18 Décembre 2021 |
EUN SYIELLE D'HISTOUÈRE D'CALVADOS
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CAEN |
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Canton de Caen |
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L'Orne
subit, depuis le début de la semaine, une crue continue et qui, tout
d'abord assez lente, semble s'être accélérée en amont, depuis ce
matin. Télégramme
d'alerte reçu de Thury-Harcourt : 31
décembre, 8 heures, 2 m. 70 (croit) 1er
janvier, 8 heures, 2 m. 98 (croît); 2
janvier, 8 heures, 3 m. 10 (croît) 3
janvier, 8 heures, 3 m. 40 (croit) 3 janvier, 12
heures, 3 m. 53 (croit. 13 centimètres en 4 heures). Ces
observations feraient prévoir, à Caen, pour aujourd'hui, les cotes
théoriques suivantes : à 20 heures, 8 m. 95 ; à 22 heures, 9 m. 08
(cote normale : 7 m. 74 - maximum de l'inondation de 1926, 10 m 54). Les
mesures prises pour l'évacuation rapide des eaux ont
considérablement ralenti, jusqu'ici, l'allure de la crue à Caen.
Mais il y a lieu de craindre que ces mesures ne se montrent, aux cotes
actuellement atteintes, de moins en moins efficaces. On constate à
chaque haute mer un accroissement du niveau de plus en plus important
: Le
31 décembre, à 10 heures (haute mer à Caen), 8 m. 30 ; le 1er
janvier à 16 heures (haute mer à Caen), 8 m. 32 : le 2 janvier à 17
heures (haute mer à Caen). 8 m. 40 ; le 3 janvier à 6 heures (haute
mer à Caen), 8 m. 50. Cependant,
à la marée, basse de 10 h. 49 (13 heures à Caen) aujourd'hui,
l'Orne a coté à Caen 8 m. 45 (contre 8 m. 21 à la précédente). La
prochaine haute mer se fera sentir a Caen vers 18 heures. Les points
bas de Caen pourraient, à partir de cette heure, commencer à être
atteints par les eaux (cité Gardin, rue Grusse, rue du Stade,
promenade du Fort, Stade Hélitas).
Un
prochain communiqué sera affiché à la mairie, ce soir vers 21
heures.
(Source :
Le Moniteur du Calvados) Janvier
1936 - La crue de
l'Orne. -
La
crue de l'Orne et de ses affluents s'est aggravée au cours de la nuit
dernière et de la matinée : Ainsi qu'on le verra plus loin, les
points bas de la ville ont été atteints comme il avait été
d'ailleurs prévu. La
Prairie est entièrement inondée et offre l'aspect d'un vaste lac
dont les eaux affleurent d'une part le Cours Aristide-Briand et le
Cours Sadi-Carnot, et, d'autre part, débordent sur le Grand Cours
recouvert dans sa plus grande partie. L'Orne,
qui coule rapide, affleure également les ponts. Ce midi, elle
atteignait la hauteur des quais Amiral-Hamelin et de Juillet. Le Cours
Caffarelli est inondé près du Rond-Point. Sur l'une
des piles du pont de Vaucelles, une cabine, emportée par le flot,
s'est écrasée. Le
pont des Abattoirs a été interdit à la circulation. On ne signale jusqu'à présent aucun dommage grave et si le beau temps se maintient, il est permis de penser qu'une fois de plus les Caennais en auront été quittes pour une alerte. (Source : Le Moniteur du Calvados)
Janvier
1936 - La crue de
l'Orne. -
Sauf
retour de pluies abondantes, la crue de l'Orne peut être considérée
comme terminée. La Prairie se vide rapidement et, ce matin, on Dans
la banlieue, le hameau du Nouveau
Monde, à Mondeville, que la crue atteignit particulièrement et dont
les habitants durent être ravitaillés par des pelotons du 43e
d'artillerie, est maintenant dégagé : les dégâts y sont assez
importants Mesures a prendre à la suites des inondations - Le maire de Caen rappelle à ses administrés les mesures d'assainissement à prendre à la suite des inondations : détruire tous les produits alimentaires souillés par les eaux ; Après enlèvement des dépôts, désinfecter les locaux ayant été envahis par l'eau : soit par lavages (eau de javel étendue d'eau ou solution de crésyl à trois pour cent) ; soit par badigeonnages à l'eau de chaux des parois des caves et des sous-sols. (Source : Le Moniteur du Calvados)
Février 1936 - L’eau de la ville est pure. - Le Maire de la Ville de Caen porte à la connaissance de ses administrés que l'eau de la Ville, reconnue très pure à l'analyse, peut être consommée sans avoir été bouillie auparavant. (Source : Le Moniteur du Calvados)
Février
1936 -
Trafic du port. -
Le
trafic s'est trouvé sérieusement réduit aux sorties, par suite de
la diminution des exportations de minerai, il s'est maintenu aux
importations, qui se sont élevées à 22 585 tonnes, dont 19 655
tonnes de houilles en provenance de Rotterdam, Newcastle, Swansea,
Anvers, Dantzig et Huelva. On
a encore noté aux entrées : 1520 tonnes de goudron de Londres, 700
tonnes de créosote de Londres, 400 tonnes de ferro-manganèse de
Boulogne, 70 tonnes de ciment du Havre et 15 tonnes d'amiante du
Havre. Sur le total de 5 580 tonnes de marchandises exportées, on a noté 2 500 tonnes de minerai pour Anvers, 2 970 tonnes de fer pour Le Havre, Newport, Nantes et Brest et 110 tonnes de farine pour Bristol. Le mouvement de pavillon a été de 24 navires aux entrées et de 23 aux sorties. (Source : Le Moniteur du Calvados) Février 1936 - Une prise d’armes au château. - Ce matin, au cours d'une prise d'armes qui s'est déroulée à la caserne du Château, le général Bourret, commandant la cinquième division d'infanterie, a remis la croix de Chevalier de la Légion d'honneur aux militaires des réserves dont les noms suivent : Sergent Pérard, soldats Le Tourneur, Roger et Catherine. Il
a décoré ensuite de la médaille militaire, le
maréchal-des-logis-chef de gendarmerie Le Sénéchal, de Lison, et
les gendarmes Alfonsi, de Trouville ; Bouclier, de Moult ; Pignol, de
Caen. Un défilé des troupes, présentées par le lieutenant-colonel Furioux a terminé la cérémonie. (Source : Le Moniteur du Calvados)
Février
1936 -
Emblavures de printemps. -
Les
pluies abondantes de l'hiver ont empêché la fin normale des
emblavures d'automne. En quelques endroits, certaines pièces seront
à refaire. Les agriculteurs devront se procurer, comme semences, des
variétés de blé d'origine française, susceptibles d'être
utilisées en février et mars.
1°
Blés alternatifs à semer courant février : Japhet, Vilmorin 29.
Alliés. Champ-Joli, les deux derniers pouvant être semés jusqu'au
15 mars. 2°
Blés de printemps
ou de mars Aurore, Chiddam de Mars, Saumur de Mars, Kolben,
Florence-Aurore. Les blés alternatifs seront choisis de préférence et les semailles effectuées le plus tôt possible. (Source : Le Moniteur du Calvados) Février
1936 -
Le verglas. - Ce
matin, nos concitoyens ont eu la:
désagréable
surprise de trouver rues et routes enduites d'une couche de verglas,
produite par la congélation d'une pluie fine au contact du sol glacé
par le vent d'Est. Si les rues du centre, plus abritées, sont
devenues plus rapidement praticables à la circulation, les voies des
quartiers hauts et les routes, devenues de véritables glissoires, ont
été le théâtre d'accidents dont aucun, croyons-nous, n'a été
grave. Toutefois,
en de nombreux endroits, et principalement dans les côtes au profil
accentué, les pannes d'auto et de cars se sont multipliées. Les tramways ont rendu les plus grands services en permettant aux habitants des quartiers excentriques, de se rendre en ville avec le minimum de risques. (Source : Le Moniteur du Calvados)
Avril 1936 - Abandonné par sa femme il se tranche la gorge. - Hier, vers 15 h., entendant appeler à l'aide dans l'immeuble voisin, M. Quoniam, boulanger, 228, rue Saint-Jean, alertait la police. Rendu sur les lieux, M. Moser, Commissaire du premier arrondissement, découvrait dans l'un des logements de la maison, étendu sur son lit ensanglanté, M. Albert Gogo, 30 ans employé de chemin de fer. Le cheminot s'était tailladé la gorge. Après avoir reçu les première soins de M. le docteur Gaillard le blessé a été transporté à l'hôpital. M. Gogo aurait tenté de se suicider à la suite du départ de sa femme qui la semaine dernière, a abandonné le domicile conjugal en raison des mauvais traitements dont elle était l'objet de la part de son mari, contre lequel elle avait d'ailleurs porté plainte. (Source : Le Moniteur du Calvados)
Avril 1936 - Interdiction de l’emploi du filet dit « Épervier ». - Un arrêté préfectoral en date du 27 mars 1936 a complété l'article 6 de l'arrêté réglementaire permanent du 25 mars 1932 sur la police de la pèche, concernant les engins, procédés ou modes de pêche prohibés. Aux termes de cet article, l'emploi du filet dit « épervier » est interdit dans les cours d'eau du Calvados. (Source : Le Moniteur du Calvados)
Avril
1936 - La
kermesse des 18 – 19 avril.
- C'est
donc entendu : Caen va aider Mondeville à achever son église,
église dédiée à Sainte Marie-Madeleine Postel. Quelle est cette
Sainte ?... Canonisée assez récemment, cette normande vivait à
l'époque de la révolution, et on lui doit la fondation d'un Institut
religieux destiné à l'éducation des fillettes pauvres. La
maison-mère de Saint-Sauveur-le-Vicomte (Manche), garde son tombeau.
Nous relaterons prochainement une visite à l'abbaye. (Source :
Le Moniteur du
Avril 1936 - Compagnie Normande de Navigation à Vapeur. - Reprise des relations journalières par mer entre Caen et Le Havre. A partir du 1er avril, la Compagnie Normande de Navigation à Vapeur remettra en service ses deux paquebots : « Adolphe-Leprince » et « Émile-Deschamps ». Prix des places : Première classe, trajet simple : 18 fr. ; Aller et retour : 28 fr. Deuxième classe, trajet simple : 15 francs ; Aller et retour : 23 fr. Validité des billets d'aller et retour : 1 jours, non compris les dimanches et fêtes. Les coupons de retour peuvent être utilisés au départ du Havre pour Honfleur ou pour Trouville. Des réductions de prix sont accordées aux familles nombreuses, aux mutilés de guerre et aux associations. (Source : Le Moniteur du Calvados)
Avril 1936 - Avis aux candidats au permis de conduire. - Les candidats au permis de conduire sont informés que le droit de brevet a été porté, à dater du 1er janvier 1936, de 54 à 64 francs. Aucune modification n'est apportée aux droits perçus pour l'obtention, soit du permis à tarif réduit, soit des extensions de validité. (Source : Le Moniteur du Calvados)
Mai
1936 - La
population caennaise dépasse 61 000.
- La
mairie
nous communique les résultats du recensement de 1936. Les voici : Population
agglomérée, canton Est : 32 741 ; canton Ouest, 21 623 : Total
: 54 304. Population
éparse, canton Est, 566 ; canton Ouest, 13. : Total : 579. Population
municipale, canton Est, 33 307 ; canton Ouest, 21 636. Total : 54.943. Population
comptée à part : canton Est, 2 438 ;
Canton Ouest, 3 953. : Total
: 6 391. Total
général de la population caennaise : 61 334 habitants, dont : 35 745
pour le canton Est et 25 589 pour le canton Ouest. En
1881 Caen comptait 41 508 habitants. 1886
-
43 809 ; 1891 -
45 201 ; 1895
- 45 380 ; 1901
- 44.794 ;
1905 -
44 442 ; 1911
- 45 934 ; 1921
- 53 743 ; 1926
- 54 128 ; 1931
- 57 528. La population s'est accrue depuis 1931 de 3 806 habitants. (Source : Le Moniteur du Calvados)
Juillet
1936 - Les
fêtes de nuit des 2 et 3 août.
- Voici
le programme des fêtes de nuit organisées par le Comité des fêtes
de la ville de Caen, les 2 et 3 août prochains. Dimanche
2 août. — Grande fête nautique. Illuminations du Grand Cours. De
20 h. 30 à 21 h. 30, concert par la « Ruche Vaucellaise », et « La
Vaillante ». Vers
21 heures, départ du défilé comprenant : 18 nefs vénitiennes aux
armes des provinces du royaume de France. Trois cents figurants
reconstituant l'entrevue de François 1er et de
Charles-Quint, à Blois, en 1539. Première fête vénitienne donnée
en France. Thème
de la reconstitution : l'an 1539, François 1er autorisa
Charles-Quint à traverser son royaume pour aller châtier les Gantois
révoltés contre son autorité, à cette occasion, il A
22 h. 30, feu d'artifice tiré sur l'Orne. Cette fête est assurée
avec !e concours de trois écoles de natation et des sociétés
sportives de la ville. A
23 heures, bals aux écoles de natation. Lundi
3 août. — Illuminations du Grand Cours. A
21 heures, grand concert de gala par l'harmonie « La Fraternelle »
(100 exécutants), sous la direction de M. Clerisse. A
22 heures, grand feu d'artifice et embrasement du cours. Prix
d'entrée : le dimanche, 2 francs, le lundi 2 francs. Des chaises seront à la disposition du public au prix de deux francs. (Source : Le Moniteur du Calvados) Juillet
1936 - Traversée
de Caen à la nage.
- Organisée
par le Club des Nageurs de Caen, sous le patronage du « Moniteur
du Calvados ». La
grande épreuve de natation qu'est la Traversée de Caen à la Nage se
disputera après le départ de la dernière étape du Tour de France. Le Club des Nageurs de Caen qui l'organise tous les ans, y a apporté tous les soins voulus, et la Traversée de Caen à la Nage 1936 connaîtra un succès sans précédent si on s'en rapporte aujourd'hui aux engagements reçus par l'ami Maës et les nombreux prix offerts par les généreux donateurs. (Source : Le Moniteur du Calvados)
Août
1936 - Le
représentant « représentait » trop ! -
L'autre
matin, se présentait au Bureau de Recrutement de Caen,
pour y obtenir un certificat de position militaire, en vue d'un
prochain mariage, un jeune homme portant à la boutonnière, la
rosette d'Officier de l'Instruction Publique. La jeunesse du décoré
fit douter de ses titres à cette distinction. Interrogé par l'adjudant de gendarmerie Michel, l'individu, Serge Bidet, 24 ans, voyageur de commerce en matériel de T.S.F., demeurant à Bois-Colombes, avoua qu'il n'avait aucun droit à la rosette violette qu'il arborait... parce qu'elle facilitait ses affaires. Il a été arrêté pour port illégal de décoration. (Source : Le Moniteur du Calvados) Août
1936 - L’application
de la semaine de quarante heures. - Les
organisation patronales et ouvrières se rapportant aux professions
suivantes : 1°
Entreprises de manutention dans
les ports accessibles ou non aux navires
de hautes mer. 2°
Aux hôpitaux, hospices, maisons de santé, asiles d’aliénés,
sanatoriums, préventoriums. Sont
priées, conformément aux articles 7 et 9 du Livre II du Code du
Travail (modifiés par la loi susvisée du 21 juin 1936, instituant la
semaine de quarante heures dans les établissements industriels et
commerciaux et fixant la durée du travail dans les mines
souterraines) de faire parvenir leur avis sur les dispositions à
introduire dans le décret ci-dessus prévu, en signalant,
le cas échéant, les accords intervenus entre les organisations
patronales et ouvrières auxquels elles estiment que le décret à
intervenir sevrait se référer et en communiquant à cet effet une
copie conforme de ces accords. Les
organisations patronales et ouvrières intéressées devront donner
leur avis dans le délai d'un mois. Leurs
communications devront être adressées au Ministère du Travail,
Direction du Travail, 127, rue de Grenelle, à Paris (VIIe). Inutile
d'affranchir. (Source :
Le Moniteur du Août
1936 - Un camion
prend feu, rue Saint-Gabriel. - Vers
3 heures, un camion automobile de la sucrerie Béghin, de Thumeries
(Nord), en stationnement rue Saint-Gabriel, en face des entrepôts de
la Société Normande d’Alimentation, a été mis hors d'usage par
un incendie. Ce camion était chargé de douze tonnes de sucre. Les
deux chauffeurs, MM. Roussel
et Roye, en attendant l'ouverture des entrepôts, s'étaient endormis
dans la cabine de la Voiture. Une vive chaleur les réveilla. Le
camion était en feu. Avec beaucoup de peine, ils parvinrent à sortir
de la cabine. Une partie de leurs effets, leurs papiers, ainsi que
l'argent qu'ils portaient sur eux, ont été détruits. Le feu, provoqué vraisemblablement par un court-circuit, a été éteint par les pompiers. (Source : Le Moniteur du Calvados)
Septembre 1936 - Le marché du travail. - Les deux fonds municipaux de chômage restant à fonctionner dans le département allouent des secours à 421 chômeurs, dont 329 à Caen. On note dans les milieux officiels, cette semaine, une nouvelle diminution du chômage dans le Calvados, avec 421 chômeurs contre 440 la semaine précédente. Cette diminution joue intégralement à Caen, qui compte 329 chômeurs contre 348. Dans ces 421 chômeurs, les hommes entrent dans la proportion de 369 et les femmes de 52. (Source : Le Moniteur du Calvados)
Septembre 1936 - Un chalutier pêchait dans les eaux anglaises. - Le chalutier français « Sainte-Isabelle », du port de Caen, a été arrêté par le garde-côtes anglais « Dart », pour avoir été trouvé pêchant dans les eaux territoriales anglaises. La « Sainte-Isabelle » a été conduite, sous escorte, à Plymouth, et son capitaine comparaîtra devant le magistrat de cette ville. (Source : Le Moniteur du Calvados)
Septembre
1936 - Menacée
par son mari, une femme le frappe avec une hachette.
