1er Février 2025

UN SIÈCLE D'HISTOIRE DU CALVADOS

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CABOURG 

Canton de Cabourg

Les habitants de la communes sont des Cabourgeais et Cabourgeaises

Janvier 1926  -  Le courage de nos sauveteurs.  -  Les annales du sauvetage maritime ont relaté dans leur dernier numéro, le magnifique exemple d’héroïsme donné par les marins de nos côtes normandes.

Nous nous faisons un devoir de reproduire cette page réservée aux sauveteurs de notre littorale.
Le 16 octobre, le remorqueur Furet, du port de Ouistreham, coulait entre Dives et Cabourg, l'amarre du chaland qu’il conduisait, s'étant engagée dans l’hélice, lui avait fait faire un tour complet sur lui-même, de sorte que l'arrière du remorqueur venant debout à la lame voyait sa claire-voie de pont défoncée par la force des lames.

Il ventait forte brise du sud-ouest, et la mer ne tardait pas à envahir la machine et la chaufferie.
L équipage, compose de trois hommes, n'ayant pu mettre en action les moyens d'épuisement dont le bâtiment disposait, les feux s'étant éteints, n'eut d'autre salut que de se réfugier sur l'avant du navire.
Le situation cependant devenait critique par suite du mauvais temps persistant.

C'est alors que Sénard Auguste, patron du canot de sauvetage et Carpentier Victor, canotier, qui étaient à bord d'un autre chaland se trouvant à quai à Cabourg, ayant vu le danger couru par ces trois hommes, embarquèrent dans un canot qui se trouvait à leur portée, et à force de rames et de persévérance réussirent à sauver l'équipage de ce remorqueur et à le ramener à terre sain et sauf .
Ces trois hommes se seraient certainement noyés sans la prompt intervention des sieurs Sénard et Carpentier.

 

Avril 1926  -  Un policier privé tire sur sa maîtresse et tente de se faire justice.  -  Au cours de 1924, une dame Domaine faisait connaissance à Soissons d'un directeur de police privée. André Chassang, âgé de 54 ans, et devint son amie. Quittant l'Aisne, Mme Domaine ouvrit à Cabourg une pension de famille venait bientôt la rejoindre son ami, lequel organisa un office de veilleurs de nuit. Buveur et paresseux, Chasane s'efforça de vivre aux dépens de son amie qui finit par lui signifier son congé.

Réduit à vivre d'expédients, acculé, croit-on, à voler dans les villas qu'il avait à charge de veiller Chassang tenta hier une démarche auprès de Mme Domaine. Accueilli par un refus, il tira brusquement deux revolvers de ses poches et, les braquant dans la direction de son ancienne amie, fit feu par huit fois. Mme Domaine s'écroula. Retournant alors ses armes contre lui, le meurtrier se tira quatre balles dans la tête.

Les gendarmes de Dives prévenus par des voisins, firent donner des soins à l'hôtelière dont l'état était fort grave, Elle fut transportée dans une clinique à Caen.

Chassang, plus grièvement blessé, fut conduit à l'hôpital de la même ville. Il a été radiographié hier matin et l'on ne peut encore se prononcer sur les suites de ses blessures qui intéressent la boite crânienne.

 

Juillet 1926  -  Arrêté pour tentative de meurtre.  -  Le service de la sûreté a écroué hier matin, en vertu d'un mandat de dépôt de M. le Juge d'instruction de Caen pour tentative de meurtre le nommé Chassang André, âgé de 54 ans, qui habitait Cabourg il avait fondé un office de veilleurs de nuit connu sous le nom de « Cabourg-Vigie ». Cet individu avait tiré deux coups de revolver sur sa maîtresse, une dame Domaine, tenancière d'une pension de famille à Cabourg, avenue Berttault-Levillain parce que cette dernière lui refusait des subsides. Chassang s'était ensuite tiré plusieurs balles dans la tète. Il fut transféré à l'hôpital de Caen il a été arrêté après guérison.  

 

Septembre 1926  -  Les travaux sur le littoral.  -  Des travaux de défense fort intéressants pour notre littoral et entrepris par les communes de Villers, Cabourg, Saint-Aubin-sur-Mer, sont en cours d'exécution ou terminés dans des conditions satisfaisantes. A Courseulles, le travail, auquel participe le département, pour la construction de 8 épis est assez avancé ; 3 épis sont achevés.

 

Novembre 1926  -  Un bon mouvement.  -  Ayant quitté son corps sans permission pour voir son frère, Charles Emie, classe 1926, pris de remords, s'est empressé de faire constater son absence illégale par les gendarmes de Dives, dès son arrivée au pays. Il a été reconduit à son régiment et il faut espérer qu'on lui tiendra compte de son bon mouvement.

Novembre 1926  -  Cycliste rageur et maladroit.  -  Le cycliste italien Jean-Baptiste Rupil passait dans l'avenue A. Piat, lorsqu'il renversa le couvreur Seillier. Furieux de cette maladresse, il injuria sa victime et l'aurait frappée sans l'intervention d'un passant. Seillier, qui a été sérieusement blessé, est condamné à un mois de repos.  

 

Décembre 1926  -  Le voyage sentimental. Un baiser en auto cause un grave accident.  -  Le 30 août dernier, M. Louis Fabre, 22 ans, architecte rue de Port-Royal, à Paris, en villégiature sur la côte normande, faisait une promenade en auto en compagnie d'une jeune femme assise avec lui à l'avant du véhicule.

L'auto venait de traverser Cabourg à une vitesse d'environ 40 kilomètres à l'heure. Avenue de la Mer, en face du garage Destrez, des passants remarquèrent l'allure désordonnée de la voiture qui tenait le milieu de la chaussée. Ils remarquèrent aussi que le conducteur, en conversation animée avec sa compagne, s'inquiétait fort peu du volant. Au moment il allait croiser un attelage, le couple s'embrassait avec effusion. Cet intermède sentimental eut un épilogue tragique. L'auto prit violemment en écharpe le véhicule hippomobile, dont le brancard fut brisé, et les voyageurs, deux hommes et une femme, projetés sur la bordure de la route.

Une des victimes, Mme Cazal fut relevée sans connaissance. Elle portait au visage de nombreuses blessures qui ont nécessité un long traitement. Mme Cazal, restée défigurée à la suite de cet accident, s'est constituée partie civile, ainsi que les deux autres blessés, MM. Héraclio, 28 ans, étudiant à Paris, et Oliveras, sérieusement atteints l'un et l'autre dans cette collision.
En attendant la fixation du chiffre des dommages, M. Fabre a été condamné à l'audience d'hier à 100 fr. d'amende et 5 francs pour contravention au Code de la route.

 

Avril 1927  -  Tragique rencontre.  -  Sa journée finie à Franceville, un maçon de Luc-sur-Mer, M. Heudier, 36 ans, rentrait à bicyclette à Cabourg où il prenait pension lorsque, devant l'église, il est entré en collision avec un autre cycliste, M. Hidoux, agent d'assurances au Home. Sous le choc, M. Heudier est allé rouler sur la voie du Décauville au moment précis où le train de Caen arrivait. Horriblement écrasé, le malheureux est mort sur le coup. Détail affreux, la femme et la nièce de l'infortunée victime se trouvaient dans le train homicide.  

 

Juillet 1927  -  Baignade tragique. -  Le jeune Georges Duchemin, 13 ans, de Trouville, demeurant chez son oncle, M. Herrier, coiffeur à Cabourg, se baignait près du Grand Hotel, quand il fut pris de malaise. Son camarade Semouiloff se portait aussitôt à son secours et était à son tour en danger lorsque intervint un courageux ouvrier de Dives, M. Pluskota, qui parvint à sauver seulement Semouiloff. Le cadavre de Georges Duchemin fut retrouvé le len demain sur la plage. Ce fatale accident a produit une douloureuse émotion à Cabourg, puisse-t-il rendre les enfants plus prudents et les parents de vigilants !

 

Août 1927  -  Dans la nuit.  -  Vers 23 h., M. Émile Tronchet, 27 ans, garde-digue à Cabourg, faisait sa ronde sur la plage, quand il a été soudain assailli par des individus qui, après l'avoir baîllonné, l'on roué de coups. Quand le malheureux est revenu à lui, ses agresseurs avaient disparu. Ils sont restés introuvables.

 

Août 1927  -  Un sauvetage.  -  A Cabourg, par une mer assez forte, une baigneuse fut plusieurs fois roulée par des vagues de fond. Elle allait périr lorsque, n'écoutant que son courage,  M. Kruger, chef d'orchestre du Casino, se jeta à l'eau et parvint, après de longs et pénibles efforts à ramener la jeune fille.

 

Octobre 1927  -  Pêche macabre.  -  Dimanche après-midi, on a découvert sur la plage de Cabourg, le cadavre de M. Victor Gallier, 61 ans, ouvrier d'usine à Dives.  Suppose que le malheureux, qui était parti de bon matin à la pêche à l'équille, a voulu traverser la « Dives » et a succombé à une congestion cérébrale.

 

Janvier 1929  -  On arrête une voleuse. -  L'autre dimanche, une femme qui venait d'entrer au restaurant de la Terrasse, tenu à Cabourg par M. René Adolphe, profita de ce que  l'employé Gustave Jeanne était obligé d'aller à la cuisine, pour lui voler une blague qui contenait 90 francs.

M. Jeanne et la servante Denise Bigot se mirent à la poursuite de cette femme et la rejoignirent dans un bâtiment de la rue du Commerce, où elle s'était réfugiée. Denise Bigot la fouilla en vain et l'intéressée nia avec énergie.

Conduite au restaurant de la Terrasse et mise en présence des gendarmes, elle ne put longtemps nier contre l'évidence et elle remit aux gendarmes l'argent volé qu'elle avait dissimulé dans une boîte  d'allumettes.

Elle a été arrêtée et écrouée à Caen. C'est une fille Marie Lécrivain, 25 ans, né à Boulon (arrondissement de Falaise), sans profession, ni domicile. Arrivée à Cabourg, samedi soir, elle avait bu dans différents débits et avait passé la nuit sous un hangar de l'avenue des Dunettes. C'est sous l'influence de l'ivresse qu'elle aurait commis le vol qui lui est reproché.  

 

Janvier 1929  -  Mouvement de la population en 1928.  -  Naissances, 46 ; décès, 25 ; mariages, 25 ; transcription acte de décès, 7 ; mort-nés, 3 ; reconnaissances, 5 ; transcriptions diverses, 2.  

 

Juillet 1929  -  La température.  -  La chaleur après laquelle tout le monde aspirait en raison des vacances et pour la maturité des récoltes, est survenue brutalement. Et c'est maintenant une température torride que nous avons à subir, avec des 30° et même plus à l'ombre.

L'absence de vent rend encore cette chaleur plus difficile à supporter et les travaux des champs sont devenus très pénibles dans cette véritable fournaise. Cependant, mardi, le ciel commençait à se couvrir et l'orage semblait proche. Espérons que des pluies viendront rafraîchir la température, mais souhaitons cependant qu'elles ne soient pas trop fréquentes et que nous ayons un été suffisamment sec.

 

Septembre 1929  -  Une fabrique d'agglomérés détruite par le feu.  -  Un incendie s'est déclaré dans une fabrique d'agglomérés appartenant à M. Georges Roussel, installée au carrefour de la rue de la mer et de la route allant du pont de Ranville à Cabourg. Construit en bois, le bâtiment long de 25 mètres et large de 8, fut très rapidement la proie des flammes ainsi que le matériel qu'il contenait. Les pompiers de Cabourg, appelés téléphoniquement et rendus aussitôt sur les lieux, durent se borner à noyer les décombres.

