15 Mars 2025

UN SIÈCLE D'HISTOIRE DU CALVADOS

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CABOURG

Canton de Cabourg

Les habitants de la communes sont des Cabourgeais et Cabourgeaises

Février 1831    -    Saints guérisseurs.   -   A Grangues, St-Roch qui, dans des temps plus heureux, eût fait seul la fortune d'un couvent de moines, guérit de la peste (1), à Trousseauville il fait des merveilles pour les claires ( brûlures ), sa vertu s'étend même sur la lèpre, la teigne, etc…, pour la guérison des brûlures, il existe une formule sacramentelle que voici :

« Feu de Dieu perds ta chaleur,

( On souffle deux fois sur la plaie ! )

Comme Judas perdit sa couleur , ( id. )

En trahissant notre-seigneur,

Dans le jardin des Olives. ( id. ) »

Il parait que ce remède est souverain.

Nous ne pouvons manquer de parler de St-Marcouf, à Clermont qui, confrère des rois par le droit divin, guérit les scrophuleux, de St-Michel à Cabourg qui soulage les possédés, en emportant le diable, toujours maltraité, comme on sait en luttant avec lui ; de Ste-Appoline, qui guérit du mal de dents. Nous ignorons si la guérison du mal d'amour, qui à certain age de la vie passe pour synonyme du mal de dents, tombe aussi dans le domaine de la sainte.

N'omettons pas St-Orther, qui, à St-Vaast, remédie aux écarts et aux chutes. ( Nous ne savons encore si toute espèce d'écarts et de chutes restent sans conséquence par la grâce du bon saint ).

Pour les écarts voici la pratique curative : une personne fait avec le doigt médius une croix sur la partie endolorie en prononçant les mots suivants ; ante et ante te, super ante te : il faut qu'il y ait quelque chose de mystérieux dans cette formule,

car la traduction embarrasserait le meilleur latiniste. (Le Pilote du Calvados)

 

Mai 1844   -  Nouvelles maritimes.  -     Voici, d'après des renseignements authentiques, quelle est l'étendue des sinistres maritimes arrivés sur notre littoral depuis le commencement de la tempête de ces jours derniers :

Le brick la « Providence », capitaine Bouchon, venant de Libourne, avec un chargement de vin et eau-de-vie, à destination du Havre et de Caen, a été jeté à la côte, le 17, à neuf heures du soir, à l'entrée de la rivière d'Orne. L'équipage a été sauvé.

Le houry la « Prudence », venant de Bordeaux, avec un chargement de vin et d'eau-de-vie, à destination de Rouen, a été également jeté à la côte près de Deauville.

La goélette norvégienne « Annette-Dorothée » , capitaine Holer, venant de Mandal, chargée de bois, est aussi échouée sous Cabourg, à peu de distance de la rivière de Trouville. On ignore si les équipages de ces deux navires ont été sauvés.

Le sloop anglais « Actif », capitaine Morgon, venant de Swansea, avec un chargement de cuivre, à destination de Rouen, a fait côte à Saint-Aubin-de-Langrune. L'équipage a été sauvé, on espère renflouer le navire après déchargement.

Deux houris, la « Victoire » et le « Jeune-Conquérant », ont été également jetés sur la côte près de Luc-sur-Mer.

Le navire la « Jeune-Adèle », capitaine Laborde, allant d'Abbeville à bordeaux, sur lest, a relâché à Courseulles. Ce navire a éprouvé quelques avaries. Le capitaine Laborde a rapporté qu'il a trouvé en mer, entre deux eaux et toute désemparée, une goélette norvégienne , la « Caroline-Mathilde », capitaine Bioness, venant de Moss avec un chargement de planches à destination de Caen, et à la consignation de Mme veuve Verel.

Ce navire est venu à la côte sous Asnelles, on a trouvé dans le roufle un chat et un chien encore vivants, il y a malheureusement lieu de penser que le capitaine qui a dû s'embarquer dans son canot avec son équipage composé de 7 hommes, aura péri en même temps que lui en voulant se rendre à terre.

Ce qui tendrait à accréditer cette opinion, c'est qu'on a retrouvé depuis l'échouement du navire qui est totalement brisé, les débris d'un canot épars sur la côte ainsi qu'une grande quantité de planches.

Depuis ce sinistre, il est entré à Courseulles une autre goélette norvégienne, à destination aussi du port de Moss, qui a touché en entrant et qui a fait de graves avaries. Elle est battue à chaque marée par la violence des lames qui viennent du large et qui déferlent sur elle avec une grande impétuosité.

Toute la côte, depuis Courseulles jusqu'à Lion-sur-Mer, est couverte de planches et de débris. (source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Juillet 1851   -   Nouvelles locales.   -   Dimanche prochain, aura lieu à Cabourg, prés Dives, la bénédiction de la nouvelle église, monument d'une beauté remarquable par son architecture et son élégance. Cette cérémonie, qui sera présidée par Mgr l'évêque de Bayeux, ne manquera pas d'attirer, à Cabourg, un grand nombre de visiteurs. (source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Mars 1854   -   Nous lisons dans l’ « Ordre et la Liberté », journal de Caen.   -   Une société importante, créée sous le titre de « Société Thermale, pour l'exploitation d'eaux minérales, bains de mer et casinos », vient d'acquérir dans notre département, à l'embouchure de la Dives, entre le bourg qui porte ce nom et le village de Cabourg, un vaste terrain pour y construire un établissement de bains de mer qui n'aura pas son égal eu France.

