1er Février 2025 |
UN SIÈCLE D'HISTOIRE DU CALVADOS |
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CAEN |
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Canton de Caen |
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Un simple bourgeois de Caen, le fils d'un maréchal, Asselin, vint crier Haro! sur la tombe de Guillaume le-Conquérant, et l'ombre de ce prince qui avait fait trembler le roi de France, qui avait conquis l'Angleterre, qui avait étonné l'Europe entière par ses victoires et par sa fortune, l'ombre du plus grand homme de son temps dut tressaillir au bord de cette tombe que venait lui disputer Assclin ; les mânes du vaillant duc, du puissant monarque durent être terriblement troublés aux éclats de cette voix d'un homme du peuple qui venait réclamer contre une injustice, contre une spoliation arbitraire, et traduire au tribunal de l'opinion publique ; le souverain qui avait déjà paru devant le tribunal du roi des rois. Justice fut rendue à Asselin, le maréchal ; le simple bourgeois de Caen eut raison du duc de Normandie, du roi d'Angleterre : le champ de ses pères, que Guillaume lui avait ravi pour bâtir l'abbaye Saint-Etienne, lui fut loyalement payé par le fils du conquérant. Henri courba la tête devant le jugement du peuple ; il comprit peut-être ce que tant de rois ont oublié depuis, que La voix du peuple est la voix de dieu. ( Source : Le Haro )
Novembre 1839 - La rue du Vaugueux. - Il y a dans la rue du Vaugueux des fabricants de ciment de brique : la brique est souvent pilée dans la rue même et le plus gros est laissé sur la voie publique. Ceux qui passent le soir dans ce quartier non éclairé au gaz, trouvent en certains endroits, non seulement obstacle, mais danger de chute.( Source : Le Haro )
Novembre 1839 - Mort subite - Le sieur Ledo, marchand de chocolat, demeurant rue aux Namps, a été trouvé mort dans la nuit du 29 au 30 novembre, rue Venelle aux Chevaux, sur les 5 heures du matin. ( Source : Le Haro )
Novembre 1839 - Les nouveaux professeurs. - Les cours des deux nouveaux professeurs de la faculté des lettres de Caen, continuent d'attirer la foule aux leçons que font MM. Berger et Travers. L'heureuse innovation d'avoir mis leurs cours à 6 heures 1/2 du soir, sera un des éléments des succès qu'ils méritent obtenir à tant d'autres titres. Le Haro ne sera pas le dernier a les constater et à les populariser. ( Source : Le Haro )
Décembre
1839 -
Un détachement de 45 jeunes soldats de la classe 1838 ; du
département de la Seine Inférieure, dirigé sur les équipages de
ligne, se rendant de Rouen à Brest, est arrivé à Caen le 1er
décembre 1839, conduit par un sergent et un caporal du 35e
régiment de ligne.
Décembre
1839 -
Un accident. - Hier, dans la rue Saint-Jean, sur les dix heures du
matin, le cabriolet d'un docteur de la ville, lancé trop vivement, a
passé sur le corps du jeune Fontaine, âgé de 5 ans. Ses parents
avaient envoyé cet enfant faire une commission de l'autre côté de la
rue. Dans son trajet, il était tombé. Le
docteur donna des soins au jeune Fontaine, dont les blessures sont
heureusement légères. Avis aux mères de famille : leçon sévère pour ceux qui conduisent imprudemment leurs voitures. (Source : Le Haro )
Décembre
1839 -
Un attentat. -
Dans la même journée et dans la même rue, le nommé
Denis (Jacques), de Saint-Germain-du-Crioult, a été frappé d’un
coup de couteau au milieu du front par le nommé Gouix. M. le docteur Lebidois a sondé la blessure qui parait très dangereuse. (Source : Le Haro )
Décembre
1839 -
L’école. -
M. Lecordier, directeur de renseignement primaire
supérieur de Bayeux donnera dans cette ville des leçons publiques sur
le système métrique des nouvelles mesures tous les dimanches à 11
heures du matin. Un semblable cours est établi à Falaise et dans d'autres villes du département. Il est à remarquer que Caen ne jouit pas de cet avantage. (Source : Le Haro )
Décembre
1839 -
Un accident.
-
Hier, dans la rue de Paris, à Vaucelles, deux diligences,
l'une venant de Paris, l'autre de l'intérieur de la ville, se sont
rencontrées. Cette dernière diligence était conduite par un garçon
de 13 ou 14 ans au plus. Au moment où les deux voitures passaient roue
à roue, un tout petit enfant, qui traversait la rue est tombé sous les
pieds des chevaux de celle de Caen. Vainement
le jeune conducteur a voulu arrêter, il n'a pas pu, ou il n'a pas su.
Le premier cheval a passé sur le corps de l'enfant, les autres sont
venus ensuite, la roue enfin.... Les voyageurs, qui se trouvaient dans
la voiture de Paris, avaient le cœur brisé. Cependant, dès que les diligences furent passées, l'enfant se releva seul, joyeux et triomphant, sans la moindre contusion et sans se douter peut-être du danger qu'il avait couru. Nous le répétons, il y a imprudence aux mères de famille à laisser ainsi leurs enfants dans la rue dans de semblables moments; et plus que l'imprudence à confier les chevaux d'une diligence à un garçon de 13 à 14 ans, malgré les réglemente. (Source : Le Haro )
M.
Vauquelin avait les yeux sur ses doigts beaucoup plus que sur tout le
reste. L'individu marchande toujours et finit par sortir sans rien
trouver à son goût ; l'horloger l'accompagne jusqu'à la porte et le
voit disparaître. En même temps il donne l'ordre qu'on rentre son
étalage ; hélas ! pendant que l'homme à la mauvaise mine occupait le
maître du logis dans le magasin d'horlogerie, un compère avait enlevé
une pendule à l'étalage. Ce
matin, la clé et le balancier de la pendule ont été retrouvés à
quelques pas du magasin. M. Vauquelin engage les voleurs à venir les réclamer. (Source : Le Haro )
Décembre
1839 -
Le vol de la pendule.
- Nous
annoncions dernièrement qu'on avait volé une pendule à la montre de
M. Vauquelin. Samedi dernier, le garde champêtre de Venoix retrouva le
corps de la pendule dans les carrières de ce lieu, enveloppé dans un
linceul de grosse toile d'emballage. Mais hélas ! ce corps gisait sans
âme : le mouvement avait été enlevé. L'honnête
garde-champêtre pensa, nous ne savons trop comment, que c’était
peut-être un de ses amis, horloger, lequel va le voir souvent, qui
avait laissé la pendule dans ce
lieu écarté, mais il l'a retrouva le lendemain à la même place. Il
apprit que M. Vauquelin avait été volé, et il a rendu à César une
partie de ce qui appartenait à César. Le mouvement qui a été enlevé porte le n° 1,232. Il paraîtrait que les mêmes industriels qui ont exploité la montre de M. Vauquelin, ne s'en sont pas tenus là ; ils ont volé à la montre de M. Jouanne, Venelle-aux-Chevaux, deux coupons de rouennerie de la valeur de 50 fr. Avis aux magasins étalagistes. (Source : Le Haro, National Normand )
Décembre
1839 -
La Garde nationale.
- Un
détachement de jeunes soldats de la classe 1838 du département de la
Somme, composé de 11 hommes désignés pour l'infanterie de marine, se
rendant d'Amiens à Cherbourg, est arrivé à Caen le 12 décembre 1839,
où il a fait séjour. —Il est arrivé aujourd'hui un autre détachement de 31 jeunes soldats de la classe de 1838 du département du Nord, se rendant aussi à Cherbourg au régiment d'infanterie de marine. (Source : Le Haro, National Normand )
Décembre 1839 - Garde nationale. - Tous les militaires en congé, et même ceux qui n'ont plus qu'une année de service à faire, viennent de recevoir l’ordre de rejoindre leurs corps immédiatement. (Source : Le Haro, National Normand )
Les noms de ces trois vagabonds sont Meury, Déchamps et Gallot, tous trois condamnés libérés en surveillance à Caen. (Source : Le Haro, National Normand )
Décembre 1839 - Nouvelles locales. - Un nommé Guilbert, ouvrier horloger, de la rue Saint-Jean, 94, a été arrêté comme soupçonné d'avoir participé au vol de la pendule de M. Vauquelin, rue Notre-Dame, dont nous avons parlé dernièrement. (Source : Le Haro, National Normand )
Décembre
1839 -
Nouvelles locales.
- La
presse a tous les jours à signaler quelque accident arrivé parla
maladresse des conducteurs de voiture ; nous désirerions que certains
amateurs choisissent, pour faire courir et caracoler leurs chevaux,
d'autres lieux que nos rues les plus étroites et les plus
fréquentées.
Hier, un habitant de la ville avait pris pour théâtre de cet amusement la rue Froide. Certes, nous ne blâmons ni le goût pour les jeux équestres, ni le fanatisme pour le Jockeys-club, mais nous voudrions que les membres de cette société eussent un peu plus d'intérêt pour la conservation de leurs concitoyens. (Source : Le Haro, National Normand )
Décembre
1839 -
Nouvelles locales.
- Une
dame Boulanger aubergiste, demeurant au Puits-ès-Bottes a disparu dans
la nuit de vendredi à samedi. On prétend qu'elle a quitté le toit
conjugal dans cette même nuit, et qu'elle est partie vêtue seulement
d'un jupon et d'un schall angora. Jusqu'ici les recherches pour la découvrir ont été infructueuses ; on présume qu'elle aura attenté à ses jours. (Source : Le Haro, National Normand )
Décembre 1839 - Nouvelles locales. - Dans la nuit du 17 au 18 décembre, on a volé le drap bleu servant de garniture à la voiture publique du sieur Martin, aubergiste, qui était ripostée dans un terrain clos au bas de la rue Samuel-Bochard. On est à la recherche des coupables. (Source : Le Haro, National Normand )
Décembre
1839 -
Nouvelles locales.
- Le
tambour de la ville de Caen est chargé de publier par les rues la
diminution du pain. Mais hélas ! la voix de l'instrument et celle de l’homme
clament dans le désert.
Décembre 1839 - Nouvelles locales. - On nous fait remarquer, avec justice, que les placards et affiches ne sont pas plutôt apposés dans les rues, qu'ils ont disparu. Il y a certaines annonces et publications légales qui sont sous la garantie de la loi, et celles-ci, pas plus que les autres ne sont à l'abri ni des mains rapaces de quelques enfants, ni des injures de la pluie. (Source : Le Haro, National Normand )
Décembre
1839 -
Nouvelles locales.
