UN SIÈCLE D'HISTOIRE DU CALVADOS

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CABOURG 

Canton de Cabourg

Les habitants de la communes sont des Cabourgeais et Cabourgeaises

Août 1901   -   Indécence de cocher.  -  Georges David, 29 ans, cocher à Honfleur, venu à Cabourg conduire des voyageurs, stationnait près du champ de courses. Pris d'un certain besoin, il se posa sur le rebord d'un champ devant plusieurs dames groupées à peu de distance. L'adjoint de Cabourg, passant par là, demanda ses papiers à David.

L'histoire ne nous dit pas si ce coch.. de cocher offrit à l'adjoint le papier dont il allait se servir autrement que pour se moucher, mais elle nous apprend qu'il a été condamné à 30 francs d'amende pour outrage public à la pudeur.  (Source : Le Bonhomme Normand)  

 

Août 1901   -   Encore les automobiles.  -  Un omnibus du chemin de fer, bondé de voyageurs, conduit par M.Bégoz, cheminait tranquillement sur la route de Cabourg, lorsque le sieur Pierre Mauquin, habitant le château de la Roque-Baignard, arriva en automobile à une vitesse de 40 kilomètres à l'heure.

Trouvant que l'omnibus ne se dérangeait pas assez vite, il a, en le dépassant, obliqué sur la voiture et blessé un des chevaux, en même temps qu'il donnait un coup de poing au malheureux animal qui ne se rangeait pas assez vite. Le sieur Bègoz a sauté sur l'automobile et a empoigné le conducteur-propriétaire, malgré sa résistance et celle de son ami, jusqu'à l’arrivée des gendarmes qui leur ont dressé procès-verbal. Le sieur Mauquin prétend que c'est le sieur Bégoz qui a été le provocateur et l'agresseur et il déclare avoir porté plainte. .  (Source : Le Bonhomme Normand) 

 

Septembre 1901   -   Vols importants.  -  M. Bertrand, maire de Cabourg et directeur du Casino s'est aperçu, à la descente du train de Paris, qu'on lui avait dérobé son portefeuille contenant 10 000 fr. et plusieurs autres valeurs. Les filous avaient profité du sommeil de M. Bertrand pour le dévaliser.

— Pendant l'absence de la dame veuve Été, demeurant à Cabourg, des malfaiteurs se sont introduits chez elle et ont fait main basse sur 3 000 francs environ d'objets. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Septembre 1901   -   Triste perspective.  -  L'hiver s'annonce mal. Le prix du pain a augmenté à Paris. On donne pour raison la mauvaise récolte et le rendement peu abondant du grain. La spéculation ne doit pas être non plus étrangère à cette augmentation.

— A mesure que la saison avance, on constate qu'il y a encore moins de pommes qu'on ne le supposait au début, car on comptait sur les dernières. En prévision de la cherté  des pommes, les marchands de cidre l'augmentent de 50 francs par tonneau.

— La récolte du vin sera aussi bien inférieure à celle de l'an dernier. (Source : Le Bonhomme Normand)  

 

Septembre 1901   -   Le record de la petite vitesse.   -   Les Parisiens qui étaient venus passer, l'autre dimanche, deux jours à la mer, à Cabourg ou à Villers, et rentraient le lundi soir à Paris, ont pris part, malgré eux, à un record pas banal couru sur la ligne de Dozulé-Trouville par un nouveau rapide.

La machine ordinaire du train a estimé qu'à son âge on ne faisait pas de semblables folies, surtout le soir, où la fraîcheur est à craindre. On n'a trouvé, pour la remplacer, qu'une vieille asthmatique qui était certainement en traitement à l'hospice de Trouville, et qu'on a bien cruellement tirée de son lit à une heure indue. Aussi a-t-elle failli succomber à une crise d'asthme au milieu de la petite rampe de Tourgeville, et, de Villers à Trouville, battant le record du monde pour la petite vitesse, ce rapide d'un nouveau genre a mis deux heures pour couvrir onze kilomètres et est arrivé à Paris avec plus de deux heures de retard. (Source : Le Bonhomme Normand)  

 

Octobre 1901   -   Cher dîner.  -   Michel Contesse, 24 ans, artiste lyrique, était venu à Cabourg faire la saison. Un soir, alléché par une pancarte portant le chiffre de « 1 fr. 25 », notre artiste, accompagné d'une amie, s'installa sur la terrasse du restaurant Boizard et commanda deux dîners.

Au moment de régler, le garçon lui réclama 3 fr.75.

Contesse se fâcha, en disant que le prix des dîners était affiché à 1 fr. 25. On lui fit observer qu'il avait dîné à la carte et non à prix fixe. Notre artiste ne voulut rien entendre et, comme pourboire, envoya un coup de poing en pleine figure au pauvre restaurateur.

Contesse a été poursuivi pour coups et blessures et condamné à 20 fr. d'amende par défaut, car, étant en représentation à Limoges, il n'a pas voulu ajouter les frais de ce long voyage à ceux de son procès. (Source : Le Bonhomme Normand)  

 

Janvier 1903    -   Nouvelles locales.  -  Le sieur Huchet, fermier à Périers-en-Auge, avait été signalé comme livrant de l’eau-de-vie aux fraudeurs. Une souricière fut établie et Huchet, a été pincé au moment où un individu, qui a  pris la fuite, transportait vingt litres d'eau-de-vie dans trois vessies renfermées dans une caisse déposée sur une brouette.

Malgré l'évidence, Huchet nie. Il a été condamné à 600 fr. d'amende, plus les frais, et déchu du droit de bouillir pendant deux ans.

 — Pierre Candavoine, pécheur à Cabourg, a été surpris au moment où il transportait 18 litres d'eau-de-vie en fraude sur le chemin de Périers qui conduit à la ferme de Huchet. Candavoine, qui ne se présente pas, est condamné à 500 fr. d'amende et aux frais. (Source : Le Bonhomme Normand)  

 

Mars 1903   -   Accidents de voitures.  -  Le sieur Chandivert, épicier à Cabourg, se rendait en voiture à Dozulé, il arrêta son cheval pour mettre son pardessus. L'animal, ayant sans doute eu peur, fit un brusque écart. Le sieur Chandivert, qui était debout, retomba sur son siège et le fit basculer.

La secousse projeta l'épicier par terre où il resta sans connaissance. On l'a relevé gravement blessé à la tête et à la base de la colonne vertébrale.

— La voiture publique de Honfleur arrivait à Trouville, quand, rue d'Orléans, la barre d’attelage se déboulonna et vint frapper les jambes des chevaux. Ceux-ci, en se cabrant, ont culbuté la diligence.

Le conducteur, le sieur Fontaine, a été projeté à terre. Il est assez sérieusement blessé,

— La voiture du sieur Granger, maître d'hôtel à Bayeux, et la diligence de Balleroy se sont rencontrées rue St-Loup, à Bayeux. Le sieur Granger, projeté à terre, est resté quelque temps sans connaissance. Son état est très grave. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Mars 1903   -   Chevaux de gendarmes.  Une commission de remonte se réunira le 25 mars, à 7 heures du matin, hôtel de la Gendarmerie, pour acheter les chevaux nécessaires à la maréchaussée du Calvados, de la Seine-Inférieure et de l'Eure. Les chevaux hongres et juments devront être de préférence de robe foncée, avoir de 4 à 8 ans et mesurer de 1 mètre 53 à 1 mètre 58. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Mars 1903   -   Tentative de suicide d’un jeune garçon.  -   Alfred Mauger, 16 ans, mécanicien à Cabourg, ayant été congédié par son patron, a tenté de mettre fin à ses jours, en allumant, la nuit, un réchaud de charbon dans sa chambre à coucher.

Des voisins, ne l'ayant pas vu descendre le matin, montèrent à sa chambre et le trouvèrent étendu sur son lit, sans connaissance. Un médecin, après deux heures de soins énergiques, a pu le rappeler à la vie. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Avril 1903  -  Inhumanité.   -  Le nommé Duhamel, 44 ans, charretier à Cabourg et demeurant au Ham, ayant eu, une rixe avec un individu, était trouvé dangereusement blessé  sur la  route, à Beuvron-en-Auge. Le maire le fit mettre sous un hangar où, il resta toute une nuit. Le lendemain matin, le médecin ordonnait son transport à l'hospice. Le  maire, voulant éviter des frais à sa commune, fit porter le blessé au Ham. Le maire du Ham le renvoya à Beuvron. La préfecture, avisée, intervint et força le maire de Beuvron à faire porter le blessé à  l'hospice.   (Source  : Le Moniteur du Calvados)

 

Juin 1903  -  Barque chavirée.  -  Un homme noyé. Lundi dernier, vers 5 heures du soir, une barge de pêche montée  par les nommés Dérelle, Morin et Madrainville, revenant de Trouville où ils étaient allés vendre du poisson, arrivait à proximité de l'embouchure de la Dives, lorsque soudain elle chavira.

