17 Décembre 2022 |
EUN SYIELLE D'HISTOUÈRE D'CALVADOS
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CAEN |
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Canton de Caen |
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Ainsi la part du département du Calvados dans les récompenses décernées à la uite de l'exposition de 1845, a été : Une médaille d’or, Cinq médailles d'argent, Neuf médailles de bronze, Sept mentions honorables, Quatre citations favorables. Mais
avant d'en venir à ce détail, nous ne pouvons nous dispenser de
faire remarquer qu'en 1798 date de la première exposition, on ne
comptait que 110 fabricants qui y eussent envoyé leurs produits et
que la dixième, celle de 1844, en a vu 3 960. Quel développement en
près d'un demi-siècle. Bonneterie. — M. Vautier fils, de Caen, a obtenu le rappel de la médaille de bronze qu'il a reçue en 1834 pour sa fabrication de bas de coton et en fil d’Écosse, remarquable par la bonne confection, la beauté des matières, le bon goût des broderies, le bon marché. Le jury a rappelé la mention honorable accordée en 1839 à M. Arsène Manoury, de Caen, qui a exposé des bas et des chaussettes de coton en couleur et jaspés, qui se sont fait remarquer par leur belle qualité et la modération des prix. MM.
Scot et Delacour, de Caen, ont
été cités favorablement pour leur fabrication de châles et
mitaines d'angora, qu'ils essaient de faire remonter au rang qu'elle
occupait et qui procurait de l'occupation à beaucoup d'ouvriers
lorsqu'elle était plus recherchée, notamment de l'étranger.
Filature de coton. - M. Gervais, à Caen, a été rappelé en 1844, comme il l'avait été en 1839, pour la médaille de bronze qu'il avait obtenue en 1834. Dentelles. - M. Torcapel, à Caen, a mérité la médaille de bronze pour ses tulles brodés, du goût le plus pur, la grâce et la légèreté des dessins, l'aspect avantageux du réseau. Il exposait pour la première fois. MMles Villain, à Caen, ont été mentionnées honorablement. Balances etc... - M. Garat aîné, à Caen, fabrique des balances-bascules, confectionnées avec soin et qui conservent leur susceptibilité après un long usage. Le jury lui accorde une médaille de bronze. Ainsi la part du département du Calvados dans les récompenses décernées à la suite de l'exposition de 1845, a été : Une médaille d’or, Cinq médailles d'argent, Neuf médailles de bronze, Sept mentions honorables, Quatre citations favorables. Le compte que nous venons de rendre, s'il est, comme nous le disions en commençant une récompense des travaux des exposants qui y sont dénommés, doit être un encouragement, une excitation pour ceux qui, marchant dans la même route, peuvent prétendre à un égal succès. Ainsi
la part du département du Calvados dans les récompenses décernées
à la suite de l'exposition de 1845, a été : Une médaille d’or,
Cinq médailles d'argent, Neuf médailles de bronze, Sept
mentions honorables, Quatre citations favorables. Le compte que nous
venons de rendre, s'il est, comme nous le disions en commençant une
récompense des travaux des exposants qui y sont dénommés, doit
être un encouragement, une excitation pour ceux qui, marchant dans la
même route, peuvent prétendre à un égal succès.
Janvier 1846 - Le temps. - La température est si douce à Paris que le fameux marronnier, dit du 20 mars, est sur le point de laisser épanouir ses bourgeons à feuillage. Dans les belles expositions au midi, avec abri du côté du nord, les amandiers sont en fleurs. De vie de jardinier pareille interversion dans l'ordre des saisons n'avait été observée. (Source : Journal de Honfleur)
Février 1846 - Le temps. - Par suite des pluies abondantes qui ont lieu depuis quelque temps, les rues de Pont-l’Évêque ressemblent à un lac. Les rivières la Colonne, la Touques se sont répandues dans les rues de cette ville, et les habitants ont été obligés pendant trois ou quatre jours de se servir d'omnibus pour vaquer à leurs affaires. (Source : Journal de Honfleur)
Février 1846 - Chemin-de-fer. - Une nouvelle compagnie vient, dit-on, de s'organiser sous le nom de Compagnie du Nord-Ouest, pour soumissionner le chemin de fer de Paris à Caen, par Dreux, Évreux, Bernay et Lisieux, avec un embranchement : — 1° d'Évreux à Rouen, en passant au Neubourg. Elbeuf, Tourville et la Bouille. — 2° de Serquigny ou de Beaumont-le-Roger au Neufbourg. — 3° de Couches-sur-Mortagne, en passant vers Rugles et Laigles. (Source : Journal de Honfleur)
Février 1846 - Le temps. - La marée qui a suivi la dernière syzygie, aidée par les pluies qui l'ont précédée et accompagnée, et par suite desquels la Divette s'est élevée à une grande hauteur, a occasionné à Cherbourg l'inondation de plusieurs quartiers. Les eaux ont dépassé les murs du quai, des rues ont été submergées, dans plusieurs maisons on a été obligés de défoncer le plafond pour retirer du rez-de-chaussée les personnes qui s'y trouvaient. La route de Paris a subi un affaissement tel que la circulation a été arrêtée. Les voitures chargées et les Messageries ont été obligées de rester au bas de la côte du Roule. (Source : Journal de Honfleur)
Février
1846 -
Nouvelle locales. -
Le
département du Calvados est un de ceux où les constructions navales
ont le plus d'activité. En
1844 il est sorti des chantiers de Caen, 8 navires de capacité
relative à la localité. Dans le courant de l'année 1841 deux ont
été mis à l'eau et 8 sont encore sur les chantiers, à un degré
plus ou moins avancé de construction. Le
nombre des navires construits à Honfleur dans la même année est de
22, comme il suit : 2 goélettes de 80 tonneaux ; 11 sloops de 20, 30,
40, 60 tonneaux ; 7 barques de pèche de 20 et 22 tonneaux ; 2
flambards de 10 tonneaux. 22
non compris plusieurs plates et petits bateaux de pêche. Il y a en ce
moment en chantier : 1 trois mâts de 200 tonneaux ; 1 goélette de 80
tonneaux ; 3 sloops de 35 à 50 tonneaux ; une barque de pêche.
Février
1846 -
Nouvelle locales. - Jamais,
de mémoire de jardinier, la végétation n'avait été si avancée à
cette époque de l'année. Le bourgeon des arbres commence à crever ;
si le temps continue, les pêchers seront en fleurs dans huit jours,
nous avons déjà des poiriers fleuris. Les
champs de colza commencent à s'entailler de jaune. Dieu veuille que
les gelées de mars ne viennent pas renverser les espérances que fait
concevoir, cette précocité. Quand
nous jouissons dans le nord de l'Europe d'une température si douce,
l'hiver sévit d'une 'manière inaccoutumée dans le midi. Des brises
froides ont changé, dit-on, le doux climat de l'Italie. D'après les
rapports d'un voyageur, arrivant de Madrid, il fait un temps, affreux
dans cette capitale et jusqu'à Vittoria. Depuis
cette dernière ville jusqu'aux Pyrénées, il fait une température
printanière et un vent de sud ne cesse de régner. En
Corse, l'hiver sévit avec vigueur. Il
y a cependant une compensation à cette absence de froid. Les vents
d'ouest soufflaient violemment, de nombreux sinistres sur mer sont
accusés par tous les journaux maritimes. On se plaint même à Paris
de la violence du vent. Les
pluies de la dernière, semaine ont occasionné le débordement d'un
grand nombre de rivières, et causé des dommages plus ou moins
graves. La
Seine a grossi d'une manière effrayante, et refoulé les eaux des
affluents. Dans la nuit du 25 au 26, une partie de bois, appartenant
à la ferme de M. J. Chambellan, à Ecrainville, a été entraînée
par les eaux pluviales, et portée à cent mètres plus bas, sur la
propriété de M. Hauchecorne. Les arbres sont demeurés debout, comme
s'ils n'avaient souffert aucun déplacement.
Il est monté 1 m 60 d'eau dans quelques rues de Gisors. L'Iton a couvert les prairies de Navarre. Le journal de Lisieux ne parle que d'interruption de travail. Il n'en est pas de même à Pont-l’Évêque, si misérablement inondé chaque année. Une maison a été renversée sur les bords de la Touque. Notre vallée a été plus heureuse, jamais les eaux n'y avaient moins séjourné, elles se sont rapidement écoulées sans laisser de traces sérieuses de leur passage. (source : L’Indicateur de Bayeux)
Février
1846 -
Puits artésiens à Caen.
- Les
hommes de la science consultés sur le point de savoir si l'on avait
chance de trouver dans la plaine de Caen des eaux jaillissantes,
avaient répondu que, d'après la constitution géologique du pays, on
ferait des dépenses inutiles pour le forage de puits artésiens. Un
industriel de Caen , M. Hubert-Blondel, propriétaire des Bains-Russes,
a voulu, malgré les données peu encourageantes de la science, faire
la recherche d'une eau artésienne, pour le service de son
établissement, et le succès a couronné son entreprise. Ce
résultat est-il un effet du hasard ou les hommes de l'art
s'étaient-ils trompés ? Nous ne savons, mais ce qui est certain,
c'est qu'à une profondeur peu considérable, M. Hubert a trouvé une
source qui fournit au-dessus du niveau du sol 256 litres d'eau à la
minute.
Il
y a quelques années, on avait inutilement cherché des eaux
artésiennes dans plusieurs communes aux environs de Caen, l'un pour
les besoins de l'agriculture, au Londel, l'autre à Esquay, pour le
service d'une usine. Le sondage, dans ces deux essais, avait été
porté de 100 à 120 mètres. Au Havre, un sondage beaucoup plus profond n'avait pas donné de résultats. Le succès obtenu par MM. Hubert et Paysant va sans doute appeler de nouvelles recherches, et la ville de Caen ne se bornera pas à utiliser les eaux excellentes de ces puits, elle voudra tenter d'en ouvrir au moins un ou deux, à titre d'essai, sur les points principaux de la cité. (source : L’Indicateur de Bayeux)
Mars 1846 - Nouvelles divers. - M. le ministre des travaux publics vient de mettre à la disposition de M. le préfet du Calvados, pour travaux extraordinaires des routes royales et des ponts de ce département, une somme de 60 000 fr., qui sera ainsi répartie : Route royale n° 13, de Paris à Cherbourg, reconstruction du pont d'Isigny sur la rivière d'Aure. 15 000 fr. Route royale n° 162, d'Angers à Caen, reconstruction du pont de la Landelle sur l'Orne. 20 000 fr. Même route, convertissement en cailloutis des chaussées pavées comprises entre Caen et Harcourt, et rechargement des empierrements, 25 000 fr. (source : L’Indicateur de Bayeux)
Mars 1846 - Nouvelles divers. - Le conseil de révision se réunira le 25 mars, à midi, à Caen, pour examiner les remplaçants qui seront présentés par les jeunes soldats de la classe 1844, appelés à l'activité. (source : L’Indicateur de Bayeux)
Mars
1846 -
Nouvelles divers. - M.
le Préfet est parti dimanche soir pour Paris. Au moment où la
question si grave pour nous, de l'adoption des projets des chemins de
fer de la Normandie, va être soumise aux chambres, la sollicitude de
notre premier magistral pour les intérêts du département ne pouvait
rester inactive. M. le maire de Caen, MM. Deslongchamps et Durand,
membres de la commission du chemin de fer accompagnent M. Bocher.
(source : L’Indicateur de Bayeux)
Avril 1846 - Nouvelle locale. - Samedi prochain, 25 avril, aura lieu une éclipse de soleil, elle sera annulaire, c'est a dire que lorsqu'elle sera à la moitié de sa durée, le centre sera obombré. A
Honfleur, on ne verra qu'une éclipse partielle, dont voici les
principales circonstances ; Commencement de l'éclipsé, à 5 heures
33 minutes 10 secondes du soir, temps La première impression du disque lunaire aura lieu à l'Orient, à 4° de l'extrémité inférieure du diamètre vertical du soleil. (source Journal de Honfleur)
Avril
1846 -
Le chemin de fer. -
M. Lacrosse a déposé sur le bureau de la chambre des
députés, le 15 avril, le rapport supplémentaire sur le projet de
loi relatif à l'établissement des chemins de l'ouest, de Paris à
Cherbourg par Caen, de Paris à Brest par Rennes, de Caen à Rennes
par Alençon. (source Journal
de Honfleur)
Mai
1846 -
Instituteurs communaux.
