17 Décembre 2022 |
EUN SYIELLE D'HISTOUÈRE D'CALVADOS
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CAEN |
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Canton de Caen |
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Il serait impossible d'énumérer toutes les réparations auxquelles a donné lieu cette tempête, et tous les ravages qu'elle a causés ! Ces jours derniers, pendant les orages qui ont passé sur nos contrées, le tonnerre est tombé au milieu de la route de Condé à Harcourt, presqu'à la tête du cheval d'un voiturier, mais sans causer aucun accident. La violence du vent a culbuté et déraciné même bon nombre d'arbres fruitiers et forestiers. La foudre est tombée mardi dernier, à Fontenay-le-Pesnel, elle a renversé et brisé en éclats un arbre situé vis-à-vis l'auberge du sieur Hodan, dont plusieurs vitres ont été réduites en poussière au même moment. (source : L’Indicateur de Bayeux)
Février
1843 -
Nouvelles locales. - On
avait annoncé un hiver rigoureux pour l'année 1842-43, déjà le
solstice d'hiver est passé, l'année 1843 s'ouvre, le soleil commence
à remonter sur l'horizon, et la température est restée jusqu'ici fort
douce et fort égale, on a compté, en décembre, des journées
comparables à celles de mars et d'avril. Les
cultivateurs en sont arrivés au point de désirer quelques gelées pour
empêcher que les plantes semées ne s'avancent trop. En Suisse, on récolte déjà des fraises dans les bonnes expositions, et de toutes parts on signale des phénomènes de précocité surprenants. (source : L’Indicateur de Bayeux)
Février
1843 -
Un coup de vent. - Samedi
dernier, la violence du coup de vent qui a régné sur notre contrée a
causé plusieurs dégâts dans notre ville, des couvertures ont été
enlevées, des cheminées abattues, et dans la nuit, le mur qui sépare
la cour de la prison de la caserne de la Charité a été renversé. Un poste de gardes nationaux a été immédiatement placé par l'autorité pour veiller à la garde des prisonniers : ce poste a été relevé hier par une compagnie du 46e venue de Caen tout exprès, jusqu'à ce que les travaux de réparation entrepris en ce moment aient replacé les choses dans leur état accoutumé. (source : L’Indicateur de Bayeux)
Février
1843 -
Nouvelles Locale. - On
lit dans le « Pilote » : M. Puiseux, professeur d'histoire
au collège royal de Caen, vient de remettre à MM. les conservateurs de
notre bibliothèque communale, pour en enrichir ce bel établissement,
de nombreuses lettres et documents relatifs au général Decaen, en
1817.
Ces papiers importants ont été sauvés, presque miraculeusement par M. Puiseux lui-même, d'entre les mains d'un marchand de tabac de Brives et certes il ne forment pas la partie la moins intéressante de la collection d'autographes, recueillie depuis deux ans par nos jeunes et zélés bibliothécaires. (source : L’Indicateur de Bayeux)
M.
le ministre de l'intérieur, informé du courageux dévouement dont
avaient surtout fait preuve quelques-uns des membres de cette compagnie,
lors du sinistre dont il s'agit, vient de placer sous les yeux du roi
les noms de MM. Le Cavelier, lieutenant, Toutin, caporal-fourrier,
David, caporal, et Richard-Croisy, sapeur-pompier. Le roi a immédiatement autorisé le ministre à décerner en son nom, à ces estimables citoyens, des médailles d'honneur en argent. Aussitôt que ces médailles parviendront à la préfecture, il en sera fait remise aux titulaires. (source : L’Indicateur de Bayeux)
Février
1843 -
Nouvelles Locale. - La
semaine dernière la neige est tombée pendant trois jours sur notre
contrée avec une abondance inaccoutumée, surtout à l'époque avancée
de la saison où nous nous trouvons. Un tapis blanc, d'une épaisseur
très considérable en certains endroits, a couvert les champs, les
routes, les rues , les toits
des maisons. L'arrivée
des voitures publiques a été retardée, les malles-poste de Paris et
de Cherbourg ont subi dans les heures de passage en notre ville, six à
huit de retard : vendredi, celle de Granville à Bayeux a été
retardée de 24 heures, il paraît que le parcours de la forêt de
Neuilly était devenu impraticable. Au reste, le dégel dure depuis plusieurs jours, la température s'est sensiblement adoucie et les circulations se rétablissent sur tous les points. Nous n'avons pas appris qu'il soit arrivé dans notre, contrée, par suite de ce mauvais temps, d'accidents graves : seulement, vendredi matin on a trouvé dans la neige, au chemin de la Croix de Vienne, le cadavre d'un sieur Noël Desprez, cultivateur au Manoir. La veille au soir, il avait quitté Bayeux dans un état complet d'ivresse, et il sera sans doute tombé dans la neige sans avoir pu se relever : cet homme avait l'habitude de boire outre mesure et personne dans le pays n'a été surpris de l'événement qui a terminé son existence. (source : L’Indicateur de Bayeux)
Février 1843 - Nouvelles Locale. - Le chiffre de la population de Caen, fixée d'abord à 41 mille habitants, a été réduit à 36 mille par suite d'une décision du conseil d'état qui a considéré que les populations flottantes ne devaient pas être comprises dans le nombre des habitants des villes où elles ne résident que momentanément. Cette réduction doit faire diminuer les droits d'octroi, et un certain nombre d'autres droits dans l'ordre judiciaire. (source : L’Indicateur de Bayeux)
Février 1843 - Nouvelles Locale. - L'immense quantité de neige tombée dans notre pays, durant la seconde moitié de cette semaine, a rendu excessivement pénible et difficile le service des voitures publiques. La poste elle même a éprouvé des retards de 5 à 6 heures et à présent encore ce n'est que fort avant dans l'après-midi qu'on reçoit les journaux et la correspondance de Paris. Le
dégel qui a commencé dès hier rendra promptement il faut l'espérer,
un libre cours à la circulation sur les grandes routes, et le départ
et l'arrivée reprendront alors leur régularité accoutumée.
Nous n'avons point entendu dire jusqu'à ce moment que cette subite
invasion des neiges ait causé aucun accident grave. (source :
L’Indicateur de
Mars
1843 -
Nouvelles Locales. - « On
lit dans le Pilote » : L'administration
du collège de Caen n'a point attendu qu'un appel fût fait à sa
bienfaisance pour ouvrir une souscription en faveur des malheureuses
victimes du tremblement déterre de la Guadeloupe. Tous les élèves du collège se sont associés avec d'autant plus d'empressement à cette généreuse manifestation qu'ils comptent parmi leurs camarades plusieurs jeunes gens appartenant à des familles de cette malheureuse colonie. (source : L’Indicateur de Bayeux)
Mars 1843 - Nouvelles Locales. - M. de Fontette, député du Calvados, a déposé sur le bureau de la chambre une pétition de 90 propriétaires et cultivateurs de l'arrondissement de Caen, tendant à réclamer comme propre à favoriser l'élève des chevaux, en encourageant les progrès de l'art vétérinaire, l'adoption d'une loi destinée à améliorer la situation des vétérinaires militaires. (source : L’Indicateur de Bayeux) Mars 1843 - Nouvelles Locales. - Un ouvrier de la Pointe-à-Pitre, M. Turquetil, né dans notre pays, est arrivé à Caen avec son enfant, ce malheureux, vêtu seulement d'un pantalon, avait vu disparaître sa femme et son autre enfant sous les décombres de sa maison sans avoir pu leur porter secours. Effrayé, il s'est enfui vers le port, s'est jeté dans le premier bâtiment en partance, et est ainsi revenu chercher des secours et des consolations au sein de sa famille. (source : L’Indicateur de Bayeux)
Mars
1843 -
Nouvelles locales. -
Dans la soirée de vendredi dernier, et
plusieurs soirs de suite, entre huit et neuf heures, chacun a pu
apercevoir à l'horizon un météore lumineux dont l'éclat lacté
s'avivait graduellement à mesure que s'obscurcissait le ciel. C'était
une clarté boréale s'étendant de l'est-nord-est à l'ouest-sud-ouest,
dans un développement de 40 à 45 degrés. Sa forme était celle d'une
arc-en-ciel, sa couleur, une teinte blanchâtre affectant, pendant
quelques instants, des tons légèrement cuivrés. Après
85 minutes de durée, elle ne laissait plus dans le ciel qu'une vague et
incertaine lueur qui s'est éteinte subitement. Inutile de dire que dans notre ville, comme ailleurs, les suppositions et appréhensions de tout genre ont marché vite, à l'occasion de cet accident météorologique, dont les savants du bureau des longitudes de Paris nous donneront sans doute la prochaine explication. (source : L’Indicateur de Bayeux)
Mars 1843 - Nouvelle du département. - Conformément aux nouvelles ordonnances, la plus grande partie de la garnison de Caen va être armée de fusils à percussion. — On annonce qu'a partir du 25 de ce mois, les militaires de la classe de 1837, vont être renvoyés dans leurs foyers. (source : L’Indicateur de Bayeux)
Cet énorme animal, d'une taille peu commune, a été promené avant-hier dimanche dans notre ville, au son du tambour et de la musique. Il doit ètre abattu jeudi. Son poids est de 1 500 kilogrammes environ. On remarquait dés hier, chez M. Adam, un mouton d'une grosseur extraordinaire, et ( chose assez rare ) d'une qualité supérieure. Il pesait plus 150 kilogrammes. Cet animal était de race normande, il avait été élevé dans le pays et surpassait de beaucoup, sous tous les rapports, des moutons de race anglaise qu'on avait amenés au marché, et qui lui avaient en vain disputé la préférence. (source : L’Indicateur de Bayeux)
Mars
1843 -
Nouvelles Locale. -
Vendredi, vers
trois heures de l'après-midi, dans le quartier de Vaucelles, un bien
triste accident a jeté la consternation parmi les Caennais et les
étrangers, que l'approche de la foire de la mi-carême a attirés dans
cette ville et que l'achat des chevaux réunit principalement dans cette
partie de la cité. Une
jeune fille, de 10 à 12 ans, pauvre petite joueuse de vielle, enfant
venue de l'Auvergne avec son jeune frère, chantant et dansant sur le
pavé, comme le pauvre Jacquot de Loïsa Puget, pour gagner de gros sous
a été frappée d'un violent coup de pied de cheval dans la région du
cœur, elle vomissait le sang, et les personnes présentes pensaient que
la mort était inévitable. Pauvre enfant ! pauvre mère !