- Jeudi
dernier le bateau à vapeur, le « Calvados », qui fait le
service de Caen au Havre, a éprouvé une avarie assez considérable ;
au moment où il sortait du port ce bateau vit venir derrière lui un
paquebot américain qui, comme lui, quittait le port. Le
« Calvados » fut accosté par l'imprudent Américain qui lui
enleva une de ses roues. On n'a à déplorer aucun malheur ; toutefois la perte sel évaluée de 5 à 600 fr. (Source : Le Haro, National Normand )
Décembre
1839 -
Nouvelles locales.
- Un
détachement du 10e régiment de dragons, composé d'un
officier, un maréchal-des-Iogis et 27 hommes, venant de Paris, est
arrivé Caen, le 22 décembre 1839, y chercher des chevaux pour la
remonte dudit régiment. Un
autre détachement du 5e régiment
de dragons, composé d'un officier un maréchal-des-logis et de24 hommes,
se rendant du Mans à Saint-Lô, est arrivé à Caen le 23 décembre
1839. Un
troisième détachement, du 5e régiment de dragons, composé
d'un lieutenant, un brigadier et neuf hommes, conduisant 28 chevaux, se
rendant de Saint-Lô au Mans, est arrivé à Caen, le 23 décembre 1839.
(Source : Le Haro, National Normand) Décembre
1839 -
Nouvelles locales.
- Samedi
dernier la malle-poste avait éprouvé un retard d'environ quatre
heures, parce qu'elle avait versé à Meulan ; dimanche elle est
arrivée cinq heures après l'heure ordinaire ; un des essieux s'était
brisé à Neuilly. L'inventeur
des nouvelles voitures doit avoir obtenu, sinon un brevet d'invention,
du moins de l'avancement. (Source :
Le Haro, National Normand) Décembre
1839 -
Nouvelles locales.
- C'est
avec répugnance que nous appelons la surveillance de la police sur les
maisons de prostitution. Forces de passer dimanche dernier dans la
venelle Saint-Nicolas, nous avons été témoin de quelque chose
d'affligeant et dégoûtant à la fois.
Décembre
1839 -
Nouvelles locales.
- Hier,
un voiturier allait charger du coton sur le quai. Le premier cheval de
sa voilure ayant rencontré une amarre, s'effraya, fit un écart, tomba
à la rivière et se noya. Le second cheval fut aussi entraîné ; mais
grâce aux prompts secours de quelques marins et douaniers, celui-ci fut
sauvé ; et si heureusement les traits de la voiture ne s'étaient
rompus, le troisième cheval, la voiture et le conducteur seraient
tombés à l'eau. (Source : Le Haro, National Normand) Décembre
1839 -
Nouvelles locales.
- Le
nombre des malades pauvres est si grand à l'Hôtel-Dieu de Caen, que
l'on est obligé de renvoyer ceux qui commencent à devenir
convalescents pour faire place à d'autres. On
aurait, nous dit-on, le projet d’agrandir cet établissement. Nous
pouvons affirmer que des plans ont été déjà levés sur les lieux
pour ajouter une aile aux bâtiments déjà existants.
(Source : Le Haro, National Normand) Décembre
1839 -
Nouvelles locales.
- Nous
annoncions dans notre
dernier numéro que le bateau à vapeur le « Calvados »
avait été accosté par un navire à voile américain,
et que ce paquebot avait
éprouvé une avarie de 5 ou 6000
fr. Nous sommes heureux d'apprendre à nos lecteurs et aux intéressés
que la « Neustrie »
(et non le Calvados
), amarrée dans l'avant-port
du Havre, à qui cet événement est arrivé, n'a réellement éprouvé
qu'une perte d'une
centaine de francs. (Source : Le Haro, National Normand)
Décembre
1839 -
Vol. -
Voici un vol qui dénote, chez les auteurs, une hardiesse rare :
Hier au soir, un individu entre, vers les 9 heures du soir, chez M.
Vauquelin, horloger, rue Notre-Dame; chaînes, bijoux, montres, il
marchande tout. Cet homme était en blouse, mal vêtu et d'assez
mauvaise mine. M.
Vauquelin avait les yeux sur ses doigts beaucoup plus que sur tout le
reste. L'individu marchande toujours et finit par sortir sans rien
trouver à son goût ; l'horloger l'accompagne jusqu'à la porte et le
voit disparaître. En même temps il donne l'ordre qu'on rentre son
étalage ; hélas ! pendant que l'homme à la mauvaise mine occupait le
maître du logis dans le magasin d'horlogerie, un compère avait enlevé
une pendule à l'étalage. Ce
matin, la clé et le balancier de la pendule ont été retrouvés à
quelques pas du magasin. M. Vauquelin engage les voleurs à venir les réclamer. (Source : Le Haro, National Normand)
Décembre
1839 -
Nouvelles Locales. -
Nous annoncions dernièrement qu'on avait volé une pendule à la
montre de M. Vauquelin. Samedi dernie, le garde L'honnête
garde-champêtre pensa, nous ne savons trop comment, que c’était
peut-être un de ses amis, horloger, lequel va le voir souvent, qui
avait laissé la pendule dans ce lieu écarté, mais il l'a retrouva le
lendemain à la même place. Il
apprit que M. Vauquelin avait été volé, et il a rendu à César une
partie de ce qui appartenait à César. Le mouvement qui a été enlevé porte le n° 1,232. Il paraîtrait que les mêmes industriels qui ont exploité la montre de M. Vauquelin, ne s'en sont pas tenus là ; ils ont volé à la montre de M. Jouanne, Venelle-aux-Chevaux, deux coupons de rouennerie de la valeur de 50 fr. Avis aux magasins étalagistes. (Source : Le Haro, National Normand)
Décembre
1839 -
Nouvelles Locales. -
Un détachement de jeunes soldats de la classe 1838 du
département de la Somme, composé de 11 hommes désignés pour
l'infanterie de marine, se rendant d'Amiens à Cherbourg, est arrivé à
Caen le 12 décembre 1839, où il a fait séjour. —Il est arrivé aujourd'hui un autre détachement de 31 jeunes soldats de la classe de 1838 du département du Nord, se rendant aussi à Cherbourg au régiment d'infanterie de marine. (Source : Le Haro, National Normand)
Décembre 1839 - Nouvelles Locales. - Tous les militaires en congé, et même ceux qui n'ont plus qu'une année de service à faire, viennent de recevoir l’ordre de rejoindre leurs corps immédiatement. (Source : Le Haro, National Normand)
Décembre
1839 -
Nouvelles Locales. - La presse a tous les jours à signaler quelque accident
arrivé parla maladresse des conducteurs de voiture ; nous désirerions
que certains amateurs choisissent, pour faire courir et caracoler leurs
chevaux, d'autres lieux que nos rues les plus étroites et les plus
fréquentées.
Hier, un habitant de la ville avait pris pour théâtre de cet amusement la rue Froide. Certes, nous ne blâmons ni le goût pour les jeux équestres, ni le fanatisme pour le Jockeys-club, mais nous voudrions que les membres de cette société eussent un peu plus d'intérêt pour la conservation de leurs concitoyens. (Source : Le Haro, National Normand)
Décembre
1839 -
Nouvelles Locales. - Une dame Boulanger aubergiste, demeurant au
Puits-ès-Bottes a disparu dans la nuit de vendredi à samedi. On
prétend qu'elle a quitté le toit conjugal dans cette même nuit, et
qu'elle est partie vêtue seulement d'un jupon et d'un schall angora. Jusqu'ici
les recherches pour la découvrir ont été infructueuses ; on présume
qu'elle aura attenté à ses jours. (Source : Le Haro,
Décembre 1839 - Nouvelles Locales. - Le conseil de discipline de Lisieux vient de juger que le service commandé aux gardes nationaux pour accompagner une procession n’était pas obligatoire. (Source : Le Haro, National Normand)
Décembre
1839 -
Nouvelles Locales. - M. Aumont marchand de chevaux, arrivait de Cormelles à
Caen, avec un ami dans son tilbury, le cheval épouvanté par une
secousse que la voiture avait éprouvée a pris le galop, le brancard a
été brisé et la voiture renversée avec les deux voyageurs. Le cheval a emporté le brancard avec lui et on n'a pu l'arrête qu'au pont de Vaucelles. Un homme de la commune d'Ifs qui s est trouvé à la rencontre du cheval, a été frappé à la poitrine et renversé, mais heureusement il en sera quitte, ainsi que M. Aumont et son ami, pour quelques contusions. (Source : Le Haro, National Normand)
Janvier
1840 -
Une ordonnance. -
Une
ordonnance du 3 décembre 1839, prescrit l'appel à l'activité de 25
000 jeunes soldats sur la seconde partie du contingent de la classe de
1838. Pour
cet appel, le Calvados doit fournir 329 hommes. Voici les derniers
numéros atteints par la sous-répartition entre les cantons de notre
arrondissement : Balleroy, 52. —
Bayeux, 39. —
Caumont, 21. — Isigny, 60.
— Ryes, 45.
— Trévières, 44.
(Source : L’Indicateur
de Bayeux) Janvier
1840 - Le temps qu'il fait.
- La
température douce et modérée qui règne depuis l'entrée de l'hiver
donne lieu, dans notre pays, à des phénomènes de végétation
peut-être sans exemple dans nos annales d'horticulture. On
voit à Salies, dans le château qui domine la ville, un pommier en
pleine floraison pour la troisième fois, durant le cours de l'année
1839. Ce pommier, de médiocre taille mais
vigoureux, a donné abondamment du fruit des deux premières poussés,
et, chose remarquable, les produits de cette double sève sont encore,
en ce moment suspendus à l'arbre. Chacun peut voir et palper ces
pommes, filles de la même année, quoique d'âges divers, belles,
fraîches, appétissantes, couronnées de fleurs et de verdure, et
contempler sur le même arbre, au plein cœur de l'hiver, comme sous les
régions tropicales, la fleur, le bouton et le fruit. Dans
le même local, un poirier voisin a donné, aussi en 1339, deux
floraisons très abondantes. Les premières gelées de décembre ont
seules empêché le fruit de nouer. En
outre, le propriétaire peut offrir chaque jour des fraises en parfaite
maturité, cueillies aux pieds de ces arbustes. (Source : L’Indicateur
de Bayeux) Janvier
1840 -
Explication. -
Voici comment
un journal explique l'origine du proverbe : « Je m'en moque comme
de l'an quarante ». « Dans
le siècle dernier , dit-il , aux plus belles années du règne de Louis
XV, les almanachs annoncèrent que l'an 1740 serait fatal, et verrait
éclore et s'accomplir de grands
et terribles événements.