- Voici
le texte d'un projet de loi sur les instituteurs communaux, qui a
été présenté jeudi à la chambre, par M. le ministre de
l'instruction publique : Art.
1er —
Les écoles communales sont divisées en trois classes. Les
traitements des instituteurs communaux du degré élémentaire devront
être portés à un minimum qui est fixé ainsi qu'il suit : Première
classe. — Chefs-lieux de département et d'arrondissement, 1 200 fr.
Deuxième classe. — Chefs-lieux de canton, communes ou section de
commune, dont la population agglomérée s'élève à 1 500 âmes et
au-dessus, 900 fr. Troisième
classe. — Communes, sections de communes et réunions communes, où
la population agglomérée ne s'élève pas à 1 500 âmes, 600 fr. Le
minimum du traitement des instituteurs du degré supérieur est fixé
ainsi qu'il suit : Première
classe, 1 500 fr. Deuxième
classe, 1 200 fr. Troisième
classé, 900 fr. Dans
la ville de Paris, le minimum sera de 1 800 francs pour le degré
élémentaire ; il sera, pour le degré supérieur, de 2 400 fr. Les
surveillantes ou surveillants des salles d'asiles communales,
recevront des traitements dont le minimum est fixé ainsi qu'il suit : Première
classe, 900 fr. Deuxième
classe, 700 fr. Troisième
classe, 500 fr. Le
minimum, à Paris, sera de 1 200 fr. Art. 2. — Il sera pourvu aux traitements ci-dessus conformément aux articles 12, 13 et 14 de la loi du 28 juin 1833. (source : L’Indicateur de Bayeux)
Mai
1846 -
On lit dans le Journal de Caen.
- La
reprise des travaux du canal de Caen fixe en ce moment l'attention sur
une machine à terrassements, appelée M.
Talbot, prouve qu'il a bien profité des observations qui lui ont
été faites par les hommes spéciaux ; nous avons reconnu de nombreux
et importants perfectionnements qui semblent devoir assurer le succès
de sa machine. La
Géocéline, applicable au creusement des canaux, des bassins, aux
déblais des chemins de fer, à l'extraction des terres dans tous les
cas où il s'agit d'une grande exploitation, donne des résultats
extraordinaires sous le double rapport de la promptitude d'action et
de l'économie, puisqu'elle peut charger, dans des wagons, 10 mètres
cubes de matière par minutes. La grande simplicité de la machine et la modicité de son prix ajoutent à ces importants résultats et garantissent aux entrepreneurs de grands travaux, économie de temps, de travail et d'argent. Voilà plus qu'il n'en faut pour lui promettre un bel avenir. (source : L’Indicateur de Bayeux)
Mai
1846 -
On lit dans la « Normandie Agricole ».
- L'apparence
des campagnes est généralement satisfaisante. La température froide
du mois d'avril avait retardé le mouvement de la sève, mais une
température tiède et légèrement humide, essentiellement favorable
à la végétation, a rendu depuis huit à dix jours la vie à la
campagne. Les
blés marchent bien. Les seigles, en général sont maigres. Sans
être aussi beaux qu'on le croyait d'abord, les colzas sont bons, et
tous les jours la graine s'assure de plus en plus. Les gelées
blanches des premiers jours de mai ont brûlé quelques fleurs, mais
le mal n'est pas à noter. Il en est de même du puceron qui a
attaqué quelques contrées. On a craint d'abord que l'insecte
n'étendît son ravage, mais il est resté dans les champs où il
s'était abattu, et, à peu d'exceptions près, les pertes qu'il
occasionnera ne seront guères sensibles. Les
pommiers à cidre montrent plus de fleurs qu'on n'en supposait au
commencement de la saison. Depuis
quinze jours les prairies artificielles ont fait parfaitement. Les
trèfles et sainfoins, la nouvelle plante surtout, promettent une
récolte aussi abondante que possible, et les herbages et prairies
naturelles ont une végétation luxuriante. Les
prix des denrées n'ont guère varié dans le courant du mois de mai,
et les espérances que l'on commence a concevoir pour la récolte ne
sont pas de nature à amener de la hausse. Le prix des bestiaux
maigres aurait seul quelque tendance à s'élever, ce qu'il faut
attribuer à la richesse actuelle des herbages. Du reste, toutes les dernières foires de nos départements ont été assez bonnes, et la vente des bestiaux y a été très active. (source : L’Indicateur de Bayeux)
Mai
1846 -
Une loterie. - Nous
avions annoncé, il y a quelque temps, sous forme dubitative, le
projet d'une loterie au bénéfice des orphelins de l'établissement
fondé par M. l'abbé Leveneur, dans la ville de Caen. Aujourd'hui,
grâce à l'appui prêté au projet par M. le préfet, le ministre
vient d'accorder la permission de créer cette loterie au chiffre de
50 000 francs. (source : L’Indicateur
Mai
1846 -
Nouvelles locales. - La
police a encore saisi samedi dernier, sur la halle aux viandes de
cette ville, une certaine quantité de viande reconnue insalubre et
corrompue. Voici
comment les anciens tribunaux punissaient les marchands bouchers
fraudeurs : Un arrêt du parlement de Toulouse du 8 novembre 1558,
condamna plusieurs bouchers pour avoir vendu de la vache et de la
brebis, contre les ordonnances des Capitouls, à faire amende
honorable, nu-tête, en chemise, la torche à la main et à genoux,
sous peine de la vie. Un
autre arrêt du 3 janvier suivant, condamna un syndic des bouchers à
rester au carcan, devant sa boucherie, avec cet écriteau :
« Pour avoir survendu la chair ». Enfin,
un arrêt du 11 décembre 1716, rendu par le parlement de Paris,
condamna Jean Doyen, boucher (fournisseur des troupes), à 9 ans de
galères et,3 000 fr. d'amende, pour avoir distribué aux troupes des
viandes corrompues et mortes naturellement ; ses complices furent
bannis. Aujourd'hui ces infractions sont punies d'une simple amende. (source : L’Indicateur de Bayeux)
Juin
1846 -
Nouvelles locales. - M.
le recteur de l'Académie de Caen a, depuis longtemps, compris toute
l'importance de l'horticulture, en faisant donner des récompenses à
ceux de MM. les instituteurs primaires qui montrent le plus, de
capacité dans l'art de cultiver les jardins et de tailler les arbres
fruitiers. Le congrès central agricole, en s'associant à cette pensée, a émis le vœu que l'enseignement horticole fût démontré dans toutes les écoles primaires rurales du royaume. (source : L’Indicateur de Bayeux)
Juin 1846 - Nouvelles locales. - On espère que les statues de Laplace et Malherbe, dont l'exécution a été confiée à MM. Barre et Dantan, pourront être inaugurées à Caen, dans les premiers jours du mois de novembre prochain. (source : L’Indicateur de Bayeux)
Juin
1846 -
Nouvelles locales. - A
trois semaines d'un froid assez intense pour la saison, et sur lequel
on devait peu compter, après une seconde moitié d'hiver toute
printanière, vient de succéder tout-à-coup une chaleur assez
considérable. Hier midi, le thermomètre de M. Nessy, marquait 34°
centigrades (au même instant, celui de l'ingénieur Chevalier
marquait à Paris 27° 5). Ce changement subit de température cause beaucoup d'angines. Cette petite maladie, qui n'est pas dangereuse, demande cependant des soins pour ne pas dégénérer en esquinancie. (source : L’Indicateur de Bayeux)
Juin
1846 -
Nouvelles locales. - Le
conseil de révision se réunira les 25, 27 et 29 de ce mois à Caen,
pour procéder à l'examen des remplaçants que les jeunes Les intéressés sont invités à déposer les pièces de leurs remplaçants au 4e bureau deux jours avant les séances indiquées. (source : L’Indicateur de Bayeux)
Juin
1846 -
Nouvelles locales. - Le
conseil de salubrité publique du royaume recommande aux personnes
mordues par les chiens : 19 de presser fortement la plaie ; 2° de laver soit avec de l'alcali volatil, soit avec de la lessive, de l'eau de savon, de l'eau de chaux, de l'urine et même de l'eau pure ; 3° de faire chauffer un fer au rouge blanc, puis de cautériser la plaie ; 4° enfin, de s'adresser, sans perdre de temps, a un homme de l'art. (source : L’Indicateur de Bayeux) Juin
1846 -
Nouvelles locales. - La
chaleur va toujours croissant, si elle dure huit jours, maturité de
la récolte sera avancée d'un mois. Une pluie d'orage, tombé hier
soir, a rafraîchi l'atmosphère et a baissé un peu la température. Voici
l'état des thermomètres comparatifs de M. Nessy : hier, à midi, au
nord 33°, au sud 34° 5, au soleil 42. Température
la plus basse dans les 24 heures, 15°, Id. le 8, 12° 5.
(source : L’Indicateur de Bayeux)
Juillet 1846 - Nouvelles locales. - L'ouverture des vacances pour les collèges du ressort de l'académie de Caen est fixée au jeudi 10 août prochain et la rentré des classes au lundi 5 octobre. (source Journal de Honfleur)
Juillet 1846 - Nouvelles locales. - D'après les journaux de Caen, des orages, dont plusieurs ont été violents, ont éclaté pendant la fin du mois dernier dans plusieurs parties du département et dans celui de la Manche. Les journaux de Paris contiennent des détails analogues pour beaucoup de départements. Des incendies ont affligé aussi plusieurs communes du Calvados. Quelques uns sont attribués à la malveillance. (source Journal de Honfleur)
Juillet 1846 - Nouvelles locales. - Nous nous faisons un devoir de répéter l'avis qui vient d'être publié par le conseil de salubrité publique du royaume. « Il est recommandé aux personnes mordues par les chiens enragés 1e de presser fortement la plaie ; 2e de la laver avec de l'alcali-volatil, soit avec de l'eau de lessive, de l'eau de savon, de l'eau de chaux, de l'eau salée, de l'urine, même de l'eau pure. 3e de cautériser la plaie avec un fer chauffé au rouge blanc, enfin de s'adresser sans perte de temps à un homme de l'art ». (source : Journal de Honfleur)
Juillet 1846 - Dates des vacances. - L'ouverture des vacances pour les collèges du ressort académique de Caen, est fixé au 10 août prochain, et la rentrée des classes au lundi 5 octobre suivant. (source : L’Indicateur de Bayeux)
on sait que les ouvriers charpentiers de Caen appartiennent pour la plupart à la banlieue. Ces faits sont regrettables et douloureux, et nous engageons vivement les ouvriers à reprendre leurs travaux et à ne pas aggraver leur position par des manifestations illégales. Mais, d'un autre côté, s'il est vrai que le salaire journalier de l'ouvrier charpentier ne soit que de 1 fr. 70 cent., nous ferons aussi un appel aux maîtres et aux entrepreneurs, et nous leur demanderons si, en présence du prix des choses de nécessité et de la diminution évidente de la valeur relative de l'argent, ce salaire est suffisant pour subvenir aux besoins de l'ouvrier et de sa famille ? (source : L’Indicateur de Bayeux)
Juillet
1846 -
Nouvelles locales. - Les
ouvriers typographes de Caen ont formé une association dite Société
Typographique, autorisée par sanction ministérielle du 15 juin 1840
est dont le but, disent les préliminaires des statuts, et de
s'assurer leurs liens de confraternité, de faciliter leurs relations
pour se procurer de l'ouvrage, d'étudier leurs ressources afin de
pouvoir se secourir dans les moments de nécessité, et afin de former
un fonds commun, lequel accru par le temps permettra d'entreprendre l'œuvre
de secours philantropique qui est le vœu unanime de tous les cœurs
humains et généreux. C'est là un bon exemple donné aux autres corps d'état. Espérons qu'il sera suivi. (source : L’Indicateur de Bayeux)
Juillet
1846 -
Une exécution à mort.