(source : L’Indicateur de Bayeux)
Mars 1843 - Nouvelles locales. - Dans la soirée de vendredi dernier, et plusieurs soirs de suite, entre huit et neuf heures, chacun a pu apercevoir à l'horizon un météore lumineux dont l'éclat lacté s'avivait graduellement à mesure que s'obscurcissait le ciel. C'était une clarté boréale s'étendant de l'est-nord-est à l'ouest-sud-ouest, dans un développement de 40 à 45 degrés. Sa forme était celle d'une arc-en-ciel, sa couleur, une teinte blanchâtre affectant, pendant quelques instants, des tons légèrement cuivrés. Après 85 minutes de durée, elle ne laissait plus dans le ciel qu'une vague et incertaine lueur qui s'est éteinte subitement. Inutile de dire que dans notre ville, comme ailleurs, les suppositions et appréhensions de tout genre ont marché vite, à l'occasion de cet accident météorologique, dont les savants du bureau des longitudes de Paris nous donneront sans doute la prochaine explication. (source : L’Indicateur de Bayeux)
Mars
1843 -
Nouvelles Locales. - Un
ouvrier de la Pointe-à-Pitre, M. Turquetil, né dans notre pays, est
arrivé à Caen avec son enfant, ce malheureux, vêtu seulement d'un
pantalon, avait vu disparaître sa femme et son autre enfant sous les
décombres de sa maison sans avoir pu leur porter secours. Effrayé, il
s'est enfui vers le port, s'est jeté dans le premier bâtiment en
partance, et est ainsi revenu chercher des secours et des consolations
au sein de sa famille. (source :
L’Indicateur de Bayeux)
Mai 1843 - Nouvelles du Département. - Une circulaire de M. le préfet, en date du 15, porte à la connaissance de MM. les sous-préfets, les maires et les commandants de la garde nationale, qu'une inspection spéciale des armes des gardes nationales vient d'être ordonnée pour le Calvados. Elle commencera le 2 mai prochain et devra être terminée le 10 juillet. Cette mission est confiée à M. Marion, officier vérificateur, qui sera accompagné de M. Doriot, inspecteur d'armes. (source : L’Indicateur de Bayeux)
Mai 1843 - Nouvelles du Département. - Aux termes de la loi du 21 mai, 1836, et des instructions et circulaires qui s'y rapportent M. le préfet du Calvados a arrêté que le service des chemins de grande communication, dans le département, qui demeure placé conformément à la loi sous l'autorité du préfet, sera dirigé désormais par un agent-voyer en chef. M. Méhéin, agent-voyer de l'arrondissement de Caen, est nommé agent-voyer en chef du département. (source : L’Indicateur de Bayeux)
Mai 1843 - Nouvelles du Département. - La foire aux chevaux à Caen , a été jusqu'à ce jour fort peu active. Il ne s'y est fait qu'un très petit nombre d'affaires. Nos cultivateurs et marchands de chevaux voyant que la plupart des acheteurs ordinaires ont fait défaut cette année, n'ont pas cru devoir par un temps d'ailleurs assez contraire, mettre inutilement leurs chevaux en montre dans les écuries de la ville où se font habituellement les affaires de ce genre. De son côté, l'administration des remontes n'a fait que très peu d'achats. Il se peut que la nullité des affaires de la semaine ait quelqu'influence sur le marché de lundi et que la vente, au moins pour certaines espèces de chevaux, prenne de l'activité. (source : L’Indicateur de Bayeux)
Mai 1843 - Nouvelles du Département. - Sur la proposition de la commission des monuments historiques, M. le ministre de l'intérieur vient de faire frapper une médaille destinée aux personnes qui, à des titres divers, ont prêté à l'administration un utile concours pour la conservation des monuments. Dans le Calvados, cette médaille a été accordée à M. de Caumont, notre compatriote, correspondant de l'Institut. (source : L’Indicateur de Bayeux)
Mai 1843 - Nouvelles du Département. - Un bien triste événement est arrivé à Caen, mardi dernier vers 4 heures, sur le Cours. Trois charpentiers occupés a couvrir une des plus grandes baraques que l'on construit pour la foire, travaillaient sur un frêle échafaud, à une hauteur de huit à dix mètres environ. Tout-à-coup,
la planche qui les soutenait se brise et ces malheureux ouvriers tombent
pêle-mêle avec une trentaine de solives, sous lesquelles ils se
trouvent enfouis. Ce Trois jeunes enfants, qui jouaient dans cette baraque, n'ont échappé à la mort que par une espèce de miracle. (source : L’Indicateur de Bayeux)
Mai 1843 - Nouvelles du Département. - On lit dans le « Pilote » : Le progrès appelle le progrès. Chaque amélioration fait naître autour d'elle d'autres perfectionnements. Nous ne sommes pas loin du temps où il fallait plusieurs jours pour aller de Caen à Paris, et plus près de nous encore, il fallait de 30 à 36 heures à franchir cette distance qu'aujourd'hui la malle-poste parcourt en 14 heures et les messageries 17 ou 18. Et cette rapidité ne suffit plus ! Les chemins de fer rendent tout le monde exigeant : on veut perdre en route le moins de temps possible. C'est pour satisfaire à ce besoin qu'on attendant l'époque où nous aussi nous aurons notre rail-way, les grandes messageries songent à nous faire profiter de celui de Rouen. On assure, en effet, que par suite d'un traité avec la compagnie de ce chemin de fer, les départs de Caen vont être réglés de manière à ce que les diligences arrivant à Rolleboise pour le passage du convoi, puissent être enlevées avec leurs voyageurs et bagages sur des wagons disposés à cet effet. Ainsi la route sera parcourue en treize heures, et en partant le matin de Caen, on ira dîner à Paris. Et lorsqu'à une époque peu éloignée le rail-way s'étendra jusqu'au Havre, l trajet se fera en 10 heures. Puis en 7 1/2, quand le réseau de fer se prolongera jusqu' à Cherbourg. (source : L’Indicateur de Bayeux)
Mai 1843 - Nouvelles locales. - Le mauvais temps qui dure depuis un mois est préjudiciable aux céréales ; déjà sur notre marché le blé a un peu renchéri et le pain a subi une augmentation de 5 centimes par kilog. Il est vrai que les blés des fortes terres ont gagné plus en herbe qu'en épi, en plusieurs endroits ils sont déjà même couchés. Toutefois, il suffirait de quelques jours de beau temps pour réparer le mal. Les foins auraient aussi besoin d'un temps sec ; dans beaucoup de prairies ils jaunissent par le pied. Les colzas se présentent bien cependant, et tout annonce que cette denrée aura une bonne année. On
nous écrit du pays d'Auge que les pommiers offrent les plus belles
espérances ; il y a longtemps même qu'on n'avait cru à une récolte
aussi abondante ; déjà le cidre a subi une certaine baisse, et dans
nos faubourgs hors-barrière on le donne à 20 centimes le double-litre.
(Haro ) (source : L’Indicateur de Bayeux)
Juin
1843 -
Nouvelles locales. -
Depuis quelque temps, malgré les avis réitérés de la presse
et les nombreux accidents enregistrés par elle, la gendarmerie de notre
Juillet 1843 - Fêtes de Juillet. - Le gouvernement ayant supprimé, cette année, la célébration de l'anniversaire de 1830, comme étant trop rapproché de celui de la mort de M. le duc d'Orléans, M. le préfet du Calvados vient d'adresser à cette occasion la circulaire suivante à MM. les sous-préfets et maires du département : « Messieurs, la France, encore en deuil, ne célébrera pas cette fois l'anniversaire de 1830. Sa perte est trop récente, sa douleur fut trop profonde, pour qu'elle puisse déjà s'en distraire : et elle ne mêlera pas une pensée de fête au plus triste des souvenirs ! Elle sait, d'ailleurs, qu'elle honore aussi la révolution de juillet, en payant ce pieux tribut à la mémoire du prince qui l'avait si bien conquise, si noblement servie, et qui devait un jour sur le trône la représenter avec tant d'éclat. Vous vous bornerez donc, Messieurs, à assister au service funèbre annuel, pour lequel les autorités civile et ecclésiastique dans chaque commune se concerteront d'avance. Vous n'oublierez pas non plus que chaque fête publique dans notre pays est avant tout la fête des pauvres ; et là où les ressources locales le permettront, vous, voudrez bien vous occuper d’œuvres charitables et de distributions de secours. J'approuverai, de la part des conseils municipaux, tous les votes de fonds qui auraient cette destination. » (source : L’Indicateur de Bayeux)
Juillet
1843 -
Nouvelles locales. -
Depuis que nous avons entretenu nos lecteurs des soins habiles
que M. Guernier se proposait de donner aux maladies des yeux, plusieurs
succès nous ont confirmé dans l'opinion que nous avions du savoir et
de l'adresse de ce médecin-oculiste, que l'on trouve tous les samedis
chez M. Achard, rue St-Jean, depuis dix heure s à midi. Une
jeune aveugle, appelée Victoire Le Jeune, a été opérée par lui chez
M. Aze, à St-Vigor, d'une cataracte dont elle était atteinte depuis
une année, et la vue, ce charme de l'existence lui a été
complètement rendue. Aucun accident n'est venu entraver cette
opération, qu'une main exercée pratique en quelques secondes et
presque sans douleur. Par la méthode d'abaissement, adoptée par M.
Guernier, on n'a point à redouter les cicatrices que le procédé par
extraction laisse souvent sur la cornée, et qui sont une nouvelle
source de cécité ; on n' a pas à craindre non plus les déformations
de la pupille qui signalent quelquefois ce dernier mode opératoire, et
qui rendent aussi la vision plus ou moins imparfaite et difficile. Plusieurs autres résultats heureux ont signalé les connaissances médicales de M. Guernier, dans le traitement des affections oculaires. MM . Bosquain, rue de la Cave, Bailleul, rue St-Jean, lui doivent l'inappréciable bienfait d'une guérison prompte et solide. Nous ne doutons pas que de nouveaux succès ne viennent bientôt récompenser M. Guernier de ses longues études et de ses travaux consciencieux. (source : L’Indicateur de Bayeux)
Nous
avons aujourd'hui à entretenir nos concitoyens de la nouvelle
réalisation d'une mesure que nous n'avons cessé, d'accord avec la
presse de Caen, de réclamer instamment. Un service supplémentaire de
Bayeux à Caen, avec retour, va être mis en activité à partir du 1er
septembre.
Ce
service, dont l'adjudication est passée depuis plusieurs jours, se fera
au moyen d'une voiture qui partira de Bayeux à 4 heures du matin, et de
Caen à 2 heures de l'après-midi. Indépendamment des nouvelles
facilités créées par cette double communication journalière aux
nombreux rapports de commerce et d'affaires de tout genre qui existent
entre les deux villes, et par suite de l'échange et de la célérité
de leurs correspondances, elle offrira un moyen commode et prompt de
transport aux voyageurs qu'une cause imprévue et urgente appelleraient
à Paris pour un bref séjour. On
pourra en effet partir de Bayeux à 4 heures du matin pour arriver dans
la même journée à Paris sur les 8 heures du soir ; en prenant à Caen
les voilures spéciales des messageries royales et générales qui
partent de cette ville à 7 heures du matin pour gagner l'embranchement
du chemin de fer le plus rapproché et parcourir ainsi la route en douze
heures. L'administration
des postes en créant cette nouvelle entreprise a donc fait une chose
utile, sous tous rapports, aux intérêts de notre contrée, et c'est
avec empressement que nous nous faisons à ce sujet l'organe du public
envers M. Goussu, inspecteur des postes à Caen, dont le zèle et les
efforts ont puissamment secondé, auprès de la direction générale à
Paris, le vœu des habitants de Bayeux et de Caen. Nous
croyons pouvoir assurer qu'au 1er septembre aussi un courrier
à cheval, de Bayeux à Creully, passant par Ryes, pourra être en
mesure de commencer son service. Cette amélioration, réclamée par
toutes les communes de ce riche canton, et sollicitée à plusieurs
reprises par la presse locale, vient de recevoir une solution favorable
sur les demandes de M. Granson , directeur à Bayeux, qui, après s’être
convaincu par lui-même de son utilité, a mis le plus louable
empressement à la signaler et à la faire réussir. En s'occupant des
moyens d'accélération des courriers de son ressort et, en facilitant
ainsi l'échange des correspondances et des relations de nos communes
rurales avec le chef-lieu d'arrondissement, ce fonctionnaire nous semble
agir avec une intelligente appréciation des véritables intérêts du
public et du trésor. Pour
s'en convaincre il suffit de rappeler, qu'avant la création du courrier
actuel de Bayeux à Littry, qui fait le transport des dépêches en
voiture, il n'existait sur cette ligne importante aucune messagerie
régulière ; tandis que maintenant deux voitures commodes font un
service journalier.
