EUN SYIELLE D'HISTOUÈRE D'CALVADOS
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CAEN |
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Canton de Caen |
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Il leur dit que s'ils voulaient l'accompagner à son domicile, qu'il pourrait bien en changer pour 400 francs. Arrivés rue de l'Abattoir, il voulut, les faire entrer chez un ami à lui, pour vérifier l'or. Ces deux individus, se voyant découverts, prirent la fuite. Le sieur Vernieux se mit à leur poursuite, et finit par rejoindre le nommé Lonchamps (Jean-Baptiste). Aidé de plusieurs[1]personnes, il l'arrêta et le déposa au violon. (source : L’Indicateur de Bayeux)
Mai 1851 - Un incendie. - Hier, vers dix heures et demie, un incendie, qui pouvait avoir des suites très graves, s'est manifesté dans la chambre occupée par le sieur Daniel, rue de Bayeux. Aussitôt que les voisins ont eu connaissance du feu, ils sont entrés dans l'appartement, et, à l'aide d'une assez grande quantité de seaux d'eau, ils ont fini par l'éteindre. Il y avait déjà longtemps que le feu était dans la chambre, puisque tout le mobilier a été brûlé. On ignore les causes qui ont déterminé cet incendie. Les époux Daniel étaient absents de leur domicile. (source : L’Indicateur de Bayeux)
Mai
1851 -
Cour d’Assises du Calvados.
- Le
affaire suivante, provenant de l'arrondissement de Bayeux, a été
soumis au jury, dans la session de la cour d'assises qui se tient à
Caen. —
Le 13 octobre 1850, un individu qui prenait le nom de Drouay et qui
n'était autre que le nommé Théodore Catherine, journalier, né a
lsigny, le 9 juillet 1828, se présentait au bureau de la poste aux
lettres de Bayeux, et demandait à envoyer à Caen une somme de deux
francs. Quelques jours après, Catherine se
présentait au bureau de la poste de Caen pour y toucher un mandat de
neuf francs. Il fut aisé de reconnaître que ce mandat, qui était
originairement de 2 fr., avait été falsifié. Le paiement en fut
refusé. Catherine,
contre lequel une poursuite fut dirigée, est venu lui-même se livrer
à la justice dans le courant du mois de février 1851, en s'accusant du
vol d'un drap commis au préjudice d'un logeur. Les
antécédents de cet homme sont des plus mauvais, il a été condamné
en novembre 1846 pour vol, à six mois, par le tribunal de Bayeux, à
treize mois, en 1849, par le même tribunal, puis enfin une troisième
fois, et toujours par le même tribunal, pour vol d'une jument, à trois
ans. Le jury l'ayant déclaré coupable, la cour le condamne à cinq années de prison dans lesquelles se confondent les trois années auxquelles il a été condamné le 9 avril dernier par le tribunal de Bayeux. (source : L’Indicateur de Bayeux)
Septembre 1851 - Naufrage. - Un bateau pêcheur, la « Joséphine » de Barfleur, appartenant à MM. Lagalle et Cie, de Caen, s'est perdu sous le cap de Carteret, dans la nuit du 9 au 10 courant. Ce bâtiment n’était pas assuré. L'équipage est parvenu à se sauver. (source : L’Indicateur de Bayeux)
Septembre
1851 -
Note de M. le Préfet
- M.
le préfet du Calvados vient d'adresser à MM. les sous-préfets, les
maires et les commissaires de police du département, la circulaire et Caen,
le 14 septembre 1851. Messieurs,
les dispositions de l'ordonnance de police qui a été rendue à Paris,
le 8 de ce mois, concernant les étrangers en résidence ou de passage
dans le département de la Seine, ont été étendues à toute la
France. Cette
mesure de sûreté générale a pour but de faciliter la surveillance
dont les étrangers doivent être l'objet, de régulariser, d'assurer la
position de ceux dont la tranquillité publique n'a rien à craindre, et
de déjouer les manœuvres à l'aide desquelles plusieurs d'entre eux
cherchent à troubler l'ordre intérieur. Vous
trouverez ci-après le texte de l'arrêté que je viens de prendre dans
ce but, et dont je recommande l'exécution à votre zèle et à votre
vigilance. Pour
l'accomplissement des dispositions qu'il contient, j'invite MM. les
maires à me faire parvenir, par l'intermédiaire de MM. les
sous-préfets, immédiatement après qu'ils les auront reçues, les
déclarations certifiées par eux, accompagnées de la liste nominative
des étrangers à qui il aura été fait, dans chaque commune,
application des prescriptions de l'arrêté précité. Ceux des étrangers résidant dans la commune qui, mis en demeure de faire la déclaration prescrite, se seraient refusés à remplir cette formalité, devront faire l'objet d'une communication spéciale, accompagnée de renseignements propres à faire connaître leur position à l'administration supérieure et d'une proposition touchant les mesures qu'il conviendrait de prendre à leur égard. (source : L’Indicateur de Bayeux)
Septembre 1851 - La pêche aux moules. - A partir du 1er octobre, la pêche des moules est interdite. En conséquence de cette prohibition, si utile à la santé publique, nous engageons la police à surveiller exactement les marchands qui continueraient d'en vendre dans la ville. (source : L’Indicateur de Bayeux)
Octobre
1851 -
Nouvelles locales. -
« Le
Moniteur » a publié récemment un rapport de M. le ministre de
l'intérieur sur les travaux à exécuter dans les villes, d'après les
réponses des préfets. Voici les dispositions qui concernent la ville
de Caen : La construction d'une salle d'asile, d'un lavoir à l'Hôtel-Dieu de Caen, l'agrandissement des abattoirs, des travaux de nivellement dans l'intérieur de la ville, entraîneront une dépense de 75 600 fr., déjà portée au budget de 1851. Il est possible qu'un excédant de recettes de 25 500 fr. sur le même exercice puisse être affecté, en outre, à l'exécution de travaux publics. (source : L’Indicateur de Bayeux)
Octobre
1851 -
Le feu. -
Hier
la nuit, vers onze heures, le tocsin sonné aux diverses églises de
Caen, a mis en émoi toute la population. Le feu venait d'éclater dans
un des bâtiments du quartier de cavalerie, au Bourg-l'Abbé.
On
ignore encore la cause de ce malheureux accident. Le bâtiment incendié
n'était point habité, il servait de dépôt pour les effets des
militaires de la remonte. On estime approximativement la perte pour
l'état, à une trentaine de mille francs, pour l'immeuble, mais il faut
ajouter à ce chiffre, la valeur d'une quantité d'effets appartenant
aux militaires de la remonte. Nous n'avons point entendu dire que personne ait été grièvement blessé dans cette circonstance. (source : L’Indicateur de Bayeux)
Novembre 1851 - Une note du ministre. - Le ministre des travaux publics vient d'adresser une circulaire aux préfets relativement à l'interdiction du travail le dimanche et les jours fériés par les ouvriers employés au compte de l'administration. Cette circulaire se termine ainsi : « Le gouvernement entend respecter les exigences légitimes du service et la liberté de ceux qu'il emploie, mais il s'honorera toujours en donnant de haut l'exemple de ce respect traditionnel qui s'est de tout temps attaché au jour consacré par les lois religieuses au repos, au culte et à la famille. (source : L’Indicateur de Bayeux)
Novembre
1851 -
Résultats du baccalauréat .
- A
la dernière session des examens pour le baccalauréat qui vient d'avoir
lieu à Caen, sur les 34 candidats qui ont été reçus, un seul M.