- Mercredi,
le bruit s'était répandu que Busnel, l'assassin de Pont-Farcy,
devait être exécuté ce matin, à cinq heures : déjà dès quatre
heures et malgré une pluie battante, deux mille personnes au moins
étaient sur les promenades Saint-Julien. L'instrument
de supplice n'a été monté qu'à sept heures, et on a su alors que
l'exécution aurait lieu à midi. Depuis huit heures la foule a
toujours stationné autour de l'échafaud, à onze heures il était
impossible de circuler sur les promenades Saint-Julien. C'est
déjà un progrès d'avoir pris le jeudi au lieu d'un jour de marché.
Pourquoi donc n'exécuterait-on pas le matin ? Busnel
a appris que sa dernière heure était arrivée, et s'est laissé
faire sa toilette avec la même impassibilité de brute qu'il avait
conservée pendant les débats. Cependant,
quand on l'a hissé sur la fatale charrette, il a pleuré, il a
pleuré tout le long de la route, et aussi sur l'échafaud, dont il
n'a pu monter les degrés que soutenu par M. l'abbé Dupont, et par un
des aides de l'exécuteur des hautes œuvres. Au moment 'où on
l'attachait sur la planche fatale, le condamné a poussé des soupirs
et un cri déchirant. Après l'exécution, une foule nombreuse a suivi la bière dans laquelle étaient enfermés le tronc et la tête du supplicié. (source : L’Indicateur de Bayeux)
Août
1846 -
Nouvelles divers. -
La grève des ouvriers couvreurs à Caen est, nous dit-on,
terminée, il a été convenu entre eux, et les entrepreneurs, que le
salaire de la journée qui était de 1 fr. 60 c ., serait élevé à 2
fr. Les
ouvriers, dans le principe, demandaient 2 fr. 50. En outre, il a été établi que les couvreurs ne prêteraient plus d'échelles aux maçons. Nous félicitons les entrepreneurs et les ouvriers d'avoir terminé leur débat à l'amiable. (source : L’Indicateur de Bayeux)
Août
1846 -
Nouvelles divers. -
Lundi les ouvriers menuisiers et les ouvriers maçons sont
entrés en grève. On
nous dit que les ouvriers maçons refusent d'accepter le travail à la
tâche que leur offrent quelques entrepreneurs. Nous ne saurions
approuver les ouvriers maçons de ce refus. Tout le monde connaît nos
sympathies pour les classes ouvrières, souvent nous avons établi le
budget de chaque corps d'état et ce budget n'est pas brillant, celui
des maçons ne l'est guère non plus, puisque un bon ouvrier ne peut
pas gagner plus de 500 fr. par an. Mais
nous devons dire aussi qu'en général, l'ouvrier maçon, à Caen
travaille tout juste pour l'argent qu'on lui donne, nous devons la
vérité à tous, à l'ouvrier comme à l'entrepreneur, nous
proclamons donc, hautement que les ouvriers maçons ne travaillent pas
tous comme ils devraient le faire. Nous devons leur dire qu'ils ne
comprennent pas leurs propres intérêts, quand ils refusent de
travailler à tant le mètre d'ouvrage. Aujourd'hui
un grand nombre de travaux sont interrompus par suite des grèves.
Presque tous les corps d'état en bâtiments ont fait la leur. Ceci démontre jusqu'à l'évidence que le salariat est aujourd'hui la question palpitante, que c'est aujourd'hui le problème le plus urgent de l'ordre social, et qu'il importe au plus haut, point de l'étudier avec une grande attention. (source : L’Indicateur de Bayeux)
Août
1846 -
Le temps qu’il fait.
- Les maxima de toutes les hautes températures de
l'année ont été dépassés avant-hier. A midi, à l'ombre, les
thermomètres centigrades bien construits marquaient 31 degrés 3/10e
et au soleil 35 degrés 4/10e. Dans
la cour du Louvre, abritée de toutes parts et en plein soleil, le
thermomètre marquait 40 degrés 1/10e. Enfin, à 3 heures
de l'après-midi, le thermomètre marquait à l'ombre 36 degrés 5/10e,
au soleil 41 degrés, et dans la cour du Louvre 44 degrés 3/10e.
(source : L’Indicateur de Bayeux)
Septembre
1846 - Conseil Général du Calvados.
- Après
avoir remarqué que l'esprit public est bon dans le département, M.
le préfet en aperçoit une preuve L'activité constante des travaux publics et particuliers, maintenue partout, a occupé beaucoup de bras. Le nombre des caisses d'épargnes, celui des déposants et le montant des sommes déposées témoignent du bien-être des populations et des habitudes d'économie qu'elles contractent. Prés de 5 millions y ont été déposés par 8 180 individus. D'autre par, le nombre des faillites et le montant de leur passif va toujours en diminuant. La navigation dans les ports du département prend aussi de l'accroissement, tant celle extérieure que celle du cabotage. Il en est de même des constructions navales. Quant à l'agriculture, malgré les soins des cultivateurs et les améliorations qu'ils y ont apportées, son produit n'a pas été ce qu'on pouvait espérer. Les céréales surtout et les colzas sont dans ce cas, les fourrages ont été abondants et de bonne qualité. Sur 3889 jeunes gens appelés à fournir le contingent militaire du département, 915 ont eu à répondre à l'appel de cette année. Un progrès remarquable, c’est que la proportion de ceux qui savent lire et écrire est portée à 68 p. % lorsqu'elle n'était autrefois que de 50 p. %. La taille moyenne s'est aussi élevée. Elle est de 1 m. 656. Les inscrits maritimes ont, en dix ans, augmenté de 1 103. (source : Journal de Honfleur) Septembre 1846 - Conseil Général du Calvados. - Il émet le vœu que des brigades de gendarmerie soient établis à BalIeroy, Coulibœuf, Trouville, Blangy, Mezidon, Vassy et Pont-Farcy. Quant au vœu du conseil d'arrondissement tendant a obtenir un secours du gouvernement pour divers monuments, le conseil ne voit aucune difficulté pour le donjon de Falaise et l'église Saint-Pierre de Lisieux, classés au nombre des monuments historiques, mais quant à l'église Trouville dont la construction est évaluée à 139 000 fr. dont 60 000 fr. sont réalisés en votes et souscriptions et dont le reste serait un fardeau énorme pour la commune, il émet le vœu qu'un secours suffisant soit sollicité du ministre des cultes, et quant à l'église de Dozulé, monument d'art et de goût, que le ministre de l'intérieur soit prié d'accorder des vitraux peints. (source : Journal de Honfleur)
Octobre 1846 - Nouvelles locales. - M. Leverrier, devenu tout à coup célèbre est né vers 1815 à St-Lô, où il a commencé ses études, terminées au collège de Caen. C'est une chose remarquable que la petite vallée située entre la Vire et la Touques a donné aux sciences physiques et naturelles Rouelle, Laplace, Vauquelin, Dumont d’Urville et Leverrier. Une souscription est ouverte dans les départements de la Manche et du Calvados, pour offrir à M. Leverrier une médaille commémorative de la découverte de sa planète. Urbain
Le Verrier, né à Saint-Lô le 11 mars 1811, mort à Paris le 23
septembre 1877, est un astronome et mathématicien français
spécialisé en mécanique céleste, découvreur de la planète
Neptune et fondateur de la météorologie moderne française.
(source :
Octobre 1846 - Nouvelles locales. - Les 93 jeunes gens de la classe de 1845 fournis par le département du Calvados à l'armée de mer seront répartis comme suit : 2e régiment d'infanterie de marine â Brest : 63 Régiment d'artillerie de marine à Brest : 8 Ouvriers d'artillerie de marine à Cherbourg : 6 Équipages de ligne à Toulon : 16 (source : Journal de Honfleur)
Octobre 1846 - Nouvelles locales. - Les ministres des finances, du commerce et de la marine viennent, en conséquence du traité du commerce signé le 16 septembre eutre la France et la Russie, de donner ordre que les navires russes venant avec ou sans chargement de leurs ports dans ceux de France soient traités soit à leur arrivée, soit pendant leur séjour, comme navires français pour tout ce qui regarde les droits de tonnage, de pilotage, de port, de fanal, de quarantaine et autres droits pesant sur la coque du navire, ainsi qu'en ce qui concerne les surtaxes des marchandises. (source : Journal de Honfleur)
Octobre 1846 - Nouvelles locales. - L'Over Yssel, journal hollandais dit, d'après les observations des chasseurs, des bergers et de plusieurs autres habitants de la campagne, que tout annonce un hiver très rude. Les plantes de bruyères fleurissent jusqu'au sommet et les mulots creusent leurs habitations souterraines à une profondeur de 2 mètres 1/2 à 3 mètres. (source : Journal de Honfleur)
Octobre 1846 - Nouvelles locales. - Jeudi, vers 8 heures du soir, une voiture cellulaire a pris à la maison d'arrêt de Caen, pour les conduire au bagne de Brest, les condamnés dont les noms suivent : Londais,
71 ans de travaux forcés, pour vols — Leblanc, 20 ans de travaux
forcés pour vols. — Dominique, 20 ans pour vols. — Hameline, 10
ans pour vols. — Lerat, 8 ans pour vols. — Dupont, 8 ans pour
tentative d'assassinat. — Le Ménager dit Vitet, 40 ans pour vols.
Ce dernier avait été extrait du bague et conduit à Caen pour qu'on
y reconnût son identité. En sortant de prison. Londais a manifesté
le regret de ne pouvoir prendre congé des habitants de la ville
auxquels, disait-il, il aurait vivement désiré montrer encore une
fois son visage. (source : Journal de Honfleur)
Octobre 1846 - Nouvelles Nationales. - Quelques changements viennent d'être opérés dans l'uniforme de la gendarmerie. La grande tenue est rétablie pour les dimanches et fêtes et les cérémonies publiques. Elle consiste en un plastron de drap écarlate adapté sur l'habit, qui aura par derrière deux fausses poches en travers. Le chapeau bordé en argent est rendu à ce corps. Il y a quelques autres changement moins importants dans la tenue du gendarme et dans l'enharnachement du cheval. (source : Journal de Honfleur)
Cette mesure est équitable. Il est juste que les instituteurs pour lesquels les fonctions de l'enseignement seraient devenues trop pénibles trouvent dans d'autres services publics les moyens d'existence auxquels ils ont droit. (source : Journal de Honfleur)
Octobre 1846 - Nouvelles locales. - L'institut des provinces de France tiendra à Caen le 19 octobre et jours suivants, sa session générale. Elle a pour objet, 1° l'examen et le classement des ouvrages envoyés pendant l'année ou le choix de ceux qui devront être imprimés ; 2° l'élection de nouveaux membres. La séance publique sera tenue dans la salle des concours académiques. (source : Journal de Honfleur)
Octobre 1846 - Nouvelles locales - Justement préoccupé du soin de combattre les incendies qui ont désolé plusieurs départements, le ministre de la guerre a ordonné que dans toutes les localités où il existe des pompes, les soldats en garnison ou en cantonnement fussent exercés à les manœuvrer. (source : L’Indicateur de Bayeux)
Octobre
1846 -
Le curage des cours d’eau.
- Un arrêté de M. le préfet, en date du 25 septembre,
prescrit le curage de tous les cours d'eau, dans le délai d'un mois,
à partir du 10 octobre. Les canaux, fossés, rigoles et autres
ouvertures qui aboutissent aux ruisseaux et rivières, seront en même
temps curés par les propriétaires riverains ou par leurs fermiers. MM. les maires sont invités à veiller à ce qu'il se fasse avec soin, la loi les autorise a suppléer à l'incurie des propriétaires, en faisant faire aux frais des intéressés, le travail qu'ils exécuteraient mal ou n'entreprendraient pas. (source : L’Indicateur de Bayeux)
Octobre 1846 - Nouvelles locales - Depuis quinze jours, l'hiver est déjà commencé dans notre pays et d'une manière fâcheuse pour la santé publique. Les pluies continuelles entretiennent une humidité malsaine et causent un grand nombre de rhumes. Les faiseurs d'almanachs s'effraient déjà de certains pronostics qui annonceraient un long et dur hiver. Malheureusement plusieurs de nos départements du centre sont en proie à des inondations, dont les funestes résultats viendront accroître les autres misères de la mauvaise saison. (source : L’Indicateur de Bayeux)
Octobre
1846 -
Nouvelles locales -
Il y a en ce moment à l'hôpital de Caen, un vieillard de 71
ans, nommé Clouard, vieux soldat de le République et de l'Empire,
criblé de blessures qui l'empêchent de gagner sa vie.
