EUN SYIELLE D'HISTOUÈRE D'CALVADOS
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CAEN |
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Canton de Caen |
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Janvier 1848 - Nouvelles nationales. - II y aura pendant l'année 1848, quatre éclipses de soleil et deux éclipses de lune. Aucune des premières ne sera visible à Paris. Les deux ellipses de lune seront toutes deux visibles chez nous, la première totale le 19 mars, la seconde partielle le 13 septembre. (source : Journal de Honfleur)
Février 1848 - Nouvelles Locales. - La commission d'instruction primaire ouvrira sa première session de 1848 le mardi 14 mars prochain, à Caen, sous la présidence du recteur de l'Académie. On devra se faire inscrire chez M. l'inspecteur de l'instruction primaire, les aspirantes au brevet de capacité et les aspirantes aux fonctions de surveillantes de salles d'asile, avant le mardi 14 mars prochain, et les aspirans au brevet de capacité, avant le jeudi 16 mars. Les candidats seront appelés à subir l'examen dans l'ordre de leur inscription. (source : Journal de Honfleur)
Février 1848 - Nouvelles Locales. - Dans la nuit du 4 au 5, la folle qui, l'an dernier, avais mis le feu au Bon-Sauveur, s'est évadée en brisant un des barreaux de sa croisée et en escaladant les murs au moyen de ses draps de lit noués ensemble. Reprise, avant-hier à Troarn, elle a été reconduite à la maison, qu'elle menace, dit-on, d'incendier, dés qu'elle en trouvera l'occasion. Cette femme, nommée Perrine Letouzé et qui est âgée de 61 ans, est d'une étonnante énergie et fort dangereuse. (source : Journal de Honfleur)
Février 1848 - Nouvelles Locales. - On parle de deux sinistres commerciaux, l'un à Caen, l'autre au Havre, qui seraient funestes, le premier surtout aux agriculteurs, le second plus particulièrement aux commerçants. Nous pouvons ajouter quelques détails. La chute de la maison David, de Caen, atteint toutes les classes de la société, et cause une consternation générale, dit le Journal de Caen. On parle, ajoute-t-il, de plusieurs maisons secondaires qui ne pourront résister à ce coup inattendu. Quand
à la suppression de paiements d'une maison de banque du Havre, ce n’est
qu'un embarras momentané, causé par le retrait subit et imprévu de
sommes très Nous nous faisons un devoir de consigner ces espérances. (source : Journal de Honfleur)
Février 1848 - Nouvelles Diverses. - M. le préfet du Calvados vient d'arrêter que des cantonniers seront établis sur les simples chemins vicinaux, comme sur les lignes de grande et moyenne communication. Leur
traitement, fixé par les conseils municipaux, sera payé par les
communes sur lesquelles passent les chemins. Ces cantonniers seront
d'ailleurs, suivant le besoin, employés comme ouvriers supplémentaires
sûr les lignes vicinales. (source :
Journal de Honfleur)
Mars 1848 - Acte du Gouvernement Provisoire. - 1er mars. — Les fonctionnaires de l'ordre administratif et judiciaire ne prêteront pas de serment. — Considérant que l'égalité est un des grands principes de la République française, qu'il doit, en conséquence, recevoir son application immédiate, Décrète : Tous les anciens titres de noblesse sont abolis ; les qualifications qui s'y rattachaient sont interdites. Elles ne pourront être prises publiquement, ni figurer dans un acte public quelconque. (source : Journal de Honfleur)
Mars 1848 - Ordre Judiciaire. - D'après un arrêté du Gouvernement provisoire, les arrêts des cours et les jugements des tribunaux seront désormais rendus : AU MOM DU PEUPLE FRANÇAIS. (source : Journal de Honfleur)
Mars 1848 - La République. - Le 29 février, au matin, une salve d'artillerie a annoncé à la ville de Caen, que la République y serait proclamée ce jour avec solennité. La légion de la garde nationale, la troupe de ligne, les remontes, la gendarmerie étaient réunis à midi sur le cours au nombre d'environ 4 000 hommes. - Les commissaires du gouvernement, accompagnés du maire et de ses adjoints, du conseil municipal et d'un état major composé des officiers de toutes les armes se trouvant maintenant à Caen, des élèves du collège et de l'école normale ont fait la proclamation suivante : CITOYENS. La République est aujourd'hui le gouvernement de la France. Caen l'a déjà accepté. — Il n'y a plus de partis à Caen, il n'y a que des citoyens français ayant à cœur de voir la patrie libre, forte, prospère. Oui ! la France sera libre ! car la France entière approuve la conduite héroïque de la population de Paris, victorieuse en quelques heures d'une royauté qui se croyait la plus puissante et la mieux affermie de l'Europe. Quel roi pourrait aujourd'hui venir lui imposer sa volonté seule, en l'appuyant sur les baïonnettes ? Mais les baïonnettes sont intelligentes. Le soldat est du peuple et il en comprend les droits ! il ne protège pas celui qui les viole. — La liberté est confiée aujourd'hui à tous les citoyens, car tous les citoyens font partie de la force armée ! La liberté est aujourd'hui garantie à la France. Oui ! la France sera libre !
Est-ce qu'un gouvernement véritablement républicain pourrait ne pas s'occuper de leurs intérêts !... Mais sans l'ordre, Citoyens, il n'y pas de prospérité, de force, de liberté !... Nous nous coaliserons tous pour, que l'ordre règne parmi nous. N’oubliez pas que l'ordre repose en ce moment sur les hommes dont le dénouement a accepté le pouvoir qui leur a été délégué par le peuple : leurs noms sont connus, il faut que nous leur prêtions notre concours infatigable. Au nom de l'ordre, au nom du peuple, nous vous adjurons, Citoyens, de vous réunir sous la même bannière, en criant du fond de notre cœur : Gloire à la Nation, et vive la République française ! (source Journal de Honfleur)
Mars 1848 - Nouvelles Diverses. - Sur l'invitation de MM. les commissaires du Gouvernement, l'administration municipale de Caen, qui était composée de MM. Bonnet, Ch. Gervais, Brard-Suriray et Devie a donné sa démission, et a été remplacée par MM. Durand, maire, Ameline, Dessessarts et Ch. Paysant, ad. joints. (source Journal de Honfleur)
Mars 1848 - Le drapeau. - ( 6 mars ) Considérant que le drapeau de la France est le signe visible de l'unité nationale. Considérant dès lors que la forme du drapeau national doit être fixée d'une manière invariable. Arrête : Art. 1er . — Le pavillon, ainsi que le drapeau national, sont rétablis tels qu'ils ont été fixés par le décret de la Convention nationale du 27 pluviôse an II, sur les dessins du peintre David. Art. 2. — En conséquence, les trois couleurs nationales, disposées en trois bandes égales, seront à l'avenir rangées dans l'ordre suivant : le bleu attaché à la hampe, le blanc au milieu, le rouge flottant à l'extrémité. (source Journal de Honfleur)
Mars 1848 - Le gouvernement provisoire de la république décrète : 1e La journée de travail est diminuée d'une heure. En
conséquence, à Paris, où elle était de onze heures, elle est
réduite à dix et en province, où elle avait été jusqu'ici de douze
heures elle est réduite à onze.
(source Journal de Honfleur)
Juillet
1848 -
Nouvelles Nationales.
- De tous
les points de la République affluent à Paris des détachements de
gardes nationales des divers départements. C'est un grand moyen de
force, ce sera un grand soulagement pour la garde nationale de Paris,
mais ce qu'il faut surtout considérer, c'est l'appui, c'est la force
morale donnés au Il n'y avait eu jusqu'ici qu'une adhésion que l'on pouvait dire tacite aux mesures prises par l'Assemblée Nationale ; c'est aujourd'hui une adhésion spontanée libre, générale, complète, indubitable. Ceux qui partent ne sont que les députés, que les représentants de ceux, qui restent et qui ne restent que parce qu'ils ont aussi des devoirs à remplir Ils vont dire à l'Assemblée Nationale qu'elle peut, qu'elle doit compter sur la France, comme la France compte sur elle parce qu'elle lui a donné sa confiance. Ce sera, à l'Assemblée Nationale de prendre des mesures fortes et vigoureuses, de repousser loin d'elle les fauteurs de désordre que les projets de désordre y a envoyés. Ce serait, dira-t-on, renouveler ce qu'a fait la Convention. Pour répondre à cette objection, il ne faut que considérer la différence des temps. L'attentat du 15 mai ne se serait pas, renouvelé le 23 juin et d'une manière aussi déplorable si l'on n'avait pas mis trop de longanimité dans les mesures qui l'ont suivi. (source : Le Journal de Honfleur)
Juillet 1848 - Nouvelles Locales. - Jeudi, à 10 heures, un service funèbre en mémoire des victimes de juin a été célébré solennellement dans l'église St-Étienne à Caen. Toutes les troupes de la garnison et la garde nationale y assistaient, ainsi que les diverses autorités. Le lycée et les écoles y étaient représentés. Leurs bannières se mêlaient aux drapeaux des corps armés. On remarquait en tête de la compagnie d'artillerie, un peloton de gardes mobiles en armes, commandé par un de leurs officiers. A onze heures, dans le temple de l'église réformée de cette ville, a eu lieu un servie spécial de prières à l'occasion des derniers événements qui ont ensanglanté la capitale et plongé dans le deuil la France tout entière. (source : Le Journal de Honfleur)
Juillet 1848 - Nouvelles Locales. - Le préfet du Calvados vient de prescrire aux maires du département de veiller à ce qu'aucun inconnu ne puisse traverser les communes ou y séjourner sans qu'on se soit assuré de ses antécédents et de l'objet de son voyage. Ils devront faire saisir par la gendarmerie et conduire devant le procureur de la République tout individu étranger à la commune qui ne serait pas pourvu d'un passeport régulier, qui serait porteur d'armes et de munitions de guerre, sans appartenir à la garde nationale ni justifier d'une mission spéciale. L'administration municipale de Caen a fait placer en conséquence au pont de Vaucelles un poste de sûreté, où un agent de police se tient en surveillance, chargé d'examiner au passage les voilures et les piétons qui lui paraîtraient suspects. (source : Le Journal de Honfleur)
Juillet 1848 - Nouvelles Locales. - Des propriétaires, habitant les campagnes voisines de la ville, nous ont fait part d'une observation qu'ils ont faite et qui pourrait se rattacher aux événements qui ont ensanglanté Paris : il y a quelques semaines, la campagne était sillonnée par des individus réunis en groupes de 6 ou 7, qui demandaient à manger et souvent y coucher, se donnant pour des ouvriers sans ouvrage ; depuis quinze jours environ, ces voyageurs ont disparu presque entièrement.