Jourdain, de Bayeux, a obtenu la mention bien. Ont
été reçus parmi les 33 autres, MM. Croquevielle, de Bayeux ; Postel,
d'Isigny ; Lenormand, d'Isigny. (source : L’Indicateur de Bayeux)
Janvier 1852 - Nouvelles Diverses. - Un décret présidentiel, du 29 décembre, porte qu'une fête nationale sera célébrée le 1er janvier dans tous les chefs-lieux de département, et, le 11, dans toutes les communes de France, qu'un « Te Deum » sera chanté dans toutes les églises, en action de grâce du résultat des votes émis les 20 et 21 décembre dernier.(Source : Le Journal de Honfleur)
Janvier 1852 - Nouvelles Diverses. - Une lettre du Préfet du département avait prescrit de célébrer cette fête nationale le 1er janvier, mais elle est arrivée trop tard pour recevoir son exécution le jour indiquée. Elle aura donc lieu le 11, date fixée d'ailleurs par le décret.(Source : Le Journal de Honfleur)
Janvier
1852 - Nouvelles
Diverses. - Par arrêté du 11
décembre 1851, le ministre de l'instruction publique a nommé membres
du jury chargé pendant l'année 1852 d'examiner les aspirants au brevet
de capacité pour l'instruction secondaire dans le département du
Calvados, MM. Legaes, inspecteur de l'Académie ; Ranyal, procureur
général ; l'abbé Rivière, vicaire général ; l'abbé Noger-Lacoudre,
ancien professeur de philosophie ; Dupont-Longrais, membre du conseil
général
Janvier 1852 - Les forçats. - Un convoi de 500 forçats libérés vient d'être dirigé sur Brest pour être immédiatement transporté à Cayenne, en exécution du décret du 8 décembre. (Source : Le Journal de Honfleur)
Janvier 1852 - Nouvelles de la France. - Par décret du 31 décembre, le Président de la République a déridé que l’aigle français serait rétablie sur les drapeaux de l'armée, ainsi que sur les croix de la Légion d'Honneur.(Source : Le Journal de Honfleur)
Janvier 1852 - Instruction publique. - L'espoir que l'on avait conçu de voir enfin réalisé le vœu formé il y a prés de 70 ans (en 1784) que l'école gratuite d'instruction primaire serait confiée aux frères des écoles chrétiennes, n’est pas encore accompli. Cela tient, dit-on, à la situation financière. Il a cependant été destiné à cet établissement une maison acquise et que l'on a commencé à approprier à une telle destination.(Source : Le Journal de Honfleur)
Mars
1852 -
Vols. -
Samedi
dernier, une femme a été arrêtée à la halle aux grains, en flagrant
délit de vol de sarrasin, et mise à la disposition de M. le procureur
de la République. Une autre arrestation a été faite avant-hier par le commissaire de police, celle d'un nommé Louis Croisille, réclusionnaire, libéré, qui est accusé de plusieurs vols. (source : L’Indicateur de Bayeux)
Mars
1852 -
On lit dans « la Patrie »
- Le
prince président de la République a reçu quarante et une pétitions
qui lui ont été adressées par les conseils municipaux de diverses
communes intéressées au tracé d'une ligne de chemin de fer de Paris
à Cherbourg, par, Évreux et Caen. Cet article est une nouvelle preuve de ce que nous disions hier : que nous n'avons pas un seul instant à perdre, si nous voulons assurer, contre une coalition puissante, le succès de la ligne qui représente seule au plus haut degré les véritables intérêts de la Basse-Normandie. (source : L’Indicateur de Bayeux)
Mars
1852 -
Les obsèques. - Lundi
dernier, à sept heures du matin, est décédé en son domicile, à
Caen, rue des Carmes, M. le général de brigade en retraite baron de
Wimpffen, âgé de 70 ans environ, commandeur de la Légion D’honneur,
chevalier de Saint-Louis et de l'ordre de Saint-Ferdinand d'Espagne. Les
obsèques de cet ancien officier-général, dont le nom a souvent
figuré avec éclat, sous l'Empire, dans nos fastes militaires, ont eu
lieu hier midi au Temple protestant. Les honneurs funèbres lui ont été rendus par le 15e de ligne et les détachements de cavalerie en garnison à Caen. Le char qui a transporté au cimetière des Quatre-Nations les dépouilles mortelles du vieux guerrier était escorté par les cavaliers des différentes armes. Les coins du poêle étaient tenus par M. le général de brigade Chatry de La Fosse, commandant le Calvados, par M. le colonel de gendarmerie Leguay-d'Arcy, par M. Alais, colonel du 15e et par M. de Tilly, colonel de Cavalerie en retraite. Venaient ensuite la famille et les amis du défunt et un nombreux état-major. Le 15e de ligue ouvrait et fermait la marche. (source : L’Indicateur de Bayeux)
Mars
1852 -
La foire. -
La
foire du premier lundi avait attiré, cette année, comme de coutume,
une foule énorme de marchands et d'habitants de nos environs. Les
chevaux y étaient au nombre de 12 à 1 500 environ. Les animaux de prix
se sont vendus, dit-on, assez avantageusement les bêtes de travail
étaient généralement en baisse. Le
marché Saint-Sauveur était couvert d'arbres à fruits, d'arbustes et
de fleurs. Cette branche de commerce a dû réaliser quelques
bénéfices. Les miels, dont le prix était très modéré, ont trouvé
facilement des acheteurs. En
somme, cette foire a été passable, mais elle aurait offert de
meilleurs résultats, sans doute, si la pluie ne l'avait pas contrariée
pendant une grande partie de l'après-midi. (source : L’Indicateur
de Bayeux)
Avril
1852 -
Conseil de guerre. -
Quatre
fusiliers du 15e de ligne ont comparu, le 26 mars, devant le
2e conseil de guerre séant à Caen, sous la prévention de
bris d'armes et de vente Ces
militaires ont été condamnés à six mois de prison, qu'ils subiront
dans la maison de justice du château de Caen. A l'expiration de leur peine, ils seront dirigés sur le premier bataillon d'infanterie légère d'Afrique, pour y achever le temps qu'ils devront encore à l'État. (source : L’Indicateur de Bayeux)
Avril
1852 -
Une chute. -
Lundi
dernier, à quatre heures du soir le nommé Félix Buquet, journalier,
âgé de 50 ans, natif de la Folie, demeurant à Caen, et marié, sans
enfant, se rendit dans la maison du sieur Tillard, ex-hôtellier, rue
Notre-Dame pour s'acquitter d'une commission qui lui avait été confiée. L'escalier,
dont il franchissait les degrés, était très sombre et donnait sur la
cour. Au lieu de prendre sur la droite pour arriver à l’étage
supérieur, il se dirigea dans le sens opposé. Tout à coup les pieds
lui manquèrent et il tomba, d'une assez grande hauteur sur, le pavé,
où il resta, sans connaissance. Au
bout de quelques instants, le hasard amena sur les lieux Mme
Lecomte-Roullin, marchande cirière. Cette dame parvint a relever le
malheureux Buquet, et après l’avoir placé sur une chaise, elle lui
prodigua les premiers soins. M. le docteur Lemeray fut appelé, et
s'empressa de continuer l’œuvre si bien commencée par Mme
Lccomte-Roullin, fut transporté à l’Hôtel-dieu, et l’on a
constaté sur sa personne une fracture à l’humérus gauche et un
assez grand nombre de contusions. Quoique assez grave son état, n'est point alarmant. (Source : L’Indicateur de Bayeux)
Avril 1852 - Découverte macabre. - Hier soir, vers six heures et demie, on a retiré de la rivière d'Orne, le cadavre du nommé John Multet, mousse à bord du navire le « Dogre », amarré au quai de Caen. Ce jeune homme était tombé à l'eau, le 8 avril, près le bac du Port, et toutes les tentatives qui furent faites pour le sauver furent inutiles. (Source : L’Indicateur de Bayeux)
Avril
1852 -
Un accident. - Vendredi,
vers une heure du soir, le sieur Letellier (André), cordonnier,
demeurant à Luc, passait dans la rue St-Jean, à Caen. Cet homme ayant
voulu éviter une diligence, s'est jeté sur une voiture conduite par le
domestique du sieur Guillot, boucher, et l'une des roues lui a fait une
blessure au gras de la jambe gauche. M. Vastel, docteur-médecin, a donné les premiers soins au blessé, qui a été transporté immédiatement à l'Hôtel-Dieu. Il résulte de l'enquête faite par M. Foulon, commissaire de police, que le domestique du sieur Guillot conduisait son cheval au pas, qu'il a crié plusieurs fois « Gare » et que cet accident doit être attribué uniquement à l'imprudence de la victime. (Source : L’Indicateur de Bayeux)
Avril
1852 -
La machine à fabriquer les tuyaux.
- M.
de Caumont, directeur de l'Association Normande, vient, d'acquérir pour
le compte de cette compagnie et sur les fonds spéciaux alloués par le
gouvernement dans ce but, une machine à fabriquer les tuyaux de
drainage. Cette machine est arrivée à Caen, et elle fonctionnera le
premier dimanche de la foire, de midi à 2 heures, rue des Carmes, 23. Elle
fournit 600 tuyaux à l'heure, et on espère que dans un mois 40 000 de
Avril
1852 -
La foire de Caen. - La
foire de Caen prochaine se présente sous les plus favorables auspices.
Les marchands qui désirent faire cette foire sont si nombreux qu'a son
grand regret l'administration se trouvera forcée de ne pas faire droit
à toutes les demandes, faute de terrain suffisant pour l’établissement
des baraques. Parmi les principaux spectacles qui sont attendus, nous citerons le cirque « Boutuor », une grande Galerie de figures de cire, et, avant tout, le théâtre « Chevalier ». Par une innovation que nous devons signaler, le cabinet enchanté du célèbre physicien sera éclairé au gaz. Les ouvriers de l'usine Ste -Paix posent, en ce moment, les appareils nécessaires pour cette féerique illumination. (Source : L’Indicateur de Bayeux)
Avril
1852 -
Les arrêtés de M. le Préfet.
- Un
arrêté de M. le Préfet, en date du 13, prescrit la réorganisation du
corps des sapeurs-pompiers de Caen. — Plusieurs préfets viennent, d'après le désir de l'administration supérieure, de prendre des arrêtés pour empêcher les mauvais traitements exercés contre les animaux ; une circulaire récente du ministre de la justice, conçue dans le même esprit d'humanité, leur recommande de veiller de la manière la plus rigoureuse à l'exécution de la loi rendue en 1850 sur la proposition du général de Grammont. (Source : L’Indicateur de Bayeux)
Avril 1852 - La mort d’un maréchal. - Par suite de la mort du maréchal Gérard, la France ne compte plus que cinq maréchaux : 1° Reille, promu en 1847 ; 2° Jérôme Bonaparte, en 1850 ; 3° Exelmans, en 1851 ; 4° Harispe, en 1851 ; 5° Vaillant, en 1851. (Source : L’Indicateur de Bayeux)
Avril
1852 -
La peine de mort.
- Nous avons,
dans le temps, rendu compte du crime et ensuite de la condamnation du
nommé Bance, de Courtonne-la-Ville, près Lisieux, jeune homme de
27 ans, qui a assassiné, le 8 novembre, la femme de son oncle contre
laquelle il nourrissait une haine implacable. Son
pourvoi en cassation et son recours en grâce ayant été également
rejetés, le malheureux a subi sa peine à Caen, le 7 avril, ayant, à
plusieurs reprises, refusé les secours de la religion et repoussé
même brutalement le respectable aumônier des prisons qui l'a
accompagné jusqu'au dernier moment. Il s'est placé lui même sur la
bascule après avoir demandé si c'était là qu'il devait se mettre et
bientôt tout était fini… La foule qui, quoiqu'on eût changé le jour et l'heure accoutumés, était cependant nombreuse a été sensiblement impressionnée du cynisme de ce coupable endurci. (Source : Le Journal de Honfleur)
Avril
1852 -
Traitement par correspondance.
- Nouvelles
guérisons obtenues par l'analyse chimique sur les maladies chroniques
(en 40 ou 50 jours), par le docteur S. R. de Bordieux ; brochure in-8°.
4 fr. 50 c., chez
l'auteur, 7, rue Notre-Dame-des-Victoires, à Paris.
Je
crois qu'après des faits aussi positifs que ceux que je viens de citer,
il est inutile de rien ajouter pour démontrer l'efficacité du
traitement par l'analyse chimique, les succès qu'il obtient
journellement depuis douze ans, sont la meilleure recommandation auprès
des malades. Je tiens du reste à la disposition de toute personne qui
désirera en prendre connaissance, plus de mille certificats constatant
des guérisons, accomplies et signés des personnes guéries, qui
toutes, se feront un plaisir, j'en suis sûr, de donner des
renseignements si on leur en demande. Les
malades de la province, ou ceux alités, qui ne peuvent se rendre à mes
consultations, n'ont qu'à écrire exactement les détails de leur
maladie, ce traitement peut se faire partout, même en voyage, sans
occasionner le moindre dérangement. NOTA.
— En envoyant un bon de 18 francs sur la poste, on recevra
immédiatement la consultation et tout ce qui sera nécessaire pour 45
jours de traitement. (Les lettres non affranchies seront refusées.) A
Paris, 7. rue Notre-Dame-des-Vicloires. Nous ne citons ici que les personnes qui nous ont préalablement donné leur autorisation. (source : L’Indicateur de Bayeux)
Mai
1852 - Nouvelles divers.