Dérelle et Morin parvinrent, non sans mal, à gagner la rive, mais Madrainville, trahi par ses forces, coula à pic. Son cadavre a été retrouvé quelques instants après, sur la plage de Dives.

 

Juillet 1903  -  La dernière tempête.  -  Les dégâts de la tempête qui a sévi sur cette plage dans la soirée de jeudi et vendredi sont assez importants. Une trentaine de cabines ont été enlevées au bord de la mer, en face le casino. Les cabines retrouvées et en partie détruites renfermaient des tableaux, pliants, appareils photographiques que les s'intéressés sont allés  réclamer et reconnaître à la mairie de Cabourg.

 

Août 1903    Une tempête culbute une quarantaine de cabines de plage.

 

Août 1903  -  Protestations.   -  Le gouvernement a la prétention de faire payer un droit sur les banneaux, charrettes à gerbes et autres véhicules employés pour l'agriculture. Plusieurs  conseils d'arrondissement ont protesté, avec raison. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Août 1903  -  Les pommes.   -   Toujours pas apparence de pommes en Calvados. La Manche est un peu plus favorisée. L'Eure, la Sarthe et la Bretagne, au lieu d'être vendeurs, seront acheteurs.

Nous sommes loin des 10 000 wagons de pommes expédiés l'année dernière par le Calvados, Le dernier cours est de 5 fr. 25, offres de la maison Schirmer, à Mézidon.  (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Août 1903  -  Mérite agricole.   -   Sont nommés chevaliers : MM. Paul Hersent, herbager à Pont-l’Évêque ; Prenpain, ancien secrétaire de la Société d'agriculture de Bayeux,  et Bertrand, directeur du casino et maire de Cabourg. (Source : Le Bonhomme Normand) 

 

Août 1903  -  Amateurs de bécanes.   -    Un loueur de voitures, en fuite, a volé une bicyclette au sieur Alfred Arras, mécanicien, demeurant à Trouville.

— On a aussi volé, la nuit, par effraction, un motocycle de 500 fr. et une bicyclette de 300 fr. au sieur Cornu, marchand de vélocipèdes et d'automobiles à Lisieux, dans la remise affectée au dépôt des cycles en réparation.

— Une bicyclette de 375 francs a été soustraite par un inconnu, au préjudice du sieur Francia, propriétaire, en villégiature à Cabourg. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Novembre 1903  -   Voleurs de pommes.  -   On voit bien que les pommes sont chères, car partout on les vole. Chez le sieur Jules Hallot, propriétaire à Beaufour, canton de Cambremer, on en a pris pour 70 fr.

A la dame Hervieu, à Authieux-sur-Calonne, près Pont-l’Évêque, on en a volé 16 barattées.

Enfin, les quatre enfants Hirard, demeurant à Cabourg chez leurs parents, en ont abattu et emporté pour 40 fr. au préjudice du sieur Lebounois, propriétaire. (Source : Le Bonhomme Normand)  

 

Décembre 1903  -   Acquittement.   -  M. Haguenauer, 54 ans, marchand d'habits à Caen, rue St-Jean, était à pêcher à Cabourg. Il trouva un turbot sur le sable. Des pêcheurs le lui réclamèrent. M. Haguenauer refusa, parce que le poisson se trouvait à 50 mètres de leurs filets.

Poursuivi, M. Haguenauer fut néanmoins condamné à 50 francs d'amende, avec la loi Bérenger. Sur appel, il a été acquitté. (Source : Le Bonhomme Normand)  

 

Mai 1904  -   Cour d’Assises.   -  Les pilleurs de villas.   -   Deux repris de justice, Alfred Laville, 21 ans (3 condamnations), et Emile Mottelay, 27 ans (8 condamnations), se  sont introduits, à l'aide d'escalade et d'effraction, dans des villas de Cabourg. Ils ont pris 350 fr., des couverts et de la literie dans la villa des Terrasses, à M. Paillard, de Paris,  et 1 400 fr. d'objets mobiliers dans la villa Oméga, à M. Terbecq.

Laville fut arrêté à Caen dans une maison de tolérance où il offrait en vente des couverts volés. Il dénonça Mottelay, qui fut pris à son tour.

Tous deux ont avoué, et accusé de recel des brocanteurs de Dives et de Cabourg, qu'on a mis hors cause.

Laville est condamné à 15 mois et Mottelay a 2 ans. Défenseurs : Me  Viel et Delahaye. (Source : Le Bonhomme Normand)  

 

Août 1904  -   Encore un.    -   Mardi soir, un nouvel accident d'auto s'est produit à Cabourg. Une voiture à deux roues, conduite par M. Fournier, propriétaire aux environs de Caen, a été heurtée par l'automobile d'un Anglais, M. Cupplos, en villégiature à Villers.

La voiture a été renversée, Mme Gibois, belle-sœur de M. Fournier, a été tuée d'une blessure à la tempe et deux autres personnes fortement contusionnées. Le cheval est mort sur le coup. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Août 1904  -   Les dangers du bain.    -   A Cabourg, plusieurs enfants se baignaient dans la Dives, à l'endroit dit l'Épi, au moment du flot montant. L'un d'entr'eux, le jeune Lucien Dermilly, 11 ans, qui pourtant était bon nageur, fut entraîné par le courant et disparut. Son corps n'a été retrouvé que le lendemain matin. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Août 1904  -   Bain de Mer.    -   Il est arrivé du monde, cette semaine, sur notre littoral, mais ce n'est pas la foule espérée. Cependant, la différence entre les départs de Paris, en 1903 et en 1904, n'est pas très sensible. 

Cette année, pendant les journées des 30 et 31 juillet et du 1er août, la gare St-Lazare a expédié 58 000 voyageurs ; et, en 1903 , les départs avaient atteint 60 000 voyageurs.  (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Novembre 1904   -   La tempête.   -   Une bourrasque terrible a soufflé tous ces jours sur toute notre région. Le service des paquebots a été supprimé. A la foire Saint-Romain, à Rouen,  une baraque de banquiste a été complètement renversée. 

Sur toute la côte de la Manche et de l'Océan, des bâtiments ont été perdus. Les sloops « Maria », « Gabrielle », de Trouville, et « Patriote », de Caen, ont été mis à la côte sous Cabourg. Les équipages sont sauvés. (Source  : Le Bonhomme Normand)  

 

Décembre 1904  -  Cadavre découvert.  -  A 200 mètres en amont du pont de Cabourg, on a trouvé, dans la Dives, le corps d'une femme paraissant âgée de 50 ans environ.  Elle avait sur elle deux billets de cent francs dans un mouchoir et des bijoux de valeur. 

On présume que cette malheureuse a trouvé la mort dans une noyade survenue, l'autre dimanche, sous le Havre. (Source  : Le Bonhomme Normand)  

 

Décembre 1904  -  Suicide raté.  -  La jeune bonne d'une maison de commerce de Cabourg, Augusta Salles, a tenté de se suicider pour des motifs qu'on ignore. On l’a vue courir d'un air égaré vers le pont de Cabourg, enjamber le parapet et se jeter dans la Dives. Un ouvrier, Ferdinand Trouville, est sauté dans une barque et, aidé de camarades, a repêché la désespérée qui, revenue à elle, s'est montrée furieuse d'avoir été sauvée ainsi. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Juin 1905  -  Le tramway.  -  Le tramway attelé de trois chevaux, qui fait le service de Houlgate à Cabourg, a été, à l'intersection de la route de Caen et de l'avenue de la mer, renversé par le chemin de fer à voie étroite qui va de Caen à Dives : un cheval a eu une jambe cassée et a été abattu ; plusieurs personnes qui se trouvaient dans le tramway ont reçu des  blessures très légères.

 

Octobre 1905  -  Épave. -  On a trouvé vendredi soir, sur la plage de Cabourg, un grand nombre de madriers en sapin qui proviennent croit-on, d'un navire naufragé dans les parages. Une enquête est ouverte.   

 

Décembre 1905  -  Échouement.  -  Le dundee français " Météore ", du port de Tréguier, capitaine Nicolas, s'est mis au plein dans la nuit de lundi à mardi, à 70 mètres environ à l'Est du chenal de la Dives, il est chargé de 125 tonnes de charbon.  

 

Janvier 1906  -  Épave.  -  Les préposés des douanes Marchetti et Sicard, de la brigade de Dives-sur-mer ont recueilli dimanche, comme épave, sur la plage de Cabourg, un  fut de pétrole. Ce fût ne porte aucune marque ; il paraît avoir séjourné longtemps dans l'eau.