Août
1843 -
Incendie. -
On écrit de Caen, le 16 août : Un violent incendie a éclaté
dans la nuit de mardi à mercredi, au rond-point du port de Caen, au
milieu des vastes chantiers de bois de construction qui s'étendent tout
le long des quais. Trois
baraques en bois attenante s aux magasins de dépôt des planches de
sapin du nord qui s'élèvent en hautes piles toutes rapprochées, le
bureau du marchand de tabac, l'atelier et les hangars d'une construction
de barques ont été en quelques instants la proie des flammes. Malgré
les prompts secours des postes de la douane, de la caserne de Vaucelles
et des gendarmes, malgré l'arrivée instantanée de la compagnie de
pompiers, qui a montré dans cette circonstance le courage et le
dévouement qui la distinguent, le feu a fait de grands ravages et les
efforts des travailleurs n'ont plus été employé qu'à faire la part
des flammes, qui répandaient au loin une clarté effrayante, et à
sauvegarder les bâtiments amarrés dans le port. Le
marchand de tabac qui couchait dans sa baraque a été dévoré par les
flammes, on a retrouvé son corps presque entièrement consumé, sur les
deux heures du matin, sa servante que le feu avait déjà atteinte est
parvenue à se sauver sa figure et ses mains ont été brûlées. A
la pointe du jour tout était éteint, et les entrepôts de marchandises
et les nombreux magasins qui avoisinent le port ne couraient plus aucun
danger. La cause de ce sinistre était due à l'imprudence du malheureux marchand de tabac, qui dans un état complet d'ivresse, avait allumé du punch auprès de son lit.(source : L’Indicateur de Bayeux)
Août
1843 -
Chronique des Assises du Calvados.
- La fille Launey a servi tour à tour en qualité de
domestique, chez M. Lefêvre, juge d'instruction à Caen, et chez M.
l'inspecteur de la maison centrale de Beaulieu. Ces deux maître s ont
été mis par elle à contribution. Des paquets sans nombre de linge et
de vêtements sont placés comme pièces de conviction sur le bureau de
la cour d'assises. La fille Launey a confirmé par ses aveux, les charges de l'accusation. Elle a été condamnée en 5 années d'emprisonnement. (source : L’Indicateur de Bayeux)
Août 1843 - Chronique des Assises du Calvados. - Le nommé Antevet, né en Corse, a été condamné aussi, à huis-clos, en 5 années d'emprisonnement pour attentat à la pudeur, commis dans l'hôpital de Caen sur des enfants de cet établissement, où il avait été admis. (source : L’Indicateur de Bayeux)
Août
1843 -
Nouvelles locales. -
Les journaux de notre département et de la Manche mentionnent
des accidents trop fréquents causés par des chiens vagabonds et Ces funestes exemples doivent engager les populations et les administrations de nos contrées à faire exécuter scrupuleusement et sévèrement les arrêtés administratifs, assez à temps pour prévenir de si terribles accidents aux quels chaque jour l'on est exposé par la divagation incessante de cette foule de chiens, sinon habituellement nuisible, au moins complètement inutile. (source : L’Indicateur de Bayeux)
Août 1843 - Nouvelles locales. - On nous communique un remède aussi sûr que prompt contre la brûlure. Nous croyons utile de le faire connaître à nos lecteurs. On prend une pincée de pousses de jeunes buis que l'on pile avec trois blancs de poireaux, et on y ajoute une cuillerée d'huile d'olive. On renferme ensuite le tout dans un linge bien blanc et on l'applique sur la partie brûlée. Plusieurs personnes qui ont fait l'essai de ce remède, en ont obtenu les plus prompts et les plus heureux résultats. (source : L’Indicateur de Bayeux)
Août
1843 -
Chronique des Assises du Calvados.
- La cour d'assises s'est occupée ensuite du procès de
M.Berard de Pontlieu, avocat du prophète Vintras et Geoffroy,
prévenu de diffamation, par la voie de la presse, envers le procureur
du roi de Caen. Les
lois de septembre interdisent de présenter le compte-rendu des débats
de cette affaire, débats qui ont été longs et animés et ne se sont
même terminés qu'assez avant dans la nuit. Reconnu coupable par le jury du délit qui lui était reproché, malgré la remarquable plaidoirie de Me Blot-Leqnesne, son défenseur, M. liérard de Pontlieu a été condamné à 3 mois de prison, 500 fr. d'amende et aux dépens. (source : L’Indicateur de Bayeux)
Octobre
1843 -
Nouvelles locales. -
En Basse-Normandie, l'existence de phénomènes de la nature, que
depuis le commencement de l'automne ils se sont multipliés autour de
nous. Beaucoup d'arbres d'espèces diverses se sont parés d'un second
feuillage, et dans plusieurs communes du Pays-d'Auge, voire même sur la
route de Caen à Lisieux, on remarque en ce moment certains pommiers
tout couverts de fleurs parmi d'autres qui menacent de se rompre sous le
poids des fruits maintenant à peu près murs dont, par extraordinaire,
ils sont surchargés cette année jusqu'à l'extrémité des branches
les plus frêles et les plus délicates en apparence. (source : L’Indicateur
de Bayeux) Octobre
1843 -
Nouvelles locales. -
Dimanche matin, les habitants de la maison dans laquelle demeure
Mlle Vauquelin, place Saint-Sauveur, furent attirés chez cette
demoiselle par des cris déchirants : la première personne qui entra
dans sa chambre fut épouvantée de voir les habits de cette demoiselle
en feu ; à force de soins on parvint à en arrêter le progrès. M.
Onfroy, pharmacien, appelé, donna les premiers soins à la malheureuse
demoiselle Vauquelin ; son état présente les plus grandes inquiétudes
et on désespère de la Mlle
Vauquelin a 70 ans. On présume que le feu aura pris à ses vêtements
par un terrinet. Ceci servira-t-il d'avis ? Nous
croyons devoir rappeler que le meilleur moyen pour arrêter le feu dans
les cas semblables a celui-ci, est d'empêcher la personne incendiée de
courir et de l'envelopper immédiatement dans une couverture.
(source : L’Indicateur de Bayeux) Octobre
1843 -
Nouvelles locales. -
On lit dans le « Haro », les réflexions suivantes
dont l'application peut trouver sa place dans plus d'une localité : La
police laisse pulluler de plus en plus les mendiants par les rues de
notre ville. Nous comprenons, jusqu'à un certain point, qu'elle tolère
les aveugles, les vieillards et les estropiés. Mais il est un autre
ordre d'individus qui implorent la charité publique et qui, si on les
laisse faire, auront bientôt fait revivre les Piètres, les Hubins, les
Rufez, les Callots, les Sabouleux, les Malingreux, les Francs-Mitoux et
toute cette tourbe qui se tenait jadis dans la Cour des Miracles, sous
la royauté du grand Coësre. Parmi
tous ces pauvres, il en est un qui depuis quelques jours se promène
dans la ville, portant une croix de sapin entre ses bras, orné de
fleurs et d'images, et dont les vêtements en lambeaux (y compris le
pantalon rouge à la Robert-Macaire qui tombe en loques de toutes parts)
sont couverts de coquillages. Il
est honteux, il est désolant de voir les habitants de nos campagnes se
découvrir devant ce mendiant ou plutôt devant la croix qu'il porte.
C'est cependant ce que nous avons vu nous-mêmes. Cet
individu dit revenir de Saint-Hubert, en Belgique ; il prétend avoir un
morceau de la vraie croix. Il attire la commisération publique en
enveloppant d'un mouchoir son bras droit qui se porte cependant bien ;
et une femme qui l'accompagne, va mendier de boutique en boutique,
pendant qu'il se tient au milieu de la rue, hurlant des syllabes
inintelligibles. Et
ceci se passe au XIXe siècle,
dans une ville de 43 000 âmes, et en face de la police. N'est-ce
pas que le peuple français est le peuple le plus civilisé du monde, et
la police de Caen la plus complaisante de France ? Que doivent penser de nous les étrangers qui voient ces choses là ? (source : L’Indicateur de Bayeux)
Octobre 1843 - Nouvelles locales. - Mercredi dernier, un jeune enfant qui sortait en jouant avec ses camarade de l'école primaire de la commune de Venoix s'est laissé tomber sous la roue d'une lourde voilure qu'il n'avait pas vue venir, et il est resté écrasé sur la place. Le « Pilote », en annonçant ce triste événement, ajoute que cet enfant était le troisième et dernier fils d'une femme de la commune, et que cette malheureuse mère les a, par une étrange fatalité, perdus tous les trois par accident. Le premier fut étouffé à l'âge le plus tendre par sa propre mère qui l'avait imprudemment couché la nuit à côté d'elle ; le second est mort brûlé et le troisième devait être broyé sous la roue d'une charrette ! (source : L’Indicateur de Bayeux)
Notre
compte-rendu d'aujourd'hui de la police correctionnelle de Bayeux
mentionne un nouveau fait de ce genre et la sévère répression
infligée par notre tribunal à son auteur. —
Dans sa dernière audience, le tribunal de police municipale de la ville
de Caen a prononcé des amendes contre vingt-trois contraventions de la
même espèce qui, pour n'avoir point donné lieu à des accidents, n'en
méritaient pas moins d'être réprimées. —Puisque
les voituriers sont incorrigibles, il est urgent de couper pied à de si
périlleux abus, qu'il appartient dès lors à l'active surveillance de
la police de signaler avec soin et à nos tribunaux de les punir d'une
manière exemplaire. Voici
les réflexions dont le journal le « Haro » fait précéder
la liste de ces 23 condamnations : « Nous n'avons cessé de signaler,
depuis quatre ans que le « Haro » existe, tout le danger
qu'il y a pour les conducteurs à s'asseoir sur les brancards de leurs
voilures ; nous disions avant-hier encore que depuis trois mois nous
avions enregistré au moins vingt cas de mort violente produits par
l'imprudence ; nous avons demandé sans cesse que l'autorité intervint
pour arrêter ces déplorables accidents. Nous
avons donc appris avec plaisir que le tribunal de simple police de Caen
avait dans sa dernière audience, jugé vingt
trois cas de contravention, et que trois contrevenants nouveaux
étaient cités pour la prochaine audience. Nous
ne saurions trop louer la police du zèle qu'elle apporte dans la
surveillance des voitures. Mais ce n'est pas encore tant à Caen que
dans les campagnes que les malheurs arrivent. Nous
désirerions donc que, par une circulaire spéciale, M. le préfet
engageât MM. les maires à lire pendant plusieurs dimanches de suite,
au son du tambour et à la sortie de la messe, les dispositions en vertu
desquelles le tribunal de police de Caen a rendu ses vingt-trois
jugements ; nous désirerions, en outre, que des ordres sévères
fussent donnés à tous les délégués de l'autorité de dresser
procès-verbal contre tout individu placé sur le brancard de sa
voiture. En attendant, nous croyons devoir publier le nom des contrevenants, et nous engageons tous nos confrères du département à avertir par la voie de leur journal les habitants de la campagne. (source : L’Indicateur de Bayeux)
Octobre 1843 - Nouvelles locales. - La rentrée des classes du collège de notre ville a eu lieu hier lundi. —
Nous rappelons, à cette occasion, que renseignement sera
complété cette année par l'établissement d'une école primaire
élémentaire. Cette école sera purement élémentaire, c'est-à-dire
qu'on y admettra comme internes ou externes les enfants ne sachant
encore ni lire ni écrire. (source : L’Indicateur de Bayeux)
Octobre
1843 - Instruction
publique. - Au commencement de la dernière année classique, M. le
ministre de l'instruction publique, par une circulaire en date du cinq
novembre 1842, avait recommandé expressément, dans toutes les classes
de grammaire, d'humanités et de lettres, l'usage trop négligé de
l'exercice de mémoire, en attachant quelques distinctions spéciales au
succès de ce travail. Les intentions du ministre et celles du conseil
royal ont été fidèlement suivies, et déjà on a pu apprécier les
heureux résultats de cette, récitation intelligente de morceaux
étendus, emprunté s aux plus beaux modèles de littératures grecque,
latine et française. Aujourd'hui
que des essais multipliés ont démontré l'utilité des exercices de
récitation classique, il était nécessaire de les régulariser et de
les faire entrer plus complètement dans le cours ordinaire des éludes. Un
arrêté, pris, en conseil royal de l'instruction publique sous
l'approbation du ministre, semble tout a fait propre à atteindre ce
but. Nous
reproduisons cet arrêté, rédigé après un examen comparatif de
divers rapports qui ont été adressés par les académiciens, et qui
contient les dispositions reconnues les plus généralement applicables. ART.