Août
1848 -
Nouvelles Normandes.
- Au moment où un terrible fléau exerce ses ravages
dans l’Europe orientale, nous ne saurions trop recommander à nos
concitoyens les mesures d'hygiène habituellement en usage à I’époque
des fortes chaleurs. Nous
voulons parler du nettoiement des rues et de l'arrosage, soit par les
soins de la ville, soit par ceux des particuliers. La propreté de
l'intérieur des maisons des rues et des places doit être exigée dans
un intérêt de salubrité publique ; aussi appelons-nous sur ce point
l'attention et la sollicitude de l'autorité municipale. Nous l'invitons également à donner à la police urbaine les ordres les plus sévères pour empêcher la vente des fruits encore verts ou gâtés : l'usage immodéré des fruits malsains et indigestes a toujours été considéré comme une des causes les plus fréquentes de nos maladies, surtout dans la saison où nous sommes. (source Journal de Honfleur)
Août 1848 - Nouvelles nationales. - Les engagements volontaires de jeunes gens de 17 à 20 ans sont si nombreux qu'à part l'époque de 1792, il n'y avait jamais eu une si grande affluence. Le nombre varie de 100 à 150 par jour, presque tous demandent à être dirigés sur l'armée des Alpes. (source : Le Journal de Honfleur)
Août
1848 -
Nouvelles locales. -
Le 9e régiment d'infanterie légère, que nous
connaissons si bien ici, a reçu ces jours derniers l'ordre de former un
bataillon de guerre composé d'hommes d'élite pris dans toutes les
compagnies et de le diriger sur Paris. II est parti samedi 5 août de Caen par les deux bateaux à vapeur qui l'ont conduit au Havre où il a pris le chemin de fer. Le reste du régiment continue à tenir garnison à Caen. (source : Le Journal de Honfleur)
Août
1848 -
Cour d’Assises du Calvados.
- La cour de cassation vient, comme nous l'avons
dernièrement dit qu'on le croyait, de renvoyer devant la cour d'assises
du Calvados, pour cause de sûreté publique, les accusés impliqués
dans les troubles de Rouen et d'Elbeuf, leur nombre est de 125, rangés
en plusieurs catégories. On croit que cette affaire exigera une ou deux
sessions extraordinaires. Il y a eu 250 à 300 individus entendus dans l'information). (source : Le Journal de Honfleur)
Août
1848 -
Nouvelles Locales. -
Une circulaire du minière de l'intérieur prescrit aux préfets
de faire dresser, d'ici aux 15 septembre, les tableaux de recensement
des gardes nationaux qui sont âgés de 20 à 35 ans, et qui ont les
autres conditions requises pour composer la garde nationale mobile. Cette
mesure a pour but d'activer l'organisation des trois cents bataillons de
gardes mobiles décrétés par l'Assemblée nationale. (source
Août 1848 - Nouvelles Locales. - Nous trouvons dans la listes des insurgés transportés au Havre, les noms suivants appartenant au département du Calvados. : Quesnel (Jean-Pierre) de Lion-sur-Mer ; Bataille (Jean-Pierre), chapelier ; Delamare (Louis François), menuisier. (source : Le Journal de Honfleur)
Août 1848 - Nouvelles Locales. - Un second convoi d'insurgés est parti de Paris dans la nuit du 17 au 18 août, au nombre d'environ 500. Ils ont passé à Rouen à 5 heures du matin et sont arrivés au Havre à 9 heures. L’ « Ulloa », arrivée le 18 en rade de Cherbourg, a débarqué ses passagers le lendemain, partie pour le fort National, partie pour le fort du Hommet, tout s'est passé avec le plus grand ordre. Les passagers n'avaient donné lieu à aucune plainte pendant la traversée. Lorsque ce convoi arriva encore opéré son retour. On ne savait où mettre les voyageurs, un armateur offrit un de ses navires, ils y furent débarqués, enfin l’ « Ulloa parut et reçut ses passagers. Un troisième départ a eu lieu dans la nuit du 20 au 21. Le convoi est arrivé au Havre, lundi à 4 h., les transportés étaient environ 400. Ils ont été embarqués sur la frégate à vapeur l’ « Ulloa », qui faisait son troisième voyage. On dit qu'outre « Belle-Isle » où ces hommes sont provisoirement déposés, en attendant que leur destination soit fixée, il en sera remis aux îles d'Yères, de Noirmoutier, de Ré, d'Oléron. (source : Le Journal de Honfleur)
Août 1848 - Nouvelles Locales. - La liste des individus partis de Parisien 17 août en comprend huit du Caivados, ce sont les nommés : Démole Casimir, 33 ans, ( Villiers-le-Sec) ; Frorest Jacques Victor, 60 ans, tailleur, (Vire) ; Guéret Louis, 54 ans, coutelier, (Falaise) ; Hèrié Victor, 30 ans, bonnetier, (Caen) ; Lecouranl Louis Victor Désiré, 49 ans, terrassier, (Villers-Bocage) ; Le Martinet Louis Victor, 34 ans, couvreur, (St-Sever) ; Lavilie Marie Pierre, 47 ans, journalier(Lecaude) ; Vauquelin Amand, 28 ans, Cordonnier, (Lisieux). Dans le 3e convoi se trouvaient les individus dont les noms suivent et appartenant aussi au Calvados. Blondel (Louis-Simon) 43 ans, cordonnier, Caen ; Daguet (René-Jean-Bapliste), 19 ans, passementier, Caen ; Le Doyen (Philippe), 32 ans, distillateur, Grandcamp. (source : Le Journal de Honfleur)
Août 1848 - Une imprudence. - Jeudi, sur la route de La Délivrande, le jeune Dessillons, âgé de 14 ou 15 ans, était monté sur une voiture, qu’en ayant rencontré une autre venant en sens inverse, éprouva un tel choc que le jeune Dessillons fut jeté à terre, sa tête fut broyée et écrasée entre les deux voitures. (source : L’Indicateur de Bayeux)
Août
1848 -
Un accident. -
Hier, un jeune homme de 17 ans travaillait dans un jardin,
près de l'abreuvoir. Il y avait là un fusil dont le jardinier et le
propriétaire se servaient pour tuer des lapins. Le jeune ouvrier avait
aussi voulu en faire usage, mais voyant arriver le jardinier, il se
hâta de le cachet, dans la précipitation des Ce jeune homme est mort des suites de cette blessure. (source : L’Indicateur de Bayeux)
Août
1848 -
Le 9e Léger.
-
Les deux bataillons de guerre du 9e léger ont
reçu hier l'ordre de se rendre à Paris, ils doivent être arrivés
demain dimanche. Deux bateaux à vapeur ont été mobilisés pour les
conduire aujourd'hui au Havre. On
a diversement interprété ce départ subit. On pense généralement que
ces deux bataillons se rendent au camp de Saint-Maur pour y remplacer
les troupes parties pour la frontière d'Italie. Le bataillon de dépôt resterait à Caen. Cependant 60 cartouches ont été distribuées à chaque homme de ces deux bataillons. (source : L’Indicateur de Bayeux)
Août
1848 -
La moisson. -
Depuis le commencement du mois d'août, il pleut
continuellement dans notre contrée. Ce temps déplorable nuit à la
récolte des blés dont une grande partie est encore dehors. Heureusement que ces eaux d'orage ne paraissent être que locales, dans l'arrondissement de Caen il a fait un temps superbe pendant la moisson et tous les blés de la plaine sont rentrés. (source : L’Indicateur de Bayeux)
Août
1848 -
Nouvelles locales -
Hier, M. le préfet a installé le nouveau conseil
municipal de Caen, et lui a donné connaissance de l'arrêté du pouvoir
exécutif qui investit M. Bertrand des fonctions de maire. MM. Thomine, Brard et Paul Lahaye sont nommés adjoints. (source : L’Indicateur de Bayeux)
Août
1848 -
Nouvelles locales -
Dans la plaine de Caen, la moisson s'est généralement bien
faite. Il n'en est pas malheureusement ainsi dans une partie du Bocage
et sur nos cotes. On sait que, dans les communes de notre littoral, en
raison de la nature du sol, on ne récolte que du gros blé, dont la
maturité est plus tardive. Les pluies de ces derniers jours n'ont pas permis de la rentrer, les épis son l'en souffrance et beaucoup sont germés. (source : L’Indicateur de Bayeux)
Septembre 1848 - Nouvelles Locales. - Voici les noms des insurgés faisant partie du convoi du 2 au 3 de ce mois, et appartenant au département du Calvados : Hasser (Hippolyle, Frédéric), 21 ans, journalier, Caen. — Futrel (François-Jules), 37 ans, ébéniste, Vire. — Lemarchand (Eugène), 38 ans, serrurier, Bayeux. — Mullois (François, Arthur), 33 ans, charpentier, Bretteville. — Dutheil (Hippolyte), 41 ans, jardinier, Lisieux. — Leneveu (Frédéric), 25 ans, tailleur, Caen. — Hubert (Ursin), 42 ans. piqueur de pierre, Vire. (source Journal de Honfleur)
Septembre
1848 -
Escroquerie. -
Il y a 8 jours, une jeune femme se présente chez M.