 

Mai 1907  -  Faits et gestes d'un ivrogne.  -   Louis Guimard, 23 ans, domestique à Cabourg, était ivre lorsque l'idée lui vint de venir se promener à Caen. Il attela donc le cheval de son patron, M Polydor Germain, sur la voiture de M. Eugène Germain, père de ce dernier, puis il fila en grande vitesse.

A l'hôtel du Grand-Dauphin, Guimard fit une halte assez longue et lorsque le cheval fut à l'écurie, notre homme se rendit en ville, visita quelques débits tant et si bien qu'il perdit son  chemin et qu'on dut le ramener à l'hôtel.

Lorsque la cuite commença à se dissiper Guimard se rendit compte de ce qu'il avait fait et il se disposait à revenir à Cabourg, avec son attelage lorsque les agents de police prévenus du  vol, l'arrêtèrent et le menèrent en prison.

A l'audience son patron déclare que son ouvrier est honnête et doit avoir agi sous l’influence de l'alcool. Néanmoins Guimard fera 8 jours. (source M. du C.)

 

Avril 1908  -  Un casino. -  Il est fortement question de construire un nouveau casino à Cabourg, après la saison d'été. On prétend même que les travaux atteignant 800 000 francs, seraient déjà confiés à M. Chouard, entrepreneur du nouvel hôpital de Caen.

 

Septembre 1908  -  Deux noyés.  -  Tous les ans la mer fait des victimes. Mercredi dernier, une jeune domestique, la nommée X..., âgée d'une vingtaine d'années, comptant rejoindre ses  patrons partis la veille lorsqu'elle eut la fâcheuse aspiration de prendre un bain de mer.

Un malaise la surprit et en la voyant se débattre au milieu des flots le patron du Petit Louvre, magasin très connu dans lequel on vend des coquillages et des objets d'art, situé en face  l'établissement de bains, se jeta courageusement à l'eau pour essayer de sauver la jeune fille. Mais lui-même fut victime de son dévouement. Quelques heures après on a retrouvé sur la plage les deux cadavres.

 

Mars 1912  -  Grave accident d'automobile.  -  Une automobile appartenant à un marchand de cafés du Havre a accroché l'autre matin, en face l'école des filles de Cabourg, la voiture de M. Vallet, marchand de charbon, et par suite d'un coup de volant trop brusque, s'est jetée dans la balise de la propriété de Mme Marie Stanislas : le cheval a été blessé, la balise détériorée. l'auto quelque peu endommagée : un des éclats de verre du pare-brise a même blessé le  chauffeur à la main.

 

Mars 1912  -  Renversé par une automobile. - Le nommé Eugène Dujardin, âgé de 48 ans, menuisier à Merville, hameau de Franceville, travaillait ces temps-ci à une maison en construction au Bas Cabourg, sa journée terminée, il retournait chez lui l'autre  soir et  s'était arrêté un moment sur la route de Ranville pour attacher ses outils sur sa bicyclette qu'il avait appuyée le long de la haie, à ce moment arrivait une automobile qui fit une forte embardée, atteignant dans le dos M. Dujardin, qui fut violemment projeté sur la route où il resta  inanimé; lorsqu'il put enfin se relever, le chauffeur auteur de l'accident avait disparu. Le malheureux menuisier qui souffrait d'une jambe et de l'épaule  gauche et avait ses habits en lambeaux, put regagner non sans peine son domicile où il dut s'aliter. Il a été impossible jusqu'à présent de trouver trace de l'automobile.

 

Mars 1912  -  Le feu au Grand Hôtel. - Le feu déclarait l'autre après-midi dans le magasin des lampes électriques au Grand Hôtel de Cabourg; plusieurs boites en carton contenant des lampes étaient en flammes lorsque l'électricien, M. Omeyer, qui avait été prévenu, pénétra dans le local; il put, avec quelques seaux d'eau, arriver a arrêter le sinistre et les pompiers de  Dives et de Cabourg qui étaient accourus au premier signal n'eurent pas a intervenir.  Ce commencement d-incendie dont il a été impossible jusqu'à présent de s'expliquer les causes a occasionné d'assez importants dégâts; de nombreuses lampes  ont été détruites et les câbles électriques qui se trouvent au-dessus ont beaucoup souffert du feu; les pertes se montent à  environ trois mille francs; il y a l'assurance.

 

Août 1912  -  Déraillement  -  Le 2 août, un train de la compagnie des chemins de fer du Calvados a déraillé à la halte de la pépinière à 300 mètres de Cabourg, par suite de la rupture  d'un rail. La locomotive et un wagon ont été renversés sur le coté. Tout se borne a des dégâts matériels. Toute idée de malveillance doit être écartée.  

 

Août 1912  Grave accident d'automobile  -  Dimanche après-midi un terrible accident s'est produit près de Cabourg en face l'école maternelle de Dives. Un jeune garçon de huit ans  dont les parents habitent Dives a été renversé et grièvement blessé par une automobile. Son état est extrêmement inquiétant. Le propriétaire de l'auto en villégiature à Cabourg, s'est empressé de faire soigner le malheureux enfant.

 

13 Août 1912  -  Terrible tempête sur les côtes du Calvados  -  Notre correspondant de Caen nous a téléphoné hier soir que la tempête aurait causé d'énorme dégâts entre  Cabourg et  Trouville le naufrage d'une barque de pêche de Honfleur. Rarement, on avait vu la mer aussi terrible.  Elle s'est ruée à l'assaut de la côte avec un bruit vraiment extraordinaire. Le vent a gravement endommagé la véranda du casino et enlevé une partie de la toiture des tribunes des courses.

Les avaries de la digue  -   La dernière tempête, a fortement abîmé la belle digue de Cabourg, ainsi que d'ailleurs plusieurs immeubles et diverses avenues. La digue qui était fissurée  depuis longtemps, donne actuellement de sérieuses inquiétudes.  

 

Janvier 1913 Les propriétés de M. Poincaré.  -  Par sa femme, le nouveau Président de la République est propriétaire à  Cabourg de la villa " Green-cottage", d'un café avenue de la  mer et du magasin "A la Violette".

 

Février 1913  -  Les avaries de la digue  -  L'état de la digue de Cabourg est toujours un sujet d'inquiétude. Les dernières tempêtes ont encore aggravé les avaries et on craint  notamment pour le haut de l'avenue des Pêcheurs, ou d'importants travaux d'endiguement sont à prévoir après ceux déjà exécuté est reconnus insuffisant.  

 

Mai 1913  -  La tempête  -  La digue de Cabourg n'a pas de chance. Les récents ouragans l'ont encore avariée, alors qu'on venait de la réparer, la mer y a fait une nouvelle brèche.  

 

Mai 1913  -  Un sauvetage  -  La barque "Valentine", montée par le pêcheur Marius Deschamps, est restée en détresse à sept milles en mer, emportée par le courant. Heureusement, le  sémaphore la signala et la chaloupe " Marie-Louise", pilotée par le syndic des gens de mer Leparquois, ramona la " Valentine" en présence d'une foule anxieuse.

 

Juin 1913  -  La pêche à l'équille.  -  Le flot de la Saint-Denis qui vient de se terminer est le dernier de l'année pour les bonnes prises d'équilles. Cette pêche aura été belle en 1913 ; les deux dernières marées ont été particulièrement favorisées.

 

Août 1913  -  Surpris par la mer  -  Six personnes, Mme Potet, commerçante avenue de la mer ; son fils, une demoiselle, deux employés du magasin et la bonne de la  maison, qui prenaient un bain à marée montante en face le Grand Hôtel, furent soudain séparés de la grève par un courant profond. À leurs cris désespérés on se porta à leur secours et on réussit non sans peine à les ramener. L'un des employés M. Malzac, était déjà à demi suffoqué.

 

Septembre 1913  -  Un crime à Cabourg.  -  Samedi vers 2 heures de l'après-midi un drame des plus tragique s'est passé à Cabourg où il a suscité la plus vive émotion. À la suite d'une discussion très violente entre les époux Jan, cafetiers,  la femme a tué son mari d'un coup de revolver.  Elle a été arrêtée immédiatement. Le Parquet de Caen ainsi que le docteur Catois  médecin légiste, vont se transporter ce matin dimanche à Cabourg.  L'enquête va précisé les détails du crime et tâcher d'établir si il y a eu préméditation. Les époux Jan étaient en instance de divorce. Depuis longtemps, la femme avait déposé des plaintes contre son mari qui la rouait de coups. On croit que c'est à la suite d'une  nouvelle scène de violence que  exaspérée elle s'est armée d'un revolver et a tiré. Les voisins témoins de la scène terrible sont plutôt favorables à la meurtrière.