On parle d'une terrasse qui servira de promenade principale, et qui n'aura pas moins d'une lieue de longueur, dominant, pendant tout son parcours, d'un côté ce magnifique panorama de la mer où se rencontre sans cesse, à l'entrée ou à la sortie du Havre, la navigation des deux mondes, et, de l'autre, la belle vallée d'Auge avec ses luxuriants pâturages, ses collines boisées et sa végétation puissante.

Profitant des accidents de terrain que la nature semble avoir formés là exprès pour ces projets, un des plus habiles architectes de Paris, M. Charles Daval, va parsemer ces quatre-vingt mille mètres de terrain de fabriques de toutes sortes, qui deviendront de charmants rendez-vous de promenade. Ici, une laiterie suisse avec la réalité de ses produits, là, un pavillon de musique plus loin, une bibliothèque et une galerie de tableaux, plus loin encore, le manège pour l'équitation, les salles de danse et d'escrime, le gymnase pour les enfants, les jeux de toute sorte, la buvette d'eaux minérales, les bains chauds, etc…

Nous devons mentionner surtout une innovation qui sera l'une, des plus agréables singularités de ce grand établissement.

Dans ces bassins de sable fin creusés par la mer, qui, à chaque marée, sont recouverts par elle, sans que celle-ci puisse entièrement les vider lorsqu'elle redescend, au moyen de terrassements et d’écluses, des écoles de natation vont être créées dans les eaux renouvelées à chaque marée, et permettront aux nageurs de se livrer à la natation sans avoir à lutter contre les vagues

Si tout ce que nous avons appris sur ce merveilleux établissement se réalise, notre département, qui compte déjà Trouville comme une de ses richesses, n'aura non seulement rien à envier aux départements voisins, mais deviendra le rendez-vous forcé de toutes les familles qui fuient Paris l'été pour aller passer cette belle saison au bord de la mer.

C’est, dit on, aux soins et démarches de M. Vautier, le vénérable curé de Cabourg, de M. Legrand, membre du conseil général du département et notaire à Dozulé, de M. Girard, l'un des principaux propriétaires de Dives, que la Société thermale aura pu, par l'acquisition de tous les terrains nécessaires, arriver à la réalisation des magnifiques projets dont nous venons de parler plus haut. (source Le Journal de Honfleur)

 

Avril 1854   -   Un établissement modèle.   -   La Société Thermale, sous la raison sociale H. Durand-Morimbau et Cie, qui se propose de créer à Cabourg ( embouchure de la Dives ), un établissement modèle de bains de mer, a déjà fait de nombreuses acquisitions de terrains, et nous apprenons qu'un marché vient d'être passé par le directeur de celle société avec MM. Vérolles (Athanas) et Lefort (Gilles), entrepreneurs de travaux publics à Caen, pour la construction de tous les bâtiments, dont un tiers au moins devra être complètement terminé et mis, dès l'été de 1854, à la disposition des baigneurs. (source Le Journal de Honfleur)

 

Avril 1855   -   L’établissement des bains.   -   Les travaux de l'établissement des bains de Cabourg, un moment suspendus à cause de la liquidation de l'ancienne société, sont repris et marchent avec activité, plusieurs maisons particulières sont en construction, quelques-unes vont se trouver terminées. Il est présumable que, dés cette année, ce rivage, autrefois si désert, va se trouver fréquenté par les baigneurs et offrir aux promeneurs un coup d’œil tout nouveau. (Source : Le journal de Honfleur)

 

Novembre 1859   -   On mande de Dives au « Moniteur du Calvados » du 25 octobre.   -   Les travaux maritimes dont les côtes de la Manche sont l'objet de la part du gouvernement, vont devenir très actifs dans le pays de Dives.

La ligne de télégraphie électrique partant de Caen commence à s'organiser, les poteaux, qui sont déjà plantés à Cabourg, à Dives, à Beuzeval, jusqu'à la montagne de Houlgate, vont immédiatement recevoir leurs fils conducteurs.

Un bureau de télégraphie sera établi à Cabourg, un à Beuzeval.

A Cabourg, la batterie de la Pointe va être rétablie, et un chantier de bois de construction pour les navires de l'Etat va s'y installer. De plus, et c'est avec plaisir que nous l'annonçons, car c'est notre vœu réalisé, un phare va être construit à l'embouchure de la Dives.

Ce sont là des faveurs que le pays devra recevoir avec reconnaissance ; ce sont là des sources futures d'agrandissement et de progrès, dont tout le monde devra profiter.

A Beuzeval, les ingénieurs ont terminé les plans relatifs à la construction d'un fort, et l'on doit d'ici peu commencer les travaux à cette batterie, qui, au début du premier Empire, concurremment avec celle de la pointe de Cabourg, protégea efficacement de nombreux navires français, poursuivis par les Anglais, et fournit à nos compatriotes un abri sur dans le port de Dives.

Les travaux d'agrandissement du port de Dives se poursuivent activement et on vient d'inaugurer sur ce quai un élégant corps-de-garde pour la brigade des douanes.