1er. —
A la fin de chaque trimestre, les élèves seront admis à
réciter des passages choisis des auteurs classiques français, latins
et grecs, qui auront été désignés pour chaque classe par le
professeur, d'accord avec le proviseur. Ces exercices ne pourront
comprendre que des morceaux étendus et complets, tirés des ouvrages
prescrits annuellement pour chaque classe par le conseil royal de
l'instruction publique.
Art.
3. — A la suite de
chaque exercice, il sera dressé une liste de mérite ; à la fin de
l'année il sera décerné pour chaque classe, à la distribution des
prix du collège, deux prix et quatre accessits, sous le titre de Prix
et mentions pour récitation classique. (source : L’Indicateur
de Bayeux)
Octobre 1843 - Nouvelles locales. - En Basse-Normandie, l'existence de phénomènes de la nature, que depuis le commencement de l'automne ils se sont multipliés autour de nous. Beaucoup d'arbres d'espèces diverses se sont parés d'un second feuillage, et dans plusieurs communes du Pays-d'Auge, voire même sur la route de Caen à Lisieux, on remarque en ce moment certains pommiers tout couverts de fleurs parmi d'autres qui menacent de se rompre sous le poids des fruits maintenant à peu près murs dont, par extraordinaire, ils sont surchargés cette année jusqu'à l'extrémité des branches les plus frêles et les plus délicates en apparence. (source : L’Indicateur de Bayeux)
Novembre 1843 - Une circulaire. - Par une circulaire, en date du 13 de ce mois, M. le ministre de l'agriculture et du commerce a rappelé aux préfets les injonctions de la loi du 22 mars 1841, sur le travail des enfants dans les manufactures, et les a invités à surveiller activement l'exécution de cette loi, dictée par une pensée d'humanité et de civilisation. (source : L’Indicateur de Bayeux)
Novembre
1843 -
La Poste. -
Si l'on en croit les journaux, le gouvernement prépare une
réforme de notre régime postal. II
s'agirait d'établir une taxe uniforme sur les lettres circulant à
l'intérieur ; celles de l'intérieur à l'étranger et de l'étranger
à l'intérieur resteraient soumises à une taxe graduée. La taxe uniforme serait de 20 centimes, qu'elle que fût la distance. Il paraît que pour simplifier les rouages de l'administration, l'affranchissement serait obligatoire. (source : L’Indicateur de Bayeux)
Novembre
1843 -
Nouvelles locales. - D'après
le dernier recensement, la population de la France se trouve être
aujourd'hui de 34 494 875 individus. Le département de la Seine compte
à lui seul une population de près d'un million et demi. Dans l'espace de 150 années, la population a presque doublé. (source : L’Indicateur de Bayeux)
Novembre
1843 -
Nouvelles locales. - Sur
50 352 instituteurs primaires répandus sur la surface de la France, 23
048 ont un traitement minimum fixe de 200 francs ; 2 003 reçoivent
depuis 201 jusqu' à 209 francs ; les autres touchent 300 fr. et
au-dessus ; 52 sur 100 sont mariés, et 4 sont veufs avec ou sans
enfant. (source :
Décembre
1843 -
Nouvelles locales. -
M. l'abbé Beausire, curé de la Gloriette, de Caen, est mort la
semaine dernière, dans un âge très avancé. Doué, au plus haut point
de toutes les vertus qui doivent recommander le prêtre, ce digne
ecclésiastique se fit surtout distinguer par un rare esprit de charité
et de tolérance. Il s'est éteint, comme le juste, le cœur plein de
foi et laissant à ses successeurs un magnifique exemple à suivre,
celui de sa vie entière. (source :
L’Indicateur de Bayeux) Janvier
1844 -
Foire de Noël à Caen.
- Cette foire, qui est un fort marché pour les bestiaux,
a été bien approvisionnée, et il s'y est traité beaucoup d'affaires.
Les bœufs et vaches, gras et maigres, s'y sont bien vendus. Il
ne se fait pas d'affaires en chevaux à cette époque. Aussi a-t-on
été surpris d'y voir plusieurs marchands de chevaux du midi de la
France, qui venaient dans l'intention d'acheter des chevaux de
gendarmes. Il est probable que ces marchands auront fait un voyage
inutile, au moins en partie, à moins qu'ils ne se soient décidés à
prendre chez le cultivateur les chevaux qui ne seront mis en état de
vente que pour la foire du premier lundi. M.
de Strada, écuyer du roi, est venu la semaine dernière à Caen, faire
des achats pour les écuries de la liste civile. Il paraît qu'il a fait
peu d'acquisitions. (source : L’Indicateur de Bayeux) Janvier
1844 -
Nouvelles de France. - Des renseignements que l'administration vient de
recueillir pour la statistique générale de France, il résulte que,
dans le département des Vosges, il a été tué de 1817 à 1842
inclusivement, c'est-à-dire pendant 25 ans, 700 loups, 40 louves
pleines, 438 louves non pleines, 434 louveteaux, 14 797 renards, 383
sangliers, 548 fouines, 147 chiens enragés, 167 chiens vagabonds et 662
chats sauvages, blaireaux, martres, etc... Les
primes accordées pour la destruction des animaux nuisibles se sont
portées pendant le même espace de temps, à 8 400 fr. pour les loups,
720 fr. pour les louves pleines, 6 570 fr. pour les louves non pleine,
et 2 508 fr. pour les louveteaux. (source : L’Indicateur de
Bayeux)
Janvier 1844 - Police correctionnelle. - Audience du 30 décembre. Auguste-Emmanuel Desbleds, âgé de 51 ans, carrier, demeurant à la Maladrerie, a comparu devant le tribunal, comme prévenu d'avoir, dans les premiers jours de ce mois, dans le domicile du sieur Bisson, aubergiste à Caen, rue Notre-Dame, volé deux draps de lit en toile au préjudice dudit sieur Bisson lui-même, puis une veste de drap, une chemise de toile et deux blouses au préjudice du sieur Kaittel. Desbleds a déjà été condamné, le 27 avril 1833, à un mois d'emprisonnement. Le 18 novembre 1837, à 15 jours d'emprisonnement, pour détournement d'objets saisis sur lui. Et le 25 juin 1842, à 13 mois d'emprisonnement, pour vol. Ces
antécédents fort peu recommandables militaient peu en sa faveur, il a
été condamné à 5 ans d'emprisonnement et
Février
1844 -
Échenillage. -
Avons nous besoin de dire ici tous les dégâts, que causent les
chenilles ? Nous croyons
donc utile de rappeler à l'administration qu'il y a une loi du 20
ventôse an IV, qui fixe l'époque à laquelle l'échenillage doit avoir
lieu ; qu'en outre le § 8 de l'article 471 et l'art. 474 du Code pénal
punissent de l'amende, et même de 3 jours de prison, ceux qui auront
négligé d'écheniller dans les jardins ou dans les campagnes où ce
soin est proscrit. Ce
serait un grand service à rendre à l'agriculture que d'exiger
l'exécution de la loi de l'an IV. Or, cette loi prescrit à tous
propriétaires, fermiers, locataires ou autres faisant valoir
d'écheniller ou faire écheniller avant le 1er mars
prochain, les arbres plantés sur leurs héritages, et de brûler sur le
champ les bourses et toiles tirées des arbres, haies ou buissons. Il
importe d'autant plus de rendre cette loi exécutoire que les arbres ont
à craindre cette année, outre les chenilles, un ennemi bien
redoutable, les hannetons. Déjà les laboureurs et les jardiniers qui
ont remué la terre en ces derniers temps, en ont rencontré en grand
nombre. Pour notre compte, nous en avons vu il y a déjà huit jours détruire deux cent cinquante à trois cents dans un espace très restreint. (source : L’Indicateur de Bayeux)
Février 1844 - Nouvelles du département. - Il y a, en ce moment, dans le département du Calvados, 958 libérés, soumis à la surveillance de la police, soit perpétuelle, soit temporaire. Dans ce nombre, 362 sont d'anciens forçats ; 281 ont subi la peine de la réclusion ; 375 ont été condamnés correctionnellement. Il faut ajouter, pour rassurer ceux que pourrait effrayer un pareil chiffre, que, dans le cours du dernier trimestre, sur les 958 libérés en surveillance, il n'y en a eu que 5 qui aient été l'objet de poursuites de la part de l'autorité judiciaire, et pour des délits seulement. (source : L’Indicateur de Bayeux)
Février
1844 -
Nouvelles du département.
- On lit dans le « Pilote du
Calvados » : Les vœux tant de fois réitérés par le Conseil
général du Calvados, le Conseil municipal et la chambre de commerce de
la ville de Caen, par la presse locale, et, en un mot, par tous les
habitants de ce pays, relativement à la confection du canal de Caen à
la mer, paraissent enfin être sur le point de recevoir un commencement
d'exécution. Les
plans et devis définitifs du canal, rédigés par M. l'ingénieur en
chef M. Tostain, ont été remis à M. le préfet, et transmis
immédiatement par ce fonctionnaire à M. le ministre des travaux
publics. Ce projet qui, dit-on, a été mûrement étudié, résout
enfin d'une manière définitive la double question de l'alimentation
même du canal et de l'établissement de retenues assez puissantes pour
entretenir, au moyen de chasses, le débouché à travers les jetées
situées en tête du chenal. Jusqu' à ce jour les solutions proposées
à ce sujet avaient toutes laissé quelque doute à l'administration
supérieure, tant sur leur praticabilité que sur l'efficacité de leurs
résultats.
M.
Bocher a dû partir lui-même avant-hier pour se rendre auprès du
gouvernement, afin de recommander à sa sollicitude l'adoption du projet
du canal, et pour lui demander qu'un projet de loi soit bientôt
présenté aux chambre pour
l'obtention de tous les fonds nécessaires à la complète réalisation
de ce grand travail d'utilité publique.
. (source : L’Indicateur
Février
1844 -
Cours d’Assises du Calvados.
- Immédiatement avant le procès du détenu Varin, la cour
d'assises est occupée de l'affaire du nommé Pierre-François Marié,
accusé de vol domestiques, au préjudice de MM. Henry et Lecouvey,
marchands de nouveautés à Caen, et de M. Beaudouin, l'un des commis de
ces deux négociants.
M.
