. La mort a été instantanée. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Avril 1913  -  La pêche au saumon  -  Malgré l'absence d'échelle à poissons au nouveau barrage, quelques saumons réussissent à passer ; on en a pris deux à May-sur-Orne, et six à Bully, près de la minoterie ; à eux huit ils pesaient 75 kilos.

 

Février 1922  -   Un désespéré.   -   Un conseiller municipal de Bully, canton d'Évrecy, M. Fernand Vallèe, s'est suicidé en se tirant un coup de fusil dans la tête. Inquiète de ne pas voir son mari rentrer, Mme Vallée se mit à sa recherche et découvert son cadavre étendu sur le dos dans une maison inhabitée.

Le malheureux tenait encore entre ses jambes le fusil avec lequel il s'était donné la mort. M. Vallée, qui souffrait d'une affection cardiaque avait à maintes reprises manifesté l'intention d'en finir. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Octobre 1922   -  Une fin misérable.   -   Mme veuve Leblond, 53 ans à Bully, canton d'Évrecy, était une ivrognesse invétérée. Condamnée récemment pour vol, elle en avait cependant conçu un véritable chagrin et vivait d'une façon étrange. Depuis quelques temps, elle s'était enfermée chez elle et n'en sortait plus.

Ses voisins, à plusieurs reprises, s'en étaient inquiétés et lui demandaient ce qu'elle devenait. La pocharde se contentait de leur répondre à travers la porte qu'elle n'était pas mieux.

Un jour qu'elle ne répondait pas, on se décida à pénétrer chez la veuve Leblond. On la trouva morte de faim auprès de son lit. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Novembre 1922   -  Incendie.   -   Un incendie qui serait dû à la malveillance, a détruit une meule de gerbes située sur le territoire de Bully et appartenant à Mlle Feuillet, cultivatrice à Cairon. Préjudice : 7 000 francs. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Mai 1930  -  Tragique éboulement. -  Un éboulement s'est produit, l'autre matin, à la carrière de ballast, exploitée par M. Pascal, à Bully, cantons d'Évrecy. Un ouvrier M. Briard, 50 ans, demeurant à Feuguerolles-sur-Orne, marié et père de famille, a été tué.

 

Avril 1937  -  Un ouvrier avait violé deux de ses filles.  -  La gendarmerie a arrêté sous l'inculpation de viol de ses filles, Rolande, 16 ans, et Madeleine, 14 ans, un ouvrier mineur de Bully, Jules Castel, âgé de 52 ans, père de sept enfants. Les faits remonteraient, aux dires des victimes, à deux ou trois ans, et se seraient renouvelés depuis lors. 

Castel aurait également abusé d'une autre de ses filles, actuellement placée à Caen, et aurait tenté d'avoir des relations avec l'aînée de celles-ci que seule aurait sauvée son attitude énergique. 

Ivrogne et brutal, Castel terrorisait sa famille. Sa femme, bien qu'avertie des crimes de son mari, n'avait pas osé le dénoncer espérant d'ailleurs, a-t-elle dit, que sachant connue d'elle son odieuse conduite, ce dernier se serait montré soumis. Une violente discussion au cours de laquelle elle fut menacée de mort détermina Mme Castel à prévenir les gendarmes. (Source : Le Moniteur du Calvados)

 

Avril 1937  -  « C’est un Croix de feu !….. »  Je le tuerai !  -  L'autre soir, vers 19 h. 30, un grand blessé de guerre, M. Émile Robine, âgé de 43 ans, journalier à Bully, passait dans le bourg lorsqu'il fut interpellé par un certain Henri Banville, 42 ans, qui lui cria : « Pensionné du Gouvernement, il faut que-je te tue !... ». Puis, se jetant sur le mutilé qui marchait péniblement appuyé sur une béquille et sur une canne, il le frappa à coups de poing. M. Robine ayant lâché sa canne sous la violence de l'agression dont il était l'objet. Banville la ramassa et. s'en servit contre i'infirme que. des témoins de la scène, indignés, durent soustraire à la fureur de la brute. Peu après, Banville se présentait au domicile de M. Robine et tentait de briser la porte à coups de pieds. 