Coup de théâtre. Un coup de théâtre vient de se produire dans l'affaire du drame de Cabourg.  Après une seconde enquête, il fut démontré que le coup de revolver qui avait tué le patron Jan, du café de la "Terrasse", ne pouvait avoir été tiré dans les conditions indiquées par les témoins ni par la meurtrière. Finalement, le garçon de café, Maurice Masson, 18 ans, a fini  par avouer que, voyant sa patronne en danger, il avait tiré sur Jan. Et il a été immédiatement arrêté et écroué.

 

Décembre 1913  -  Affaire classée. -  Le drame dans lequel le débitant Johannes trouva la mort, le domestique Maurice Masson a été relaxé après deux mois de prévention ; l'affaire est définitivement classée.

 

Janvier 1914  -  Propriétaire et locataire.  -  Comme Henri Goguet, 38 ans, pêcheur, ne payait pas du tout son terme au propriétaire, celui-ci, un sieur Ridel, prit un moyen héroïque, il enleva la porte du logement. puis il vint voir la tête que faisait son locataire, en lui demandant à quelle époque il comptait déménager. pour toute réponse il reçut une formidable volée  de manche à balai sur la tête. Goguet attrape 6 jours de prison et 16 francs d'amende.

 

Mars 1914  -  Un petit abandonné. -  Des marchands de coquillages, voulant aller à la mer, confièrent leur fillette âgée de 4 ans, aux époux Roger, au café des Marronniers.  Ils ne sont pas revenus la chercher. Les époux Roger ont porté plainte contre ces pêcheurs, les époux Lepetit. La gendarmerie les recherche.  

 

Mai 1914  -  Les travaux de la gare. -  La ville de Cabourg avait acheté, récemment, une grande partie des terrains compris entre la rivière la Dives et le chemin allant de la route de Caen à la gare du tramway, afin d'établir une route qui permettrait aux voyageur de Cabourg d'accéder directement à la gare des  chemins de fer de l'État. Ce projet sera prochainement réalisé. Pour la saison d'été, une guérite va être aménagée près de la nouvelle entrée de la gare pour la distribution des billets. Les voyageurs en partance ou destination de Cabourg  emprunteront le chemin de la gare du tramway. L'an prochain, un pavillon sera édifié et une avenue de dix-huit mètres de large partira de la nouvelle gare et aboutira à la route de Caen.

 

Juillet 1914  -  Service téléphonique. - Le préfet du Calvados a l'honneur d'informer le public que la mise en service du téléphone à Douvres et des circuits téléphoniques  ci-après :  Bénouville - Ouistreham, Villers-sur-Mer - Blonville-sur-Mer, Deauville-Cabourg, Houlgate - Villers-sur-Mer a été fixée au 1er août 1914.

 

Mai 1915  -  De la drogue.  -  A Cabourg, une perquisition découvre des fumeries d'opium installées par des demi-mondaines dans des villas louées par de jeunes officiers de marine.

 

Juillet 1915  -  A la mémoire d’un héros.  -  Le Conseil municipal de Cabourg a décidé de donner le nom d’avenue du Commandant Touchard, à l’ancienne avenue de la Pointe près de la digue.

Le commandant Touchard tombé  glorieusement dans le Nord et dont la famille est propriétaire de longue date, à Dives-sur-Mer, était proche parent de l’amiral Touchard.

 

Juillet 1915  -  Un institut Mécano-Thérapeutique.  – L’hôpital n° 40 va être très prochainement doté d’un institut d’Electro-Mécano-Thérapeutique pourvu des appareils les plus  moderne. On devra ce résultat à la généreuse initiative de l’excellent docteur Lièvre, auquel nous adressons nos sincères compliments.  

 

Décembre 1915  -  Les visites au parc.  -  M. François Larochais, 65 ans, restaurateur à Cabourg. possède un parc à huîtres dans les dunes, au bord de la Dives. Des gens  peu délicats venaient souvent s'y approvisionner et, malgré sa vigilance, il n'avait jamais pu les pincer. Depuis juin notamment, on lui avait volé pour 400 fr. de mollusques. Se doutant qu'à la veille de Noël, il serait plus chanceux, il fit le guet. Il avait pensé juste, car il était à peine à l'affût qu'il pinça un de ses voleurs, un jeune homme de 18 ans, Émile Sebille, ouvrier d'usine à Cabourg. On a arrêté cet amateur d'huîtres. Il prétend qu'il n'y venait que pour la seconde fois. Tant pis pour lui, il paiera pour les autres.

 

Septembre 1916  -  Les écoliers aux champs.  -  Le gouvernement fait appel au concours des écoliers pendant les vacances, pour les travaux de la moisson. Le transport vers les exploitations agricoles de la jeunesse scolaire des agglomérations urbaines sera fait, gratuitement, par réquisition, aux frais de l'Etat. D'autre part, toutes les mesures seront prises pour protéger moralement et matériellement les Jeunes gens des écoles qui auront à cœur de consacrer leurs vacances aux travaux des champs. Les élèves disposés à répondre a cet appel  devront se faire inscrire soit à la mairie de leur commune, soit à la Préfecture, office départemental de placement, qui fournira tous les renseignements utiles.

 

Septembre 1916  -  Les dangers du bain.  -  Cinq personnes, en villégiature à Cabourg, s'étaient aventurées un peu loin en mer. Elles furent bientôt surprises par les courants. Elles y seraient certainement restées sans l'Intervention des docteurs Lièvre et Le Gambier, de l'hôpital militaire 40, qui, aidés de nombreux blessés, parvinrent à sauver les cinq imprudents qu'on transporta à l'hôpital où on ne put les ranimer qu'à force de soins.  

 

Septembre 1916  -  Un pas en arrière.  -  Nous le ferons dans la nuit du 30 septembre prochain pour compenser le pas en avant qu'on nous avait imposé il y a trois mois. À minuit moins une, toutes les pendules et horloges seront arrêtées. On ne parle pas d'avoir recours à la gendarmerie, ni à la brigade mobile, pour opérer cette arrestation. Elle  ne durera, du reste, qu'une heure. Cette heure-là ne comptera pas dans nos existences, c'est dire que pendant ces soixante minutes, nous n'aurons même pas le droit de vieillir. Comme les horaires de  trains ne seront pas changés, les mécaniciens devront s'ingénier perdre leur temps le mieux qu'ils pourront. Une partie de piquet avec les chauffeurs nous semble tout indiquée. Mais les voyageurs, que feront-ils ? Les Compagnies devraient bien leur offrir souper froid. Le lendemain, la vie aura repris comme auparavant et on nous laissera un bon moment tranquilles,  espérons le, du moins. 

 

Septembre 1916  -  La chasse.  -  On va la tenir fermée. C'est ce qu'on a de mieux à faire. On délivrera seulement des permis de destruction des animaux nuisibles. Puissent ces autorisations spéciales être sérieusement contrôlées et ne pas donner lieu à des abus. Le gibier est abondant, c'est certain, mais les bêtes de proie ne le sont pas moins. Jamais on n'avait vu autant de tiercelets. On sait combien les oiseaux sont voraces. Lorsqu'ils ont entrepris une compagnie de perdrix, ils n'en laissent guère. Quant aux renards, ils pullullent. D'un autre côté, les chiens et les chats errants détruisent quantité de gibier. On entend, en plein jour, dans les bois, un peu partout, les chiens courants donner de la voix sur les lièvres et les lapins. Il est même des communes où on chasse la perdrix au fusil, en rase campagne, sans se gêner. Que font donc les maires et les gardes-champêtres dans ces patelins là ?

 

Septembre 1916  -  Les dangers du gaz.  -  Un incendie, qu'on croit dû à une fuite de gaz s'est déclaré chez Mme Duclouet, épicière à Cabourg. Un sieur Hardy, qui se trouvait dans la maison, a été grièvement brûlé au visage et, sans l'intervention du jeune Paul Duclouet, accouru à son secours, il eût certainement succombé.  

 

 Janvier 1917  -  Victime du froid.  -  On a trouvé dans la halte du tramway, à Cabourg, la cadavre de la veuve Hommet, 78 ans, pêcheuse. La pauvre vieille avait succombé à une congestion causée par le froid.

 

 Mars 1917  -  Un cadavre d'enfant sur la plage. -  On a découvert sur la plage de Cabourg le cadavre du jeune Augustin Gelée, âgé de 12 ans, dont la mère est gardienne d'herbages à Goustranville. Cet enfant était disparu depuis le 31 janvier : il était tombé dans le canal de dessèchement de la Dives en poursuivant un courlis blessé et avait été entraîné par le courant.

 

Avril 1917  -  Jour de deuil.  -  Gros émoi, ces jours-ci, parmi nos riches possesseurs d'autos. Malgré que plusieurs aient soigneusement caché leurs voitures, on les a dénichées et réquisitionnées. L'un d'eux a vu prendre la sienne qui lui avait coûté, assurait-il, 22 000 frs. Un autre, gros bonnet municipal, avait muchi son auto chez un ami et se servait d'un mauvais « taco ». On l'en a dépouillé aussi, pas du « taco », mais de la bonne voiture. Sa mauvaise humeur n'a pas émotionné le moins du monde l'officier acheteur. Pauvres gens ! faudra nous  coucher  pour les plaindre !