- On ne saurait
prendre trop d'attention à l'égard des allumettes chimiques, qu'on
laisse, avec trop de négligence, à la disposition des enfants. On a vu
souvent quelles ont été les malheureuses conséquences. La composition qui leur donne la propriété de s'enflammer au plus léger frottement contient des ingrédients d'une grande puissance toxique. Un ouvrier portefaix de Marseille est mort dernièrement, dit le Courrier de cette ville, pour, avoir bu un verre de vin dans lequel on avait fait dissoudre une petite quantité de cette composition, il était empoisonné. (Source : Le Journal de Honfleur)
Mai
1852 - Nouvelles divers.
- Le steamer le
« Collier », quoique n'étant pas d'un fort tirant d'eau,
est resté amorti, pendant trois jours, dans la rivière de Caen. Le
retard occasionné par cet incident n'a pas permis à ce navire
d'arriver ici le jour indiqué, il n'est venu que le vendredi, et au
lieu de répartir le lendemain comme d'habitude, il a repris la mer à
la même marée, c'est-à-dire deux heures après son arrivée. Malgré
cette précipitation, il a embarqué : 7 rouleaux cuir tanné ; 50 sacs vesce ; 6 fûts-huile ; chevaux et 1 passager. (Source : Le Journal de Honfleur)
Les directions des postes ont reçu l'ordre que les conducteurs aient à se conformer à cette prescription, à dater du 10 mai. (Source : Le Journal de Honfleur)
Mai
1852 - Nouvelles Divers.
- Une loi
rendue il y a quelques années punit les gens qui maltraitent les
animaux et nous avons appris quelques applications des peines qu'elle
prononce. Il
s'est fondé à Paris une société protectrice des animaux, qui donne
des médailles aux cochers, palefreniers, conducteurs de bestiaux,
charretiers, bergers etc... qui auraient fait preuve à un haut degré
de compassion, de douceur, de soins intelligents envers les animaux qui
leur sont confiés. Cette société vient de réclamer de celle
d'agriculture du Calvados les noms et les titres des candidats qu'elle
aurait à proposer. Celle-ci a regretté de ne pouvoir répondre à cette demande et elle le fait d'autant plus sincèrement qu'elle est au centre d'un pays producteur de chevaux et de bestiaux, qui procurent aux habitants la majeure partie de leurs richesses, ce qui devrait déterminer ceux-ci à donner l'exemple de bons traitements envers les animaux. (Source : Le Journal de Honfleur)
Mai 1852 - Nouvelles Locales. - La vente des chevaux qui étaient en grand nombre, à la foire de Caen, a été favorable. Celle des chevaux de prix a eu lieu dans les écuries, et surtout le dimanche pendant et après la montre. Les marchands étaient nonbreux et les prix se sont bien soutenus. (Source : Le Journal de Honfleur)
Mai 1852 - Nouvelles divers. - M. le Préfet vient de publier des instructions sur le costume des fonctionnaires dans les cérémonies ou opérations publiques et les réceptions officielles. Il parait que l'administration s'occupe de déterminer un uniforme pour les conducteurs et piqueurs des Ponts-et-Chaussées, agents-voyers, cantonniers et gardes, afin de constater leur caractère dans l'exercice de leurs fonctions. (Source : Le Journal de Honfleur)
Mai
1852 - Nouvelles divers.
- Le
« Pilote du Calvados », en annonçant, comme nous l'avons
fait pour ce qui concerne Honfleur, l'ouverture de la cueillette des
moules, fait remarquer que plusieurs personnes qui en ont mangé se sont
trouvées indisposées. Il ajoute qu'il serait bon d'attendre que les
chaleurs fussent venues, avant d'admettre la consommation de ce
coquillage qui n'atteint tout son développement et sa saveur que dans
les mois les plus chauds de l'année. Notre
marché a vu des moules depuis le premier mai et nous n'avons pas
entendu dire qu'elles aient eu aucun inconvénient sur la santé. Mais
ce que nous savons c'est que si la coquille a acquis les dimensions
prescrites, il s'en faut que le poisson qui y est contenu soit au degré
de développement convenable, il est maigre et peu nourrissant. Nous
pensons que si l'autorité maritime ne croit pas pouvoir suspendre cette
pêche, les pécheurs dans leur propre intérêt devraient s'en
abstenir, jusqu'à ce que la chaleur ait amélioré la moule.
(Source : Le Journal
de
Mai
1852 - L’orage.
- L'orage que nous
avons éprouvé lundi dernier s'est fait sentir sur une grande étendue
de pays. Le tonnerre a tombé sur le bord de la grande route de St-Lô
à Carentan et a déchiré un peuplier à un kilomètre du bourg de
St-Jean-de-Daïe. Le
canton d'Isigny a beaucoup souffert. D'énormes glaçons ont haché les
récoltes à Osmainville. A Castilly, trois bâtiments construits en
pierre et terre ont été en partie détruits par la foudre. A
Caen, le tonnerre a tombé près du cours Caffarely sur une cabane de
jardinier et dans un pré dépendant de Calix. Nous
n'avons pas appris qu'il ait commis de dégâts dans notre voisinage. Il
est à peu près certain que la foudre est tombée en plusieurs endroits
autour de notre ville, mais nous n'avons aucune certitude. Ces
doutes disent assez qu’il n'y a pas eu d'accident. Une personne digne
de foi nous a rapporté que, dans la forêt, le tonnerre avait tombé si
près d'un conducteur de bestiaux, qu'il en a été un moment comme
asphyxié sans que ni lui, ni les six bœufs qu'il conduisait aient
été autrement atteints. Les éclairs étaient violents et diversement
colorés. On eût dit souvent de globes ignés qui tombaient et
s'éteignaient près du sol, sans laisser aucune trace. A
Paris, où l'orage n'est arrivé que dans la nuit, la foudre a tombé
dans la cour d'une maison, avenue de La Mothe Piquet près les Invalides
et a amené l'explosion d'un petit conduit de gaz. Dans la ville, des
cheminées renversées par le vent, des toits endommagés notamment aux
Tuilleries et au Louvre. Nulle part de graves accidents. (Source :
Le Journal de Honfleur)
Mai
1852 -
Les moules. - A
partir du 1er mai, la cueillette des moules est ouverte sur
les diverses moulières du Calvados, et, depuis le commencement du mois,
ce mollusque est mis en vente à la poissonnerie et dans nos rues. Apparemment il laisse encore beaucoup à désirer sous le rapport important de la salubrité, car nous apprenons, de source certaine, que plusieurs personnes qui on ont mangé, ont été indisposées assez sérieusement pour avoir recours aux médecins. (source : L’Indicateur de Bayeux)
Mai 1852 - « L'Ordre et la Liberté » raconte l'attentat qui a eu lieu la semaine dernière, à Caen, sur la personne d'un gendarme. - Le jeudi 6 de ce mois, entre onze heures et minuit, une odieuse tentative de meurtre a été commise, dans le quartier de la Comédie, sur la personne d'un brave gendarme à pied, de la brigade de Caen, M. Marie. M. Marie faisait une ronde de surveillance et précédait de quelques pas son brigadier. Au moment où il passait par la rue de Lisieux, un homme s'est élancé sur lui et lui a donné un violent coup de poignard dans la colonne vertébrale. L'arme de l'assassin est restée un instant implantée dans la blessure. Le gendarme, se sentant blessé, a dégainé sur le champ et riposté par un coup de pointe qui a atteint le meurtrier dans l'aine et l'a couché par terre. C'est alors que le brigadier, attiré par le bruit, est accouru au secours de son camarade. Comme c'était l'heure de la sortie des spectacles du Cours, en peu d'instants le théâtre du crime a été couvert d'une foule compacte, qu'indignait un si lâche attentat. M.
le commissaire central et M. le docteur Le Cœur se sont rendus sur le
lieu où l'assassinat venait d'être commis. Ce dernier a examiné la
blessure du gendarme, et en a reconnu heureusement le peu de gravité.
M. Paisant, après avoir dressé procès-verbal des faits, a ordonné de
transporter le meurtrier à l'Hôtel-Dieu, où la justice n'a pas tardé
de se rendre, et où elle L'assassin est un nommé Richaleaut (Eugène-François), âgé de 25 ans, imprimeur sur indiennes, à Rouen. L'assassin
a toujours persisté à dire qu'il n'a commis ce crime que pour se faire
arrêter. Il n'avait aucun motif particulier de vengeance contre sa
victime. Ses réponses rappellent le système de défense de Jobard,
qui, fatigué d'une vie de débauche et d'oisiveté, poignardait
naguère, à Lyon , en plein spectacle , une jeune femme qu'il ne
connaissait même pas. Richaleaut n'avait que cinq centimes sur lui
quand il a été arrêté.
Il était dans un état complet de désœuvrement et de misère. Il est mort le lendemain matin, à l'Hôtel-Dieu. (source : L’Indicateur de Bayeux)
Mai 1852 - Un accident. - Ce matin, dans le bas de la rue Saint-Jean, deux charrettes s'avançaient en sens contraire. Une femme de la campagne passait sur le milieu de la chaussée, se hâtant pour l'heure du marché. Elle se trouvait entre les deux voilures au moment où elles se rencontraient. Mais l'espace était large, et il n'y avait pas de danger apparent. Tout-à-coup un obstacle à éviter fait disparaître cet espace, les charrettes se rapprochent à se toucher, et la malheureuse femme, déjà avancée en âge, est renversée, les cheveux épars, sous les pieds des chevaux et près d'être broyée par les roues. Par un hasard surprenant, elle n'a reçu aucune blessure, mais sa frayeur a été telle, qu'elle est restée sur la place, d'où on l'a relevée plus morte que vive. De tels accidents ne sont pas rares dans la rue Saint-Jean. Les jours de marché, cette rue est littéralement encombrée, et il sérait bien à désirer que l'on put recommander efficacement plus de prudence aux conducteurs de voitures. Il serait bon notamment de les empêcher de lancer, par gloriole, leurs chevaux à fond de train, et de bousculer ainsi, sinon de blesser, les paisibles piétons. Ce
matin encore, à deux reprises différentes, la même personne a commis
cette imprudence, qui pourrait lui attirer à elle-même quelqu'un de
ces arguments ad hominem que nos villageois portent toujours avec
eux. —
Au moment de mettre sous presse, nous entendons le tambour d'alarme. Le
feu est chez M. Desgrès, rue St-Martin. Dieu veuille que cet incendie
soit promptement comprimé. (source : L’Indicateur de Bayeux) Mai
1852 -
Le « Moniteur » a publié un rapport de M. le
ministre de l'intérieur.