Guérin, horloger dans le passage Bellivet, à Caen, et lui demande deux
montres sur lesquelles, disait-elle, des personnes qui devaient se
marier à Luc, en achèteraient une. Après hésitation, M. Guérin se
décida à lui confier les deux montres.
Une des montres a été vendue à Caen. Les deux autres ont disparu avec la jeune fille qui, dit-on, est du Mans et qui n'en est pas, a ce qu'il paraît, à son premier coup d'essai. (source : L’Indicateur de Bayeux)
Septembre
1848 -
Nouvelles maritimes. -
La semaine dernière, la goélette « Marie des
Sables », chargée de sel, à destination de Caen, pour Mme veuve
Fugères, fut abordée, en face le château de Colombelles, par deux
autres navires, et elle échoua sur la rive gauche de l'Orne, de telle
manière que les efforts du capitaine et de l'équipage furent
impuissants à la remettre à flot. A
la marée descendante, le navire avait chaviré et coulé. Chaque marée
empirait son état. Déjà des conseils ou des ordres avaient été
donnés pour enlever ce qu'on pourrait sauver de la cargaison, pour
couper les mâts et saborder. Cependant, M. Morice offrit de sauver le
navire, chose qui était devenue très[1]difficile
et pour laquelle il demandait quarante-huit heures, après avoir visité
le navire, auquel il engagea de ne pas toucher, la permission obtenue,
il se rendit sur les lieux avec les matériaux et le monde nécessaire. Dès le commencement de l'opération, quelques grelins cassèrent, et déjà l'équipage et son monde désespéraient ; lui seul avait confiance dans son appareil, et il avait raison, car il en connaissait la force puisqu'il l'avait déjà employé, il y a trois mois, à relever une goélette anglaise chargée de pierres, et qui avait coulé au bas de la rivière. Il continua donc sans désemparer son travail qu'il avait commencé à six heures du soir, le lendemain, à trois heures de l'après-midi, le navire était au quai de Caen ; la cargaison seule était perdue. (source : L’Indicateur de Bayeux)
Septembre
1848 -
Le vagabondage. -
Plusieurs personnes nous prient de signaler de nouveau à
l'attention de l'autorité municipale et de la police, cette multitude
d'enfants en bas âge, dont quelques-uns peuvent à peine marcher, qui
mendient à cœur de jour dans les rues de la ville. Nous signalons
surtout parmi eux des jeunes filles de douze à treize ans qui joignent
l'insolence et le cynisme de propos orduriers, à leur obsession envers
les passants. Plusieurs
dames ont été insultées par ces précoces mégères, et en vérité
le parcours de nos rues devient de jour en jour plus intolérable. Il
nous semble que, les plus jeunes de ces petits mendiants devraient être
à la salle d'asile, d'autres dans nos écoles gratuites……. Et les
autres enfin devraient, sous plus d'un rapport, être ramassés par la
police, pour cause de moralité publique ; car elles s'initient de bonne
heure, par ce vagabondage sans surveillance, à plus d'un vilain métier
! (source : L’Indicateur de Bayeux)
Septembre
1848 -
Nouvelles Locales.
- Le 13, mercredi
prochain, il y aura une éclipse totale de lune en partie visible à
Paris. Elle commencera à 5 heures 39
Octobre
1848 -
Nouvelles Locales. Par
suite d'une décision ministérielle concernant la vente des poudres de
chasse, il sera établi dans chaque chef-lieu de canton des débits de
poudre. Les
poudres de chasse ne pourront être délivrées aux chasseurs titulaires
de permis de chasse que sur la présentation de leurs permis, et que
jusqu'à la concurrence d'un demi-kilogramme par mois. Le
débitant annotera la quantité livrée à la date de la livraison sur
le permis du chasseur, livraison qu'il inscrira sur un livret nominatif
des parties prenantes. En dessus de cette quantité et seulement
jusqu'à concurrence d'un kilogramme par mois, il ne pourra livrer de
poudre que sur la présentation d'une autorisation donnée par le maire
et qui restera entre ses mains pour être inscrite audit livre. Les maires sont invités à ne délivrer des autorisations pour acheter de la poudre qu'à des personnes domiciliées dans leurs communes respectives et dont la moralité leur soit bien connue. (source Journal de Honfleur)
Octobre
1848 -
Nouvelles Locales. -
Les
120 accusés d'avoir pris part aux troubles de Rouen du mois d'avril
dernier et qui doivent être jugés par la cour d'assises de Caen, sont
partis de la première de ces villes dans la nuit du 9 au 10, sur le
vapeur le « Rollon ».
En
arrivant à l'embouchure de la Seine, ils ont trouvé un coup de vent de
0. N. 0. qui a empêché le navire de continuer sa route et l'a forcé
de relâcher au Havre. II
en est reparti le 11 et arrivé à Caen le même jour. Cent hommes de
troupes ont été embarqués avec les prévenus, qui sont d'ailleurs
accompagnés par le substitut du procureur général et le commissaire
central de police. Arrivé
trop tard à l'embouchure de l’Orne, le « Rollon » a été
obligé d'attendre la marée et n'a pu remonter à Caen que dans la
soirée, il est arrivé au rond-point à 9 heures ½, les dispositions
d'ordre avaient été prises et une foule considérable s'était portée
au lieu du débarquement des 119 inculpés qui furent mis à terre par
escouades au milieu d'un quadruple rang de baïonnettes. Dans tout le
trajet, les accusés franchirent en colonne serrée, entourés par les
troupes, les rues adjacentes étaient barrées par la garde nationale
qui tenait la foule à distance. A minuit les portes de la prison se
refermaient sur les accusés, qui ont observé un silence absolu. Il n'y a pas eu l'ombre d'une manifestation contraire à l'ordre. Les mesures ont été prises dans la maison d'arrêt pour que les nouveaux prisonniers soient traités avec toute l'humanité possible. On a remarqué en pitié quatre ou cinq femmes dont une portait entre ses bras deux enfants âgés à peine de quelques semaines. (source Journal de Honfleur)
Octobre
1848 -
Nouvelles. -
On
vient enfin, de trouver un remède contre l'épilepsie. Il est dû au
docteur Alexandre Le Breton, qui l'a appliqué à un jeune homme de 21
ans, qui, tous les jours depuis 8 ans, éprouvait des accès de cette
maladie et qui est aujourd'hui radicalement guéri.
Octobre 1848 - Nouvelles Locales. - On avait annoncé qu'un autel serait élevé dans la prairie de Caen pour la bénédiction qui y serait faite du drapeau apporté par la 10eme légion de Paris. Lorsqu'on prit les ordres de l'Evêque de Bayeux pour l'exécution, il demanda quel serait le prix de ce travail ; on répondit : environ 600 fr. Eh bien ! dit le prélat, donnez cet argent aux pauvres, je bénirai le drapeau sur l'herbe ; et c'est ainsi qu'il l'a béni. (source Journal de Honfleur)
Novembre 1848 - Nouvelles Nationales. - La constitution sera proclamée dimanche prochain dans toutes les communes des départements. Nous ne connaissons pas encore le cérémonial qui sera observé ici, ou ce qui sera décidé sur l'élection précédemment fixée au même jour. (source Journal de Honfleur)
Novembre
1848 -
Nouvelles Locales. - Le Calvados est un des départements où l'on s'occupe
le plus de la culture des fleurs. MM. Ondin, de Lisieux, viennent
d'obtenir une rose très remarquable à laquelle ils donnent le nom du
grand littérateur dont l'histoire perpétuera le souvenir. La Rose Chateaubriand appartient à la section des Perpétuelles Hybrides ; c'est une des plus belles fleurs connues, elle est d'un rouge ou plutôt d'un violet-évêque des plus beaux et très odorante. Les boulons ont le pédoncule liés allongé et forment un énorme bouquet qui succède à la fleur du centre, laquelle est très grande. (source Journal de Honfleur)
Novembre 1848 - Nouvelles Locales. - Deux exécutions capitales, les premières depuis la révolution de février, viennent d'avoir lieu. L'une à Rouen celle de Lemarchand qui, avec deux complices, avait commis un assassinat à Bailleul-Muville, arrondissement de Neufchatel. La peine a été commuée pour les deux complices en celle des travaux forcés à perpétuité Le marchand était âgé de 37 ans. L'autre
exécution a eu lieu à Caen. C'est celle du sieur Quesnel âgé de 41
ans, qui, après avoir assassiné une femme et sa fille à
St-Désir-de-Lisieux. avait tenté d'incendier la maison où le crime
venait d'être commis afin d'en cacher les traces. (source Journal de
Honfleur)
Décembre 1848 - Cour d'assises du Calvados. - Session extraordinaire. Cette session était, comme on le sait, causée par la très longue affaire qui a occupé une si grande partie de la session ordinaire. Dans celle-ci doit paraître celle des insurgés d'Elbeuf renvoyés comme ceux de Rouen, à la cour du Calvados ; ils sont au nombre de 17 et entraînent l'audition de plus de 100 témoins, mais avant d'entamer ce procès, la cour en a vidé plusieurs autres moins importants.