Henry ayant eu de fortes raisons de suspecter la probité de Marié, résolut
de le soumettre à une épreuve, et bientôt il reconnut que Marié, en
faisant la chambre de son associé, M. Lecouvey, avait soustrait une
somme de 2 fr. 50 c. dans
les vêtements de celui-ci. l.es effets de Marié furent immédiatement
visités et celle perquisition amena la découverte d'une grande
quantité d'objets soustraits dans leurs magasins, et de deux mouchoirs
volés au sieur Beaudouin. Marié reconnut, à l'instant même, être l'auteur de tous ces vols. Déclaré coupable, mais avec admission de circonstances atténuantes en sa faveur, il en a été quitte pour une condamnation correctionnelle de 5 mois d'emprisonnement. (source : L’Indicateur de Bayeux)
Février 1844 - Nouvelles du département. - Il y a, en ce moment, dans le département du Calvados, 958 libérés, soumis à la surveillance de la police, soit perpétuelle, soit temporaire. Dans ce nombre, 362 sont d'anciens forçats ; 281 ont subi la peine de la réclusion ; 375 ont été condamnés correctionnellement. Il faut ajouter, pour rassurer ceux que pourrait effrayer un pareil chiffre, que, dans le cours du dernier trimestre, sur les 958 libérés en surveillance, il n'y en a eu que 5 qui aient été l'objet de poursuites de la part de l'autorité judiciaire, et pour des délits seulement. (source : L’Indicateur de Bayeux)
Mars
1844 -
Nouvelles locales. -
Le ministre de l'instruction publique doit présenter cette
année au roi la statistique de l'instruction primaire. Ce travail, qui
a lieu tous les ans, doit s'exécuter sur une échelle bien plus vaste
que par le passé.
Les
inspecteurs et sous-inspecteurs des écoles appelés à fournir les
éléments de cet important document auront à consigner, sur des cadres
qui comportent 2 000 colonnes au, moins, leurs réponses en nombre égal
à celui des arrondissements du département. Ils devront en outre
fournir une triple expédition, avec un rapport à l'appui, le résumé
ou l'addition de tous ces différents chiffres. Ce travail doit être terminé dans la dernière quinzaine de mars. Nous ne saurions trop engager les maires, les membres des comités locaux et les instituteurs à concourir avec tout le zèle possible à ce travail, et à fournir à l'administration des données parfaitement exactes. (source : L’Indicateur de Bayeux)
Mars
1844 -
Nouvelles locales. -
Cette année, les étalons militaires ne viendront pas, à ce
qu'il paraît, dans notre ville faire une concurrence ruineuse à nos
possesseurs d'étalons ; personne ne se plaindra de leur absence,
d'autant plus que l'industrie particulière de notre localité s'est
imposé, nous assure-t-on, de nouveaux
Mars
1844 -
Nouvelles locales. -
La foire aux chevaux du premier lundi de carême à Caen a été
considérable cette année ; la vente dans les écuries a été fort
active et faite avec faveur sur les foires de l'année dernière. Hier,
les affaires ont été plus languissantes, et le prix des chevaux de
travail n'a pas été en rapport avec celui des carrossiers et des
bêtes de luxe. Deux accidents y sont survenus, d'abord, un cultivateur de nos environs a eu la jambe fracassée d'un coup de pied ; ensuite un cheval a frappé un autre cheval à la jambe, avec tant de force que l'artère ayant été intéressée, a causé, au bout de quelques minutes, la mort de l'animal ainsi cruellement atteint. (source : L’Indicateur de Bayeux)
Mars 1844 - Nouvelles locales. - M. le maréchal ministre de la guerre a décidé, le 15 du courant, que l'appel semestriel des hommes de la réserve qui, aux termes de l'instruction du 3 juin 1836, devait avoir lieu le premier dimanche du mois de mars prochain, serait ajourné jusqu'à nouvel ordre. (source : L’Indicateur de Bayeux)
Mai 1844 - Nouvelles locales. - On annonce que dans sa séance de lundi dernier, le conseil royal des ponts et chaussées a complètement approuvé le projet du canal à la mer, dressé par M. l'ingénieur en chef Tostain. Quelques modifications de détail ont été demandées par le conseil, dans l'intérêt du pays ; elles consistent dans l'élargissement des écluses. En sus des crédits déjà alloués, la dépense totale est évaluée à 5 millions. Maintenant que la praticabilité du projet et la possibilité de son succès paraissent ne plus être en question, il ne reste qu'à se préoccuper de la réponse que feront les chambres à la demande des allocations nécessaires pour la réalisation d'une si importante entreprise. (Pilote.) (source : L’Indicateur de Bayeux)
Mai
1844 -
Nouvelles locales. - Sur
les 86 départements dont se compose la France, 84 ont concouru à
l'exposition de 1844. Deux départements seulement n'y ont pas pris part
: ce sont ceux de la Corse et du Lot. En revanche, on y voit figurer
quatre de nos possessions d'outremer ; l'Algérie, la Guadeloupe,
Pondichéry et Bourbon. Le département de la Seine-Inférieure est, après le département de la Seine, celui qui compte le plus d'exposants. (source : L’Indicateur de Bayeux)
Mai
1844 -
Nouvelles locales. - II
y aura, le 31 du mois, une éclipse totale de lune, visible à l’œil
nu. L'éclipse commencera à 8 heures 14 minutes du soir, et cessera à
1 heure 26 minutes du matin. (source : L’Indicateur de Bayeux)
Juillet
1844 -
Nouvelles locales. -
On coupe de toutes parts les colzas dans la plaine de Caen. Ceux
qui n'ont point été transplantés ne sont presque pas inférieurs
Juillet 1844 - Nouvelles locales. - Les amateurs d'antiquités n'apprendront pas sans regret la démolition d'une des trois maisons de bois situées à Caen, rue Saint-Pierre auprès de l'hôtel des messageries Laffitte. Ces maisons, que tous les historiens de la ville ont décrites, sont, comme on sait, remarquables par la finesse des sculptures qui en décorent la façade. (source : L’Indicateur de Bayeux)
Juillet
1844 -
Nouvelles locales. - Le
conseil de révision se réunira mardi prochain 23 juillet, pour
l'admission des remplaçants. —
Les jeunes soldats de la
classe de 1843, affectés à l'armée de mer, vont, par ordre du
ministre de la guerre, être immédiatement dirigés sur les corps dont
ils doivent faire partie. Le Calvados fournit, dans cette levée, 96
hommes, répartis de la manière suivante : —
2° régiment d'infanterie
de marine, à Brest, 28. —
Équipages de ligne, à
Toulon, 54. —
Régiment d'artillerie de
marine, à Cherbourg, 8. — enfin, 6° compagnie d'ouvriers d'artillerie de marine, à Brest, 6. (source : L’Indicateur de Bayeux)
Juillet 1844 - Nouvelles locales. - Il a encore été prononcé samedi dernier, par le tribunal de simple police de Caen, 22 condamnations contre des propriétaires de chiens trouvés errants et non muselés sur la voie publique. Si les animaux ainsi rencontrés étaient immédiatement abattus, ces contraventions ne se renouvelleraient pas d'une manière aussi fréquente et aussi menaçante pour la sécurité publique. (source : L’Indicateur de Bayeux)
Juillet
1844 -
Nouvelles locales. - Voici
quel a été le mouvement de la population dans le Calvados en 1843 . NAISSANCES.
Enfants légitimes : garçons, 4 432 ; filles, 4 277 ; total : 8 709 . Enfants
naturels reconnus : garçons, 113 ; filles, 116 ; total : 229. Enfants
naturels non reconnus : garçons, 442 ; filles, 382 ; total : 824. Total
des naissances : 9 762.
MARIAGES.
Entre garçons et filles, 3 034 ; entre garçons et veuves, 217 ; entre
veufs et filles, 375 ; entre veufs et veuves, 120. Total des mariages :
3 746. DÉCÈS.
Garçons, 2 708 ; hommes mariés, 1 332 ; veufs, 781 ; total : 4 821.
Filles, 2 709 ; femmes mariées, 1204 ; veuves, 1 285 ; total : 4
998. Total des décès : 9 819. Il
résulte du tableau ci-dessus qu'en 1843, les décès ont excédé les naissances
de 57. (source
Août
1844 -
Nouvelles locales. - La
Normandie a été dignement représentée à l'exposition des produits
de l'industrie nationale. A l'exception de Paris, qui seul figure pour
un nombre considérable et dans une proportion hors ligne, dans cette
magnifique exhibition, aucune province n'avait envoyé à ce brillant
concours une réunion plus nombreuse et plus intéressante de produits
de toute nature. Nous avons déjà cité quelques-uns de ceux qui sont
sortis de notre pays en particulier. Les
départements de la Manche et de l'Orne , ceux surtout de la
Seine-Inférieure et de l'Eure, ont fourni à cette collection un riche
et précieux contingent : toutes les personnes qui ont visité les
galeries du palais industriel, s'accordent à reconnaître que
l'industrie normande y a occupé une place digne de son importance et
des immenses capitaux qu'elle emploie. Le
jour des récompenses est enfin arrivé, et parmi les listes des
exposants auxquels, sur l'avis du jury, le roi vient de décerner, des
distinctions si honorables, on retrouvé encore en grand nombre les
fabricants et industriels de notre pays. Voici
les noms des exposants du Calvados, qui ont été récompensés :
Rappels de Médailles d'or. — Tissus. — MM. Lefebure et sœur et Petit,
dentelles, à Bayeux. Médailles
d'argent. — Tissus.
— MM. Le Normand,
tissus, à Vire ; —Lefournier-Lamotte, père et fils et Dufay,
idem, à Condé-sur-Noireau ; — Leboulanger,
idem, à Bayeux ; — Violard,
idem, à Courseulles. Rappels
de Médailles d'argent. — Tissus.
— MM. Dobergue ;
Desfrièches et Gillotin , peignes à tisser, à Lisieux. Médaille
de bronze. —
Tissus. —
MM. Torcapel, dentelles, etc..., à Caen ; Veuve Bordeaux,
Fournet et fils, à Lisieux.. Id.
— Instruments de
précision : —
M. Garat, aîné, balances, à Caen. Id.
— Arts chimiques : — MM. Berthe
frères, produits chimiques à Honfleur. Rappels de Médailles de bronze. — Tissus : — MM. Gervais, coton, à Caen ; — Vautier, bonneterie , à Caen. (source : L’Indicateur de Bayeux)
Août
1844 -
Projet d'un chemin de fer de Rouen à
Caen. -
Depuis quelque temps on s'occupait dans notre ville de former une
société pour aviser à la construction d'un chemin de fer que
relierait Caen à Rouen, en passant par Lisieux, et qui aussi se
rattachant au chemin de Paris à Rouen, aurait pour double résultat de
mettre en communication intime et rapide la Basse et la Haute-Normandie,
et celle-ci avec la capitale et les provinces du nord de la France. Cette
société est parvenue dernièrement à se constituer, et elle vient de
recevoir du gouvernement les autorisations nécessaires pour faire
procéder aux études sur le terrain. Cette
importante entreprise, bien qu'elle ne soit encore qu'à l'état d'essai
et d'investigations préparatoires, appelle naturellement toute
l'attention et toute la sollicitude de
la presse locale. Nous aurons donc occasion d'y consacrer plusieurs
articles qui en détermineront d'une manière plus catégorique
l'origine, le but, la nature, et la portée, car il s'y rattache des
questions de divers ordres qui ne sauraient être développées que
successivement. (source
Août 1844 - Nouvelles locales. - La police de Caen est, à ce qu'il paraît très sévère pour L'exécution de la loi sur la chasse, elle fait des visites chez tous les marchands de comestibles. Depuis hier elle a saisi une grande quantité de gibier. Cent quarante-six cailles ont été prises chez plusieurs marchands. (source : L’Indicateur de Bayeux)
Août
1844 -
Chronique de la Cour d’assise du Calvados.