Le port de Dives peut être un point stratégique d'une grande importance. La hauteur des eaux au quai est telle que des navires d'un fort tonnage peuvent s’y amarrer. Ainsi, dans les hautes mers, la hauteur, terme moyen, est de 6 mètres 66 . En morte-eau, on y mesure encore 2 mètres 80 centimètres.

Voisine du Havre, dont 12 milles marines environ la séparent, cette petite localité pourra devenir, par l'établissement du phare, un lieu dont les caboteurs sauront apprécier tous les avantages. ( L’Indicateur de Bayeux)

 

Août 1860  -  Crédits pour travaux à Cabourg, à Grandcamp et à Longues.  -  Le Conseil général, propose une allocation de 28,000 fr. à repartir entre les travaux ci-après

10,000 fr. aux travaux de défense de la pointe de Cabourg, 2 000 fr. à employer aux travaux extraordinaires pour le chemin du Mauvais-Pas, intercepté par l’éboulement d'une falaise vis à vis le port de Dives ; 15 000 fr. pour les travaux de défense nécessaires au port de Grandcamp : 1 000 fr. pour aider la commune de Longues à rétablir un chemin d'accès à la mer, détruit par l’éboulement des falaises.

Considérant que l'utilité et l'urgence de ces travaux ne peuvent être contestées, et que l'État a déjà contribué dans toutes ces dépenses, moins la pointe de Cabourg.

Considérant que tout fait espérer que le vote, par le Conseil général, d'une allocation applicable aux travaux de la pointe de Cabourg, déterminera le gouvernement à faire la plus forte partie des dépenses nécessaires, surtout, dans l'intérêt général du pays.

 

Août 1860  -  Établissement de fanaux à Cabourg et à Ouistreham.  -  Le Conseil général, Vu le rapport de M. l'Ingénieur en chef, considérant combien il serait utile pour la navigation que des fanaux fussent établis sur la pointe de Cabourg, pour éclairer l'entrée de la Dives, et sur le musoir de la jetée Est d'Ouistreham, afin que les navires puissent facilement s'engager la nuit dans le chenal.  La dépense qui résulterait pour l'État de l'établissement de ces deux fanaux serait peu considérable, eu égard aux grands services qu'ils rendraient à la navigation et aux graves accidents qu'ils pourraient empêcher.

 

Mai 1861   -   Par arrêté de M. le préfet.   -   Par arrêté de M. le préfet, en date du 16 avril :

-  M. Lebounois, actuellement instituteur à Varaville, est nommé instituteur public à Cabourg, en remplacement de M. Potdevin, appelé à d'autres fonctions.

-  Mme Mary, religieuse, est nommée institutrice communale Laize-la-Ville, en remplacement de Mme Pichard.

- M. Lévrier, qui dirige actuellement une école libre à Caen, est nommé instituteur public sans changer de résidence.  ( L’Ordre et la Liberté)

 

Mars 1862   -   Le Grand Hôtel.   -   Depuis quelques mois, on construit, à Cabourg, sur le bord de la plage, derrière le Casino, un vaste et magnifique hôtel, auquel travaillent journellement près de deux cents ouvriers. Ses salons seront ouverts pour la belle saison, et, pour atteindre ce but, tous les travaux sont poussés avec activité.

La charpente de cette importante construction venait d'être placée depuis peu de jours, lorsque, le samedi 8 de ce mois, vers la fin de la journée, un terrible coup de vent, ou plutôt une espèce de trombe, s'abattit avec fureur sur cet édifice et précipita à terre toute la charpente et une partie de la corniche sur laquelle elle était placée. Un ouvrier maçon, le sieur Delorme, de Cabourg, qui travaillait en bas, fut atteint et tué sur le coup, il était âgé de soixante et quelques années. Cinq ou six autres ouvriers furent blessés plus ou moins grièvement, notamment le sieur Abel Gosselin, charpentier, qui a eu la jambe cassée. Par bonheur que la plupart des ouvriers avaient quitté leurs travaux au moment où cette trombe se déchaîna, car, si elle s'était fait sentir plutôt, on aurait eu indubitablement de plus grands malheurs à déplorer.

Depuis le commencement des travaux, beaucoup d'ouvriers ont été plus ou moins gravement blessés en travaillant à cette construction. Il y a quelques jours, M. Guillot, conducteur de travaux, était monté au sommet de l'édifice. S'apercevant qu'une pièce de bois n'était pas convenablement placée, il s'avança sur des poutrelles pour la fixer autrement, mais, les pieds lui ayant glissé, il tomba de la hauteur d'en troisième étage et se fractura une jambe et plusieurs côtes. Son état, qui avait pris un caractère alarmant, s'est, heureusement, beaucoup amélioré, et aujourd'hui il est hors le danger. ( l’Ordre et la Liberté)

 

Mars 1862   -   Les suites d’un accident.   -   En rapportant, le 18 de ce mois, l'accident arrivé à Cabourg, le 8 mars, par la chute de la charpente du nouvel hôtel en construction, laquelle fut enlevée par une trombe, nous avons dit qu'un ouvrier avait été tué sur le coup, et que plusieurs autres avaient été plus ou moins grièvement blessés, entr'autres le sieur Abel Gosselin, charpentier, qui avait eu la jambe cassée. Nous apprenons que ce malheureux ouvrier a succombé à sa blessure. ( l’Ordre et la Liberté)

 

Mai 1862   -  Par décision.   -    Par décision de M. le directeur général des lignes télégraphiques, il vient d'être établi à Cabourg, pendant la saison des eaux, un bureau télégraphique, dont la gestion a été confiée à M. Tétin (Séraphin-Joseph), employé de 3e classe au poste central de Paris. (l’Ordre et la Liberté)

 

Septembre 1862   -   Le Pont de cabourg.   -    Le Conseil, vu le rapport de M. le préfet exposant la situation désespérée de l'ancien pont de Cabourg et la nécessité d'en construire un nouveau sur la rivière de la Dives, et proposant que le département participe pour une somme de 50 000 fr. à la construction du nouveau pont.