Nous apprenons avec une vive satisfaction, que le sous-intendant militaire vient de recommander Clouard au ministre de la guerre. (source : L’Indicateur de Bayeux)
Octobre
1846 -
Nouvelles locales -
Dans la nuit de dimanche à lundi, les habitants du
Pont-Saint-Pierre à Caen, ont été réveillés en sursaut par un
affreux vacarme. Le pont craquait, et les maisons semblaient perdre
leur aplomb, c'était à se croire transporté aux Antilles ou pour le
moins en Toscane lors des derniers tremblements de terre. Les pauvres
habitants étaient plus morts que vifs, et s'attendaient à un grand
malheur. Cet
effroyable vacarme, au milieu duquel on distinguait des cris et des
gémissements, venait de ce qu'une voiture pleine de voyageurs, dont
les chevaux avaient pris le mors aux dents, traversait le
Pont-Saint-Pierre, et, par une fâcheuse coïncidence, une troupe de
cent et quelques poulains le traversaient en même temps. La peur les
gagnant eux mêmes, ils prirent un galop, furieux, mais sans épargner
les coups d'épaule et surtout les coups de pied à la devanture des
boutiques. Les habitants croyaient à une invasion de l'enfer, ils ne
furent bien rassurés que le lendemain matin. (source : L’Indicateur
de Bayeux)
Novembre 1846 - Nouvelles locales. - On raconte que vendredi ou samedi, un monsieur fort bien mis se présenta chez M. l'abbé Lecomte, vicaire de St.-Sauveur, en l'absence de cet ecclésiastique. Sur sa demande, il fut introduit dans la pièce qu'occupe d'ordinaire le maître du logis. Au bout de quelques minutes d'attente, il prit congé en disant qu'il reviendrait dans la soirée. Quelle fut la surprise de M. l'abbé Lecomte, lorsque rentré chez lui, il trouva sur son bureau une note dans laquelle son visiteur fashionable déclarait n'être qu'un voleur de profession, et lui apprenait qu'après avoir fureté dans tous les recoins de l'appartement, il ne lui avait soustrait qu'une cuiller d'argent, parce que c'était le seul objet qui fût à sa convenance. (source : Journal de Honfleur)
Novembre 1846 - Nouvelles locales. - Par une ordonnance royale du 9 novembre, 7 000 jeunes gens de la classe de 1845, encore disponibles, sont appelés à l'activité. La part du Calvados dans cette nouvelle levée est de 91 hommes, qui seront affectés au 23e régiment d'infanterie de ligne, le dernier numéro du canton de Honfleur compris dans cet appel est le 43e. Ces jeunes soldats devront partir du 25 au 30 novembre. (source : Journal de Honfleur)
Novembre
1846 - Cour d'assises de Calvados.
- Un
jeune homme de 16 à 17 ans, connu sous le nom d'Auguste Sabine, parce
qu'il avait été élevé par le sieur Le 18 septembre 1845, Auguste Sabine fut chargé par la femme Rommy de conduire à Caen, dans un cabriolet, des voyageurs. Le prix de la course était de 24 francs. Sabine partit donc pour cette ville, mais il rencontra quelques mauvais garnements qui l'invitèrent à payer à boire, ce qu'il fit, et lorsqu'il fut un peu ivre, il acheva de dépenser les 24 francs qui étaient le prix de la course. Sabine repartit cependant avec le cabriolet, mais une fois à Pont-l’Evêque, il n'osa plus retourner à Honfleur, là, il fit la rencontre d'un autre domestique du sieur Rommy, lui raconta ce qui était arrivé, et le pria de reconduire le cabriolet à ses maîtres, ce domestique refusa. Cependant dans la nuit du 19 au 20 septembre, le cheval et le cabriolet revinrent chez Rommy, Sabine avait conduit l'un et l'autre jusqu'à la porte d'Honfleur, puis il s'était échappé, il était en fuite depuis un an, dernièrement il fut rattrapé à Cherbourg. L'âge de l'accusé, les circonstances du vol, la plaidoirie de Me Délise, ont sans doute touché le jury, Sabine a été en effet acquitté. ( source : Journal de Honfleur)
Novembre 1846 - Cour d'assises de Calvados. - Rosalie Tranchant, âgée de 23 ans, née à Messey , entra le 13 juillet dernier en qualité de servante chez les époux Rocquancourt, aubergistes à Caen. Au bout de quelque temps, elle avertit la dame Rocquancourt que sa santé l'empêchait de continuer son service. Le 2 août, elle reçut le montant de ses gages et le lendemain elle sortit de la maison où elle était placée. Avant de partir, elle avait demandé à sa maîtresse si elle voulait visiter ses effets, ce que la dame Rocquancourt se refusa à faire n'ayant aucun soupçon. Mais peu de jours après elle s'aperçut qu'il lui manquait une couverture, deux draps et beaucoup d'autres effets. La fille Tranchant était partie pour Fiers, où habitent ses parents. On fit perquisition chez elle et on y trouva une partie des objets volés. Les draps étaient à son lit, et l'un d'eux était déjà démarqué. La fille Tranchant a déjà été condamnée à deux ans de prison, pour vol de marchandises, par la Cour d'assises de l'Orne. Elle a eu beau prétendre qu'elle avait l'intention de rentrer chez les époux Rocquancourt, quand elle se trouverait mieux, et d'y rapporter les draps, elle a été déclarée coupable et condamnée à 12 ans de travaux forcés. ( source : Journal de Honfleur)
Novembre 1846 - Nouvelles locales - La foire de la Maladrerie a été favorisée par un fort beau temps, les poulains étaient en grand nombre, et la vente s'est faite à des prix élevés ; on en a payé, dit-on, jusqu'à 1 200 fr. ; mais la moyenne était de 600 fr. Ce sont surtout les porcs qui abondent à cette foire, et le beau temps on avait augmenté le nombre ; la vente de ces animaux a aussi été fort avantageuse. L'oignon a obtenu le même prix qu'à la St-Michel, soit 6 fr. 50 en moyenne. Nous
ne connaissons pas le nombre de chevaux amenés ; on a constaté la
présence de 544 vaches, 3 bœufs, 1 837 moutons et 407 porcs. La
foire a donc été bonne en
Novembre 1846 - Souscription pour les victimes de l’inondation. - En présence de l'immense désastre, qui vient d'atteindre les populations de plusieurs de nos départements et à la vue des manifestations charitables qui se produisent de toutes parts, nous avons entendus plusieurs de nos concitoyens manifester leur étonnement de ce que, dans notre localité, aucun appel n'eût encore été fait à la bienfaisance publique. On nous prie a cet effet de prendre l'initiative en ouvrant au bureau de notre journal une souscription au, profil des inondés. Nous nous empressons de céder à ce vœu, en enregistrant dès aujourd'hui les quelques souscriptions suivantes que nous venons de recueillir à la hâte, parmi celles qui nous ont été promises ultérieurement. Nous allons aujourd'hui même régulariser cette souscription publique, en nous entendant avec M. le Receveur particulier des finances pour l'envoi des fonds au comité central de Paris. Nous ne doutons pas que dans notre ville si charitable notre appel ne soit largement entendu et imité. (source : L’Indicateur de Bayeux)
Novembre 1846 - Nouvelles locales - L'administration municipale de Caen a fait procéder au pesage du pain chez tous les boulangers de la ville. Les résultats de cette mesure de surveillance ont été très satisfaisants, puisqu'aucune contravention n'a été signalée. (source : L’Indicateur de Bayeux)
Novembre 1846 - État de la campagne. - Les semailles, qui sont maintenant très avancées dans tout le pays, ont été faites et se font dans des conditions très favorables, surtout depuis le commencement de novembre. Si cette circonstance ne doit pas avoir d'influence sur les marchés pour amener de la baisse, du moins elle ôtera sous ce rapport tout prétexte a une hausse dont le mouvement se continue depuis plus de deux mois. Nous pensons cependant que cette hausse doit être arrivée près de son-terme et que le mouvement contraire s'opérera aussitôt qu'après les semailles, les halles seront plus abondamment approvisionnées, nous ne pouvons en effet que répéter, au moins en ce qui concerne nos départements, que la récolte dernière y a été moins médiocre qu'on ne l'a dit et que le mal a été exagéré. II est certain d'ailleurs que le grain est d'excellente qualité. II arrive de toutes parts des blés exotiques dans les ports, et ces jours derniers plusieurs chargements sont parvenus des mers du nord au quai de Caen, d'autres y sont attendus, ainsi qu'au Havre et à Rouen, et l'on annonce même que, pour la première fois, l'Amérique du Nord, qui jusqu'à présent ne nous avait expédié que des farines, va nous envoyer d'assez grandes quantités de grains. Tout le colza est planté et est déjà en pleine végétation. D'année en année le système de culture de deux en deux raies s'étend dans le pays, ce qui permet le buttage et binage de la plante, et par conséquent de purger de plus en plus le sol de toutes, les herbes parasites. La quantité de terre consacrée à la culture du colza est cette année aussi considérable au moins qu'en 1845, et dans certaines contrées on l'évalue au sixième ou septième de l'étendue totale du sol.
Les cidres sont à un prix très élevé et qui tend à s'élever encore. Les arrondissements de St-Lo et de Vire qui avaient été plus favorisés cette année que le reste du pays, fournissent des pommes et du cidre aux autres contrées, et continuent à en expédier d'assez grandes quantités pour le Havre, Rouen et Paris. C'est par le port d'Isigny que se font ces expéditions. (source : L’Indicateur de Bayeux)
Novembre 1846 - Nouvelles locales - Lundi, le nommé Dominique Madiot, domestique chez M. Blondel, marchand poulailler à Caen, est tombé de sa voiture sur la route de Caumont, en revenant de Thorigny, il en est quitte pour de graves contusions. (source : L’Indicateur de Bayeux)
Novembre
1846 -
Nouvelles locales -
Le département du Calvados doit fournir dans le contingent des
7 000 jeunes soldats appelés en activité, 91 hommes, qui seront
affectés au 23e régiment d'infanterie de ligne. Le
départ de ces hommes s'effectuera du 25 au 30 du courant. Nous
indiquons le dernier numéro de chaque canton de l'arrondissement de
Bayeux, compris dans cet appel : Balleroy, 52 ; Bayeux, 50 ; Caumont,
34 ; Isigny, 49 ; Ryes, 30 ; Trévières, 35. Afin
de donner aux jeunes soldats appelés les moyens de se faire
remplacer, le conseil de révision s'est réuni à Caen, le 20 de ce
mois, pour procéder à l'examen de leurs remplaçants. Les pièces à
produire par ces derniers ont dû être déposées, la veille de la
séance, au 4e bureau de la préfecture. (source : L’Indicateur
de Bayeux)
Décembre 1846 - Cour d'assises du Calvados. - La nommée Léonin Alexandrine-Victorine Lepellelier, femme Fouques, était accusée d'avoir, à Caen, dans le courant de 1841, soustrait frauduleusement une bague en or au préjudice de la dame Lajoie, belle-mère de M. Letanneur, professeur de musique, dans le domicile de ce dernier et alors qu'elle était domestique à gages. Elle était accusée en outre d'avoir, le 12 septembre 1845, le 28 du même mois, les 16, 20 et 25 octobre, et 26 décembre suivants, soustrait frauduleusement d'importantes sommes d'argent au préjudice du sieur Dauge, filateur à Croissanville, dont elle était alors la domestique à gages. Malgré
ses aveux sur le vol au préjudice de madame Lajoie, la femme Fouques
a été acquittée. ( source : Journal de Honfleur) Décembre 1846 - Cour d'assises du Calvados. - Les affaires appelées dans cette journée sont des attentats à la pudeur qui ont été jugés à huis clos. Le premier accusé, le nommé Lanquelot, convaincu d'avoir commis des attentats sur ses belles-filles, a été condamné aux travaux forcés à perpétuité. —
Antonio Fagonde, portugais réfugié, marié à Caen, était accusé
d'avoir commis un attentai horrible sur la personne de son fils, âgé
de trois ans et demi. Fagonde a été acquitté. ( source :
Décembre 1846 - Nouvelles locales. - Lundi dernier, les deux frères Fouache s'étaient retrouvés après un an de séparation, pour fêter cette rencontre, ils s'étaient arrêtés dans divers cafés, et, vers minuit ils étaient pris de boisson. Cependant l'un d'eux se trouvant dans un état d'esprit plus sain que l'autre, l'engagea venir se coucher avec lui. Pour gagner Vaucelles, ils s'acheminèrent vers le Cours, auprès de la barrière de la prairie, près du pont de la Préfecture, ils se croisèrent avec deux soldats de la remonte. Un des frères Fouache ayant été coudoyé par un des militaires, lui demanda s'il l'avait fait exprès. Il lui fut répondu par les mots de blanc bec et de pékin. Il lui fut enjoint de se taire s'il ne voulait être rossé. La discussion continua sur ce ton, et une rixe eut lieu. L'un des frères Fouache est mort sur la place, frappé de coups de sabre, l'autre fut grièvement blessé, et ne reprit connaissance que longtemps après la lutte, il regagna son domicile avec grande peine, et ce n'est que ce matin qu'il a appris la mort de son frère. On
nous raconte qu'au moment où l'on faisait l'autopsie au Wauxhal, un
sous-officier de la remonte qui allait au rapport, arrêté par des
curieux, aurait dit que deux soldats, les nommés Drié, du 9e
cuirassiers, et Marchadour, du 3e hussards, seraient
entrés fort tard au quartier, et que l'un d'eux avait le schakos
couvert de sang. Ces deux cavaliers ont été arrêtés.