- Le
recensement qui a eu lieu en 1851. D'après ce recensement, la
population de la France était, en,1851, de 35 781 628 habitants. Depuis
1846, époque de l'avant-dernier recensement, la population a augmenté
de 381 335 individus. Cette augmentation est de beaucoup inférieure à
celle qui se produisit de 1841 à 1846. Dans l'espace des cinq années
qui séparent ces deux époques, la population de la France augmenta de
1 170 308 individus. L'augmentation qui a eu lieu dans la dernière
période de cinq années, est donc inférieure à celle qui eut lieu
dans la période de 1841 à 1846 ; de 788 973 individus. Le
dénombrement de 1851 est le huitième qui ait été effectué en France
depuis le commencement de ce siècle. Le 1er de ces huit
dénombrements eut lieu en 1801. La population de la France était alors
de 27 340 003 habitants. Il résulte du tableau publié aujourd'hui par
M. le ministre de l'intérieur, que la France compte 363 arrondissements
, 2 847 cantons, 36 835 La
population de la France est inférieure à celle de l'Autriche. La
population de cet empire dépasse 36 millions. (source : L’Indicateur
de Bayeux) Mai
1852 -
On, lit dans l’ « Assemblée Nationale ».
- Une loi du
19 juillet 1837 a alloué une somme de 3 100 000 fr. pour
l'établissement, d'un canal maritime de Caen à la mer. Le but de ce
canal était de rendre l'accès du port de Caen moins difficile aux
navires qui remontent jusqu'à cette ville. Le
lit de la rivière d'Orne, est, en effet parsemé de dépôts d'alluvion
et de bancs de sable sur lesquels les navires font de fréquentes
avaries, d'où il résulte des pertes de temps et d'argent, ainsi qu'une
élévation de fret qui
pourrait faire déserter par le commerce étranger un port placé dans
les conditions les plus favorables d'existence et de prospérité. La
pensée première de ce canal remonte à 1811, mais sa construction fut
retardée par les événements qui suivirent cette époque. Le canal
actuel, conçu dans des proportions moins gigantesques, suffit
néanmoins aux développements que le commerce a pris dans le port de
Caen depuis quelques années, puisqu'il peut offrir en tout temps un
tirage d'eau de 5 mètres au moins aux bâtiments qui remontent jusqu'à
cette ville. De nouveaux ouvrages vont être entrepris, dans le courant de cette campagne, sur cette importante ligne de navigation, et, entr'autres, l'établissement d'un pont tournant sur l’écluse qui met en communication la rivière d'Orne avec le bassin de Caen, l'un des plus vastes que possèdent nos ports de commerce. (source : L’Indicateur de Bayeux)
Mai
1852 -
Les fausses nouvelles.
-
Plusieurs journaux , dans l'espoir de se soustraire aux peines
prononcées contre les auteurs de fausses nouvelles, emploient des
périphrases ou des formes dubitatives, telles que on dit, on annonce,
pour répandre dès bruits de diverse nature qui ne reposent sur aucun
fondement. Ces
formes, quelles qu'elles soient, ne laissent pas que d'accréditer de
fausses nouvelles, et n'étant qu'un subterfuge qui tente
rendre illusoire l'art. 15 du décret organique sur la presse, ne
sauraient mettre les journaux qui les emploient à l'abri des peines
énoncées dans ce décret. (source : L’Indicateur de Bayeux) Mai
1852 -
Nouvelles locales. -
Lundi 10 mai, deux paysans, après avoir livré un tonneau de
cidre, retournaient chez eux assis, l'un devant, l'autre derrière la
charrette, inutile de dire que, selon l'usage, en pareille circonstance,
ils étaient très échauffés, sinon fortifiés par la boisson. Une
secousse les jeta à terre, le premier dans l'ornière où il fut
écrasé par la roue de sa voiture, le second dans le ruisseau où il
resta étourdi du coup. Encore un exemple qui profitera peu !
Croirait-on que des paysans qui passaient là, ne trouvèrent rien de
mieux à faire que de prendre au mort son argent et sa montre ?
(source : L’Indicateur de Bayeux)
Mai
1852 -
Les cinq départements normand.
-
Nous empruntons au tableau général de la population de la
France ce qui concerne les cinq départements normands : La
Seine-Inférieure, 761 communes, 762 039 habitants ; accroissement, 4
043. L'Eure,
704 communes , 415 777 habitants ; diminution, 7 470.
L'Orne
, 511 communes, 439 884 habitants ; diminution, 2 323. La
Manche, 643 communes, 600 882 habitants ; diminution, 3 142.
(source : L’Indicateur de Bayeux)
Mai
1852 -
Un évènement affreux.
-
Avant-hier, un événement affreux est venu affliger la ville de
Caen et jeter la désolation au sein d'une honorable famille de cette
ville. M
. Piéplu, de Vaucelles, se rendait en voiture à Colleville, où sa
famille possède une propriété. Sa mère, sa sœur et la petite fille
de celle-ci étaient avec lui. Poussés par une inspiration qui devait
leur être fatale, au lieu de suivre la rue St-Jean, ils tournèrent par
la rue des Quais, qui longe le bassin. Arrivés à la hauteur du couvent
de la Charité, le cheval, effrayé par quelque chose ou naturellement
vicieux, se mit à se cabrer, à ruer, à reculer. Enfin il s'arrêta. La
sœur de M. Piéplu en voulut profiter pour descendre de voiture avec sa
petite fille, ce qu'elle fit, malgré les instances de son frère, qui
cherchait à la rassurer. En effet, le cheval, redevenu tranquille,
reprenait sa course et déjà traversait le pont qui sépare le bassin
de la rivière. Tout-à-coup, il se cabre de nouveau, et recule
rapidement vers le gouffre qui va les engloutir. M. Piéplu, qui voit
l'imminence du danger, redouble d'énergie et d'efforts, c'est en
vain ! Voiture,
voyageurs, cheval, tout disparaît dans le bassin. Un cri d'horreur
retentit, la foule se précipite. Mais parmi les témoins de cette
épouvantable catastrophe, personne, chose étrange ! personne ne sait
nager, et il faut un certain temps pour organiser le sauvetage des deux
victimes qui se débattent contre la mort. Cependant,
M. Piéplu, dont l'amour filial grandit le courage, lutte en
désespéré, et il retient, à la surface de l'eau sa mère, dont il a
saisi le châle. Mais ses forces s'épuisent et le trahissent déjà,
quand des matelots accourent munis de grappins. Encore un peu de courage
et ils vont être sauvés ! Fatalité ! le châle, cédant à
une traction puissante, se déchire, et Mme Piéplu disparaît de
nouveau sous les flots. M. Piéplu plonge avec une ardeur nouvelle pour
ressaisir sa mère. Efforts inutiles ! lui-même, épuisé par sa
lutte et son désespoir, allait périr, si on ne l'eût sauvé à l'aide
d'un grappin. Lorsqu'on
relira de l'eau Mme Piéplu, son corps n'était déjà plus qu'un
cadavre. (source : L’Indicateur de Bayeux)
Juin 1852 - Nouvelles divers. - Les sieurs Toussaint Brée, de Honfleur embarqué sur le sloop l’ « Africain », François Allaire de Trouville, embarqué, sur la « Caroline » et Pierre Laurent, de Saint-Aubin-sur-Mer, embarqué sur l' « Aglaé », ont sauvé le sieur Piéplu, de Caen qui avait été précipité du pont de Courtonne dans l’Orne en même temps que sa mère. Celle-ci qui n’a pu être préservée de la mort a été retirée par un canotier de la douane, un voilier et le jeune Jules Corbin, mousse de l’ « Africain ». (Source : Le Journal de Honfleur)
Juin 1852 - Nouvelles divers. - Le Pilote du Calvados, de jeudi, dit tenir de bonne source que les deux lignes de Paris à Cherbourg par Rosny, Évreux, Lisieux, Caen, et de Caen au chemin de l'Ouest, seront concédées aux compagnies réunies du chemin de Rouen et du chemin de l'Ouest. Ce serait satisfaire aux besoins : 1° de la défense ; 2° du commerce, et certes nous appuyons de tout notre cœur une telle disposition. Nous terminerons comme notre confrère par désirer l'exécution prompte de ces deux lignes.
Juin
1852 -
Nouvelles locales. -
Quelques cultivateurs, découragés de voir que leurs colzas,
saisis par les gelées du printemps, ne pouvaient arriver à leur
entière floraison, les ont fait faucher pour leurs bestiaux. Nous croyons qu'aujourd'hui ils s'en repentent. Nous avons parcouru hier une assez vaste étendue de pays, et dans ce que nous avons vu ou entendu, tout annonce pour cette année une bonne récolte. Le rendement surtout promet d'être avantageux. (source : L’Indicateur de Bayeux)
Juin
1852 -
L’hydrophobie. -
Les journaux des départements signalent les ravages et les
malheurs épouvantables causés par des chiens hydrophobes. Au
moment où les chaleurs vont se faire plus vivement sentir, il serait à
désirer que, dans toutes les communes, les maires prissent, comme à
Caen, des règlements préventifs, à l'exécution desquels on ne
saurait trop rigoureusement tenir la main. Nous connaissons le dévouement et l'active surveillance de la police de notre ville, c'est maintenant surtout qu'il importe de faire observer strictement, et dans toute sa teneur, les dispositions de l'arrêté précité. La police n'y manquera pas. (source : L’Indicateur de Bayeux)
Juin
1852 -
Revue militaire. -
Les troupes de la garnison de Caen se sont rendues, dimanche
dernier, à midi précis, sur la place d'Armes, pour la réception de
l'aigle du 41e d'infanterie de ligne et la prestation de
serment des officiers des corps. MM.
les officiers sans troupe et les fonctionnaires militaires assistaient
à cette solennité. M.
le général Chatry de Lafosse, commandant la subdivision du Calvados,
accompagné de son aide de camp, est arrivé à cheval sur, le terrain.