Et l'année quarante passa en effet sans avoir vu s'accomplir aucunes sinistres prophéties qui l'avaient précédée. (Source : L’Indicateur de Bayeux)
Février
1840 -
Nouvelles locales. - Camaret
1er février. — Hier, vers les 9 heures du soir, au milieu d'un violent
orage, le sloop l' « Enygme », de Caen , cap. Lemœuf,
venant de Cherbourg, chargé de pommes de terre et d'huile à
destination de Bordeaux, fut frappé de la foudre et coula presque
aussitôt, fort heureusement que l'équipage se trouvait absent au
moment de l'événement, et que les deux mousses, qui étaient seuls à
bord n'ont eu aucun mal. Le navire étant chaviré sur bâbord, on n'a
encore pu douter de la nature et de l'importance de l'avarie. (
Source : Journal de Cherbourg.) Février
1840 -
Nouvelles locales. - Un
événement déplorable vient de jeter hier matin la consternation dans
tout le quartier Saint-Gilles. Trois planchers de la maison située au
haut de la rue de l’Hôtel-Dieu, se sont écroulés sur quatre hommes
travaillant aux différents étages. Un seul, le nommé Moulin, de la
commune d'Ifs, en a été quitte pour plusieurs contusions à la figure. Voici
le nom des malheureuses victimes de cet accident : 1°
Le nommé Villy, de Caen, rue du Tour-de-Terre, avait la jambe
fracturée, disait-on, mais il n'en est rien heureusement. 2°
Héroux, âgé de 45 ans, père de quatre enfants, demeurant à la
Folie, a eu le crâne fracassé. Porté à l'instant à l’hôpital, il
y est mort une demi heure après. 3°
Le sieur Pelcol, âgé de 74 ans, qui travaillait dans la salle au
rez-de-chaussée, a été enseveli sous les décombres et a été
retiré mort une heure après l'événement, il est de la commune de
Saint-Germain, à la Maladrerie. Leurs corps ont été réclamés par leurs familles. On pense que ce sont les étais qui, ayant fléchi du pied, ont entraîné la chute des planchers. (source : Le Haro Normand)
Février
1840 -
Nouvelles locales. - M.
le proviseur du collège royal nous informe que les cours d'instruction
primaire qu'il se proposé d'ouvrir pour les adultes, auront lieu dès
qu'un nombre suffisant d'individus se seront fait inscrire pour les
suivre. Ces
cours auront lieu le soir après l'heure du travail, ils seront
gratuits. Les élèves seront divisés en raison du degré d'instruction
auquel ils seraient déjà parvenus. Il n'y a d'autres conditions pour y
être admis, que d'être âgé de plus de 16 ans. L'exactitude
doit être rigoureusement exigée, car sans elle point de succès
possible. Nous croyons que les habitants de notre cité auxquels peut
profiter cette utile création
Juillet
1840 -
Nouvelle locale. -
On commence à sentir dans quelques communes des environs
de Caen, toutes l'utilité de la sape pour couper les blés.
Déjà cet instrument si répandu dans la Flandre, est apprécié par
nos cultivateurs instruits. La
société d'agriculture de Caen, a promis encore cette année des
récompenses aux ouvriers qui remplaceront la faux par la sape dont tout
le monde reconnaîtra insensiblement la supériorité. On se rappelle
combien on a eu de peine à substituer la faux à la faucille. Il doit
en être de même de la sape. Ce
n'est qu'avec de la persévérance qu'on triomphe des préjugés dans
les campagnes comme dans les villes. On peut se procurer des sapes, chez
M. Lair, secrétaire de la société d'agriculture. ( Source : L’Indicateur
de Bayeux.) Juillet
1840 -
Nouvelle locale. -
On
lit dans la Revue du Calvados du 5 juillet: en travaillant au
déplorable regrattage qu'on a fait subir au chevet de l'église
St-Pierre, on a découvert dernièrement sur le bouclier de la statuette
d'un St-Georges, ou d'un autre saint guerrier qui se trouve sculpté au
milieu des pendentifs de la chapelle, une date, (1538), que l'on suppose
devoir indiquer l'époque à laquelle le monument a été entièrement
sculpté, on savait que l'abside de St-Pierre, ouvrage d'un architecte
de Caen, nommé Hector Sohier, avait été entrepris de l'année 1519 à
1521, mais on avait ignoré jusqu'à ce jour en quelle année il avait
été achevé. ( Source : L’Indicateur de Bayeux.) Août
1840 -
Nouvelle locale. -
C'est le 15 de ce mois qu'aux
termes de la loi du 21 avril 1821, les listes électorales rectifiées
seront affichées dans toutes les grandes communes du département. Nous
invitons tous les citoyens qui étaient inscrits sur ces listes à
vérifier si leurs noms n'ont ont pas été retranchés, afin de les y
faire rétablir de
suite s'ils continuent à jouir de la capacité électorale, nous
invitons également, dans l'intérêt général, ceux qui ont acquis
cette
capacité depuis le 30 septembre dernier, à réunir les pièces propres
à justifier de leur droit. Les
conditions sont d'être Français, âgé de 21 ans et de payer 200 fr.
de contributions directes. La
gravité des circonstances actuelles fait aux citoyens un devoir plus
impérieux que jamais de se mettre à portée d'exercer leurs droits
politiques.
( Source : L’Indicateur de Bayeux.)
Septembre
1840 -
Nouvelles
nationales.
-
La
levée de 10 000 marins, prescrite par l'ordonnance royale du 29
juillet, s'effectue sur tout le littoral de la France, elle sera
complètement terminée dans quelques jours. Des hommes provenant de cette levée arrivent sans cesse par détachement aux chefs-lieux de leurs arrondissements maritimes respectifs.
Septembre
1840 -
Nouvelles
locales.
-
Le
général Rapatel à terminé l'inspection du 55e par une
revue d'honneur. Le
55e va recevoir 900 jeunes soldats. Les compagnies réparties
entre le Mont-St-Michel et Granville doivent venir prendre garnison à
Bayeux et celles qui se trouvent détachées à Évreux sont attendues
prochainement à Falaise, et l'on prépare déjà le logement. Lisieux
va également recevoir plusieurs compagnies.
(Source : L’indicateur de Bayeux)
Octobre 1840 - Nouvelles Locales. - Un détachement de 40 jeunes soldats de la classe de 1839, désignés pour les équipages de ligne, se rendant d'Amiens à Cherbourg, est arrivé à Caen le 9 octobre 1840. (Source : L’indicateur de Bayeux)
Octobre
1840 -
Nouvelles Locales. -
Une mesure utile et tout
à fait en harmonie avec les mœurs et la civilisation de notre époque,
vient d'être prise, dit le « Haro », par la commission des
prisons de la ville de Caen sur la proposition de M. Rollin, président
du consistoire. Cette commission a décidé qu'il serait apporté des changements au mode en usage pour le transfert des condamnés à mort au lieu de l'exécution. Elle a proposé qu'il soit construit à cet effet un chariot cellulaire, peint en noir, couvert en forme de cintre et portant la croix au frontispice. Le convoi présentera alors un appareil funéraire qui ne manquera pas de solennité, et le patient, dans le trajet de la prison au supplice, pourra recevoir plus convenablement les consolations de la religion. (Source : L’indicateur de Bayeux)
Décembre
1840 -
Le feu. - Mercredi dernier un incendie avait éclaté à Caen,
dans la rue du Havre et grâce aux prompts secours avait été bientôt
comprimé, à cette
occasion, M. le curé de l'église St-Jean a invité le nombreux
auditoire qui se pressait, comme tous les soirs, pour entendre les
conférences de M. l'abbé Ducreux, à se rendre à la chaîne, et pour
donner l'exemple,
il sortit lui-même et a travaillé pendant tout le temps de l'incendie. —
Le même jour le feu a éclaté à Cormelles, près Caen, dans une
grange. Les pompiers de cette ville se sont rendus sur les lieux et se
sont bientôt rendus maîtres du feu. —
Un habitant du pont St-Pierre à Caen , qui avait allumé un réchaud de
charbonnette pour chauffer sa chambre a failli être asphyxié. — Avis aux personnes qui ont l'imprudente habitude mesures pour l'enlèvement immédiat des neiges glacées qui encombrent les rues de la ville, plusieurs accidents sont déjà arrivés, et ces jours derniers, notamment une femme de la rue Neuve, s'est fracturé la jambe, par suite d'une chute de chauffer ainsi leurs appartements. (Source : L’indicateur de Bayeux)
Décembre
1840 -
Nouvelles locales. - Aujourd'hui la température s'est adoucie d'une
manière sensible, et tout annonce un prochain dégel. Il serait bon que
Décembre
1840 -
Nouvelles nationales. - L'importante question du travail des enfants dans les
manufactures, usines et ateliers, préoccupe tous les hommes dévoués
au bien-être des populations et aux progrès moraux de la société.
La
chambre de s députés discute en ce moment cet important projet de loi,
dont nous ferons connaître les principales dispositions, quand elle
paraîtra au bulletin des lois. (Source : L’indicateur de
Bayeux)
Janvier
1841 -
Nouvelles locales. -
Nous donnons, d'après
un relevé des registres de l'état civil, l'état exact et détaillé
du mouvement de la population de Bayeux, pendant l'année 1840 : Naissances.
— Enfants légitimes : garçons 73 ; filles 78. — Enfants naturels :
garçons 4 ; filles 13. — Total des naissances 168. Décès.
— Habitants de la ville : hommes 95 ; femmes 140.
— Étrangers à la
ville : hommes 9 ; femmes 2. — Morts
accidentelles : hommes 3 ; femmes 1.