Le
premier est celui de Prosper Roussel âgé de 37 ans, sans profession,
né à Lieurey, demeurant à Boissey, arrondissement
de Lisieux, accusé de tentative de vol, la nuit, à l'aide de fausses
clefs dans une cave dépendant d'une maison habitée, celle de la femme
Léger, aubergiste, à St-Pierre-sur-Dives. Cet
homme, sans aucune ressources, s'était mis à vendre de l'eau-de-vie
dans le environs, mais c'était dans la cave de la femme Léger qu'il
s'approvisionnait. Il a la plus mauvaise réputation, passe sa vie à
vagabonder au lieu de travailler pour aider sa femme a soutenir sa
nombreuse famille. Il a déjà été accusé d'un vol qualifié, mais
acquitté. Cette fois il subira six ans de travaux forcés. Après
lui a comparu Nicolas Laplace, âgé de 45 ans, plâtrier, né et
demeurant à Caen. II avait recherché en mariage Rose Angot, qui ne
voulut plus entretenir de relations avec lui, ayant su qu'il était
marié. De petits cadeaux qu'ils s'étaient fait, furent renvoyés de
part et d'autre. Peu
de jours après, Laplace rencontre la fille Augot, qui était avec
quelques compagnes, une desquelles donnait le bras à un militaire. La
jalousie de Laplace fut excitée par cette rencontre et il porta
à son ancienne amie un coup de poignard à l'épaule, qui ne fit qu'une
blessure légère, il fut bientôt arrêté. Son
avocat a fait appel à la pitié du jury, en présence de la malheureuse
mère de, l'accusé. La question de tentative d'assassinat a été
résolue négativement et l'accusé déclaré seulement coupable de
coups et blessures. Il n'a été condamné qu'a deux ans
d'emprisonnement et 100 francs d'amende au profit de la fille Angot.
Décembre 1848 - Nouvelles Nationales. - Un décret du 5 décembre prescrit l'appel de 80 000 hommes sur la classe de 1848. Pour le recrutement des armées de terre et de mer. (source Journal de Honfleur)
Décembre 1848 - Nouvelles Locales. - Plusieurs centaines des détenus dans les forts de Cherbourg, vont être mis en liberté. Déjà deux détachements de 40 hommes chacun sont partis pour se rendre à Paris, ils ont été escortés par la troupe jusqu'aux limites militaires et ensuite ils le sont par la gendarmerie. Le 6 et le 7, deux autres détachements de même force se sont mis en roule. — On écrit de Valognes, 7 décembre : Depuis deux jours, on voit se succéder dans notre ville de nombreux détachements de transportés de juin, venant de Cherbourg, avec congé et feuille de route. Nous nous plaisons à dire qu'aucun désordre n'a signalé ici leur passage, et que l'on doit penser que les commissions de grâce ont sagement usé de leur pouvoir discrétionnaire à cet égard. Il nous est cependant affirmé que quelques uns de ces hommes, évidemment égarés, auraient tenu des propos qui seraient loin d'être rassurants pour la paix publique. —
Nous recevons de Caen et de Lisieux de semblables avis de passage des
hommes congédiés de Cherbourg. Ils ne contiennent que les mêmes
remarques. (source
Janvier
1849 -
Décret du 8 janvier 1849.
- Par arrêté du ministre des travaux publics, du 15
décembre, des ambulances seront établies sur la proposition des
ingénieurs ou des architectes et avec l'autorisation du ministre, sur
les ateliers de travaux publics non adjugés aux associations
d'ouvriers, qui, par leur importance, leur situation ou la nature des
travaux rendront cette mesure nécessaire. L'ouvrier
blessé recevra la moitié de son salaire pendant sa maladie, et tous
les soins gratuitement. Une
indemnité de 300 fr. sera accordée aux veuves ou aux familles des
ouvriers morts par suite de blessures. Si un ouvrier est blessé en état d'ivresse, il ne recevra que les secours médicaux. (source Journal de Honfleur)
Janvier
1849 -
Cour d'assises du Calvados.
- Audience du 21 décembre. Hébert,
âgé de 34 ans, cordonnier, détenu dans la maison centrale de
détention de Beaulieu, est accusé d'avoir volontairement tenté le 5
septembre de commettre un homicide sur la personne du nommé Lepage,
aussi cordonnier et détenu dans la même maison. Les blessures reçues
par celui-ci ne soit heureusement pas dangereuses. La
jalousie résultant de l'admission de Lepage dans l'atelier de
cordonnerie de la maison, dans lequel Hébert ne fut point compris, a
amené cet acte de vengeance. Le
jury a résolu négativement la question de tentative de meurtre, mais
affirmativement celle de coups et blessures. En conséquence, Hébert a
été condamné à quatre ans d'emprisonnement et dix ans de
surveillance. - L'affaire qui a occupé la cour dans cette même
audience, est celle de Pierre Aubray, âgé de 43 ans, serrurier en
voitures qui, le 13 février 1846, présenta à l'escompte un billet de
150 francs à son ordre, souscrit par un sieur Chardine, entrepreneur de
voitures publiques. Ce billet fut protesté à son échéance, et depuis
reconnu faux. L'accusé a avoué le fait, s'excusant sur les pertes qu'il avait faites et la nécessité où il se trouvait de se procurer des fonds pour satisfaire à d'autres engagements. Reconnu coupable, mais avec des circonstances atténuantes, Aubray n'a été condamné qu'à deux ans d'emprisonnement, une amende de cent francs, et dix ans d'interdiction des droits civils et civiques. (source Journal de Honfleur)
Janvier
1849 -
Nouvelles locales. - Environ 100 à 150 des individus transportés à
Cherbourg après l'insurrection de Juin et mis en liberté récemment,
ont tellement effrayé les populations sur leur route par leurs propos
et les manifestations inquiétantes de leurs intentions ultérieures,
que la garde nationale les a entourés à leur passage à Caen et se
disposait à les escorter. Il en est résulté une vive exaspération et pour prévenir toute collision, le préfet a été obligé de faire incarcérer les individus et demander à Paris des ordres sur sa conduite à tenir à leur égard. (source Journal de Honfleur)
Janvier 1849 - Nouvelles locales. - L'instruction publique continue d'avoir le développement auquel elle a été portée depuis plusieurs années.
Les cours d'arithmétique et de géométrie appliquées à l'industrie, compte cette année plus de 200 élèves inscrits ; c'est beaucoup plus qu'il n'y en a jamais eu. On a remarqué pendant les 6 mois qui ont fini en avril dernier, et depuis octobre 1848, qu'il est ouvert plus d'exactitude de la part des élèves. Nous ferons connaître prochainement le mouvement de la population pendant l'année 1848. (source Journal de Honfleur)
Janvier
1849 -
Palais de l'Élysée.
- Plusieurs journaux viennent de publier sur le palais
que l'Assemblée nationale a assigné pour être la résidence du
Président de la République, une notice qui n'est entièrement ni
exacte, ni complète. Il
est situé dans la rue du Faubourg-St-Honoré, en face de la place et de
l'hôtel Beauveau, il est borné à l'ouest par l'avenue de Marigny, qui
conduit aux Champs-Élysées, dont ce palais est séparé par une longue
grille, limite du jardin qui en dépend. Ce
terrain appartenait au Comte d'Évreux, qui fit construire le palais en
1718. On l'appelait alors l'hôtel d'Évreux. Madame la marquise de
Pompadour l'acheta sous Louis XV, dans le temps de sa faveur, et
l'habita quelquefois, quand elle ne demeurait pas à Versailles. A sa
mort, en 1764, il appartint au financier Beaujon, dont madame la
duchesse de Bourbon le racheta, ce qui lui fit donner le nom d'Élysée-Bourbons.
Devenu propriété nationale à la révolution, il resta sans
destination, jusqu'au temps de l'empire, où il devint la propriété du
roi de Naples, Joachim Murât. Ce
fut à l'Élysée, que l'Empereur descendit après la bataille de
Waterloo, et qu'il signa son abdication. Lors
de la 2e restauration en 1815, le domaine de l'état s'en
empara, et il devint la résidence du duc de Berry, Jusqu'en 1820. A la
mort de ce prince, la duchesse alla habiter les Tuileries. Le
palais ne fut plus que momentanément habité lors des voyages de
quelques princes étrangers qui visitaient la France ; notamment en
1829, par le roi de Naples, Ferdinand, père de la duchesse de Berry, le
bey de Tunis et Méhémet-Ali. Après
1830, la loi qui détermina la liste civile de Louis-Philippe affecta l'Elysée-Bourbon,
à la résidence de la reine Amélie dans le cas où elle survivrait au
roi. Il
était resté inhabité, lorsque, par le décret de décembre 1848,
l'Assemblée nationale l'a désigné pour être la résidence du
Président de la République, qui en a pris possession le 20. Aussitôt
après son installation en
cette qualité. (source
Journal de Honfleur)
Mai
1849 -
Nouvelles locales. - Nous avons dit la résistance tumultueuse
opposée le 6 mai dans la maison centrale de Beaulieu, les violences et
voie, de fait commises contre les gendarmes chargés d'y rétablir
l'ordre. Trois
des coupables, Louis Charles Beaufils, 28 ans, né à Paris, Ferdinand
Bruillot, 32 ans, né à Nice, Frédéric Isidore Loret, 22 ans, né à
Lisieux, ont comparu le 19 devant le tribunal de police correctionnelle.
Les deux premiers ont été condamnés à 6 mois d'emprisonnement, Loret
a été acquitté.
Juin
1849 -
Nouvelles locales. - Le 27 les différents corps constitués de la ville de
Caen, un grand nombre de gardes nationaux, se portèrent, ainsi que le
clergé des diverses paroisses, sur la route de Paris pour recevoir la
dépouille mortelle de M. Deslongrais. Le
corbillard, qui contenait le cercueil était accompagné d'une voiture
dans laquelle étaient une parente de notre ancien député, deux
représentants et un capitaine d'état major de la garde nationale de
Paris. Après
un bref discours dans lequel le maire de Caen rendit un touchant hommage
à la mémoire d'un bon citoyen, également honoré et estimé de tous
les partis, signalant sa probité sévère, sa constance, la sincérité
de ses opinions, l'indépendance et la fermeté de son caractère, le
cercueil fut conduit à l'Hôtel-de-Ville et déposé dans la Chapelle
Ardente, tendue de noir, entourée d'arbustes verts, ornée de drapeaux
tricolores. Une garde d'honneur composée de gardes nationaux pris dans
toutes les compagnie y veilla depuis ce moment jusqu'au lendemain 4
heures du matin, que ce funèbre cortège partit pour Vire où il a dû
être inhumé solennellement pendant la journée. M. Deslongrais, longtemps maire de Vire et membre du conseil général, avait été appelé sept fois de suite à représenter le département à la Chambre des Députés et en dernier lieu à l'Assemblée constituante. Il n'était, âgé que de 52 ans 10 mois. (source Journal de Honfleur)
Juin
1849 -
Cour d’Assises du Calvados.