(source : L’Indicateur de Bayeux)
Janvier 1847 - Incendie du Bon Sauveur. - Un épouvantable incendie qui rappelle le désastre dont l’établissement de Beaulieu a été il y a cinq ans le théâtre et en partie la proie, a mis notre ville en émoi vendredi dernier, jour de Noël. Entre cinq et six heures du soir, le Bon Sauveur, ce vaste établissement composé de nombreux corps de bâtiments, qui renferme une population de plus de quinze cents individus, religieuses, pensionnaires, malades, aliénés, sourds-muets, et forme comme une petite ville dans la grande, le Bon-Sauveur était en feu. Une folle, échappée à la surveillance de ses gardiens, et réalisant un projet qu'elle avait, dit-on, annoncé par ses menaces, avait mis le feu au linge étendu dans de vastes séchoirs qui occupent les combles du bâtiment principal. Ces séchoirs sont tous contigus et ne sont séparés les uns des autres par aucun mur de refend. Aussi le feu, une fois communiqué, se propagea-t-il avec un effrayante rapidité, et, en quelques instants, eut embrasé toute la toiture sur une longueur de plus de 160 métrés. Entre trois et quatre heures s'étaient manifestées les premières apparences de i'incendie. Les personnes attachées à l’établissement essayèrent d'abord de le conjurer à l'aide de deux pompes qu'elles possèdent, et se hâtèrent en même temps de faire évacuer les bâtiments attaqués, par les malades et des folles qui les occupent, c'était quelque chose de navrant et d'horrible de voir ces pauvres créatures s'agitant, se tordant sous impression d'une indicible terreur, et poussant des cris de sauvages et lamentables, Après des peines inouïes, toutes furent mises en sûreté. Cependant déjà étaient arrivés sur le lieu du sinistre les autorités et à leur tête, le préfet, M. Bocher, le corps des pompiers avec son intrépide capitaine, M. Jaubert, la troupe de ligne et une foule de citoyens qui tous rivalisaient de zèle et d'activité. Pendant que les uns attaquaient l'incendie avec les pompes et la hache, les autres formaient des chaînes ou déménageaient les meubles, les lits, le linge que l'on jetait par les fenêtres, que l'on entassait dans les cours.
Les travailleurs redoublent de zèle, M le préfet se multiplie, dirige, encourage les efforts avec ce sang-froid qu'on lui connaît, se montre dans les endroits les plus menacés, les pompiers luttent corps à corps avec le feu, montent sur le faite, et bravant à la fois l'abîme, chaleur torride, et le sol qui chancelle sous leurs pas une sapent au milieu même de l'incendie. Tant d'efforts sont couronnés de succès, le feu est coupé, circonscrit dans des limites, plus du fiers du vaste bâtiment et un corps de logis en retour qui s'y lie sont préservés. Des torrents d'eau jaillissent incessamment de 7 pompes, et le nombre des travailleurs est tel qu'il pennet encore d'établir une chaîne qui, chapelet intelligent et mobile, monte à bras des seaux d'eau sous les combles, On conçoit qu'avec de pareils moyens, à 8 heures, on fut maître du feu, à 9 heures il n'en existait plus. Une circonstance heureuse a combattu les progrès du feu. Les planchers des greniers sont établis en pavé très épais sur de triples couches de chaussin et de plâtre. Les combles seuls ont été détruits sur une longueur de 160 à 170 mètres et le dommage n'est guère évalué qu'à une soixantaine de mille francs. Les constructions étaient assurées. Quant aux meubles, ils ne l'étaient pas encore, quoique, sur le point de l'être, ils ont été considérablement endommagés. Mais de ce côté, la perte ne saurait être encore appréciée. Membres de l'autorité, pompiers, citoyens, soldats de la garnison et de la remonte, tous ont mérité par leur dévouement et leur intelligence des éloges sans limites et des litres à la reconnaissance de leurs concitoyens et des habitants du Bon-Sauveur. Énumérer tous les dévouements individuels serait vraiment impossible. On n'a eu heureusement aucun accident grave a déplorer. Cependant, il n'est que trop certain que le sieur Barbier, pompier, a eu trois doigts d'une main écrasés sous le balancier d'une pompe qu'il aidait à manœuvrer. D'ici à quelques mois, il ne pourra probablement faire usage de sa main. Or le sieur Barbier est cordonnier de son état et père de cinq enfants. Nous pensons que la reconnaissance publique a la une dette à acquitter. Il
y a eu, dit-on, quelques tentatives de vol qui ont échoué devant une
active surveillance. On signale par contre assez d'actes de v
Janvier 1847 - Nouvelles locales. - Hier un détachement de 425 hommes du 18e de ligne, venant du Havre est arrivé à Honfleur, et est reparti ce matin pour Caen. Ce
détachement et pour remplacer un de ceux qui ont été dirigés sur un
autre point. Il n'est donc pas vrai, ainsi que le bruit circulait hier
en ville, qu'il y ait eu une émeute à Caen. ( source : Journal de
Honfleur)
Février
1847 - Nouvelles locales. -
M. le docteur Lepreste, assisté de trois internes de
l'Hôtel Dieu de Caen, a fait récemment, avec un succès complet, une
opération Il s'agissait de l’ablation d'un cancer qui occupait une partie de la joue et de la lèvre inférieure. L'inspiration s'est faite au moyen d'un flacon à deux tubulures dans lequel on avait introduit quelques gouttes d'éther. Le patient a été placé dans un état d'insensibilité tel qu'il n'a ressenti aucune douleur pendant l'opération, mais que cependant il pouvait percevoir ce qui se faisait où se disait autour de lui. Cette extase a duré trois ou quatre minutes, et le patient en est sorti au moment où on recousait les bords de la plaie. Cet homme est aujourd'hui dans l'état le plus satisfaisant. L'expérience
faite par M. Lepreste est la première de ce genre, croyons-nous, qui
ait été accomplie, dans notre ville, et, comme on le voit, elle a eu
le résultat le plus désirable. ( source : Journal de Honfleur)
Février
1847 -
Nouvelles locales. -
Constatons bien vite une amélioration dans les voitures
publiques de Caen à Bayeux. Nous avons pris, tout récemment, chez M.
Achard, une place dans une fort jolie diligence, où l'on est assis à
l'aise, où les jambes peuvent s'allonger, et (chose inouïe) ! ou l'on
peut ne pas voyager tète-nue. Ajoutez
à cela qu'en deux heures et demie nous avons été rendu à Caen, et
vous verrez que nous n'avons qu'une chose à désirer, c'est que toutes
les voitures ressemblent à celles-là. Pour obtenir ce résultat, il serait bon de se défaire de celle qui nous a ramené à Bayeux, autant vaudrait voyager sur un lit orthopédique que d'être enfermé dans cette affreuse boîte à douleurs. Un monsieur de 5 pieds 8 pouces (lisez cela en centimètres) est sorti du coupé dans un tel état d'engourdissement, que nous regrettons de ne pas savoir son adresse pour envoyer savoir de ses nouvelles, heureusement nous savons qu'il a évité le rhume de cerveau, grâce à sa précaution bien sage de porter un bonnet de coton. (source : L’Indicateur de Bayeux)
Février
1847 -
Nouvelles locales. -
Le doyen des membres de la Légion d'Honneur, M. Joseph Ameline ,
ex-tambour â la 58e demi-brigade d'infanterie, est mort à
Caen au mois de février 1845, à l'âge de 74 ans. Entré au service en
1788, il avait fait toutes les campagnes de 1792 à l'an IX
inclusivement. Des
certificats émanés de ses chefs et de ses camarades attestent que sa
carrière militaire fut signalée par une conduite irréprochable et une
bravoure supérieure à tous les dangers. Le
premier Consul, en lui donnant, le 11 brumaire an X, des baguettes
d'honneur consigna dans le brevet, qu'embarqué sur le vaisseau le
« Formidable », lors du combat soutenu le 17 messidor an IX,
devant Algésiras, par la division aux ordres du contre-amiral Linois,
M. Ameline n'avait cessé, pendant toute l'action, de battre la charge
dans les batteries, quoiqu'il eût vu tomber mort à ses côtés trois
tambours et trois fiffres, et qu'il avait contribué, par son
sang-froid, à soutenir le courage des équipages. Le
18 brumaire an XII, il fut nommé membre de la Légion d'Honneur, en
récompense des services qu'il avait rendus à la patrie. Pendant
les dernières années de sa vie, les infirmités, suites de ses
campagnes, avaient réduit ses ressources à sa pension de légionnaire,
qui ne lui a pas survécu à sa mort ; aussi il a laissé dans le
dénuement le plus complet une malheureuse veuve âgée de 78 ans et
presque aveugle. (source
Février
1847 -
Faculté des Lettres de Caen.
- 1er session d'examen pour le baccalauréat. —
Dans la session de janvier, 36 candidats se sont présentés, 10
ont été ajournés après la version, 25 ont subi les épreuves orales.
De ce nombre 13 ont été refusés, et 12 ont été admis. Les candidats reçus pour l'arrondissement de Bayeux, sont, dans l'ordre des examens , MM. Ferrand-de-la-Comté, de Lison, et Paret, de Saint-Vigor-le-Grand. (source : L’Indicateur de Bayeux)
Février
1847 -
Prolongation de la fermeture de la chasse.
-
Par arrêté de M. le préfet, en date du 21 janvier 1847, la
chasse ne sera close que le 16 février prochain. La chasse dans les forêts de l'État ne sera close que le 1er mars, et la chasse des oiseaux de passage et du gibier d'eau dans les marais, sur les étangs et rivières, ne le sera que le 31 dudit mois, continuant toutefois d'être permise en tout temps sur les lais et relais de la mer. (source : L’Indicateur de Bayeux)
Février
1847 -
Nouvelles locales. -
Par ordonnance du roi, en date du 26 janvier, douze mille des
jeunes gens de la classe de 1845, encore disponibles, sont appelés à
l'activité. (source : L’Indicateur de Bayeux)
Mars 1847 - Nouvelles nationales. - Le recensement de la population de la France fait pour 1846, donne un total de 35 400 486 individus, celui fait en 1841 avait donné un total de 34 230 178. Ce qui donne pour les cinq ans un accroissement de 1 170 308. ( source : Journal de Honfleur)
Février
1847 -
Nouvelles locales. -
Constatons bien vite une amélioration dans les voitures
publiques de Caen à Bayeux. Nous avons pris, tout récemment, chez M.