Après avoir fait former les troupes de manière a présenter les
côtés d'un carré, et s'être placé à trente pas environ en avant de
la ligne de front, ayant à sa droite le drapeau du 41e avec
sa garde, et un peu en arrière les officiers sans troupe et
fonctionnaires militaires, cet officier général, leur a adressé une
allocution. Après
cette allocution chaleureuse, prononcée d'une voix forte, et qui a paru
vivement impressionner les troupes et les assistants, M. le général de
Lafosse a, pour la prestation de
serment, fait placer les officiers sur un seul rang, par grade et
par ancienneté dans chaque grade, dix pas en avant de la ligne de
front. Ces
dernières paroles ont été accueillies par le cri de « vive
Napoléon » Puis le général a fait ouvrir le ban ; la troupe a
présenté les armes ; la formule du serment a été lue par lui, et
chaque officier, en commençant par la droite, a répondu successivement
: « Je le jure ! » On
a fermé ensuite le ban, les officiers sont rentrés à leurs places de
bataille , ainsi que le drapeau et sa garde. M.
le général de Lafosse, accompagné des officiers et fonctionnaires
militaires, a passé rapidement devant le front des troupes, et le
défilé a eu lieu aussitôt après. Toutes
les troupes étaient dans une tenue parfaite ; le défilé n'a rien
laissé à désirer, et chacun a pu admirer l'air vraiment martial du 41e,
de la 1re compagnie de cavaliers de remonte et des
Juin
1852 -
Un acte de courage. -
Nous sommes heureux d'avoir à prêter notre publicité à
l'un de ces actes de courage et de dévouement, si fréquents dans notre
brave armée. Avant-hier,
à Caen, vers cinq heures du soir, un taureau, échappé, déboucha de
la rue Formage et parcourut la rue Ecuyère, répandant sur son passage
la terreur et l'épouvante. Arrivé à la Belle-Croix, l'animal
s'élance furieux dans la rue St-Laurent. Tout fuit à son approche, on
ferme les portes des maisons. Méprisant le danger, et n'écoutant que
son courage, un brave militaire qui travaille chez le sieur Pitel,
forgeron, entreprend, confiant dans sa force, de barrer le passage à la
bête affolée. Il l'attend de pied ferme au milieu de la rue. Le
taureau arrive, et va bousculer le soldat, mais celui-ci le saisit par
les cornes, et, par un mouvement vigoureux, l'arrête, le renverse et
l'étend à ses pieds. Le
choc fut si violent, l'effort si considérable, de part et d'autre, que
le sang partit à la fois du nez du dompteur et des naseaux du vaincu.
On s'empressa de venir porter secours à l'intrépide soldat et de
garrotter l'animal. Le courageux militaire, que nous signalons à l'estime et à la reconnaissance publiques, se nomme Rohfritsch (Michel), soldat au 2e régiment de carabiniers, en remonte a Caen. (source : L’Indicateur de Bayeux)
Juin
1852 -
Nouvelles locales. - Hier
soir, vers 10 heures, un feu de cheminée, qui pouvait donner de graves
inquiétudes, s'est manifesté dans la maison du sieur Merouze, marchand
de dentelles, rue Jean Romain,
à Caen. La cheminée a été immédiatement bouchée avec du fumier, et
à l'aide des ramoneurs le feu a promptement disparu. Les pompiers ont
été prévenus, et leur louable empressement n'a été d'aucune
utilité. (source : L’Indicateur de Bayeux)
Juillet
1852 - Nouvelles divers.
- Une
communication intéressante a été faite, le 21 juin, à la société
d'agriculture et de commerce de Caen. Elle avait pour but de revendiquer
pour M. Vautier, l'introduction, en 1802, sur son domaine de Gruchy de
la culture de colza, attribuée, dans une séance précédente à M
Lecavelier, qui a eu le mérite d'établir, dans le pays pour
l'extraction de l'huile de cette graine, les usines sans lesquelles la
culture, de la plante n'eût pris certainement aucun développement. La
culture[1]du colza
n'est pas le seul service rendu au pays par M Vautier, on lui doit
aussi, par l'exemple qu'il a donné la suppression des jachères et la
variation des compôts, qui, sans fatiguer la terre, lui fait rapporter
ce qu'elle peut produire chaque années. Hommage
donc soit rendu à M Vautier et à M. Lecavelier, qui, tous deux, et
chacun pour sa part, ont doté le pays d'une branche d'industrie si
heureusement et si rapidement développée dans le département. Nous regrettons que la place nous manque pour reproduire la lettre de M. Vautier fils dont nous venons de donner seulement le sommaire. (Source : Le Journal de Honfleur)
Juillet
1852 - Nouvelles de France.
- Il résulte
d'un compte rendu par le ministre de la guerre sur la situation de
l'armée, en 1850, que le nombre d'hommes présents sous les drapeaux Sur ce nombre d'hommes composant l'effectif, le nombre de ceux qui ont profité de l'instruction réglementaire est pour les cours du 1er degré de : 56 862 et pour les cours du 2e degré de : 22,799. Total : 79 661. (Source : Le Journal de Honfleur)
Juillet
1852 - Nouvelles divers.
- La chaleur
est devenue excessive depuis dimanche dernier, et paraît l'être
d'autant plus qu'elle a été subite. Il en est déjà résulté
quelques graves accidents sur plusieurs personnes travaillant aux champs
et généralement en plein air. Il
serait utile de suspendre ces travaux de 11 heures du matin à 2 h.
après midi. On a cité des chevaux asphyxiés dans la route qu'ils
parcouraient de Bayeux à Caen, et plusieurs qui à la foire de
Formigny, ont aussi succombé à l'ardeur de la température. Il
est essentiel d'exécuter avec ponctualité les arrêtés de police pour
l'arrosage dans les rues, quais, places et marchés. Il faut tâcher
d'entretenir le pavé humide par le jet d'eau de pluie ou de fontaine en
évitant soigneusement d'y répandre des eaux grasses ou corrompues. La
chaleur porte beaucoup de personnes à se baigner. Nous avons déjà
signalé des accidents, qui en ont été la suite. Ce qu'il faut éviter
surtout c'est de se mettre à l'eau aussitôt après avoir mangé, il
faut laisser achever la digestion. Plusieurs administrations municipales ont renouvelé la défense de laisser vaguer les chiens, de les laisser sortir sans être musclés et tenus en laisse. Les cas d'hydrophobie se multiplient. On cite nombre de personnes mordues par des chiens enragés et qui ont succombé au milieu d'horribles souffrances. (Source : Le Journal de Honfleur)
Juillet
1852 - Le temps qu’il fait.
- On s'est
étonné de la chaleur extraordinaire éprouvée la semaine précédente
à celle qui finit, et que l'on dit être plus que tropicale, ce qui est
vrai, en ce sens, qu'entre les tropiques, il règne constamment, pendant
le jour, une douce brise qui raffermit l'air, et tempère la chaleur, ce
que nous n'avions pas. Cependant on a vu souvent le thermomètre arriver
à un degré plus élevé que celui qu'il a récemment atteint, mais
aussi il y avait moins de continuité, quelque peu de vent dans la
journée. Quels
que soient les chiffres indiqués par divers observateur, applicables
aux points où se trouvait l'instrument dont ils se servaient, voici
ceux relevés à l'observatoire. Le
4 juillet, le thermomètre marquait 29 degrés et demi ; le 5 et le 6,
31° et 32° ; le 7 et le 8, 27 degrés, le 9, 30° ; le 10, 33° ; le
11, 31° ; le 13, 33°,8 ; le 14, 33° 9 ; le 15, 34°. Depuis il y a eu
abaissement et nous sommes à peu près revenus à la température
habituelle de la saison. Nous
disions qu'il est souvent arrivé en France ou, pour préciser, à
Paris, de voir monter le thermomètre à un chiffre plus élevé. En
effet, le 5 juillet 1846, il marquait 36° 5, mais le 6, il était
redescendu à 23°. Le 17 juillet suivant, son maximum était 35° 1,
mais la veille il était à 29° et le lendemain à 27°. — C'est la
continuité de la chaleur qui l'a rendue aussi insupportable. La
plus forte chaleur observée à Paris se rapporte au 8 juillet 1793 où
elle était de 38° 4. Le 4 août suivant, elle était encore de 37° 3. En
moyenne, le 19 juillet est le jour où, en France, le thermomètre
atteint sa plus grande élévation.
Dans
de semblables circonstances, on est assez porté à se rafraîchir par
des boissons froides, mais il ne faut pas oublier que prises sans
précautions, lorsque l'estomac est vide d'aliments et le corps
échauffé par l'exercice et l'action du soleil, elles peuvent avoir
pour conséquence, les symptômes les plus graves, la mort même. Les
boissons chaudes moins agréables au premier moment, amènent plus
rapidement et plus complètement un sentiment de bien être et de
fraîcheur, elles excitent, il est vrai, une transpiration assez
abondante mais plus durable. Ce qui serait mieux serait de ne point
boire pendant ces chaleurs si intenses, à l'exemple des habitants des
pays intertropicaux. Nota :
Cet article est le sommaire de celui inséré au Moniteur du 18 juillet. Nous
nous plaignons de ce que nous éprouvons, nous oublions ce que nous
avons éprouvé nous-même, et plus encore de ce que nos pères ont subi
avant nous. Il serait bon cependant de jeter un coup d’œil en arrière,
et pour ne pas remonter plus haut que le siècle dernier et le
commencement de celui-ci, il faudrait se rappeler quelques faits. 1718,
Le thermomètre de Réaumur marquait 36 degrés de chaleur, il ne plut
pas d'avril à octobre. Les rivières furent à sec, les récoltes
souffrirent considérablement. 1723,
24, 46 et 1788, Les chaleurs furent extrêmes. On ne doit pas avoir
oublié encore l'été de 1789, époque si remarquable. 1793,
Le thermomètre marquait 34 degrés à l'ombre. 1811,
Année de la comète, l'été fut aussi très chaud. 1818,
Les théâtres furent fermés pendant près d'un mois, le thermomètre
marquait 35 degrés. 1830,
Il marquait 36 degrés pendant les journées de juillet. 1835,
II marquait 34 degrés centigrades. La Seine était presque à sec à
Paris. 1842. En août, il marquait 37 degrés. (Source : Le Journal de Honfleur)
Juillet 1852 - Une affaire de lune. - On sait que le mois de juillet, dans lequel nous venons d'entrer, aura deux pleines lunes. C'est un phénomène qui ne se voit qu'à de très longs intervalles. On ne l'a pas observé depuis 1787. La première de ces deux pleines lunes a eu lieu le 1er, à trois heures 37 minutes du soir ; la seconde se verra le 31, à deux heures 21 minutes du matin. (source : L’Indicateur de Bayeux)
Juillet
1852 -
Un accident de voiture.