- Présidence de M. d'Angerville.
- Audience du
28. La
fille Vautier qui a été détenue jusqu'à l'âge de 15 ans dans une
maison de correction, entra vers la fin de décembre dernier, au service
des époux Laniel, aubergistes à Venoix. Le 20 mars de cette année
elle sortit de chez eux sous un prétexte. Les époux Laniel, pendant le
séjour de la fille Vautier dans leur maison, s'étaient aperçus de la
disparition de quelques objets, leurs soupçons se changèrent en
certitude et ils acquirent la preuve qu'elle leur avait soustrait,
notamment, un bissac, des draps, des chemises, une paire de bas de
laine, deux mouchoirs, un tablier, quelques fragment de napolitaine et
un diurnal. Une
perquisition fut faite dans la maison où la fille Vautier avait
déposé ses effets, et l'on y retrouva les objets dont il s'agit. Les
époux Laniel les reconnurent parfaitement, de sorte que le doute
n'était plus possible. Le diurnal fut retrouvé également entre les
mains d'un aubergiste auquel l'accusé l'avait remis en gage le 21 mars. Il y a deux ans, pendant que la fille Vautier était au service de la dame Lefèvre, demeurant à Landes, elle lui vola des chemises. Deux de ces chemises ont été retrouvées lors de la perquisition qui a été faite dans les effets de la fille Vautier, et la dame Lefèvre les a reconnues. Malgré l'évidence des preuves, la fille Vautier, dont les antécédents sont très mauvais, prétend être innocente, elle méconnaît qu'aucun des objets dont il est question, ait appartenu à son maître, à l'exception cependant du diurnal qu'elle avait oublié dans son tablier, dont le sieur Roger se serait, dit elle, emparé de force, et à l'exception encore d'une paire de draps et de deux chemises qu'elle prétend lui avoir été donnée par le sieur Laniel, pour prix de ses complaisances. Mais ce système, que rien ne justifie et qui se reproduit dans toutes les affaires de ce genre, ne fait qu'ajouter encore à la culpabilité de l'accusée.
Déclarée coupable sur tous les chefs, mais avec admission de circonstances atténuantes, la fille Vautier a été condamnée à 5 années d'emprisonnement. En descendant du banc des accusés pour rentrer en prison, la fille Vautier a salué la cour et les jurés, et s'est écriée : « Merci, Messieurs, vous m'avez rendu service, je recommencerai une autre fois ». (source Journal de Honfleur)
Juin
1849 -
Nouvelles locales. - Il a plusieurs fois été recommandé, sinon prescrit, de
remettre avec solennité les médailles accordées pour des actes de
dévouement et de courage. Dans les corps militaires cette remise
a lieu en présence du corps réuni, et nous nous rappelons qu'il en a
été ainsi à Honfleur, il y a deux ou trois ans pour les médailles de
sauvetage accordées à des préposés des douanes. Mais dans beaucoup
d'endroits, elles sont données de la main à la main, et c'est beaucoup
quand les journaux en font mention lorsque par hasard ils en ont
connaissance. La
médaille accordée à l'occasion de la fêle du 4 mai à un préposé
des douanes de Caen qui a sauvé la vie à plusieurs personnes et
notamment le 27 janvier dernier à quatre employés qui allaient être
noyés dans l'Orne, étant parvenue à la préfecture, le vénérable M.
Lair, qui fait l'intérim en l'absence du Préfet du Calvados en
tournée pour la révision, s'est rendu à la mairie et en présence du
maire, des adjoints de l'inspecteur des douanes et de plusieurs
employés supérieurs de cette administration, réunis dans la salle du
conseil, la médaille, prix de l'honorable dévouement du Sieur
Lefèvre, a été attachée sur sa poitrine. Nous serons aises d'apprendre que celle accordée par le même arrêté à M. Cardon, de notre ville, pour un acte analogue, lui aura été remise en présence de la compagnie de la garde nationale à laquelle il appartient et nous désirons qu'il en soit toujours ainsi à l'avenir. Honorer les belles actions, c'est encourager a ce qu'il s'en produise de nouvelles. (source Journal de Honfleur)
Juin
1849 -
Nous lisons dans l'Ordre et la Liberté.
-
journal de Caen : « De mardi à mercredi matin, cinq nouveaux
cas de choléra se sont déclarés à l'Hôtel-dieu. Depuis hier, rien
de nouveau en ville, ni à l'hôpital. Plusieurs
de ces cholériques vont mieux. Aucun n'est mort depuis notre dernier
numéro. » —
A propos de choléra, que devient la commission sanitaire de Bayeux, et
pourquoi a-t-elle suspendu ses visites à domicile ? Il
nous revient de tous côtés que les mesures de propreté et de
salubrité ordonnées sont fort mal exécutées et qu'un grand nombre de
cours sont de véritables cloaques d'infection. Il est indispensable
qu'une nouvelle et sévère surveillance soit exercée à cet effet. On nous prie d'appeler sur cette grave question la sollicitude de l'autorité et la police municipales. — Avis à qui de droit. (source : L’Indicateur de Bayeux)
Juillet
1849 -
Le choléra. -
Des bruits exagérés sont répandus sur la présence de
l'épidémie à Caen et à Lisieux. Les journaux de cette dernière
localité ne — A Caen, quelques imprudences, aggravées par l'influence atmosphérique qui règne en ce moment, ont causé plusieurs morts violentes. C'est un avertissement pour chacun de nous de suivre une hygiène sévère, de s'abstenir de tout excès et de veiller à la salubrité et à la propreté des habitations. (source : L’Indicateur de Bayeux)
Septembre
1849 -
Curage de la rivière.
- Nous entendons émettre autour de nous des craintes
réitérées au sujet du curage de la rivière, dans la partie qui
traverse notre ville, opération qui doit avoir lieu lundi prochain et
jours suivants. En
présence des ravages que le choléra exerce dans la commune de
Ouistreham, située comme on sait en bas de la rivière de Caen, au
milieu de marais fangeux, dont les vases remuées dernièrement ont peut
être contribué à l'invasion de la maladie sur cette malheureuse
commune, l'opinion publique s'alarme. On
se demande si, pendant que l'influence épidémique règne sur notre
contrée et pendant ces temps d'orage et de chaleur malsaine, il ne
serait pas plus prudent d'ajourner le curage de la rivière ? on
s'effraie, et pour les
ouvriers qui seront employés à ce travail, et pour les habitants
riverains, des dangers qui peuvent résulter de l'enlèvement du fond de
la rivière et du dépôt le long des maisons, de certaines matières
fangeuses et putréfiées, dont les exhalaisons peuvent être nuisibles
à la santé publique. Dans
des rues aussi peu aérées que les rues Teinture, de l'Hôpital,
St-Laurent et autres, n'y aurait-il pas inconvénient grave cette
année, à remuer et à déposer en plein air ces foyers d'infection ?
ne serait-il pas mieux de les laisser séjourner, jusqu'à
meilleure occasion, dans le lit de la rivière sous l'action des pluies
torrentielles qui tombent depuis quelques jours et qui en balaient une
grande partie ? L'urgence du curage, opéré dans de telles conditions,
est elle bien démontrée ? Sans nous prononcer sur ce que de telles craintes peuvent avoir de fondé, nous croyons devoir les soumettre à la sollicitude de l'autorité municipale et de la commission hygiénique. Ceci nous paraît assez sérieux pour appeler leur attention, et nous espérons bien que d'ici là toutes ces questions seront examinées. Si, après leur mûr examen, elles venaient à être résolues dans le sens du curage annoncé, nous supplions MM. les membres de la commission hygiénique d'entourer cette opération de toutes les précautions sanitaires, propres à en diminuer la durée et les autres inconvénients, et à calmer des alarmes exagérées peut-être, mais réelles et répandues dans la ville. (source : L’Indicateur de Bayeux)
Septembre
1849 -
Une note de la Préfecture.
-
M. le préfet du Calvados vient d'adresser la circulaire suivante
aux maires du département : «
Messieurs, un grand nombre de propriétaires et de fermiers ont l'usage
d'élever des meules de paille dans l'intérieur des cours de ferme et
même le long des bâtiments d'habitation et d'exploitation. Ce
voisinage présente des dangers d'incendie contre lesquels il convient
de prévenir les administrés, en recourant à des mesures de police
qu'il vous appartient de prendre en vertu de la loi. «
Je vous invite, Messieurs, à soumettre à mon approbation des arrêtés
par lesquels vous disposerez que les meules de paille ou les tas de
bourrées, élevés à ciel ouvert,
Septembre 1849 - Nouvelles locales. - En présence des nouvelles inquiétudes qu'entretient autour de nous l'annonce de quelque cas de choléra dans plusieurs communes de notre littoral, et sous le coup de la température pluvieuse et froide qui règne depuis huit jours, il est bon de redoubler de soins hygiéniques pour la propreté de la ville. Nous engageons la police à surveiller l'état insalubre de certaines cours, et à exiger des habitants qu'elles soient assainies et désinfectées. (source : L’Indicateur de Bayeux)
Septembre 1849 - Nouvelles locales. - Après une sérieuse délibération, le ministère a décidé que la classe de 1832, qui a encore un an à passer sous les drapeaux, serait immédiatement renvoyée dans ses foyers. (source : L’Indicateur de Bayeux)
Septembre
1849 -
Mouvement de troupes.