Achard, une place dans une fort jolie diligence, où l'on est assis à
l'aise, où les jambes peuvent s'allonger, et (chose inouïe) ! ou l'on
peut ne pas voyager tète-nue. Ajoutez
à cela qu'en deux heures et demie nous avons été rendu à Caen, et
vous verrez que nous n'avons qu'une chose à désirer, c'est que toutes
les voitures ressemblent à celles-là. Pour obtenir ce résultat, il serait bon de se défaire de celle qui nous a ramené à Bayeux, autant vaudrait voyager sur un lit orthopédique que d'être enfermé dans cette affreuse boîte à douleurs. Un monsieur de 5 pieds 8 pouces (lisez cela en centimètres) est sorti du coupé dans un tel état d'engourdissement, que nous regrettons de ne pas savoir son adresse pour envoyer savoir de ses nouvelles, heureusement nous savons qu'il a évité le rhume de cerveau, grâce à sa précaution bien sage de porter un bonnet de coton. (source : L’Indicateur de Bayeux)
Mars
1847 -
Nouvelles locales. -
Les nouvelles les plus rassurantes sur les approvisionnements de
blés et des farines nous arrivent aujourd'hui. —
A la halle d'hier à Caen, il y a eu une nouvelle et forte
baisse. Il arrive de toutes parts des chargements de blés et de
farines. Avant-hier il est entré dans le port de Caen,
Mars 1847 - Cour d’Assises du Calvados. - Choisel, garçon meunier, a avoué avoir volé un hectolitre de blé, au préjudice de son maître. Son défenseur a fait valoir des circonstances atténuantes qui ont réduit sa peine à deux ans de prison. — Jean-Louis Amiot, âgé de 50 ans, ouvrier-peintre, né à Paris, demeurant à Caen, comparait le premier. Le 21 décembre dernier, vers 7 heures du matin, le sieur Collet, marchand de vin à Caen, s'aperçut qu'on s'était introduit pendant la nuit, dans sa tonnellerie, et qu'on y avait volé 31 cercles en fer ou batissoirs, deux planes et deux ciseaux, il trouva dans ce bâtiment trois règles neuves en noyer que le voleur y avait laissées, On apprit bientôt que, dans la soirée du 20, on avait vu l'accusé porteur de ces trois règles, on fit alors une perquisition a son domicile, on n'y trouva que sa concubine qui avoua qu'Amiot était rentré fort tard le dimanche 20, et qu'il avait rapporté une certaine quantité de ferraille. On découvrit, en effet, dans un placard, tous les objets volés dans la soirée du 20 décembre. L'accusé
avoue, d'ailleurs, qu'il a volé ces divers objets dans la tonnellerie
du sieur Collet, et qu’il a commis ce vol vers dix heures du soir. Les
antécédents d'Amiot sont détestables, il a déjà subi 12 années de
travaux forcés pour vol, il subira cette fois 5 ans d'emprisonnement. (
source : Journal de Honfleur) Avril
1847 -
Nouvelles du département.
- La faim fait sortir le loup des bois, dit le proverbe,
et rien n'est plus vrai, il en est de même des pauvres malheureux,
infirmes et vieux qui, jusque-là, faisaient face à l'orage, mais que
l'état de leur misère dans ce temps de famine pour eux, force de
tendre maintenant la main à la porte du riche, qui le plus souvent fait
la sourde oreille. L'on
pouvait y voir la semaine dernière, pendant le grand froid, une fille
âgée de 80 ans qui réclamait la charité publique, et pour inspirer
plus grandement la pitié, elle ne cessait de répéter d'une voix
lamentable : « Hélas ! je puis encore souffrir, moi, mais donnez pour
ma pauvre mère !... » Cette
manière de se présenter lui portait mauvaise chance et faisait croire
au dérangement complet de ses facultés, les uns et les autres, tout à
fait incrédules, s'égayaient à répéter force quolibets sur le conte
de la vieille qui, à leur avis et d'après la loi de la nature,
réclamait l'assistance pour sa mère, qui devait être dans le champ du
repos. Témoins de cette action, nous avons voulu nous-même nous assurer de la vérité et nos informations n'ont pas été vaines : M. Lemonnier, de Saint-Sever, l'ami du pauvre, et qui plus d'une fois a allégé leur fortune, nous a assuré que cette pauvre octogénaire est originaire du Champ-du-Boult, sa mère existe encore et est âgée de 103 ans. Elle ne garde le lit que depuis le commencement de la mauvaise saison. L'année dernière, la mère et la fille se rendaient, bras dessus bras dessous, tous les dimanches au bourg de St-Sever. (source : L’Indicateur de Bayeux)
Depuis
un mois la végétation a peu marché. Quelques beaux jours de temps en
temps ont activé le mouvement de la sève, mais une température froide
et humide succédant aussitôt, a arrêté les efforts de la
végétation. Dans
l'espoir d'une récolte abondante, il faut se féliciter de ce retard,
car la plante de blé a continué à taller et à prendre de la force,
mais, d'autre part, ce ralentissement dans le mouvement naturel aura
l'inconvénient de retarder le temps de la moisson, et cette année la
précocité dans les récoltes serait un bienfait. Toutefois on se
console d'un retard probable, par l'espoir de plus en plus fondé d'une
riche récolte. Les
premières semailles du printemps se sont faites on ne peut plus
favorablement. Depuis plus d'un mois, les premières pommes de terre
précoces sont semées, et quelques-unes sont déjà levées. On a dit
que les gelées de la mi-mars avaient détruit une partie de la semence.
Si ces gelées ont fait du mal, il est bien moindre qu'on ne le disait.
On continue à semer des pommes de terre demi-précoces, et nous pouvons
assurer que, dans nos contrées non-seulement les tubercules n'ont pas
manqué pour la Semence, mais même qu'il y en a plus de plantés que
les années précédentes. Que la saison soit favorable, que la maladie
épargne cette récolle, et elle viendra puissamment en aide aux besoins
du pays. Le
temps, constamment pluvieux, empêche, depuis huit jours, les semailles
d'une partie des orges. Les
colzas sont aussi peu avancés qu'on ne les ait jamais vus à pareille
époque. Tous
ne sont pas bons ; les derniers plantés et ceux qui ont été
replantés faibles sont de médiocre venue ; la tige est maigre et monte
sans former de branches latérales. Si, cependant les gelées tardives,
qui exposent cette plante aux plus rudes épreuves, ne surviennent pas,
on peut calculer sur une assez bonne récolte. Les pommes à cidre ont beaucoup de boutons, et l'on espère que le retard de la végétation assurer a cette partie assez importante de la récolte. (source : L’Indicateur de Bayeux)
Avril 1847 - Nouvelles locales. - Depuis quelques jours, l'hiver prolonge ses rigueurs sur toute notre contrée. Le froid est intense, un vent aride nous apporte de la grêle et, dans plusieurs localités, quelques ondées de neige. Cette température rigoureuse va nuire aux pêchers et autres arbres de floraison précoce, mais c'est le seul dommage que nous avions à craindre en ce moment. Les céréales se développent lentement, ce qui n'est pas un mal, et acquièrent de la force et de la vigueur. (source : L’Indicateur de Bayeux)
Avril
1847 -
L'éthérisation. -
L’éther vient de servir comme moyen de découvrir les
infirmités que simulent les conscrits pour échapper à la loi du
recrutement. Un
soldat du 25e léger, qui simulait une voussure très
prononcée du dos, a été soumis à l'inhalation de l'éther, et,
pendant la somnolence, la tête, le dos, le cou, les épaules ont été
redressées en couchant le patient sur une table. (source
Avril
1847 -
Nouvelles locales. -
Cette aunée et en raison des circonstances difficiles où nous
nous trouvons, la fête du 1er mai ne donnera lieu dans notre
ville à aucune réjouissance publique, pouvant entraîner des dépenses
communales. Les
fonds on seront consacrés à des distributions de secours
extraordinaires aux classes nécessiteuses. Samedi matin, les autorités assisteront à une messe solennelle dans l'église cathédrale, et dimanche il y aura revue de la garde nationale. (source : L’Indicateur de Bayeux)
Avril
1847 -
Nouvelles locales. -
La décadence de la foire de Caen est encore plus marquée cette
année que les précédentes. Le commerce de détail diminue
sensiblement. Quant au commerce en gros, il reste ce qu'il est depuis
quelques années, réduit à d'anciens habitués, qui ne fréquentent
guère plus la foire que comme époque de règlement. Mais
les curiosités, sorte de branche de commerce aussi, sont encore assez
nombreuses. (source : L’Indicateur de Bayeux)
Mai 1847 - Cour d’Assises du Calvados. - Ou se rappelle le vol qui fut commis dans la nuit du 11 au 12 septembre dernier, au préjudice du Sieur Gondoin , marchand de fer, rue Guillaume-le-Conquérant. Les contrevents de la boutique furent forcés, le voleur enleva une somme de soixante francs dans un bureau, et passant de la dans la salle à manger s'empara de douze couverts d'argent, de douze cuillers à café et de quelques menus objets. Le même jour, un inconnu se présenta chez le sieur Sebire, orfèvre pour lui vendre des couverts d'argent. Ce dernier refusa de faire l'opération, mais lui demanda son nom et son adresse. L'inconnu donna de fausses indications et ne reparut plus. Le mois d'octobre suivant, entre le 26 et le 30, pendant l'absence des époux Mezaize, qui étaient alors à la campagne, des voleurs s'introduisirent par escalade et à l'aide d'effraction, dans leur maison, située également rue Guillaume-le-Conquérant. Ils enlevèrent dans une chambre à coucher une broche garnie de diamants, des boucles d'oreille en or, un bracelet d'or, deux pièces d'or et 80 francs en argent, et dans la chambre occupée par la dame Voisin, mère de la dame Mezaize, une montre garnie de pierres fines, une épingle en diamants et une chaîne d'or. Le 30 octobre, un homme portant de fausses moustaches, vint offrir au même sieur Sebire une chaîne d'or et un fragment de bracelet. Le sieur Sebire prit les objets, refusa de les rendre et fit arrêter l'inconnu. Il fut reconnu facilement pour être l'auteur du vol commis chez les époux Mezaize. Mais on acquit bientôt la preuve qu'il n'était pas étranger au vol commis chez Je sieur Gondoin. Une vrille qui se rapportait exactement au trou fait dans le contrevent de ce dernier fut trouvée dans les latrines de la maison habitée par le nommé Guiibert. Or, Guilbert est le même que l'homme qui a été arrêté chez le sieur Sebire. En outre, dans un dîner qu'il donna à des gens de son village, il apporta 6 couverts d'argent qui lui avaient été confiés, disait-il. Enfin, dans la prison, il a consigné par écrit le récit détaillé de ses vols et l'a remis aux mains d'un de ses co-détenus qui en a fait part à la justice. Guilbert
n'en était pas à son essai. Depuis 1830, il a déjà été emprisonné
trois fois pour vols. Cette fois il est condamné à 20 ans de travaux
forcés et à l'exposition. ( Mai 1847 - Cour d’Assises du Calvados. - Jacques Guernier avait été condamné aux travaux forcés à perpétuité par la cour d'assises de la Manche, pour attentat à la pudeur sur la personne de ses deux filles. Mais par suite d'une notification irrégulière faite par un huissier à l'un des témoins, la cour suprême avait cassé l'arrêt et renvoyé Guernier devant la cour d'assises du Calvados. Cette affaire a été jugée à huis-clos, mais l'acte d'accusation lu en public a révélé des faits tellement hideux, tellement révoltants qu'il est impossible de les reproduire. Cet homme a été condamné de nouveau aux travaux forcés à perpétuité. - Julie Chevreuil, domestique chez la dame Postel, aubergiste à Caen, est accusée de plusieurs vols de linge, eau-de-vie, sucre, vin, etc…, au préjudice de sa maîtresse. Elle avoue la plupart des faits qui lui sont reprochés. Les bons antécédents de l'accusée lui méritent l'indulgence du jury, qui prononce un verdict d'acquittement. ( source : Journal de Honfleur)
Mai
1847 -
Nouvelles locales. -
Un des jours de la semaine dernière, une pauvre femme, demeurant
rue St-Laurent, mettait au monde un enfant, dans un état de la plus
profonde misère. Cette
malheureuse, accouché seule, privée de tout secours, trouvée manquant
de tout, même des choses les plus nécessaires à sa position,
périssait misérablement elle et son enfant, sans les soins empressés
de quelques voisins, notamment d'une famille généreuse récemment
domiciliée dans le même quartier, et dont la modestie nous impose la
discrète réserve de taire le nom. (source : L’Indicateur de
Bayeux) Mai
1847 -
Nouvelles locales. -
On lit dans le « Journal de Caen » : « A
la dernière halle, un boulanger nommé Palais, demeurant rue des
Carmes, qui paraît se livrer à la spéculation des grains, fit enlever
quelques dix sacs de blé qui n'avaient pas été vendus. Ce blé
n'avait pas obtenu le prix de 80 francs fixé au coinetier, et cependant
Palais l'avait déclaré vendu à 85 francs. La
police ayant découvert cette infraction à la loi qui régit les
halles, et une fausse déclaration faite dans le but de faire élever le
cours de la taxe, Palais et son garçon boulanger ont été arrêtés et
écroués à la maison d'arrêt. Le
meunier qui avait été chargé de l'enlèvement des sacs de blé avait
aussi été arrêté. Il a été relâché après l'enquête préalable.