- Divers
attentats a la pudeur, commis avec violence sur de jeunes filles âgées
de moins de onze ans, amenaient devant la cour d'assises le nommé
Geffroy, ancien garde du Palais de Justice de Caen, et vieillard presque
septuagénaire. Les débats de cette sale affaire ont eu lieu à huis-clos, et Geffroy déclaré coupable sur tous les chefs sans circonstances atténuantes, a été frappé de la peine de 10 années de réclusion avec exposition publique. (source : L’Indicateur de Bayeux)
Août
1844 -
Nouvelles locales. - On
a pu voir ces jours derniers à l'œil nu, dans la direction de
l'Orient, la comète découverte par M. Meauvais. La
queue parait avoir une longueur d'un demi-pied ; son éclat est assez
faible. Autour de la comète était un cercle semblable aux cercles qui
encadrent quelquefois la lune, lorsque
le temps est sur le point de changer. (source : L’Indicateur de
Bayeux)
Septembre
1844 -
Nouvelles locales. -
M. le ministre des travaux publics a approuvé, le 9 de ce mois,
le projet qui lui avait été soumis pour l'achèvement du bassin
Saint-Pierre, au port de Caen. La dépense est évaluée à douze cent
mille francs. Il sera procédé incessamment à l'adjudication des
travaux. (source : L’Indicateur de Bayeux) Septembre
1844 -
Avis aux maires. - L'administration
préfectorale vient d'adresser à MM. les maires du Calvados la
circulaire suivante : Caen, le 12 septembre 1844. Messieurs,
je crois utile d'appeler votre attention sur la disposition de l'article
34 du décret du 23 juin 1806, concernant la police du roulage. Cet
article est ainsi conçu : Tout
propriétaire de voitures de roulage sera tenu de faire peindre sur une
plaque de métal, en caractères apparents, son nom et son domicile :
cette plaque sera clouée en avant de la roue et au côté gauche de la
voiture, et ce, à peine de vingt-cinq francs d'amende : l'amende sera
double si la plaque portait, soit un nom, soit un domicile faux ou
supposé. Quoique
cette disposition soit aussi claire que précise, il arrive
journellement qu'on s'en écarte. Des propriétaires font clouer la
plaque au collier du cheval de limon ; d'autres la remplacent par une
bande de papier portant leur nom et leur domicile. En agissant ainsi,
non-seulement ils se mettent en contravention avec les prescriptions du Je vous engage, Messieurs, à profiler de vos relations avec vos administrés pour leur rappeler qu'il est indispensable, pour prévenir les poursuites, que la plaque soit en métal, qu'elle soit clouée sur la partie de la voiture indiquée par le décret, et que l'inscription qu'elle porte soit lisible et apparente. (source : L’Indicateur de Bayeux)
Octobre
1844 -
Nouvelles locales. -
Il est question d'instituer des gardes-maritimes. Ces agents
auraient pour mission spéciale de surveiller la pêche qui se fait sur
les côtes du littoral et dans les fleuves et rivières jusqu'aux
limites de la circonscription maritime. Ils seconderaient les syndics
des gens de mer dans leur service à l'égard des levées et pour ce qui
concerne les naufrages. Les gardes-maritimes seraient recrutés parmi les hommes de vingt-cinq à quarante ans ayant navigué, ils seraient divisés en trois classes. (source : L’Indicateur de Bayeux)
Octobre
1844 -
Nouvelles locales. -
Ce matin, sur mandat d'amener décerné par M. le juge
d'instruction, la police à arrêté et déposé en prison le nommé
Leguernier, maréchal-ferrant, et sa femme, demeurant ensemble place de
la Petite-Boucherie, à l'angle de la rue Caponnière, comme inculpés
d'avoir, depuis plusieurs semaines, tenu séquestré au fond d'une cave,
dans un état presque absolu de privation de vêtements et de
nourriture, leur propre enfant, âgé de quatre ans. Les voisins des
époux Leguernier, appelés immédiatement devant M. le juge
d'instruction, ont déposé des faits d'une atrocité telle qu'on
refuserait presque d'ajouter foi aux déclarations qu'ils ont passées.
Il paraîtrait que l'innocente, victime de ce crime aurait été soumise, de jour et de nuit, aux tortures les plus odieuses. La nouvelle de cette double arrestation a été accueillie dans tout le quartier avec les marques de la plus entière et de la plus vive satisfaction. (Pilote.) (source : L’Indicateur de Bayeux)
Novembre
1844 -
Nouvelles locales. -
Les époux Leguernier, maréchal ferrant, place de l'Ancienne
Boucherie, à Caen, dont nous avons annoncé dernièrement l'arrestation
pour sévices sur la personne de leur enfant, âgé de quatre ans, ont
comparu hier matin devant le tribunal de police correctionnelle. Malgré
leurs dénégations, ils ont été condamnés, savoir : la femme
Leguernier, à six mois d'emprisonnement, et le mari à quatre mois de
la même peine. (source : L’Indicateur de Bayeux)
Novembre
1844 -
Nouvelles locales. -
Par une heureuse exception, la foire St-Simon et St-Judes,
qui a eu lieu hier à la Maladrerie, a été, cette année,
complètement favorisée par le beau temps. Il y avait une affluence
inusitée et considérable d'habitants de la ville et de la campagne. La
vente des bestiaux qui, comme on sait, forment la Les taillandiers, les mégissiers, les sabotiers, les marchands de marrons, les marchands de lard, dit à la brochette, les cabaretiers, etc…, etc..., ont été pleinement satisfaits de leur débit, seul, la menue mercerie n'a pas été aussi favorablement vendu. (Pilote.) (source : L’Indicateur de Bayeux)
Novembre
1844 -
Nouvelles locales. -
Des phénomènes
de végétation, que beaucoup de gens regardent comme l'indice certain
d'un hiver rigoureux, se font remarquer cette année dans le midi de la
France. Non seulement des poiriers et des amandiers sont en pleine
floraison dans plusieurs localités des environs, mais on voit des
fleurs de lilas aussi belles et aussi parfumées qu'au mois d'avril.
(source : L’Indicateur de Bayeux) Il paraîtrait que l'innocente, victime de ce crime aurait été soumise, de jour et de nuit, aux tortures les plus odieuses. La nouvelle de cette double arrestation a été accueillie dans tout le quartier avec les marques de la plus entière et de la plus vive satisfaction. (Pilote.) (source : L’Indicateur de Bayeux)
Novembre 1844 - Nouvelles locales. - Des phénomènes de végétation, que beaucoup de gens regardent comme l'indice certain d'un hiver rigoureux, se font remarquer cette année dans le midi de la France. Non seulement des poiriers et des amandiers sont en pleine floraison dans plusieurs localités des environs, mais on voit des fleurs de lilas aussi belles et aussi parfumées qu'au mois d'avril. (source : L’Indicateur de Bayeux)
Décembre
1844 -
Nouvelles locales. -
La rigueur de
la saison se fait vivement sentir. Tout annonce un hiver précoce et
long. Les communications deviennent difficiles. Aujourd'hui, le courrier de Paris qui passe ordinairement à dix heures et demie, est arrivé à quatre heures d'après-midi. (source : L’Indicateur de Bayeux)
Décembre
1844 -
Allumettes chimiques.
- Avant-hier
dimanche, vers 7 heures du soir, les sieurs Marais, jardinier, et
Salles, demeurant au rez-de-chaussée d'une maison, sise rue de la
Masse, 2, hameau de Calix, éprouvèrent de l'inquiétude en voyant une
fumée épaisse sortir par la fenêtre et par la porte de la chambre
occupée dans la même maison par une veuve Bidard, marchande de
légumes, ils s'empressèrent alors de s’y transporter, d'enfoncer la
porte, et voyant les draps et les couvertures du lit enflammés et
tombés dans la chambre à certaine distance de la couche, le sieur
Marais s'empressa d'enlever ces objets et de les jeter dans la cour. Revenant
immédiatement dans la chambre, il entendit un cri, et aperçut la femme
Billard gisant sur le pavé, il la prit aussitôt dans ses bras et
l'emporta aussi dans la cour, en lui arrachant son bonnet qui était
enflammé et en éteignant le feu de sa camisole qui brûlait. Interrogée
le lendemain par le commissaire de police du quartier, la veuve Bidard
lui déclara que la veille elle s'était couchée de bonne heure selon
sa coutume et que, vu La perte qu'elle a éprouvée consiste dans une courte-pointe, une couverture, une paire de draps, le matelas fortement endommagé, une jupe et une camisole, ainsi qu'une table qui se trouvait auprès du lit, (Pilote.) (source : L’Indicateur de Bayeux)
Décembre
1844 -
Bassin de Saint-Pierre, tête du canal de Caen à la mer.
-
On continue de s'occuper avec une grande activité des premiers
travaux nécessaires pour la réalisation de cet important projet.
Déjà plus de 80 ouvriers sont employés à ces opérations, et l'on en
attend une centaine de nouveaux pour la semaine prochaine. Toute
la partie du quai située devant le couvent de la Charité, et au-delà,
du côté du rond-point, sur l'emplacement de laquelle doit passer une
partie du bassin projeté, est déjà presqu'entièrement dépavée, du
côté opposé de l'Orne, sur un espace de plus de cent mètres, qui
contribuera aussi à agrandir le lit de la rivière, tous les arbres de
la promenade Courtonne sont déracinés et enlevés pour la plupart :
ils servent à combler les vides faits par l'intempérie des saisons ou
par la vieillesse dans les plantations des autres promenades. Les entrepreneurs des travaux ne quittent pas le terrain et ils aiguillonnent, sans relâche, le zèle, de tous les ouvriers. (source : L’Indicateur de Bayeux)
Février
1845 -
Nouvelles locales. - Le
musée de Caen doit recevoir prochainement le portrait de l'illustre et
infortuné contre-amiral Dumont-d'Urville, peint par M. Cartelier. Notre
cité, dont les précieuses collections d'histoire naturelle doivent
tant à la générosité de l'intrépide navigateur, sera heureuse et
fière à la fois, nous n'en doutons pas, d'offrir aux regards de ses
habitants et des étrangers qui la visiteront, les traits d'une des plus
grandes célébrités modernes que puisse revendiquer le département du
Calvados, aux yeux du monde savant et artistique de toute la France .
