UN SIÈCLE D'HISTOIRE DU CALVADOS
|
Page 1 |
||
|
BURES - les - MONTS |
|
|
Canton du Bény-Bocage |
|||
|
|||
Aux
cris de la mère, les voisins étant accourus, on a retiré de l'eau
l'enfant qui ne montrait plus aucun signe de vie. Mais grâce aux bons
soins qui lui ont été prodigués, on le pense aujourd'hui hors de
danger.
Décembre
1866 -
Les cours pour adultes. -
M. le préfet a autorisé les instituteurs et institutrices
ci-aprés désignés à ouvrir des cours d'adultes, le soir, dans leurs
communes respectives à savoir : MM. Dumont à Fontenay-le-Pesnel ; Lerat, à Bricqueville ; Vidal, frère Abias-Marie à Bayeux ; Mmes Huet à Dozulé ; Haulard, à Cahagnes ; Youf à Bures (arrondissement de Vire).
Juin
1867 -
Réparation des édifices religieux. -
Voici la liste des communes du Calvados auxquelles M. le ministre
des cultes vient d'accorder des secours, pour aider aux réparations de
leurs édifices religieux : 300
fr.à Tracy-sur-Mer ; 400 fr. à Saint-Sylvain ; 400 fr. à Soliers ;
300 fr. à Reviers ; 400 fr. à Putot-en-Bessin ; 400 fr. à
Saint-Pierre-Azif ; 500 fr. à Saint-Ouen-le-Houx ; 300 fr. Orbois ; 500
fr. à Moulines ; 800 fr. à Saint-Martin-de-Fresnay ; 500 fr. à La
Lande-sur-Drôme ; 300 fr. à Les Iles-Bardel ; 200 fr. à Grandcamp ;
1000 fr. à Croissanville ;400 fr. à Cairon ; 500 fr. à Bures ;
400 fr. à Beuvron ; 300 fr. à Bény-Bocage ; 500 fr. à
Saint-André-d'Hébertot ; 300 fr. à Saint-Aignan-de-Cramesnil ; 200
fr. à Saint-Vaast ;500 fr. à Ver ; 4000 fr. à Saint-Pair et
Saint-Laurent-du-Mont ; 5000 fr. à Touques.
Mars
1872 -
Le gel.
- Les
désastres occasionnés par les gelées des nuits dernières sont plus
graves qu'on ne je suppose généralement. Les lettres que nous recevons
de divers points de la Normandie sont unanimes pour le reconnaître. Avril
1872 -
Tentative de meurtre.
- Le
7 de ce mois, vers 8
heures du soir, à Bures, près Campeaux, canton de Bény-Bocage, sur la
chemin vicinal entre le Bos et la route nationale, il a été tiré deux
coups de fusil sur le sieur Jean Louis, maçon à Guiberville. L'auteur
de cet attentat est resté inconnu.
Mars
1881
- Un homme brûlé.
- Mercredi,
à Bures, vers deux heures et demie du soir, la femme Désiré Manvieu
trouva le sieur Athanase Manvieu, Agé de 40 ans, propriétaire à
Bures, agonisant et à demi-carbonisé dans son domicile. Ce malheureux
était atteint d'épilepsie, sans doute pris d'une attaque, il sera
tombé près du lieu qui se sera communiqué à ses vêtements. Malgré
les soins prodigués par la femme Manvieu, il expirait une heure et
demie après qu'elle l'eût trouvé en cet état.
Surville,
qui est en instance de divorce, ne vit plus avec sa femme depuis environ
dix-huit mois. C'est à la suite du refus de cette dernière de
reprendre la vie en commun qu'il a tenté de la tuer. Après cet
attentat, Surville s'est enfui chez ses parents avec lesquels il demeure
à Culey-le-Patry, et où il a été arrêté.
Mars
1891 -
Écrasé sous sa voiture. -
Le sieur Édouard Auvray, cultivateur à Bures, partait pour
le marché de Vire avec sa femme. En sortant de sa cour, il a versé et
a été pris sous sa voiture. Ce malheureux est mort quelques instants
après. Il laisse une veuve et une petite fille de 18 mois.