- Vendredi
dernier, au moment ou deux des voitures publiques qui font le service de
Caen à Bayeux, rentrant à Caen, étaient arrêtées, selon Le
choc fut si violent que le cabriolet fut brisé en mille pièces, et que
son conducteur, — un de nos concitoyens — fut lancé au loin sur le
pavé. Le
cheval continua sa course effrénée, emportant les brancards qui,
seuls, avaient pu passer entre les deux voilures. La
victime de ce cruel accident n'avait pas lâché les guides, aussi
fut-elle entraînée à une assez grande distance par l'animal de plus
en plus furieux, qu'on eut mille peines à arrêter. Les vêtements en lambeaux, y compris la chemise, le corps couvert de contusions, le blessé fut relevé presque évanoui. On lui prodigua tous les soins que réclamait son affreuse position et on le transporta à son domicile. Mais, grâce tout à la fois à sa jeunesse et à la vigueur de sa constitution, il n'aura pas à redouter les suites de la chute périlleuse et de la traction plus périlleuse encore qu'il a subies. Il en sera quitte pour garder la chambre pendant quelques jours. (source : L’Indicateur de Bayeux)
Juillet
1852 -
Une scène de violence.
- Dimanche
dernier, dans l'après-midi, sur la route de Bayeux, deux grenadiers du
41e de ligne ont tenté de s'emparer de deux jeunes filles
avec lesquelles se promenaient les sieurs Valon et Morisot. Une lutte
s'étant engagée entre nos concitoyens et les deux militaires, ces
derniers ont dégainé leurs poignards, mais, grâce à l'intervention
des passants, les grenadiers furent désarmés, et il n'y eut pas
d'effusion de sang à déployer. Quelques instants plus tard, on remit leurs armes aux deux soldats, sur la promesse qu'ils firent de se retirer tranquillement. Ainsi finit cette scène de violence, dont les auteurs auront sans doute à rendre un compte sévère devant la justice militaire. (source : L’Indicateur de Bayeux)
Juillet
1852 -
Une odieuse plaisanterie.
- Dimanche
soir, profitant de la présence d'un assez grand nombre de personnes sur
les bords du bassin Saint-Pierre, pour commettre une odieuse
plaisanterie, le nommé Charles Marvin, excellent nageur, feignit un
violent désespoir et se précipita dans l'eau comme pour y chercher la
mort. On
s'empressa d'organiser le sauvetage de cet homme, une barque fit force
de rames pour le recueillir, mais déjà Marvin avait regagné la rive
opposée, et se moquait hautement de la crédulité des dupes de ce
méchant tour. Malheureusement
pour lui, la police intervint et elle le conduisit au violon, où il a
passé la nuit. En vérité, cette punition était beaucoup trop douce pour un semblable méfait ! (source : L’Indicateur de Bayeux)
Juillet
1852 -
La canicule. - Hier
et aujourd'hui, à 10 heures du matin, le thermomètre marquait à
Bayeux quarante degrés centig. — Par la chaleur accablante que nous
subissons, il est très important que la police veille avec soin à
l'exécution de l'arrêté sur l'arrosage des rues. Il serait à
désirer surtout, dans l’intérêt de la salubrité publique, que les
habitants n'employassent à Nous
croyons que, pendant la durée de cette température exceptionnelle,
l'autorité municipale ferait bien de prescrire aux habitants, de laver
à grande eau, et deux fois par jour, les ruisseaux chacun devant leur
maison. Dans certaines rues comme dans beaucoup de cours, ces ruisseaux
sont de vrais cloaques, la mesure que nous sollicitons, serait plus
facile d'exécution que celle qui consiste dans l'hiver à balayer la
neige et à casser la glace. L'autorité ferait chose éminemment utile d'en exiger l'application, sous la surveillance des agents de police. (source : L’Indicateur de Bayeux)
Juillet
1852 -
Les chiens errants. -
Il
est un autre arrêté municipal dont l'exécution dans notre ville
laisse à désirer. C'est celui qui concerne les chiens errants et non
musclés. On en rencontre à tout moment, le soir surtout, qui rôdent
dans nos rues sans muselières. et dont, beaucoup n'ont sans doute ni
maître ni domicile. Faire de la tolérance intempestive à ce sujet, c'est assumer la terrible responsabilité des malheurs que les faits de ce genre pourraient amener. Il faut donc que la police s'applique a faire exécuter les règlements sur la manière de la façon la plus rigoureuse ; il faut aussi que, de leur coté, les personnes qui possèdent des chiens se soumettent scrupuleusement aux précautions prescrites. Il y va de la sécurité de tous, et, nous le répétons, on apporte dans notre ville un peu d'incurie dans la stricte exécution de cet arrêté . (source : L’Indicateur de Bayeux)
Juillet
1852 -
La canicule. - Lundi
dernier, deux chevaux de la malle-poste de Paris à Cherbourg sont
tombés morts de l'excès de la chaleur, sur la route de Bayeux.
(source : L’Indicateur de Bayeux)
Juillet 1852 - Toujours la canicule. - Depuis quelques jours la chaleur se fait sentir très vivement. Lundi, elle était si violente, que deux femmes sont tombées sans connaissance sur le marché Saint-Sauveur, elles n'ont pu revenir à elles qu'après avoir été transportées dans des maisons voisines, où la température était moins suffocante. Le même jour, un journalier de Bretteville-l’Orgeuilleuse, le nommé Charles Fossé, qui avait fait de copieuses libations, n'ayant pu résister à l'action de la chaleur, est tombé, comme foudroyé, au pied d'un arbre, sur la promenade Saint-Julien. Heureusement des étudiants en médecine vinrent à passer, et, après avoir constaté son état d'ivresse, lui firent de l'ammoniaque. Au bout de quelques minutes, il revint à la vie. (source : L’Indicateur de Bayeux)
Juillet 1852 - Toujours la canicule. - Dimanche soir, dans la rue des Chanoines, à Caen, une femme Télamy est tombée frappée d'une attaque d'apoplexie foudroyante, déterminée par l'influence de l'ivresse et de la chaleur. Cette malheureuse, qui, depuis longtemps, était adonnée à l'ivrognerie, fut transportée à l'Hôtel-Dieu, ou elle expira au bout de quelques instants. (source : L’Indicateur de Bayeux)
M. E. de Bonnechose est un de nos compatriotes. (source : L’Indicateur de Bayeux)
Juillet 1852 - Nouvelles locales. - Le thermomètre de M. de Raveton, opticien, place Saint-Pierre, à Caen, marquait : Mercredi 14 juillet. 38 degr. centig. Jeudi 15, 27 degr. (source : L’Indicateur de Bayeux)
Juillet 1852 - Le Baccalauréat. - La faculté des lettres de l'académie de Caen a procédé aux examens du baccalauréat, du 1er au 17 de ce mois ; et lundi dernier, elle a proclamé les résultats : 93 candidats se sont présentés ; 29 ont échoué à la version. Sur les 64 qui ont subi les épreuves orales, 43 ont été reçus. Un
seul, M. Hérault, d'Isigny, élève du lycée de Caen, a obtenu la
mention BIEN. Parmi ceux qui ont obtenu la mention assez bien, on trouve
pour le Calvados, MM. Pagny, de Mézières ; Delasalle, de Caen
; Auvray, de Vire ; Le Sauvage, de St-Gatien ; Puchot, de Lisieux ;
Moutier, de Lisieux ; Morel, de Falaise ; Denis-Dudesert, de
Condé-sur-Noireau ; Queillé, de Caen ; Tillaux, d'Aunay
; Cortès, de Monovar (Espagne) ; Cabard, de Méry-Corbon ; Gauthier,
de Caen. (source : L’Indicateur de Bayeux)
Août
1852 -
Cour d’Assises du Calvados.
- Présidence de M,
le conseiller Géraldy. Audience du 5 août.
La
3e session trimestrielle des assises du Calvados s'est
ouverte lundi dernier, sous la présidence de M. le Conseiller Géraldy,
assisté de MM. les conseillers Delaville et Le Bastard-Delisle. —
Le 23 avril dernier, le sieur Charles Hermann, âgé de 20 ans,
demeurant à Paris, se présenta aux épreuves du baccalauréat devant,
la faculté des lettres de Caen, aux lieu et place
et sous le nom du sieur Paul Louis, âgé de 19 ans, domicilié à
Gisors (Eure). La
fraude fut découverte grâce à la vigilance de M. Poitevin,
appariteur. Hermann et Louis, comparaissent devant le jury, le premier
comme accusé d'avoir commis un faux en écriture et par substitution,
de personne ; le second, comme complice de ces deux faits. Sur les plaidoiries de Mes Basdont et Blanche, ces deux jeunes gens, dont les antécédents sont bons et qui appartiennent à des familles honorables, sont acquittés et rendus à liberté. (Source : Le Journal de Honfleur)
Août
1852 - Cour d’Assises du Calvados. - Présidence
de M. le conseiller Géraldy. Audience du 10 août. Les
filles Aglaé Pauline Bégin, dite Louise Bégin, ancienne femme de
chambre, âgée de 31 ans, et Rose-Froisine Bégin, dite Camille Bégin,
brodeuse en dentelle, âgée de 36 ans, nées toutes les deux à
Saint-Crespin-Cerqueux et demeurant à Caen, étaient accusées d'avoir,
à la complicité l’une de l’autre, en 1845 et 1846, fabriqué et
négocié sciemment trois billets faux chez M. Valembourg, banquier à
Caen, Louise Bégin était accusée, en outre, d'avoir, le 25 avril
dernier, soustrait frauduleusement, à l'aide de fausse clés, plusieurs
sommes d'argent du Assistées,
pendant toute la durée des débats par Me Ernest de La Chouquais, les tilles Bégin ont été
défendues par Me TrolIey, bâtonnier de l'ordre des avocats,
qui a obtenu en leur faveur un Verdict d'acquittement. Cette affaire
commencée le 10 n'a fini que dans la journée du 11. Elle était la
dernière de celles de cette session.
(Source : Le Journal
de Honfleur)
Septembre
1852 - Les Orages.