Décide, d'accord avec M. le préfet, que le département participera pour une somme de 50 000 fr. à la construction de ce nouveau pont, sauf à renvoyer à l'examen le plus attentif de l'administration la question de savoir quel serait l'emplacement le plus convenable.

Demande instamment que l'État prenne à sa charge une partie de la dépense et contribue par une large subvention à la construction du pont.

- Vœu que des feux soient établis pour indiquer l'axe du chenal du port de Dives, et qu'il y soit nommé un maître de port. (l’Ordre et la Liberté)

 

Juillet 1863   -   Des militaire aux champs.   -    Le ministre de la guerre a décidé que cette année, comme les années précédentes, des militaires seraient mis à la disposition des cultivateurs qui en auraient besoin pour les travaux des champs, à défaut d'un nombre suffisant d'ouvriers civils. (l’Ordre et la Liberté)

 

Juillet 1863   -   Le temps.   -    Le beau temps qui nous favorise d'une façon si exceptionnelle cette année attire sur nos côtes une affluence considérable de baigneurs. De tous côtés les plages offrent l'aspect le plus riant et le plus animé.

A Trouville, le nombre des étrangers est immense, il en est de même à Cabourg, à Beuzeval, à Houlgate. D'un autre côté, les voitures de M. Luard, qui ne désemplissent pas, déversent à toute heure des flots de voyageurs à Lion, à Luc, à Langrune, à Saint-Aubin, à Bernières à Courseulles, etc... Arromanches n'est pas resté étranger à ce mouvement, un assez grand nombre de baigneurs s'y sont donné rendez-vous.

En ce moment, deux hôtes illustres y sont attendus : le célèbre historien, M. Thiers ; puis Mme la maréchale Mac-Mahon, duchesse de Magenta.

On annonce pour dimanche prochain, une brillante fête de bienfaisance qui sera donnée dans le vaste Casino de Cabourg. MM. les administrateurs de cet établissement ont eu la bonne pensée d'organiser un bal au profit des pauvres, parmi les souscripteurs on cite le prince et la princesse de Metternich.  (l’Ordre et la Liberté)

 

Novembre 1863   -   Cour d’Assises du Calvados.     -   Présidence de M. le conseiller Coqueret.  L'accusation est soutenue par M. Dupray de Lamahérie, substitut de M. le procureur général.

Audience du 24 novembre.

Affaire. Outardel (Jacques-Alexandre-Justin), 25 ans, domestique à Cabourg.

Outardel avait été employé à l'établissement du Casino de Cabourg, d'abord comme jardinier, et ensuite comme garçon d'écurie. L'accusation lui reprochait un grand nombre de vols commis, tant au préjudice de son maître qu'à celui d'autres domestiques ou de voyageurs qui avaient séjourné dans l'établissement.

Outardel, qui, au moment de son arrestation, fut trouvé en possession de la plupart des objets volés, se reconnaissait coupable sur tous les chefs.

Il a été condamné à cinq années de réclusion.

Défenseur, Me  Guernier. (l’Ordre et la Liberté)

 

Juin 1864   -   Par arrêtés en date des 2, 13, 21 et 22 juin.   -    M. le préfet du Calvados a nommé :

-        Adjoint de la commune de Bénouville, M. Satis, conseiller municipal, en remplacement de M. Lamoureux, décédé.

-        Adjoint de la commune de Saint-Martin-de-Tallevende, M. Lecarpentier (Gustave), conseiller municipal, en remplacement de M. Joubert, décédé.

-        Adjoint de la commune de Manerbe, M. Houel, conseiller municipal, en remplacement de M. Brout, décédé.

-        Adjoint de la commune de Cabourg, M. Legentil, en remplacement de M. Pessonneaux, démissionnaire. (l’Ordre et la Liberté)

 

Décembre 1864   -   Les travaux.   -   On travaille, en ce moment, à redresser la route de Varaville à Cabourg. On sait que cette voie est très tortueuse, et qu'au sortir de Varaville, elle présentait une courbe assez rapide qui n'était pas sans danger.

La rectification qu'on opère actuellement redresse la courbe dont il s'agit et fait disparaître les premiers méandres, en prenant à travers les herbages une nouvelle direction que, dans l'intérêt de la sécurité publique, il serait désirable de voir prolonger jusqu'à l'extrémité de la prairie de Varaville. (l’Ordre et la Liberté)

 

Février 1865   -   Un vol de bois.   -    Le sieur T....., demeurant à Cabourg, s'apercevait depuis quelque temps qu'on le volait. Ses soupçons s'arrêtèrent sur une femme de journée, âgée de 75 ans environ, qu'il employait fréquemment. Il avertit la gendarmerie qui, il y a quelques jours, se mit en embuscade et arrêta la femme au moment où elle sortait de chez lui, et constata qu'elle portait dans son tablier une certaine quantité de bois volé.