-
Un
drame de l'alcoolisme s'est déroulé hier après-midi à Caen, route
de Cormelles, au domicile de M. François Veillaux, âgé de 52 ans,
employé de chemin de fer. Ce
dernier, qui se livre quotidiennement à la boisson, rentrait
ivre-mort chez lui hier après-midi, vers 14 h. 30, et cherchait
querelle à sa femme. Le
sachant méchant et brutal quand il. a bu, Mme Veillaux se réfugia
dans cave, poursuivie par son mari, qui ne cessait de proférer des
menaces. La
femme parvint à s'échapper, mais l'ivrogne, qui se faisait de plus
eu plus menaçant, poursuivait la malheureuse qui se réfugia à
nouveau dans la cave où la brute la rejoignit. C'est
alors que voyant sa vie menacée, Mme Veillaux saisit une hachette
servant à fendre le bois et en porta un violent coup au visage de son
mari. Celui-ci tomba inanimé sur le sol. Mme
Veillaux s'en fut chez des voisins, auxquels elle raconta la scène
qui venait de se dérouler. Ceux-ci avertirent la police et bientôt
M. Picard, commissaire de police du 3e Le
commissaire trouva, l'employé de chemin de fer perdant du sang en
abondance. Il le fit transporter à l'hôpital de Caen où son état a
été jugé désespéré, Toutefois,
à l'heure où nous mettons sous presse, il ne s'est pas aggravé. Les
époux Veillaux ont trois fils, respectivement âgés de 24, 22 et 18
ans. En raison des renseignements recueillis sur le compte de Mme Veillaux et des circonstances du drame, celle-ci a été laissée en liberté provisoire. (Source : Le Moniteur du Calvados)
Septembre 1936 - L’heure d’hiver sera rétablie dans la nuit du 3 au 4 octobre. - En vertu des accords passés avec l'Angleterre et la Belgique, l’heure d'hiver sera rétablie dans la nuit du samedi 3 au dimanche 4 octobre prochain. A minuit, le changement s'effectuera et l'on retardera les pendules d'une heure. (Source : Le Moniteur du Calvados)
Septembre 1936 - Le quai Vendeuvre. - Vers midi 45, un commencement d'incendie s'est déclaré, par suite de combustion spontanée, dans le hangar récemment construit, quai Vendeuvre, par la Chambre de Commerce et où se trouvaient entreposés des sacs de coques d'arachides broyées. L'alarme fut donnée par le consignataire de la marchandise, M. Sanzé. Les pompiers du Poste permanent se rendirent immédiatement sur les lieux, sous les ordres du lieutenant Jacquemard, et mirent en batterie une pompe alimentée au bassin voisin. Le feu fut rapidement maîtrisé. Par mesure de précaution, un navire chargé de ciment, à quai près du hangar, s'en est éloigné. Les sacs de coques d'arachides parmi lesquels le feu avait pris ont été déplacés un à un par les pompiers et une équipe de dockers et transportés plus loin. Sur toute fumée suspecte, un jet de lance était aussitôt dirigé. Parmi les personnalités qui étaient accourues au bruit de l'incendie, nous avons remarqué : MM. Delaunay, Président de la Chambre de Commerce ; Hesse, Ingénieur des Ponts et Chaussées ; Devaux, Secrétaire général de la IVe Région Économique. Le service d'ordre était assuré par des gardiens de la Paix, sous la direction de M. Picard, Commissaire de Police du 3e Arrondissement. (Source : Le Moniteur du Calvados)
Octobre 1936 - Le sort d’André Martin. - Le bruit a couru à différentes reprises, ces jours derniers, qu'André Martin, l'assassin des époux Tidrick-Rousselle, allait expier son double crime. Certaines personnes bien renseignées annonçaient même que le fourgon contenant les bois de justice était arrivé en gare de Caen... Nous sommes en mesure d'annoncer que si le sort d'André Martin n'est pas encore fixé, il ne tardera pas à l'être. Son pourvoi en Cassation a été rejeté et le dossier transmis à la Commission des Grâces. A brève échéance, son distingué défenseur, Me DeIahaye, sera appelé par le Président de la République près duquel il tentera un ultime effort. (Source : Le Moniteur du Calvados)
Samedi après midi, une entrevue avait lieu à la préfecture du Calvados, sous la présidence de M. Mariacci, secrétaire général de la préfecture, à laquelle assistait M. Hassle, directeur général des établissements Savare, les représentants de la C.G.T. et des dockers, et un ingénieur représentant l'administration des Ponts et Chaussées. Les négociations entamées furent heureusement conduites et la reprise dit travail a été décidée pour ce matin. (Source : Le Moniteur du Calvados)
Octobre 1936 - Enlèvement des fumiers à l’école de dressage. - Les offres pour l'enlèvement des fumiers à provenir des écuries de l'École d'Équitation et de Dressage du 1er janvier au 31 décembre 1937, devront être déposées sous pli cacheté, au secrétariat général de la mairie jusqu'au mercredi 15 octobre inclus, dernier délai. Prendre connaissance du cahier des charges à l'hôtel de ville, au cabinet de l'ingénieur-directeur des services techniques. (Source : Le Moniteur du Calvados)
Octobre
1936 -
Avis aux entrepreneurs.
-
Le
Maire de Caen informe MM. les entrepreneurs que la décharge située
à l'extrémité de l'avenue Albert-Sorel est fermée à dater du 1er
octobre 1936. Il
rappelle à MM. les entrepreneurs qu'ils peuvent déposer des
déblais, à l'exclusion de plâtras, aux endroits suivants : 1°
Cours Caffarelli, entre le terrain servant de dépôt aux
établissements Poinsignon et le chemin de halage. 2°
Au pont des Prés dans la partie du lit de la Noé-Lévêque située
entre le pont des Prés et la déviation du chemin de Louvigny. 3° Dans le terrain appartenant à M. Kuskoreff et situé en bordure du chemin Levalois, sur une largeur de cinq mètres, à partir de la limite actuelle du-dit chemin. (Source : Le Moniteur du Calvados)
Novembre
1936 -
Condamné
à mort.
-
L'affaire
de Lauzevis, l'ouvrier boulanger de la rue Saint-Pierre, qui poignarda
sa femme de treize coups de couteau, s'est terminée par un verdict
impitoyable. Le jury n'a trouvé aucune atténuation au forfait
monstrueux de la brute qui a consommé par un crime toute une
existence d'ignominie. Il ne se trouvera personne pour s'étonner de
cet acte de justice et de défense sociale. Les
témoins : Nous avons rendu compte samedi de l'interrogatoire,
après lequel eut lieu une suspension d'audience. A la reprise on
entend les témoins. Le
premier est M. Doucet, commissaire de police qui a procédé aux
constatations. M. le docteur Aumont, médecin légiste qui lui
succède, donne le résultat des constatations qu'il a faites.
Elle
rapporte les paroles prononcées par l'accusé et les menaces qu'il
proféra le jour de la Pentecôte. M.
Jandard, qui lui succède, jette à la tête de l'accusé les
épithètes les plus expressives, le traitant de menteur, de noceur,
de bandit, dépensier.
Parlant
de l'entrevue du jour de la Pentecôte, où il proféra des menaces,
le témoins déclare : « Si ma femme n'avait pas été là, je
lui aurais f….. un coup de fourche ». On
sent également chez le témoin une sourde colère qui ne demanderait
qu'à éclater. M.
Jourdain, industriel à Caen, qui a employé Lauzevis, précise que le
mercredi matin, le lendemain du crime, l'accusé est venu se faire
régler et réclamer sa carte des assurances sociales.
Le
réquisitoire et le verdict : A la reprise de l'audience, Me
Donnal substitut général, dans son réquisitoire demande une
condamnation sévère. Lauzevis
a-t-il frappé une femme acariâtre et méchante. Non. A-t-il tué une
femme dépensière. Non plus. A-t-il assassiné enfin une femme
paresseuse et vicieuse
? Encore moins. C'est, au contraire, une jeune femme de 24 ans, sur le
compte de laquelle tous ceux qui ont été entendus ont été unanimes
pour fournir les renseignements les meilleurs que Lauzevis a
lâchement assassinée.
Lui,
au contraire, depuis sa jeunesse, il est catalogué. C'est un bandit
doublé d'un lâche. Il trompe la confiance de cette jeune maman sur
le point de l'être une deuxième fois et lui inflige un martyr qui
aura duré quatre ans, jusqu'à la mort. Le
ministère public demande un verdict de culpabilité, reconnaissant la
préméditation. Il laisse aux jurés le soin d'apprécier s'il doit
être accordé des circonstances atténuantes....
Le
jury se retire pour délibérer et revient avec un verdict affirmatif
sur toutes les questions. En conséquence, la Cour ai condamne Lauzevis à la peine de mort. (Source : Le Moniteur du Calvados) Novembre
1936 -
Un
tender déraille au pont de Vaucelles.
-
Une locomotive et
son tender rentraient au dépôt dimanche soir, après avoir garé un
convoi composé de wagons de minerai, lorsqu'en arrivant sur le pont
qui surplombe la rue de Vaucelles, elle s'engagea, on ne sait comment,
sur une voie de garage qui longe les maisons pour aboutir à un
butoir. Le choc fit dérailler le tender, qui se coucha sur le mur
d'une des maisons dont la façade donne rue de Vaucelles. Les
locataires du logement à hauteur du choc, M. et Mme Couillard,
étaient heureusement absents au moment de l'accident. Les meubles,
par la secousse, ont
été déplacés et de la vaisselle brisée dans les buffets. Le
mur, heureusement solide, sur lequel le tender se trouvait arc-bouté,
résista à la pression et les craintes d'écroulement qu'on avait pu
éprouver ne se réalisèrent pas. Des travaux furent immédiatement entrepris pour dégager le tender de sa fâcheuse position, mais force fut le faire appel à la grue mobile de Mantes. Le poids total du tender est, en effet, de 22 tonnes. (Source : Le Moniteur du Calvados)
Novembre
1936 -
Pour le vote
des femmes.
-
Nous rappelons que la
très intéressante conférence que la duchesse de La Rochefoucauld
doit faire à Caen, le jeudi 12
Novembre
1936 -
Un
infanticide.
-
En
rentrant chez ses parents, qui habitent 71, rue de Falaise, la jeune
Fernande Perret, âgée de 12 ans, a découvert, à l'angle de cette
rue et de la venelle aux Champs, un paquet qu'elle porta chez elle.
Son jeune frère, âgé de 5 ans, voulant savoir ce que le paquet
contenait, déchira le papier qui l'enveloppait et souleva le
couvercle d'un carton. Il aperçut à l'intérieur le corps d'un
bébé. Ayant
prévenu leurs parents, ceux-ci allèrent chercher M. Chaté,
brigadier cycliste de la police municipale. Aussitôt. M. Chaté se
rendit chez les parents de la fillette. Il coupa la ficelle et
constata, lui aussi, la présence à l'intérieur du carton, d'un
corps de nouveau-né du sexe féminin, qui était enveloppé
dans une toile blanche très fine. Le
macabre paquet fut alors transporté par le brigadier au commissariat
du troisième arrondissement. M. Pirard, commissaire de police de cet
arrondissement, et son secrétaire, M. Leroux, qui avaient été
prévenus, vinrent immédiatement et commencèrent l'enquête. Le
service de la sûreté alerté, le brigadier en chef Morin et le
sous-brigadier Démeautis procédèrent aux premières recherches. M.
le docteur Bézin fui appelé pour faire les premières constatations.
L'on croit pouvoir dire en attendant la confirmation, car l'autopsie a
été ordonnée par le Parquet, que l'enfant n'était
vraisemblablement âgé que de quelques heures, qu'il était né
viable et que des traces de corde ont été relevées sur le cou,
faisant croire qu'il a été étranglé. Le petit cadavre a été au cours de l'après-midi, transporté à la morgue. (Source : Le Moniteur du Calvados)
Janvier
1937 -
L’affaire d’avortements de Caen en appel. -
La
Cour d'Appel a rendu hier son arrêt dans la grave affaire
d'avortements que le Tribunal correctionnel avait sanctionnée une
première fois le 28 mai dernier. Dans
cette affaire étaient inculpées, avec la femme Bourges, 43 ans,
demeurant rue Vauquelin, douze autres personnes, qui avaient eu
recours aux « soins » de la faiseuse d'anges. Les peines suivantes
avaient été prononcées : La
femme Bourges, 5 années de prison ; la femme Lebrichard, 13 mois ;
Suzanne Lefebvre, 13 mois ; la femme Miocque, 6 mois ; la femme
Laisney, 6 mois ; la femme Delacourt, 6 mois ; la
femme François, 6 mois ; la femme Desloques, 6 mois ; la femme Palaud,
6 mois ; Marguerite Lefranc, 6 mois ; la femme Cardon, 3 mois ;
Marie-Louise Poulain, 3 mois. Toutes
ces condamnées avaient porté appel. Le
Tribunal avait condamné également à 4 mois de prison avec sursis,
Pierre de Kercadio, ancien ami d'une des inculpées. La
Cour d'Appel de Caen, après avoir entendu les nombreuses plaidoiries
a réduit sensiblement ces peines sauf en ce qui concerne la
principale accusée. Voici, en effet, les peines prononcées par la
Cour d'Appel de Caen :
Janvier 1937 - Un film sera t-il interdit à Caen ? - L'Amicale des Bretons du Calvados vient de faire une démarche près de la Municipalité afin que soit interdite la projection à Caen du film d'Yves Mirande : « Tout va très lien, Madame la Marquise », qui a déjà provoqué des incidents dans un cinéma de la Capitale, et que les Bretons considèrent comme injurieux pour leur petite Patrie. Ce film doit être projeté, dans notre ville, la semaine prochaine. M. le Maire a déclaré à la délégation de l'Amicale qui était venue l'entretenir de la demande d'interdiction, qu'il examinerait la question avec toute l'attention qu'elle mérite. (Source : Le Moniteur du Calvados)
Janvier 1937 - L’élargissement de la rue de la Gare. - Il va bientôt, dit-on, entrer dans la voie des réalisations. Une personnalité caennaise compétente a indiqué que 1937 verra l'établissement de cette superbe voie. il s'agira évidemment d'un splendide quartier avec ses magasins, ses hôtels, ses cafés. Et des cafés où l'on servira Dominette, l'excellent apéritif à base d'anis. (Source : Le Moniteur du Calvados)
Janvier
1937 -
Nos vieux tramways vont
disparaître. -
La
Direction de la Compagnie des Tramways nous communique : La
direction des Tramways da Caen a l'honneur d'informer le public que le
service tramway actuel sera remplacé à partir du samedi 23 janvier
1937, par des services autobus. Les
lignes suivantes seront desservies : Ligne
N° 1. — Gare État - Maladrerie. Ligne
N° 2. — Gare État - Venoix. Ligne
N° 3. — Gare Saint-Martin - Falaise (Chemin aux Bœufs). Ligne
N° 4. — Boulevard de Rethel - Saint-Pierre. Ligne
N° 5. — Nouvel Hôpital - Théâtre. Sur
chacune de ces lignes le prix par trajet unique pour n'importe quel
parcours sera de : 0 fr. 75, payable en montant dans la voiture au
chauffeur-receveur. Ajoutons
là ce communiqué les indications suivantes : Le nombre des voitures
acquises par la
Compagnie est de 17, dont 13 de 32 places
et 2 de 46 places.
110
trajets ( 55 aller et retour ) seront effectués quotidiennement sur
la ligne N° 1 ; 96 sur la ligne 2 ; 83 sur la ligne 3 ; et 54 sur les
lignes 4 et 5. Le
nombre de kilomètres couverts chaque jour par les voitures atteindra
556 sur la ligne 1 ; 485 sur la ligne 2 ; 344 sur la ligne 3 ; et 280
sur les lignes 4 et 5. Soit 660 000 kilomètres par an. La
consommation d'essence annuelle
dépassera 250 000 litres. La
dépose des voies des tramways aura lieu au fur et à mesure des
travaux de voirie, la dépose des lignes aériennes et des poteaux
sera faite par les soins de la Compagnie. La substitution des autobus aux tramways entraînera le licenciement de la plus grande partie du personnel actuellement employé. 4 hommes et 4 femmes, ces dernières devant être occupées comme receveuses supplémentaires aux heures d'affluence. (Source : Le Moniteur du Calvados)
Janvier 1937 - Le vieux Caen qui s’en va….. - Les derniers arbres de l'ancienne plantation du Cours Sadi-Carnot, dont l'agonie avait été jusque-là respectée, viennent de tomber, à leur tour, sous la hache du bûcheron. Avec eux disparaît un souvenir très cher au cœur des vieux Caennais : celui du café du Chalet, qui fut le rendez-vous joyeux de tant de générations et qui présentait cette originalité d'encastrer dans sa construction de bois les platanes abattus. Le café du Chalet... Tout le Caen d'avant-guerre ! … Ce Caen dont il ne reste plus grand chose et auquel nous ne pouvons songer sans émotion parce qu'il évoque à nos yeux bien des êtres chers que la mort nous ai ravis et qu'il a emporté avec lui toute notre jeunesse... (Source : Le Moniteur du Calvados)
Janvier
1937 -
Depuis ce matin les autobus circulent sur le parcours des
tramways. -
La
journée d'aujourd’hui marque une date dans l'histoire de Caen.