Février 1892 - Chien dangereux. - Mardi, à Bures, la femme Lecardronnel, allant chez le sieur Cassigneul, son voisin, a été mordue cruellement au bras droit par le chien du sieur Quesney. Procès-verbal a été dressé. (Source : Le Bonhomme Normand)
Octobre
1898 -
Suicides. -
Le
sieur Arnaud Harivel, 60 ans, cultivateur à Bures, canton de
Bény-Bocage, s'est noyé volontairement dans un réservoir où il n'y
avait que soixante centimètres d'eau. On attribue le suicide du
malheureux à ses mauvaises affaires qui auraient entraîné à bref
délai la saisie de son bien. —
Le sieur Antoine Cécile, 42 ans, maçon à Sommervieu, près Bayeux,
s'est pendu clans son grenier, par suite de chagrins de famille. Son
fils, de 14 ans, atteint d'une cataracte, était parti
avec sa mère à Paris, pour y subir l'opération. C'est pendant leur
absence que le malheureux Cécile, qui était très affecté de la
maladie de son enfant, s'est donné la mort. —
Le sieur Louis Marquet, 77 ans, journalier à Chicheboville, près
Argences, a été trouvé pendu à un soliveau de sa cuisine. Marquet
était souffrant depuis quelque temps, il vivait seul. On suppose que
c'est dans un accès de fièvre qu’il a mis fin à ses jours. —
Le sieur Basile Dieulafait, 45 ans, journalier à Lisieux, s'est
suicidé par le charbon. Un papier laissé sur une table par le
malheureux, qui s'adonnait à la boisson, annonçait sa volonté de
mettre fin a ses jours. —
Le cadavre du sieur Auguste Lefèvre, 73 ans, a été retrouvé dans le
canal de M. de Neuville, à Livarot, Depuis longtemps Lefèvre souffrait
beaucoup, on suppose qu'il a voulu mettre un terme à ses souffrances. (Source :
Janvier 1900 - Incendies. - D'une meule de 1 600 gerbes de paille et de 18 hectolitres de grain d'orge au sieur Tourgis, à Bures, canton de Bény-Bocage. Pertes, 800 fr. Assuré. — D'un hangar au sieur Deshaye, à la Croupte. Pertes, 200 fr. — Chez le sieur Dubos, à Livarot. Pertes, 150 fr. Assuré. (Source : Le Bonhomme Normand)
Janvier 1916 - Incendie. - Le feu s’est déclaré dans un bâtiment à usage de boulangerie et de grange, appartenant à M. Lecorbeiller, propriétaire à Pleines-Œuvres, et loué à M. Edouard Bidel, cultivateur à Bures, hameau de la Rivière. Ce bâtiment se trouvait à 100 mètres environs de la demeure des époux Bidel. Ceux-ci, aidés des voisins qui avaient donné le signal d’alarme, essayèrent d’enrayer l’incendie. Mais ils durent borner leurs efforts à préserver les bâtiments voisins, de l’immeuble incendié, il ne resta que les murs. Un tonneau de 1400 litres de cidre pur, du bois de débit, 400 bottes de paille, 30 gluis, 60 barattées de betteraves, une herse, une cuve et différents objets, le tout estimé à 678 francs, furent entièrement détruits. On se perd en conjonctures sur les causes de cet incendie.
Septembre
1916
- Un hameau ravagé
par l’incendie.
- Sur
sept habitations que comptait le hameau du Bosq, commune de Bures, un
violent incendie en a détruit complètement trois. Les bâtiments
d'exploitation de deux autres ont été aussi entièrement consumés.
Les époux Manvieu, âgés de 74 ans, ont péri dans les flammes. Les
dégâts s'élèvent à 100 000 francs. Le sinistre est dû à l’imprudence
d'un enfant de six ans, le jeune Georges Lenoble, qui jeta une allumette
enflammée sur du foin se trouvant dans la charretterie des époux
Manvieu.
Novembre
1916
- Incendies.
-
A
Bures, le feu a pris dans l'étable de Mme Prodhomme. Les pertes
s'élèvent à 2 500 fr. Le lendemain, un second incendie, qu'on croit
avoir été causé par des flammèches provenant du premier, a détruit
un bâtiment voisin appartenant à M. Lecorbeiller, propriétaire à
Pleines-Oeuvres et loué à M. Bidel. Les pertes sont estimées à 9 300
fr.
Janvier
1919 -
Incendie volontaire et vol qualifié.
- Hervieu
(Charlotte-Marie), 16 ans, née à Coucy, arrondissement de Coutances,
le 21 décembre 1901, domestique à Condé-sur-Vlre. Le
17 mai 1918, vers 20 heures et demie un incendie se déclarait à Bures,
à la maison d'habitation de la dame veuve Manvieu qui était couchée
dans sa chambre. L'alarme
fut donnée par sa jeune serrante Charlotte Hervieu, Agée de 16 ans. Le
feu qui avait pris naissance au bord de la toiture en chaume de
l'immeuble, put être éteint assez rapidement.