 

Avril 1917  -  Le temps qu’il fait.  -  Nous avons eu quelques journées de soleil, mais il gèle encore la nuit, une bise âpre et froide dessèche les terres et arrête la végétation. Il est impossible d'imaginer une plus mauvaise saison. Nous voici fin avril et la campagne est absolument nue. Même dans la cour de notre confrère, M. Le Boyteux, le fameux marronnier qui dégottait celui des Tuileries et fleurissait le 20 mars est en retard juste d'un mois. S'il n'y a pas la de quoi marronner !

 

Mai 1917  -  Méfait stupide.  -  L'autre matin, en allant chercher sa jument, qu'elle avait conduite, la veille, dans un herbage, Mme Lemonnier, boulangère à Cabourg l'a trouvée grièvement blessée à la cuisse. On recherche l'auteur de cet acte stupide de malveillance.

 

Mai 1917  -  Macabre repêchage.  -  On a découvert, sur la plage de Cabourg, en face le Grand-Hôtel, le cadavre en décomposition d'un individu dont on n'a pu établir l'identité. On croit qu’il appartenait à la marine.

 

Juillet 1917  -  L'écho des plages.  -  Le service d'auto, pour la première fois inauguré, entre le Grant Hôtel et la gare, commencent à produire son effet. L'exode des  étrangers va certainement dépasser, en nombre, celui de l'année dernière.

 

Juillet 1917  -  Légion d’honneur.  -  Le docteur Paul Chambon, de Cabourg, aide-major, a été nommé, chevalier de la Légion d'honneur.  

 

Août 1917  -  Sur les plages. -  Par arrêté préfectoral, tous les cercles fonctionnant dans les stations balnéaires du Calvados devront être fermés. Seront également fermés  tous débits de boissons, estaminets, restaurants et bars attenant aux casinos de ces stations. Seules resteront ouvertes les salles de spectacle, à l'exclusion des salles de concert ou de danse, dont la fermeture a été prescrite précédemment.

 

Août 1917  -  Unis dans le culte des héros. -  La Société du « Souvenir Français », qui a des filiales dans tous les départements, a fait célébrer, dimanche, à Cabourg. une cérémonie à la fois religieuse et patriotique. M. Hélitas y assistait ainsi que M. Chéron, et leur entrée dans l'église a été fort remarquée. Au cimetière, des discours ont été prononcés par M. Paul Delarbre, conseiller général, au nom du « Souvenir Français », et par MM. Hélitas et Chéron. Des diplômes et médailles ont été distribués, et rien n'est  venu troubler l'union sacrée dans cette pieuse journée de recueillement patriotique, Même des mains naguère désunies se sont rapprochées. Si, après la guerre, et toujours, on pouvait, entre Français, entre Normande, continuer de s'entendre ainsi.

 

Novembre 1917  -  Mortel accident de travail.  -  A Cabourg, un ouvrier de l'entreprise Caillet, M. Charles Maurice, 47 ans, était occupé à creuser dans la cour de la villa « Les Clochetons », pour la construction d'une fosse d'aisances, quand, soudain, un éboulement se produisit, entraînant la chute d'un énorme bloc de béton, qui tomba sur la tête de Maurice. Il fallut briser le bloc et ce n'est qu'après vingt-cinq minutes de travail qu'on parvint à dégager le malheureux ouvrier, mais il était trop tard, la mort avait fait son oeuvre. Maurice était marié et père de quatre enfant, dont l'aîné a 8 ans.  

 

Avril 1918  -  Un cadavre dans la Dives.  -  Dans une de leurs tournées, des gendarmes ont découvert, sur les bords de la Dives, près des usines, le cadavre d'un journalier de Robehomme. M. Borel, disparu de cette localité depuis une quinzaine de jours. M. Borel a du se noyer par accident vers 7 heures 1/4, du soir car sa montre était arrêtée à 7 h. 20, il était âgé de 50 ans et célibataire.

 

Janvier  1919    -   Tribunal Correctionnel de Caen.  -   Louis Prével, 43 ans, domestique à Boissey, a outragé 2 gendarmes de la brigade de Caen, parce que ceux-ci lui dressèrent une contravention pour défaut de guides.

50 francs, plus 6 francs. Le sieur Lantier, propriétaire à Boissey, civilement responsable

— Désiré Fauvel, 50 ans, cultivateur à Bonnemaison ; Henri Diligence, 49 ans, cultivateur à Bonnemaison, sont poursuivis pour coups réciproques. Fauvel, 25 fr., défenseur : Me  Adam. Diligence, 16 fr., défenseur : Me  Dubourg.

— Louis Violette, 55 ans, propriétaire, lieu dit la « Giraffe », destruction de petits oiseaux. 16 francs.

Auguste Levieux, 59 ans, chiffonnier à Cabourg, a soustrait un demi-hectolitre de pommes à son propriétaire, le sieur Guillard, à Troarn.

6 jours et 25 francs. Défenseur : Me  Dubourg.

— Marie Lemarchand, femme Tlrard, 25 ans, charcutière à Villers-Bocage.

Le 23 octobre, jour de marché à Villers-Bocage, a mis en vente et vendu de la viande de porc, un jour où cette vente était Interdite. 16 francs. – Défenseur : Me  Delahaye.

— Louise Thomas, femme Margrain, 34 ans, épicière, rue de Vaucelles, 1, pour défaut d'affichage sur le prix des marchandises et vente de beurre au-dessus de la taxe.

16 francs plus 5 francs. Défenseur : Me  Delahaye,

— Ou Tien Yuey (chinois), à Colombelles, a soustrait une montre en argent avec sa chaîne qui se trouvaient sur la table du photographe Krière, rue St-Jean, chez lequel la demoiselle Durand les avait laissés.  2 mois. ( Source : Le Moniteur du Calvados )

 

Mai  1919    -   Attestation.   -   Le nommé René Berreau, inculpé de tentative de meurtre et coups, évadé de la maison d'arrêt de Montmorillon, le 7 août 1911, a été arrêté a Cabourg le 13 mai.  (Source  : Le Moniteur du Calvados)  

 

Mai  1919  -  Nouvelles maritimes.    Les noms des bateaux.   -   Le commissaire aux Transports maritimes a prescrit qu' à l'avenir — et à compter du 29 mai courant — aucun navire français de plus de 25 tonneaux bruts ne pourra prendre un nom qui serait déjà porté par un autre bâtiment.

Il s'ensuit que, désormais, les armateurs devront faire connaître à. l'administration compétente (Transports maritimes — Réglementation du Commerce maritime) les noms qu'ils désirent donner à leurs nouveaux bâtiments. II leur sera accusé réception de leur demande, en même temps qu'un avis favorable ou non, suivant le cas. (Source  : Le Moniteur du Calvados)

 

Mai  1919  -  Installation du téléphone dans les gendarmeries.   -    L'installation du téléphone dans les brigades de gendarmerie est adopté.

Tous pouvoirs sont donnés à M. le Préfet pour signer les contrats d'abonnement, accepter les offres de participation des communes et accélérer l'achèvement complet des travaux.  (Source  : Le Moniteur du Calvados)

 

Mai  1919  -  Voies de fait.  -   Léon Duval, 49 ans, à Cabourg, halait des filets de Pêche le 13 mai, le Jeune Legoff, 16 ans, également pêcheur à Cabourg qui exécutait le même travail, trouvant que Duval était trop prés de lui, lui demanda de se reculer. Duval se recula et continua son travail. Quand, il eut terminé, Legoff s'approcha de nouveau et lui porta 3 violents coups de poing à la figure. (Source  : Le Moniteur du Calvados)  

 

Mai  1919  -  Conseil Général du Calvados.   -   Séance du 29 avril 1919  -  Lait.   -    M. Bellissent démontre la difficulté d'application par les maires du droit de réquisition.

Il signale la mort fréquente d'enfants, faute de lait.

MM. Le Cherpy de Longuemare et Perrotte prennent part à la discussion. M. le préfet signale les difficultés du ravitaillement en lait.

L'assemblée émet à l'unanimité le vœu : 1° Qu'à l'aide de toutes mesures qui seront jugées nécessaires, les Pouvoirs publics réservent à la consommation des enfants, des malades et des vieillards, le lait Indispensable à leur alimentation avant toute transformation industrielle.

2° Que les maires des communes usent du droit de réquisitionner le lait dont ils peuvent avoir besoin pour les enfants, malades et vieillards.