Quelque chose est changé dans l'aspect de la vie quotidienne. On
n'aperçoit plus, tanguant sur leurs rails comme de lourdes barques au
mât sans voiles, les antiques cars à la caisse jaune, au
brinqueballement cahotant dont les aiguilles, au passage renforçaient
le bruit de ferraille. On n'entend plus le timbre, la « cloche »,
comme on l'appelait, lancer son impérieuse invitation à donner la
voie libre. Le tramway électrique est mort, vive l'autobus ! On
attendait ce matin son passage avec curiosité, dans toutes les rues
situées sur le parcours des lignes. Beaucoup de monde, aux fenêtres,
beaucoup de passants arrêtés, surtout aux points de
stationnement, dont les usagers n'ont encore pas l'habitude, et qui se
trouvent pour la plupart légèrement en dehors des anciens arrêts
des tramways. C'est que maintenant, l'autobus est un véhicule comme
un autre, sans priorité, et qu'il doit se ranger bien sagement, comme
tous les autres véhicules, sur sa droite, en observant — comme les
autres — le sens giratoire autour des refuges entre lesquels son
prédécesseur passait avec une hautaine arrogance.
On
paraît apprécier également la réduction de tarifs, et plus encore
la suppression des sectionnements, grâce auxquels cinquante mètres
de parcours supplémentaires se payaient sur le taux de cent sous le
kilomètre. Le
confort? On est très bien assis, mais le balancement est plus fort
que dans les tramways qui roulaient sur rails. Le revêtement des rues
pavées amoindrira bientôt cet inconvénient. Nombre
d'usagers demandent dès maintenant l'extension de certains parcours :
le terminus de Saint-Martin se trouvant reporté au cimetière
Saint-Gabriel ; la ligue de Venoix prolongée jusqu'à Bretteville. Si
ces améliorations sont possibles, nous sommes convaincus dès
maintenant que le distingué directeur de la Compagnie des Tramways à
Caen, M. Gay, s'emploiera à les réaliser. L'établissement
du sens giratoire à la place Saint-Pierre par l'utilisation de la
voie anciennement réservée au tramway n'est pas sans dérouter les
automobilistes, habitués à ne pas empiéter sur le terrain du «
gros frère ». Question d'habitude, avant huit jours on n'y pensera
plus. Les
étudiants, fidèles à leur joyeuse tradition, ont tenu à célébrer
les funérailles du défunt tramway par une cérémonie fantaisiste
qui s'est déroulée place Saint-Pierre, à 15 heures, et qu'ils
avaient annoncée par un faire-part du décès de « M. Aimable
Trolley… en son vivant tramway de Caen... commandeur du Tintamarre
et grand croix de la Roue Carrée, officier de l'ordre de la Brouette,
décédé après une carrière cahotante et accidentée et une
pénible agonie. » Tout en France, finit par des chansons ! (Source : Le Moniteur du Calvados)
Février
1937 - Les inondations
dans la région. -
Les pluies qui, après une
courte accalmie, ont repris avec intensité, ont amené une crue de
tous les cours d'eau de la région. La terre complètement, saturée,
n'absorbe plus une goutte d'eau, et tout ce qui tombe va grossir les
rivières dont le niveau s'élève de façon inquiétante. A
Caen, bien que le barrage ait été complètement levé, la prairie
commence à « mouiller » et de larges flaques font à son tapis vert
des accrocs argentés. Toute la partie comprise entre la ligne de
chemin de fer et l'Orne est inondée et la route de Louvigny couverte
depuis le pont de l'Orne, sauf au passage à niveau, où la route est
surélevée. Tous
les champs en amont de Caen, en bordure de l'Orne, sur une largeur de
plusieurs centaines de mètres, sont recouverts par les eaux, entre
notre ville et Thury-Harcourt. La plupart des communes sont touchées
par l’inondation. La
situation cet après-midi
A
15 h., par basse mer, la cote, à Caen, était demeurée la même. L'Orne
étant toujours en crue et I'Odon avait légèrement monté. La
crue atteindra vraisemblablement son maximum, à Caen, ce soir, entre
20 heures et 21 heures. L'eau
a envahi la prairie de Louvigny et coupé la route entre l'école de
Natation Maës et le passage à niveau. La route est également
coupée entre l'école de natation Arion et le pont du chemin de fer. Aucun
péril n'est à redouter pour le moment. Les administrations ont pris,
d'ores et déjà, toutes précautions pour parer à toute
éventualité, mais il y a lieu d'espérer qu'elles se révéleront
inutiles. Dans
la vallée d'Auge Dans
la nuit du 5 au 6 février, par suite des pluies incessantes de ces
derniers jours, les rivières de la vallée de Pont-l'Evêque, la
Touques et la Calonne, considérablement grossies, ont, une fois de
plus, quitté leur lit et envahi les herbages et les prés. Au
cours de la matinée du 6, Pont-l'Evêque s'est trouvée coupée dans
son artère principale à plusieurs endroits, et certaines rues ont
été isolées. Toute la journée un service hippomobile fonctionna
pour permettre aux nombreux piétons de vaquer à leurs affaires. Les
enfants des écoles s'amusèrent de cet intermède inattendu. En ce qui concerne les inondations dans la vallée, certaines fermes sont isolées par l'eau et de nombreuses bêtes à cornes ont été surprises dans les prairies. Toutefois, la situation s'améliore et aucun accident n'a été signalé. (Source : Le Moniteur du Calvados) Février
1937 - La crue de l’Orne.
-
La pluie
continue à tomber, toutefois de larges accalmies font espérer que la
situation ne va pas s'aggraver, malgré les craintes qu'inspire la
marée de demain, avec son coefficient de 0,89. Les
prairies sont inondées aux abords de l'Orne, et l'eau a fait son
apparition dans les caves de la cité Gardin. La
cote, qui était à Caen, hier soir, à 20 heures de 8 m. 52, était
redescendue, à 4 heures ce matin, à 8 m. 36, pour remonter, à 8
heures, à 8 m. 43. A
Thury-Harcourt, on signalait, à la même heure, une cote de 3 m. 08,
en décrue. Le service des Ponts et Chaussées, en évacuant d'importantes masses d'eau par le canal, s'emploie activement à limiter les effets de la crue. (Source : Le Moniteur du Calvados)
Février
1937 -
Un commencement d’incendie aux Nouvelles-Galeries. - Un
commencement d'incendie rapidement maîtrisé, s'est déclaré hier au
début de l'après-midi, dans la tuyauterie du chauffage central des
Nouvelles Galeries. Le
feu s'était communiqué au plancher de la salle des chaudières, par
un tuyau calorifuge : c'est le veilleur de service qui alerta M.
Dauphin, directeur, et M. Letocquer, sous-directeur. Ceux-ci
mandèrent les pompiers qui arrivaient bientôt et mettaient une lance
en batterie. Les
pompiers ne devaient pas tarder à se rendre maîtres du feu, mais,
alors que tout danger paraissait écarté, on s'aperçut que le feu
couvait encore et menaçait de reprendre
Mars 1937 - Un navire caennais arraisonné. - Le navire « Gallium », de la Société Navale Caennais, a été arraisonné au large de l'île d’Yeu par un navire espagnol, qui l'a laissé continuer sa route après avoir pris connaissance du chargement. (Source : Le Moniteur du Calvados)
Mars
1937 -
La
prison de Beaulieu va être agrandie. - La
suppression prochaine du bagne va avoir une répercussion sensible sur
le nombre des prisonniers à abriter. Dans les différentes prisons de
France et force sera à l'Administration pénitentiaire de procéder
à certains agrandissements des maisons existantes. C'est
pourquoi dimanche, M. Andrieux, directeur général de
l'Administration pénitentiaire à Paris, accompagné de M. Angeli,
préfet du Calvados et de M. Larocque, procureur général, s'est
rendu à la Maladrerie où il a procédé, sous la conduite du
directeur de la prison, à une visite détaillée de, l’établissement. Cette
visite a été favorable et la prison de Caen comptera parmi celles
qui vont bénéficier d'agrandissements importants. Des
plans vont êtres dressés pour que la prison de Beaulieu soit à
même de recevoir 5 ou 600 détenus supplémentaires. Les travaux envisagés, qui seraient de l'ordre de 5 millions environ, devraient commencer dans un délai, maximum de trois mois. (Source : Le Moniteur du Calvados)
Mars
1937 -
Méchanceté. -
On
nous signale des actes de vandalisme qui se renouvellent
journellement. Des inconscients, pour le seul motif de mal faire, se
font un jeu de détériorer les nombreuses et coûteuses enseignes
peintes que font faire de nombreux commerçants sur différents murs
de notre ville. Afin de faire cesser cet état de choses, une
surveillance active sera faite et tout individu surpris à dégrader
lesdits murs sera poursuivi. (Source
: Le Bonhomme Normand)
Mars 1937 - Une mère qui abandonne son enfant. - On est parvenu à découvrir la mère de l'enfant du sexe féminin, âgé d'un mois, abandonné à Caen dans la nuit du 11 au 12 juillet, à la porte de la maison portant le numéro 5 de la rue de l'Engannerie. Ne pouvant payer les différentes nourrices de son enfant, la fille Lebatard était venue à Caen pour le faire admettre à l'hospice. (Source : Le Bonhomme Normand)
Mars 1937 - Deux caennais fêtent leurs noces de diamant. - Ce matin, en l'église Saint-Jean, au milieu d'une assistance sympathique de parents et d'amis, a été célébrée une messe anniversaire des 60 ans de mariage de M. et Mme Paul Letellier, qui habitent à Caen, rue Guilbert, n° 31. C'est en effet le 18 mars 1877 qu'en l'église de Luc-sur-Mer, était bénie l'Union de M. Paul Letellier, alors habitant de Langrune, avec Mlle Eugénie Aubey, une paroissienne de Luc. Deux ans après, les deux époux venaient s'installer à Caen. M.
Letellier est retraité des Chemins de fer de Caen à la Mer, où il
compte 47 ans de bons et loyaux services. Il habite maintenant avec sa
femme, de deux ans plus jeune que Nous nous associons à la joie des parents et des amis des vénérables jubilaires et nous souhaitons qu'ils jouissent longtemps encore, au milieu des leurs, de l'estime et de l'affection qui entoure leur souriante vieillesse. (Source : Le Bonhomme Normand)
Mars 1937 - Deux boulangers récalcitrants. - Procès-verbal a été dressé contre deux boulangers, MM. Bourgarl Henri, demeurant rue Saint-Pierre et Groult Eugène, 60 ans, 214 rue Saint-Jean, pour non fermeture de leurs magasins hier, jour de repos hebdomadaire. (Source : Le Moniteur du Calvados)
Mars 1937 - Abaissement du plan d’eau de l’Orne. - Les habitants des communes de Ouistreham, Sallenelles, Ranville, Bénouville, Blainville, Hérouville, Colombelles, Mondeville, Caen, Venoix, Fleury-sur-Ome, Louvigny, Maltot, St-André-sur-Orne, Feuguerolles-sur-Orne, Bully, May-sur Orne, sont informés qu'un abaissement du plan d'eau de l'Orne aura lieu du 25 mars inclus au 27 mars inclus pour permettre aux riverains d'exécuter les travaux nécessaires à leurs ouvrages établis en bordure de cette rivière. Si cette opération ne peut être effectuée par suite des circonstances atmosphériques elle sera reportée à la période s’étendant du 12 avril inclus au 14 avril inclus. (Source : Le Moniteur du Calvados)
Mars 1937 - Le boulangers récalcitrant ne cède pas. Procès-verbal a été dressé contre M. Bourgart, boulanger, place Malherbe, pour avoir tenu son magasin ouvert, hier, jour de repos hebdomadaire. (source B.N.)
Mars 1937 - Un violent incendie, rue Guillaume-le-Conquérant. - Le sinistre, vraisemblablement provoqué par un court-circuit, a causé d'importants dégâts. Au cours de la nuit dernière, vers 3 heures, un incendie s'est déclaré dans un immeuble composé d'un rez-de-chaussée, d'un étage et d'un grenier, faisant l'angle de la rue Guillaume-le-Conquérant et de la rue Saint-Manvieu, occupé par le magasin de faïences, verrerie et poterie de M. Guespin. Des voisins, réveillés par les crépitements du feu et par les premières lueurs du sinistre, donnèrent l'alarme, et prévinrent le poste permanent des Sapeurs-Pompiers qui, en quelques minutes, reçut trois appels téléphoniques. Lorsque les pompiers, rapidement rendus sur les lieus avec deux voitures et sous les ordres des lieutenants Jacquemard et Fouché, pénétrèrent dans la maison, ils constatèrent que l'intérieur de celle-ci était complètement en flammes, et que le feu qui avait gagné la toiture, menaçait de s'étendre aux immeubles voisins. Deux grosses lances branchées sur les bouches des places Fontette et des Petites-Boucheries, furent mises en batterie, cependant que, devant la gravité du sinistre, les officiers décidaient de faire appel aux pompiers bénévoles. La sirène de la caserne de la rue Daniel-Huet fut actionnée et peu après, une vingtaine d'hommes arrivaient en renfort. Secondés
par le piquet d'incendie du 129e d'Infanterie, accouru au
pas gymnastique, les pompiers attaquèrent vigoureusement l'incendie
qui, malheureusement avait déjà pris Après d'eux heures de travail, tout danger d'extension du sinistre était écarté. La toiture et l'intérieur de l'immeuble ont été détruits ainsi qu'un important stock de marchandises. Seuls ont pu être partiellement préservés une cuisine et une salle à manger. Il y a assurance. Selon les premiers résultats de l'enquête ouverte par M. le Commissaire de Police du IIe arrondissement. L'incendie aurait été provoqué par un court-circuit. (source B.N.)
Avril 1937 - Il y eut en 1936 diminution d’accidents dans le Calvados. - Au cours de l'année 1936, le nombre des accidents mortels occasionnés par les véhicules de toute nature s'est élevé à 68, soit 20 de plus qu'en 1935. 64 sont imputables aux automobiles, 1 à une motocyclette, 3 à des bicyclettes. Le nombre des tués est passé de 50 en 1935 à 72 en 1936. Pendant la même année 1936, les services de police du département ont constaté, 492 accidents ayant provoqué des blessures, contre 548 l'année précédente, soit une diminution de 50 accidents. 443 de ces accidents ont été causés par des automobiles, 32 par des motocyclettes, 2 par des bicyclettes, 15 par des véhicules hippomobiles. Le nombre total des blessés s'est élevé à 727 contre 728 en 1935. (Source : Le Moniteur du Calvados)
Avril 1937 - Le chômage diminue dans la Calvados. - On a enregistré cette semaine une diminution de 71 chômeurs dans le Calvados. Les neuf fonds municipaux de chômage n'allouent plus de secours qu'à 945 chômeurs, dont 450 à Caen ; 184 à Honfleur, 107 à Trouville et 85 à Deauville. On recherche actuellement, pour l'agriculture, des charretiers, vachers et vachères. (Source : Le Moniteur du Calvados)
Avril 1937 - La gare routière de la rue Paul-Doumer. - Sur rapport de M. Lenoir, l'assemblée done son approbation à la création, par la Société Générale des Transports Départementaux qui assure la quasi totalité des services routiers, d'une gare routière sur les terrains compris entre les rues Paul-Doumer, de Bras et l'ancien lit de l'Odon et plus particulièrement sur l'emplacement de l'imprimerie Robin et l'hôtel du Grand Dauphin. Les terrains possédés par la Ville sur l'ancien lit de l'Odon seront vendus par celle-ci au prix de 51 fr. le mètre carré et les terrains sur la rue Paul-Doumer seront cédés à celui de 375 fr. le mètre carré. Des boutiques seront construites, en bordure des rues de Bras et Paul-Doumer, par la Société, les projets de façade devront être soumis à l'approbation de la Municipalité. Le problème de la circulation posé par la création de la gare a fait déjà et fera l'objet d'une étude très attentive. M. le Docteur Collin regrette l'adoption de ce projet qui entraîne l'abandon de la voie prévue entre les rues Paul-Doumer et de Bras. M. Yver aurait préféré voir la gare routière installée à proximité de la place Courtonne ainsi qu'il avait été envisagé. M.