Les dégâts s'élèvent  à 30 000 francs environ. Il y a assurance. On croit que le feu aura été provoqué par l'ardeur du soleil, des verres « cathédrale » dont se composait en partie la toiture  ayant formé loupe sur des bottes de foin.

 

Septembre 1929  -  La sécheresse.  -  Le temps magnifique dont nous jouissons a aussi ses inconvénients. Aux cas d'insolation toujours possibles et aux véritables souffrances physiques que cause une température aussi élevée, il faut ajouter le manque d'eau qui commence à inquiéter sérieusement les agriculteurs.

Non seulement, il ne pleut pas depuis plusieurs jours, mais l'année presque entière a été d'une sécheresse inaccoutumée. A la campagne, les cultivateurs qui n'ont pas de source sur leur propriété, ou de puits, sont obligés d'aller chercher l'eau à la rivière pour les besoins de leur ménage et pour abreuver les bestiaux, et de la faire charrier à des distances quelquefois très grandes, d'où une gêne sensible et des dépenses considérables.

Les villes ne sont pas moins à plaindre. Pour abattre la poussière et donner un peu de fraîcheur dans les rues, elles sont obligées de faire arroser, ce qui grève incontestablement le budget.

 

Septembre 1929  -  Pour s'offrir une impression de fraîcheur.  -  Vous ne devinerez jamais ce que fait ce petit paysan ! .. il a l'air de se boucher les oreilles ! .. Il est en train de se rafraîchir ! .. Pendant les chaudes journées d'été, quand vous faites de longues promenades, en pleine campagne, sous un soleil ardent, loin du petit ruisseau, ou de toute fontaine, vous  désireriez certainement vous offrir au moins l'illusion d'un peu de fraîcheur ?

Voici un moyen très simple qui vous procurera facilement une agréable impression momentanée. Amenez au bout de votre langue le plus de salive possible, et avec ce liquide, humectez fortement l'index de vos  de mains, sans attendre, posez l'extrémité humide de vos index sur les lobes de vos oreilles. Retirez vivement vos mains. À ce moment vous éprouverez une sensation de fraîcheur très nette qui s'explique facilement.

Elle est produite tout simplement par l'évaporation de la salive qu'on vient de déposer sur les lobes des oreilles très sensibles au moindre variation de température. A vous de profiter de cet excellent tuyau et de l'utiliser quand besoin s'en fera sentir !

 

Octobre 1929  -  L'heure d'hiver.  -  Conformément à la loi du 24 mai 1923, c'est dans la nuit du samedi 5 au dimanche 6 octobre que l'heure d'été fera place à l'heure d'hiver, c'est à dire que les pendules devront être retardées de 60 minutes.

 

Juin 1930   -   La mort tragique d'une domestique.   -   Mme veuve Louise Rivière, 55 ans, bonne chez Mme Brun-Cottan, propriétaire à Cabourg, villa « La Frégate », est tombée de sa chambre située au 3ème étage, dans le jardin de la villa. Relevée avec de multiples blessures, dont une fracture du crâne, elle est décédée sans avoir repris connaissance.

La gendarmerie a ouvert une enquête qui n'a pu établir s'il s'agissait d'un accident ou d'un suicide.  

 

Juin 1930   -   Un vol important dans une villa.   -   L'autre après-midi, ayant eu besoin d'argent, Mme Marguerite Bruneau, 31 ans, à Cabourg, le villa « La Lame », rue du commandant Touchard, constatait que son sac à main, placé dans une armoire, avait été soulagé de son contenu, soit 150 francs environ.

Prise de soupçons, elle visita son coffret à bijoux déposé dans le même meuble, grande fut sa surprise en constatant qu'il était vide de son contenu, soit : un collier de 105 perles, un bracelet avec neuf brillants, une bague en platine, une barrette et une chaîne avec diamants, le tout estimé 120 000 francs environ.

Le personnel domestique resté à la villa semble hors de cause. La brigade spéciale enquête.

 

Septembre 1930   -   Attaquée dans son herbage.   -   Mlle Mahieu, 29 ans,  domestique au service de M. Fressinet, propriétaire, rue Caporal-Chassignol, à Cabourg, était occupée à  traire dans un herbage situé en bordure de chemin de la Divette, quand elle fut rejointe par un individu qui se jeta sur elle et tenta de lui faire subir d'odieuses violences. Aux cris de la jeune fille, deux hommes, qui travaillaient non loin de là, accoururent, et le triste sire prit la fuite.

Il a été arrêté par la gendarmerie de Dives, c'est un nommé Pierre Seillier, 22 ans, couvreur à Cabourg.

 

Janvier 1931  -  les aides aux jeunes filles.  -  Dots attribuées en 1930 aux jeunes filles de familles nombreuses. La Commission départementale, chargée de l’attribution des dots y a donc eu à se prononcer pour cinquante attributions sur soixante et onze dossiers constitués.

Cabourg. — Mlle Bénard Solange, âgée de 21 ans, fait partie d'une famille de 11 enfants vivants. Cette famille est parfaitement considérée. Le père est décédé le 23 novembre 1926, la mère est employée auxiliaire de l'administration des postes, pendant la saison balnéaire. D'excellents renseignements ont été recueillis sur la candidate, qui a contracté mariage, le 3 février 1930, avec M. Dussy, ouvrier charcutier.  

— Mlle Louise Angèle, âgée de 20 ans, d'une famille de 8 enfants vivants. Le père, qui appartenait a une famille de 7 enfants, est ouvrier peintre, la mère, d'une famille de 6 enfants, est occupée au ménage. La postulante a été placée comme domestique à sa sortie de l'école. Elle a toujours donné satisfaction aux divers patrons chez qui elle a été employée. Les renseignements les plus élogieux ont été recueillis sur sa conduite et sa moralité. Elle a contracté mariage, le 17 octobre dernier, avec M. Lesage, ouvrier plombier, d'une famille de 7 enfants.

 

Juillet 1931   -   Des dévaliseurs de cabines.   -   Depuis quelque temps de nombreux vols avaient lieu dans les cabines de la plage, sans qu'on put en découvrir les auteurs. M. René Milcent, étudiant, surprit dernièrement des enfants qui pénétraient dans sa cabine.
Ils lui échappèrent une première fois mais il fut plus heureux quelques jours plus tard en apercevant une fillette de 13 ans, habitant à Dives, qui faisait le guet sur la digue pendant que son frère, à l'aide de fausses clés, pénétrait dans les
cabines.

 

Mars 1932   -   Ravitaillement à l’œil.   -   Des malfaiteurs se sont introduits dans la villa Georgette, à Cabourg, en brisant un carreau, et ont dérobé 51 bouteilles de vin et des conserves, le tout estimé 600 fr. Le propriétaire M. Leriche, de Dieppe, a été aussitôt avisé. (Bonhomme Normand)

 

Mai 1932   -   Un cambriolage.   -   A Cabourg, des cambrioleurs inconnus ont pénétré par escalade dans le jardin de la villa « La Feuilleraie », avenue de Dives, brisé deux carreaux, visité la maison et pris, dans une armoire, une quantité de linge, des couverts et des couteaux de table. La propriétaire, Mme Delcourt, avenue Montaigne, à Paris, est arrivée le lendemain pour constater le vol. (Bonhomme Normand)

 

Mai 1932   -   Un infanticide.   -   Lundi dernier, on a découvert dans une bouche d'égout, à Cabourg, le cadavre d'un nouveau-né de sexe féminin. L'enquête médicale a révélé que l'enfant avait du être étouffée. Le Parquet de Caen a été informé. (Bonhomme Normand)

 

Juillet 1932   -   Débuts de saison.   -   Au casino de Cabourg, des inconnus, en l'absence du valet de pied de la salle de baccara, ont dérobé huit jeux de cartes, estimes 225 fr. Par ailleurs, Mme Zélie Thomas, gérante de l'Hôtel de la Poste, à Cabourg, avenue de la Mer, s'est aperçu que, dans la nuit, des cambrioleurs avaient ouvert le rideau de la devanture, fracturé le tiroir-caisse contenant 70 fr. et emporté des bouteilles et des victuailles. (Bonhomme Normand)

 

Août 1932   -   La cambriole.   -   Dimanche soir, M. Vignon, industriel à Paris, regagnait, avec sa femme, la villa « Carlo », qu'ils habitent, l'été, avenue du Maréchal-Foch, à Cabourg. Ils ne tardèrent pas à s'apercevoir du passage d'un adroit filou qui, profitant d'une courte absence des domestiques, s'était faufilé jusqu'au 1er étage et avait disparu avec les bijoux estimés 10 000 francs de Mme Vignon et le portefeuille, contenant 7 000 fr., de M.  Vignon.

Le voleur pénétra dans la villa par les portes restées ouvertes et fractura seulement une trousse de voyage contenant le portefeuille. Malgré les recherches faites aussitôt, le cambrioleur a échappé à la police laissant seulement la trace d'un doigt sur la glace d'une armoire. (Bonhomme Normand)

 

Septembre 1932   -   accident d'aviation.   -    Un accident qui eut pu avoir de tragiques conséquences, s'est produit, dimanche, sur le champ de courses de Cabourg, ou avait eu lieu, la vielle, un meeting d'aviation.

En prenant son vol, ayant à bord deux personnes en villégiature, M. et Mme Helrick, qui allaient recevoir le baptême de l'air, un avion piloté par l'aviateur italien Biscardo, a, au décollage, accroché son train d'atterrissage dans la clôture du champ de courses.

L'appareil a piqué du nez et a brutalement touché le sol. Dans l'accident, le pilote a été légèrement blessé à la cuisse, et l'une des passagères, contusionnée à la lèvre. L'avion a subi quelques dégâts. (Bonhomme Normand)

 

Février 1936  -  Les boulangers de Cabourg fermeront le lundi.  -  Afin d'assurer le repos hebdomadaire, les patrons boulangers de Cabourg ont décidé d'un commun accord de fermer  leur magasin le lundi de chaque semaine, sauf pendant la période du 1er  juin au 30 septembre. Chaque boulangerie restera ouverte à tour de rôle, et on affichera en bonne place les nom et adresse du boulanger de service. (source M.-C.)  

 

Février 1936  -  Suppression de la ligne Caen-Dives.  -   La Cie des Chemins de fer du Calvados a l'honneur d'informer le public que les services voyageurs et marchandises de la ligne Caen-Dives, seront supprimés à dater du 1er mars prochain. (source M.-C.)  

 

Juillet 1936  -  Ouverture des débits de boissons à l’occasion du 14 juillet.  -  Le préfet du Calvados a l'honneur de faire connaître qu'à l'occasion de la fête nationale, il autorise les débits de boissons et autres établissements publics du département, à rester ouverts pendant les nuits du 13 au 14 et du 14 au 15 juillet courant. (source M.-C.)

 

Juillet 1936  -  Le 14 juillet dans le département.  -  La fête nationale semble s'être passée sans incident notable dans le Calvados. 

A noter pourtant le passage dans quelques communes du canton de Troarn de deux autos ornées de la loque rouge avec faucille et marteau, dont l'une portait quelques musiciens jouant « l'Internationale » et l'autre quelques femmes, à mines de « furies » levant le poing fermé. 