-
L'état-major et le 1er bataillon du 11e
léger, arriveront à Caen, le vendredi 21 du courant (800 hommes
environ), et le 2e bataillon du même corps, arrivera le
surlendemain 23 (700 hommes environ). Comme le général commandant la 16e division militaire doit procéder à l'organisation des bataillons de guerre du 11e léger avant de les répartir dans les garnisons indiquées par le ministre, 12 ou 15 000 hommes devront loger chez l'habitant, pendant quelques jours, en raison de l'insuffisance du casernement dans la ville de Caen. L'autorité municipale va prendre des dispositions à cet effet. (source : L’Indicateur de Bayeux)
Septembre 1849 - Mouvement de troupes. - L'état-major et le 1er bataillon du 11e léger, arriveront à Caen, le vendredi 21 du courant (800 hommes environ), et le 2e bataillon du même corps, arrivera le surlendemain 23 (700 hommes environ). Comme le général commandant la 16e division militaire doit procéder à l'organisation des bataillons de guerre du 11e léger avant de les répartir dans les garnisons indiquées par le ministre, 12 ou 15 000 hommes devront loger chez l'habitant, pendant quelques jours, en raison de l'insuffisance du casernement dans la ville de Caen. L'autorité municipale va prendre des dispositions à cet effet. (source : L’Indicateur de Bayeux) Octobre
1849 -
Nouvelles divers. - Lundi vers 6 heures ½ du soir, le sieur Baptiste-Édouard
Leprévost, âgé de 50 ans, serrurier, rue Aux
Namps, 7, à Caen, était occupé à fermer sa boutique, lorsque,
de l'intérieur de cette pièce, une explosion d'arme à feu se fit
entendre. On accourut et on
trouva gisant le sieur Leprévost qui ne donnait plus signe de vie. Un
fusil de chasse chargé et placé debout contre l'étau de l'établi
avait fait feu accidentellement au moment même où le malheureux
ouvrier se penchait en avant, et allongeait les bras pour fixer l'un des
crochets de la devanture de sa boutique. Le coup de plomb était allé
se loger dans la tête, après avoir traversé le dessous du menton.
Novembre 1849 - Nouvelles locales. - L'état sanitaire du reste de notre contrée et de notre ville est des plus satisfaisants, à part quelques dérangements causés par l'influence et les variations de la température, aucun des cas de choléra ne s'est manifesté dans aucune de nos communes. Nous avons à ce sujet les renseignements les plus positifs et les plus certains. (source : L’Indicateur de Bayeux)
Novembre
1849 -
Nouvelles locales. - Des pluies abondantes, accompagnées de tonnerre et de
vent, règnent depuis huit jours sur notre pays. Un grand nombre de
pommiers ont été déracinés. (source : L’Indicateur de Bayeux)
Décembre
1849 -
Nouvelles divers. - Un accident qui pouvait avoir de fâcheuses
conséquences est arrivé la semaine dernière à Caen, au moment où
madame B……, préparai! la soupe de la famille, dans la cuisine
située au premier étage de la maison qu'elle occupe rue de Geôle, un
craquement affreux se fit entendre, le plancher s'écoula avec fracas,
entraînant les meubles, les ustensiles de toute sorte, Madame B…….,
elle même et sa fille qui était avec elle. Heureusement elles n'ont
rien éprouvé de fâcheux. Cet étage tomba dans I’écurie au
dessous où se trouvait le garçon qui a été blessé à la tête assez
grièvement, mais sans danger. On a eu beaucoup de peine, à sauver
quatre chevaux alors au râtelier.
On attribue cet événement à la vétusté du bâtiment dont les pierres et les bois tombent en poussière sous la moindre pression. Les propriétaires de maisons anciennes doivent surveiller plus qu'ils ne font généralement la solidité des édifices, quelle responsabilité n'eût pas pesé sur la dame à qui celui-ci appartient si l'éboulement eut fait des victimes. (Source. : Journal de Honfleur)
Janvier 1850 - Nouvelles divers. - Les craintes qu'avait fait naître la prédiction de l'astronome anglais sont évanouies. La veille de la pleine lune, la mer poussée par un violent vent de N. 0., s’est élevée, comme à toutes les fortes marées de syzygie. Mais, depuis le temps s'étant calmé, elle n'a pas monté plus qu'on devait s'y attendre. (Source. : Journal de Honfleur)
Janvier 1850 - Le coup de vent du 28 décembre. - Les journaux de Caen annoncent des avaries aux travaux faits à la tête du canal de cette ville à la mer. On craignait de plus grands dégâts qui n'ont pas eu lieu. Les avaries évaluées d'abord à 10 000 fr. paraissent l'avoir été à un taux trop élevé. (Source. : Journal de Honfleur)
Janvier
1850 -
Un moineau. - Un moineau mange, dit on 2 décalitres de blé par an,
mais, en compensai il détruit par semaine 3360 bruches insecte qui
dévore les grains en bien plus grande quantité. Balance
faite on peut dire que le moineau est un bon serviteur, quoiqu'un peu
dispendieux. (Source
Janvier
1850 -
Nouvelles du temps. - Le froid se fait sentir dans les contrées
méridionales d'une manière très rigoureuse. Nous ne parlerons pas des
pays de montagnes, mais à Florence, le 29 décembre, le thermomètre
marquait 10 degrés au-dessous de zéro, et le 1er Janvier,
l'Arno était complètement pris, ce qu'on n'avait pas vu de mémoire
d'homme. A
Madrid, la glace était assez forte pour porter les patineurs, ce que la
population voyait avec le plus grand ébahissement. Les
fourmis ont bien prévu cette saison rigoureuse en creusant leurs
retraites à 0 m. 50 au-dessous du sol. Durant
le siècle dernier, il y eut dix-huit années où le froid fut excessif.
Dans l'hiver de 1788 à 1789, le thermomètre descendit à 22° 3
au-dessous de zéro ; en 1795, à 23° 6. Depuis
le commencement du XIXe siècle,
on compte seulement sept hivers rigoureux, le dernier en 1840-41. Le 15
décembre, jour des funérailles de l'Empereur, le thermomètre marquait
17° 8. (Source. : Journal
de Honfleur)
Janvier
1850 -
Certificats et Passe-ports aux inconnus.
- M.
le préfet du Calvados vient d'adresser aux maires du département la
circulaire suivante dont l'exécution intéresse au plus haut point la
sécurité publique : Messieurs,
je crois devoir appeler votre attention sur la délivrance des
certificats et des passeports aux individus qui déclarent avoir perdu
leurs papiers. Ces
individus inconnus aux maires dont ils obtiennent des certificats pour
voyager, sur la recommandation de personnes complaisantes et surtout
d'aubergistes chez qui ils descendent, sont presque tous des condamnés
libérés, qui évitent d'exhiber des passeports sur lesquels leur
véritable position est indiquée, ou des malfaiteurs qui ont intérêt
à cacher leurs antécédents. Les déclarations qu'ils l'ont sont
ordinairement fausses, ils n'ont d'autre but que de se soustraire aux
investigations de la police, et de pouvoir se rendre dans les villes
dont le séjour leur est interdit. Aux
termes des lois des 10 vendémiaire et 17 ventôse an IV, les autorités
chargées de la délivrance des passeports n'en doivent donner qu'aux
personnes qu'elles connaissent personnellement, si elles ne les
connaissent pas, elles ne doivent délivrer ces passeports que sur
l'attestation de deux témoins connus, dont les noms sont désignés sur
la souche du passeport. Tout individu, voyageant sans passeport, peut
être mis sur le champ en état d'arrestation, et détenu jusqu'à ce
qu'il ait justifié de son domicile. A
défaut de cette justification dans les quinze jours, il peut être
réputé sans aveu, et traduit comme tel devant les tribunaux
compétents. Aucune
pièce, si ce n'est la feuille de route délivrée aux militaires ou
marins, ne peut suppléer au passeport. Ni les livrets d'ouvriers, ni
les certificats ne sauraient en tenir lieu. Jamais les maires ne doivent
accorder de certificats ou d'attestations à des individus, même connus
d'eux, qui les leur demanderaient pour servir de titre de voyage. Je
vous invite, Messieurs, dans l'intérêt de la sécurité publique, à
tenir la main à l'exécution des dispositions que je viens d'avoir
l'honneur de vous rappeler. Agréez, Messieurs, etc….
(source
Janvier 1850 - Le temps qu’il fait. - Depuis quelques jours, nous sommes en plein hiver et la neige couvre notre contrée. La gelée n'a pas encore été très intense et la saison n'a pas encore eu pour nous les rigueurs qu'éprouvent les pays méridionaux. Les malles-postes de Paris et de Cherbourg n'ont encore éprouvé qu'un retard d'une ou deux heures ; fait qui n'est pas extraordinaire à cette époque de l'année. (source : L’Indicateur de Bayeux)
Février
1850 -
Le temps qu’il fait.
- La
température continue d'être, dans notre contrée, d'une douceur tout
à fait inaccoutumée à cette époque de l'année. Si l'atmosphère
humide et lourde qui nous environne n'est pas favorable à la santé
publique, nous n'avons pas au moins à déplorer les misères qu'un
hiver rigoureux amène avec lui. Aucuns travaux ne sont interrompus, et
les ouvriers en bâtiment n'ont éprouvé cette année aucun chômage. La saison est déjà assez avancée pour n'avoir pas à craindre un brusque et trop long revirement dans cette favorable situation. Aucune communication n'a été interrompue, ou même retardée, sur le parcours de notre grande route de Paris à Cherbourg. (source : L’Indicateur de Bayeux)
Février
1850 -
Les jours gras. - Les
jours gras n'ont amené dans nos rues aucun mouvement inaccoutumé : on
n'a rencontré aucunes mascarades, il est vrai qu'il fait un temps
affreux, depuis trois jours. C'est
à peine si l'on a vu çà et là quelque masque isolé pataugeant dans
la boue, aux bruyants aboiements des chiens et aux huées moqueuses des
gamins. (source : L’Indicateur de Bayeux)
Février
1850 -
Nouvelles. - Le 29 janvier, à la suite d'une marée extraordinaire à
laquelle on s'attendait d'autant moins que la veille la mer avait été
beaucoup plus basse qu'on ne l'avait vue de longtemps, la Tamise a
débordé, l'eau s'étant élevée tout à coup à 2 pieds 1 pouce
(anglais) plus qu'en octobre 1844, où l'inondation fit tant de ravages
à Londres. Les
quais ont été envahis, les bateaux du rivage poussés dans les rues.