— Total des
décès 250. —
Différence en plus des décès sur les naissances 82. Mariages. — 72. — Enfants morts-nés 8. La totalité des actes reçus, pendant ladite armée, au bureau de l'état civil est de 498. (Source : L’indicateur de Bayeux)
Janvier
1841 -
Nouvelles locales. - Pendant la saison rigoureuse qui vient de se passer,
une utile et confortable amélioration a été introduite dans l'une des
diligences publiques de Caen à Bayeux. L'administration
de l'entreprise Etienne et Comp, a introduit dans chacune de ses
voitures un appareil de nouvelle invention qui, par le moyen de conduits
chauffés à l'eau bouillante, répand dans toutes les parties de la
voiture une douce et salutaire chaleur. Nous avons pu juger par nous même de l'avantage de ce nouveau système, dont l'emploi sera continué par cette entreprise, pendant toute la durée de l'hiver. Nous ne doutons pas que tous les voyageurs n'apprécient, comme nous, l'utilité de cette innovation. . (Source : L’indicateur de Bayeux)
Janvier
1841 -
Nouvelles locales. - Voici quelles sont l'étendue et les divisions
territoriales du Calvados : Ce
département présente une superficie de 556 093 hectares, divisés
ainsi qu'il suit entre les 6 arrondissements : Bayeux, 94 912 ; Caen,
113 564 ; Falaise, 87 047 ; Lisieux, 90 127 ; Pont-l'Évêque, 74 806 ;
Vire, 95 637. Division
physique et agricole. — Terres
labourables: 316 523 hectares 40 ares ; prés, 123 058 h. 95 a. ;
vignes, 6 a. ; bois, 39 794 h. 93 a. ; vergers, pépinières et
jachères, 40 325 h. 7 a. ; oseraies, aulnaies, saussaies, 29 h. 67 a. ;
étangs, abreuvoirs, mares, canaux d'irrigation, 304 h. 65 a. ; landes,
pâtis, bruyères, 13 113 h. 65 a. ; cultures diverses, 98 h. 15 a. Superficie
des propriétés bâties : 3 587 h. 68 a.
Nombre des propriétés bâties, imposables : Maisons et autres bâtiments consacrés à l'habitation : 127 003 ; moulins à vent et à eau, 988 ; forges et fourneaux, 152 ; fabriques, manufactures et autres usines, 144. Total : 128 287. Nombre total des propriétaires, 167 605 ; nombre des parcelles : 1 142 252. (Source : L’indicateur de Bayeux)
Janvier 1841 - Nouvelles locales. - Il a été constaté que la population militaire de la classe de 1839, dans le Calvados, se composant de 4 025 individus, en comprenait 327 sachant lire seulement, et 2 671 sachant lire et écrire. (Source : L’indicateur de Bayeux)
Janvier
1841 -
Inondations. - Les inondations ont recommencé sur divers points de la
Normandie par suite de la fonte des neiges et à la suite de grosses
pluies tombées pendant plusieurs nuits, tous les cours d'eau de notre
département ont grossi avec une promptitude et une force
inaccoutumées. On
écrit de Caen : Depuis deux jours, l'Orne a débordé d'une manière
extraordinaire, et les habitants de la ville disent que jamais, depuis
20 ans, la crétine ne fut aussi forte ni aussi rapide, Il a suffi de
vingt-quatre heures pour inonder toutes les prairies qui se trouvent
au-dessus et au-dessous de Caen. Dans
notre ville seule, les deux Cours étaient hier complètement couverts,
l'eau s'élevait à plus de 20 centimètres au-dessus du Cours-la-Reine,
sur lesquels elle a dû causer
des dégâts beaucoup plus grands que l'an dernier. Nous supposons que
la rivière a atteint une hauteur de, à peu près 3 mètres au-dessus
de sa hauteur ordinaire. Toutes
les rues adjacentes à l'Orne et à l'Odon, ne sont praticables qu'en
bateau ou en voiture : certaines parties même des rues Saint-Pierre et
St-Jean étaient couvertes d'eau, dans la dernière surtout, l'eau
provenant de la rue Jean-Romain, descendait avec assez de force, et
allait se joindre avec celle de la rue des Carmes, où il s'était
formé un vaste ruisseau d'un mètre de hauteur. Nous
avons vu descendre dans l'Orne un grand nombre de meubles, tels que
tables, bahuts, coffres, chaises, des portes, des planches, etc…, ce
qui ferait présumer que de Caen à Bailly l'inondation a causé de
grands désastres. A Caen, les plus importants dégâts ont eu lieu dans
les caves dont la moitié au moins ont jusqu'à un demi mètre d'eau. Jusqu'ici on n'a signalé aucun des malheurs qui sont le résultat de ces crues extraordinaires, on s'attend cependant à de tristes nouvelles. On dit que le sieur Gauthier, qui habite l'école de natation, a eu à peine le temps de se sauver. (Source : L’indicateur de Bayeux)
Janvier
1841 -
Nouvelles locales. - La malle-poste de Paris, qui devait arriver hier matin
à Caen, vers les neuf ou dix heures, a éprouvé douze heures de retard
, et nous n'avons eu nos dépêches d'avant-hier, que ce matin, elle a
été arrêtée à Passy durant quatre heures, dans la vallée de
Corbon, elle a été obligée de passer ses
Février
1841 -
Nouvelles du Département. - Un arrêté de M. le recteur de l'académie en date du 28
janvier porte les dispositions suivantes : Les
commissions d'instruction primaire des départements du Calvados, de la
Manche et de l'Orne, ouvriront leur première session ordinaire de 1841,
à Caen , à St-Lo et à Alençon, le mardi 2 mars prochain. Instituteurs. — Les
individus , âgés de 18 ans accomplis, et domiciliés dans le
département, qui désirent obtenir le brevet de capacité nécessaire
pour exercer les fonctions d'instituteur primaire, devront s'inscrire,
avant le mardi 2 mars prochain, chez M. l'inspecteur de l'instruction
primaire, secrétaire de la commission. Il n'ont à produire que leur
extrait de naissance en forme, et un certificat du maire de leur commune
qui constate la résidence. Les
candidats seront appelés à subir l'examen dans leur ordre
d'inscription. Ils devront, à cet effet, se trouver à la séance
d'ouverture, dont le lieu et l'heure leur seront indiqués par le
secrétaire. D'après le résultat de l'examen, les candidats, qui en auront été jugés dignes , obtiendront le brevet de capacité correspondant à leur degré d'instruction. Institutrices. — Les
aspirantes au brevet de capacité d'institutrices, âgées de vingt ans
accomplis, et domiciliées dans le département, devront s'inscrire,
avant le vendredi 5 mars prochain, chez M. l'inspecteur primaire. Chaque
aspirante sera tenue de présenter,
1° son acte
de naissance ; si elle est mariée, l'acte de la célébration de son
mariage ; si elle est veuve, l'acte de décès de son mari ; 2°
un certificat de bonne vie et mœurs délivré, sur l'attestation de
trois conseillers municipaux, par le maire de la commune ou de chacune
des communes où elle aura résidé depuis trois ans. A
partir du 5 mars prochain inclusivement, les aspirantes seront appelées
à subir l'examen dans leur, ordre d'inscription. A cet effet, elles
devront se trouver à la séance d'ouverture, dont le lieu et l'heure
leur seront indiqués par le secrétaire. D'après le résultat de l'examen, les aspirantes, qui en auront été jugées dignes , obtiendront un certificat d'aptitude correspondant à leur degré d'instruction, et en échange duquel, sur leur demande, il leur sera délivré un brevet par le recteur de l'académie. (Source : L’indicateur de Bayeux)
Mars
1841 -
Nouvelles locales. - On avait vu passer il y a plusieurs jours sur tout le
littoral, de nombreuses volées de gibier sauvage qui retournaient vers
les contrées septentrionales qu'elles habitent, et d'où les froids
rigoureux les éloignent tous les ans : Il était facile d'augurer de ce
fait que les mauvais jours de l'hiver étaient passés. Aussi
depuis bientôt quinze jours le plus beau temps est-il venu nous
dédommager des rigueurs de la mauvaise saison que nous avons
traversée. L'aspect de la campagne a déjà complètement changé :
partout les blés s'annoncent bien et les pommiers sont chargés
d'autant de boutons que l'année dernière. Les herbages sont
Mars
1841 -
Nouvelles locales. - Nous citions dans notre dernier numéro plusieurs faits
d'opérations de strabisme qui avaient eu lieu à Caen. Deux autres
opérations de ce genre viennent d'être pratiquées avec succès par M.
Coblentz, aide-major au 55e, sur deux personnes de notre
ville : L'une d'elles surtout louchait considérablement et nous pouvons
affirmer qu'aujourd'hui elle n'est plus reconnaissable. (Source :
L’indicateur de Bayeux) Mars
1841 -
Nouvelles locales. - On écrit de Caen, à la date d'hier lundi 15 :
« Ce matin le bruit s'est répandu dans notre ville qu'un vol
audacieux et d'une importance considérable avait été commis pendant
la nuit, dans l'église Saint-Jean. II
paraîtrait que beaucoup d'objets précieux et notamment tous les vases
sacrés auraient été enlevés. Ce matin, à l'ouverture de l'église
et au moment où les ecclésiastiques attachés au service de cette
paroisse se sont présentés pour dire la messe, on s'est aperçu de la
disparition complète des objets consacrés au culte. La
justice informe avec activité contre les auteurs de cet audacieux
attentat ». (Source
: L’indicateur de Bayeux)
Mars 1841 - Nouvelles locales. - La foire de la mi-carême avait attiré vendredi dernier, de tous les points du département, beaucoup de cultivateurs dans la ville de Caen. Une assez grande quantité de chevaux et de bestiaux y avaient été amenés, la vente n'a pas été très bonne. Les animaux de boucherie, les moutons surtout se vendaient légèrement en baisse. (Source : L’indicateur de Bayeux)
Mars 1841 - Nouvelles locales. - M. le préfet du Calvados vient d'adresser à MM. les maires du département, une circulaire pour leur demander qu'ils lui fassent connaître : 1° le nombre de ruches exploitées dans le département. 2° la quantité de miel qu'elles donnent annuellement. 3° celle de la cire. 4°
le prix moyen de chacun de ces produits. (Source : L’indicateur
de Bayeux)
Mai
1841 -
Nouvelles du département. - On avait faussement répandu le bruit qu'une épidémie
régnait au collège royal de Caen. L'administration de cet
établissement a pris soin immédiatement de rassurer les parents en
faisant connaître qu'en ce moment deux élèves seulement sont malades,
et encore sont-ils en pleine Mai
1841 -
Agriculture. - Un Avis de M. le préfet du Calvados prévient les
cultivateurs et éleveurs de chevaux du département, que le dimanche 27
juin prochain, à midi, dans
la ville de Caen, sur la place d’Armes, il y aura un concours de
jeunes chevaux castrés. Ces chevaux devront être âgés de deux ans,
ayant la taille d'un mètre 517 millimètres ( 4 pieds 8 pouces ),
mesurés à la potence. Vingt
primes de chacune 100 fr. seront accordées aux propriétaires des vingt
poulains qui seront jugés les plus beaux et les meilleurs.