(Pilote.) (source : L’Indicateur de Bayeux) Février
1845 -
Nouvelles locales. - Dans
le Calvados, le nombre de docteurs en médecine est de 241, celui des
officiers de santé, de 127 ; total des médecins : 368, c'est-à-dire 1
par 1 348 habitants. Le
département du Calvados est celui qui renferme le plus de médecins
après ceux de la Seine, de la Somme et de la Gironde. (source : L’Indicateur
de Bayeux)
Février
1845 -
Nouvelles locales. - Un
avis de M. le maire de Caen, en date du 8, fait connaître qu'une
enquête de commodo et incommodo aura lieu dans la salle de la justice
de paix, devant M. Violard, commissaire, le mercredi 19 de ce mois,
depuis 10 heures du matin jusqu'à 3 heures de l'après midi, au sujet
de la création à la Maladrerie, par le sieur Legoux, d'un
établissement destiné à durcir la pierre, par un procédé appelé
Litho-Pyrogène et qui consiste dans une infiltration bitumineuse. Février
1845 -
L’École. -
Les
commissions d'instruction primaire des départements du Calvados, de la
Manche et de l'Orne, ouvriront leur première session ordinaire de 1845,
le mercredi 26 mars prochain, à Caen, sous la présidence du recteur,
à St-Lô et à Alençon, sous celle d'un inspecteur de l'Académie, à
l'effet d'examiner les aspirants et aspirantes, au brevet de capacité. Les
aspirantes au brevet de capacité, âgées de vingt ans accomplis, nées
ou domiciliées dans le département, devront s'inscrire avant le
mercredi 26 mars, chez M. l'inspecteur de l'instruction primaire. La
commission spéciale d'examen pour les salles d'asile ouvrira aussi à
Caen, sa première session ordinaire le mercredi 26 mars. Les
candidats, âgés de dix-huit ans accomplis, nés ou domiciliés dans le
département, qui désirent obtenir le brevet de capacité nécessaire
pour exercer les fonctions d'instituteur primaire, devront s'inscrire,
avant le vendredi 28 mars, chez M. l'inspecteur de l'instruction
primaire du département. (source : L’Indicateur de Bayeux) Février
1845 -
Nouvelles locales. - La
semaine dernière, un très vif refroidissement a eu lieu dans
l'atmosphère. On conçoit que les colzas ont eu beaucoup à souffrir de
ce froid. Aussi à la halle de Caen la graine avait repris faveur.
Quelques acheteurs offraient 11-75 ; on a beaucoup traité à 11-50. Par
suite les huiles de colza ont éprouvé de la hausse. On a vendu de 82
à 83, au lieu de 80, cours du commencement de la semaine dernière.
(source : L’Indicateur de Bayeux) Février
1845 -
Cour d’Assises du Calvados.
- Présidence
de M. Regnault. La
première session des assises du Calvados pour 1845 s'est ouverte le 11,
sous la présidence de M. le conseiller Regnault. Il est a remarquer
qu'aucun juré de l'arrondissement de Bayeux n’a été appelé
par le sort à siéger dans cette session. Nous
donnons un résumé succinct des affaires dont le compte rendu nous est
parvenu. —
La fille Madeleine-Victoire-Marie Legrand, était depuis trois
ans au service de M. Berjot, commissaire-priseur à Caen. Elle a
dérobé à ses maîtres, du linge et quelques bouteilles de vin de
Champagne et de liqueur qu'elle avait données à un jeune homme avec
lequel elle avait des relations. Aux
débats cette fille avoue ces vols , et elle, ajoute en outre avoir pris
dans la caisse de son maître, un jour qu'elle était ouverte, un sac de
mille francs qu'elle a déposés à la caisse d'épargne, vol pour
lequel elle n'était pas inculpée. Le
jury ayant admis des circonstances atténuantes, la fille Legrand n'a
été condamnée qu'à 3 ans d'emprisonnement. (source : L’Indicateur
de Bayeux)
Avril
1845 -
Nouvelles locales. -
D'après un relevé des registres de la douane de Caen, ce port
qui, en 1817, recevait moins de 400 navires, en reçoit aujourd'hui 1
300.
Les recettes de la douane se sont élevées, Ces dernières années, à environ 2 millions 220 751 francs. (source : L’Indicateur de Bayeux)
Mai
1845 -
Nouvelles locales. -
M. le ministre de l'intérieur vient de décerner au nom du roi,
trois médailles d'honneur en argent : une au sieur Danjou, adjudant de
la compagnie des sapeurs-pompiers à Caen, pour les actes de
courage et de dévouement dont il a fait preuve dans plusieurs
incendies. La
deuxième au sieur Chauvin, de la même ville, pour avoir sauvé le 28
novembre 1838, au péril de ses jours, la vie à une femme qui se noyait
dans un bras de l'Orne où elle s'était précipitée. Malgré la
hauteur et la force des eaux, et la rigueur de la saison, le sieur
Chauvin n'avait pas hésité à se jeter tout habillé dans la rivière. La troisième au nommé Halley, ancien maître pêcheur à Trouville, pour avoir retiré vivant de la rivière du quai, de Trouville, un enfant qui y était tombé. Les eaux étaient rapides et le danger imminent. Le sieur Halley s'était précipité tout habillé et il ne parvint à saisir l'enfant qu'après des efforts inouïs, il faillit lui même être victime de son dévouement, car il allait disparaître avec lui, lorsque par un heureux hasard, un canot arriva et les recueillit l'un et l'autre. (source : L’Indicateur de Bayeux)
Mai 1845 - Nouvelles locales. - Dans la séance d'avant-hier, M. le ministre des travaux publics a présenté à la chambre des députés une demande de crédit relative au port de Caen. Nous espérons que, fidèle aux promesses qu'il a faites, le gouvernement portera cette demande d'allocation à un chiffre qui satisfera complètement les justes exigences de notre pays. (source : L’Indicateur de Bayeux)
Mai
1845 - Chronique
des Assises du Calvados
-
Pendant tout le cours de l'année 1844, la ville de Caen se
trouva désolée par de nombreux vols, la multiplicité des crimes,
l'audace de leur auteur, les circonstances dans lesquelles ils étaient
commis, jetèrent dans les esprits les plus sérieuses inquiétudes. Souvent,
en effet, c'était dans les quartiers les plus populeux, en plein jour,
dans les maisons habitées par plusieurs personnes, sur le palier
d'escaliers communs à un grand nombre de locataires, que les portes et
les armoires étaient violemment enfoncées et les soustractions
opérées. Les recherches les plus minutieuses étaient faites et
toujours sans résultat. On ne savait même sur qui arrêter le plus
léger soupçon, lorsque, dans la soirée du 29 décembre 1844, l'auteur
de tous les vols fut pris en flagrant délit, au moment où il venait de
soustraire à deux jeunes ouvriers de la ville, les époux Aumont, une
bourse contenant une certaine somme d'argent, et une boîte qui
renfermait des bijoux. Ce
malfaiteur était le nommé Barbier, homme établi à Caen et faisant un
commerce prospère de teinturerie. Une perquisition fut faite à son
domicile, on y trouva une grande quantité d'objets qui tous
furent reconnus. Sentant
que toute justification était devenue impossible, il se détermina à
faire des aveux. Depuis le 23 janvier 1844 jusqu'au 29 décembre de la
même année, quarante
Juillet
1845 -
Nouvelle local. -
Un
des projets de loi adopté le 28 juin par la chambre des députés
alloue des fonds pour l'amélioration de certains ports. Nous citons
ceux de l'ancienne Normandie : 1 800 000 fr. pour celui de Fécamp
; 900 000 fr. pour un port de refuge à Port-en-Bessin ; 4 500,00 fr.
pour la construction d'un bassin à flot à Granville. Dans
la séance de la veille, sur un amendement proposé par M. Dangeville,
la chambre avait augmenté le crédit demandé pour l'amélioration des
ports, d'une somme de 1 200 000 fr. pour le canal de Caen à la
mer. Nous
ignorons si quelque allocation de fonds est destinée au port de
Honfleur, dans les 2 961 603 fr. demandés par le gouvernement pour ce
chapitre de dépenses.
(Source : Le Journal de Honfleur)
Juillet 1845 - Pourvoi en Cassation. - Par suite du rejet de son pourvoi en cassation et de son recours en grâce, Auguste Le Barbier, teinturier a Caen, cet audacieux malfaiteur dont les vols innombrables ont, pendant un certain temps, jeté l'alarme dans notre ville, a subi hier, à midi, la peine de l'exposition publique. Il sera prochainement dirigé sur le bagne de Brest pour y faire les douze années du travaux forcés auxquelles il a été condamné. Une foule immense, avide de le contempler au pilori, se pressait dès le matin sur la place St-Sauveur. Le Barbier a paru supporter son châtiment comme une expiation. Sa contenance résignée formait contraste avec le maintien effronté, l'air cynique d'un de ses compagnons d'infamie, exposé en même temps que lui, nous voulons parler du nommé Le Blondel, condamné à 20 années de bagne pour différents vols qualifiés. Les condamnés étaient rentrés en prison que les curieux stationnaient encore sur la place aux environs du poteau. (source : L’Indicateur de Bayeux)
Juillet
1845
-
Nouvelles Locales.
-
On nous adresse quelques observations touchant des abus qui
seraient commis journellement par des instituteurs primaires, du ressort
de l'académie de Caen. Il
paraîtrait que quelques-uns d'entr'eux monopolisant entre leurs mains
la vente des livres destinés à leurs élevés défendraient
formellement à ceux-ci de se procurer ces mêmes livres ailleurs que
chez eux, instituteurs, et qu'ils réaliseraient ainsi par ce débit
forcé une sorte de bénéfice illicite au préjudice des pères de
familles. Il
paraîtrait encore qu'en d'autres lieux, quelques maîtres, pour ajouter
un peu d'agent au produit de leur trop mince rétribution,
s'occuperaient, pendant les heures de classe aussi bien que dans les
moments de repos, à divers ouvrages manuels, soit à tricoter, soit à
faire de la tapisserie, soit à confectionner des meubles, etc..., et
que les enfants, poussés par la curiosité naturelle à leur âge,
passeraient à examiner ces travaux, le temps qui doit être
spécialement consacré à leur instruction.
Juillet
1845
-
Nouvelles Locales.
-
Dimanche dernier, M. le commissaire de police Bichot a
arrêté, dans son domicile, chez le sieur Borel, aubergiste, rue
St-Malo, à Caen, un hardi malfaiteur qui, jusqu'à ce jour, était
parvenu à se soustraire aux recherches dirigées contre lui. Cet
individu, qui prônait indifféremment les noms de Louis Hue et de Jules
Durand, sous lesquels il aurait commis les diverses escroqueries qui lui
sont imputées, a été reconnu pour être le nommé Ferdinand Auvray,
âgé de 17 ans 1/2, né à Colombières, canton de Trévières. Il
habitait la ville de Caen depuis 15 ou 16 mois, et après avoir servi en
qualité de garçon de café chez plusieurs limonadiers de la ville, il
était employé depuis quelques jours aux travaux du bassin. Il
est inculpé d'avoir volé, 1° chez le sieur Champin, marchand de
nouveautés, rue du Moulin, deux foulards en soie. —
2° chez le sieur Hélouis, cordonnier, rue du Pont-St-Pierre,
une paire de souliers. —
3° chez le sieur Mulot, bottier, rue St-Jean, une paire de
brodequins. —
4° enfin, chez le sieur François, chapelier, rue St-Jean, un
chapeau dans son étui.