3° Qu'on réalise le projet de fixer autour des villes une zone interdite aux fromageries afin de permettre le ramassage du lait par les villes et leur ravitaillement, dans des[1]conditions de fraîcheur et de conservation irréprochables. (Source  : Le Moniteur du Calvados)

 

Mai  1919  -  Arrestation pour vol.   -   La gendarmerie a procédé le 27 avril 1919 à l'arrestation de la nommée Euphémie Lecomte, femme divorcée Duvet, gardienne de la villa « Millet » à Cabourg, pour vol de poules au préjudice de Mme veuve Arnoulin, sans profession, demeurant également à Cabourg avenue des Duvettes.

La femme Lecomte a fait des aveux, elle a également avoué être l'auteur d'autres vols dans la région.

Le lendemain, la gendarmerie a arrêté le nommé Trébert Émile. 49 ans, fondeur à l'usine de Dires, qui vit à Cabourg avec la femme Lecomte, pour vol avoué à l'usine de Dives  et complicité de vol. Trébert a déclaré qu'il faisait le guet pendant que la femme Lecomte opérait. (Source  : Le Moniteur du Calvados)  

 

Mai  1919  -   L'aérodrome Farman.  -   Les hangars Farman, arrivés ces Jours-ci en gare de Dives, viennent d'être transportés sur l'hippodrome du Home. Le service aérien Paris-Cabourg sera, sans doute, en mesure de fonctionner le mois prochain. (Source  : Le Moniteur du Calvados)  

 

Juin  1919  -  Deux malles délestées.  -  M. Jean Jadmy, employé au casino de Cabourg, demeurant avenue des Pêcheurs, villa « Le Pinson », avait expédié de Cannes deux malles bien garnies. A l'arrivée en gare de Dives-Cabourg, il constata, ces jours-ci, que ses malles avalent été ouvertes avec une fausse clef et qu'on lui avait volé une casserole en aluminium, six boites de cigares, deux cents paquets de cigarettes de luxe, du chocolat, du sucre et des timbres.

Il éprouve un préjudice de 1 230 francs et a saisi d'une plainte à la gendarmerie de Dives-sur-Mer. (Source  : Le Moniteur du Calvados)

 

Août 1920   -   Mauvaises rencontres.   -   Se rendant au marché St-Pierre, en poussant sa balaveuse, la dame Eugénie Gassion, 34 ans, marchande des quatre-saisons,  rue de Geôle, a heurté le jeune Edmond Granger, 10 ans, demeurant rue Neuve-St-Jean, le blessant au genou droit. La blessure paraît sans gravité. 

— Un menuisier de Cabourg, M. Léon Hemery, rentrant chez lui à bicyclette fut heurté et projeté sur le trottoir, par l'automobile de M. Henry Hatey, rentier à Laigle. Il a été blessé à la tête et au genou gauche. (Source  : Le Bonhomme Normand)  

 

Août 1920   -   Les dangers du bain.   -   Étant en promenade à Cabourg, le jeune Jean Devrue, 16 ans demeurant à Bénouville, voulut se baigner. Comme, malheureusement il ne savait pas nager, il s'est noyé. Son corps à été retrouvé le soir, à la mer descendante par M. Georges Paisant, ouvrier d'usine à Dlves. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Novembre 1920  -  Au voleur.   -  Une fillette de 14 ans, Andrée Lepetit, demeurant à Cabourg, a été victime d'un vol assez étrange. Un inconnu lui a arraché des mains son sac, lui a volé un billet de 20 francs, puis il a pris la fuite dans la direction de Varaville.  (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Novembre 1920  -  Eau de la ville.   -  En raison de la sécheresse prolongé, il est recommandé de limiter la dépense d'eau au strict nécessaire et d'éviter tout gaspillage. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Décembre 1920  -  Est-ce lui ?   -   Mme Guelle, ménagère à Cabourg, chargée du nettoyage de la villa « Camille », rue de Caen, s'aperçut que certains objets avaient disparu. Elle prévint la propriétaire Mme Bunery, demeurant à Beau-Soleil, prés de Nice, qui s'empressa d'arriver. Celle-ci, constata qu'une grande quantité de bijoux , d’argenterie, de lingerie avaient été dérobés.

Le préjudice serait de 15 000 fr. environ.

L'enquête a attiré l'attention sur les allées et Venues suspectes d'un individu plusieurs fois condamné déjà, qui habite Caen. On pense. Même qu'il ne serait pas étranger à tous les cambriolages commis ces dernières semaines à Dives-Cabourg. On ne  tardera pas a être fixé sur ce point. Espérons-le ? (Source  : Le Bonhomme Normand)  

 

Janvier 1921  -  Une femme qui mord.   -   Les gendarmes faisant une descente après l'heure réglementaire au café Barette, avenue Piat, à Cabourg, y trouvèrent plusieurs consommateurs qui protestèrent. La femme Gobert, née Lebreton, demeurant au Havre, s'y montra très agressive et les injuria de la plus belle façon. Comme on la mettait en  état d'arrestation, elle mordit les gendarmes qui reçurent en même temps force coups de pieds et de poings. On l'a écrouée. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Janvier 1921  -  La Cour d’Assises.  -  La session des Assises s'est ouverte lundi sous la présidence de M. Malençon, assisté de MM. Porquet et Breton.

Souris d’hôtel.    Marguerite Joret, 27 ans, sans domicile fixe, avait été pendant trois mois de la belle saison, domestique au Café du Grand-Balcon, à Cabourg. Elle connaissait les lieux et les habitudes de la maison. 

En septembre, alors qu'elle avait quitté sa place depuis quelques jours, vers 6 heures du soir, sachant le personnel occupé, la fille Joret montait au 3e étage où se trouvaient les logements du personnel. Elle pénétrait par effraction dans les chambres des demoiselles Dufay et Bayeux. A la première, elle dérobait 2 200 fr., à la seconde un sac à main renfermant 150 fr. ainsi qu'une montre. Arrêtée le lendemain au café Barette, à Cabourg, la fille Joret restitua ce qui lui restait, c'est-à-dire 1 237 fr. 10. 

Déjà condamnée sept fois pour vols, elle passe pour être de mœurs légères. 

La Cour la condamne à 7 ans de travaux forcé et 20 ans d'interdiction de séjour. — Défenseur Me A. Souron. (Source  : Le Bonhomme Normand)  

 

Février 1921  -  Fatal erreur !   -   Robert Delaunay, 20 ans, électricien à la Société du Littoral Normand, était occupé à la réparation d'un fil électrique au poteau situé au passage à niveau de Dives-Cabourg. Son camarade qui était en bas, entendit tout à coup un cri et aperçut Delaunay une main accrochée à l'un des fils. 

Le monteur et un passant se portèrent à son secours, mais Delaunay ne donnait plus signe de vie. Le malheureux avait saisi par erreur un autre fil que celui qu'il réparait, et le courant l'avait électrocuté. 

Après les constatations, on a transporté la victime, rue des Dunettes, à Cabourg, au domicile de ses parents. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Juillet 1921  -   Le souvenir.   -   Le temps a malheureusement contrarié, les fêtes patriotiques de dimanche dernier. Elles n'en ont pas moins été solennelles, et émouvantes. A Cabourg, l’assistance était nombreuse. Le ténor Girod a chanté au service funèbre. Le banquet de 300 couverts a été admirablement servi. On sentait en toutes choses la magistrale organisation du maire, M Bertrand.  (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Août 1921  -   Le feu.   -   Le feu s'est déclaré, à Cabourg, dans les vastes chantiers de la scierie Caillet. Les pompiers ont pu circonscrire le sinistre, mais la scierie a été entièrement détruite.

Les dégâts, très élevés, sont couverts par des assurances. Les causes sont inconnues. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Août 1921  -   Victime de son dévouement.   -   En villégiature à Cabourg. à la villa « Le Pinson », M. Ernest Lion, pâtissier à Paris, aperçut un baigneur et une baigneuse très avancés en mer et se trouvant  en danger. Il nagea vers eux, espérant les sauver. Mais ses forces le trahirent et il allait couler quand un matelot, M. Legog, qui avait sauvé la baigneuse se porta à son secours. Le matelot essaya plusieurs fois de saisir M. Lion par les cheveux, il ne put y arriver, M. Lion étant chauve.