Sur plainte de M. Robine, les gendarmes se rendirent à Bully pour interroger l'agresseur. Celui-ci les accueillit par une bordée d'injures : « Vous venez pour Robine ? hurla-t-il. C’est un Croix de Feu ! ... J’aurai sa peau ! ». Puis, s'adressant à l'un des gendarmes, il ajouta : « Toi, le petit blond, le blanc-bec, lorsque je te tiendrai au bout de mon fusil.... ». On ne put qu'à grand peine maîtriser l'énergumène et il fallut réquisitionner une voiture pour le conduire à la gendarmerie. Au cours du trajet Banville insulta à nouveau les représentants de l'autorité. Il sera poursuivi. (Source : Le Moniteur du Calvados)  

 

Février 1945  -  Le glorieux sacrifice d’une calvadosienne.    Une magnifique citation comportant l’attribution de la Croix de guerre vient d’être décerné à titre posthume à Mlle Geneviève Hobey, de Bully, tuée à l’ennemi à l’age de 23 ans, le 11 août dernier, alors qu’à Fyé (Sarthe), elle servait volontairement de guide à un détachement de chars français lancés à la poursuite du boche en retraite.

Nous nous inclinons devant la mémoire de notre héroïque compatriote. (Source : Le Bonhomme Libre)

 

Février 1945  -  Gare aux sanctions !    Après avis de la commission spéciale, le préfet du Calvados a prononcé la réquisition de 2 automobiles et d’une motocyclette dont les conducteurs avaient fait l’objet de contraventions pour défaut d’autorisations de circuler ou « marché noir ». (Source : Le Bonhomme Libre)

 

Novembre 1946  -  L’union fait la force.  -  Un syndicat de sinistrés vient de se constituer à Bully. Il est présidé par M. H. Pabiot, assisté de MM. Léon Jeanne, secrétaire, et Jules Confland, trésorier. (Source : Le Bonhomme Libre)

 

Juin 1948   -   Un coup de vent malencontreux.   -  Rencontré par les gendarmes alors qu'il se trouvait en infraction au code de la route, Robert Benoist, 25 ans, maçon à Bully, ouvrait son portefeuille « pour payer la casse » lorsqu'un coup de vent fit s'envoler du maroquin 15 feuilles de tickets de pain qu’il avait achetées à des nord-africains.

Le délinquant eut beau expliquer qu'il se proposait de rendre service à des amis, l'excuse laissa insensibles les représentants de la loi qui l'ont appréhendé. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Octobre 1948   -   Du cidre à bon compte.   -   Un inconnu à gaulé des pommiers appartenant à M. Claude Périers, contremaître au Moulin de Bully, et emporté sa cueillette représentant 600 kilos de fruits estimés à 8 000 francs. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Août 1949   -   Vingt millions de dégâts aux moulins de Bully.   -  Durant la nuit, un violent incendie a ravagé la minuterie de M. Rairel. Les pompiers de Caen se sont rendus en toute hâte sur les lieux mais leurs efforts ne réussirent qu'à préserver les immeubles d'habitation.

Le fléau dont la cause est encore inconnue a occasionné des dégâts qui s'élèveraient à 20 millions de francs. ( Le Bonhomme Libre )

 

Novembre 1949   -   Un grave accident prés de Bully.   -    Un camion piloté par M. Lanneau, entrepreneur à Louvigny, circulait sur le tronçon du G. C. 147, allant de l'intendance à Bully. Le conducteur roulant lentement entreprit de doubler deux cyclistes, Pierre Joseph, maçon, et Frouard Maurice, couvreur, employés tous les deux à l'entreprise Morlet-Lanneau, de Louvigny.

En sens inverse venaient deux autres cyclistes, Mlle Lemarié, de Feuguerolles-sur-Orne, et une camarade. Elles serrèrent le bas-côté pour laisser passer le camion qui frôla la première cycliste et accrocha, croit-on la manche de l'imperméable que portait Mlle Lemarié. La victime a été transportée, dans le coma, à l'hôpital de Caen. ( Le Bonhomme Libre ) 

 

Novembre 1949   -   La viande est chère.   -    Une génisse estimée 40 000 frs a été volée dans un herbage, à Bully, au préjudicé de M. Jean Lebrun, 29 ans, cultivateur, même lieu. ( Le Bonhomme Libre )

L'ORNE PITTORESQUE  -   Bully    -   Le Déversoir.   -   LL.

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