Dyvrande demande que les boutiques qui seront construites soient
réservées aux commerçants locaux. (Source : Le Moniteur
Mai 1937 - Effrayé à la vue d’un troupeau l’éléphant « Mago » s’enfuit. - Hier, vers 14 h. 30, un employé du Cirque Medrano conduisait aux écuries de l'Hôtel des Cultivateurs, place de la Mutualité, l'éléphant « Mago » qui "fut l'une des attractions de la dernière Foire. Au moment où le pachyderme allait pénétrer dans la cour de l'hôtel, survint un troupeau de montons, A la vue de celui-ci, l'animal prit peur, et échappant à l'homme chargé de sa surveillance, s'enfuit au galop, traversa la place, puis le pont des Abattoirs et n'engagea rue de la Gare, semant sur son passage un émoi compréhensible parmi les passants. Son maître qui, prévenu, s'était mis à sa poursuite en automobile, le rejoignit près des bureaux des Chemins de Fer de l'État et, l'appelant et le caressant, parvint à s'assurer de son importante personne. « Mago » a regagné l'abri qui lui avait été assigné, mais son maître avait eu chaud ! (Source : Le Moniteur du Calvados)
Mai 1937 - Un train aérodynamique fera des essais demain entre Caen et Paris. – On sait qu'un train aérodynamique, c'est-à-dire dont les lignes extérieures sont disposées pour n'offrir aucune prise à la résistance de l'air, a couvert le parcours Paris-Marseille en 9 h., atteignant la vitesse horaire de 140 kilomètres. Nous croyons savoir que le réseau de l'État n'entend pas rester en arrière et qu'un train aérodynamique est prêt à être mis en service sur ses lignes. Ce train procédera demain à des essais sur le parcours Paris-Caen et retour. Il arrivera en gare de Caen à 11 h. 9 et en repartira à 13 h. 56. (Source : Le Moniteur du Calvados)
Juin
1937
- Alignement
du quartier Saint-Louis. –
Une
enquête sera ouverte à la Mairie de Caen, sur le projet de
déclassement de la voie J du plan des alignements du quartier
Saint-Louis (Cour de la caserne Hamelin). Les pièces du projet seront déposées à la Mairie (Bureau de la Voierie) du 4 au 13 juin 1937 inclusivement, pour que les habitants puissent en prendre connaissance tous les jours, samedis après-midi, dimanches et fêtes exceptés, de 9 heures à midi et de 14 à 18 h. (Source : Le Moniteur du Calvados) Juin
1937
- Le passage à Caen des bataillons havrais du 129e
R.I.. –
Un
public extrêmement nombreux s'était rendu, hier, dans le centre de
la Ville, pour assister au passage des deux bataillons du 128e
d'infanterie, venant du Havre, pour gagner Mortain par la route, en
trois étapes, et là s'embarquer, le 1er juillet, à
destination, du Camp de Coëtquidan, où vont se dérouler des manœuvres
de Corps d'Armée. Ce passage avait été indiqué comme devant avoir
lieu vers la fin de la matinée et, dès avant 11 heures, la foule se
pressait sur la place Saint-Pierre et sur les trottoirs des rues
principales. Il
est infiniment regrettable qu'un fâcheux concours de circonstances
ait privé la plupart des Caennais du spectacle qu'ils attendaient et
les ait empêchés, du même coup, de manifester à nos soldats
leur chaleureuse sympathie et d'exprimer à l'Armée ses sentiments de
fidèle attachement.
Derrière
la « clique » et la musique, venait, à cheval, le Colonel Dunoyer,
commandant le régiment, puis immédiatement après lui, le drapeau,
escorté de sa garde, lourd de gloire, rappelant
en lettres d'or, sur son étamine, l'héroïque passé du 129e
de
ligne, que symbolisent, avec les noms des grandes batailles de la
dernière guerre, ceux non moins prestigieux de Loano, Zucarelio,
Krasnoe, La Bérézina. Suivaient, en colonne, par trois, précédées
de leurs fanions, les 5e , 6e, 7e
Compagnies de Fusilliers-Voltigeurs et dans un grand bruit de
voiturettes, la Compagnie de Mitrailleuses du 2e bataillon.
Le Médecin-Major, ses infirmiers et une voiture régimentaire
fermaient la marche. Le
2e bataillon devait être rejoint aux cantonnements de
Bretteville-sur-Odon, par le 1er bataillon, déparqué vers
13 h. 30, et qui gagna ceux-ci par les quais, le Grand Cours et la
route de Louvigny. En
fin d'après-midi, le concert donné sur la place de la République,
par l'excellente musique du 129e, réunit une importante
assistance, qui applaudit à maintes reprises le programme de choix
impeccablement exécuté sous la direction du Capitaine Clérisse. Le
Général Champon, commandant la 5e Division d'Infanterie,
assistait, en civil, à ce concert, ainsi que le Colonel Dunoyer et
plusieurs officiers. Ce
matin, le bataillon Caennais du 129e pour lequel le réveil
avait sonné à 2 h. 15, a rejoint le gros du régiment et a pris la
route avec lui au petit jour. Juin
1937
- Un important incendie ravage plusieurs immeubles
dans le quartier Singer –
Un
important incendie qui à causé de graves dégâts mais qui eut pu
avoir des conséquences beaucoup plus, désastreuses encore, a
ravagé, hier après-midi, plusieurs bâtiments dans le quartier
Singer. Des
renforts furent demandés et la sirène d'alarme alerta les pompiers
volontaires dont le nombre était malheureusement réduit par suite de
la présence au Congrès de Sauvetage de Trouville d'un certain nombre
d'hommes de la Compagnie. D'autre part, il semble bien que le
hululement de la sirène ne fut pas entendu de tous. Quoiqu'il en
soit, les pompiers ne se trouvèrent pas assez nombreux pour combattre
seuls le fléau qui, rencontrant un aliment facile dans les
marchandises entreposées dans les ateliers par ailleurs construits de
matériaux légers, se développait avec une foudroyante rapidité. Des
passants et le piquet d'incendie du 129e R.I., commandé
par le sous-lieutenant Agez joignirent leurs efforts à ceux des
sapeurs que dirigeait le sous-lieutenant Fouché. Ce dernier, avec une
science tactique et un esprit de décision qu'il faut souligner,
devait rencontrer un concours précieux dans la personne du Commandant
Blanchard — qui, on s'en souvient, fut l'un des meilleurs officiers
de notre Compagnie, il y a quelques années. Le dévouement et les
connaissances techniques du Commandant Blanchard se révélèrent une
fois de plus particulièrement efficaces et il n'est que juste de dire
que ce fut, pour bonne part, grâce à lui que le pire put Attaqué
par trois points à la fois, le feu qui avait gagné, vers la rue de
la Marine, les bâtiments proches occupés par les réserves et les
ateliers des établissements de bonneterie en gros Grandin et Guérard,
les entrepôts de spiritueux de M. Moynié et ceux de M. Lefèvre,
courtier en farines, ne fut maîtrisé qu'après une heure de travail
acharné. Dans
les ateliers de la carrosserie Fleureau. entièrement détruits,
plusieurs automobiles en réparation ont été la proie des flammes ou
gravement détériorées. Quantités de marchandises ont été perdues
soit par le feu. soit par l'eau déversée en torrents. Un logement de
quatre pièces situé dans un immeuble appartenant à M. Cautru,
avoué, place Saint-Sauveur, et occupé par M. Marcel Gros a été
également dévasté. M. Gros, qui assistait à la fête aérienne de
Cormelles lorsque le sinistre se déclara et qui en fut prévenu par
un parent, n'a retrouvé intacts que quelques menus objets, une
timbale et un album, dit-on. Ce
fut à son retour d'une promenade que M. Fleureau, de son côté,
apprit le désastre qui le frappait. L'incendie a également affecté
plusieurs autres personnes dont les locaux ont été endommagés
plus ou moins sérieusement.
Sur
les lieux du sinistre, on remarquait la présence de MM. André
Detolle, maire de Caen, Frapard, Legrix, Pasquier, et Patry,
conseillers municipaux ; Renard, secrétaire général de la
Mairie ; le lieutenant-colonel Furioux, commandant le
Détachement du 129e R.I., etc….. Le
service d'ordre était assuré par la Police municipale, sous les
ordres de MM. Charbonnier et Pirard, commissaires de policé ;
Régnier, inspecteur des Gardiens de la Paix, et
par la Gendarmerie, sous les ordres de l'adjudant Michel. Les
dégâts, non encore exactement évalués, s'élèvent à plusieurs
centaines de mille francs. Une enquête est ouverte sur les causes du
sinistre. Ce
sinistre et les circonstances dans lesquelles il s'est développé
montrent l'extrême urgence d'une réorganisation complète des moyens
de lutte contre l'incendie, réorganisation dont le Conseil
municipal est d'ailleurs saisi, et qui va faire l'objet d'un examen
particulièrement sérieux de la Commission compétente, au cours de
sa réunion de demain. Si
nous sommes bien renseignés, les mesures envisagées comporteraient,
la refonte de la Compagnie de Sapeurs-Pompiers, et éventuellement
l'acquisition d'un complément de matériel, le poste permanent serait
porté à 20 hommes, par contre l'effectif total serait ramené à 50
hommes. Il faudrait également, à notre avis établir des sirènes d'alarme en quelques points éloignés du centre, il a été constaté hier, une fois de plus, que celle qui est actuellement en service n'est pas, d'une portée suffisante, et que même dans les quartiers centraux, son action ne se fait pas sentir en plein jour. (source M. du C.)
Juin
1937
- Une
tête va tomber à Caen.
– Le
crime le plus odieux qui ait depuis longtemps ensanglanté les annales
du Calvados aura demain son épilogue. Donatien,
l'assassin de la petite Marie Olier, paiera de sa tête son abominable
forfait, ainsi que le faisait prévoir l'invitation faite avant-hier
à son défenseur de solliciter la Celle-ci
lui a été refusée. La justice des hommes suivra son cours
inexorable. Il ne reste plus à Donatien qu'à espérer en celle de
Dieu. UN
CRIME ATROCE C'est
le 4 juin 1933, jour de la Pentecôte que fut commis le crime
odieux dont la victime, Marie Olier, n’était âgée que de 8 ans.
Le cadavre de l'enfant fut découvert le lendemain, horriblement
mutilé. L'auteur
de ce meurtre abominable ne put être retrouvé.
Durant
l'après-midi, l'enfant avait été chargée d'une course par sa
mère. Elle devait acheter des gâteaux dans une épicerie de
Goustranville où d'ailleurs elle ne parut pas. Vers
18 heures, inquiète de l'absence prolongée de sa fille, Mme Olier,
en compagnie de son mari qui venait de rentrer de Cabourg où il avait
passé la journée, se mettait à sa recherche. En vain, les
malheureux parents s'efforcèrent-ils de retrouver leur fille.
Désespérés, ils se rendirent à la gendarmerie de Dozulé.
Immédiatement le chef de brigade et plusieurs de ses hommes se mirent
en route et battirent la campagne. Vers deux heures du matin, on
découvrit dans un champ le pantalon déchiré de la fillette. A 3
heures, les gendarmes rentraient à la caserne. Deux heures plus tard,
ils reprenaient leurs investigations et trouvaient dans une haie, à
proximité de la route de Caen à Rouen, le corps de la jeune Marie
L'enfant avait été étranglée et violée. L’autopsie
du cadavre révéla des détails inouïs. L'assassin s'était acharné
à tuer la malheureuse enfant avec une rage telle que les cartilages
du larynx avaient été brisés. Des
recherches entreprises durant de longs mois, ne devaient pas aboutir.
Plusieurs pistes furent suivies sans résultat. Toutefois
les soupçons se portèrent sur un individu qui avait été vu
circulant à bicyclette à 1 500 mètres environ du lieu du crime et
dont l'allure suspecte avait attiré l'attention de trois personnes
qui l'avaient rencontré. La
bicyclette sur laquelle circulait cet individu correspondait au
signalement d'une machine volée le même jour à Saint-Léger-du-Bosq.
Il ne fut pas possible d'identifier cet homme et après deux années,
un non-lieu intervint le 22 août 1935, faute de charges suffisantes
contre quiconque. TROIS
ANS APRÈS... Il
était dit néanmoins que ce crime ne resterait pas impuni. Le
12 mai 1936, la gendarmerie de Blangy-le-Château fut prévenue que la
dame Paumier, demeurant à St-André-d'Hébertot, avait tenu une
conversation qui laissait prévoir qu'elle connaissait l'assassin de
la petite Olier. Elle fut aussitôt entendue à ce sujet et elle
n'hésita pas à dire que ses soupçons se portaient sur son neveu,
Donatien Gaston, qui était venu, à cette époque, lui rendre visite. L'enquête
fut immédiatement reprise et la police mobile put se procurer
facilement le signalement et la photographie de Donatien, qui avait
été déjà condamné. Le signalement correspondait à celui de
l'individu qui avait été vu circuler sur une bicyclette semblable à
celle volée le jour de la disparition de la jeune Olier. Une
information fut ouverte contre Donatien du chef de vol de la
bicyclette et un mandat d'arrêt fut décerné contre lui. II fut
arrêté le 9 juillet en Seine-et-Marne. Interrogé,
il reconnut le vol de la bicyclette au préjudice du fils André, de
Saint-Léger-du-Bosq. Lui ayant demandé des précisions sur l'emploi
de son temps à la suite de ce vol, il a fourni des alibis reconnus
inexacts et ce n'est que le 29 juillet 1936 qu'il reconnut être
l'auteur du meurtre et du viol de la jeune Olier. Il confirma à
plusieurs reprises ses aveux, complétant ses premières
déclarations.
Une
reconstitution du crime eut lieu à Goustranville, le jeudi 6 août
dernier. Répondant
brièvement, d'une voix sourde, aux questions du magistrat qui, se
basant sur ses aveux et les renseignement recueillis lors de la
première enquête, reconstituait la scène, Donatien revécut le
drame atroce sans la moindre apparence d'émotion.
AUX
ASSISES C'est
le vendredi 22 janvier que s'ouvrirent devant les Assises du Calvados,
présidées par M. le Conseiller Cauvin, les débats qui devaient se
terminer par une sentence de mort. Avec un talent et un courage dignes
d'une meilleure cause et d'un meilleur sort, Me Féquet,
s'acharna à disputer au Ministère public la tête de son triste
client, Mais, Donatien semblait prendre à tâche de contrecarrer ses
efforts. Il apparu comme un alcoolique sadique et brutal, dépravé
jusqu'à l'extrême, et dut reconnaître que le viol de la malheureuse
petite Marie Olier fut consommé en deux fois, ce qui amena le
président à déclarer. —
Je retrouve là l'individu dont on a dit qu'il violait les mortes à
la morgue de l'Hôpital du Havre... J'ajoute que votre crime accompli,
vous avez pris l’enfant et vous l'avez jetée dans un fossé, comme
une ordure... A l'instruction, vous avez essayer d'apitoyer le juge en
racontant que vous aviez des remords : vous ne m'apitoierez pas, moi,
je vous en préviens. Je réserve ma commisération pour la petite
martyre et ses malheureux parents. C'est également le sentiment que l'on doit éprouver au moment ou Donatien va régler avec la société le compte terrible qu'il a ouvert le 4 juin 1933. (Source : Le Moniteur du Calvados)
Juin
1937
- Gaston
Donatien a été exécuté à l’aube .
– Pour
la seconde fois en sept mois, une tête est tombée, ce matin, à
Caen.
II
est mort sans faiblesse, résigné à I inévitable, s'abandonnant à
son destin avec un fatalisme qui a surpris chez l'homme qui disait au
cours de sa détention : « Lorsqu'ils viendront pour me guillotiner,
ça n'ira pas tout-seul ». En
dépit de ce propos, lancé, dans un moment de forfanterie, Donatien
ne croyait pas d'ailleurs être exécuté. Il eut confiance jusqu'au
dernier réveil, s'accrochant désespérément à, l'espoir d une
révision de son procès que des dépositions postérieures aux
débats de la Cour d'Assises lui avaient permis d'envisager mais qui
devaient se révéler sans valeur. Trois
ans durant. Donatien avait échappé à la Justice. Condamné, pendant
six mois il échappa au bourreau. L'heure du châtiment est venue
quand même. Il a payé. Sa dette était bien lourde... Quel fardeau
qu'un cadavre d'enfant ! Peut-être
parce qu'instruit d'expérience par la précédente exécution à
laquelle, maintenu loin du lieu du supplice par des cordons de police,
de gendarmerie et de troupe, il ne put assister, le public était peu
nombreux aux dernières heures de la nuit devant, les barrages
établis à droite et à gauche de la Maison d'Arrêt et à
l'extrémité de l'avenue qui conduit à celle-ci. Guère plus
nombreux que les deux cents « privilégiés » admis aux abords de la
prison sur le vu d'un laissez-passer délivré par le Parquet
général. Le
service d'ordre réunissait 120 soldats du 43e R.A., sous
les ordres du Capitaine Stiévenard, 40 gendarmes commandés par le
Capitaine Gaubert et 40 gardiens de la paix ayant à leur tête
l'Inspecteur Régnier. M. Ogliastroni, Commissaire Central, le
dirigeait, secondé par MM. Charbonnier et Pirard, Commissaires
d'arrondissement. M. Salzmann, Commissaire Spécial, était également
présent. Il
était environ 3 heures lorsqu'au galop d'un vieux cheval, une
lanterne-tempête se balançant à hauteur du marche-pied, s'engagea
dans l'avenue de la prison, le noir fourgons transportant
la sinistre machine. La voiture se rangea sur la gauche, presque au
long du haut mur de la Maison d'Arrêt. Quatre hommes en descendirent.
L'un d'eux, légèrement La
nuit qui s'achève est d'une infinie douceur. Au ciel où brille dans
un halo lumineux le croissant d'or de la lune, les étoiles, une à
une, s'éteignent. Une seule, scintillante comme un diamant, demeure
piquée au-dessus d'un nuage immobile. L'air sent les foins. En
moins d'une demi-heure, les seconds de Monsieur de Paris ont achevé
leur besogne. Fine et longue, « La Veuve », découpe dans la clarté
crue qui l'inonde sa tragique silhouette. A deux ou trois reprises
déjà, M. Deibler a interrompu sa promenade solitaire pour regarder
de nouveau le cadran de son chronomètre. Lorsque ses aides se sont
écartés, il s'approche à son tour de la guillotine, l'examine d'un
coup d’œil qui se porte sur le moindre détail, puis, à la force
des bras, hisse à son sommet, par coups saccadés, le couperet
triangulaire dont l'acier s'anime d'un brutal reflet. Peu
après, les rangs du service d'ordre s'écartent pour laisser passage
à deux automobiles. La première est occupée
par MM. Delalande, avocat général ; Meugin, son Substitut ; Le Gall,
juge d'instruction et Pasquier, commis greffier. Dans la seconde se
trouvent Me Féquet, avocat au Barreau de Pont-l'Evêque,
qui défendit Donatien, et M. l'abbé Lacour, aumônier de la Prison. A
peine ont-ils quitté leurs voitures que magistrats, prêtre et
défenseur, passent la porte de la Maison d'arrêts. Lentement,
les minutes s'écoulent. Une rumeur monte de l'assistance qui s’est
accoutumée à l'atmosphère écrasante et qui, un peu oppressée
d'abord, s’est ressaisie et hausse le ton des conversations Le
jour naît. Là-bas, à travers les feuillages des arbres de la route
de Bayeux, les premières lueurs de l'aube mêlent le rose, le rouge
et le jaune. Au-dessus des frondaisons la transparence du ciel
s'accroît. Dans
le clair-obscur, les bois de la guillotine prennent une teinte brique
sur laquelle se détachent les pièces de métal qui les assemblent. A
3 h. 50, Monsieur de Paris, après avoir une fois de plus consulté sa
montre, se dirige avec ses aides vers le portail de la prison. A
travers l'un des vantaux entrouverts pour les laisser passer, on
distingue à demi-cachée par les branches d'un arbuste, une fenêtre
éclairée. L'heure de l'expiation a sonné. Dans sa cellule, veillé
par un gardien. Donatien dort d'un sommeil profond, si profond que
pour l'en tirer, on doit lui frapper sur l'épaule à plusieurs
reprises.