Cet individu, mis à la disposition du procureur du roi, a été écroué à la maison d'arrêt. (source : L’Indicateur de Bayeux)
Juillet
1845 -
Nouvelle local. -
Dans
la nuit de dimanche à lundi, un violent orage a couvert toute notre
contrée. Déclaré vers minuit il a duré environ cinq heures. Les
éclairs ne cessaient sans interruption, le tonnerre roulait sourdement
et éclatait fréquemment, la pluie tombait à torrents. La
foudre a tombé plusieurs fois sur le banc devant notre port, sans faire
aucun dommage. Nous
n'avons pas entendu dire que nos campagnes aient souffert. Plusieurs
bruits d'accidents fâcheux ont été répandus, aucun heureusement
n'est fondé. Si c'est la malveillance qui les a fait courir, c'est un
tort fort grave, de la part de ceux qui les ont inventés, si
c'est par légèreté, c'est au moins blâmable, ils ont été répandus
dans des journaux extérieurs à la localité, nous ne les démentons
que par ce simple paragraphe. La
foudre a tombé sur l'église de Trouville, dont la couverture seule a
souffert, ainsi que sur le château de M. Vallée. Mais comme ce
bâtiment est muni d'un paratonnerre, le tonnerre a suivi la
chaine sans faire aucun dégât. A
Touques et dans ses environs, des arbres ont été
complètement
dépouillés de leur écorce par la foudre, un bœuf a été tué dans
l'herbage de M. Rebut, A
Vauville, des bâtiments couverts en chaume ont été, en un moment
incendiés, sur un longueur d'environ 30 mètres. Un millier de foin a
été brûlé. Rien n'était assuré, on Nous
craignions que Pont-l'Evêque n'eût souffert par la crue des cours
d'eau qui y affluent. On ne cite aucun dommage. Nous
avons les mêmes craintes pour Lisieux, nous espérons cependant qu'il
n'y aura pas eu plus de mal. Cet orage a éclaté à Caen dans la même
nuit. Les journaux de cette localité ne mentionnent d'autre suite que
l'incendie, par la foudre, d'une meule de foin élevée en plein champ
dans le hameau de Gruchy non loin d'Ardennes. (Source
: Le Journal de Honfleur)
Juillet
1845
-
Nouvelles Locales.
-
Nous voyons dans une pétition qui vient d'être adressée
au gouvernement sur le danger des inhumations précipitées, qu'en 1844,
en moins de sept mois, quatre personnes dont le décès avait été
constaté, sont revenues à la vie au moment où l'on allait les
inhumer, et qu'en 1845, en moins de huit mois, six résurrections
pareilles ont eu lieu. L'auteur
de la pétition, M. Leguern, continue en ces termes : « Depuis 1833, il
y a eu, à ma connaissance seulement, quarante six cas d'enterrement
plus ou moins précipités, auxquels je le répète, le hasard a le plus
souvent mis empêchement. Vingt-et-un individus se sont réveillés
d'eux-mêmes au moment où on allait les porter en terre, neuf par suite
des soins que leur prodigua une trop rare tendresse, quatre par suite de
la chute du cercueil, deux par suite de la suffocation dans le cercueil,
trois par suite des piqûres faites en épinglant le linceul, sept, y
compris le fils d'un employé des contributions directes du département
de la Seine, par suite de retards non calculés dans la cérémonie des
funérailles. Et le décès de tous ces citoyens avait été
officiellement constaté ! » . (source :
L’Indicateur de Bayeux)
Septembre
1845
-
Fait divers.
-
Ces jours derniers, une ouvrière en dentelle qui demeure non
loin du Montoir de la Poissonnerie, à Caen, quitta sa chambre en
laissant sur une table, devant sa fenêtre ouverte et à proximité
d'une boite d'allumettes chimiques, un de ces globes en verre remplis
d'eau, dont les personnes de sa profession font usage le soir, pour
concentrer les rayons de lumière sur leur métier, lorsque leur lampe
est allumée. Le soleil pénétra dans la chambre, et ses rayons, en traversant le globe en question, allèrent converger sur la boite d'allumettes. Leur chaleur ne tarda pas à en déterminer la combustion. En un instant la table fut brûlée, et l'incendie menaçait de s'étendre lorsque quelques pompiers arrivèrent, et grâce à des secours intelligents, parvinrent promptement à l'étouffer. Avis aux dentellières. (source : L’Indicateur de Bayeux)
Octobre
1845
-
Nouvelles.
- Nous
lisons dans plusieurs journaux de Paris : L'année
humide que nous traversons, désastreuse pour bien des produits, est à
ce qu'il paraît, très favorable aux herbages du Berry, du Nivernais et
de la Normandie. Aussi espère-t-on que le bétail sera de qualité
supérieure. caeCes
prévisions nous semblent erronées. Les herbages sont à la vérité
plus abondants que l'année dernière, mais ils sont moins succulents.
Il est du reste reconnu que Ainsi non seulement le bétail ne trouvera pas une nourriture substantielle dans les secondes herbes, mais il aura à souffrir de la mauvaise qualité des foins qui ont été considérablement avariés par les inondations. (source : L’Indicateur de Bayeux)
Octobre
1845
-
Informations locales.
- Nous
croyons utile de donner de la publicité à une triste observation qu'a
été faite dernièrement et qui devra servir d'exemple aux intéressés
:
Depuis un mois environ, plus de trente voituriers ou préposés à la conduite des voitures ont été tués ou très grièvement blessés sous les roues de leurs charrettes, dans les deux seuls départements du Calvados et de la Manche. Tous ces accidents étaient dus à l'imprudence ou à l'ivrognerie. (source : L’Indicateur de Bayeux)
Octobre 1845 - Nouvelles locales. - M. le ministre de l'intérieur vient d'adresser une circulaire à tous les préfets, dans laquelle il leur recommande d'inviter les administrations municipales à prendre des mesures pour que les logeurs, aubergistes et hôteliers, soient tenus d'avoir dans leurs établissements des lits à une seule place, de manière que les soldats en voyage puissent à l'avenir coucher isolément. (source : L’Indicateur de Bayeux)
Octobre
1845
-
Nouvelles locales.
- Quoique
la perte en pommes de terre soit moins grande dans notre contrée qu'on
ne le craignait d'abord, il n'est que trop vrai qu'il y a cette année
un déficit considérable, évalué à un cinquième, ou même à un
quart. Il est des contrées où le mal est très grave et où l'on sera
forcé d'acheter les tubercules à planter au printemps prochain.
(source : L’Indicateur de Bayeux)
Novembre
1845
-
Nouvelles locales.
-
Jamais, depuis un grand nombre d'années, la dernière moitié du
mois d'octobre et le commencement du mois de novembre n'ont présenté
une série de jours aussi constamment beaux, le ciel a été presque
toujours pur et sans nuages, aussi les nouvelles des départements
s'accordent-elles à dire que les semailles, favorisées par ce beau
temps, se font dans d'excellentes conditions. On
espère que cette température favorable arrêtera la hausse du prix des
céréales. (source : L’Indicateur de Bayeux) Novembre
1845
-
Nouvelles locales.
-
Un vol à la tire des plus audacieux et des plus subtils a été
exécuté, mardi, sur le champ de foire de la Maladrerie, au préjudice
d'une femme de la campagne. Cette
femme —
selon l'habitude des personnes de sa condition
— portait
à la fois deux paires de poches, l'une fixée à sa robe par une
couture, l'autre attachée au jupon de dessous par un ruban. Pour la
dévaliser, il a fallu que le voleur ait trouvé le moyen non seulement
d'insinuer la main dans la première poche qui était vide, mais de
fendre Les
recherches opérées presque immédiatement par la police, n'ont produit
aucun résultat. (source : L’Indicateur de Bayeux)
Novembre
1845
-
Nouvelles du temps.
-
Voici le résumé officiel des observations météorologiques
pour le mois de septembre, faites à l'observatoire de Paris avec le
plus grand soin : La
température minimum extrême a été de 5° 03 + 0 le 25 et la
température maximum extrême, de 26° + 0 le 10. La température
absolue a été de 15° + 0. Il est tombé dans la cour, de
l'observatoire 7 centimètres 283 de pluie, et sur la terrasse 6 - 510,
un vrai déluge. La
hauteur moyenne du mercure, dans le tube barométrique a été 755 mill.
62. Enfin
le vent a soufflé de l'ouest pendant 14 jours ; il y a eu 21 jours de
pluie ou temps couvert, et 9 jours seulement de beau temps.
(source : L’Indicateur de Bayeux) Novembre
1845
-
Nouvelles locales.
-
Le ministre des travaux publics vient d'adresser aux préfets une
circulaire fort importante, concernant les alignements des routes
royales et départementales dans les traverses des villes, bourgs et
villages. Nous mentionnons les instructions principales que renferme
cette circulaire, dans l'intérêt des propriétés privées. «
Il convient, dit cette circulaire, de ne pas s'attacher à établir un
parallélisme rigoureux, d'éviter, autant que possible, de faire
avancer les constructions sur la voie publique, ce qui réduirait sans
utilité la largeur actuelle, et, lorsqu'un redressement est
indispensable, de combiner les alignements de manière que la
circulation ne puisse jamais être entravée par l'exécution partielle
du plan. De
prendre l'élargissement du côté où le dommage doit être moindre
pour les propriétaires riverains. De
maintenir, autant que possible, les alignements résultant
d'autorisations régulières. De
conserver toutes les façades qui différeraient peu de l'alignement à
suivre. Dé
faire choix des repères fixes et bien déterminées, en évitant avec
soin de briser la façade d'un bâtiment. De
ne jamais proposer d'alignements curvilignes, mais d'y substituer des
portions de polygones rectilignes, dont la forme est plus favorable aux
constructions. Enfin, de se borner, sur les places et promenades publiques, à tracer des lignes ponctuées indiquant les limites de la grande voirie. (source : L’Indicateur de Bayeux)
Novembre
1845 -
Voici quelques détails sur l'assassinat du maréchal-des-logis
Desprez, tué à Caen par son brigadier.
- Le brigadier
de gendarmerie Marguerie avait, pour l'inspection dernière, était
porté sur le tableau d'avancement, mais il en avait été rayé à
cause de quelques punitions. Toutefois ses chefs lui avaient promis que
pourvu Il
y a quelque temps ce brigadier fut puni par le maréchal-des-logis
Desprez. Marguerite s'emporta contre celui-ci et se permit à son égard
des propos qui nécessitèrent encore une assez forte punition. Marguerie
a épousé la fille d'un honorable gendarme d e la légion. Cette femme
est la douceur et l'honnêteté même. Mardi elle partit pour aller voir
son enfant qui est en nourrice à la campagne, et assez loin. Mardi
soir Marguerie rentra au quartier, à 10 heures 1|4, c'est-à-dire
après l'heure fixée par le règlement. Si sa femme se fût trouvée
là, la caserne n'eût point été attristée par un assassinat. Le
maréchal-des-logis Desprez, fit des reproches à Marguerie, et lui fit
observer que disciplinairement il serait, à regret, forcé de faire un
rapport le lendemain. Marguerie
se serait, dit-on, retiré dans sa chambre en murmurant, pendant que le
maréchal-des-logis entrait dans la sienne pour se coucher. Une
heure après, vers 11 heures 1|4 ou 11 heures 1|2, Desprez, qui était
couché, entendit du bruit à la porte de la cuisine. Il se lève, en ce
moment Marguerie venait d'enfoncer la porte et arrivait sur le seuil de
la chambre à coucher du maréchal-des-logis, sur lequel il tira un coup
de pistolet, puis il s'enfuit. Le
coup avait frappé Desprez au visage, la balle avait pénétré par la
bouche, et était sortie par la joue. Cependant, quoique blessé, Desprez eut assez de force pour arriver jusqu'à la porte du commandant, et pour tourner le bouton de la sonnette. Mais aussitôt Marguerie revint sur lui et lui tira un coup de pistolet à bout portant. Le canon avait été posé sous l'oreille droite, et la balle, après avoir, sillonné le cou, et y avoir produit une blessure atroce, s'est arrêtée dans la pommette gauche. La mort fut instantanée. (source : L’Indicateur de Bayeux)
Décembre 1845 - Nouvelles locales. - Le gendarme Marguerie, en résidence à Caen, prévenue, d'attentat sur la personne de son maréchal-de-logis, a été acquitté par le conseil de guerre de Cherbourg, à la minorité de faveur de 3 voix sur 4. (source : L’Indicateur de Bayeux) |
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148. - CAEN La Maladrerie - Rue du Général-Moulin Caserne de Beaulieu |
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