(Source : L’indicateur de Bayeux) Mai
1841 -
Nouvelles du département. - L'un de ces jours derniers un vol qui dénote une grande
effronterie a été commis à l'église St-Pierre de Caen, à huit
heures du matin. Un prêtre était à l'autel, disant la messe,
plusieurs personnes assistaient à la célébration du sacrifice, on
venait d'enlever de l'église un mort que l'on portait au cimetière, et
le luminaire qui avait servi à la cérémonie funèbre venait d'être
abandonné dans la nef depuis quelques minutes seulement. C'est ce
luminaire qui a été volé dans l'espace de temps qu'il a fallu
au sacristain pour aller de la nef à la porte de l'église, et de la
porte de l'église à la nef. (Source
: L’indicateur de Bayeux)
Juin
1841 -
Nouvelles locales. - La police ayant souvent, dans notre ville, à réprimer des
abus nombreux et relatifs à la vente du poisson, nous croyons utile de
rappeler qu'il est défendu de pêcher, vendre, colporter ou débiter
des poissons qui n'auraient pas au moins entre l'œil et la naissance de
la nageoire de la queue, savoir : le saumon,
210 millimétrés ; l'anguille, 273 millimètres ; la tanche, la truite,
la perche, le dard, le gardon, 164 millimètres ; les carpes, brèmes,
barbeaux et meuniers, 190 millimètres. —
A la dernière audience du tribunal de simple police, de nouvelles
condamnations ont été prononcées contre plusieurs voituriers pour
nouvelles contraventions aux ordonnances
de police. (Source : L’indicateur de Bayeux) Juin
1841 -
Agriculture. - Une nouvelle espèce de chanvre va prochainement se propager
dans notre arrondissement, grâce aux soins empressés de M. Jules de
Clinchamps, propriétaire au Manoir. Ce
citoyen zélé pour tout ce qui se rattache aux intérêts agricoles du
pays, vient d'en distribuer de la graine à plusieurs cultivateurs du
canton de Ryes. Nous
faisons des vœux pour que cette culture s'étende de plus en plus, la
graine de cette belle espèce de chanvre produit une plante de 5 à 6
mètres de hauteur. (Source : L’indicateur
de Bayeux)
Juin
1841 -
Nouvelles locales. - Dans la nuit de
samedi à dimanche, un détenu de Beaulieu était parvenu à s'échapper
en brisant une fenêtre et en descendant dans
Juillet 1841 - Nouvelles locales. - L'exposition des produits de l’horticulture du Calvados, commencera à Caen le 15 juillet, courant, à midi, dans la grande salle de l'hôtel de ville et finira, le 18, à quatre heures du soir. Les
prix seront distribués publiquement le dimanche 18 juillet à une heure
du l'après-midi, dans la salle de l'exposition, il sera décerné des
médailles et accordé des m'entions honorables aux horticulteurs qui
auront exposé les objets les plus remarquables. (Source : L’indicateur
de Bayeux)
Août 1841 - Tombeau de Malherbe. - Depuis quelques jours on découvre sur l'ancien cloître de Saint-Germain-l'Auxerrois, des cercueils en pierre, parfaitement conservés, placés l'un contre l'autre et fermés hermétiquement par une tablette également en pierre. Parmi le grand nombre de personnages illustres qui ont été inhumés dans les caveaux de l'église Saint-Germain-l'Auxerrois, et dont les noms sont cités par les journaux de la capitale, nous en trouvons un qui doit nous intéresser au plus haut point, c'est celui de François Malherbe, né à Caen, en 1555, et mort à Paris en 1628. (Source : L’indicateur de Bayeux)
Septembre 1841 - Naissance. - Philippe et Jeanne MÉRIENNE ont le plaisir de vous annoncer la naissance de leur fils Prosper-Victor-Adolphe, à Caen, rue du Vaugueux.
Janvier
1842 -
Remontes du Calvados.
- Nous nous
empressons de faire connaître aux éleveurs et agriculteurs de notre
arrondissement que M. le ministre que la guerre, par une lettre à M. le
préfet du Calvados, en date du 15 janvier, arrête que le dépôt de
remonte de Caen achètera, pendant l'année 1842, 2 168 chevaux
d'officiers et de troupe. Cette décision ne peut manquer d'exercer ure heureuse influence sur la foire du premier lundi de Carême à Caen. Le ministre annonce qu'il est disposé, si les éleveurs et cultivateurs répondent aux espérances du gouvernement, à augmenter dans une forte proportion le chiffre des achats ordonnés dans le Calvados pour 1842. . (Source : L’indicateur de Bayeux)
Janvier
1842 -
Nouvelles locales.
- Le mauvais
temps qui règne depuis quelques jours a entravé la circulation sur nos
routes, et l'a même arrêtée totalement par la voie maritime. Depuis
plusieurs jours, la rivière chargée de glaçons n'a pas permis à nos
paquebots à vapeur de continuer leur service. Depuis
dimanche dernier les patineurs prennent leurs ébats sur la vielle
rivière qui est gelée à une grande épaisseur. L'Orne supérieure est
également gelée sur différents points, et les fardeaux les plus
lourds peuvent sans danger être transportés d'une rive à l'autre.
(Source : L’indicateur
Janvier 1842 - Nouvelles locales. - Des voitures-omnibus, à l'instar de celles de Paris, viennent d'être établies à Caen. Elles partiront d'heure en heure de la Croix-de-Beaulieu à la Croix-de-Falaise. Le prix de transport sera de 30 centimes seulement. (Source : L’indicateur de Bayeux)
Janvier
1842 -
Nouvelles locales.
- Une femme
Ducy de la Maladrerie, avait enfermé ces jours derniers trois de ses
enfants dans une chambre, pendant son absence, le plus jeune d'entre eux
s'approcha du loyer, et le feu prit à ses vêtements. Ses frères
appelèrent au secours, on se hâta d'arriver, mais il était trop tard. L'enfant est mort des suites de ce funeste accident. Avis aux mères de famille. (Source : L’indicateur de Bayeux)
Février 1842 - Nouvelles locales. - Mardi soir, un sieur Leboucher, voiturier, à peu près ivre, regagnait péniblement sa demeure à Saint-Julien. Arrivé sur le quai, sa voiture heurta violemment une pierre. La secousse qui s'en suivit le fil tomber sous une des roues qui lui passa sur les reins. Une mort presque instantanée suivit ce triste accident. Ce malheureux laisse une femme et deux enfants en bas-âge. (Source : L’indicateur de Bayeux)
Février
1842 -
Nouvelles locales.
- Une partie
du bel établissement de Beaulieu, à la Maladrerie, vient d'être la
proie des flammes. Ce
sinistre qui, pendant deux jours a tenu la population de Caen sous le
coup des émotions les plus vives, avait, dès dimanche, donné lieu
dans notre ville aux versions les plus diverses et les plus alarmantes.
Nous sommes en mesure aujourd'hui de renseigner nos lecteurs sur
l'exactitude des faits. Ce malheur ne paraît devoir être attribué qu'à
un accident, quoique le désastre matériel soit immense, aucune des
complications plus graves et plus lâcheuses qu'on eût pu redouter dans
un semblable lieu, n'est venu en aggraver les tristes conséquences.
L'altitude
des détenus a été rassurante et convenable, que la conduite de
plusieurs d'entre eux a été admirable et pleine de dévouement. On n'a
eu à déplorer que la mort d'une détenue qui était à l'infirmerie. L'attitude et le zèle des autorités, de la garde nationale, de la ligne et de la population ont dignement contribué à prévenir de plus grands désastres (Source : L’indicateur de Bayeux)
Février
1842 -
Nouvelles locales.
- La voiture
cellulaire à déposé mardi à Baulieu trois condamnés. Elle se
rendait au Mont-Saint-Michel où elle conduisait, assure-t-on,
Colombier, Just-Brazier et Boucheron, condamnés par la cour des pairs.
On dit que Quénisset n'était pas avec eux. (Source : L’indicateur
de Bayeux)
Mars
1842 - Nouvelles locales.
- Un commencement d'incendie s'est de nouveau manifesté, la
semaine dernière, à la maison de Beaulieu, cette tentative doit être
attribuée à la malveillance. Le condamné qui s'est rendu coupable de
ce crime, dont les effets ont heureusement été arrêtés de bonne
heure, avait encore 17 ans de
Mars 1842 - Tribunal correctionnel, audience du 19 février - Le nommé Hébert Jean-Baptiste, ouvrier menuisier domicilié à Bayeux et résidant à Caen, convaincu d'avoir, le 28 janvier dernier, vers 5 heures du matin, en passant devant le poste de la place royale, lancé dans la fenêtre de la chambre de l'officier, une poignée de pierres qui brisèrent plusieurs carreaux de cette fenêtre, a été condamné à 1 mois d'emprisonnement et 50 fr. d'amende. (Source : L’indicateur de Bayeux)
Mars
1842 -
Cour d’Assises du Calvados.