La
dame Manvieu, propriétaire de ces 2 immeubles, a évalué à 300 fr. le
préjudice causé par ces sinistrés, elle en avait été indemnisée
par la compagnie d'assurances. Les
soupçons se portèrent sur sa domestique, Charlotte Hervieu, qu'elle
congédia, quelques jours après le départ de celle-ci, la dame Hervieu
constatait la disparition d'un ruban de velours noir qui avait été
décousu et enlevé du bas d'une robe, et celle d'une dentelle et d'un nœud
qui garnissait un de ses bonnets. Interrogée
sur ces vols, Charlotte Hervieu les a reconnus, et après quelques
dénégations elle a avoué être également l'auteur des 2 Incendies
qui avaient été allumés chez la dame Manvieu. Elle a déclaré avoir
mis le feu pour se venger de sa patronne qui la frappait, prétend elle,
et elle a reconnu avoir, le 16 mai, alors que celle-ci avait déjà
voulu la renvoyer, proféré, en présence d'un sieur Barbier, la menace
suivant : « Ces bien, on partira, mais avant vous en verrez d'autres
». L'accusée
a été examinée au point de vue mental, le médecin expert a conclu à
son entière responsabilité, en ajoutant qu'à raison des conditions
dans lesquelles Charlotte Hervieu a été élevée elle peut, a ce titre
quoique ayant eu pleinement conscience du mal qu'elle faisait, demander
qu'ont eut pour elle quelque indulgence. Charlotte
Hervieu est acquittée comme ayant agi sans discernement. Elle est
confier jusqu'à l'âge de 18 ans au Monastère de la Charité. La
Cour décide, en outre, qu'elle sera, jusqu'à 20 ans, sous le régime
de la liberté surveillée et charge Me
Lehanneur, avocat à la Cour d'Appel, de cette surveillance.
Défenseur : Me Leroy. ( Source : Le Moniteur du Calvados )
1920 - L'histoire. - Le nom de Bures viendrait du normand bur (château). En 1920, la commune de Bures adopte le nom de Bures-les-Monts.
Décembre
1936 -
Un
cantonnier est blessé d’un coup de couteau.
-
Vendredi,
vers 19 heures un coup de téléphone annonçait à la brigade de
gendarmerie de Bény-Bocage qu'une femme avait tenté de tuer son
mari au Hameau Jardin, commune de Bures-les-Monts. Aussitôt les
gendarmes se rendirent sur les lieux, où ils trouvèrent un homme qui
portait une blessure d'apparence grave au-dessous du sein gauche. Le
blessé, qui perdait abondamment son sang, put, après avoir reçu des
soins, décliner aux gendarmes : « Je me nomme Jamet Henri. Je
suis cantonnier au service de la commune de Bures-les-Monts. Je vis avec
ma femme et mon enfant, âgé de 11 ans, issu d'un premier mariage.
Malheureusement, la paix ne règne pas toujours dans mon ménage, car
souvent ma femme est en proie à des troubles mentaux qui la rendent
acariâtre ». «
Je suis rentré ce soir chez moi, vers 17 heures. A peine étais-je
arrivé qu'une nouvelle discussion a éclaté. Mais, cette fois, ma
femme m'a paru plus surexcitée que de coutume Le
Parquet a mandé M. le docteur Chamlian, de Campeaux, pour examiner le
blessé qui, sauf complications, devra garder un repos d'un mois
environ. La
femme Jamet. qui est âgée d'une cinquantaine d'années, a-t-elle voulu
attenter à la vie de son mari en lui portant un coup de couteau ou bien
a-t-elle été poussée à commettre son acte sous l'effet d'un
dérangement cérébral ? Voilà ce que nous dira l'enquête, quand elle
sera achevée, car, à l'heure actuelle, la femme Jamet n'est pas encore
retrouvée. On pense qu'elle s'est réfugiée dans la Manche, chez des parents ou des amis. (source le Moniteur du Calvados)
Décembre
1936 -
La
femme Jamet est arrêtée.