« Donatien, votre recours en grâce est rejeté. Ayez du
courage... » L'assassin de la petite Marie Ollier ne paraît pas
comprendre. Et puis, tout à coup, une abondante sueur lui inonde le
visage. «
Ah, oui ! dit-il, comme hébété, l'affaire de Goustranville.. » Et
il ajoute, tout de suite : « Ça n'est pas moi... » Cependant
qu'on lui passe ses vêtements, Donatien se reprend, son visage qui
avait blêmi retrouve ses couleurs. Et bientôt, on l'entendra
murmurer : « Après tout, il faut bien Il
accepte, les secours de la religion, se confesse, entend la messe et
communie. Au cours de l'office, un instant, il sera secoué d'un
violent tremblement. Plus tard, à son avocat qui s'efforce de lui
faire conserver son calme en lui rappelant qu'une vie meilleure lui
est réservée dans l'au-delà maintenant qu'il s'est mis en règle
avec Dieu, il répond: « Je l'espère bien, car je n'ai pas eu de
chance sur la terre... »
Donatien-
appartient maintenant au bourreau. Il
subit sans révolte la funèbre toilette, boit un verre de rhum et
prend la cigarette qui lui est offerte. On signe la levée d'écrou... 4
h. 15. Les magistrats sortent de la Maison d'Arrêt, et, chapeau bas,
se rangent à proximité de la guillotine. Des exclamations
étouffées, un mouvement dans l'assistance. Lentement,
la porte de la prison tourne sur ses gonds découvrant un groupe en
tête duquel marche l'Aumônier qui, brusquement s'écarte. Soutenu
par les aides de l'exécuteur, Donatien paraît, la cigarette aux
lèvres, tirant nerveusement de courtes bouffées. La chemise blanche,
largement échancrée, laisse voir une poitrine velue. Devant lui, à
quelques pas, il voit surgir la guillotine sur laquelle son regard se
pose quelques secondes, puis, au moment où l'on va le pousser sur la
bascule, Donatien baisse la tête, sans lâcher sa cigarette. Un éclair d'acier. Un bruit sourd. Un flot de sang qui arrose les montants de la machine. Justice est faite. Il est 4 h. 17. Encadré de gendarmes, sabre au clair, le fourgon contenant la dépouille du supplicié s'éloigne en direction du cimetière Saint-Gabriel où le corps sera inhumé en présence de l'Aumônier qui l'accompagne et d'un Commissaire de Police. Olivier ADELINE. (Source : Le Moniteur du Calvados)
Juin 1937 - Il y a dix-neuf ans, le « Brignogan » sautait dans le port de Caen. – 29 Juin 1918, Il y a déjà dix-neuf ans... C'était
un samedi, Caennais de l'époque, vous souvenez-vous ? Par
l'une de ces belles nuits claires et tièdes comme le mois qui
s'achève nous en réserva quelques-unes, au milieu du profond silence
de la ville endormie, une formidable détonation retentissait soudain,
ébranlant l'air d'ondes brutales. En
un instant, les fenêtres se peuplèrent de visages inquiets. C'était
le temps des raids sanglants des « Taubes » sur les cités de
l'arrière. Bien qu'éloignée du front de guerre, Caen redoutait,
elle aussi, l'audace des aviateurs allemands. Des exercices d'alerte
nocturne n'avaient-ils point été effectués, la semaine
précédente, sur les ordres du commandant de la Place. Au
bruit terrible tirant brusquement la ville de son sommeil, chacun
avait eu la même pensée...
On
se précipita au dehors. La nuit avait repris déjà toute sa
sérénité. Au-dessus des toits pressés, rien que des myriades
d'étoiles piquant le firmament de lumineux points d'or. Vers le port,
une lueur rougeoyait le ciel. A peine y prêta-t-on attention. Le
lendemain, on devait apprendre de tragiques nouvelles. Vers 23 h., un
incendie s'était déclaré sur un vapeur, le « Brignogan »,
amarré sur le canal, non loin du pont de Calix. Alertés, les
pompiers s'étaient rapidement rendus à bord. Sournoisement, les
flammes avaient gagné la soute où se trouvaient emmagasinés les
obus destinés à la défense du navire armé contre les attaques des
sous-marins ennemis, et une explosion éventrant le bateau, s'en
était suivie. Sur le bâtiment déchiqueté, trois hommes, trois
pompiers On
peut dire, en vérité, que la cité entière prit le deuil, les uns
et les autres oubliant les angoisses de l'heure pour ne penser qu'aux
victimes de l'effroyable catastrophe et à leurs malheureuses
familles. Quelques
jours après, se déroulaient, au milieu d’une affluence énorme,
les obsèques communes de Thibault, de Lefèvre et de Voisin.
Derrière les chars funèbres, encadrés par les sapeurs-pompiers en
grande tenue, marchaient, près des parents des morts, toutes les
notabilités caennaises. Au
cimetière Saint-Gabriel, devant les cercueils disparaissant sous les
fleurs, il y eut des discours célébrant les glorieux sacrifiés et
promettant la reconnaissance publique... Et
puis, les ans ont passé... Aujourd'hui, la catastrophe du « Brignogan »
ignorée de quantité de nouveaux caennais, n'est plus par ailleurs,
pour beaucoup trop de vieux habitants de notre ville, qu'un épisode
du passé.
Seuls,
les sapeurs-pompiers, fidèles au culte du souvenir, vont, lorsque
revient l'anniversaire du douloureux événement, s'incliner devant le
petit monument élevé à la mémoire de leurs camarades, tombés, eux
aussi au
champ d'honneur. Ainsi
va la vie…..
Olivier ADELINE.
(Source : Le Moniteur du Calvados)
Juin
1937
- Un
dramatique incendie, rue de Vaucelles.
– Vers
4 h. 45, trois personnes, M. Charles Villeneuve, employé de chemin de
fer, demeurant rue d'Auge, 33, sa femme, et un militaire appartenant
à la Compagnie Saharienne de Colomb-Béchar, M. René Marie, en
permission route d'Harcourt, 74, passaient rue de Vaucelles, revenant
d'assister à l'exécution de Gaston Donatien, lorsqu'à hauteur de
l'Hôtel Saint-Michel, des cris de « Au secours ! Au feu! » leur
firent lever la tête.
Ces
cris étaient poussés par un jeune homme, penché à la fenêtre de
la mansarde d'une maison située au n° 60, habitée par M. Calendot,
boulanger. Ne
sachant comment pénétrer clans l'immeuble dont le rez-de-chaussée,
occupé par la boutique de M. Calendot, était fermé, M, Villeneuve
et M. Marie encouragèrent le malheureux à se laisser glisser au
dehors, le peu de hauteur de l'immeuble leur paraissant permettre ce
saut sans trop de danger. Le
jeune homme, Lucien Saligaud, 20 ans, commis au service de M. Calendot,
obéit, Lorsqu'il eut touché le sol, il expliqua que son patron, son
fils et sa fille, le premier âgé de 13 ans et la seconde de 9 ans,
se trouvaient certainement bloqués au premier étage par l'incendie
qu'une abondante fumée commençait à déceler. Puis
s'emparant d'une bouteille, M. Saligaud la jeta dans les vitres de
l'une des fenêtres du premier étage. A
ce moment, M. Villeneuve voyant sortir du couloir contigu à la maison
et conduisant à la cour dite des « Quatre Nations », un homme
affolé. « La maison brûle! hurlait-il Sauvez mes petits! ». Et, M,
Calendot, faisant demi-tour, se précipitait dans l'escalier donnant
sur le couloir et que les flammes embrasaient. Quelques
secondes plus tard, il apparaissait à la fenêtre de l'étage que la
bouteille avait atteinte. Près de lui, son fils et sa fille
montraient des visages terrifiés. « Jetez-nous la petite ! »
lui cria M. Villeneuve, qui n'obtint que cette réponse angoissée :
« Je n'en peux plus… » S'aidant
d'une échelle double trouvée dans le voisinage, M. Villeneuve et M.
Marie parvinrent à sauver M. Calendot et les siens. L'infortuné
boulanger avait ses vêtements en Avant
de se laisser emmener, M. Calendot avait supplié MM. Villeneuve et
Marie de tenter de sauver son argent et ses livres de comptabilité se
trouvant dans la boutique, et leur avait remis ses clefs. Accompagnés
d'un voisin, M. Sarkissof, cordonnier, 21, rue de Vaucelles, MM.
Villeneuve et Marie parvinrent à pénétrer dans le magasin et
réussirent à se saisir de la caisse et des registres qui furent
déposés chez M. Busch, boucher. Pendant
que se déroulaient ces événements, Mme Defrance, serveuse au café
Lecoq, avait téléphoné aux pompiers. De l'Hôtel Saint-Michel
également, le poste permanent de la rue Daniel-Huet avait été
alerté. La sirène d'alarme fut mise en action. A
5 h. 10, deux voitures arrivaient. Sous les ordres du Chef de
Bataillon Binet, les sapeurs attaquaient l'incendie par la rue et par
la cour, Au bout d'une heure d'efforts, ils parvenaient à localiser
le feu mais, de l'immeuble sinistré, il ne restait guère que les
murs. Craignant
de voir le feu s'étendre à leurs habitations, plusieurs voisins
avaient déménagé en hâte, non souvent sans dommages. On
ignore les causes du sinistre qui, croit-on toutefois aurait été
provoqué par un feu de cheminée. Sur
les lieux du sinistre, nous avons remarqué la présence de MM.
Detolle, maire de Caen, Vallée, Leconte, Pasquier, Pelletier,
conseillers municipaux; Ogliastroni, commissaire central, Pirard,
commissaire du IIIe arr.
La police municipale et la gendarmerie assuraient le service d'ordre. Après
avoir reçu les soins de M. le docteur Buhot, M. Calendot a été
transporté, comme sa fille, à la Clinique Saint-Martin. Aux
dernières nouvelles leur étal n'inspirent pas d'inquiétudes. (Source :
Le Moniteur du Calvados)
Juin
1937
- La
mort horrible d’un garagiste caennais.
-
Un
terrible accident s'est produit hier après-midi dans un petit atelier
de réparations d'automobiles, exploité par M. Henri Vincent, 32 ans,
impasse Varignon. M.
Vincent était occupé au démontage du pont arrière d'un camion
appartenant à M. Busnel, marchand de bestiaux, rue d'Auge, camion
qu'il avait en réparation, pour faciliter son travail, il était
allongé sur le dos sous le véhicule et ayant eu besoin de nettoyer
les pièces qu'il retirait, il pria un de ses aides. M. Gauthier, de
lui passer de l'essence. En possession d'un bidon, il
voulut en verser le contenu dans un récipient, mais à peine avait-il
commencé le transvasement, qu'une immense gerbe de flammes jaillit. Aussitôt,
voyant le danger couru par M. Vincent, les ouvriers présents
voulurent le dégager de dessous le véhicule en le tirant par les
pieds, mais le malheureux agissant par réflexe incompréhensible, se
cramponnait pour ne pas traverser les flammes. Finalement, il put
être dégagé, et, à l'aide d'extincteurs, les flammes l'environnant
purent être éteintes. Il était très grièvement brûlé sur toutes
les parties du corps et après avoir été transporté aux
établissements Gatelle-Duprat, où il reçut des soins du docteur
Buhot, appelé en toute hâte, il fut conduit à l'hôpital où son
état a été jugé très grave. Le
malheureux est décédé à 18 h. 45, des suites de ses atroces
brûlures.
L'enquête
ouverte par M. Doucet, commissaire de police, n'a pu établir de
façon précise les causes de l'incendie. Toutefois, il est probable
que, l'on se trouve en présence d'un accident dû à un
court-circuit. M. Vincent se servait en effet pour s'éclairer dans
son travail d'une baladeuse électrique. (Source : Le Moniteur du
Calvados)
Juin
1937
- Le
temps qu’il a fait en mai. -
Normal
pour la pluviosité, le mois de mai a été exceptionnellement chaud.
Le beau mois de mai classique est un mythe dans nos régions et la
moyenne générale de température atteint seulement 12° 05 dans le
Calvados. Cette année, nous enregistrons 14° 08 à l'observatoire de
Sainte-Honorine-du-Fay. C'est là une moyenne exceptionnelle qui n'a
été dépassée que trois fois depuis 1873, 14° 03 en 1893, 14° 04
en 1922 et 14° 13 en 1917. Les
pluies ont été normales. Elles se sont réparties du 9 au 21 et
n'ont présenté de l'importance que le 8, le 10 et le 13, si bien
que, tout en présentant un total voisin de la moyenne 56 m/m, elles
n'ont pas empêché le mois d'être très beau dans son ensemble. On
remarquera la concordance des résultats qui fait honneur à l'esprit
d'exactitude et de précision des correspondants de la Commission
Météorologique du Calvados. Du 20 mai au 20 juin, s'est écoulée une belle période favorable à la fenaison, que les cultivateurs avisés ont su mettre à profit. Abbé Gabriel. (Source : Le Moniteur du Calvados)
Juin
1937
- Le
Stade Malherbe va-t-il continuer dans lu voie du professionnalisme ?
-
Cela dépend du résultat de la souscription ouverte dans ce
but, mais il semble bien, dès maintenant, qu'on puisse répondre par
l'affirmative. Sur 100 000 francs qu'il est nécessaire de réunir
avant lundi soir, 80 000 sont déjà souscrits. Nous ne pouvons croire
qu'il soit impossible
de trouver le reste. Être si prêt du but et ne pouvoir y toucher voilà ce à quoi de vrais sportifs ne sauraient se résigner. Allons, encore un petit effort, et Malherbe vivra ! (Source : Le Moniteur du Calvados)
Juin 1937
- Les
poissons victimes des loisirs. -
L'application de la loi
de 40 heures assurant désormais la libre disposition du samedi à un
nombre très important de travailleurs : en raison de l'intérêt
social que présente la pratique des sports de plein air, M. le
Ministre des Travaux Publics et le sous-secrétaire d'Etat à
l'Agriculture ont décidé que la pêche à la ligne flottante, qui
doit ouvrir pour les poissons blancs et assimilés le dimanche 20 juin
1937, pourra être tolérée dès le samedi 19 juin 1937.
(Source : Le
Moniteur du Calvados)
Juillet
1937 - La fièvre
aphteuse dans l’ouest. -
La
Préfecture nous communique :
Les
véhicules servant au transport des animaux comptant parmi les
facteurs de propagation de la maladie, les personnes se livrant au
transport des animaux sont instamment priées de respecter les prescriptions
contenues dans l'arrêté préfectoral du 18 août 1932 et dans tous
les arrêtés municipaux concernant la désinfection des véhicules,
cages, etc……. Il leur est en outre rappelé que chaque voiture doit être munie de la quantité du produit nécessaire à sa désinfection, cette opération devant être régulièrement pratiquée après chaque voyage. (Source : Le Moniteur du Calvados)
Juillet
1937 - Une chasse
à l’homme dans les rues de Caen.
- Dans
la soirée de samedi, M. Wladimir Komako, demeurant au café de la
Poste, à Colombelles, déposait sa motocyclette dans la rue Basse, à
Caen. à la hauteur de la poissonnerie, pour aller faire quelques
commissions. Or,
quand il revint, il eut la désagréable surprise de constater que sa
machine avait disparu. Sans
perdre de temps il porta plainte au commissariat de police en donnant
le signalement, de sa machine. Vers
1 h. 15 du matin, les agents cyclistes Deloor et de Saint-Jorre,
étaient en tournée dans les alentours de la place Courtonne lorsque
leur attention fut spécialement attirée sur une moto qui roulait à
grande vitesse et tous feux éteints. Ils sifflèrent le motocycliste,
mais celui-ci s'empressa de s'enfuir. C'est donc avec leurs vélos,
que les deux agents se mirent à sa poursuite
dans la rue Neuve-Saint-Jean où le motocycliste venait de s'engager. Ayant
été mis au courant du vol de moto commis dans la soirée, les agents
continuèrent leurs recherches dans les environs. Leur
patience devait être récompensée. En effet, vers 2 h. 30, ils
découvrirent une moto abandonnée impasse Gohier, près de la rue de
Bernières et, en même temps, ils apercevaient deux hommes qui
s'enfuyaient par la venelle de la Sainte-Allée dans la direction de
la rue Saint-Jean. Ils
se mirent à leur poursuite et rattrapèrent d'abord le nommé Ernest
Corvée, 20 ans, manœuvre, demeurant à Mondeville. Quand au second
individu, René Magnier, 21 ans, doubleur, demeurant rue du Bois, à
Giberville, il réussit à prendre une certaine avance et ce n'est que
dans la rue Neuve-Saint-Jean qu'il fut appréhendé.