- Aimée Douétil,
veuve Hardy, âgée de 32 ans, demeurant à Caen a été condamnée en
1838 par le tribunal correctionnel de
Rouen, à trois mois de prison pour abus de confiance. Cette peine ne
corrigea point les mauvaises dispositions de la veuve Hardy, qui après
avoir mené une conduite scandaleuse et commis de nombreux actes
d'improbité, est venue aujourd'hui devant la cour, pour répondre à
une accusation d'un grand nombre de faux commis en écriture de commerce
au préjudice de différentes personnes. Déclarée coupable par le jury, elle a été condamnée en 10 années de réclusion avec exposition. (Source : L’indicateur de Bayeux)
Mars 1842 - On nous écrit. - A la date du 9 mars : La nuit qui vient de s'écouler n'a été qu'une longue tempête. Depuis dix heures du soir jusqu'au lever du jour, les vents d'ouest, sud-ouest ont soufflé avec une impétuosité inouïe. La fureur de l’ouragan était telle que des parties de toits se détachaient à chaque instant et allaient au loin achever de se briser sur les pavés de nos rues. On redoute fort d'apprendre quelles sinistres maritimes ont eu lieu. Puissent les bateaux pêcheurs de nos côtes n'avoir pas été assaillis en mer, avant leur retour, par le déchaînement subit de cet orage épouvantable ! Puisse-t-on n'avoir à enregistrer aucuns de ces désastres trop fréquents qui accompagnent la vie aventureuse de ces pauvres pêcheurs. On apprend que le vent a fait dans la commune d'Allemagne des ravages considérables, plusieurs maisons sont lézardées. d'autres, et c'est le plus grand nombre, ont perdu leurs couvertures, les grues servant à l'exploitation des carrières ont été brisées et leurs débris semés dans la campagne. A Caen, plusieurs arbres de nos promenades publiques ont été renversés, sur le Cours-la-Reine, quatre platanes gisent déracinés, sur le grand cours, trois ormes antiques, l'orgueil de cette belle promenade, ont été brisés en éclats à la naissance des premières branches, et leurs fûts gigantesques ont été lancés jusque dans la rivière qui paraît près de déborder. —
Nous lisons à ce sujet dans le « Haro » : Cette nuit de
mercredi à jeudi, une violente tempête a éclaté sur notre ville et
aux environs. Dès hier au soir, le vent, le tonnerre et les éclairs
présageaient une mauvaise nuit. Ce matin, nos rues étaient jonchés de
tuiles, d'ardoises, de carreaux, de persiennes, de tabatières, etc…
Sur les deux cours, plusieurs arbres ont cédé sous la violence du
vent. Il en est deux surtout sur le grand cours que leur age et leur
force semblaient devoir protéger, et qui ont été déracinés. La
toiture de la caserne de Vaucelles a, dit-on, beaucoup souffert, la rose
des vents qui se trouve au-dessus du pavillon de l'Hôtel-de-Ville, a
été inclinée, une maison en —Le courrier d'Alençon a couru de grands dangers dans la ville de Falaise, où les tuiles tombaient comme grêle, a la sortie de la ville, un hêtre déraciné a failli tuer les chevaux. Sur la route de Caen à Tilly, plusieurs maisons, dont le toit est en chaume, ont été découvertes entièrement, et la toiture portée à une certaine distance. Un grand nombre de pommiers sont déracinés ou brisés. A Bretteville, une maison s'est presque écroulée, et un enfant, nous dit-on, serait dangereusement blessé par les débris. La guérite de la place du Sépulcre a été renversée, nous dit-on, et transportée à une assez grande distance, nous n'avons pu vérifier le fait. Nous
craignons d'apprendre de plus grands sinistres, nous redoutons surtout
les nouvelles maritimes. (Source
: L’indicateur de Bayeux)
Mars 1842 - Nouvelles locales. - Dans une foule de localités, on se plaint avec raison de ne pouvoir faire ou se procurer des engrais. Cette difficulté est plus grande encore dans les années où l'eau dont on peut disposer suffit à peine aux besoins domestiques. Il faut donc profiter de tous les moyens à notre disposition pour parer à cette disette d'eau en employant utilement celle qu'on laisse perdre, afin d'accroître nos ressources en fumier. Les
eaux de lessive, les eaux de savon et les eaux d'évier se perdent
presque partout et dans tous les ménages, au grand détriment de
l'agriculture. Cependant ces eaux qui le plus souvent ne servent qu'à embarrasser, salir et rendre insalubres nos maisons d'habitation, contiennent des sels, de l'huile, des détritus de toute espèce, et sont très propres à augmenter la fertilité des terres. Là où ces sortes d'eaux sont assez abondantes, on peut les employer à l'arrosement des prairies ou du potager, mais dans tous les cas on doit les diriger dans une fosse à fumier, elles ajouteront à ses moyens de fécondation, elles aideront à la décomposition des végétaux qu'on y jettera, et qui se dessécheraient sans profit, faute d'humidité, et elles bonifieront l'engrais qui en proviendra. (Source : L’indicateur de Bayeux)
Avril 1842 - Nouvelles locales. - La dernière semaine de la foire de Caen a été favorisée par un beau temps et une douce température, aussi les derniers jours et dimanche dernier surtout ont-ils amené un nombre considérable de promeneurs venus de tous les environs et même des villes voisines. Le commerce de détail s'est ressenti de cette affluence et en somme, quoique ayant perdu beaucoup de son ancienne importance, la foire a été généralement assez bonne et les marchands paraissent contents des affaires qu'ils ont faites. (Source : L’indicateur de Bayeux)
Avril
1842 -
Nouvelles locales. - Hier au soir,
toute la ville de Caen, a été effrayée par un meurtre commis dans des
circonstances bien déplorables. Voici les bruits que nous avons
recueillis sur cette malheureuse affaire. Le
sieur Dubusq, célibataire de 37 à 38 ans, s'était rendu chez une
femme, la nommée Célina Lafon, qui habite une maison de la rue
Saint-Pierre, en face la rue Hamon. Il y était déjà depuis quelque
temps lorsque survint un frère de cette femme, garçon tailleur. Le but
de cette visite était de demander de l'argent à sa sœur pour payer
une Le
sieur Dubusq qui était jusque-là resté indifférent spectateur de
cette scène, crut devoir arrêter la main du frère qui frappait
encore, une lutte s'engagea alors entre lui et le nommé Lafon. Les deux
hommes se battirent jusqu'à ce que le sang coulant par suite de
quelques coups et de quelques écorchures sans conséquences graves, ils
s'arrêtèrent pour se laver la figure. La
fille Lafon qui avait fait, dit-on, tous ses efforts pour empêcher la
lutte, avait donné un verre plein d'eau à chacun des combattants.
Malheureusement Lafon, exaspéré de se voir plus blessé que son
adversaire, asséna à Dubusq, entre les os frontal et pariétal, un
coup du verre qu'il tenait à la main, une blessure dangereuse fut
faite. Cependant Dubusq, bien que de moment en moment il souffrît
davantage, ne voulut point qu'on appelât de médecin, pour calmer ce
mal on alla acheter des sangsues jusqu'à Vaucelles. Cependant ce
remède fut inefficace, et au bout de trois heures Dubusq, qui avait,
dit-on, fumé trois pipes, depuis qu'il avait reçu le coup fatal,
rendait le dernier soupir, il y avait eu épanchement dans le cerveau. La
justice informée se transporta sur les lieux, hier au soir, vers les
huit heures. La fille Lafon et le nommé Lafon furent interrogés, puis
conduits à la prison de la ville. Aujourd'hui ce meurtre fait l sujet de toutes les conversations. (Source : L’indicateur de Bayeux)
Avril
1842 -
Nouvelles locales. - Les effets de la température froide et pluvieuse qui règne
en ce moment dans notre pays se font sentir, à ce qu'il paraît, par
toute la France et particulièrement à Paris, où près d'un tiers de
la population se trouve atteinte de la grippe. Quoiqu’elle ne
présente aucun caractère alarmant, elle incommode gravement fait
souffrir beaucoup cette année, les personnes qui prennent trop peu de
précautions contre les intempéries de l'air. Dans notre ville, plusieurs cas de cette indisposition viennent de se déclarer avec une certaine violence. Ce doit être pour tout le monde un avis sérieux, de régler ses habitudes et sa toilette sur les exigences de la saison, en attendant que le soleil d'avril ou de mai vienne paralyser ces causes d'insalubrité. (Source : L’indicateur de Bayeux)
Mai 1842 - Cour d’Assises du Calvados. - Plusieurs escroqueries et de nombreux abus de confiance, commis au préjudice de deux honorables négociants de Caen, MM. Jobert frères, amenaient mercredi dernier, sur le banc de I’accusation, le nommé Alfred Miroir dit Croisatz, âgé de 38 ans, né à Rouen. Préposé chez MM. Jobert à la livraison des granits, Miroir abusa bientôt de leur confiance, et par suite des soupçons élevés sur sa probité il quitta plus tard leur maison. Son départ subit amena immédiatement la preuve qu'il s'était livré à des opérations coupables, qui pouvaient faire suspecter la loyauté de la maison qu'il servait. Il a été condamné à 6 années de réclusion, après avoir subi déjà trois condamnations correctionnelles depuis 11 ans. (Source : L’indicateur de Bayeux)
Mai 1842 - Exécution à mort. - Le lundi 16 courant, jour de marché à Caen, a eu lieu à midi l'exécution de Hyacinthe Thomas , âgé de 39 ans, condamné à mort le 3 mars dernier, par la cour d'assises du Calvados, comme coupable d'assassinat sur la personne d'un voiturier de Saint-Rémy. Il est triste d'avoir à constater cette fois encore, comme tant d'autres, qu'une foule immense avide d'émotions cruelles se pressait de bonne heure aux abords de l'échafaud, il est triste aussi d'avoir ajouter, que les femmes surtout, et des femmes de toute classe et de tout rang, étaient en grande majorité à ce sanglant spectacle d'une tête qui tomba ! ..... C'est un drame bien saisissant en effet que, celui d'un homme bien vivant, que chaque minute rapproche du fatal couteau qui doit brusquement trancher sa vie ! Comme on suppute chacun de ses pas, comme on calcule les secondes, on aimerait presque à compter chacune des pulsations de son pouls !.... Au milieu des diverses scènes de cette sanglante tragédie, disons que l'attitude calme et résignée du condamné semblait faire un triste contraste avec l'agitation tumultueuse et bruyante de la foule. La contenance de Thomas était ferme, il marchait d'un pas sûr, sans bravade, sans faiblesse, sans jactance, il était facile de deviner à l'aspect de cet homme qu'il a accepté, dans ce moment suprême, l'expiation qui lui était infligée par la société, et que ses dernières pensées n'étaient plus que celles d'un repentir sincère et d'une grande résignation religieuse. — Thomas ne s'est point démenti à la vue de l'échafaud, et là, après avoir embrassé les deux ministres de la religion qui l'assistaient, après avoir fait une courte prière, il s'est livré sans pâlir aux exécuteurs de la loi ! Quelques secondes plus tard, tout était fini !... et la foule s'ajournait à une prochaine exécution, qu'on sait déjà ne pas devoir se faire attendre longtemps. On a regretté cette fois encore que l'heure et l'emplacement des exécutions ne fussent pas changés, et que l'administration ne mît pas à exécution le projet d'un voiture mortuaire, proposé par M. Rollin. (Source : L’indicateur de Bayeux) Mai 1842 - Nouvelles locales. - Une femme de 38 ans, de la rue de Bayeux, à Caen, est accouchée le 14 de ce mois, de son vingtième enfant, en second mariage. Sa fille aînée a épousé le frère de son second mari, elle se trouve donc la belle-sœur de sa fille, et comme cette fille a un enfant de trois ans, l'accouchée est la grande-mère et la tante de l'enfant, sa fille devient la tante de son frère, et le nouveau né devient oncle de sa tante et frère de la mère de son cousin germain. (Source : L’indicateur de Bayeux)