- L'orage du
jeudi 26 août a été d'une violence, d'une extension, d'une durée
telles, qu'au récit de ce qui s'est passé dans notre contrée, il nous
a paru convenable de joindre ce qui nous est rapporté d'ailleurs. Ce
tut à une heure de l'après-midi qu'il éclata sur l'arrondissement
d'Avranches. Les sarrasins furent en un moment hachés et broyés, les
pommiers dépouillés de leurs feuilles et de leur jeune bois. Les
carreaux de vitres brisés ( on en compte 12 à 1 500 dans le bourg de
Brecey seulement), les cloches à melons, les châssis vitrés furent
anéantis par la grêle qui tomba pendant une demi-heure avec violence
et fut amoncelée en quelques endroits jusqu'à 50 centimètres de
hauteur. Dans les champs, des perdrix et autres oiseaux furent trouvés
morts, dans les basses-cours, des poules et des canards furent tués. On
cite un individu atteint au bras par un grêlon qui a laissé une
ecchymose d'au moins dix centimètres d'étendue, un enfant, a été
atteint aussi par un grêlon, qui lui a fait sur la tête une plaie
assez profonde. Les
pertes éprouvées dans cette contrée sont incalculables, on ne se
rappelle pas avoir vu de mémoire d'homme pareil sinistre, avoir exercé
de tels ravages. Nous
n'avons point connaissance de ce qu'on a dû éprouver dans d’autres
parties du département de la Manche. L'orage
paraît avoir embrassé dans le département du Calvados une étendue
d'au moins cinquante kilomètres. Dans
les campagnes, autour de Caen, les grêlons ont également haché les
grains qui étaient encore dans les champs et le vent les a ensuite
éparpillés sur le sol. Là aussi nombre de carreaux de vitres ont
été cassés. Sur la route de Falaise, les pertes n'ont pas été moins
considérables. Les arbres ont été dépouillés de leurs feuilles et
de leurs jeunes pousses, beaucoup ont été renversés. A
Bayeux, c'est la pluie qui a fait plus de mal, ainsi que sur les bords
de la mer. Les baraques des marchands d'images de la Délivrande ont
été détruites et leurs débris dispersés au loin. Les barques de
pêche qui étaient à la mer ont heureusement pu se réfugier dans les
diverses anses de la côte. Nous
avons dit les remarques faites à Honfleur où l'orage arriva vers 4
heures et resta pendant près de 3/4 d'heure. Il
prit un autre caractère en continuant d'avancer vers l'est. Un témoin
oculaire rapporte que vers 5 heures 1/2 à Duclair les nuages tournaient
sur eux-mêmes comme entraînés par un tourbillon. On reconnut bientôt
dans le lointain les eaux du fleuve violemment soulevées dans toute sa
largeur, attirées par un gros nuage, cette trombe refoulait le courant.
Un caboteur eut ses voiles emportées, un bâtiment sur le rivage
couvert en planches et sous lequel six personnes s'étaient mises à
l'abri de la pluie qui tombait à torrents, eut son toit enlevé à 400
pas. Des arbres étaient déracinés et retombaient sur la grande route
dont ils empêchaient le parcours.
Il
y eut, comme nous l'avons dit, sur le chemin de fer de Rouen au Havre un
éboulement que l'on a évalué à trois mille mètres cubes. On
s'empressa de se mettre à l'œuvre, plus de 300 ouvriers furent aussitôt
occupés jour et nuit à déblayer la route et rétablir la circulation,
qui n'a été interrompue que pendant deux jours. Durant ce temps le
service s'est fait par des voitures de toute sorte, transportant
voyageurs et marchandises pendant un trajet de 9 à 10 kilomètres, aux
frais de la compagnie. Au Havre on n'a eu que du tonnerre et de la pluie. La foudre est tombée sur un pavillon de la côte d Ingouville, et à St Romain sur une grange pleine qui n'a heureusement point été incendiée. (Source : Le Journal de Honfleur)
Septembre
1852 - Nouvelles locales.
- On pense
bien que le Préfet n'a pas été sans s'occuper de l'instruction
publique. Sur les 113 communes du département, 48 manquent encore
d'écoles (16 dans l'arrondissement de Pont-l’Évêque). Le
nombre des enfants qui fréquentent les écoles est d'à peu près le 10e
de la population, rapport inférieur à ce qu'il doit-être. Nous
sommes obliges de passer sur les moyens de faire face aux diverses
dépenses que nécessitent tous ces services. Y pourvoir sans augmenter
l’impôt, changer pour les améliorer quelques unes des allocations
arrêtées antérieurement, en établir une répartition plus
avantageuse, tel a été le soin de M le Préfet et n'était, pas la
part de la plus facile de la lâche qu'il s'était imposée. Nous allons voir maintenant quel concours il aura trouvé dans le Conseil Général. (Source : Le Journal de Honfleur)
Septembre
1852 - Nouvelles locales.
-
Sur ces 40 000 hommes le Calvados en fournit 503, le canton de
Honfleur 28. Le
conseil de révision tiendra sa séance à Caen le 13 septembre, le 11
et 14 octobre, à 11 heures du matin pour examiner les remplaçants
proposés. Les soldats de la classe de 1845 sont immédiatement libérés et vont être renvoyés à leurs familles. (Source : Le Journal de Honfleur)
Septembre
1852 - Nouvelles locales.
-
Les journaux de Caen signalent le mauvais état de l'Orne qui
menace d'intercepter entièrement la navigation. Jeudi 2 septembre, trois jours seulement après la syzygie, elle était encombrée d'une foule de bâtiments échoués en pleine rivière. En vain le steamer l' « Orne » a t'il essayé de donner la remorque à plusieurs pour les conduire à une meilleure position, il a été obligé de les abandonner, courant le risque de rester échoué lui-même. (Source : Le Journal de Honfleur)
Septembre 1852 - Nouvelles locales. - Lundi, vers six heures du soir, un violent incendie s'est déclaré au hameau de Cussy, près la Maladrerie. On assure que cinq maisons et deux granges ont été la proie des flammes.
La cause de ce sinistre est attribuée à l'imprudence d'une femme qui était sortie de sa maison laissant dans le foyer du chaume de colza enflammé, qui a communiqué le feu à d'autres bottes de colza, et par suite, à toute la maison. (source : L’Indicateur de Bayeux) Septembre
1852 -
Nouvelles locales. -
Malgré
le retour d'un temps favorable, qui avait permis depuis quelques
l'enlèvement des dernières récoltes, nous n'en avons pas fini avec
les orages. Dimanche, par une lourde température, un pluie torrentielle
a tombé sur notre ville depuis 9 heures du matin jusqu' à 2 heures de
l'après-midi. Le tonnerre se faisait entendre au loin et l'orage a dû
s'étendre sur une partie de notre littoral. Heureusement que, dans toute notre contrée, les derniers blés sont rentrés, et que ce temps déplorable n'aura guères contrarié que les parties de mer et de chasse. (source : L’Indicateur de Bayeux)
Septembre
1852 -
Nouvelles locales. -
A
propos de l'état des récoltes, la panique a cesse et les blés sont en
baisse sur tous les marchés de la contrée. D'après les rapports
envoyés au gouvernement, l'année n'a pas été abondante, mais
l'ordinaire qu'elle a donné, suffira. C'est là, du reste, l'opinion
que l'on s'est partout formée sur l'état de la dernière moisson. La hausse ne s'est pas seulement arrêtée partout où elle avait été poussée trop loin, elle a dû rétrograder d'une manière sensible. Là, où elle n'avait fait que s'élever dans de raisonnables proportions, comme à Bayeux, elle s'est maintenue dans de minimes fluctuations. (source : L’Indicateur de Bayeux)
Octobre
1852 -
Nouvelles locales. - Le
soleil brille en ce moment sur notre contrée, et le beau temps parait
nous être définitivement revenu. Cet heureux changement dans
l'atmosphère contribuera beaucoup à faire disparaître les derniers
vestiges de l'inondation. Il est à désirer que l'administration
municipale de Bayeux profite des basses-eaux pour faire déblayer la
rivière des matériaux qui l'encombrent dans beaucoup d'endroits. Il
serait bon aussi qu'une commission municipale fût chargée de
recueillir des renseignements exacts sur les pertes éprouvées, afin de
donner une utile destination au montant des souscriptions. A
l'occasion de ces inondations dans le département, nous trouvons dans l’Intérêt
public les détails suivants sur la part que M. le préfet du
Calvados a prise dans la réparation immédiate des sinistres causés. M.
le préfet était en tournée dans l'arrondissement de Lisieux le jour
de l'envahissement des eaux. S'étant assuré que l'administration
n'avait plus à y prendre de dispositions et que le travail des
fabriques était assuré, il s'est empressé de rentrer au chef-lieu du
département, après avoir prescrit les mesures propres à assurer la
sécurité du passage de la vallée de Corbon, où l'inondation couvrait
la route.
Il
est pourvu de même pour le Pont-Roch, sur la route départementale, n°
1, et celui de Clinchamps-sur-Orne A
Pontfarcy, M. le préfet s'est fait présenter deux braves habitants,
qui s'étaient exposés à une mort presque certaine, en se jetant dans
la Vire pour sauver cinq personnes, qui allaient se noyer. M.
Le Roy a excité les sympathies de toute la commune, en promettant au
nom du prince Louis-Napoléon des médailles d'honneur à ces généreux
citoyens. Ce sont les nommés Busnel, fils d'un bon agriculteur du pays,
et l'ex-sous-officier Deschamps, sergent, commandant les pompiers. Du
reste, le préfet a constaté partout le zèle de l'autorité locale, de
la gendarmerie et des habitants. Une mention toute particulière est due
à M. le maire de Pontfarcy et il ses collègues de Condé et de Vire. Les
services rendus par ces derniers, sont au-dessus de tout éloge. Sans
leur zèle, leur énergie et la juste confiance qu'ils inspirent à
leurs administrés, il y aurait eu des malheurs incalculables. On peut
dire qu'ils ont sauvé les fabriques d'une ruine presque générale.