Cette malheureuse, se voyant ainsi prise en flagrant délit, tomba frappée d'une attaque d'apoplexie. (l’Ordre et la Liberté)

 

Juillet 1865   -   Les températures   -   La température, qui, par suite des dernières pluies, était descendue de 22 à 26 degrés, est remontée hier, à Paris, à 30 degrés. (l’Ordre et la Liberté)

 

Août 1865   -   Le chemin de fer.   -   Aujourd'hui samedi doit avoir lieu, au casino de Cabourg, une réunion à laquelle sont convoqués tous les propriétaires de la vallée d'Auge et des plages voisines du port de Dives, à l'effet de faire continuer jusqu'au port de Dives, sa limite naturelle, le chemin de fer qui dessert tous nos départements de l'Ouest. (l’Ordre et la Liberté)

 

Mars 1866   -   Un nouveau pont.   -  On travaille, en ce moment, à Cabourg, a préparer les matériaux qui doivent être employés à la constitution des piles du nouveau pont qui sera jeté sur la Dives, à côté du pont actuel, qui est en bois, et qui n'offre plus de sécurité à la circulation des voitures.

Le nouveau pont aura un tablier en fer, avec trottoir de chaque côté. Cette innovation se fait vivement désirer.

 

Mai 1866   -   Une station télégraphique.   -    Un station télégraphique à service limité sera ouverte à Cabourg, pendant la saison des bains, à partir du 1er juin prochain, et un service  de  jour sera établi au bureau de Trouville à dater de la même époque.

M. Tétin a été désigné pour gérer la station de  Cabourg.

Quant à la gestion du bureau de Trouville, elle reste sera confiée à M. Trinité, qui en est actuellement chargé.

 

Juillet 1866   -   Un bureau de poste.   -   Un bureau de poste est créé temporairement à Cabourg pendant la saison des bains.  

 

Décembre 1866   -   Une réparation.   -   On a réparé dernièrement le clocher de l'église de Cabourg, qui avait été des couronné par un coup de vent, il y a environ deux ans. On l'a rétabli dans son état primitifs.

Comme le vaisseau de l'église était insuffisant, surtout pendant la saison balnéaire, pour contenir la foule des fidèles assistant aux offices, on a profité de cette circonstance pour l'élargir des deux côtés. Les travaux, commencés il y a environ deux mois, sont presque entièrement terminés.

D'un autre côté, on travaille avec activité à la construction du pont de Cabourg, en remplacement de l'ancien pont de bois, qui ne présentait plus aucune sécurité pour les voyageurs.

Le nouveau pont, dont le tablier sera en fer, aura deux travées. Deux piles sont déjà commencées, celle placée au milieu de la rivière la Dives est déjà à fleur d'eau, et celle de la berge de gauche est plus avancée. Les travaux sont là en pleine activité.

 

Janvier 1867   -   Un funeste accident.   -  Le lundi 14 janvier, un funeste accident est arrivé à Cabourg.

Vers neuf heures du matin, deux enfants, un petit garçon de six ans et une fillette de quatre ans furent laissés seuls à la maison, le père et la mère étant occupés par ailleurs. Libre d'eux-mêmes, les enfants eurent l'idée d'allumer du feu dans la cheminée. Le garçon prit les allumettes et mit le feu à des copeaux apportés la veille. La fillette se trouvait trop près, le feu prit à ses vêtements qui en quelques minutes furent embrasés. Elle se sauva dans le jardin en criant, et une voisine éteignit le feu dont elle était couverte. Malheureusement les brûlures étaient telles que l'enfant mourut le lendemain.

Quant au garçon, il a été tellement saisi de peur qu'il en est tombé malade et qu'il n'a pu prononcer une parole.

 

Septembre 1867   -   La pêche.   -   La pêche aux harengs, sur les côtes de Normandie s'annonce sous les auspices les plus favorables.

À Cabourg, ces jours derniers, des pêcheurs ont retiré des filets tellement chargés qu'ils ont dû, à la marée montante, abandonner sur le rivage une partie de leur prise. En quelque heures ils avaient péché plus de 50 000 harengs.

Leurs bateaux étaient pleins, et les voitures destinées à transporter la pêche au chemin de fer étaient devenues insuffisantes.  

 

Mai 1868   -   La lune.   -   La lune rousse qui finit aujourd'hui vendredi, à 6 heures 45 du matin, pour faire place à la lune de mai, n'aura pas été par trop méchante. Elle nous a donné de beaux jours. Les biens de la terre, au dire de nombreux cultivateurs, ont un aspect magnifique.

 

Juin 1868   -   Une adjudication.   -   Le vendredi 5 juin prochain, à une heure précise de l'après-midi, une adjudication, par soumissions cachetées, sera passée à la préfecture du Calvados, hôtel des anciens bureaux, pour la construction, sur la rivière de Dives, à Cabourg, d'un pont en maçonnerie destiné au passage du chemin vicinal d'intérêt commun, de Troarn à Dives. La dépense s'élève à 132 000 francs.  