A Cabourg, le citoyen Guillou a fait une petite manifestation. Le singulier éducateur de la jeunesse, à qui la Légion d'honneur a été enlevée comme objecteur de conscience, a voulu parafer au monument aux morts, en déposant une gerbe au nom du Front Populaire, représenté par une bande groupée autour du drapeau rouge. (source M.-C.)

 

Août 1936  -  La fête des vieilles coutumes normandes.  -  Cabourg a fêté dimanche sa corporation des jardiniers. Un défilé pittoresque avait attiré une foule considérable. Il était précédé d'une « bande » d'instruments anciens, et c'est au son de la vielle, des pipeaux et de la cornemuse que jardiniers et jardinières de Cabourg, portant fleurs et fruits, et accompagnant le « chef-d’œuvre » parcoururent les rues. Ils étaient en costumes d'antan et suivis d'un groupe important de « Blaudes et coëffes », la société parisienne du costume et de l'art normand, dont une nombreuse équipe, en ce moment même, vient d'être classée la première au congrès du folklore à Hambourg et Berlin. 

Après le défilé, eut lieu dans les jardins du Casino, devant un millier de personnes, une représentation de danses normandes anciennes, sous la direction artistique de M. Paul de Saunières et des artistes parisiens, donnèrent « la Farce du Cuvier », qui obtint un franc succès. (source M. du C.)  

 

Février 1937  - Des malfaiteurs cambriolent une villa .  -  L'autre après-midi, effectuant une tournée de surveillance, et passant avenue du Commandant-Touchard, le garde municipal Bouillon remarquait que la porte du sous-sol de la villa « Oméga », était ouverte. S'approchant, M. Bouillon constatait que la porte présentait des traces de pesées et que ses verrous avaient été arrachés. Poursuivant ses investigations, le garde pénétra dans la villa. Un grand désordre régnait dans l'office : de nombreuses pièces de linge couvraient le plancher, un placard avait été forcé, des écrins, en partie vidés de l'argenterie qu'ils contenaient, voisinaient avec les objets les plus divers. Au premier étage, même désordre. Sur une table, se trouvaient plusieurs bouteilles de liqueurs largement entamées. 

Prévenue, la gendarmerie de Dives ouvrit immédiatement une enquête et apprit qu'une fille Paris, journalière, demeurant rue Pierre-1er de Serbie, avait essayé de vendre à une ménagère de la localité six draps de provenance douteuse. Interrogée, la fille Paris reconnut qu'elle avait pénétré dans la villa « Oméga » et qu'elle avait aidé dans le cambriolage de celle-ci une femme, prénommée Gabrielle, qui fut rapidement identifiée en une femme Deselliers, domiciliée à Houlgate, au lieu dit « La Montagne ». 

La femme Deselliers n'a pu être découverte à son domicile qu'elle a quitté. Son mari déclare ignorer où elle se trouve. 

La villa « Oméga » appartient à Mme la vicomtesse de Froidefont. demeurant au château de Montivilliers, près de Bazeilles (Ardennes), et qui doit actuellement résider à Tarbes. Mme de Froidefont a été prévenue. En son absence, il est encore impossible d'évaluer l'importance du cambriolage. 

Selon les enquêteurs, l'opération n'a pu être menée à bien qu'avec l'aide d'un homme. L'enquête se poursuit.  La fille Paris a été arrêtée. (source M. du C.)  

 

Mars 1937  -  Une gare routière à Cabourg.  -  La reine des plages du Calvados va avoir cet été sa gare routière. La nécessité s'en est fait sentir comme à Caen. Elle sera installée dans la périphérie du Casino, c'est-à-dire en plein centre de Cabourg, et groupera tous les services d'autobus en relation avec Caen, les plages du littoral et les autres villes de la région. 

Les travaux vont être entrepris incessamment afin que la gare soit prête pour la saison prochaine. (source M. du C.)

 

Juin 1937  -  Un cabourgeais succombe en pêchant la crevette.     Tandis qu'il péchait la crevette sur la plage de Cabourg, à hauteur du Casino, un journalier, M. Sonnet a découvert,  immergé, le cadavre d'un autre pêcheur. M. Chartes Molliex, 70 ans, demeurant avenue de Brucourt. M. Sonnet ramena le corps sur le sable et tenta, pendant un quart d'heure, de le ranimer, mais la mort avait fait son oeuvre. 

On croit que M. Molliex qui était souffrant depuis quelques jours et qui, avant de partir pour la même, avait pris un repas, a été foudroyé par une congestion. (source M. du C.)  

 

Août 1937  -  200 000 francs de bijoux disparaissent à Cabourg.  -  Dimanche 15 août, dans l'après-midi, un filou, avec une extraordinaire audace, a réussi un vol important. 

Une Parisienne, demeurant, 17, rue Villaret-Joyeuse, est actuellement en villégiature à l'hôtel du Chat-Botté, à Cabourg. Elle possédait dans une petite, valise, fermée à clef, sept bijoux de valeur, qui étaient expertisés à 200 000 fr. 

Elle s'absenta exactement 25 minutes. A son départ, les bijoux étaient dans la valise, à son retour, les serrures de cette dernière n'avaient pas été forcées, mais l'anse avait été arrachée et par la fente ainsi pratiquée, l'habile voleur réussit à s'emparer des sept bijoux. 

Immédiatement, les gendarmes de la brigade de Dives-sur-Mer furent prévenus et commencèrent leur enquête. 

Aucun indice ne leur permet, jusqu'à présent, d'aiguiller les recherches. 

Toute la journée de lundi, les recherches se sont poursuivies avec ardeur, mais en vain, et la brigade mobile de Rouen vint sur les lieux pour commencer une enquête plus sévère. (source M. du C.)  

 

Décembre 1937  -  Au Conseil municipal.   -   Le Conseil Municipal s'est réuni en séance ordinaire le 12 décembre, sous la présidence de M. Tribouillard, maire.

En outre, étaient présents : MM, Cassigneul et Pavée, adjoints ; Canté, Parat, Lemonon, Radot, Leboeuf, Hay, Lecanu, Goussaire, Carpentier, Beaudouin. Absents : MM. Lacan, Couillet.

Le Conseil décide de demander prix et devis pour clôture des réservoirs de Graugues.

Il décide de demander à la Préfecture les renseignements nécessaires pour installer un dépôt d'ordures ménagères au Bas-Cabourg.

La Société les « Ailes » est priée de s'adresser à la Société des Courses pour le local demandé.

Le mémoire Capelle sera payé sur crédit spécial.

Une subvention est accordée à la gare de Dives-Cabourg.

Le Conseil vote la cotisation à payer au Syndicat départemental d'électrification.

Un devis est demandé à l'architecte municipal pour réparations aux logements du personnel.

M. Toutain est désigné en remplacement de M. Françoise à la Commission de chômage.

Sont désignés pour assister le Maire aux adjudications du Bureau de Bienfaisance et des travaux communaux, MM. Hay et Lecanu.

Le Conseil :

Décide l'adjudication des herbes de terrain de jeux et l'installation d'une borne fontaine à l'angle des rues du Commerce et de Caen.

Vote les crédits nécessaires pour enfants assistés, aliénés et tuberculeux.

Vote une subvention de 3 000 francs pour les fêtes des enfants des Écoles municipales.

Décide la couverture du fossé longeant le Square, après entente avec Mlle Valois.

Accorde une subvention de 500 frs à la Société « Les Michaëls ».

Décide l'étude de l'installation de l'électricité au château de la Divette, avec participation des intéressés.

Accorde une subvention de 100 francs pour le monument Henry-Chéron.

Approuve le rapport du collecteur de la taxe de séjour.

Décide la mise en adjudication de l'affichage public.

Décide le maintien de la convention pour fourniture d'eau à la distillerie de Dives-Cabourg.

Décide le paiement des droits d'enregistrement pour les travaux supplémentaires exécutés par M. Barette, électricien.

Accepte le statut-type du Conseil d'État concernant les employés communaux.

Décide la mise en état des bouches d'incendie.

Décide la prorogation du contrat Adam pour marche de l'usine des eaux.

Une demande de réduction pour remise en état des épis sur le devis présenté par M. Jaxsens. (source le M. du C)  

 

Février 1938  -  Après le bal, le suicide.   -    Au cours de la nuit de dimanche, un jeune ouvrier jardinier, René Lebourgais, originaire de Montchauvet, s'est volontairement donné la mort  en se jetant dans la Dives, au Pont de Cabourg.

Lebourgais avait passé la soirée au bal. Sortant de la salle des fêtes de la Mairie, avec un groupe d'amis, il se trouvait en état d'ébriété et manifesta de telles idées de suicide que ses camarades l'entraînèrent devant le garde champêtre, avec l'idée de le faire en fermer au violon.

Profitant d'un moment d'inattention, Lebourgais s'enfuit. Ses camarades se mirent à sa poursuite et c'est sous leurs yeux que le désespéré enjamba le parapet du pont et se jeta à l'eau. Le corps du malheureux n'a pu encore être retrouvé.  (source le M. du C)  

 

Février 1938  -  Quatre lignes vont être fermées le 1er mars au trafic des voyageurs.  -  Par application du plan de coordination des transports ferroviaires et routiers dans le département du Calvados, approuvé par arrêté ministériel du 31 janvier 1938, le service des voyageurs, bagages, chiens et colis express sera supprimé à la date du 1er mars sur les lignes de Falaise à Berjou ; Caen à Dozulé-Putot ; Mézidon à Dozulé-Putot et Dives-Cabourg ; Caen à Vire.

Les services seront assurés dorénavant par des autocars.

Les horaires sont publiés à l'indicateur. Ils sont à la disposition du public dans les gares et les bureaux des services routiers.

Les prix du service routier seront légaux à ceux de la troisième classe sur la voie ferrée (plein tarif, place entière et aller et retour). Des réductions de 50 pour cent sur le plein tarif seront accordées aux abonnés, ouvriers et scolaires, aux mutilés, aux familles nombreuses, aux voyageurs de commerce, aux militaires et marins sur la présentation des titres qui leur auraient donné droit à la réduction sur la voie ferrée.

Les bagages seront transportés par les services routiers au prix de 2 francs par tranche indivisible de 10 kgs.

L'expédition et la livraison des colis express se feront au bureau du correspondant du service routier desservant la localité. Tous renseignements complémentaires seront donnés dans les gares et dans les bureaux des services routiers.  (source le M. du C)  

 

Mars 1938   -   On retrouve le cadavre du danseur ivre.   -   Dans la nuit du 30 au 31 janvier, René Lebourgais, âgé de 22 ans, jardinier à Cabourg, sortant de la salle des fêtes de la mairie, où il avait dansé une partie de la nuit, mais ayant bu plus que de raison, manifesta soudain l'intention de se suicider et courut se jeter dans la Dives. 

Son corps n'avait pu être retrouvé. Mercredi dernier, en face des jardins de l'usine métallurgique, André Milnik, 37 ans, ouvrier d'usine, qui suivait la rive droite de la Dives, aperçut un corps flottant sur le ventre. Il réussit à le ramener sur la berge et prévint les gendarmes qui identifièrent le cadavre comme étant celui de René Lebourgais. (source le M. du C)  

 

Mai 1938   -   A la suite d’une discussion une femme se pend dans sa cuisine.   Vers 13 heures, Robert Philippe, 31 ans, demeurant au Bas-Cabourg et son amie Fernande Dumont, 31 ans, habitant au même lieu, se présentaient au domicile de la femme Blandin, mère de Philippe, 54 ans, habitant au lieu dit « Les Panoramas », pour y réclamer un lit.