On pense que la découverte de ces coupables manœuvres amènera
d'autres découvertes de ce genre. » (source : L’Indicateur
de Bayeux) Juillet
1847 -
Nouvelles du département.
-
M. Jolis de Villiers, conseiller à la cour royale de Caen,
chevalier de la Légion-d'Honneur, vient de mourir à la suite d'une
maladie qui, depuis longtemps, ne laissait aucun espoir de le sauver. Homme
d'honneur, d'indépendance et de science, M. de Villiers laisse après
lui une mémoire vénérée. (source : L’Indicateur de Bayeux) Juillet
1847 -
Le poids du pain. -
Vers la fin de la semaine dernière, le sieur Bienaimé, facteur
à la vapeur, se présenta chez la dame Boyvin , boulangère au
Montoir-de-la-Poissonnerie , pour acheter un pain d'un kilo. Il soutint
à tort que ce pain offrait un déficit de 125 grammes, et ses
observations furent faites avec tant de violence que la foule ne tarda
pas à s'amasser. La
dame Boyvin eut la présence d'esprit d'arrêter par le bras et de faire
rentrer chez elle le sieur Bienaimé. La, en présence de plusieurs
témoins, jetant son pain dans la balance, elle prouva au réclamant
qu'elle n'était point en contravention, puisque ce pain pesait
exactement le poids légal.
Cité
devant le tribunal de simple police pour le trouble qu'il avait
occasionné, trouble qui, dans les circonstances présentes, aurait pu
avoir beaucoup de gravité, le sieur Bienaimé a été puni de 24 heures
de prison et 11 fr. d'amende. (source : L’Indicateur de Bayeux) Juillet
1847 -
Nouvelles locales. La
fécondité de la vigne se présente cette année partout d'une manière
extraordinaire. Si le temps se maintient beau pendant —
Voici un procédé pour la conservation du raisin, qui se recommande par
sa simplicité. Il consiste à couper, lors de la maturité des fruits,
le sarment avec la grappe, de même que si l'on taillait la treille, et
de plonger dans un vase rempli d'eau le bout coupé du sarment, en
laissant prendre la grappe librement. On a conservé de cette manière,
depuis le mois d'octobre jusqu'à présent, et sans avoir du gâté, une
vingtaine de grappes de raisins qui n'étaient presque pas fanés et
sont restés aussi beaux qu'à la treille. On s'est servi d'un seau dont
l'eau n'a point été changée, et qui a gelé plusieurs fois sans que
le fruit ait été atteint. Le vaisseau était dans une chambre
habitée. (source : L’Indicateur de Bayeux) Juillet
1847 -
Nouvelles locales. -
Tous les ans à l'époque de la moisson, nous parlons de la sape,
instrument destiné à couper les blés avec beaucoup moins de fatigue
et plus de propreté dans la coupe. L'usage
de la sape qui se propage avec tant de succès dans les départements du
Nord de la France, est encore peu connu dans la plaine de Caen, quoique
des agriculteurs distingués du pays l'aient employée, tels que MM.
Lebariller, Basly, Lefrancois, et en aient apprécié tous les
avantages. On
peut se procurer des sapes et une instruction relative à leur emploi
chez M. Lair, secrétaire de la Société d'agriculture. (source :
L’Indicateur de Bayeux) Juillet
1847 -
Nouvelles locales. -
On lit, à la date du 16 juillet, dans le Journal d'Horticulture
pratique, publié à Paris par notre compatriote M. Victor Paquet : État
des récoltes. —
Après les jours froids et pluvieux du mois de juin, juillet a
débuté par une température de 28 à 30°, les 4, 5, 6 et suivants.
Cette chaleur était indispensable pour prévenir la coulure du Raisin,
qui est le résultat, comme on sait, des organes sexuels de la fleur,
qui s'attachent à l’ovaire lorsque le temps est froid et humide. Les
petits légumes, comme Haricots, Pommes de terre, Carottes, etc..., sont
superbes. Les fruits à pépins et ceux à noyau sont beaux et nombreux. Les Froments, que l'on commence à couper, rendent à profusion. Nos jardins sont pourvus des plus jolis légumes de saison, et tout annonce que la crise des subsistances est enfin arrivée au terme de son trop long règne au milieu de nous. (source : L’Indicateur de Bayeux)
Juillet 1847 - Nouvelles locales. - Nous avons eu déjà l'occasion de parler de la formation récente d'un banc d'huîtres dans la baie de Seine. Le ministre de la marine vient de charger le capitaine de corvette Mortunert de Boisse, commandant la station de Granville, et le lieutenant de vaisseau Hugherau de Chakié, commandant le cutter le « Mirmidon », garde pêche à la Hougue, de faire une reconnaissance exacte du banc. Les
cutters garde-pêche du Havre et de Dieppe sont aussi chargés de
s'assurer qu'il ne soit fait aucune pêche d'huîtres sur ce banc, le
règlement du 23 juin 1846 ayant fixé au 30 avril la clôture de cette
pêche. (source
Août 1847 - Cour d'assises du Calvados. - Jeanne, âgé de 17 ans, né à Rouen, clerc chez M. Hurel, huissier à Caen, est accusé d'avoir soustrait dans le tiroir d'un bureau de l'étude dont il avait soulevé la tablette une somme de 372 fr. le 1er avril dernier, il avoue qu'en effet il a tenté le vol, mais ne l'a pas commis. Mais déjà a Rouen il a tenté de s'approprier des escomptes obtenus par le négociant chez lequel il était employé et conservé 18 fr. montant d'un mémoire. Avant cela, il avait tenté de soustraire 7 à 8 fr. à un sieur Gay, boulanger. Il a été condamné à 3 ans d'emprisonnement. (source : Journal de Honfleur)
Août 1847 - Nouvelles locales. - Aux derniers examens pour le baccalauréat subis devant la faculté des lettres (Académie universitaire de Caen ), sur 107 candidats qui se sont présentés, 68 ont été admis aux épreuves orales, de ce nombre, 6 ont été reçus avec la mention BIEN, 34 avec celle ASSEZ BIEN, M. Lachèvre, de Honfleur, est le troisième des six indiqués ci-dessus. A un semblable examen à l'académie universitaire de Rouen, sur 45 candidats, 35 ont été admis aux épreuves orales, 25 de ceux-ci ont été reçus dont 5 avec la mention BIEN, 20 avec celle ASSEZ BIEN, M. Gilles de Honfleur est le septième de ces derniers. (source : Journal de Honfleur)
Août 1847 - Huîtrière de la Basse-Seine. - Nous avons donné il y a quelque temps le résultat de l'exploration de ce banc et ce qui concerne la qualité des huîtres et leur abondance. Nous pensons devoir indiquer spécialement pour les pêcheurs sa position exacte. On est sur ses accores par les relèvements suivants : Les phares de la Hêve dans le S. 1/4 S. E. du compas à 19 ou 20 milles de terre. Le feu de Fécamp dans l'E S. E. à 22 ou 23 milles. Il s'étend à 18 milles dans l'ouest et compte environ 12 milles du nord au sud. On peut évaluer sa surface carrée à 216 milles marins ( enviions 700 kilomètres ). Le fond de 25 brasses environ sur la partis orientale du banc augmente dans l'O. jusqu'à 24 ou 28 brasses et dans le nord atteint 34 ou 35 brasses. L'extrémité occidentale se reconnaît facilement au mélange d'huîtres et de moules que rapporte la drague. Ce dernier coquillage est très abondant dans ces parages et s'y rencontre par masses. (source : Journal de Honfleur)
Août 1847 - Nouvelles locales. - On nous écrit : L'apparence de la récolte est magnifique, nos blés, que l'on commence à couper, sont tels que de mémoire d'homme, on ne se rappelle pas en avoir vu de plus beaux. Les
seigles sont déjà récoltés et quelques pièces ont fourni en poids
le double des années ordinaires dans la même surface de culture. Nos
pommiers sont aussi chargés de fruits et leurs branches ploient sous le
poids. Tout nous annonce une année qui marquera pour son abondance et
sa fertilité. (source : Journal de Honfleur)
—
Pris avec modération et en temps convenable, le bain ne contribue pas
seulement à la propreté, mais il opère sur toute l'économie physique
une vive réaction de fraîcheur, qui produit un sentiment de bien-être
et de vigueur aussi agréable que salutaire. Pris à contre-temps, il
devient au contraire, surtout chez les enfants qui en font ordinairement
abus, la source des maladies graves qui souvent demeurent longuement
cachées, assoupies dans l'économie, jusqu'à ce qu'une circonstance
favorable les réveille ou suscite soudainement leur développement. Le
bain d'eau courante doit être pris avec modération, par un temps
favorable, un seul par jour suffit, au-delà il y a excès. On doit
consulter les dispositions du corps avant de se mettre à l'eau, il faut
qu'il soit dans un état de fraîcheur générale, dépendant du bon
état des fonctions et de la température de l'air. Si on est en
transpiration, il faut de toute nécessité attendre que cet état ait
cessé avant de plonger son corps dans l'eau. De graves maladies, et
quelquefois la mort, peuvent être la suite d'un bain pris en état de
sueur. Toutes
les heures de la journée ne conviennent pas également pour prendre les
bains. Le moment le plus opportun est celui du soir, lorsque la
digestion du dîner est entièrement terminée, mais quelle que soit
l'heure à laquelle on veuille se livrer à cet exercice, il faut avoir
le plus grand soin de ne jamais se mettre à l'eau immédiatement après
avoir mangé. (source : L’Indicateur de Bayeux) Août
1847 -
Inauguration des statues de la place et de Malherbe.
-
Ainsi que nous l'avions annoncé, les statues de Malherbe
et de La Place ont été inaugurées jeudi, avec toute la pompe que
réclamait cette patriotique cérémonie. Le
fils de l'illustre astronome était l'un des principaux témoins de la
fête, qu'une maladie douloureuse a empêché M. de Salvandy de
présider. Toutes les autorités civiles et militaires, les deux
députés de l'arrondissement, Mgr l'évêque de Bayeux et beaucoup
d'ecclésiastiques, une foule de dames, une partie de la population,
témoignaient par leur présence, du vif intérêt qu'excitait cette
solennelle inauguration. Quatre
discours ont été prononcés. Ils ont répondu à l'attente générale.