Nous sommes heureux de dire que, comme à Lisieux, le travail ne sera
pas interrompu. M.
le préfet, M. l'ingénieur en chef Tostain consulté, a délivré,
d'urgence les autorisations de reconstruction, mais en les subordonnant
à des conditions propres à prévenir les encombrements qui augmentent
beaucoup les dangers des inondations. En outre, il parait que M. Le Roy
va préparer un arrêté pour réglementer d'urgence le cours de la
rivière du Noireau et de la Durance à Condé, et de la rivière de
Vire. Nous
croyons que tout le monde concourra activement à ces mesures que bien
des résistances avaient fait ajourner jusqu'à présent. Déjà
l'administration avait réglementé plusieurs de nos cours d'eau. Les
dernières inondations de Caen font vivement désirer que, pour toute la
ville et ses environs, le règlement soit strictement exécuté. Car, en
cas d'inondation plus considérable, l'état des divers cours d'eau qui
traversent Caen, aurait les plus désastreuses conséquences, en formant
sur une foule de points des barrages, dont la rupture entraînerait
bientôt l'écroulement de beaucoup de maisons. Du
reste, nous sommes heureux de pouvoir signaler que l'on croit que la
crue a été assez favorable au dégagement de l'Orne. M.
le préfet et M. l'ingénieur en chef doivent se rendre à Courseulles
pour aviser aux quelques dégâts qui ont eu lieu sur ce point, en
partie par suite de la rupture des digues, sans laquelle on aurait eu de
plus grands malheurs à déplorer. Pour
Pont-l’Évêque, les projets de préservation sont activement
poursuivis. Partout les réparations immédiates, aux voies de grande
communication, routes nationales et départementales, et lignes
vicinales, ont commencé. L'Agriculture
a éprouvé de grandes pertes, l'industrie aussi, mais, grâce à Dieu,
l'empressement et le zèle des dispositions prises ont pu prévenir la
mort d'hommes, et en grande partie la perte des bestiaux. On espère des
secours pour les personnes les plus éprouvées par le fléau. C'est
surtout avec de larges dotations aux travaux publics pour réparer le
mal et préserver Octobre
1852 -
Nouvelles locales. - D'après
un décret du président de la République, les élèves en pharmacie,
non bacheliers, peuvent encore, cette année, se présenter devant les
jurys médicaux pour obtenir le diplôme de pharmacien. A
Caen, sur les onze élèves qui se sont fait inscrire pour subir les
épreuves exigées, neuf profiteront de la faveur du décret. Le jury
les a tous reçus au premier examen, mais au deuxième, cinq seulement
ont été admis. Parmi
eux, on a remarqué un bachelier, M. Michel, de Littry, dont les examens
brillants ont été l'assurance de la sagesse de la loi, qui exige des
élèves une étude déjà sérieuse des sciences avant leur entrée
dans la carrière pharmaceutique. (source : L’Indicateur de
Bayeux)
Octobre 1852 - Pétition pour le rétablissement de l'Empire. - Notre arrondissement a trop de patriotisme, de dévouement aux idées d'ordre et d'autorité que représente le gouvernement actuel, pour ne pas suivre le mouvement extraordinaire, et pour ainsi dire surnaturel, qui pousse la Nation à appeler de tous ses vœux le rétablissement de l'Empire sur la tête du Prince, Louis-Napoléon. Aussi, les derniers renseignements que nous recevons des différents points de notre arrondissement nous donnent-ils l'assurance que partout des pétitions, demandant l'Empire, se signent avec le plus grand empressement et avec un tel enthousiasme que, dans plusieurs communes, l'unanimité des électeurs ont signé. Toutes nos communes tiendront à honneur de prendre part à cette manifestation populaire et dont « l'unanimité, selon les termes de la proclamation de M. le préfet du Calvados, commandera enfin au désintéressement du sauveur de la France ». (source : L’Indicateur de Bayeux)
Novembre 1852 - Nouvelles locales. - Par suite de la reprise du mauvais temps et de pluies abondantes, l'inondation a recommencé sur plusieurs points de notre département. A Caen, dans la journée de jeudi, la plupart des rues des quartiers inférieurs ont été de nouveau envahies par les eaux. Elles ont commencé à décroître samedi ; aujourd'hui, elles sont rentrées dans leur lit et la circulation est rétablie. On annonce aussi que l'inondation a fait de nouveaux ravages à Condé-sur-Noireau. Ses deux rivières avaient débordé au point que, dans plusieurs rues, les eaux atteignaient, dit-on, le premier étage. A Vire et à Pont-l’Évêque, on s'est aussi ressenti de la crue des eaux, grâces aux précautions prises par les administrations locales, le désastre a été moindre que la première fois. A Bayeux, quoique gonflée considérablement par l'abondance des pluies, la rivière, n'a pas débordé de nouveau. Le temps est encore humide et pluvieux, mais il y a lieu d'espérer de le voir bientôt se remettre au beau et de croire que nous n'aurons plus de nouvelle crue des eaux a appréhender. (source : L’Indicateur de Bayeux)
Novembre
1852 -
La Foire de la Maladrerie.
- La
foire de la Maladrerie, qui se tenait jeudi dernier, a été attristée
par le mauvais temps. Les bestiaux, qui y étaient en petit nombre, se
Novembre 1852 - Le rétablissement de l'Empire - Le département du Calvados, à la date du 27 octobre, comptait 612 communes qui ont voté des pétitions, ou des adresses pour le rétablissement de l'Empire. Ces actes diffèrent dans leur rédaction, mais tous témoignent chaleureusement d'une profonde reconnaissance pour le libérateur du pays et pressent l'avènement de l'empire sous Napoléon III. 130 communes de l'arrondissement de Bayeux figurent dans ce chiffre de 612. (source : L’Indicateur de Bayeux)
Novembre 1852 - Les sociétés savantes. - D'après un relevé officiel du nombre des sociétés savantes qui existent en France, le Calvados vient en second rang : la ville de Caen en compte seule 8 ; d'autres se trouvent dans les arrondissements de Bayeux, de Falaise, de Pont-l’Évêque et Lisieux. (source : L’Indicateur de Bayeux)
Novembre 1852 - Les académies universitaires. - Il est très sérieusement question de rétablir les 27 académies universitaires telles qu'elles existaient avant la loi actuelle. Caen redeviendrait ainsi chef-lieu d'un ressort académique, comme par le passé. (source : L’Indicateur de Bayeux)
Novembre 1852 - Les gardes-champêtres. - Par une dépêche en date du 19 octobre, M. le ministre de la guerre informe MM. les préfets que les administrations municipales sont autorisées, par analogie avec les administrations, des forêts, à prendre, sur leur demandes, dans les magasins de l'État, moyennant remboursement, ou à faire fabriquer, à leur compte dans les manufactures de l'état les armes dont elles auraient besoin pour armer leurs gardes-champêtres, ceux du moins que ces fonctionnaires pour lesquels les besoins du service rendraient cette formalité nécessaire. Les gardes-champêtres peuvent être armés d'un mousqueton de gendarmerie, modèle de 1642, avec baguette, et un sabre d'infanterie, modèle de 1816. (Source : L’Indicateur de Bayeux)
Novembre 1852 - Les inondations. - Les journaux recommencent à parler d'inondations. En plusieurs endroits de la France, les rivières sont débordées de nouveau et causent des dégâts considérables. Notre département n'est pas à l'abri de toute crainte, et les pluies de tous ces jours justifient jusqu'à un certain point ces appréhensions. L'Orne a de nouveau envahi la prairie de Caen, et l'Aure, déjà grosse à Bayeux, recommence à rouler avec violence ses eaux jaunâtres. Espérons pourtant que nous en serons quittes, cette fois, pour la peur, et que le dicton qui nous menace cette année de CINQ inondations, sera en défaut. (Source : L’Indicateur de Bayeux)
Le lendemain matin, à 8 heures moins un quart, il a reçu les visites de corps. Immédiatement après cette visite, M. le général de division, accompagné de M. le général de brigade Chatry de Lafosse, commandant la subdivision du Calvados, des aides de camp de ces officiers généraux et des officiers sans troupes employés à Caen, a passé la revue des troupes de la garnison sur le petit Cours. La tenue des soldats était, comme toujours, parfaite. Le défilé s'est fait avec précision. En passant devant le général Gudin, les officiers supérieurs ont salué du sabre et ont fait entendre le cri de « Vive l'Empereur » Ce cri a été acclamé par tous les pelotons du 41e et aussi par ceux composés de nos beaux détachements régimentaires en remonte à Caen. Après
la revue, M. le général Gudin a complimenté MM. les chefs de corps, a
visité les casernes, l'hôpital, le château et les divers
établissements militaires de la place. (Source : L’Indicateur de
Bayeux)
Décembre 1852 - Un accident. - Hier soir, dans la rue St-Jean, un enfant conduisait une voiture, qu'il avait lancée au galop. Le sieur Roger, tailleur d'habits, rue de la Cave, n'ayant pu se ranger assez vite, a été renversé par cette voiture. Nous ne savons si cet homme a été blessé, mais s'il n'a pas été tué, à coup sûr ce n'est pas la faute de l'automédon. (source : L’Indicateur de Bayeux)
Décembre 1852 - Mauvais traitement. - Surpris par la police de Caen, en flagrant délit de mauvais traitements envers ses chevaux, le sieur Lieurey, voiturier à Bayeux, a été condamné à 5 francs d'amende par le tribunal de simple police de Caen. (Source : L’Indicateur de Bayeux)
Décembre 1852 - Le temps qu’il fait. - A mesure que nous avançons dans la saison d'hiver, il semble que le temps s'adoucisse. Après les longues pluies que nous avons subies, la température est devenue sèche et douce, à la mi-décembre nous n'avons eu encore ni neige, ni gelée et le soleil a autant de force qu'au mois d'avril ou de mai. Il est à craindre que cette douceur inattendue de la nature ne bâte d'une façon déplorable la germination, qui sera tôt ou tard arrêtée par une gelée inévitable. On voit déjà des bourgeons pousser à beaucoup d'arbres comme au printemps. (Source : L’Indicateur de Bayeux)
Janvier 1853 - Nouvelles Locales. Les journaux de Caen, en rendant compte d'incendies qui ont eu lieu dans cette ville et à Langrune, expriment le regret que les compagnies de pompiers ne soient pas encore reconstituées. Nous n'avons pas heureusement le même motif, mais nous pouvons exprimer le même regret. Sans doute si nous éprouvions quelque incendie, le zèle et l'empressement des anciens membres de la compagnie les feraient encore distinguer, comme toujours, mais les secours n'ont pas la même efficacité quand ceux qui se dévouent ainsi ne reçoivent pas une unique impulsion. (Source : Le Journal de Honfleur)
Décembre 1852 - Le temps qu’il fait. - L'état du temps, qui s'était sensiblement amélioré et qui était passé au beau depuis quelques jours, est redevenu subitement mauvais. Hier la nuit, une bourrasque violente, mêlée de vent et de pluie, est venue fondre sur toute notre contrée, aux environs de Bayeux, plusieurs arbres ont été renversés, puissions nous n'avoir pas à constater de plus graves désastres ! (Source : L’Indicateur de Bayeux) |
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6. CAEN - Le Vieux Saint-Gilles |
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