Une discussion survint entre les deux femmes qui vivaient en mauvaise intelligence et des coups s'ensuivirent, à tel point que Fernande Dumont décida de porter plainte. Mais la femme Blandin qui, pendant la scène, avait frappé l'amie de son fils avec une forte corde, avait également dit qu'elle se pendrait avec cette corde. Son fils essaya de la lui enlever, mais il n'y put réussir. Il signala le fait à la gendarmerie, qui se transporta sur les lieux, malheureusement la mère de Philippe était trouvée pendue à une poutre et avait cessé de vivre.

Mandée d'urgence, la doctoresse Guesdon, ne put que constater le décès et l'enquête démontra que depuis un certain temps, la femme Blandin, dont les moyens de subsistance devenaient de plus en plus restreints, avait manifesté le désir d'attenter à ses jours. Elle avait donc mis à exécution son funeste projet.  (source le Moniteur du Calvados)  

 

Juin 1938   -   La fête de la Pentecôte sur le littoral.   -   La fêle de la Pentecôte a été marquée par l'affluence des grands jours sur la côte normande, Samedi soir, douze trains supplémentaires avaient été mis en circulation vers Caen. Dimanche matin encore, le trafic normal avait été renforcé. 

Par ailleurs, les campeurs venus en autos ou en tandems ont été plus nombreux que jamais. Une autre constatation de la journée, c'est le nombre de locations effectuées sur toute la côte de Nacre pour la saison prochaine. 

Toutes les plages ont un tiers au mois d'avance sur les locations de l'année dernière. A Deauville et Cabourg, où avaient lieu les courses, les touristes furent aussi nombreux et les casinos qui inauguraient la saison ont fait une brillante ouverture. (source le Moniteur du Calvados)  

 

Juin 1938   -   Le mois de mai météorologique.   -   Le mois de mai a été frais et faiblement pluvieux. La moyenne de température, à l'observatoire de Ste-Honorine-du-Fay, ne s'élève  qu'à 11° 36. Elle n'est pas exceptionnellement basse, mais est néanmoins très inférieure à la normale 12° 09.

Après une première décade froide, comprenant quelques gelées, est survenue une période assez chaude du 11 au 17, précisément à l'époque supposée classique, des Saints de glace, la fraîcheur est revenue ensuite jusqu'au mois de juin. Les. moyennes différent relativement peu d'un point à l'autre du département. Parallèlement à la fraîcheur, s'est maintenue la sécheresse, elle a cependant été beaucoup moins accentuée que pendant les mois précédents.

Le total des pluies, à atteint 42 millimètres, c'est-à-dire les trois quarts de la normale, 58° 5. L'amélioration est sensible, mais bien insuffisante. La partie centrale du département est la moins favorisée.

L'importance de ces pluies explique la reprise de la végétation au cours du mois de mai. Elle est cependant encore bien disproportionnée aux besoins. Des précipitations abondantes seraient indispensables aux prairies naturelles ou artificielles, dont la production sera très déficitaire. Aucun indice ne permet encore de les annoncer.

Le maintien d'un anticyclone sur les régions de l'Océan situées à l'Ouest de l'Irlande assure la continuité du beau temps et de la sécheresse sur les îles britanniques et l'Ouest de la France. Des pluies appréciables ne surviendront probablement que par orages provenant du Sud-Ouest. Elles ne sont pas encore prochaines. Notons cependant que, malgré une ressemblance générale dans les caractères des saisons correspondantes, la situation n'est pas aussi critique cette année qu'elle le fut en 1893. Abbé GABRIEL    (source : le Moniteur du Calvados)

 

Juin 1938   -   Deux jeunes gens de Dives, reçoivent des coups de couteau à Cabourg.   -   Une rixe sanglante s'est produite dans la nuit de dimanche à lundi, avenue Piat, dans les circonstances suivantes :

Plusieurs ouvriers peintres d'Alençon, actuellement à Cabourg, parmi lesquels MM. Georges Vendrotte, 38 ans, et Albert Gébert, 24 ans, qui avaient passé la soirée à Dives-sur-Mer, rentraient à Cabourg. Ils étaient suivis à peu de distance par un groupe de jeunes gens de Dives.

A un moment donné, et alors que les deux groupes venaient de traverser le pont séparant les deux communes, M. Vendrotte, se retournant brusquement, se trouva nez à nez avec un de ses suiveurs et, à brûle-pourpoint, lui demanda où il voulait en venir.

Pour toute réponse, il reçut un violent coup de poing à la face. Il riposta immédiatement par un coup de sa ceinture de cuir qu'il avait détachée rapidement.

Tout aurait été fini si un des compagnons de M. Vendrotte, Albert Gébert, ne s'était avancé sans rien dire et n'avait, sans aucune explication frappé l'antagoniste de son ami d'un coup de couteau sous le sein droit, puis, s'étant retourné aussitôt il en porta un autre coup a un autre des suiveurs. Immédiatement, les gendarmes de Dives, prévenus, firent le nécessaire pour assurer des soins aux blessés. Le plus gravement atteint, M. Marcel Védie, 22 ans, soldat en permission, fut, sur l'ordre de M. le docteur; Mosles, de Cabourg, transporté d'urgence à l'Hôpital de Caen. Son compagnon, Édouard Embareck, 20 ans, ouvrier d'usine à Dives, atteint à la jointure de l'épaule gauche, fut soigné sur place.

Poursuivant leur enquête, les gendarmes purent identifier l'auteur des coups de couteau et procéder à son arrestation. Amené devant le Parquet de Caen dans l'après-midi, Gébert a été écroué à la maison d’arrêt. (source : le Moniteur du Calvados)  

 

Août 1938   -   Quatre blessés dans une collision.   -   M. Carpentier Henri, 51 ans, quincaillier à Saint-Denis, 26, rue Jules-Guesde, conduisait son auto et descendait l'avenue de la Paix, en direction de l'avenue des Dunettes, quand, au carrefour, il vit déboucher une auto. Croyant que cette dernière allait lui laisser la priorité, il continua de traverser le carrefour. Mais il fut heurté sur la portière arrière gauche et le choc fut violent. 

Il s'agissait de M. Lebourgeois Jean, 32 ans, ingénieur des travaux publics de l'État, domicilié à Bray-sur-Seine, actuellement en villégiature à l'hôtel de l’Oie-qui-Fume, à Cabourg. 

Dans le choc, il y eut quatre blessés, notamment Mme Carpentier, qui se plaint de commotion et douleurs internes au côté droit, sa mère, qui a subi une commotion, sa fille âgée de 4 ans, qui a des blessures au visage et au côté droit. (Source : Le Moniteur du Calvados)  

 

Septembre 1938  - Un avion, frappé par la foudre s'écrase à Cabourg.  -  Hier, vers 16 h. 30, alors que sévissait un orage, un cultivateur du Bas-Cabourg, M. Vermughen, conversait sur le seuil de sa ferme en compagnie d'un jeune ouvrier lorsque leur attention fut attirée par le bruit d'un moteur d'avion où se mêlait une sorte de sifflement. Les hommes portèrent machinalement leurs regards vers le ciel bas et couvert et virent sortir d'un nuage à une attitude de 300 mètres environ un appareil militaire désemparé : au moment où il apparaissait une partie de son train d'atterrissage et un aileron s'en détachaient.

L'avion qui venait de la direction du sud-ouest, piquait très rapidement droit sur la ferme près de laquelle passe la rivière « La Divette ». Alors qu'il touchait presque au sol non loin d'un troupeau de vaches que l'on trayait et qui s'enfuirent, l'appareil obliqua sur la gauche, se redressa vraisemblablement sous l'influence d'une explosion, et, perdant l'une de ses roues qui  tomba près du cours d'eau, alla s'écraser à l'orée d'un petit bois. Le choc fut si violent que l'avion fut rejeté en arrière et laboura le sol sur plusieurs mètres.

Les témoins de la catastrophe au nombre desquels se trouvaient plusieurs chasseurs accoururent.

En percutant au sol, l'appareil avait été littéralement pulvérisé et seS débris jonchaient l'herbe sur un rayon de cinquante mètres, le morceau le plus important que l'on devait en retrouver était un fragment de l'une de ses cocardes.

Aussitôt prévenue, la gendarmerie de Dives se rendit sur les lieux. A grand peine (car leurs corps étaient, réduits en morceaux éparpillés jusque dans les arbres du bois) on put établir que l'avion était occupé par deux passagers. La découverte de deux portefeuilles parmi les fragments de membres et les lambeaux de chair, de matière cérébrale et de viscères, permit d'identifier les infortunées victimes dont l'une portait un uniforme et l'autre des vêtements civils : il s'agissait des capitaines Abel Collin et Albert Plusquellee, attachés au Ministère de l'Air. L'un des parachutes que portaient les officiers était intact, l'autre s'était à demi déployé probablement lors du choc fatal.

Bientôt arrivaient au Bas-Cabourg, le Chef d'Escadron Delarbre  ; commandant la Compagnie de Gendarmerie du Calvados  ; M. Cassigneul, adjoint au maire de Cabourg ; le Capitaine de Gendarmerie de Pont-l’Évêque ; M. Hennet, Commissaire spécial à Caen, et M. Pujes. secrétaire général de la Préfecture du Calvados.

Les gendarmes de Dives maintenaient à distance la foule accourue à la nouvelle de la catastrophe.

Ce matin, les restes des Capitaines Collin et Plusquellee, recueillis dans la toile de l'un des parachutes, ont été mis en bière. M. le Préfet, de Peretti della Rocca est venu les saluer.

L'enquête a été confiée au Capitaine Jonberteau, commandant le Groupe Aérien de Rouen.

Il paraît hors de doute que le tragique accident a été provoqué par la foudre qui frappa l'appareil en plein vol.

L'avion était un Caudron type « Simoun », doté d'un moteur Renault de 240 CV. Selon certains renseignements que nous donnons sous toutes réserves, il appartenait à la base de Chartres. (Source  : Le Moniteur du Calvados) 

 

Octobre 1938   -   Entre pêcheurs.   -   En juin 1938, Legoff Ferdinand, 41 ans, pécheur à Cabourg, a dérobé un filet de pêche de 25 mètres sur 4 mètres, appartenant à M. Berthome. Il l'a vendu à son cousin Legoff Édouard, 43 ans, pêcheur à Cabourg, pour la somme de 50 francs.

Poursuivis le premier pour vol, le deuxième pour recel, ils ont été condamnés chacun à 8 jours d'emprisonnement. Défaut en ce qui concerne Legoff Ferdinand. (Source  : Le Moniteur du  Calvados)

 

Janvier 1939   -   Cambriolage d’une villa.   -  Un cambriolage a été commis à la villa « La Surprise », avenue du Maréchal-Foch, appartenant à Mme Hozal. Après avoir brisé les volets ainsi que les carreaux de la porte de la cuisine, les cambrioleurs se sont introduits dans la villa. Ils ont fouillé toutes les armoires et emporté plusieurs paires de draps et couvertures de lit. La gendarmerie de Dives enquête. (Source  : Le Moniteur du Calvados)

 

Janvier 1939   -   Un cycliste se jette contre un banneau.   -  M. Ladroue Henri, commis boulanger chez M. Hédouin, à Cabourg, revenait à bicyclette d'une tournée de pain, le 17 janvier, quand il se jeta sur un banneau chargé de betteraves, appartenant à M. Lefèvre, cultivateur à Petitville. 