 

Août 1868   -   Les vols.   -   Les plaintes s'élèvent contre les bandes de rôdeurs qui exploitent en ce moment le littoral.

Depuis Honfleur jusqu'à Arromanches et au-delà, on voit, depuis que la saison des bains est ouverte, des compagnies de bohémiens qui viennent camper à l'entrée des communes du littoral, et de la envoient leurs enfants en haillons et pieds nus, mendier dans les maisons et jusque sous les pieds des chevaux et sous les voitures au risque de causer de déplorables accidents.  

 

Octobre 1868   -   La mer.   -   Dans la nuit de mardi à mercredi, la mer de la Manche avait une phosphorescence comme on ne lui en voit pas aux plus fortes chaleurs de l'été. Les bateaux en marche paraissaient naviguer au milieu d'une véritable mer de feu.

 

Octobre 1868   -   Un phénomène.   -   Un curieux phénomène s'est produit mercredi, vers minuit. Les quelques personnes qui, à cette heure avancée, se donnaient le plaisir de la promenade, ont aperçu dans l'espace un magnifique météore qui apparaissant dans la direction de l'est est allé disparaître derrière les hauteurs du bois de Rocques.

Sa forme était celle d'un globe de transparence blanche, traînant à sa suite une longue bande d'un rouge étincelant, illuminant le paysage comme une vive lumière électrique.

La marche peu rapide de ce bolide a permis à ceux qui l'ont aperçu d'admirer son éclat.

Son passage est signalé dans plusieurs villes. À Caen son passage n'a été annoncé par aucun bruit, tandis qu'à Rouen, on a entendu une forte détonation.  

 

Mars 1869   -  Un ouragan.   -  L'ouragan du 2 mars a occasionné des dégâts assez importants sur divers points de notre département.

A Luc, le clocheton de la chapelle du Nouveau-Luc a été renversé dans la matinée par une violente rafale. En tombant, l'une des pierres de ce clocheton après avoir défoncé la toiture, le  plafond et brisé la balustrade, a pénétré dans la chapelle, où elle a creusé dans le pavé un trou d'une profondeur de 20 centimètres environ. Il n'y avait personne dans la chapelle en ce moment. Les autres pierres sont tombées ça et là sur le mur d'enceinte du monument et en ont démoli une vingtaine de mètres. La couverture en ardoises et les enduits en plâtre ont éprouvé des détériorations importantes. L'orgue a également souffert. On évalue la perte totale a près de 3000 francs.

A Lion, la mer, poussée par le vent, à défoncé le mur de soutènement situé en face du Casino. Dans la direction de Luc, elle a submergé une certaine quantité de terrains, et amené des éboulements de la dune.

A Langrune, la mer a également envahi le jardin de M. de Franquenet sur une longueur de plus de 20 mètres.

Aux environs de Bayeux et de Pont-l'Evêque, bon nombre des pommiers ont été arrachés par le vent.

A Bayeux même, l'ouragan a renversé la partie supérieure de pinacle sur le côté méridional du portail de la cathédrale.

A Trouville, la mer était tellement grosse qu'elle a submergé les quais à l'heure de la marée, et que ses lames ont déferlé jusque par-dessus le pont qui traverse la Touques.

Près de Honfleur, la tempête a fait éprouver quelques dégâts aux propriétés longeant la mer, mais sans pertes considérable.

A Cabourg, la tempête s'est élevée avec une telle impétuosité, que la mer a remporté la digne des bains de Cabourg, passé par-dessus la route et envahi des maisons qui se trouvent à la descente de Caumont, au pied de la falaise, le long du chemin du Mauvais-Pas.

La mer a également fait sentir ses ravages à Houlgate, où elle a démoli la digue de Mlle Dupont de l'Eure.  

 

Juillet 1869   -   Fait divers.   -  Jeudi, vers quatre heures, une petite embarcation se détachait du quai de Dives. Deux hommes la montaient. Ils allaient se promener en rivière, montant vers Cabourg. 

L'embarcation était arrivée à la Grande- Brèche, lorsque le vent s'engouffrant dans sa voile la fit chavirer. MM. Guilmart et Renault, témoins de ce malheur, sautant aussi dans un picoteux, allèrent au secours des naufragés. Ils ont pu sauver l'un d'eux, le garde du sémaphore d'Houlgate. L'autre, Jean Marie, a disparu sous les eaux, au moment, où les sauveteurs arrivaient. Son cadavre a été retrouvé dans la soirée.  

 

Août 1869   -   Fait divers.   -   Samedi, à quatre heures du soir, le nommé Albert-Eugène Hue, âgé de 20 ans, journalier, né à Beuzeville (Eure), domicilié à Saint- Maclou, s'est noyé  accidentellement en se baignant dans la mer, à Cabourg. Son cadavre n'a pu être retrouvé qu'à 10 heures du soir.  

 

Décembre 1869   -   Fait divers.   -   Le 29 décembre a eu lieu à Cabourg l'inauguration du pont qui relie cette commune à celle de Dives.

L'inauguration a été faite avec une certaine solennité. Le matin, M. Blanche, conseiller de préfecture, faisant fondions de secrétaire général et délégué par M. le Préfet empêché, arrivait à la mairie de Cabourg, accompagné de M. Guillot, agent voyer en chef, et de M. Bacon, agent voyer d'arrondissement.