Par
bonheur, l'agent qui l'arrêta, devinant son intention, le devança
dans son geste. Rapidement il lui saisit le poignet alors que Magnier
s'emparait d'un revolver qu'il avait dans sa poche. Dans la bagarre
l'arme tomba à terre et on réussit à maîtriser le voleur. Tous
deux furent alors conduits au commissariat où ils furent fouillés.
Corvée avait en poche un poignard. On les déposa ensuite à la
chambre de sûreté et, dès 9 h. 30, dimanche matin, M Charbonnier,
commissaire de police de permanence, commença l'enquête. Magnier
et Corvée ont été déférés au parquet. A noter que le revolver du
premier nommé était chargé. M.
Komako pourra
rentrer en possession de sa moto.
(Source : Le
Moniteur du
Juillet
1937 - Le
centenaire de l’Hippodrome de Caen.
- La
Ville de Caen va commémorer la semaine prochaine le centenaire de son
champ de courses.
Le
25 juillet la Société du Demi-Sang organise en effet, pour la
première fois un dimanche de juillet à Caen, une réunion qui
précédera de huit jours celle du Centenaire de l'Hippodrome de la
Prairie et des Courses au trot dont la fête a été fixée au 1er
août. Sous
l'active impulsion de son distingué et très sympathique Président
René Ballière, elle prépare pour cet anniversaire le meeting de
tout premier ordre que voici : Dimanche
25 juillet et lundi 26 : réunions de trot. Dimanche
1er août
: épreuves de trot également comportant le Grand Prix du Centenaire
au trot monté, doté de cent mille francs. Lundi
2 août : épreuves de galop comprenant le Saint-Léger de France,
doté lui aussi de 100.000 francs. Mardi
3 août : deuxième journée de galop. Mercredi
4 août : dernière réunion trot. A
l'occasion du Centenaire de la fondation des courses de Caen, la
Société du Demi-Sang a décidé d'offrir à ses amis un déjeuner
qui aura lieu le dimanche 1er août à l'hôtel de la Place
Royale. Nous
avons pensé qu'on nous saura gré de rappeler comment se sont
créées nos belles courses sur cet antique et historique champ de
courses de la Prairie. Les
25 et 26 septembre 1836 deux réunions de courses avaient lieu sur les
grèves de Cherbourg et obtenaient un certain succès, mais on peut
néanmoins dire que c'est Caen qui est le berceau véritable des
courses au trot parce que les réunions, du jour où elles furent
instituées, s'y continuèrent sans interruption chaque année,
augmentant toujours d'importance non seulement au point de vue
allocations et nombre de concurrents, mais aussi en raison des
programmes mieux étudiés et adaptés aux nécessités de l'élevage. Si
Ephrem Houel fonda les premières courses au trot à Cherbourg en
1836, c'était à Caen, cité chevaline, qu'il avait toujours rêvé
de les installer. Ce rêve, il put le réaliser l'année suivante et
ce fut une grande joie pour lui. Il en dut la réussite à M.
Pierre-Aimé Lair qui prit la chose à cœur, intervint auprès de la
Société d'Agriculture et de Commerce de Caen dont il était
secrétaire et obtint que des courses au trot seraient organisées à
Caen (séance du 17 février 1837). Ephrem Houel fit tous ses efforts
et usa de toutes les influences pour obtenir que les courses aient
lieu sur la verdoyante prairie qui existe au centre même de la ville.
Il y parvint et les 26 et 27 août 1837 les trotteurs faisaient leurs
débuts sur la piste de Caen. Ces
deux réunions obtinrent le succès le plus complet. Le programme
d'inauguration comprenait quatre courses au trot monté et trois au
trot attelé. C'est de façon analogue que furent conçus les
programmes des années suivantes. Les
courses au trot s'implantèrent alors dans le pays à la grande
satisfaction des Éleveurs qui en reconnurent l'utilité et s'y
intéressèrent. Bientôt on vit apparaître les premiers grands
trotteurs français : Philosophe, à M. Basly ; Herminie, à M. C.
Forcinal (l'aïeul de la famille Forcinal actuelle) ; Miss Pierce, à
M. Douesnel, qui à 5 ans accomplit une performance extraordinaire,
trottant en 1' 40" sur 4 000 mètres. Nos
trotteurs avaient réalisé de grands progrès depuis leurs débuts
lorsque en 1864 survint à Caen la Société du Demi-Sang qui se
constitua sous la présidence du marquis de Croix et la direction du
marquis de Cornulier qui prit à sa charge l'organisation des courses
au trot dans la ville, d'abord, puis ensuite dans toute la région.
Tous
ces chevaux qui ont contribué à constituer notre race de demi-sang
sont des
produits de notre belle Normandie. Félicitons donc la Société du Demi-sang, aujourd'hui active et prospère, d'avoir tenu à commémorer le Centenaire des Courses au trot sur le sol même du pays où elles ont vu le jour et où les trotteurs ont fait leurs premiers pas. (Source : Le Moniteur du Calvados)
Juillet
1937 - La
réfection du monument aux morts. - Des
travaux de consolidation ont été effectués tout récemment au
Monument aux Morts de la place du Maréchal-Foch, l'insuffisance, et
même l'absence de fondations ayant provoqué dans la masse qui
supporte la colonne des crevasses dont l'extension risquait d’entraîner
la ruine de l'édifice. On
a profité de ces travaux pour apporter à l'aspect général du
monument certaines modifications qu'on s'accordera à trouver
heureuses. C'est
ainsi que les rampes bordant les escaliers, qui étaient droites, ont
été découpées et la ligne brisée qui en résulte s'accorde mieux
avec le caractère moderne de l'ensemble que souligne le style dans
lequel ont été conçus et réalisés les magnifiques bas-reliefs de
Bigot et Saladin. En outre de larges seuils débordants, en maçonnerie, donnent plus d'ampleur à l'assise et donnent au monument une extension horizontale sans nuire à l’élan aérien de sa colonne que domine la victoire aux ailes d'or. (Source : Le Moniteur du Calvados)
Juillet
1937 - Le
marché du travail.
-
L'activité
est soutenue dans l'agriculture. Les
trois fonds municipaux de chômage allouent des secours à 263
chômeurs, dont 200 à Caen, 50 à Honfleur. Cette semaine encore nouvelle diminution du chômage dans le Calvados, se chiffrant par 26 chômeurs en moins, par rapport à la semaine précédente, le nombre de chômeurs passant de 289 à 263. (Source : Le Moniteur du Calvados)
Août
1937 - L’aménagement des Boulevards Extérieurs. - Une
enquête sera ouverte à la Mairie de Caen sur les projets de
modification des alignements des voies suivantes : 1°
Boulevards Dunois et Richemond. 2°
Rue d'Authie (partie comprise entre la rue de Bayeux et la rue
du chemin Vert. 3°
Rue du Chemin Vert (1er et 2e
sections). 4°
Rue du Blanc. Les
pièces du projet seront déposées à la Mairie (bureau de la
voirie), du 7 août au 16 août 1937 inclusivement, pour que les
habitants puissent en prendre connaissance tous
Août 1937 - Les négociants en fer de Caen ont licencié leur personnel. - Après avoir assisté à différentes réunions tenues à la préfecture du Calvados et à l'issue desquelles aucun accord ne put être enregistré, les négociants en fer de Caen, dont le personnel est actuellement en grève, ont fait tenir à chacun de leurs ouvriers ayant cessé le travail une lettre recommandée leur annonçant leur licenciement pour rupture, du contrat collectif et défaut de préavis. Par ailleurs, les directions des maisons intéressées ont décidé la reprise du travail pour jeudi matin, avec un personnel nouveau, embauché aux conditions arrêtées par la sentence du sur arbitre. Toutefois, la préférence sera donnée aux membres du personnel en grève qui se feront inscrire pour leur réembauchage. (Source : Le Moniteur du Calvados)
Août 1937 - Le tour de France de la lumière dans le Calvados. - A l'occasion de l'Exposition Internationale, cinq « trains de la lumière », disposant chacun d'un groupe électrogène et de puissants projecteurs, sillonnent, depuis le 1er août, nos départements. Le 20 août, l'un d'eux illuminera le Casino et la cour des Pompiers du « Normandie », à Deauville, et le Casino et la Poissonnerie de Trouville ; le 25, ce sera le tour de l'église Saint Pierre et de la cour de l'Hôtel d'Escoville, à Caen ; le 28, un « train lumière » s'arrêtera à Bayeux pour l'illumination de la cathédrale. (Source : Le Moniteur du Calvados)
Août 1937 - Vente d’une jument. - Le vendredi 13 août, à 11 heures, sur la place Saint-Martin, à Caen, M. le Commissaire priseur vendra aux enchères publiques, une jument, âgée de 16 ans, pesant 450 kilos, en bon état d'entretien, provenant des excédents de la gendarmerie. (Source : Le Moniteur du Calvados)
Août 1937 - La scarlatine au cantonnement espagnol. - Vers 22 h. 15, Mme Marie Fa, réfugiée espagnole, atteinte de scarlatine, a été transporté d'urgence à l'hôpital, après examen du docteur Esnoux. (Source : Le Moniteur du Calvados)
Août 1937 - Inauguration de la Ve Foire-Exposition. - La traditionnelle cérémonie d'inauguration a ouvert, hier, la 5e Foire-Exposition de Caen et de la Basse-Normandie. A 10 h., M. Julien Lenoir, adjoint au Maire Caen, Président du Comité d'organisation, ayant à ses côtés MM. Drouet, Le Moal et Besnier, accueillait à l'entrée des halls, MM. Angeli, Préfet du Calvados ; Boivin-Champeaux, Sénateur, Président du Conseil général ; Camille Blaisot, Député de Caen, ancien Ministre ; André Detolle, Maire de Caen, qu'accompagnaient de nombreuses personnalités. (Source : Le Moniteur du Calvados)
Août 1937 - Le marché du travail. - Les deux fonds municipaux de chômage allouent des secours à 180 chômeurs, dont 179 à Caen.
Le chômage a diminué cette semaine de 13 unités par rapport à la semaine précédente, puisqu'il est passé de 193 à 180 pour l'ensemble du département. (Source : Le Moniteur du Calvados)
Septembre
1937 -
Le mois d’août météorologique.
- Le
mois d'août 1937 a présenté le double caractère d'une température
élevée et d'une sécheresse persistante, il ne saurait néanmoins
être classé parmi les mois exceptionnels. Une période de grande
chaleur, dans le début du mois, a amené des maximums dépassant
partout 33° le 6 ou le 7. Un
orage survenu au centre de la France dans la soirée du 7 a ramené
les températures à la normale. La moyenne mensuelle a atteint 18°
37, elle est très supérieure à la normale 16° 89, mais a été
fréquemment dépassée, tout spécialement en 1933 avec une moyenne
de 19° 65 et en 1932 avec 19° 87. Dans
l'ensemble du département les moyennes de température ont été
sensiblement équivalentes. En
ce qui concerne les pluies, les divergences ont été plus
accentuées. En général, la sécheresse a prédominé et le total
des pluies a atteint seulement 19 mm/mm, c'est-à-dire le tiers de la
normale 57 mm/mm. Mais le passage des pluies orageuses le 12 et le 14
a fourni aux régions situées entre Caen et Honfleur le bienfait de
précipitations plus importantes. La
considération de ces chiffres nous
explique
pourquoi la sécheresse, bien que réelle, n'a pas été désastreuse
dans le département. Le beau temps continu a favorisé le tourisme, tout spécialement sur les plages qui ont connu une affluence extraordinaire. Abbé GABRIEL. (Source : Le Moniteur du Calvados)
Septembre 1937 - D’importants travaux à l’hôpital de Caen. - L'hôpital de Caen est devenu trop petit, notamment en ce qui concerne son pavillon militaire et ses pavillons réservés aux malades tuberculeux. Le nombre de journées de malades qui avait oscillé entre 173 000 et 178 000 de 1930 à 1935, a augmenté de 40 000 journées en 1936 et, depuis le début de 1937, la moyenne des présences journalières atteint 650. Pour parer aux besoins nouveaux, le programme de 19 millions de travaux approuvé déjà par le conseil municipal va être entamé. Il s'agit de la construction d'un nouveau pavillon militaire et de celle d'un pavillon de tuberculeux. On installera aussi une nouvelle buanderie centrale, munie de tous les aménagements, modernes. Enfin, des pavillons seront transformés pour recevoir le service de dermato-syphiligraphie et celui de médecine infantile. (Source : Le Moniteur du Calvados)
Octobre 1937 - Le départ des réfugiés espagnols. - En application des récentes décisions du gouvernement, les réfugiés espagnols, qui depuis quelques mois étaient hébergés à Caen, ont quitté la ville hier matin pour regagner leur pays. Environ 400 femmes et enfants appartenant aux centres de Caen, Mondeville, Bayeux et Caumont, se sont embarqués à 8 heures, à la gare de l'État où les ont rejoints à Mézidon, les autres réfugiés de Lisieux et de Pont-l'Evêque et à Morleaux-Coulibœuf, ceux de Falaise, Argentan et Vire.
Un certain nombre de réfugiés caennais ont d'ailleurs demandé à rentrer en Espagne nationaliste. (Source : Le Moniteur du Calvados)
Octobre
1937 - Conseil
général.
-
Invité
par M. l'Ingénieur en chef Coursin, M. Hesse, ingénieur ordinaire,
donne lecture des communications suivantes : Trafic
du port. — Un trafic intense s'est maintenu au cours des
derniers mois. Le tonnage importé et exporté a été de : 173.395
t. en juin, 193.763 t. en juillet, 169.352 t. en août, 189.450 t. en
septembre. Le trafic des minerais s'est maintenu à une moyenne de
54.000 t. par mois. Deux
gros pétroliers sont entrés au port de Caen avec une cargaison
d'essence de 7.600 tonnes, provenant des États-Unis et de Roumanie. Reconstruction
du Pont de la Fonderie. — Actuellement, l'entreprise procède au
cylindrage des revêtements des chaussées aux abords du pont, ainsi
qu'aux travaux de parachèvement. La mise en service du pont n'est
plus qu'une question de jours. Reconstruction
des portes de l'Ecluse de l'Orne.. — Les essais de réception de ces
appareils ont eu lieu le 16 septembre 1937 et ont donné entière
satisfaction. Dragage
du canal. — Sur la demande de la Société Normande d'entrepôt
des carburants, un dragage a été effectué par le matériel du
service au droit de l'emplacement du dépôt de la Société Normande
d'Entrepôt de carburants et un peu en aval de ce point, de manière
à permettre d'une part l'accostage des navires devant l'appontement
de cette société, d'autre part, l'évitage de ces navires qui
service au droit de l'emplacement du dépôt ne soient obligés de
remonter jusqu'à Caen pour aller tourner au nouveau bassin. Installation
spécialisée pour la manutention des minerais. — Les travaux de
terrassement qui constituent le premier lot de l'infrastructure de
l'installation spécialisée de manutention des minerais qui été
adjugés le 29 juillet 1937. Le
projet définitif de l'ouvrage d'accostage qui portera la grue
d'embarquement a été adressé à l'Administration supérieure le 31
juillet 1937. Le
dragage du Port de la S.M.N. sera vraisemblablement achevé vers la
fin de l'année. Pour
accélérer le travail, le train de dragage sera complété par un
porteur de 525 m3, loué par le port autonome du Havre. L'étude
de construction du silo et du viaduc
a été poursuivie activement depuis que les constructeurs de la
partie mécanique qui fait connaître les principales dimensions
d'encombrement et les dispositions générales de leur matériel qui
détermine les dimensions à donner à la galerie, la forme des
trémies, et même l'écartement des voies ferrées du viaduc. Achat de bennes. — La Chambre a décidé d'acquérir deux bennes de 10 t., spécialement outillées pour la manutention des charbons. En terminant, M. l'Ingénieur Hesse donne quelques renseignements sur le contrat collectif établi pour le personnel des grues et sur les recettes de l'outillage. (Source : Le Moniteur du Calvados)
Octobre
1937 -
Une
trombe sur la Maladrerie.
–
Hier,
lundi 25 octobre, une trombe est passée sur la Maladrerie. Ce
phénomène, assez rare
dans nos régions, s'est Malgré
son importance, ce grain n'aurait pas eu de conséquences marquées,
s'il n'avait été accompagné d'une trombe. Tous les spectateurs ont
vu une colonne blanchâtre se former au dessous du nuage et descendre
jusqu'au sol, tourbillonnant dans le sens direct, c'est-à-dire dans
le sens contraire à celui des aiguilles d'une montre. Ce
phénomène extraordinaire avait eu un précédent le 4 mars 1912. Les
anciens se souviennent de la fameuse trombe qui renversa le mur
extérieur de la prison de Beaulieu, abattit le calvaire de St-Etienne
et la flèche de la chapelle d'Hérouville. La base de cette trombe
avait généralement de 100 à 200 mètres de largeur au sol. La
trombe du 25 octobre avait un diamètre beaucoup plus restreint, une
dizaine de mètres tout au plus, elle parait n'avoir touché le sol
que par bonds successifs, ainsi qu'il arrive fréquemment, enlevant
les toitures des maisons qu'elle atteignait, brisant quelques pommiers
et dispersant des meules de blé sur sa route. Cette
route est orientée du sud-ouest au nord-ouest, comme l'était le
nuage orageux. Elle commence à la pointe où la route de Venoix
rejoint la route de Bayeux, passe derrière l'école de filles de la
Maladrerie et se dirige vers la Folie. La
maison la plus atteinte a été celle de M. Lefauconnier, dont toute
la toiture a été enlevée. II semble bien que la foudre ait
joint ses effets à ceux de la rafale : le descellement et le
renversement de grosses pierres de taille établies sur un pignon, ne
peuvent guère s'expliquer que par la commotion de l'étincelle
électrique. L'unique chute de foudre survenu sur la Maladrerie a
été très violente puisqu'elle a volatilisé les fusibles du
transformateur électrique de cette localité et qu'elle a provoqué
l'évanouissement de Mme Leblanc, fille de M. Lefauconnier. On ne signale pas d'accidents de personnes, mais les dégâts matériels ont été assez importants. (Source : Le Moniteur du Calvados)
Novembre
1937 - Le
temps qu’il a fait en octobre.