Grièvement blessé à la tête, il fut transporté chez son patron et y reçut les premiers soins nécessités par son état. La gendarmerie de Dives-sur-Mer a procédé à l'enquête d'usage pour établir les responsabilités. (Source  : Le Moniteur du Calvados)  

 

Mai 1939   -   Le dernier combattant de 1870 de Cabourg vient de mourir.   -   Le dernier des anciens combattants de 1870 à Cabourg, M. Louis-Joseph Wuillai, vient de mourir, à l'âge de 90 ans.

M. Wuillai était né le 25 lévrier 1849, à Wandignies-Hamage (Nord). Il s'était engagé, le 8 mars 1870, au 8e régiment de génie, à Arras, et il fit partie du 3° corps, commandé par le général Frossard. Il prit part aux batailles de Sarrebruck, le 2 août ; de Forbach, le 6 août ; de Gravelotte, le 16 août ; de Saint-Privat et de Mars-la-Tour, le 18 août et, enfin, de Mercy-le-Haut, le 27 août. Il fut fait prisonnier, à Metz, le 29 octobre.

Rentré en France l'année suivante, M. Wuillai se battit contre la commune de Paris, en 1871.  M. Wuillai était président d'honneur des A. C. de Dives-sur-Mer.  (Source  : Le Moniteur du Calvados)  

 

Mai 1939   -   Une triste série.   -   Un nommé Derel Georges, ouvrier d'usine à Cabourg, s'est livré, étant ivre, à des actes obscènes en présence d'une personne de Cabourg qui a porté plainte.  Au moment d'être interrogé, Derel la résisté aux gendarmes qui l'ont arrêté et conduit à Pont-l’Évêque.

A Mesnil-au-Grain, un ouvrier agricole de 17 ans, R. S……., a été arrêté pour outrage à la pudeur.

Enfin, à Saint-Martin-de-Sallen, un autre jeune homme de 17 ans, Alexandre C…….., a été également arrêté pour des actes de bestialité d'un caractère particulièrement odieux. (Source  : Le Moniteur du Calvados)  

 

Mai 1939   -   Un cadavre dans un fossé.   -   Dimanche soir, vers 21 heures, on a trouvé dans un fossé, dans le chemin de la Divette, une femme inanimée.

Il s'agit de Mme veuve Marguerite Sauvage, 64 ans, ouvrière agricole, demeurant rue du Cimetière, qui vivait dans la misère. Le docteur Molles ne put que constater la mort, due à une congestion cérébrale. Le corps a été transporté à la morgue. (Source  : Le Moniteur du Calvados)  

 

Juin 1939   -   Un octogénaire se pend.  -  M. Auguste de Chanteloup, âgé de 80 ans, demeurant rue du Commerce, à Cabourg, a été trouvé pendu dans le placard de sa chambre à coucher à l'aide de sa ceinture de cuir.

L'octogénaire souffrait depuis longtemps d'une maladie cérébrale et avait déjà essayé de mettre fin à ses jours. Grâce à l'intervention de son gendre, il n'avait pu alors y parvenir. (Source  : Le Moniteur du Calvados)  

 

Juin 1939  -  Neuf mille francs disparaissent à Cabourg.  -  Mercredi, vers 18 h. 30, Mme Créach, demeurant à Cabourg, avenue Piat, rentrant de Caen, déposa sont sac à main et un portefeuille contenant neuf billets de mille francs dans une chambre au rez-de-chaussée de sa maison, et monta au premier étage pour ranger des affaires. Quelques instants plus tard, Mme Créach descendit pour reprendre son sac, mais elle s'aperçut que celui-ci était ouvert, et que le portefeuille contenant les neuf mille francs, avait disparu.

Prévenu aussitôt, le garde-champêtre avisa la gendarmerie de Dives-sur-Mer. Des recherches furent faites immédiatement, mais sans résultat, aucune personne suspecte, n'ayant été vue à proximité de la propriété.  L’enquête se poursuit. (Source : Le Moniteur du Calvados)  

 

Juillet 1939  -  Une automobile est détruite par le feu.     Dimanche, vers 16 h. 30, M. Damesincourt, chef de voirie a Cabourg, demeurant, avenue de la Marne, était occupé dans son garage à réparer le réservoir d'essence de son automobile qu'il avait vendue et qu'il devait livrer le lendemain à son acheteur, quand l'essence s'enflamma tout à coup et le réservoir fit explosion.

M. Damesincourt appela au secours tout en sortant du garage et ses voisins arrivant aussitôt parvinrent à sortir la voiture.

Les sapeurs-pompiers, quelques instants après, purent éteindre l'incendie qui s'était communiqué au garage.

Les dégâts sont néanmoins assez importants : la voiture a été complètement détruite.  (Source  : Le Moniteur du Calvados)  

 

Août 1939  -  un motocycliste est victime d’un grave accident.     Samedi soir, vers 21 heures, l'adjudant de La Houssaie, du 10e Dragons, de Vincennes, qui se trouvait en permission chez sa mère, à Cabourg, circulait sur une motocyclette avenue Piat, se dirigeant vers le Casino.

Au croisement de la rue Raymond-Poincaré, le motocycliste entra en collision avec un camion automobile d'une maison d'ameublement de Dives, conduit par M. Louis Gérard, qui se dirigeait vers l'avenue de la Mer.

Le motocycliste fut traîné sur plusieurs mètres et fut relevé inanimé. Transporté chez sa mère Mme Martin, avenue Piat, il reçut les premiers soins du docteur Guédon qui constata des fractures de la  cheville et de la clavicule droites, ainsi que de plusieurs côtés.

Le blessé a été transporté par une ambulance à l'hôpital militaire de Caen. (Source  : Le Moniteur du Calvados)  

 

Août 1939  -  Sur la route dans une mare de sang.  -   Hier matin, à 6 h. 30 sur le chemin de grande communication n° 27. entre la Croix-Kerpin et Varaville, on a trouvé étendu sur le milieu de la route, dans une mare de sang, M. Thouret Léon, 36 ans, ouvrier d'usine, demeurant à Périers-en-Auge, père de huit enfants. Près de lui, se trouvait sa bicyclette.

M. Thouret avait été vraisemblablement renversé par une auto dont le conducteur prit la fuite.

Le blessé a été transporté, à l'hôpital de Caen où son état a été jugé très grave.

La gendarmerie de Dives enquête. (Source  : Le Moniteur du Calvados)  

 

Août 1939  -  Un enfant est tué par un camion.  -   Au cours de l'après-midi d'hier, M. Malas Eugène, demeurant à Branville, pilotait un camion appartenant à M. Morel, entrepreneur à Franceville. Le lourd véhicule était chargé de cailloux.

Soudain le chauffeur aperçut, juste au moment où il traversait la chaussée, un garçonnet, Jacques Bodard, âgé de 5 ans, de Compiègne, en villégiature avec sa famille, à l'hôtel de l'Oie qui Fume. Le Chauffeur, surpris, n'eut pas le temps de bloquer et passa sur le corps de l'enfant qui fut écrasée.

La gendarmerie de Dives a procédé à l'enquête. (Source  : Le Moniteur du Calvados)

 

Décembre 1939  -  Coups.  -  Le docteur Môles, de Cabourg, ayant porté plainte contre inconnu à la gendarmerie de Dives pour coups reçus par son fils, le 26 décembre dans la soirée, l'enquête menée par la brigade a permis d'établir qu'il s'agissait de M. Marcel, 18 ans, demeurant à Cabourg, qui, interrogé, a reconnu les faits.

 

Août 1940  -  Conseil municipal.  -  Le Maire fait connaître au Conseil que l’autorité allemande fait exécuter divers travaux et effectué divers achats pour l’usage des troupes  d’occupation, il expose que le capitaine, chef de la Kommandantur a convoqué au siège de la Kommandatur le Maire et le Receveur municipal pour leur déclarer qu’il exigerait que le  paiement de ces dépense soit effectué immédiatement sous menace de prendre la caisse du Receveur municipal et de payer lui-même, sans ordonnancement préalable. Satisfaction leur  fut donnée.

 

Avril 1941   -   Attention aux engins explosifs !   -   Le commandant du port de Caen vient de faire savoir que plusieurs personnes ont trouvé la mort à la suite de manipulations imprudentes avec des mines ou des engins de barrages flottants ou jetés contre la côte.

Il met donc en garde contre le danger qu'il y a à toucher ou même approcher des objets en forme de mines ou de bouées même d'apparence inoffensive, flottant en mer, rivières et canaux, ou jetés contre le rivage. Rien qu'à l'approche une explosion peut se produire. La manipulation de ces objets doit être réservé aux autorités militaires préposés.  

 

Décembre 1941   -   Délimitation de la région « Pays d'Auge ». -  Elle comprend pour le Calvados : a) Arrondissement de Lisieux (en entier, sauf Thiéville) : b) Arrondissement de Pont-l'Evêque (en  entier) ; c) Les communes suivantes du canton de Troarn : Amfréville, Argences, Bavent, Bréville, Bures, Cabourg. Canteloup, Cléville, Janville, Merville, Petiville, Robehomme, St-Ouen-du-Mesnil-Oger, Sallenelles, St-Pierre-de-Jonquet, St-Pair, Troarn, Varaville ; d) Les communes suivantes du canton de Bourguébus : Airan, Cesny-aux-Vignes, Moult : e) Les communes du canton de Morteaux-Coulibœuf : Baron, Courcy, Louvagny, Moutiers-en-Auge, Norrey-en-Auge.  

 

Juin 1942   -   Au conseil municipal de Cabourg.    -   Par un arrêté préfectoral, MM. Marcel Robert, directeur d'usine ; Jean Catherine, cultivateur ; Robert Ecalard, agent d'affaires ; Henri Semel, artisan électricien, ont été nommés conseillers municipaux de Cabourg en remplacement de MM. Alfred Chaplain, Georges Gigou, René Jacquemain, André Vieilpeau, conseillers municipaux de la dite commune, démissionnaire.

 

Juillet 1942   -   Les vols de bestiaux.   -   Pour la troisième fois, un bœuf de 6 000 fr. est volé dans un herbage, sis chemin de la Divette, au préjudice de M. Gondouin, boucher, place du Marché, à Cabourg. (Bonhomme Normand)  

 

Octobre 1942   -    Destruction des pigeons.   -   Conformément à l'ordre donné par les autorités allemandes, il est rappelé aux propriétaires de pigeons que tous les pigeons de toutes espèces (pigeons domestiques, pigeons d'agrément et pigeons voyageurs) doivent être sacrifiés. Faute de déférer à cet ordre les possesseurs de pigeons s'exposeraient à des sanctions très sévères.

 

Octobre 1942   -  Un drame de la mer.   -   Un après-midi, trois pêcheurs de Cabourg, dont M. Henri Delasalle, 51 ans, revenaient de relever des filets, au large du casino. Soudain, alors que la  barque lourdement chargée, se trouvait encore à 700 mètres du rivage, elle fut complètement immergée. Les trois hommes se jetèrent à l'eau, pour essayer de regagner la plage à la nage, mais Delasalle, probablement pris de congestion, coula à pic presque aussitôt.