La marée se précipitait du fond du dock dans College-Street, avec un
bruit terrible, remplissant les cuisines des maisons ( elles sont
généralement sous terre), et montant à plusieurs pieds dans les
rez-de-chaussée. On
évalue les dommages à plusieurs mille livres sterling. — A Paris, les eaux se sont élevées à 5 m. 70 à l’échelle
du pont National, c'est 1 m. 50 seulement moins qu'en 1752. Les ports
sont submergés, il y avait, le 3, 1 mètre d'eau dans les cabanes des
employés. Entre le port Notre-Dame et le pont au Change, la rivière a
l’aspect d'un torrent, et le bruit qu'elle fait en se brisant contre
les piles de ces ponts s'entend de très loin. Au
dessus et au dessous de Paris, les plaines sont changées en vastes
lacs. Plusieurs bateaux ont sombré depuis Charenton en amont jusqu'à
St-Cloud en aval.
La
crue, continuait aux dernier nouvelles reçues, l'extrémité de la rue
de l'Universités, une partie de l'esplanade des Invalides, la cour du
nouvel hôtel des Affaires étrangères étaient couvertes d'eau. A
Rouen les eaux ne sont que de 30 ou 40 centim. inférieures au quai de
St Sever. Elles
couvrent, sans les endommager, du moins jusqu'à présent, les digues
élevées au dessous de Villequier, derrière lesquelles elles déposent
les sables qu'elles entraînent. Les
digues s'enfoncent et acquièrent conséquemment plus de solidité, mais
elles devront être rechargées à la reprise de la campagne prochaine. La
crue actuelle produit un courant très rapide, qui accélère et
accroît le creusement du lit du fleuve, notamment dans retendue des
digues. Il devient plus profond même devant Quillebeuf. On n'y pouvait
accoster la jetée tant les sables et vases s'y trouvaient amoncelés,
ils sont aujourd'hui enlevés au point de laisser à découvert les
roches de garantie déposées, au pied de cette jetée, le long de
laquelle les navires peuvent maintenant s'amarrer. D'autre
part, pendant cette morte-eau. la mer a monté plus que dans certaines
vives eaux, le flot était très
fort devant notre port, il y aura lieu d'observer, quand la crue
aura cessé, l'effet produit aux divers points de rencontre des deux
courants de flot et de jusant. Les
eaux de la Loire s'étaient rapidement élevées depuis le 17 janvier,
de 1 m. 33 à 3 m. 41, au pont de la Bourse, elles ont baissé ensuite
le 27, et les craintes que le passage des glaces avait fait naître sont
diminuées, si elles n'ont cessé. L'Adour
a débordé, les campagnes en amont de Bayonne ne forment qu'un immense
lac où flottent des arbres déracinés, des débris d'écluses et de
digues. On évalue à un chiffre élevé les pertes éprouvées dans
cette contrée. A
Soissons, les rues sont inondées par le débordement de l'Aisne. La
circulation ne s'y fait qu'avec des barques. Plusieurs
villes de la Belgique sont envahies par les eaux. A
Liège, on ne circule qu'en bateau, et dans la ville basse les églises
sont inondées. A
Louvain, la vallée de la Dyle est couverte à une plus grande hauteur
qu’en 1844, malgré les travaux exécutés et que l'on croyait devoir
garantir désormais le pays. A
Bruxelles, les caves des maisons du bas de la ville sont pleines d'eau
sont pleines d’eau. La
partie basse de Namur est envahie par la Meuse. Le chemin de fer de
Liège à Verviers est entamé. Il a éprouvé des dégâts
considérables, ou parlait d'un pont détruit.
(Source : Le Journal de Honfleur)
Mars
1850 -
Nouvelles départementales.
- Du 15 mai prochain au 15 juin, il y aura à
Lisieux, une exposition des produits industriels des quatre
départements de l'Ouest. Vire
se dispose à y envoyer un bel assortiment de draps. Caen des dentelles,
des broderies, des instruments de musique, des voilures. Le Mans et
Bayeux, des vitraux Les objets envoyés à l'exposition devront être présentés au plus tard le 1er mai, à la sous-préfecture, où une commission de membres de l'institut des provinces les examinera. (Source : Le Journal de Honfleur)
Mars
1850 -
Nouvelles départementales.
- L'annuaire médical et pharmaceutique de la
France fait connaître qu'il existe un France 10 955 docteurs
médecins ; 7 126 officiers de santé et 5 272 pharmaciens. Il
y a dans le Calvados, sur une population de 590 690 habitants, 154
docteurs et 116 officiers de santé. Les
départements du nord en comptent moins que ceux du midi. Ceux riches
par l'industrie moins que ceux agricoles. Les plus riches de ceux-ci ont
moins de docteurs et plus d'officiers de santé. Au contraire les
docteurs sont plus nombreux dans les départements agricoles. Dans les départements pauvres et montagnards, le nombre des docteurs l'emporte sur celui des officiers de santé. (Source : Le Journal de Honfleur)Mars 1850 - Incendie. - Le 27 février une tentative de meurtre a été commise dans la maison de correction de Beaulieu, par un détenu nommé Gervais, contre un autre qui a été frappé d'un coup de couteau au milieu de l'épaule droite. La plaie est profonde, mais la blessure peu dangereuse. Il paraît qu'il s'agissait de vengeance et que Gervais avait deux complices la justice informe. (Source : Le Journal de Honfleur)
Mars
1850 -
Nouvelles locales. - Un des premiers actes de la chambre de commerce de Caen
aussitôt son renouvellement, a été de solliciter auprès du ministre
des travaux publics la reprise des travaux du canal maritime. Dans sa dernière séance, le conseil municipal de la même ville a voté une adresse dans le même sens. Nous regrettons vivement de ne pouvoir dire que les mêmes autorités à Honfleur se sont aussi occupées de nos travaux. Nous sommes persuadés qu'il en a été ainsi, mais les habitants apprendraient avec satisfaction les démarches qui ont été faites. Il est assez juste et naturel que les populations ne restent pas dans l'ignorance des mesures prises dans leur intérêt par les administrateurs auxquelles elles ont, par l'élection, accordé leur confiance. (Source : Le Journal de Honfleur)
Mars 1850 - Nouvelles locales. - La commission d'examen d'instruction primaire du Calvados s'est réunie à Caen du 4 au 9 de ce mois sous la présidence de M. le Recteur de l'académie. 40 candidats s'étaient fait inscrire, 28 ont obtenu le brevet d'instituteur primaire, 12 ont été ajournés, 21 aspirantes dont 2 pour les salles d'asile, se sont présentées, 18 ont été reçues. (Source : Le Journal de Honfleur)
Mars
1850 -
Le temps qu'il fait. -
Notre contrée qui, de toutes celles de l'Europe avait eu, cette
année, le moins à souffrir des rigueurs de l'hiver, est, en revanche,
depuis quelques jours sous l'influence d'un froid rigoureux. La neige a
tombé abondamment le 24 et a continué, sinon consécutivement, du
moins par intervalles, pendant
Mars 1850 - Toujours le temps. - Après un hiver des moins rigoureux, nous jouissons dans notre contrée d'un printemps anticipé. Sous l'influence d'une température échauffée par un brillant soleil, la végétation de nos jardins est très avancée ; la fraîcheur des nuits vient heureusement contrebalancer ce qu'il pourrait y avoir d'exagéré dans les progrès des arbres fruitiers. Il serait à craindre, en effet, qu'en avril des blanches-gelées ne vinssent détruire de belles espérances. —- Partout les haies et les arbres se couvrent de bourgeons, et nos campagnes offrent déjà le riant aspect du printemps. (source : L’Indicateur de Bayeux)
Mars
1850 -
Encore le temps. -
Depuis
plusieurs jours un froid assez vif règne sur notre contrée. Les nuits
sont très froides et de fortes gelées, donnent des craintes sérieuses
pour les arbres fruitiers des jardins. (source : L’Indicateur de
Bayeux)
Mars
1850 -
Phénomène atmosphérique.
- Lundi
dernier, à 9 heures l/2 du soir lune offrait un phénomène fort rare
et extrêmement remarquable. Elle était entourée de plusieurs cercles
lumineux représentant exactement les couleurs prismatiques, et ces
couleurs étaient presque aussi distinctes et aussi brillantes que
celles des plus beaux arcs-en-ciel solaires. Nous
ne savons pas à quelle heure ce phénomène à commencé à être
visible, mais à l'heure indiqué ci-dessus, il était si
apparent qu'il a dû frapper les personnes les moins impressionnables,
qui ont pu jeter les yeux sur la lune, brillant au milieu du ciel sans
nuages . A
9 heures 40 minutes, les couleurs tranchées de l'arc-en-ciel avaient
disparu, et il ne restait plus autour de l'astre qu'une vapeur
rougeâtre. Le
même jour, on avait joui d'un magnifique coucher de soleil. De belles
lignes rouges, dont l’assemblage avait la forme d'un éventail
s'élevaient à une grande hauteur au-dessus de l'horizon et projetaient
une lumière fortement colorée. Vu des bords de la mer ce coucher de
soleil devait être admirable. (source : L’Indicateur de Bayeux)
Avril
1850 - Nouvelles Locales.
-
Un malheureux accident vient d'arriver à Caen, le 17 courant : On
démolissait une maison, dont le derrière devait être conservé. Pour
soutenir les planchers de trois étages, on les avait étançonnés avec
des madriers dont la base s'appuyait sur un mur de cave en mauvais état
et qui s'est affaissé. Les terres qui supportaient les semelles des
étançons ont glissé, les planchers se sont écroulés presque en
totalité, ensevelissant sous leurs débris trois ouvriers maçons qui
dînaient au pied de l'échafaudage.