Celui du M. le recteur est plein de considérations élevées, dignes et
du sujet et de l'auditoire. M. Thierry a payé en termes nobles et bien
sentis son tribut d'admiration à la mémoire de La Place. M. Bertrand a
particulièrement apprécié le mérite de Malherbe avec un goût
parfait, et il s'est montré l'interprète de la reconnaissance publique
envers le généreux et vénérable M. Lair. Enfin M. Sorbier,
président de l'Académie, a su être neuf après les autres orateurs.
Homme du midi, il cède volontiers à l'entraînement de ses émotions,
et leur doit de grandes, pensées et des figures hardies. Son discours,
comme les trois autres a été couvert d'applaudissements mérités. A
5 heures, tout était fini, mais la foule est venue admirer jusqu'à la
nuit les deux statues. (source : L’Indicateur de Bayeux)
Septembre 1847 - Cour d'assises du Calvados. - Le 7 juin, la femme Barbey demeurant au Vaugueux, à la suite d'une querelle avec sa voisine, envoya sa fille chercher un agent de police, il était près de 9 heures du soir. Un ouvrier plâtrier Renouf. âgé de 26 ans, proposa de l'accompagner. Après avoir parcouru plusieurs rues, il décida la jeune fille à retenir chez sa mère, l'entraîna dans une rue déserte, et là elle devint l'objet des violences les plus graves aux quelles elle résista, elle rejoignit sa mère, dans un état de désordre qui révélait l'attentat dont elle avait failli eu être la victime. Déjà ayant exercé des sévices graves sur un vieillard, Renouf a été condamné à 8 ans de réclusion et à l'exposition. (source : Journal de Honfleur)
Octobre 1847 - Nouvelles locales. - La marée de dimanche dernier avait été signalée comme devant être la plus haute de l'année. Toutes les conditions solaires et lunaires se réunissaient en effet pour que les eaux s'élevassent extrêmement, mais il fallait aussi que les vents vinssent seconder ce mouvement, li en a été autrement et la mer n'a guères été plus forte que dans les grandes marées ordinaires de syzygie. Le coup de vent équinoxial de la semaine précédente aura été pour quelque chose dans ce résultat. Nous avons dit, dans notre dernier n°, qu'il a été violent dans la Manche. Le rocher du Calvados, qui découvre rarement s'est montré tout entier à cette marée. Ou y a fait une pêche abondante de coquillage. (source : Journal de Honfleur)
Octobre 1847 - Nouvelles locales. - Une loi de 1845 a statué qu'il serait établi des trottoirs dans les villes, des rues et places desquelles les plans d'alignement ont été arrêtés par ordonnances royales, que les conseils municipaux de ces villes désigneraient les rues et places où il en devra être établi, les matériaux dont ils seront composés, la part proportionnelle de la dépense que devront supporter les budgets des villes et les propriétaires, etc…, que, sur ces délibérations, une ordonnance royale statuera. La ville de Honfleur est de celle où des trottoirs doivent être établis, et ils y sont tellement nécessaires qu'un grand nombre de particuliers en ont élevé à leurs frais devant leurs maisons. Le conseil municipal à délibéré à ce sujet le 11 janvier 1846, et désigné les rues et les places qui devront avoir des trottoirs. Une enquête a été ouverte le 4 février sur cette délibération et close le 11.
Octobre 1847 - Éclipse de Soleil le 9 Octobre. - Samedi prochain, 9 du courant, aura lieu une éclipse de soleil, visible en France entre deux lignes limites, dont celle du Nord passera par Dunkerque, celle du Sud s'étendra de Lannion à l'Ouest de Paris jusqu'à, Pontarlier à l'Est. Nous nous trouverons ici à très peu prés sur la ligne centrale qui traversera la France jusques un peu au nord de Colmar. Celle éclipse sera annulaire, c'est a-dire, que le centre du disque du soleil sera couvert et qu'autour de cette partie ombrée, il restera une parti éclairée. La largeur de cet anneau lumineux, sera à 8 h. 48 m. du matin, dans la partie la plus larg., de 4’ 32 ‘’ 6"', et dans la partie la plus étroite de 1' 5'' 4’" . Le premier contact extérieur aura lieu pour nous à 6 h. 12’ 22" du matin, six secondes avant le lever du soleil. Le commencement de l'éclipse annulaire sera à 7 h. 35', le milieu à 8 h. 48', la fin de l'éclipse générale à 3 h. du soir. Nous serons plus favorisés cette année qu'en 1842, où il y eut une éclipse totale du soleil. La ligne centrale de cette éclipse passait de Perpignan à l'ouest à Barcelonnette à l'est. Aussi l'on peut se rappeler que dans ce pays-ci, ou fut peu privé de lumière. Nous avons dit en commençant qu'à Honfleur on sera à très peu prés sur la ligue centrale de celle de la présente année. Quant à l'Angleterre, cette ligne passera par Stard-point au sud de Plymouth, sa limite nord sera un peu au sud de Londres et de Douvres. Cette éclipse avait été annoncée dès 1814. Le roi Louis XVIII dans un premier entretien avec M. Delambre, lors de la présentation de l'Académie des Sciences, demanda au savant astronome qu'elles seraient les éclipses les plus remarquables de son règne. Lorsque quelques jours après, M. delambre remit au roi les résultats des calculs, S.M. ne put s'empêcher de témoigner son désappointement en apprenant qu'il s'écoulerait trente-trois ans avant cette éclipse annulaire « Je ne serai plus dit le roi en comprimant un soupir » La plupart de nous pourront dire comme Louis XVIII en apprenant que ce ne sera qu'en 1900, c'est-à-dire dans cinquante trois ans qu'aura lieu une éclipse totale du soleil. On sait que celles de cette catégorie sont extrêmement rares, l'obscurité est alors absolue, plus grande et plus sensible que dans les nuits ordinaires. (source : Journal de Honfleur)
Octobre 1847 - L’armée. - Le Moniteur de l'Armée annonce que le 9e régiment d'infanterie légère doit incessamment quitter Paris pour venir prendre garnison à Caen, en remplacement du 47e de ligne qui passe à Nantes. (source : Journal de Honfleur)
Octobre
1847 -
Nouvelles locales. -
Dans l'appel à
l'activité des 60 000 hommes de la conscription de 1846, le nombre à
fournir par le département du Calvados est Le départ s'effectuera du 20 au 28 octobre. Le conseil de révision pour l'examen des remplaçants se réunira à Caen, les 15 et 18 courant, à onze heures du matin. Le dernier numéro du canton de Honfleur est 42. (source : Journal de Honfleur)
Octobre 1847 - Nouvelles locales. - Le temps, qui est resté nébuleux presque toute la journée, n'a pas permis de bien observer l'éclipse de soleil, qui a eu lieu hier matin, mais il a été possible de voir qu'au lieu d'être annulaire elle n'a été que partielle. Comment donc ont calculé les astronomes de l'observatoire ? (source : Journal de Honfleur)
Octobre 1847 - Nouvelles du Roi. - Le roi a accompli le 6 octobre sa soixante-quatorzième année. (source : Journal de Honfleur)
Octobre
1847 -
Nouvelles locales. -
Le contingent a fournir par le département du Calvados à
l'appel à l'activité de 60 000 hommes fait par l'ordonnance du 17
septembre, est de 758 hommes, dont le départ s'effectuera du 20 au 25
octobre prochain. — Afin de donner aux jeunes soldats appelés, les moyens de se faire remplacer, le conseil de révision se réunira à Caen les 15 et 18 octobre, à 11 heures du matin, pour procéder à l'examen de leurs remplaçants. (source : L’Indicateur de Bayeux)
Octobre
1847 -
Nouvelles locales. -
La foire St-Michel de Caen, l'une des plus jolies foires
d'automne du département, a été favorisée avant-hier par un temps
magnifique. Aussi il y avait affluence de monde et de marchandises de
toute espèce. Les oignons, au nombre de 269 charretées, et les laines,
49, remplissaient presque entièrement les deux côtés du Grand-Cours.
Les premiers se sont vendus de 1 fr. 60 c. à 2 fr. 25 c. En moyenne, on
payait le bon 1 fr. 90 c. le 1/2 hectolitre. La
laine n'a pas présenté de variation sensible avec les cours de
l'année dernière. Des masses de sabots, comme rarement on en voit à cette foire, ont été vendus avec avantage. Seulement les affaires de petit détail, la menu-mercerie, les objets de laine-tricots, etc... , ont été faibles et la vente difficile. (source : L’Indicateur de Bayeux)
Novembre
1847 -
Nouvelles locales. - Un des jours de la semaine dernière, on a retiré de
l'Orne le cadavre du sieur Lechevalier, chargeur, chez M. Julien Héron.
La
veille cet homme avait éprouvé de vives contrariétés. Il avait été
surtout frappé de voir sa mère venir demander l'aumône à la porte de
son patron. En arrivant chez lui, après sa journée, il demanda la clef
de son grenier pour avoir une corde dont il avait besoin. Sa femme
refusa de lui donner la clef, alléguant qu'il pourrait mettre le feu a
la maison. Son fils lui offrit une corde que Lechevalier refusa parce
qu'elle était trop faillie. Sa petite fille lui demanda alors s'il
voulait la corde avec laquelle elle sautait. « Oui, répondit
Lechevalier, elle fera mieux mon affaire » Il prit la corde des
mains de son enfant et la mit dans la poche d'un vieux pantalon qui
était près de son lit. Sa femme lui demanda s'il voulait se coucher.
« Non, dit Lechevalier, je veux rester encore quelques
instants », et il appuya sa tête sur la table où il resta
jusqu'à minuit.
M. le curé de Vaucelles, ayant vu là un acte de folie, n'a pas refusé la sépulture chrétienne a ce pauvre malheureux qui était un ouvrier honnête et laborieux. (source : L’Indicateur de Bayeux)
Décembre 1847 - Cour d'Assises du Calvados. - Lebonnois vivait en concubinage avec la fille Mériel. Celle-ci eut, dans la journée du 1er août dernier, des querelles suivies de lutte avec la femme Coulon. Ces luttes engendrèrent chaque fois un combat entre Lebonnois et l'accusé Coulon, âgé de 44 ans, ouvrier menuisier à Caen, rue de la Boucherie. La première lutte se termina sans conséquence grave, cependant, durant l'action, Lebonnois, s'adressant à son adversaire, lui dit : « Tu te sers d'un ferrement ». Mais, dans la, soirée, alors que les deux femmes étaient de nouveau aux prises, Coulon, excité par sa belle-mère et par sa femme, marcha sur Lebonnois, il avait à la main son compas à demi-ouvert. Une lutte s'engagea, mais elle n'eut qu'une courte durée, presqu'à l'instant Lebonnois tomba frappé d'un coup mortel. il expira le lendemain. L'examen cadavérique a démontré que la victime portait dans la région de la poitrine deux blessures faites avec un instrument aigu et triangulaire, l'une, en traversant les poumons, ouvrant le péricarde et opérant la lésion d'un vaisseau, avait produit un épanchement de sang considérable et déterminé la mort. Coulon tend à invoquer, par ses interrogatoires, l'excuse de la provocation et même de la légitime défense, mais ce système est repoussé par les circonstances du fait, recueillies dans l'instruction. Il a la réputation d'un querelleur, déjà il a été condamné, en 1839, par le tribunal correctionnel de Caen, à six mois d'emprisonnement pour un délit de coups et blessures. Déclaré coupable du meurtre de Lebonnois, mais avec circonstances atténuantes, Coulon été condamné à 10 ans de réclusion et à l’exposition. (source : Journal de Honfleur)
Décembre
1847 -
La grippe. -
Les journaux de médecine nous apprennent que cette maladie
sévit de nouveau en France, c'est une occasion et un devoir de rappeler
les services que la Pâte de Regnauld aîné a rendue dans l'épidémie
de même nature qui a éclaté en 1837. Sa
renommée, comme la plus efficace de toutes les pâtes pectorales, s'est
trouvée justifiée par les heureux résultats qui ont été obtenus à
cette époque et dont tout le monde a gardé le souvenir. — Dépôt dans
toutes les villes. (source : L’Indicateur de Bayeux) |
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CAEN (Calvados) |
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