Des recherches faites sans retard par des témoins demeurèrent vaines. Le corps ne fut retrouvé que le lendemain sur la plage d'Houlgate. La malheureuse victime laisse une veuve et deux enfants.  (Bonhomme Normand)

 

Novembre 1942   -   L'heure du couvre-feu.   -   A partir du 1er novembre et jusqu'au 31 mars prochain, l'heure de fermeture des débits et l'heure du couvre-feu sont fixées pour la Normandie comme suit, par les autorités d'occupation : Heure de fermeture des débits, 22 h. 30 ; heures du couvre-feu, 23 h. 00 à 5 h. 00.

 

Octobre 1942   -   Et ça continue.   -   En raison de la situation difficile de notre approvisionnement en beurre pour le mois de novembre, le ravitaillement général réformes que les rations ne pourront être honorées en une seule fois.

En conséquence, les détaillants sont priés de ne livrer à leurs consommateurs inscrits, que 80 gramme de beurre à valoir sur la ration de 125 grammes. Le complément sera satisfait au  cours du mois. Espérons-le !

 

Mai 1943   -   L'évacuation de la côte. — Le 30 avril, selon les plans prévus, un train spécial a amené en direction de Mortagne les évacués de Cabourg et de Trouville-Deauville.

Tout s'est passé dans l'ordre et le calme. Dès le matin, des équipes de secours de la Croix-Rouge et de la Défense Passive avaient aidé au transport des bagages et, a midi, au transport  des malades et des impotents. Pour le voyage, le Secours National avait mis à la disposition des évacués, biscuits, conserves, oeufs durs, lait concentré et sucre, etc... M. Moureaux, maire  de Trouville, avait personnellement fait remettre à chaque évacué de Trouville une somme de 50 fr. pour compléter l'allocation de départ. Enfin, les autorités locales ont apporté leur  réconfort à tous ces malheureux contraints de quitter leur foyer, pour peu de temps, espérons-le.

 

Avril 1943   -   Évacuation partielle de la zone côtière.  -   En exécution des instructions reçues de la Feldkommandantur 723 de Caen, certaines mesures d'évacuation partielle doivent être envisagées pour la sauvegarde et dans l'intérêt de la population française en cas d'événements graves dans les communes de Cabourg, Dives, etc.. jusqu'à Trouville inclus, où il va être procède à un recensement des personnes dont la présence n'est pas indispensable à la marche des services publics, à celle de certaines entreprises industrielles, agricoles, forestières ou au ravitaillement, qui devront avoir quitté ces communes avant le 30 avril 1943.  

 

Janvier 1944    -   Interdiction de circuler. — Sur l’ordre de la Feldkommandantur 723, la circulation générale est interdite entre 18 h. et 8 h. sur les roules nationales suivantes : N° 514  entre le Home-Varaville et Cabourg, N° 513, entre Varaville et Honfleur. Des barrages seront établis à chaque extrémité des sections sus-indiquées et des pancartes rappelleront ces prescriptions au public. Les riverains qui seraient dans l'obligation d'emprunter ces itinéraires, durant les heures interdites, devront s'adresser à la Standort-kommandantur compétente qui leur délivrera des permis.

 

Juin 1944  -  Cérémonie funèbre.  -  Les dépouilles des victimes du bombardement du 29 mai ont été saluées par M. Abeille, secrétaire général de la préfecture du Calvados, M. Bruneteau, commissaire de Dives, M. Hay, premier adjoint au Maire de Cabourg, et M. Marcotte, secrétaire de la mairie de Cabourg, M. Abeille a présenté ses condoléances aux familles.

Mme Chameroy a été déposée dans la chapelle du cimetière de Cabourg, Mme Fery a été transportée à son domicile, à Verson.

 

Juin 1944  -  Pillage d’une villa sinistrée.  -  Layachi Abd-el-Kader, 19 ans, manœuvre à l'entreprise Louzier, à Cabourg, et domicilié rue de Salines, et Renée Maillot, 20 ans, ont été surpris, la nuit, par un agent de la D. P., alors qu'ils venaient de dérober des objets dans les combres de la villa Petit-Serge, à Cabourg, détruite par le bombardement du 29 mai. Cette villa était occupée par Mme Marais et son fils, qui furent blessés. Les deux pillards ont été écroués. 

 

Août 1944  -  La guerre en Normandie.  -  Les troupes britanniques de l'armée canadienne, après avoir traversé la Touques, entraient à Lisieux. Cambremer avait été libérée dans  l'après-midi. Nous avions aussi traversé la Touques près de Gacé, à 30 kilomètres au sud de Lisieux.

Après la libération de Cabourg, les troupes hollandaises de l'armée canadienne se rendaient à Houlgate et delà à Deauville qu'elles ont libérée hier soir.

 

Décembre 1944   -   Le déminage des zones côtières.  -   Les populations côtières sont invitées à donner aux agents de l'Inscription Maritime dans les ports tous les détails sur les zones minées par les allemands ainsi que sur l'emplacement des mines isolées qu'elles peuvent connaître afin que des mesures de déminage soient entreprises.  

 

Décembre 1944  -  Un coup de filet qui rapporte.  -  Les gendarmes ont découvert dans l’automobile de M. Roger Giffard, avenue du Marché à Cabourg, une balle de gomme  (caoutchouc) de 130 à 200 kgs. Il a déclaré qu’elle lui avait été remise par Eugène Le Goff, pêcheur, avenue Piat à Cabourg, qui l’aurait retirée de ses filets. Ils ont tous les deux été gratifiés de procès-verbaux.

De plus, il a été verbalisé contre Giffard pour marché noir, défaut d’éclairage à son automobile, falsification du permis de circuler et la voiture a été mise en fourrière.  

 

Mars 1945  -  Les zones de relogement.  -  Un arrêté préfectoral dispose que dans les communes de Courseulles, Bernières-sur-Mer, St-Aubin-sur-Mer, Langrune, Douvres, Luc, Lion, Hermanville, Colleville,  Ouistreham-Riva-Bella, Merville-Franceville, Cabourg, Dives, Houlgate, les immeubles à usage d’habitation actuellement vacants et ceux qui viendront à l’être   sont réservés, en priorité, pour le logement des réfugiés et sinistrés du département, des services publics, des employés et ouvriers devant participer aux travaux de reconstruction.

Tant que ce but n’est pas atteint, il est interdit aux personnes domiciliées hors du département d’occuper, même temporairement, un immeuble dans l’une quelconque des localités  ci-dessus visées si leur profession ou leur fonction n’exige pas leur présence dans cette commune. (source : Le Bonhomme Normand)

 

Avril 1945  -  De nouvelles victimes des mines.  -  Une mine a fait explosion au milieu d’une équipe de démineurs qui travaillait dans un herbage, au Locheur. M. Pierre Marie, 52 ans,  demeurant cité de la Haie Vigné, à Caen, a été mortellement atteint : MM. Georges Pérard et Constant Vauloup, l’un et l’autre grièvement blessés sont soignés à l’hôpital de Caen.

En ratissant dans son jardin, M. Pierre Seillier, manœuvre à Cabourg a provoqué l’explosion d’une mine : il a été tué sur le coup. (source : Le Bonhomme Normand)

 

Mai 1945  -  Des patriotes à l’honneur.  -  Le Comité Départemental de Libération a cité à l’ordre du jour de sa séance plénière, avec inscription au procès-verbal :

Pour leur belle conduite durant l’occupation, et pendant le débarquement : MM. Antoine Tessier ; Vacher, libraire à Dives-sur-Mer ; Clouard Lucien, à Cabourg ; Lecuyer Yves, père et fils ; Lemesle ; Lefèvre Paul ; Bruneteau André ; Drouin, à Dives-sur-Mer ; Naver Julien, Lemoine Roger à Houlgate ; Frappier René, à Gonneville-St-Vaast. 

Tué à la tête de la première compagnie : Gardie Raymond, Bouin André à Cabourg.  

Nous pouvons être fiers des ces vaillants compatriotes.  (source : Le Bonhomme Normand)

 

Juillet 1945  -  Encore deux victimes des mines.  -  Alors qu’il procédait à des opérations de déminage à Cabourg, un ouvrier de la région parisienne, M. Louis Badée, 49 ans, demeurant au Pré-St-Gervais, heurta de la sonde dont il se servait, le percuteur d’une mine que recouvrait du papier bitumé. L’engin explosa, projetant le corps affreusement mutilé de M. Badée a une cinquantaine de mètres de là.  

M. René Gambise, 16 ans, employé au service des époux Suzanne, cultivateurs à Juvigny, a sauté sur une mine, alors qu’il était occupé aux travaux de la fenaison. La mort fut  instantanée.  (source : Le Bonhomme Libre)

 

Octobre 1945  -  Un drame.  -  Une caennaise professeur de lycée, noie son enfant sur la plage de Cabourg.  Elle se jette également a l'eau avec son jeune amant de 18 ans qui réussit a s'en sortir : il est arrêté aussitôt par la gendarmerie.  (source : Le Bonhomme Normand)

 

Janvier 1946  -  Nos martyrs. -  Les obsèques de M. Pierre Dupont, ancien déporté, décèdé des suites des souffrances endurées dans les camps en Allemagne, ont été célébrées à Cabourg. M. Lepen, chef de section d’une organisation de Résistance, salua la mémoire du disparu et rappela les magnifiques services qu’il rendit dans la lutte contre l’oppresseur. (source : Le Bonhomme Libre)

 

Février 1946  -  Un incendie.  -  Un incendie a causé 60 000 fr. de dégâts à la villa « Charlotte », avenue de Dives à Cabourg. Le sinistre a été combattu par les pompiers de la localité qui s’en sont rendus maîtres après deux heures de travail. (source : Le Bonhomme Libre)  

 

Mars 1946  -  Une affaire qui fait du bruit.  -  C’est celle dont on parle dans la région de Dives-Cabourg à la suite de nombreuses plaintes déposées contre des employés du Service du Déminage pour « appropriation » d’objets mobiliers dans des villas de la côte. Cinquante procès-verbaux auraient, dit-on, été dressés. Bien qu’une liste de 14 inculpés ait été établie, les derniers résultats de l’enquête semblent indiquer que les faits seraient moins graves qu’on ne l’aurait supposé au début.

Les investigations actuellement en cours nous fixeront prochainement sur l’importance réelle de cette affaire.  (source : Le Bonhomme Libre)

 

Mars 1946  -  Des sanctions contre les parents négligents.  -  Les parents des enfants fréquentant les écoles sont informés que M. l’inspecteur d’Académie a décidé en application du  Code de la famille, que 4 demi-absences non motivées dans un même mois entraîneraient la suppression des allocations familiales pour le mois en cours. (source : Le Bonhomme Libre)

 

Juin 1946  -  Une vieille habitude.  -  M. Gabriel Bassière a surpris, à Cabourg , un prisonnier allemand qui tentait de s’introduire dans une villa appartenant à M. Guérin, pour y dérober  des vêtements et des couvertures. (source : Le Bonhomme Libre)

 

Janvier 1947  -  Un non-lieu.  -   Au mois de mars dernier, une information avait été ouverte contre des employés de déminage à la suite de pillages qui auraient été commis dans des villas de Cabourg. L’affaire vient de se terminer par une ordonnance de non-lieu prise en faveur de la totalité des personnes inculpées. (source : Le Bonhomme Libre)

 

Janvier 1947  -  A la mémoire d’un résistant.  -   Les amis de Pierre Dupont se sont réunis au cimetière de Cabourg pour inaugurer le mémorial érigé sur la tombe de leur camarade, victime de la Gestapo. Des délégations des associations et sociétés de Cabourg assistaient à la cérémonie au cours de laquelle des discours furent prononcés par MM. Lepeu et Parat. (source : Le Bonhomme Libre)

 

Mars 1947  -  Les relations Cabourg-Deauville.     La S.N.C.F. reprenant l’exploitation du service voyageurs sur la ligne Cabourg-Deauville à partir du 28 mars, les services autobus de  remplacement de trains seront suspendus sur cette relation à cette date.