Le canot des bains arriva. On put enfin saisir le pauvre sauveteur et le ramener à terre, mais il était trop tard, la mort avait fait son œuvre. Une telle fin est vraiment admirable et le respect de tous à dû suivre, le cercueil de ce héros. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Octobre 1921  -   Précoce !   -   On a retrouvé, sur la digue de Cabourg, la bicyclette volée au préjudice de Mlle Mallet de Dives-sur-Mer. L'auteur du vol est un gamin de 12 ans, Georges Clément demeurant à Cabourg. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Octobre 1921  -   Pour faire son baire.   -  Au cours d'une enquête sur de nombreux vols commis dans la région de Dives-Cabourg, une perquisition a été opérée chez Ernest Beaudouin, 54 ans, journalier à Cabourg. On y a découvert pour 100 francs pommes volées, chez M. Lainé, cultivateur à Dives. Beandouin, qui d'abord a cherché à nier, a été arrêté.  (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Octobre 1921  -   Une cochonnerie.   -  A une récente audience, du Tribunal de Caen, M. Octave Besnard, charcutier à Cabourg, a été condamné à 3 mois de prison avec sursis et 3 000 fr. d'amende, pour avoir vendu a un propriétaire de Merville, 750 grammes de porc pour 12 fr. 50. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Mai 1922  -  Une fille a étranglé son père.    -   Un parricide vient, d'ensanglanter la station balnéaire de Cabourg. Rue du Commerce, habitaient François Langlais, 63 ans, maçon, et sa fille Germaine, 35 ans, qui vivait en concubinage avec un nommé Auguste Dutheil, compagnon de travail de son père.

Des scènes fréquentes éclataient entre la fille qui était une ivrognesse et son père : celui-ci reprochait à sa fille son abjecte conduite. Un soir, Germaine avertit les voisins que son père venait de se pendre à l'aide d'une corde dans la chambre à coucher.

La version fut, tout d'abord acceptée, mais les gendarmes de Dives eurent des doutes et firent une enquête. Apres avoir averti le parquet de Caen, alors que la cérémonie religieuse de l'inhumation était terminée les gendarmes saisirent le cercueil qui fut conduit à la Morgue et emmenèrent la fille Langlais qu'ils gardèrent à vue à la mairie de Cabourg.

Adroitement « cuisinée », elle finit par avouer le crime et raconta les faits. Rentrant au domicile de Dutheil sa journée terminée, M. Langlais avait trouvé sa fille prise de boisson. Une discussion, s'était engagée, le père, une fois de plus reprochait à sa fille sa conduite. Des coups furent échangés puis Langlais tomba la tête ensanglantée. Affolée, sa fille conçut tout de suite une cordelette, la passa autour du cou de son père et serra jusqu’à la strangulation.

Elle répandit ensuite la version du suicide. Seuls, les soupçons des gendarmes empêchèrent cette version d'être admise.

Lors de ses déclarations, la fille Langlais avec cynisme, a précisé que, si elle avait tué son père, c'était pour le soustraire aux souffrances qu'il endurait depuis une chute dans l'église de Cabourg. Cette fille indigne a été écroué à la prison de Caen. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Août 1922  -  Il y a perles et perles.    -    Une Américaine. Mme Auchinclos, descendue au Grand Hôtel de Cabourg, portait un collier de perles qui paraissait fort beau, et qu'elle avait déposé, le soir, dans un carton à chapeaux. Le lendemain, le collier avait disparu.

Mais l'opération avait été plutôt mauvaise car le collier était en fausse perles, et seul, le fermoir était en platine et avait un peu de valeur. On recherche le voleur volé. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Septembre 1922   -   Les voleurs.   -   Sur une plainte de Mme Lespagny, propriétaire à Cabourg, son ancienne domestique, Joséphine Mallet a été arrêtée, sous l'inculpation de vol d'une somme de 800 fr. et d'un collier estimé 500 francs.

  Mme Hélène Harley, en villégiature à Trouville, a porté plainte pour vol de cinq billets de 100 fr., qui lui auraient été soustraits dans sa chambre. On enquête.  (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Septembre 1922   -   Un escroc.   -   Un individu se disant professeur, était descendu à l'Hôtel des Familles, à Cabourg. Tout à coup il a disparu de la circulation sans payer sa pension et après avoir escroqué à M. André Saulon, en villégiature à Cabourg la somme de 105 francs. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Octobre 1922  -  Le parricide de Cabourg aux Assises.  Le 23 mai dernier, Eugène Langlais, maçon à Cabourg, travaillait avec une équipe d'ouvriers à la reconstruction d'un côte de l'église. Au cours de l'après-midi, il quitta brusquement le chantier, vers quatre. heures, sans donner à personnes la raison de son départ, et prit la direction de sa maison située à trois cent mètres de l'église. Au moment il franchissait le seuil de cette maison, à l'extrémité d'une ruelle qui aboutit au bord de la Dives, sa fille Germaine Langlais, en conversation avec une voisine, parut surprise de ce retour insolite.
Sans dire un mot, elle se dirigea elle-même vers le logement et la porte se referma. Vingt minutes après, la fille Langlais reparut. Mon père est très mal, dit-elle à une amie. Il faut que je me rende au chantier chercher ses vêtements. Elle se fit accompagner jusqu'à l'église par un enfant qui prévint de son arrivée un maçon avec lequel elle vivais en concubinage. Après un bref entretien avec son ami, Germaine Langlais qui rapportait le veston de son père, se retira dans l'habitation.

Les premiers soupçons.  -  Quelques minutes s’écoulèrent. Soudain, la fille Langlais redescendit du premier étage, et fit connaître aux voisins que son père venait de succomber à une congestion. Dans le quartier plusieurs personnes s'offrirent pour porter secours au malheureux ouvrier, s'il en était encore temps. On pourrait peut-être le ranimer avec du vinaigre, demanda une voisine.
L'attitude de la fille Langlais paru étrange dans cette circonstance. Elle éconduit d'abord les gens du quartier qui voulaient monter. Sur l'insistance de l'un d'eux, elle consentit néanmoins a ouvrir. Le maçon était étendu inanimé sur un lit, au premier otage. Les témoins remarqueront bientôt qu'il portait au cou la trace d'un sillon bleuâtre. Mais votre père a été étranglé, s'écria l'une des personnes présentes. Germaine Langlais, à cette remarque, pâlit et se troubla. « Pour un peu, répondit-elle, vous m'accuseriez d'avoir fait un crime ». 
Et elle persista dans ses premières explication. Eugène Langlais, selon elle, avait quitté le chantier, parce qu'il se sentait pris de malaise. Une congestion foudroyante s'était déclaré, et il était tombé raide dans la chambre. Les amis de la victime, accourus dans la soirée, trouvèrent ces déclarations suspectes. L'un d'eux pressa de questions Germaine I.anglais qui finit par donner une version très différente de sa première. 

En rentrant, elle aurait trouvé le maçon pendu au plafond de la chambre. « C’est un suicide, dit-elle. J'ai voulu dissimuler le fait pour éviter le déshonneur de notre famille » Elle montra au contre-maître de Langlais un bout de corde, dont le vieillard avait du se servir, pour mettre à exécution son fatal projet.
Ces contradictions parurent suspectes; et le lendemain une plainte anonyme parvenait à la gendarmerie de Dives qui ouvrit aussitôt une enquête.  

Un enterrement interrompu.  -  Les gendarmes eurent vite fait d'éclaircir ce drame. Pendant qu'on procédait à l'inhumation d'Eugène, ils interrogèrent à son domicile, la fille dénaturée qui ajouta sur la mort de son père, des détails absolument invraisemblables. La cérémonie funèbre venait de se terminer à l'église, lorsque le garde-champêtre, sur l'ordre du brigadier de gendarmerie, commanda aux porteurs de déposer le corps, non dans la fosse qui avait été préparée, mais à la morgue située à l'un des angles du cimetière. En même temps, le Parquet était informe, et des inspecteurs de la brigade mobile complétaient les premiers éléments de l'enquête. On procéda à l'autopsie du cadavre, Germaine Langlais qui assistait à l'opération, passa des aveux en présence des magistrats.

La criminelle fait des aveux.  -  Elle déclara qu'au moment elle rentra à la suite du vieillard, dans l'appartement du premier étage, aucune discussion ne s'était élevée entre elle et son père. Pendant qu'il se déshabillait pour se coucher, elle s'était emparée d'un morceau de corde qu'elle avait pris dans un tiroir, et lui passa ce lacet autour du cou. Le maçon, surpris, était tombé sur le plancher. Germaine Langlais, appuyant sur le corps pour empêcher la victime de se relever avait serré fortement, jusqu'au moment ou la suffocation fut complète. Les aveux de l'accusée ont été corroborées par les constatations du Dr Habille, médecin légiste.  

Quel fut le mobile du crime ?  -  La fille Langlais a toujours refusé de s'expliquer à cet égard. Les raisons qu'elle invoque sont, difficilement admissibles.
La misérable devait épouser son amant quelques semaines plus tard. Mais le père qui acceptait de cohabiter antérieurement avec le faux ménage, ne paraissait pas hostile à l'union projetée.
D'autre part il n'était nullement à la charge du couple vivant avec lui, car il travaillait très régulièrement, dépensait peu, et tous ses salaires étaient encaissés par Germaine Langlais. Cette dernière ne jouissait d'aucune considération. Elle buvait, et c'est probablement sous l'empire de la boisson, qu'elle commit le parricide.