-
La
femme Jamet, qui avait, le 5 décembre, blessé son mari d'un coup de
couteau, a été arrêtée le 6 décembre à son domicile, alors qu'elle
était occupée à soigner son mari. Elle
a déclaré avoir passé la nuit qui suivit sa tentative de meurtre,
dans les bruyères, et la nuit de samedi à dimanche, dans un grenier
voisin. Elle a été transférée à la maison d'arrêt de Caen où des médecins experts diront si elle jouit de toutes ses facultés mentales ou si elle se trouvait vendredi soir sous l'empire de la boisson. (source le Moniteur du Calvados)
Décembre 1936 - Le drame. - La victime a succombé. Vous avons relaté, le 6 décembre, que M. Henri Jamet, cantonnier à Bures-les-Monts, avait été blessé par sa femme d'un coup de couteau. Tout d'abord la blessure ne semblait pas grave mais, dans la nuit de mercredi a jeudi, M. Jamet commit l'imprudence de se lever et, jeudi matin, il fut trouvé mort au pied de son lit. Il avait succombé à une péritonite consécutive au coup de couteau qu'il avait reçu. (source le Moniteur du Calvados)
Juin 1938 - La retraite des vieux travailleurs. - La Commission de Prévoyance Sociale s'est réunie et a étudié les conditions dans lesquelles pourrait, être instituée la retraite des Vieux Travailleurs. Elle a décidé de proposer que cette retraite soit fixée à 1 800 francs par an à partir de 65 ans. (source le Moniteur du Calvados)
Juin
1938 - Une
jeune fille blessée par une ruade.
- Alors
qu'elle vaquait aux travaux de la ferme chez ses parents, cultivateurs
à Bures-Ies-Monts, la jeune Madeleine Marie, 15 ans, fut atteinte par
une ruade de cheval dans la région du rein gauche. Grièvement
touchée, la jeune fille a été conduite à la clinique de Saint-Lô
où elle a dû subir une intervention chirurgicale. L'état de la jeune
blessée est aussi satisfaisant que possible.
Octobre
1945 -
Un vieillard meurt carbonisé.
- Un
incendie a totalement détruit, à Bures-les-Monts, la maison d’un
cultivateur, M. Auguste Bottin, âgé de 78 ans. Le corps de l’infortuné
vieillard a été retrouvé carbonisé dans les décombres. On attribue
le sinistre à des morceaux de bois incandescents qui seraient tombés
sur le parquet de la chambre. M. Bottin ayant l’habitude de faire une
flambée dans la cheminée avant de se mettre au lit. (Source :
Le Bonhomme Libre)
Juin 1946 - Sauvage agression. - Rentrant de nuit à son domicile, M. Léon Lenoble, 43 ans, cultivateur à Bures-les-Monts, a été attaqué par un individu qui le fit tomber de bicyclette en lui assénant un vigoureux coup de poing. M. Lenoble riposta. Sortant alors un poinçon de sa poche, l’assaillant tenta d’en frapper le fermier qui fut blessé à la main gauche en tentant de se protéger la poitrine. L’agresseur,
un ouvrier agricole du pays, Henri N……, 26 ans, qui avait été en
procès avec M. Lenoble, prétend avoir agi sous l’emprise de l’ivresse.
(Source : Le Bonhomme
Libre)
Mars 1949 - Les exploits d'un artificier amateur. - Informés par des explosions insolites se produisaient dans la région de Bures-les-Monts, les gendarmes du Bény-Bocage ne tardaient pas apprendre que les déflagrations devaient être provoquées par Albert Ledoux, 22 ans, cultivateur, fils de l'adjoint au maire de la commune. Une perquisition dans la ferme des parents du jeune homme amena la découverte d'un fusil Mauser, de son approvisionnement de 200 kilos de cartouches d'infanterie et de détonateurs stockés par l'artificier amateur. Poursuivant leurs investigations dans une maison du bourg appartenant aux époux Ledoux, les enquêteurs se trouvèrent en présence d'un véritable arsenal contenant plus de munitions qu'il n'en fallait pour faire sauter la commune : une centaine d’obus allemands à charge creuse anti-chars, dont la moitié ouverts et vidés de leur contenu, un lot de détonateurs, des mèches lentes, en tout deux tonnes d'explosifs divers environ. Sur un tronc d'arbre servant d'établi, 160 kilos d'une poudre extrêmement puissante puisqu'une charge de 9 kilos suffit à percer 2 mètres de béton armé. Albert Ledoux qui durant les opérations avait réussi à s'échapper des mains de la maréchaussée, s'est présenté le lendemain à la gendarmerie de Vire. Interrogé par le lieutenant Dannaud commandant la section, il a reconnu les faits, précisant cas d'insu de ses parents il allait de nuit chercher des obus dans un dépôt, à Giéville (Manche) pour se livrer à des essais d'explosifs sur des souches d'arbres. Sa vocation d'artificier lui serait venue alors qu'il effectuait son service militaire. Albert le tout a été incarcéré. Des spécialistes envoyés de Caen par le M.R.U. ont procédé à l'enlèvement des munitions. (Source : Le Bonhomme Libre) |
|||
|
|||
![]() |
|
||
Notre Normandie |
|||
|
|
||
|