Le maire de Cabourg, les membres du conseil municipal, la compagnie des sapeurs-pompiers, le maire de Dives, étaient déjà réunis à la maison commune, d'où ils se sont rendus à l'église. Après la messe, le cortège, clergé en tête, est allé au pont, qui était splendidement décoré. La bénédiction a été donnée par M. le curé. Un banquet, donné au Casino de Cabourg, a terminé cette fête.

Chacun se félicitait de voir la route de Caen à Trouville améliorée en un point aussi important. Outre les nombreux inconvénients pour l'agriculture, de l'ancien état de choses, il était  pénible pour le département de n'avoir à offrir aux étrangers, si nombreux dans la belle saison, qu'un passage étroit sur un pont en ruines,

Le nouveau pont de Cabourg, qui s'élève en face de celui de Ranville, dont la construction est fort avancée, assure désormais, au moyen de ce double passage sur l'Orne et la Dives, des communications précieuses pour les intérêts qui se rattachent à ces riches contrées, en même temps, le service vicinal trace de nouvelles routes plus directes, par Merville et le Home, abrégeant de plusieurs kilomètres le trajet de Caen à Trouville, et desservant des intérêts nombreux.

 

Janvier 1870   -   Fait divers.   -  Nous apprenons qu'une société s'organise en ce moment à Cabourg-les-Bains, pour y établir des courses annuelles. Les membres organisateurs se sont déjà assurés le concours des notabilités administratives et hippiques. Nous donnerons prochainement quelques détails sur la nouvelle société, dont le succès est dès a présent assuré.  

 

Avril 1870   -   Avis.   -   Les mans ont déjà commencé leurs ravages printaniers, les hannetons vont bientôt sortir de terre. Nous recommandons tout spécialement la destruction de ces coléoptères qui, l'année dernière, ont causé aux agriculteurs des pertes qui se chiffrent par des millions de francs.

 

Mai 1870   -   Fait divers.  -  Nous rappelons à nos lecteurs qu'une nouvelle Société de courses se fonde en ce moment à Cabourg. La nouvelle Société a, dit-on, l'intention d'encourager surtout le trotteur et le cheval de service.

Nous engageons vivement toutes les personnes qui s'intéressent à l’amélioration de la race chevaline à souscrire et a se rendre,  Le dimanche 22 mai, à Cabourg, ou aura lieu une réunion générale dans le but de rédiger le programme et de connaître toutes les ressources dont pourra disposer la Société.

 

Juin 1870   -  Les Courses.   -   M. le ministre de l'agriculture et du commerce, par décision du 1er de ce mois, a approuvé les statuts de la Société de courses qui vient de se fonder à Cabourg. Le programme des courses, dont la date a été fixée au jeudi 4 août prochain, vient d'être publié. Une somme de 8.000 francs a été affectée à cette réunion qui comprend un handicap pour chevaux de pur sang, 2.000 f. ; deux courses au trot, 8.000 fr. ; une course de haies, 1,000 fr. et un steeple-chase, 2.000 fr. Toutes les catégories de courses sont représentées au programme.  

 

Juin 1871   -  Fait divers.   -   M. Viard, indusriel de Paris, qui habite Cabourg depuis quelque temps, a été appelé au parquet du procureur de la République, comme soupçonné d'être le citoyen Viard, délégué de la Commune de Paris aux subsistances, pendant l'insurrection. L'erreur a été vite reconnue et M. Viard rendu à la liberté.  

 

Juin 1871   -  Le Télégraphe.   -   Le bureau télégraphique de Cabourg sera rouvert le 15 juin courant pour 1871. La reprise des communications télégraphiques avec l'Allemagne a eu lieu le 16 juin.  

 

Septembre 1871   -  Nécrologie.   -  La sœur de M. Thiers, président de la République, Mme Ripert, vient de mourir à Cabourg, âgée de 72 ans. Elle habitait depuis plusieurs années à Caen, au faubourg de Vaucelles. M. Thiers reste maintenant seul de sa famille, son unique frère étant mort, l'année dernière, consul en Italie.

 

Septembre 1871   -  Un phénomène.   -  On nous signale le départ prématuré des hirondelles, malgré la température élevée à cette époque de la saison. Il en reste cependant encore, mais peu dans nos contrées. On peut voir dans ce phénomène un indice certain d'un hiver précoce et rigoureux.

 

Janvier 1872   -  Manque de poisson.   -   Depuis longtemps on n'avait vu, sur nos côtes, le poisson aussi rare, par suite du mauvais temps continuel que nous avons éprouvé pendant près de six semaines. Cet état de choses rend, on le comprend, la vie difficile dans les localités riveraines de la mer.

 

Juin 1872   -  Recensement.   -  D'après les documents relatifs au recensement recueillis jusqu a ce jour, on, estime et que la population du Calvados a diminué de 25.000 habitants, depuis le recensement de 1866.

 

Juin 1872   -  Le télégraphe.   -  Les bureaux télégraphiques de Cabourg et de Luc-sur-Mer viennent d'être réouverts pour la saison de 1872.

 

Août 1872   -  Loi sur les boissons.   -  Tout détenteur d'appareils propres à la distillation d'eaux-de-vie ou d'esprits est ténu d'en faire, au bureau de la régie, une déclaration énonçant le nombre et la capacité de ses appareils.