Mai 1842 - Nouvelles locales. - Une nouvelle saisie d'une grande quantité de petit poisson a été opérée à la poissonnerie de samedi dernier, par M. le commissaire de police. On n'a que trop souvent a déplorer des abus de ce genre qui ne portent profit à personne et tendent au contraire à rendre pour l'avenir la pêche infructueuse et presque nulle. Les matelots-pêcheurs de nos côtes devraient savoir que cette spéculation est contraire à leurs intérêts, par la raison toute simple que petit poisson deviendra grand, qu'ils prennent garde aussi d'apprendre à leurs dépens qu'elle est illicite et ce, en vertu de l'ordonnance royale du 13 mai 1818, qui prononce contre ces sortes de contraventions d'assez fortes amendes, des emprisonnements de un mois à un an, la saisie des filets, instruments de pêche et quelquefois même, en cas de récidive celle de leurs bateaux. Les poissonniers qui achètent et vendent ce poisson doivent se souvenir aussi qu'ils sont eux-mêmes passibles des mêmes peines. (Source : L’indicateur de Bayeux)
Le but de ce projet est l'isolement de chaque détenu, la partie à reconstruire de la maison de Beaulieu, sera donc transformée en cellules. L'essai que le gouvernement veut faire en France du système américain, la décision qu’il a prise d'annexer des quartiers de correction cellulaires à plusieurs des maisons centrales existantes, méritent une sérieuse attention. On sait, en effet, que si d'une part on a l'espoir d'arriver, par l'emploi de ce système à la moralisation des détenus et à la diminution des récidives dont le nombre s'accroît d'une manière effrayante, de l'autre, on a aussi de graves motifs de craindre que l'isolement ne porte à la santé physique ou morale des condamnés des atteintes funestes. Sous ce double rapport la question mérite d'être examinée avec toute la maturité que réclame un problème qui touche à la fois aux intérêts de l'humanité et à ceux de la sécurité publique. (Source : L’indicateur de Bayeux)
Juin 1842 - Nouvelles locales. - Hier matin, presque toutes les personnes qui passaient sur le boulevard de la Préfecture, s'arrêtaient quelques instants devant un amas de pierres tout inondé d'un sang nouvellement répandu, dont les traces s'étendaient à une distance assez grande et dans diverses directions. On a trouvé , sur l'endroit même, une paire de gants de peau, taillée pour une forte main d'homme. Cette circonstance a contribué à accréditer le bruit qui s'était déjà répandu d'une tentative de meurtre présumée commise en ce lieu dans la nuit d'avant-hier. (Source : L’indicateur de Bayeux)
Juin 1842 - Nouvelles locales. - Le nommé Niquet, ouvrier carrier à la Maladrerie, était débiteur d'une somme d'argent envers le sieur Féron, propriétaire d'une des carrières situées dans le voisinage. Hier dans la journée, le créancier qui était dans de bons rapports avec Niquet, fut, au moment où il passait devant sa porte, appelé par la femme de ce dernier, qui avait, disait-elle, à lui communiquer des papiers dont elle désirait qu'il lui donnât lecture. Le sieur Féron se rendit à cette invitation, et au moment où il recevait de la femme Niquet un papier dont il allait prendre connaissance, le mari se présente tout-à-coup et lui dit qu'il s'agissait non pas du lire, mais de signer le papier qu'il tenait à la main. Sur lu refus du sieur Féron, Niquet tira de dessous sa blouse une paire de pistolets et déclara d'un air résolu à son créancier qu'il allait lui brûler la cervelle, s'il ne signait pas à l'instant. Ainsi surpris et ne pouvant, à cause de l'isolement de la maison où se paissait cette scène, espérer de secours étranger, le sieur Féron céda, à la nécessité et signa, mais aussitôt il se rendit chez le maire et lui raconta le guet-apens dont il venait d'être victime. L'autorité
judiciaire ayant été avertie, après une perquisition faite au
domicile des époux Niquet, qui a amené la découverte des pistolets et
de la quittance fraîchement signée par le sieur Féron, les deux
auteurs de ce crime ont été arrêtés hier au soir, et déposés dans
la maison d'arrêt de Caen. (Source : L’indicateur de
Juin 1842 - Nouvelles locales. - Par ordonnance royale, les jeunes soldats de la classe 1841, sont appelés à l'activité, le départ aura lieu le 15 juillet prochain pour le corps de l'armée de mer, de la cavalerie, de l'artillerie, du génie et des équipages militaires, pour les autres corps, le 16 du même mois. (Source : L’indicateur de Bayeux)
Juin 1842 - Nouvelles locales. - Une enquête est ouverte à Caen sur un projet de clos d'équarrissage, avec les ateliers pour la coction des chairs des animaux et pour la fabrication des engrais animalisés. Cet utile établissement sera situé sur le territoire de Caen, entre les routes de Paris et de Falaise, à 300 mètres du chemin du roi. (Source : L’indicateur de Bayeux)
Juin 1842 - Nouvelles locales. - Un des jours de la semaine dernière, une mère éplorée parcourait le quartier Saint-Sauveur, à Caen, en appelant et en demandant à tous ceux qu'elle rencontrait son fils, enfant de 6 ans, qu'elle avait perdu. Cet enfant était, disait-elle, sorti de la maison paternelle, vers 8 heures, pour suivre avec ses camarades un enterrement et la pauvre mère ne l'avait pas revu. Avis aux mères de famille dont la surveillance n'est pas toujours aussi exacte qu'elle devrait l'être. (Source : L’indicateur de Bayeux)
Juin 1842 - Nouvelles locales. - La cour de cassation vient de résoudre une question qui intéresse vivement les populations maritimes de notre pays. Elle a décidé que l'arrêt du conseil du roi dit 24 mars 1787, qui défend, sous des peines fort graves aux pêcheurs de la côte de Normandie d'apporter dans nos ports des harengs pêchés par des navires étrangers, était aboli et qu'il n'y avait lieu, dans l'état actuel de la législation, de prononcer aucune peine pour contravention à cette ancienne prohibition. (Source : L’indicateur de Bayeux)
Juillet 1842 - Nouvelles locales. - L'avant-dernière nuit, un orage a éclaté sur la ville de Caen la foudre est tombée dans la rue Guillaume-le-Conquérant, en face de l’église Saint-Étienne, sur une maison occupée par M. Mallet, avoué à la cour. Elle a démonté en partie deux cheminées, communiquant de l'une à l'autre par deux longues barres de fer, les pierres de ces cheminées ont été lancées à d'assez grandes distances. Une des briques détachées paraît avoir suivi une ligne courbe à l'air libre, car après avoir passé sur la corniche, et après avoir dépassé de plusieurs mètres l'aplomb d'une des fenêtres, elle est revenue en briser les carreaux, sans qu'il y ait apparence qu'elle ait ricoché en rencontrant un corps dur en face ou de côté. On a entendu dans tout le voisinage, en même temps que l'éclair a été aperçu, un bruit semblable au sifflement d'un grand nombre de balles parties d'une décharge de mousqueterie. La détonation qui a suivi a été égale au bruit de plusieurs pièces de gros calibre tirant ensemble. Personne n'a été blessé, une servante, qui était couchée dans une mansarde voisine, en a été quitte pour la peur, quoique le toit se soit entr'ouvert sur sa tête. (Source : L’indicateur de Bayeux)
Août 1842 - 1842 - Chronique des Assises. - Le dimanche 4 juin dernier, vers onze heures du matin, le nommé Auguste Bernier, âgé de 19 ans, basestamier, né à Condé-sur-Noireau, détenu pour délit de vol dans la maison centrale de Beaulieu, trouva le moyen de briser le guichet de la porte du cachot où il était renfermé depuis assez longtemps pour insubordination, et après avoir pénétré dans le corridor, il approcha de la lampe qui l'éclairé, des lambeaux de vêtements et des parcelles de bois arrachées à son baquet, et les jeta tout au tout en feu dans son hamac. Bernier ne put ni ne voulut nier le crime qu'il venait d'essayer de commettre, et, samedi dernier, devant la cour d'assises, il a, devançant les dépositions de tous les témoins, renouvelé d'une manière précise autant que complète tous ses aveux, et demandé avec un épouvantable sang-froid la peine de mort comme châtiment de son forfait. Ce
malheureux, dont le caractère a pourtant quelque chose de taciturne, de
farouche, de sauvage même, disait samedi aux gendarmes qui
l'accompagnaient en redescendant vers la prison : « Je n'ai point
encore fait ma première communion, je vais m'y préparer pieusement
pendant le peu de jours qui me restent à vivre,
puis ensuite je pourrai mourir en paix !... »
(source : L’Indicateur de Bayeux)
Août 1842 - Chronique des Assises. - Le nommé Jean-Jacques Dupont, né à Aunay, cabaretier, demeurant à Caen, cour de l'Ancienne-Halle, homme profondément vicieux, déjà condamné trois fois, — la 1ere, pour attentat à la pudeur, — la 2e, pour escroquerie, — la 3e, pour vols, était accusé d'avoir, à la suite d'une rixe survenue dans son cabaret, porté au sieur Postel, bannelier, un coup de couteau dont il était résulté la mort. L'examen des faits de ce triste procès n'a pas permis aux jurés de prononcer d'une manière affirmative sur la question principale d'homicide volontaire qui leur était soumise seule d'abord, mais ils ont cru cependant devoir résoudre, dans le sens de l'accusation, la question de coups portés et de blessures faites ayant occasionné la mort sans intention de la donner, posée subsidiairement et d'office par la cour, comme résultant du débat. Dupont condamné sur ce second chef d'accusation, sans circonstances atténuantes, subira le maximum de la peine prononcée en pareil cas, c'est-à-dire 20 années de travaux forcés avec l'exposition publique. (source : L’Indicateur de Bayeux)
Août
1842 - Nouvelles locales.