Consulter les nouveaux horaires de la ligne Caen-Cabourg-Deauville-Honfleur. (source : Le Bonhomme Libre)  

 

Juillet 1947  -    Des instruments compromettants.    Interpellé par des policiers, Alexandre Papillon, 33 ans, garçon de restaurant à Cabourg, villa « La Mouette », a été trouvé porteur d’instruments chirurgicaux qu’il s’était procuré à Paris pour se livrer sur sa maîtresse à des manœuvres abortives. Le couple a été déféré au Parquet de Pont-l’Evêque. (source : Le Bonhomme Libre)

 

Novembre 1947  -    Tristes mœurs.  -  Raymond Picot, 40 ans, ouvrier d’usine à Cabourg, a été déféré au Parquet de Caen et placé sous mandat de dépôt, pour s’être livré à des actes  immoraux sur la fillette de son amie, âgée de 14 ans. (source : Le Bonhomme Libre)

Décembre 1947  -  Un boche comme on n’en voit guerre.  -  Un prisonnier allemand, Karl Stelzger, employé chez M. Mauray, maraîcher à Cabourg, avait brûlé la politesse à son patron. En passant à Lisieux, pris de scrupules, il empaqueta une veste  que lui avait prêtée Mme Mauray, libella sur le colis l’adresse de M. Mauray et le glissa à travers les grilles de la poste  non sans avoir joint une somme de 40 francs pour frais de transport.

Son honnêteté ne lui a pas porté chance. Dans la traversée du bourg de l’Hôtellerie, le fugitif s’est fait ramasser par les gendarmes. (source : Le Bonhomme Libre)

 

Décembre 1947  -  Une sauvage agression.  -  Pour des motifs qui seraient d’ordre politique, un habitant de Cabourg, M. Pierre Roby, 21 ans, a été assailli près de la mairie, par deux  individus dont l’un le maintint à terre tandis que l’autre le frappait brutalement, lui cognat la tête contre le sol et essayant de lui crever les yeux.

Des témoins mirent fin à cette scène de sauvagerie. M. Roby qui a déjà subi deux pneumothorax, est atteint de luxation de deux côtes. Un oculiste a relevé des troubles graves de la rétine et du cristallin. (source : Le Bonhomme Libre)

 

Décembre 1947  -  Deux bandits assomment une septuagénaire.  -  Vers 20 h. 30, Mme Gambier, 76 ans, demeurant rue du Caporal-Chassigneul à Cabourg, a été assaillie, dans sa cuisine par deux individus d’une vingtaine d’années qui l’ont bâillonnée et rouée de coups.

Un voisin ayant allumé une lampe, les bandits pris de peur, se sont enfuis. L’état de santé de Mme Gambier n’inspire pas d’inquiétude. (source : Le Bonhomme Libre)

 

janvier 1948  -   Mort du doyen de Cabourg.   -  On annonce Ia mort de M. Audo, demeurant à la Brèche-Buhot, décédé dans sa 91e  année. 

Il y a quinze jours, le défunt avait assisté au banquet des vieux travailleurs. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

janvier 1948  -   Au syndicat d’Initiative de Cabourg.   -   Une réunion du bureau du S.I. été tenue récemment, à la mairie, sous la présidence de M. Denis, conseiller municipal. Un guide touristique tiré à cinq mille exemplaires et qui paraîtra vers le  mars, va être mis à l'impression. 

A cet effet, M. Girouard, membre du bureau, a été chargé de visiter les commerçants. Le comité prie ces derniers de lui faire bon accueil. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Février 1948  -  Le mouvement de la population à Cabourg.   -   Au cours de l’année 1947, le service de l’état civil a enregistré 67 naissances, 12 reconnaissances, 45 mariages, 2 divorces, 61 décès, 61 morts nés. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Juin 1948   -   Une nouvelle Majesté.   -   Cabourg, dont le nom est synonyme des plus agréables plaisirs balnéaires, s'est donnée l'autre soir une Majesté au cours d'un bal très animé organisé à l'Hôtel de ville par le Comité des Fêtes.

Au risque de les compromettre, disons que plusieurs personnalités, parmi lesquelles on remarquait le Maire, M. Thiers, avaient tenu à participer à ce « coup d'état » qui se termina par le plus aimable des « coups de grâce ».

A minuit, l'heure des conspirations, plusieurs candidates également charmantes briguèrent  les suffrages d'un jury qui proclama reine de Cabourg, Mlle Paulette Bor. Ses deux suivantes, Mlles Mariette Barette et Louisette Caratti l’aideront à porter le poids d'une couronne appelée à rehausser de son éclat les manifestations qui marqueront la saison estivale. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Juin 1948   -   Un suicide à la baïonnette.   -   Sous l'empire de l'ivresse, après une discussion avec son amie, un ouvrier peintre de Cabourg, Raymond Gaule, 36 ans, s'est emparé d'une baïonnette suspendue à un mur et transporté la poitrine.

A peine avait-il raccroché l’arme à sa place qu'il tombe raide mort, une artère sectionnée. Le désespéré avait déjà tenté trois fois de se suicider. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Juin 1948   -   Des résistants à l'honneur.   -  L'autre dimanche à Cabourg, en présence du maire, M. Thiers et d’une nombreuses assistances, le Consul de Belgique a remis, au nom du Prince Régent, la Croix de guerre avec palme à MM. Albert Marion et Framery, du réseau « Zéro-France ». Furent décorés à titre posthume MM. P. Dupont, M. Damlos et M. Samson.

Un discours fut prononcé par le capitaine Lepert, chef régional du Réseau.

A l'église Saint-Michel, une absoute fut donnée à la mémoire des morts de la Résistance. La cérémonie se termina par un hommage au cimetière sur les tombes des disparus. (Source : Le Bonhomme Libre)

 

Juillet 1948   -   Une réunion des maires de la côte normande -   L'Association des maires de la côte Normande dont nous avons annoncé la création il y a quinze jours, à tenu une nouvelle séance à l'Hôtel de Ville de Cabourg.

Après avoir confirmé le bureau dans ses fonctions, les représentants des municipalités balnéaires ont abordé l'examen des questions communes à toutes les plages du Calvados : réquisitions immobilières, réfugiés, police des stations durant la saison, répartition des denrées alimentaires pour les estivants, prix de locations des villas et appartements meublés.

Le siège social de l'Association a été fixé à la mairie de Cabourg. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Juillet 1948   -   Deux villas au pliage.   -   Dimanche dernier, à Cabourg, un cambriolage a été commis dans la villa « L'Oiseau bleu », avenue Poincaré, qui a rapporté à ses auteurs 7 000 francs en espèces et de nombreux bijoux.

M. Flambard, villa « Topaze », avenue Piat, a été victime de la même mésaventure. Il a constaté la disparition de 10 000 francs et d'objets de valeur. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

juillet 1948   -   A Cabourg, des cambrioleurs s'emparent de 200 000 francs de bijoux.   -   Opérant en fin d'après-midi durant une absence de M. André Flambard, instituteur, des cambrioleurs ont visité l'installation de celui-ci et dérobé, dans une chambre, un coffret contenant des bijoux représentant une valeur de 100 000 fr. et des papiers personnels ; ils ont également fait main basse sur une liasse de dix billets de mille francs

Le même jour, à peu près à la même heure, la villa « L'Oiseau bleu » occupée par un pharmacien parisien, M. Émile Keller, a été également cambriolé ; 100 000 fr. de bijoux et 21 000 fr. en espèces ont disparu

La police et la gendarmerie ont fait appel au concours de « Tel », le fameux chien de la brigade caennaise, qui, après avoir été amené dans l’une des maisons où « travaillèrent » les malfaiteurs, a conduit les enquêteurs jusqu'à l'autre habitation cambriolée ; il est donc établi que les deux méfaits ont été commis par les mêmes malandrins.

Il est malheureusement possible que le double « exploit » soit l’œuvre d'une bande opérant loin de ses bases, ce qui rend les recherches difficiles. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Juillet 1948   -   En l'honneur d'une famille éprouvée.  -  En une décision dont il convient de la féliciter, la Municipalité de Cabourg a donné à l'avenue de Gonneville l'appellation de rue des Frères Hurtaud en souvenir de Clément et de Maurice Hurtaud, morts en Allemagne, et de Paul Hurtaud, tué par l'explosion d'une mine après la Libération. Le destin s'est acharné sur cette infortunée famille puisque la femme et le fils d'un autre frère Hurtaud, Édouard, ont péri, la première en sautant sur une mine, à Bréville, l'autre au champ d'honneur en Indochine. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Août 1948   -   On vole des matériaux à Cabourg.   -   Pénétrant par effraction dans un blockhaus servant de dépôt à l'entreprise Cavalca Oreste chargée des travaux de réfection de la digue, des malandrins ont dérobé cinq sacs de ciment, 1 500 briques et des outils de maçonnerie. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Août 1948   -   Une septuagénaire tombe du 2e étage.   -   Malgré la défense de ses enfants, Mme veuve Angèle Lebourgeois, 74 ans, demeurant avenue de la mer, à Cabourg, avait décidé de nettoyer les carreaux de la fenêtre de sa chambre.

Prise d'un malaise, elle est tombée du 2e étage sur le trottoir. La défunte était la belle-mère de M. Linard, percepteur. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Août 1948   -   Trois sauvetages à Cabourg.   -   A quelques jours d'intervalle, la plage de Cabourg a été le théâtre de trois exploits de courageux nageurs qui ont sauvé la vie à des baigneurs imprudents.

S'étant mis à l'eau en compagnie de son mari par une mer houleuse, Mme Madeleine Schummer n’a dû son salut qu’à l’intervention des deux maîtres-nageurs MM. Séraphin Laporte et Lucien Rault.

A une marée précédente, le jeune Claude Enault avait été sauvé par M. Louis Clérice, gardien de la paix à Noisy-le-Sec.

Enfin, M. Jean-Raymond Lemaître, 23 ans, qui prenait un bain dans la zone non surveillée a été entraîné par les vagues. L'imprudent qui avait perdu connaissance fut ramené sur le rivage par des témoins et revint à lui après un quart d'heure de soins. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Septembre 1948   -   Une razzia sur la plage de Cabourg.   -   Durant la nuit des inconnus ont opéré une rafle en règle dans plusieurs cabines installées sur la plage.

Après avoir soit forcé serrures ou cadenas ou ouvert les portes à l’aide de fausses clés, ils se sont emparés de nombreux objets vestimentaires, tel que short, maillots de bain, peignoirs, serviettes, etc... dédaignant tous les objets de sport.