–
Le
mois d'octobre 1937 a été caractérisé par une température très
douce et une pluviosité supérieure à la normale. La
moyenne de température atteint 11°46. Elle n'est pas extraordinaire,
mais dépasse néanmoins très nettement la normale 10° 97. Le mois
ne compte pas une journée véritablement chaude, le maximum n'ayant
pas dépassé 21°, une bonne moyenne s'est maintenue constamment. Une
seule gelée a été constatée, au matin du 18, avec un minimum de
— 0° 4. Dans
le département, les moyennes diffèrent relativement peu : 11° 81 à
Caen.
Les
précipitations totales ont atteint les sommes de 55 millimètres en
moyenne. Survenant après la sécheresse, ces pluies abondantes ont été bienfaisantes, aussi bien pour les champs ensemencés que pour les prairies. (Source : Le Moniteur du Calvados)
Novembre
1937 - Radio-publicité…. –
Les
abus de la publicité dans les postes privés ont ému le
Gouvernement, et M. Chautemps se montre partisan d'un projet qui
appliquerait aux postes français, dans ses grandes lignes, la loi
anglaise. Aucune
émission d'information ne serait autorisée avant 10 heures du matin,
afin de ne pas nuire à la vente des quotidiens du matin. Aucune
publicité ne serait autorisée, mais les postes privés recevraient
des subventions de l'État et des Communautés. Ainsi les intéressés verraient porter remède à un certain nombre de maux dont ils se plaignent : absorption des gros budgets de publicité par la radio, diminution de la vente des journaux, plaintes des dépositaires, chômage dans les imprimeries, mévente des timbres-poste, et diminution du chiffre d'affaires des Messageries. (Source : Le Moniteur du Calvados)
Novembre 1937 - Médaille d’Honneur des agents communaux des octrois . - Des médailles d'honneur sont décernées aux employés communaux des octrois désignés ci-après : Médaille de bronze. — MM. Defoy Edmond, receveur à Lisieux ; Calisson Jean, receveur à Lisieux ; Houllier Léon, brigadier à Lisieux ; Pigny René, brigadier à Caen. (Source : Le Moniteur du Calvados)
Novembre 1937 - La Tour Es-Morts. - La Tour Es-Morts est appelée à disparaître M. Giraud saisit l'Assemblée d’une demande de la Commission des Hospices Civils, tendant au déclassement de la Tour Es-Morts située sur un terrain lui appartenant dans le quartier Saint-Louis. La Commission signale que cette tour, aujourd'hui masquée par des immeubles, n'est plus visible du public et que son état de délabrement est tel qu'elle menace ruine. M. Yver regrette très justement que ce vestige des anciens remparts n'ait pas été mis en valeur comme il avait été prévu. On passe au vote. Le déclassement est décidé. On voté contre : MM. Yver, Lhonneur et Cautru. (Source : Le Moniteur du Calvados)
Novembre
1937 - Au
cours d’une nouvelle bagarre la foule a saccagé la débit Farcy.
- Les
incidents du café Farcy, rue Montoir-Poissonnerie, que nous avons
relatés, se sont renouvelées et ont pris la tournure grave que l'on
redoutait. Hier
soir, vers 18 h. 30, 250 à 300 dockers sont venus en cortège en
conspuant le propriétaire du café Farcy et en demandant, sur l'air
des « lampions », la fermeture du débit.
En
un clin d’œil la devanture était descendue, les tables et les
chaises brisées, les bouteilles pulvérisées, et leur contenu
répandu sur le sol en un gigantesque cocktail dont les vapeurs
excitaient les assaillants. M.
Farcy, qui avait essayé de résister, se trouvait rapidement acculé
dans le fond de son comptoir et peut-être aurait-il été
sérieusement malmené si, sortant son revolver de sa poche, il
n'avait fait feu à quatre reprises. C'est
à ce moment que se présenta le commissaire, M. Doucet, qui, aidé
par son secrétaire et par les sous-brigadiers Lepetit et Deméautis,
réussit à faire dégager le débit. Ayant
ainsi obtenu satisfaction, les assaillants se retirèrent. Trois
personnes dont une femme, ont été atteintes par les balles.
Toutefois, leurs blessures ne revêtent aucune gravité. Les
blessés sont : M. Richomme, atteint d'une balle au bras ; M. Hervé
Bézien, blessé au doigt, et Mme Feston, demeurant rue du Vaugueux,
qui passait dans la rue au moment de la bagarre et qui a été
atteinte par un projectile. Ils ont reçu les soins du docteur Souron. L'enquête
ouverte par la police aura à s'occuper non seulement des faits de
violences et de bris de mobilier commis au cours de cette soirée
ainsi que des jours précédents, mais aussi de plaintes portées par
certains clients contre M. Farcy. Celui-ci, qui est caissier principal
à la Trésorerie Générale, passe pour avoir la main rude. Ses
explications avec la clientèle un peu spéciale du Café des
Quatre-Coins s'en ressentaient souvent, ce qui a motivé à de
nombreuses reprises l'intervention de la police.
Ce matin, à 9 heures et quart, de nouvelles manifestations se sont produites devant le débit. L'intervention de !a police a évité tout incident sérieux. (Source : Le Moniteur du Calvados) Novembre
1937 - Un
violent incendie détruit l’un des bâtiments d’une cidrerie.
- La
nuit dernière, vers 2 heures, un incendie s'est déclaré à la
Cidrerie St-Julien, près la ligne de Caen à la Mer, avenue de
Creully. Les pompiers, mandés téléphoniquement, accoururent
immédiatement sur les lieux sous les ordres du chef de bataillon
Binet et du lieutenant Jacquemard. La
voiture de premier secours se révélant insuffisante pour attaquer
utilement le feu, une moto-pompe fut mise en batterie mais en vain,
l'eau faisant défaut par suite de réparations en cours d'exécution
au réservoir du Moulin au Roy. Il
fallut alors dévider 650 mètres de tuyaux pour aller brancher sur la
bouche de la rue Bosnières.
Les
pompiers durent se borner à protéger l'habitation du concierge de la
Cidrerie que le feu menaçait dangereusement. Le
feu s'est déclaré dans un séchoir, probablement à la suite d'une
négligence de l'employé chargé de la ronde du soir. Un bâtiment
long de 60 mètres, large de 4 m. 50, a été L'eau
ne put être obtenue aux bouches voisines de la Cidrerie qu'une heure
après l'arrivée des pompiers. A
4 heures, le bâtiment flambait encore. Le
service d'ordre était assuré par la Police et un piquet d'incendie
du 129e. Malgré le sinistre survenu, la Cidrerie Saint-Julien informe sa fidèle clientèle qu'elle continue à assurer toutes les livraisons. (Source : Le Moniteur du Calvados)
Décembre
1937 -
L’élargissement
de la route Paris-Deauville se poursuit activement.
- Malgré
l'hiver tout proche, les ponts et chaussées du Calvados poursuivent
l'achèvement de leur
programme d'élargissement des routes nationales et notamment des
sections comprises sur l'itinéraire Paris-Deauville, qui figure en
troisième et dernière urgence sur la liste des chaussées à
élargir à 9 mètres. On a déjà amélioré la route nationale 179 à Norolles et à Pont-l'Evêque. On va élargir la roule nationale 13 à l'entrée Est de Lisieux, à la côte de Paris. Une somme de 2 millions 200 000 francs a été consacrée à ces travaux. Par ailleurs, on annonce comme très prochain le classement de la roule nationale n° 13, de Paris à Cherbourg, dans la deuxième tranche des grands itinéraires routiers internationaux. Sur cette route et dans la traversée de Caen, d'importants travaux de revêtement moderne avec pavés de fonte ou tarmacadam bitumeux seront entrepris en 1938. (Source : Le Moniteur du Calvados)
Décembre
1937 -
Qui
sera la meilleure ménagère de Caen ?
- Avec
trente villes de France, Caen se prépare à désigner la jeune femme
ou la jeune fille qui, le 2 février prochain représentera à Paris,
au Concours de la Meilleure Ménagère 1938, la capitale normande. La
Meilleure Ménagère de Caen deviendra-t-elle la Meilleure Ménagère
de France 1938 ? L’an dernier c'est une ménagère normande,
l'élue du Havre qui reçut la consécration du jury parisien. Ce
résultat montre que les traditions familiales d'ordre, d'économie,
de science ménagère et culinaire sont maintenues vivantes en
Normandie. Devenir
la Meilleure Ménagère d'une des régions qui participent au Concours
annuel auquel M. le Président de la République a bien voulu accorder
un prix, ce n'est pas devenir l'éphémère souveraine d'un banal
concours de beauté, c'est montrer qu'on possède toutes les qualités
qui sont l'honneur de la femme française. Mais
une préparation est nécessaire pour briguer le titre qu'accompagne
un prix de 2 500 francs, ou même les meilleurs places du classement
général qui valent à celles qui les obtiennent des prix de 1 500, 1
000 et 500 francs. Cette préparation, intéressante pour toutes, et
ouverte même à celles qui redoutent d'affronter un jury, mais
veulent se perfectionner dans les sciences ménagères, est réalisée
à Caen, grâce à la collaboration de la Compagnie du Gaz. Nous espérons que c'est parmi un grand nombre de concurrentes que le Jury du Concours de la Meilleure Ménagère de Caen, aura à choisir celle qui deviendra peut-être la Meilleure Ménagère de France. Yvonne PICABIA, Secrétaire générale du Concours annuel de la Meilleure Ménagère. (Source : Le Moniteur du Calvados)
Décembre
1937 -
C’est demain que la Gare Routière sera ouverte au trafic.
- En
attendant l'inauguration officielle, qui aura lieu lorsque les travaux
seront complètement C'est
un changement radical que la construction de cet important édifice
apporte dans l'aspect de ce nouveau quartier dont elle constitue
d'ailleurs le principal élément. L'emplacement qu'elle occupe n'est
pas de moins de 2 800 mètres carrés. Sa longue façade de style
moderne a une longueur de 43 mètres, rue Paul-Dourner et 32 mètres,
rue de Bras. A l'intersection de ces deux rues un porche à pans
coupés donne accès au vaste hall des voyageurs, surmonté par une
coupôle au dallage en verre d'une très grande luminosité. A
l'intérieur on a aménagé cinq guichets de distribution de billets,
le service des bagages et les cabines téléphoniques. En
sortant du hall, les voyageurs préalablement renseignés par des
tableaux lumineux, accéderont à neuf quais où attendront les cars
dont l'avant sera placé sous la marquise pour que les usagers soient
toujours à l'abri. Aux abords directs du hall, il y a une brasserie,
des bureaux de renseignements et des magasins fort coquets. Près des
quais, on a construit divers bureaux, une salle pour les chauffeurs,
une petite salle d'attente, le standard téléphonique relié
directement avec toutes les gares et les garages des « courriers
normands » qui ont le monopole de la route dans toute la région. Les
sous-sols ont été surtout réservés au groupage et au transit des
messageries. Les colis s'y trouvent répartis en autant de cases que
de directions. Au moment des départs, ils sont transportés par un
monte-charge électrique et placés directement sur le toit des
voitures à quai. Tout autour des quais les cars pourront évoluer
dans la vaste cour après être entrés par la rue Paul-Doumer et
avant de sortir rue de Bras. Il faut compter sur 180 départs
quotidiens pendant l'été et toutes les précautions ont été prises
pour faire face à ce trafic. Etant donné que la gare routière a dû
être entièrement construite sans qu'on ait à utiliser d'anciens
bâtiments, on a tenu à faire une gare modèle, la première qui soit
réalisée en France. Nous rappelons qu'une nouvelle réglementation de la circulation, établissant le sens unique dans les rues d'accès, entre en vigueur le jour même de la mise en service, c'est-à-dire demain. (Source : Le Moniteur du Calvados)
Janvier 1938 - Une voie nouvelle va être ouverte. - Le plan des alignements de la voie nouvelle à créer entre la place St-Sauveur et la place Malherbe, approuvé par arrêté de M. le Préfet du Calvados en date du 10 décembre 1937, est déposé à la Mairie de Caen, bureau de la Voirie et que les intéressés pourront consulter de 9 heures à midi et de 14 heures à 18 heures, dimanches et fêtes et samedis après-midi exceptés. (Source : Le Moniteur du Calvados)
Janvier 1938 - Fermeture de la décharge de l’avenue Albert-Sorel. - MM. les Entrepreneurs sont informés que la décharge située à l'extrémité de l'avenue Aiberl-Sorel sera fermée à partir du jeudi 6 janvier 1938. Les déblais, sauf les plâtras, devront être transportés à une décharge ouverte rue St-Nicolas. (Source : Le Moniteur du Calvados)
Janvier
1938 -
Noces d’or. - Samedi
prochain 22 janvier, Mme et M. Armand Marie, ancien maire de Caen,
célébreront leurs noces d'or. A
11 h. 30, une messe sera célébrée en l'église Saint-Etienne, qui
réunira les heureux jubilaires, leur famille et leurs amis. M. Armand
Marie a laissé de son passage à l'Hôtel
Janvier
1938 -
Découvertes
archéologiques.
- Des
terrassiers du service de la voirie, occupés à poser des
canalisations d'égouts, rue Victor-Lépine, à Caen, ont mis à jour
de curieux vestiges archéologiques : haches en bronze, pointes de
javelot et de lances, en tout onze pièces qui doivent remonter à
quelques siècles avant Jésus-Christ.
M. Jacquemard, ingénieur de la ville a fait enlever ces pièces et les a remises à M. René Sauvage et au docteur Gosselin, membres de la Société des Antiquaires de Normandie, en vue de leur examen. (Source : Le Moniteur du Calvados)
Janvier
1938 -
Un appel du maire de Caen pour la fréquentation scolaire.
- Le
Maire de Caen, ému des manquements de plus en plus nombreux à
l'obligation scolaire, et des graves conséquences qu'ils menacent,
d'entraîner quant à l'état moral de la jeunesse, invite instamment
ses concitoyens à veiller très strictement à la fréquentation
assidue des écoles par leurs enfants d'âge scolaire. Il les informe que si le présent avis n'a pas été suivi dans un bref délai, il considérera de son devoir de poursuivre à l'égard des enfants rencontrés dans la rue pendant les heures de classes, les procédures et sanctions prévues par la loi du 11 août 1936. (Source : Le Moniteur du Calvados)
Janvier
1938 -
Dans la
gendarmerie.
- Nous
avons, ces jours derniers, montré par des chiffres éloquents
l'activité des brigades de gendarmerie de l'arrondissement de Caen au
cours de l'année écoulée : Voici
aujourd'hui le bilan des années effectués par la Compagnie de
Gendarmerie du Calvados durant la même période : En
1837, les gendarmes des différentes brigades du département sont
intervenus à l'occasion de 67 crimes, 3 439 délits et de 13 926
contraventions. Ils ont effectué 1 283 arrestations et 9 149 constats
relatifs à la Police de la Route, et rédigé pour les diverses
administrations 88 520 rapports ! Le nombre de kilomètres parcourus
par les automobiles affectées à la Police de la Circulation s'est
élevé à 118 422 contre 117 969 en 1936. Un
gendarme a été tué en service et 12 blessés. Trois ont été
l'objet de récompenses pour actes de courage. La
gendarmerie du Calvados a recruté l'an dernier pour l'Armée ou la
Marine. 199 engagés ou rengagés. Elie a effectué 248 interventions
relatives à la fréquentation scolaire. Tout cela représente beaucoup de travail et beaucoup de dévouement dont il faut vivement féliciter nos gendarmes, leurs officiers, et leur commandant, M le Chef d'Escadron Brice, inscrit au tableau d'avancement pour le grade de lieutenant-colonel. (Source : Le Moniteur du Calvados) Janvier
1938 -
Dramatique
arrestation
d’un cambrioleur.
- Nous avons
brièvement relaté hier, dans notre seconde édition, la dramatique
arrestation de l'audacieux Voici
dans quelles circonstances le malfaiteur a pu être appréhendé : En
présence des exploits répétés du malandrin, M. Lagier, commissaire
central, avait organisé sur différents points de la ville, des zones
de surveillance que parcouraient, à toute heure de jour et de nuit,
des agents cyclistes et des inspecteurs de la Sûreté Municipale.
C'est à cette organisation qu'a été due l'arrestation d'hier. Vers
14 h. 30, effectuant en bicyclette une tournée dans le quartier de
Vaucelles, le sous-brigadier de la Sûreté Deméautis, apercevait, au
carrefour du «Cygne de Croix », un individu dont le signalement lui
parut correspondre à celui d'un suspect que l'on avait vu rôder
autour d'une maison de l'avenue Albert-1er le jour-même
où celle-ci avait été cambriolée. L'homme s'avançait d'un pas
tranquille, jetant sur les immeubles devant lesquels il passait un
coup d'œil attentif. De
loin M. Deméautis suivit l'individu qui prit la rue de Falaise en
direction du champ de manœuvres de Cormelles. A hauteur de ce
dernier, le policier entra dans un restaurant et vil son « client »
pénétrer sur le terrain où il s'attarda un instant dans l'examen
des avions sortis de leur hangar. Puis, l'homme revint sur la route
qu'il traversa pour s'engager sur le chemin d'Ifs, toujours sans hâte
et toujours promenant sur les maisons un regard aigu. Le suspect gagna
ensuite l'avenue Maréchal-Lyautey, puis la rue Porte-Millet et la rue
de la Motte. Il traversa la passerelle du chemin de fer et par la rue
du Puits-de-Jacob, atteignit la passerelle de l'Orne et le Cours
Sadi-Carnot qu'il descendit. Lorsqu'il arriva rue Sadi-Carnot, M.