 

Août 1872   -  La fin du monde.   -  On sait que la fin du monde avait été prévue pour le 5 de ce mois, elle n'a pas eu lieu, parce qu'elle a été, paraît-il, remise au 12 août, selon les uns, et selon les autres, au 15 août, fête de l'ex-empereur.

 

Août 1872   -  Les bains de mer.   -  Nos côtes commencent à se peupler de baigneurs. Les locations, pour le mois d'août, se sont faites à des prix assez élevés, quoique inférieurs aux années précédentes.

M. Thiers est arrivé lundi à Trouville, où il a été reçu avec acclamations.

Trente douaniers font un service d'honneur à l'entrée du chalet. Deux petits camps microscopiques sont installés à côté de la résidence présidentielle. Un fil télégraphique met le chalet en communication avec l'hôtel de la présidence à Versailles. M. Rampont, directeur des postes, vient d'organiser un service entre Versailles et Trouville.

Le Ministre de la guerre est attendu à Houlgate, où se trouve l’ex-reine d'Espagne. A Villers, M. Say, le préfet de la Seine. A Cabourg, Georges Sand. A Villers-sur-Mer, M. le duc de Nemours est arrivé lundi.  

 

Août 1872   -  Le chemin de fer.   -  On affirme que les travaux du chemin de fer de Mézidon à Cabourg seront commencés, d'ici quinze jours. On peut espérer que cet embranchement pourra être livré à la circulation l'année prochaine.  

 

Janvier 1874   -   Bains de mer.   -  La compagnie anglaise qui a acheté le parc du Casino de Cabourg vient de donner ordre d'y construire vingt-deux chalets. Et les tramways qui devaient réunir entre elles toutes les communes du littoral, mettre Caen en communication avec la mer, on n'en parle plus ?....  

 

Janvier 1874   -   Un noyé.  -  On a trouvé sur le bord de la rivière la Dives, commune de Cabourg, le cadavre du nommé Philibert Pompelle, âgé de 58 ans, pêcheur à Varaville (Calvados), disparu de son domicile depuis le 3 courant. D'après les constatations légales faites par M. Mathieu, médecin à Dives, la mort est accidentelle.

 

Février 1874   -   Mort tragique.  -  Vendredi, à 9 heures du soir, la nommée Pauline Laurent, dentellière, femme du sieur Allain, garde champêtre, demeurant à Cabourg, a été trouvée brûlée et en partie consumée. Cette femme avait mis le feu à ses vêlements en renversant un réchaud où il y avait du feu.  

 

Juillet 1874   -   Le réchauffement climatique.   -  La comète n'est pas étrangère aux grandes chaleurs que nous subissons. En 1811, une comète fut visible, et les chaleurs et la sécheresse furent telles qu'un grand nombre de rivière tarirent, en 1846, nouvelle comète, nouvelle sécheresse, l'eau devint tellement rare dans certains endroits que des bestiaux périrent de soif. En 1811 comme en 1846, le vin fut abondant et d'une qualité supérieure, on espère qu'il en sera de même en 1874, aussi les cours des vins sont-ils en baisse de 10 fr. par hectolitre. A Marseille, le thermomètre a marqué, à l'ombre, 40 degrés, à Paris, au soleil, 44 degrés. De nombreux cas d'insolation sont signalés.

 

Juillet 1874   -   La comète.   -  Selon les prévisions des astronomes, la comète découverte par M. Coggia, de Marseille, le 17 avril dernier, n'aura tout son éclat que vers le 15 juillet, mais actuellement, grâce à la pureté momentanée de l'atmosphère, elle brille merveilleusement chaque soir, au-dessous de l'étoile polaire, comme une étoile de troisième grandeur. Sa traînée est très apparente à l’œil nu.

 

Octobre 1874   -   Éclipse.   -  Le 10, il y aura une éclipse partielle de soleil, visible dans le Calvados.

 

Octobre 1874   -   Télégraphie.   -  Les bureaux de Cabourg, Lion et Luc-sur-Mer, ont été fermés le 1er octobre. Les bureaux de la Délivrande et de Beuvron-en-Auge ont été réouverts.  

 

Octobre 1874   -   Une histoire.  -   Encore une histoire de foire Saint-Michel, mais il s'agit ici de- celle de Cabourg. 

Sur la place, les promeneurs n'ont pas été sans remarquer Tambourin, tapin assermenté près des autorités civiles et militaires de sa commune. 

Parti de chez lui sain de corps et d'esprit, Tambourin est rentré, le soir, malade comme la bourrique à Gambetta. De rage, notre tapin a voulu se pendre, les voisins s'y sont opposés et sont allés quérir un médecin. 

  Mais qu'avez-vous donc mangé ? lui demande l'homme de l'art. 

  Chinq bourdélots, répond Tambourin, en baissant modestement les yeux. 

  Comment ! que cela ? 

  Oui... mais por lés faire passi, j'ai z'avalé deux pots de cidre... cinq sous de café, douze demoiselles, un…... , 

  Assez !….. assez !….. 

Maintenant, Tambourin est hors de danger, mais il soutient encore que les bourdélots seuls sont cause de tout le mal…..

CABOURG.   -   Hôtel du Casino

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