Les propriétaires au nombre de quatre, ont déposé plainte au commissariat de police, qui enquête sur ces vols représentant une somme de 46 000 francs. (Source  : Le Bonhomme Libre) 

 

Septembre 1948   -   Une auto heurte un mur.   -   A Cabourg, en voulant éviter un cycliste qui débouchait de l'avenue Pasteur dans la rue Général-Leclerc, un automobiliste, M. Jean Guillam, 36 ans, armurier à Dives, rue du Port, a jeté sa voiture contre le mur d'un immeuble. M. Guillam a été atteint de plusieurs blessures légères et le cycliste de contusions sans gravité. L’auto a subi de sérieux dégâts. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Octobre 1948   -   Des résistants à l'honneur.   -   Pour les services qu'ils ont rendus contre l'ennemi et de l'aide apportée aux armées alliées, la médaille de la Résistance polonaise en France vient d'être décernée à : MM. Le général Marchand, commandant la subdivision de Caen, Paul Robiquet, chef de la division des étrangers à la Préfecture du Calvados ; Camille Voivenel et Léonard Gille, conseiller généraux ; le capitaine Tessier, à Cabourg ; l’abbé Louis Leroy, curé de Ouézy-Canon ; Jean Halbout, maire de Langannerie ; lieutenant Masseron, à Bretteville-sur-Laize ; Jules Hollier Larousse à Louvigny ; Sebire à Caen ; Marcel Le Noël, directeur des cours et complémentaires de Honfleur ; Mme Léa Vion, directrice de la Maternité de Bénouville ; Mme Marguerite Berthelot, à Caen ; MM. Guy Marigny, à Caen ; Henri Gascoin, à Caen ; Marcel Mériel, directeur de l'école honoraire à Courseulles ; Dauger, à Dives, et Adeline à Boulon. Nos vives félicitations.

La même distinction a été accordée à notre ami regretté, le capitaine René Duchez, administrateur du « Bonhomme Libre » récemment décédé. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Octobre 1948   -   La suppression des services ferroviaires Trouville-Dives-Cabourg.   -   Une vive émotion s'est emparée des populations de Cabourg, Dives, Houlgate, Villers, à la suite de la suppression des services ferroviaires Trouville-Dives. Pour remédier à cet état de choses. M. Thiers, maire de Cabourg, qui était intervenu auprès des Courriers Normands, a reçu de cette société la réponse suivante :

Le déficit pendant la saison hivernale des services ferroviaires de la ligne Deauville-Dives-Cabourg est la cause de la suppression pendant ladite saison...

Nous acceptons donc de renforcer les voitures aux arrivées des trains de Paris à Deauville, c'est ainsi que nous avons prévu un service spécial de Cabourg à Deauville pour assurer la correspondance du train de 9 h. 02 ; de même, un autre service spécial sera crée à 21 heures pour la relève du train de 20 h. 38. Le train partant à 19 heures, ainsi que celui arrivant à 12 h. 21 sont desservis par la voiture Caen-Deauville, mais au départ de Deauville, à 12 h. 45, la voiture est en tête de ligne à la gare SNCF.

D'autre part, aux jours d'affluence, les services seront renforcés. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Octobre 1948   -   Les attributions d’essence.   -   Les propriétaires de voitures légères bénéficieront au 1er décembre d'une attribution de 50 litres d'essence au titre du double secteur représentant le total des attributions de novembre et décembre.

Ces 50 litres seront délivrés par la recette buraliste où l'échange de la carte grise aura été fait.

L'essence étant délivrée par les pompistes au prix prioritaire de 39 francs, les consommateurs bénéficiaires verseront à la recette la somme représentant la différence entre le prix du double secteur et le prix prioritaire.

A partir du 1er janvier, l'allocation mensuelle sera de 30 litres. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Novembre 1948   -   Un cambriolage à Cabourg .   -  Mme Janine Grasland, avenue Commandant-Touchard à Cabourg, a signalé à la gendarmerie le cambriolage de la propriété de Mme Rivière, de Paris, dont elle a la garde.

Le montant du préjudice n'a pu encore être évalué. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Décembre 1948   -  Pincé !  -   Effectuant une perquisition au domicile d'un ouvrier d'usine, Michel Guillot, 23 ans, demeurant rue Général-Leclerc à Cabourg, qui lui avait été signalé comme détenant un outillage de provenance suspecte, la police a découvert trois caisses renfermant des clés, tournevis, ampoules et fils électriques, prises de courant, un ampèremètre, une montre de bord, etc... que l'individu reconnut avoir dérobés chez différentes personnes qui l’avaient employé dans l'Eure, ainsi qu'à l'usine de Dives où il était occupé en dernier lieu. Guillot a été laissé en liberté provisoire. (Source  : Le Bonhomme Libre)  

 

Décembre 1948   -  Stupide malveillance.   -   Un inconnu à causé des dégâts au bateau d'un pêcheur de Cabourg. M. Michel Conotte. L'embarcation était ancrée sur la plage à hauteur de l'Hôtel des Ducs. Une enquête est ouverte. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Avril 1949   -   L'enfance malheureuse.   -   La police de Cabourg est intervenue pour mettre fin aux brutalités dont un nommé Desclos, habitants avec sa femme et ses trois enfants dans une roulotte en stationnement route de Sallenelles, accablait sa fillette, Marie-Thérèse, âgée de 8 ans. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Avril 1949   -   Plus de peur que de mal.   -   Au carrefour des avenues Général-Leclerc et de la mer, à Cabourg, la petite Huguette Jacqueline, 9 ans, qui revenait de la grand-messe, s'est jetée contre une auto pilotée par M. Roby, entrepreneur.

L'allure modérée de l'auto et le sang-froid du conducteur ont permis d'éviter le pire. L'enfant qui avait un pied pris sous une roue avant s'en est tirée avec des blessures sans gravité. (Source  : Le Bonhomme Libre) 

 

Juillet 1949   -   Miss Cabourg 1949.  -   Au cours d'un gala au casino, il a été procédé à l'élection de Miss Cabourg. La majorité des suffrages s’est portée sur Mlle Colette Lagac, 20 printemps que nous félicitons de son élection. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Août 1949   -   Une enquête administrative.   -   Le maire de Cabourg informe ses administrés que, en exécution d'un arrêté de M. le Préfet du Calvados, en date du 8 août 1949, il est procédé à une enquête de commodo et incommodo sur le projet de reconstruction et d'aménagement de la commune de Cabourg.
À cet effet, M. le Maire de Houlgate, commissaire délégué par M. le Préfet, se rendra à la mairie le 29, 30 et 31 août 1949, et recevra de 14 h. à 16 h., les déclarations des
habitants de la commune, sur les avantages ou les inconvénients du projet dont il s'agit.
Le dossier de l'affaire sera déposé à la mairie, à partir du 19 août, où les intéressés pourront en prendre communication tous les jours non férié. ( Le Bonhomme Libre )

 

Septembre 1949   -   L’inauguration de l’église de Cabourg.   -    Gravement endommagée par une vingtaine d'obus lors des opérations du Débarquement, l'église de Cabourg a retrouvé un nouveau visage à la suite de travaux se montant à la somme de 8 millions.

Dimanche a eu lieu l'inauguration de l'édifice restauré en même temps que l'installation de M. l'abbé Bénard, nommé curé de Cabourg en remplacement de M. l'abbé Germain.

A 10 heures, MM. Thiers, maire de Cabourg et Budau, président du Conseil paroissial, se rendaient au presbytère où ils adressèrent leurs souhaits de bienvenue au nouveau curé.

M. le chanoine Levasseur, curé-doyen de Troarn, procéda à son installation et l'office commença en présence des autorités locales. La musique de Cabourg apportait son concours à la cérémonie. Le sermon fut prononcé par M. le chanoine Pelcerf, curé-doyen de Saint-Jean de Caen. A l'issue de la cérémonie, les autorités gagnèrent le Monument aux Morts ou une gerbe fut déposée par M. l'abbé Bénard. ( Le Bonhomme Libre )

 

Décembre 1949   -   Un avis de la mairie de cabourg.   -   Le maire invite les personnes intéressées au programme de constructions à bon marché envisagé par le Conseil Municipal et qui désireraient devenir propriétaires d'une villa, à se faire inscrire à la Mairie.

L'acquisition d'une propriété est prévue sous le régime de la location vente dans les conditions suivantes :

   Versement de 10% du coût de la construction au moment de sa mise en œuvre, soit approximativement 200 à 250.000 francs.

   Verement d'annuités correspondant à un loyer normal pendant une période pouvant s'entendre de 50 à 65 ans, avec faculté de se libérer par anticipation à tout moment par le versement de l'intégralité des sommes restant dues. ( Le Bonhomme Libre )

 

Décembre 1949   -   La municipalité de Cabourg adopte un projet de construction d’habitation à bon marché.   -    La crise du logement sévit à Cabourg avec une acuité particulière.

Plus de 300 villas sont encore réquisitionnées alors que la population à augmenté de 1 300 habitants en 10 ans. Pour remédier à cette situation, la municipalité vient d'adopter à l'unanimité un projet de construction d'habitations à bon marché portant en premier lieu sur 30 maisons : deux terrains ont été retenus, l'un près de chez M. Catherine, l'autre à « la Pointe », aux abords du Tennis-Club.

Une salle de sports sera aménagée sous le Marché Couvert, dont les frais seront couverts par des participations demandées au concessionnaire et aux sociétés sportives.

L'assemblée a autorisé l'inhumation dans l'église du corps de M. le chanoine Lelarge, ancien curé.

La taxe de séjour a rapporté cette année 444 690 frs ; elle a été ainsi répartie au collecteur, 21 000 frs ; au Syndicat d'Initiative, 44 000 frs ; le solde, soit 379 690 frs a été réservé pour des travaux d'assainissement de la ville. ( Le Bonhomme Libre )

 

Décembre 1949  -   Une macabre découverte.   -   A Cabourg, on a retiré de la Dives, à proximité de la cité des Pêcheurs, le cadavre de Jeanne Fiévet. 42 ans, femme du jardinier de M. Rophé, disparue de son domicile depuis le 24 novembre. La défunte était atteinte de neurasthénie. ( Le Bonhomme Libre )

 

Juin 1950   -   Au Conseil municipale de Cabourg.   -   Pour répondre à des critiques anonymes répandues sous forme de circulaire parmi une partie de la population, les membres du conseil municipal ont approuvé, lors de leur dernière séance, les initiatives du maire organisant des manifestations officielles à l'occasion du passage de personnalités et invité celui-ci à maintenir des réceptions qui continuent les traditions d'accueil de la charmante plage.

On a appris que cet été, Cabourg aurait l'honneur de compter parmi ses hôtes : le général Kœnig, l'ambassadeur du Canada et le Président de la République de Bolivie.

Un crédit de 75 000 francs a été prévu pour achat de livres et ouverture de livrets de caisse d'épargne qui seront répartis à l'occasion des distributions de prix entre les diverses écoles deLa ville.

En fin de séance. M. Denis, président du S. I. et du Comité des Fêtes a présenté une demande de réglementation du camping. (Le Bonhomme Libre)

 

Juin 1950   -   La fortune vient en chantant.   -    Lors d'une émission « Arrêtez la Musique » organisée par Radio-Luxembourg, un auditeur de Cabourg, M. Collet, Hôtel de France, avenue de la Mer. a gagné un prix de 10 000 francs et 10 bouteilles d'une grande marque d'apéritif. (Le Bonhomme Libre)

66    DIVES-CABOURG  -  La Gare

6    CABOURG  -  L'Avenue de la Mer et le Casino.

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