Les débats.  -  Une foule considérable assistait à cette audience. Des murmures, vite réprimés, accueillent l'accusée lorsqu'elle fait son apparition dans la salle. L'appareil de la justice n'a pas paru émouvoir la brute inconsciente, qui s'assied tranquillement au banc d'infamie. La vue de son frère au premier rang des témoins la rappelle cependant au sentiment de la réalité. Germaine Langlais, cherche à éviter les regard de ceux qui tout à l'heure vont mettre à nu l'énormité de son crime.  

L'interrogatoire.  -  Après la lecture de l'acte d'accusation, le président procède à l'interrogatoire de la parricide. L'honorable magistrat fait remarquer à Germaine Langlais qu'avant, le crime sa conduite était loin d'être exemplaire.
L'accusée de répondre « si ma réputation avait été si mauvaise, mon père ne m'aurait pas gardée si longtemps avec lui ». Il est cependant établi que son indifférence et sa  légèreté épuisèrent en quelques années les ressources du foyer. Les meubles du père Langlais furent vendus en décembre dernier et le malheureux eut la honte d'être contraint à accepter l'hospitalité de l’amant de sa fille, dans un logement loué par ce dernier, rue du Commerce, à Cabourg. Bien que cet amant fut â de 60 ans. Germaine Langlais voulait régulariser son union. Le mariage devait avoir lieu le 23 mai. 
L'accusée écoute sans émotion le récit des faits, qui précédèrent son horrible crime. « Lorsque mon père rentra vers heures, déclara-t-elle, nous eûmes une première discussion. Il était debout, au pied du lit. Au cours de cette discussion, je le bousculai, il tomba et une syncope immobilisa ses mouvements. C'est, à ce moment que je l'ai étranglé ». Germaine Langlais prononça ces mots sans trahir le plus léger regret.
Le président fait remarquer qu'à l’instruction elle a donné une version toute différente du crime. C'est à l’improviste qu'elle avait jeté le lacet au cou du malheureux vieillard qui tomba sur le dos dans la chambre.
Lorsqu'on interroge l'accusée sur le mobile qui arma sa main parricide, Germaine Langlais resté silencieuse. Elle reconnaît cependant qu'après avoir accompli son crime, elle en fit l'aveu quelques instants après à son ami Dutheil, en lui recommandant de déclarer que la victime avait succombé à une insolation! On se souvient; que l'accusée avait tout d'abord prétendu que la corde qui servit a étrangler le vieillard avait, été prise dans le veston de ce dernier. Cette déclaration est mensongère. Germaine Langlais étrangla son père quelques minutes après son retour à la maison. Or, l’ouvrier  avait laissé son veston au chantier. 

Condamnée à mort.  -  Après un réquisitoire sévère du ministère public et une plaidoirie éloquente  Maître de Deniau, le jury rapporte un verdict affirmatif, sans circonstances atténuantes. La fille Langlais est condamné à mort.

 

Octobre 1922   -  Un vol important.   -   Dans la soirée pendant que M. Lemuet, boucher à Cabourg était à table avec sa famille, un malfaiteur a pénétré dans sa chambre par une fenêtre du premier étage. Après avoir fracturé l'armoire, il a emporté un coffret renfermant environ 34 000 francs de billets et pour près de 6 000 francs de bijoux.

La petite fille des époux Lemuet, qui était couchée, s'est mise à crier. Le boucher est monté aussitôt et pendant ce temps le malfaiteur s'est sauvé par la fenêtre. Aucun indice n'a permis jusqu'à présent, de retrouver le voleur. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Octobre 1922   -  Mauvaises rencontres.   -   Mme Sanson, ménagère à Cabourg, avait loué chez M. Groud, à Houlgate, un attelage pour se rendre à Varaville. Au carrefour de la route de Brucourt, sa voiture est entrée en collision avec celle de M. Cagnet de Cesserons.

Le cheval que conduisait Mme Sanson a été mortellement blessé. Il valait 3 000 fr. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Décembre 1922   -  Médaille d’Honneur.   -   La médaille d'honneur des sapeurs-pompiers a été accordée à MM. Lecloménil, caporal à Arromanches ; Lesueur, sapeur à Longues ; Dufait, lieutenant ; Benard, caporal et Bocquentin, sapeur, à Cabourg. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Décembre 1922   -  Pourvoi rejeté.   -   Le pourvoi formé par Germaine Langlois, la parricide de Cabourg, condamnée à mort par la Cour d'assises du Calvados, est rejeté par la Cour de cassation. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Mai 1923   -  La bande Cabourg.   -   A la suite d'un récent vol de chaussures commis rue de Caen, à Cabourg, l'attention des gendarmes fut attirée par une magnifique paire de souliers que portait le marocain Lahsen ben Mohamed dit Gogo.

Questionné il dit que ces chaussures lui avaient été vendues par Ali-ben-Brahim, lequel sans plus tarder fut arrêté. A son tour, Brahim mangea le morceau et désigna deux de ses complices. Eugène Delaunay, 25 ans et Armand Marie, 35 ans, tous deux ouvriers à l'usine Dives. Des perquisitions opérées au domicile de Delaunay et de Marie ont fait découvrir un grand nombre, d'objets dérobés dans les villas ainsi que tout un attirail de cambrioleur.

 On estime, à plus de 250 000 fr. le montant des vols commis car ces individus. Dans une seule villa, ils auraient emporté plus de 90 000 fr. d'objets, parmi lesquels des œuvres d'art de grande valeur. Ils ont avoué être les auteurs de nombreux cambriolages à Cabourg. Ils opéraient la nuit en compagnie de leurs femmes qui faisaient le guet et les aidaient à transporter leur butin. Is vendaient eux-mêmes le produit de leurs vols dans la région de Pont-l’Évêque et aussi à des receleurs du Havre et de Fécamp. Deux autres arrestations ont déjà été faites : celles des frères Guimery, l'un à Fontenay-Montvoisin près de Mantes et l'autre au Havre. L'enquête continue. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Mai 1923   -  Mauvaise rencontre.   -   Le tramway du Calvados est entré en collision, à Cabourg, avec le tombereau de M. Lecanu, cultivateur, qui se disposait à prendre la route de Varaville. Voyant le danger, M. Lecanu sauta de son tombereau et se fit quelques blessures à la tête. Seul le tombereau a subi quelques dégâts. . (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Mai 1923   -  Le temps qu’il fait.   -   Après des chaleurs quasi-caniculaires et vraiment, hors de saison, le temps s'était un peu rafraîchi. Mais des orages se sont formés quand même et ont éclaté avec violence.

On espère qu'il n'en sera pas résulté de trop sérieux dommages pour nos pommiers en fleurs qui sont vraiment magnifiques. La récolte du reste, s'annonce excellente de toutes manières, c'est un triomphe pour l'agriculture qui se prépare et M'sieu Henry, grand prêtre de Cérès, a le sourire. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Août 1923   -   Un mortels accident d’auto.   -   M. Guillaume Lamare, agent maritime à Paris, en villégiature au château d'Amfréville, canton de Troarn, se trouvait à Cabourg avec son cyclecar, accompagné de M. Lelièvre, 26 ans, mécanicien, qu'il avait pris pour vérifier le fonctionnement du moteur. Au croisement de l'Avenue Albert 1er, M. Lamare, qui conduisait, prit en écharpe l'auto de M. de Gaalon, représentant de commerce à Paris.

Les deux autos furent renversées. M. de Gaalon, fut projeté à terre et sa fillette Renée, 11 ans, sérieusement blessée. M. Lamare n'a été que très peu contusionné, mais le malheureux mécanicien a été mortellement blessé.

Transporté à l'hôpital de Caen, il y est mort le lendemain. L'enquête en cours donnerait les torts à M. Lamare, qui, parait-il, marchait à une allure excessive. (Source : Le Bonhomme Normand)

Janvier 1925  -  Tribunal correctionnelle de Caen.   -  Président : M. Bourassin. Ministère Public : M. d'Auriac.  -  Audience du lundi 29 décembre 1924.

— Lecherrier Germaine, femme Aniel, 32 ans, sans profession, à Cabourg et Vergne Jean, 27 ans, dessinateur, à Dives-sur-mer, le 30 novembre 1924 ont été surpris en flagrant délit d'adultère et de complicité.

Chacun 25 fr. plus 1 fr. de dommages-intérêts au sieur Aniel qui s'est porté partie civile.

— Gobé Marie, femme Letellier, 22 ans, ménagère, à Caen, 56, rue Saint-Pierre. Le 5 novembre 1924 a été surprise en train de ramasser du charbon sur les quais au préjudice de la société du Port de Givet. 48 heures (sursis). ( Source : Le Moniteur du Calvados )

7    CABOURG.  -  La Poste

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