- Grâce
à l'impunité dont jouissent depuis un grand nombre d'années tous les
braconniers, tous les filetiers de la plaine de Caen, le peu de gibier
que possèdent encore nos campagnes va diminuant de plus en plus. La
chasse n'est point ouverte, et elle ne le sera même que dans le mois
prochain, et cependant mardi dernier jour de marché à Saint-Sauveur,
les vieilles perdrix et les perdreaux de toutes les couvées se
comptaient déjà par douzaines sur les mannes de Qu'un chasseur soit pris sans port d'armes d'ici à la deuxième moitié du mois de septembre, son fusil, la plupart du temps inoffensif, sera dûment saisi, et une amende de 30 à 200 francs viendra le frapper pour le punir d'un tort souvent imaginaire. Qu'il vaut beaucoup mieux être filetier, s'associer à une bande nombreuse, et s'en aller par les sillons avec des rets de douze cents pieds, faire rafle de volatiles de toute espèce, au risque de trouver quelqu'excellent garde ou gendarme qui vous aide complaisamment à raccommoder vos filets si vous les aviez déchirés en passant trop près des broussailles ! C'est, très probablement, quand il y aura impossibilité matérielle de rencontrer sur terre ou dans l'air une seule plume, qu'on songera qu'il y a depuis bien des années des règlements spéciaux sur la chasse, dont le but est de prévenir la destruction du gibier en punissant les maraudeurs. (source : L’Indicateur de Bayeux)
Août 1842 - Chronique des Assises. - Le nommé Niquet, marchand de pierres à la Maladrerie, était débiteur d'une somme d'urgent envers le sieur Féron : convaincu de lui avoir extorqué une quittance en le menaçant d'un coup de pistolet, cet individu a été condamné à dix années de travaux forcés. — Six mois de prison ont été infligés à Édouard Le Marchand, âgé de 50 ans, demeurant à Caen, reconnu coupable de vol de cornes de bœuf, au préjudice du sieur Delahaye, marchand à Caen. — Victoire Simon, âgée de 40 ans, née à Mesnil-Briouze, a de tristes antécédents : d'abord elle a été religieuse, institutrice, puis enfin domestique d'un sieur Lelièvre, riche vieillard de la ville de Caen, dont elle avait su captiver la confiance, et ensuite lui voler une somme très considérable d'argent. Déclarée
coupable de ce crime, et d'un autre vol au préjudice de M. Collombel,
dont elle avait été la domestique, elle a été condamnée à 10 ans
de réclusion, à l'exposition et à 4 000 fr. de dommages-intérêts. (source : L’Indicateur de Bayeux)
Août 1842 - Nouvelles locales. - Depuis huit jours, sous une influence atmosphérique dont la cause est inconnue, il s'est développé dans la plante de colza une espèce de chenille noire qui cause les plus grands ravages. Ce fléau est, dit-on, presque général dans la plaine de Caen, dans plusieurs contrées, la dévastation causée par cet insecte est telle que quelques cultivateurs ont pris le parti de semer une seconde fois. Le temps est favorable à cette opération de laquelle on espère de bons résultats. Dans les champs où le ravage n'est pas encore considérable, on prétend que l'on arrêterait le mal en se servant de la chaux on poudre. Différents cultivateurs emploient ce moyen. Il
y a six ou sept ans, le même insecte occasionna dans la plante des
ravages semblables. De fortes pluies survinrent à temps pour le
détruire et sauver une partie de la plante.
On espère que la grosse pluie versée sur tout le pays par
l'orage de la nuit dernière aura un effet salutaire contre cette plaie
de l'agriculture. (source : L’Indicateur
Septembre
1842 - Nouvelles locales.
- Le
musée de Caen vient de recevoir un portrait de Charlotte Corday, dû au
pinceau d'une jeune artiste de cette ville, Mademoiselle Augusta Le
Baron. (source : L’Indicateur de Bayeux)
Novembre 1842 - Assises du Calvados. - Le sieur Trevel comparaissait à son tour sur le banc des accusés, sous le coup de l'inculpation de plusieurs vols commis dans les environs de Caen, au préjudice des sieurs Mériel, boulevard Courtonne ; Desloges, à Mondeville ; Levasnier, directeur des Messageries royales, à Caen. Tous ces vols étaient commis dans des jardins et dans une maison de campagne, et avaient pour objet des effets mobiliers, tels que une blouse, un couteau de jardinier, des gravures encadrées, des bouteilles de vin, des flambeaux, un huilier en plaqué, un porte liqueurs, un fusil et du linge, etc... Trevel, que ses antécédents recommandaient à la sévérité de la cour, a été, par suite de la déclaration de culpabilité prononcée par le jury, condamné à cinq années de réclusion. (source : L’Indicateur de Bayeux)
Novembre 1842 - Assises du Calvados. - Le 28 juin dernier, dit l'accusation, Jules-Hippolyte-Eugène Huet, âgé de 18 ans, colporteur, né et demeurant à Caen, rencontra dans la rue Clara David, qui n'a pas encore atteint sa septième année, et l'invita à aller lui acheter des cerises, puis il l'emmena dans sa chambre, là, abusant de sa force et de l'innocence de cette malheureuse petite fille, il essaya de consommer sur sa personne le crime de viol. Aux cris que poussait Clara David, Huet craignit d'être découvert, il la fit sortir par une issue autre que celle par laquelle ils étaient entrés, en lui enjoignant de ne rien dire à sa mère de ce qui s'était passé. L'accusé avait quitté la ville de Caen, après cet odieux acte de débauche, et la justice informait contre lui pour ce fait, lorsqu'elle apprit qu'il s'était rendu coupable d'un crime pareil, dans l'arrondissement de Vire, sur la personne de Marie-Victoire Mitaine, âgée seulement de 5 ans et demi et fille d'un marchand ambulant avec lequel il s'était trouvé à Condé-sur-Noireau. En vain, comprenant la gravité des charges qui s'élevaient contre lui, Huet a-t-il prétendu qu'il était ivre et qu'il ne peut expliquer la conduite qu'on lui reproche d'avoir tenue que par l'absence momentanée de sa raison, ce système n'a pas fait fortune, et il a été atteint d'une peine de 6 années de réclusion. (source : L’Indicateur de Bayeux)
Novembre 1842 - Nouvelles locales. - Nous invitons les cultivateurs à vérifier par eux-mêmes le fait suivant que l'on nous donne comme étant de la plus grande exactitude, et qui doit étrangement modifier les idées reçues dans nos campagnes. C'est, nous assure-t-on, une erreur grave de penser que les corbeaux qui s'abattent sur les champs nouvellement ensemencés, nuisent à la production de ces terres, en enlevant une partie ne[1]table de la semence. Il paraît qu'un cultivateur qui avait pendant plusieurs jours gardé son champ pour le défendre contre l'invasion de ces oiseaux, étant parvenu à en tuer plusieurs et en ayant fait l'autopsie, a toujours remarqué qu'ils n'avaient dans le gésier que des vers, des mans et d'autres insectes nuisibles, tandis qu'il ne s'y trouvait pas un seul grain de blé. Cet agronome est un membre correspondant de la Société d'agriculture, et à l'heure qu'il est, c'est avec plaisir qu'il voit les corbeaux s'abattre par voliers sur ses terres ensemencées. (source : L’Indicateur de Bayeux)
Novembre 1842 - Assises du Calvados. - C'est lundi 14 qu'ont été ouverts, devant le jury, les débats des diverses affaires, sur lesquelles il est appelé à prononcer. — Thérèse Duffeniet n'est âgée que de 20 ans, et elle a subi déjà deux condamnations, à 15 ans et demi elle était mère, et maintenant elle est sur le point de le redevenir. L'accusation lui reproche un vol d'argent, avec les circonstances aggravantes de nuit, d'escalade et de maison habitée, vol, commis à Venoix, au préjudice d'une veuve Lecoc . Les
preuves n'ayant pas paru suffisantes à MM. les jurés, ils ont rendu la
fille Thérèse Duffeniet à la liberté. (source : L’Indicateur
de
Novembre 1842 - Nouvelles locales. - M. Florant, soldat au 46e de ligne, en garnison à Caen, a été admis, sous le n° 144, à l'école spéciale militaire de Saint-Cyr. Le nombre des élèves admis est de 214. (source : L’Indicateur de Bayeux)
Novembre 1842 - Nouvelles locales. - « Le Moniteur » a publié, d'après les tableaux de recensement, considérés comme seuls authentiques, à partir du 1er novembre 1842, la population de chacun, des départements de la France. Le département du Calvados compte aujourd'hui 496 198 habitants, répartis comme i! suit : arrondissement de Caen, 139 777 ; de Vire, 88 488 ; de Bayeux, 80 784 ; de Lisieux, 68 313 ; de Falaise , 61 163 ; de Pont-l’Évêque, 57 673. La population de la France toute entière se trouve être de 34 millions 194 875 habitants. En 1836, elle était de 33 540 910, d'après le dénombrement fait par les intendants en 1700, elle était alors seulement de 19 669 320. (source : L’Indicateur de Bayeux)
Novembre 1842 - Nouvelles locales. - Nous appelons l'attention de la police sur une dangereuse habitude qu'ont généralement les conducteurs des diligences de Caen à Bayeux, de faire descendre à leurs chevaux la rue Saint-Jean au galop. Hier soir, à l'arrivée d'une de ces voitures, un jeune homme s'est trouvé pris entre les deux premiers chevaux, avant d'avoir eu le temps de se jeter de côté, ce n'est que par un hasard presque inexplicable qu'il a échappé, tout contusionné, à un accident plus grave. (source : L’Indicateur de Bayeux)
Novembre 1842 - Nouvelles locales. - Un accident affreux est arrivé vendredi matin dans la rue Neuve St-Jean. La femme du sieur Perchaye, ouvrier maréchal, venait à peine de quitter sa chambre avec deux de ses enfants pour les conduire au haut du Vaugueux, chez la sœur de la Providence, que le troisième, âgé de 20 mois environ, descendit soudainement de son lit et se mit à jouer près d'un terrinet rempli de braise ardente, placé au milieu de l'appartement. Le feu ne tarda point à se communiquer aux vêtements du pauvre petit, et il était déjà à demi brûlé quand des voisins accoururent à ses cris. Il fut immédiatement transporté à l'Hôtel-Dieu, mais trois heures après il expira dans des souffrances épouvantables. (source : L’Indicateur de Bayeux)
Décembre 1842 - Nouvelles locales. - Depuis plusieurs jours la malle-poste de Paris éprouve d'assez longs retards dans la ligne de son parcours sur Caen et sur Bayeux, elle n'arrive guères, depuis une semaine, a notre direction des postes que vers midi ou midi et demi. Cette circonstance doit être attribuée au brouillard de plus en plus intense qui règne sur notre contrée et sur toute la route de Paris. La nuit les postillons ont infiniment de peine à reconnaître et à suivre le tracé de cette grande route. On
assure même qu'aux environs de Paris deux voitures publiques sont
allées, ces jours derniers, l'une tomber dans les fossés des
fortifications, l'autre se jeter dans la Seine. On n'ajoute pas qu'il y
ait eu à déplorer de graves malheurs par suite de ces deux accidents.
(source : L’Indicateur de Bayeux) |
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159. - CAEN - Rue de la Gare |
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