Au
bruit épouvantable causé par cette chute, tous les habitants du
voisinage se sont précipités hors de leurs demeures, mais ce n'est
qu'avec beaucoup de peine et en L'un,
âgé de 52 ans, père de cinq enfants, est mort le soir même ; le
second, âgé de 35 ans, père de trois enfants dont l'aîné a trois
ans à peine et le dernier deux mois, sa femme est restée paralysée à
la suite de sa couche, on a eu des craintes pour les jours de cet
ouvrier, son état s'est ensuite heureusement amélioré ; le troisième
enfin, âgé de 19 ans, a une jambe rompue et est couvert
d'excoriations, son état n'est pas inquiétant. On
ne saurait trop louer le dévouement dont ont fait preuve plusieurs
citoyens dans cette déplorable circonstance. Le
voyer de la ville a fait abattre toute la partie de la construction qui
n'offrait pas assez de garantie à la sécurité publique, malgré les
étais dont elle était pourvue. (Source :
Le Journal de Honfleur)
Mai 1850 - Nouvelles locales. - La cour d'appel de Caen a entériné le 25 des lettres patentes de commutation de la peine
de mort en six ans de boulet, accordée au caporal Léonard, du 41e
d'infanterie légère qui avait été condamné par le conseil de guerre
de Caen pour voies de fait envers son supérieur. (Source :
Le Journal de Honfleur)
Juin
1850 - Nouvelles locales.
- Le
même jour, vers 9 heures 1/2 du soir, une forte clarté vint
tout-à-coup se projeter sur notre ville. Les personnes qui se
trouvaient dehors, quoiqu'un peu surprises, ne lardèrent pas à
reconnaître qu'elle était produite par un météore qui, sous la forme
d'un globe de feu présentant l'aspect de la lune dans son plein, mais
brillant d'un éclat beaucoup plus vif, se dirigeai du sud est au
nord-ouest et venait se perdre au-dessus du phare de la jetée de l'E.,
laissant derrière lui une traînée d'étincelles qui le faisaient
ressembler à une pièce d'artifice. Quelques
minutes après, un coup de tonnerre se fit entendre. Plusieurs
aérolithes ont été recueillis sur la route suivie par ce météore.
Le
même curieux phénomène s'est produit presque en même temps à Paris,
à Rouen et au Havre. Voici
ce que nous lisons dans le Journal de l'Arrondissement du Havre, du 6
mai : « Hier, vers 9 h. 1/2 du soir, un météore lumineux a éclairé pendant quelques instants la voûte céleste au-dessus de notre ville. Ce météore, qui paraissait à son point de départ une simple étoile filante, a acquis pendant son parcours la forme d'un globe lumineux roulant sur lui-même et répandant un vive clarté. Il a suivi la direction du sud au nord et a paru se perdre derrière la côte. » (Source : Le Journal de Honfleur)
Juin
1850 - Nouvelles locales.
- Le
30 mai à la suite d'un violent orage, la foudre a tombé en plusieurs
endroits dans le voisinage de Caen, notamment sur la maison centrale de
Beaulieu, où, grâce aux paratonnerres qui en garnissent la toiture
elle n'a causé aucun accident ni dommage, le fluide électrique ayant
suivi exactement, les fils
Juin 1850 - Nouvelles locales. - Une femme de 80 ans a, avec un art que l'on ne saurait trop flétrir, dressé au vol son petit fils qui n'a pas 15 ans. Il enlevait ce qu'il pouvait atteindre des étalages des marchands de la ville et des navires amarrés au quai de Caen, et le venait, remettre à sa grand'mère, chez la quelle on a retrouvé ce qu'il avait dérobé. Tous deux ont été arrêtés et mis entre les mains de la justice. (Source : Le Journal de Honfleur)
Juin 1850 - Nouvelles locales. - Le météore du 3 juin que nous avons mentionné dans notre dernier numéro, a été vu dans toutes les villes, ou pour mieux dire dans toutes les contrées à l'ouest, au nord et à l'est, de Paris, dans un rayon de 40 à 50 lieues, à la même heure et sous la même forme. (Source : Le Journal de Honfleur)
Septembre
1850 - Le baccalauréat.
- Au
dernier examen qui a eu lieu à Caen, 160 candidats au baccalauréat se
sont présentés. 67 ont échoué ; des 93 admis, 8 seulement l'ont
été avec la mention « Bien », 85 avec celle « Assez
Bien ». Parmi ceux-ci est le jeune Joseph BAUQUIN, de Honfleur, le
30e dans l'ordre des examens. (Source :
Le Journal de Honfleur) Octobre
1850 - Les foires.
- Les
foires de la Saint-Michel n'ont pas été partout aussi productives.
Ainsi à Pont-l’Évêque, les bonnes vaches laitières et les porcs
maigres se sont vendus avec avantage, mais les moutons, les génissons,
les chevaux, les poulains n'ont trouvé que de très faibles prix, et
ont été en partie relevés. A
Falaise, au contraire tout le bétail s'est bien vendu, les laines qui y
étaient en petite quantité, ont été promptement enlevées et en
hausse. A
Caen, les chevaux étaient moins nombreux que les années précédentes,
et se sont bien vendus, la viande grasse se plaçait assez mal. Ces
différences ont tenu à la situation des localités voisines, dont les
unes ont pu fournir au delà des besoins, tandis que d'autres sont
restées dans un état inférieur. (Source :
Le Journal de Honfleur)
Décembre
1850 -
Incendie à Caen. -
Avant-hier
dans la journée, les voyageurs de Caen à Bayeux nous apportaient la
nouvelle d'un grave sinistre arrivé à Caen dans un corps de bâtiment
situé en face la rue de Bernières, et connu sous le nom de la maison
Lenfant. Les journaux de cette ville ne nous apportent aujourd'hui que
peu de détails sur cet incendie. Voici
le récit succinct de « l’Ordre et la Liberté » : Cette
nuit, vers deux heures, un incendie des plus violents s'est déclaré,
rue Saint-Jean, dans l'enceinte des bâtiments formée par les magasins
de M. Loslier, par l'Intendance générale et la fabrique de tulle de M.
West. Le tocsin et la générale ont bientôt annoncé le sinistre à la
population, qui s'est empressée d'accourir en grand nombre. Malgré le
dévouement toujours admirable de la compagnie de pompiers et la
promptitude des secours, on n'a pu se Au
milieu de cet effroyable sinistre tout le monde a fait son devoir, les
autorités, la garde nationale, les militaires de toutes armes dirigés
par leurs officiers, en un mot, tous, dans cette cruelle circonstance,
ont rivalisé de zèle et de dévouement. On ne sait encore par où et
comment le feu a pris. (Source : Le Bonhomme Libre) Décembre
1850 -
Arrestation des deux évadés.
- « Le
Normand », journal de Lisieux, donne les détails suivants sur
l'arrestation des deux évadés de Beaulieu, que nous avons annoncée :
Dans la nuit de dimanche à lundi, un violent ouragan éclata sur notre
contrée, et particulièrement dans les environs de Caen. Deux
prisonniers de la maison centrale de Beaulieu, hommes dangereux,
condamnés l'un à 10 ans de fers, l'autre à 5 ans, profitant des
bruits de la tempête qui servait leur entreprise à souhait, parvinrent
à s'évader, à l'aide de fausses clefs, vers cinq heures du matin. Aussitôt
rendus à la liberté, ils se hâtèrent de suivre à travers champs la
route de Paris, car c'est vers Paris que tendent presque toujours les
évadés et les libérés qui rompent leur ban, ils ont l'espoir de s'y
perdre plus facilement dans la foule. Vers six heures du soir nos deux
malfaiteurs étaient déjà arrivés dans les environs de Lisieux, et
leur plan était tout tracé pour gagner rapidement, dans la nuit même
du lundi au mardi, les environs de la capitale. Mais
l'administration avait donné l'éveil partout, toutes les brigades de
gendarmerie étaient prévenues, et celle de Lisieux, dont nous nous
plaisons à reconnaître la vigilance et le dévouement, se livrait,
sous la direction de son lieutenant, aux recherches les plus actives.
Ses efforts furent couronnés de succès, à onze heures du soir, les
deux gendarmes, Khun et Dubosq arrêtaient les deux forçats au moment
où ils allaient monter sur le marchepied d'une des voitures de Paris
qui traversent notre ville à cette heure. Conduits
immédiatement à la maison d'arrêt, ils ont été dirigés dés le
lendemain matin sur Caen, pour être réintégrés de suite dans la
prison de Beaulieu. La gendarmerie de Lisieux a rendu, dans cette circonstance, un signale service que l'on ne doit pas oublier. (source : L’Indicateur de Bayeux)
Décembre
1850 -
Chemin de fer de l’Ouest.
-
Commission municipal de Caen.
-
Samedi dernier, le conseil municipal de Caen a nommé une
commission chargée d'aller à Paris défendre les intérêts de notre
contrée. Les membres désignés sont : MM. Bertrand , maire ; Etienne,
président du tribunal de commerce ; Deslongchamps , président du
tribunal civil, et Dufeugray. Nous félicitons le conseil municipal de cette généreuse initiative. C'est là un exemple qui, nous l'espérons, sera suivi par un grand nombre de conseils, tant dans le Calvados que dans l'Orne et la Manche. En présence d'une si grande question, d'un intérêt si capital pour notre pays, il serait à désirer que la voix de toutes les communes se fit entendre. Qu'elles se hâtent donc de nommer, comme Caen, leurs délégués ; il ne s'agit pas seulement de prêter au projet de loi l'appui de l'opinion et d'une force morale imposante, il faut encore que chacun apporte le concours de son expérience et de ses lumières, pour que, dans toutes ses dispositions, la loi qui doit être votée, réponde aux vœux et aux besoins, du pays. (source : L’Indicateur de Bayeux) |
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183 - CAEN - Vieilles Maisons, Place Saint-Pierre - LL. |
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