Deméautis le dépassa et, de plus en plus convaincu, que l'inconnu
pouvait être utilement interrogé, vint en hâte demander au
Commissariat Central le concours d'un collègue pour s'assurer de la
personne du suspect. Dans
les bureaux de la Sûreté, il trouva un secrétaire, M. Leroux, qu'il
ramena avec lui. Mais l'homme avait disparu. Les policiers devaient le
retrouver à la Recette Principale des P.T.T. où il retirait une
lettre au guichet de la Poste Restante. Se plaçant à chacune des
sorties de la salle du public, MM. Deméautis et Leroux virent leur
gibier lire la missive qui lui avait été remise. Lorsqu'il fut sur
le point de quitter le local, le sous-brigadier s'approcha de lui et
lui demanda ses papiers. L'individu ne parut pas autrement ému,
présenta différentes pièces et se donna comme inspecteur
d'assurances. «
Nous serions mieux au Commissariat pour examiner votre identité,
déclara alors M. Deméautis. Veuillez me suivre ». L'homme
acquiesça et encadré par les deux agents, gagna la rue Auber.
Brusquement, et alors que le groupe arrivait à l'angle de cette rue
et de la place de la République, il renversa d'un coup d'épaule M.
Leroux et tenta de s'enfuir. M. Leroux parvint à le saisir par un pan
de son pardessus, cependant que M. Deméautis barrait le passage.
Sortant alors un pistolet automatique de l'une de ses poches,
l'individu fit feu à bout portant, atteignant M. Leroux derrière la
tête d'une balle en séton. En voulant désarmer le bandit le
sous-brigadier fut, de son côté, légèrement atteint à la main
droite par un autre projectile. Ayant retrouvé la liberté de ses
mouvements, le malfaiteur réussit à gagner du large et prit sa
course par la rue Georges-Lebret. Protégeant sa fuite en tirant, il
coupa le boulevard et s'engagea rue Melingue. Aux coups de feu, M.
Deméautis ripostait tout en prenant l'homme en chasse. Douze balles
furent ainsi échangées au milieu des passants nombreux à cette
heure et qui fuyaient affolés parmi la fusillade. Place de l'Ancienne-Comédie,
constatant que le bandit ne tirait plus et profilant de son
essoufflement, le sous-brigadier le distança et coupa sa retraite. A
ce moment, survint M. Leroux qui, en dépit du sang qui coulait en
abondance de sa blessure, s'était lui aussi lancé à la poursuite du
malfaiteur. Tandis que ce dernier avait les yeux fixés sur M.
Deméautis, Conduit
au Commissariat Centrai, le bandit y fut interrogé immédiatement. Il
s'agissait d'un certain Lucien Hue, né à Paris, le 2 avril 1907,
domicilié au Mans, rue des Ponts-Neufs, 41, titulaire de 4
condamnations pour vol et frappé d'une peine de 10 ans d'interdiction
de séjour par la Cour d'Appel de Caen, le 13 juillet 1934. On
trouva sur lui une pince-monseigneur et un burin, une dizaine de
cartouches de pistolet, en vrac, une montre volée chez Mme Ha, rue
Caponière, 263, et, dissimulée dans la doublure de son veston, la
pièce d'or de 50 francs dérobée au préjudice des époux Navatier
demeurant Alberl-1e, lors du cambriolage de leur maison, le
vendredi 14. Questionné,
sur les différents cambriolages qui lui sont imputés et dont il est
très certainement l'auteur, Hue a refusé obstinément
de répondre sans la présence d'un avocat. Il
a passé la nuit dais l'une des cellules du Commissariat Central et a
été déféré au Parquet cet après-midi. La
lettre qu'il venait de retirer lorsqu'il fut arrêté lui avait été
écrite par sa maîtresse qui tient au Mans un débit-épicerie. La
blessure de M. Leroux ne présente heureusement aucun caractère de
gravité. Néanmoins, l'excellent agent a dû interrompre son service.
Quant à M. Deméautis, ainsi que nous l'avons dit, il n'a été que
très légèrement touché.
En
félicitant MM. Deméautis et Leroux de leur capture, il nous est
profondément agréable de rendre hommage au dévouement et au courage
qu'ils ont témoignés. Nous espérons que leur esprit de décision et
d'abnégation sera récompensé comme il se doit, et nous leur disons
la gratitude de noire population. Nous avons également un vif plaisir « complimenter M. Lagier, commissaire central qui, par ses judicieuses dispositions, a permis celte arrestation qui débarrasse noire ville d'un redoutable malfaiteur. (Source : Le Moniteur du Calvados)
Janvier
1938 -
L’aurore
boréale d’hier a été particulièrement brillante sur Caen.
- Hier
soir, vers 19 h. 15, nos compatriotes furent vivement intrigués par
l'apparition dans le ciel de grandes bandes rougeâtres qu'ils prirent
tout d'abord pour les reflets d’un incendie lointain. Leur erreur
fut de courte durée. Le développement du phénomène sur tout
l'hémisphère nord ne permit plus d'hésitation. Nous nous trouvions
en présence d'une immense aurore boréale.
On
voyait dans le ciel de grandes plaques lumineuses, disposées en
ellipses dont les grands axes convergeaient vers le pôle magnétique.
Ces plaques, d'un rouge sombre, s'étendaient principalement dans la
partie du ciel comprise entre 45° et 90° de hauteur. Elles
paraissaient plus particulièrement denses dans les régions
nord-ouest et nord-est, probablement par un effet de perspection. Les
bandes lumineuses ne se prolongeaient pas jusqu'à l'horizon, elles se
déployaient autour d'un demi-cercle ayant pour centre le Nord
magnétique. Ce demi-cercle n'était pas par lui-même
très brillant, il était cependant signalé par une luminosité vague
diffuse, dont la teinte, très variable, s'apparentait généralement
aux couleurs centrales du spectre solaire, le Lieu, le vert et le
jaune.
De
prime-abord on eut pu supposer que l'on se trouvait en présence de
nuages colorés. Mais la vision distincte des étoiles à travers les
plaques rougeatres démontrait nettement que l'on se trouvât en
présence
d'un phénomène optique survenant dans une atmosphère très pure. L'aurore
produisait une luminosité générale comparable à celle d'un faible
clair de lune. Théoriquement la nuit eut dû être très obscure.
L'aurore boréale justifiait pleinement le nom que fut ont donné ses
premiers observateurs dans les siècles passés. Le
phénomène n’était pas continu. A plusieurs reprises,
spécialement vers 20 h. 15, il s'est presque complètement évanoui.
Lorsqu’il a reparu, on a pu constater que les lueurs rouges se
déplaçaient progressivement vers le zénith. A partir de 21 h. 15,
elles ne furent plus visibles que par intermittence à l’horizon. Les
aurores boréales ont pour siège la haute atmosphère, à une
altitude qui dépasse parfois 200 kilomètres. De tout temps, on les a
considérées comme des phénomènes magnétiques, à cause de leur
influence sur la boussole et de leur localisation autour du Nord
magnétique, sans pouvoir d'ailleurs en fournir une explication.
Actuellement, on expliquerait leur origine par un bombardement des
particules de la haute atmosphère par des électrons provenant du
Soleil. Les phénomènes de ce genre sont très fréquents dans les régions polaires, ils sont au contraire très rarement visibles dans nos régions. La dernière observation faite dans le Calvados remonte au 9 septembre 1898. Encore convient-il d'observer que l'aurore boréale de 1898 fut inférieure en grandeur et en beauté au magnifique phénomène qui s'est manifesté le 25 Janvier 1938. (Source : Le Moniteur du Calvados)
Janvier
1938 -
Un piéton est reversé par un camion.
- Dans
la soirée de vendredi, un accident s'est produit quai de Normandie,
à Caen. Un camion automobile piloté par le chauffeur Désiré
Buhours, 27 ans, demeurant à Caen, 122, rue Branville, venait de
l'avenue Pierre-Berthelot, se dirigeant vers le nouveau bassin.
Roulant doucement et tenant sa droite, il venait de s'engager sur le
quai de Normandie lorsqu'il aperçut en face de lui un cycliste qui
venait en sens inverse. Ébloui, il voulut mettre sa lumière en
veilleuse. Malheureusement, faisant une fausse manœuvre, il éteignit
complètement ses phares et il devait rouler ainsi sur une certaine
distance. Il
venait de remettre sa lumière en code lorsqu'il fut rejoint par un
homme qui le somma de s'arrêter. M. Buhours venait de causer un grave
accident. Sans
s'en apercevoir, il avait heurté et renversé un piéton qui se
trouvait sur la chaussée, à hauteur des Établissements
Allainguillaume, quai de Normandie. Ce piéton, un nommé Nicolas
Swintzoff, 39 ans, manœuvre, demeurant à Colombelles au cantonnement
français, était resté sur la route sans connaissance. Aussitôt
après, les témoins de l'accident et M. Buhours se portèrent à son
secours. La police fut prévenue et l'ambulance de l'hôpital
demandée par les agents cyclistes Lepetit et Hommeuil qui s'étaient
rendus sur les lieux. Sans connaissance, le blessé fut transporté à
l'hôpital. Il portait une blessure à la tête et son état
paraissait grave. Nous
avons pris hier, samedi, de ses nouvelles. Par bonheur, il semble
surtout ne se ressentir que d'une violente commotion et ses jours ne
paraissent pas en danger. On
s'explique difficilement l'accident. Un fait est certain, c'est que M.
Swintzoff se trouvait sur le milieu de la chaussée lorsqu'il fut
renversé. L'enquête continue. (Source :
Janvier
1938 -
Les collisions. - Un
accrochage s'est produit place Malherbe entre deux automobiles. L'une
était pilotée par M. Henri Ducamp, chauffeur au service de M.
Moinier, entrepositaire, demeurant à Caen, 203, rue Saint-Jean et
l'autre par Mlle Marie Gruselin, demeurant également à Caen, 25,
boulevard des Alliés. Dans le choc les deux véhicules ont subi
quelques dégâts. Une seconde collision s'est produite rue de la Gare, entre un taxi conduit par M. Désiré Masson, demeurant à Caen, 5, place du Fort et une voiture automobile pilotée par M. René Ducellier, demeurant à Garcelles-Secqueville. Il n'y a pas de blessés et les dégâts subis par les deux véhicules sont peu importants. (Source : Ouest-Éclair)
Janvier 1938 - Une rafle. - Au cours d'une ronde de la brigade cycliste, sous les ordres du sous-brigadier Lepetit, le nommé Louis Levieux, 23 ans, sans domicile fixe, qui a été trouvé couché dans un wagon sur le quai de Juillet a été amené au commissariat central pour examen de sa situation. Il a été remis en liberté. (Source : Ouest-Éclair) 1898 fut très inférieure en grandeur et en beauté au magnifique phénomène qui s'est manifesté le 25 janvier 1938. (Source : Le Moniteur du Calvados)
Janvier
1938 -
Un autobus heurte un kiosque de fleuriste qui est complètement
démoli.
- Un
accident qui aurait pu avoir les plus graves conséquences s'est
produit samedi soir, un peu après 20 heures, place du 36e
Régiment d’infanterie, près du Pont de Vaucelles. Un
autobus de la Compagnie des tramways de Caen, conduit par le chauffeur
Georges Michel, 29 ans, demeurant 3, rue de l’Ancienne-Halle, venait
du quai des Casernes, lorsque, arrivé à hauteur du pont de
Vaucelles, il fut heurté par une voiture automobile, appartenant à
M. Gulllot et conduite par M. Maurice Guérln, 32 ans, demeurant 167,
rue Saint-Jean, à Caen. Dans
le choc qui fut d'une grande violence, l'autobus a été déporté sur
le trottoir bordant la rivière l'Orne. Après être monté sur le dit
trottoir, il est allé heurter fortement le kiosque à fleurs qui s'y
trouve, près du caniveau. Pris en biais, le kiosque qui appartient à
M. Bernheim, a été complètement détruit. Il faudra pour le
reconstruire, l'abattre par le pied. Par un hasard providentiel, il ne se trouvait personne, ni sur le trottoir ni dans le kiosque. De plus, aucun des voyageurs de l'autobus n'a été blessé. Seule, Mme Guillot, demeurant 167, rue Saint-Jean, à Caen, qui se trouvait auprès de M. Guérin dans la voiture, automobile, se plaint de légères contusions. En plus du kiosque, les deux véhicules ont subi de sérieux dégâts. (Source : Ouest-Éclair)
Janvier 1938 - D’une pierre deux coups. - Comme ils conduisaient à la prison de Caen les époux Michalecwicz, les deux Polonais auteurs d'un vol important à Condé-sur-Seulles, les gendarmes Lesaigle et Meignan, arrivés place des Petites-Boucheries, aperçurent une femme, qu'ils connaissaient bien, se promenant tranquillement. Il
s'agissait de la veuve Leteinturier, recherchée pour exécution d'une
peine de trois mois de prison à laquelle l'avait condamné le
Tribunal correctionnel de Bayeux, pour mendicité avec menaces. Les
gendarmes l'ont arrêtée. (Source :
Février
1938 -
La tempête.
- La
tempête a repris avec une extrême violence dans la nuit de samedi à
dimanche, atteignant son maximum vers 3 heures
du matin. A
Caen, un arbre a été abattu sur le Grand Cours, un autre a été
brisé sur les promenades Saint-Julien. Sur les routes avoisinantes,
et en particulier sur la route de Bayeux et aux
environs de Falaise des arbre ont été également abattus. Dans le
pays d'Auge, de nombreux pommiers ont été déracinés. Toutefois on
ne signale pas d'accidents de personnes. La
tempête a privé Falaise de lumière et de force électrique pendant
plusieurs heures, dimanche matin. Vers 9 Heures, le courant put être
rétabli. La
tempête interrompit en outre la circulation routière pendant
plusieurs heures en couchant deux grands arbres sur la route de
Falaise à Caen au lieu dit « L'Attaque », deux sur la
route de Falaise à Saint-Pierre-sur-Dives, au lieu dit
« Veston », un sur la route de Falaise à Argentan, au
lieu dit « Saint-Clair ». A
Bayeux, plusieurs cheminées se sont abattues sur la chaussée,
notamment dans la rue Franche. Au collège un vasistas a été
arraché du toit et projeté dans la rue. Sur la route de Littry, à
la sortie de Bayeux, un arbre tombé en travers de la chaussée a
interrompu la circulation pendant un moment dimanche matin. Un
autre arbre est également tombé sur la route de Caen. entre Bayeux
et St-Martin-des-Entrées. Par un hasard extraordinaire, il est tombé
entre le passage d'une auto et celui d'un autocar qui a pu s'arrêter
à temps. A
Balleroy, sur la route de Saint-Lô, un poteau supportant des lignes
électriques, a été abattu ainsi qu'à Caumont-l’Eventé, une
cheminée de l'Hôtel de Ville. Au Havre vers 5 heures du matin, une bourrasque d'une violence extraordinaire s'est soudaine déchaînée. Sur la plage, les vagues ont enlevé une quarantaine de cabanes en bois. D'autre part, sous la violente du vent, les tribunes du Stade Havrais se sont en partie effondrées, et des pièces de bois, projetées sur deux maisons voisines les ont sérieusement endommagées. A Saint-Laurent-de-Brevedent, un jeune ouvrier agricole a été écrasé par la chute d'un arbre. (Source : Le Moniteur du Calvados) Février 1938 - Les méfaits de la tempête. - Hier, vers 7 heures, sous la rafale de vent, la toiture de l'immeuble habité par M. Foucher Maurice, menuisier, 11, rue Gaillarde, à été enlevée. Hier matin, vers 5 h. 30, quai Caffarelli, deux cyclistes, M.M. Margueritte, chauffeur à la S. M. N., demeurant 18, rue du Vaugueux et Korochkoff, ouvrier métallurgiste, domicilié rue de Geôle, 20, se sont jetés sur des fils électriques pendant d'un poteau que la tempête avait fortement incliné. Les deux hommes ont fait une chute et, dans celle-ci, se sont légèrement blessés. Ils ont été soignés à l'infirmerie de la S.M.N.. (Source : Le Moniteur du Calvados)
Février
1938 -
La tempête.
- La
tempête a repris avec une extrême violence dans la nuit de samedi à
dimanche, atteignant son maximum vers 3 heures
du matin. A
Caen, un arbre a été abattu sur le Grand Cours, un autre a été
brisé sur les promenades Saint-Julien. Sur les routes avoisinantes,
et en particulier sur la route de Bayeux et aux environs de Falaise
des arbre ont été également abattus. Dans le pays d'Auge, de
nombreux pommiers ont été déracinés. Toutefois on ne signale pas
d'accidents de personnes.
La
tempête interrompit en outre la circulation routière pendant
plusieurs heures en couchant deux grands arbres sur la route de
Falaise à Caen au lieu dit « L'Attaque », deux sur la
route de Falaise à Saint-Pierre-sur-Dives, au lieu dit
« Veston », un sur la route de Falaise à Argentan, au
lieu dit « Saint-Clair ». A
Bayeux, plusieurs cheminées se sont abattues sur la chaussée,
notamment dans la rue Franche. Au collège un vasistas a été
arraché du toit et projeté dans la rue. Sur la route de Littry, à
la sortie de Bayeux, un arbre tombé en travers de la chaussée a
interrompu la circulation pendant un moment dimanche matin. Un
autre arbre est également tombé sur la route de Caen. entre Bayeux
et St-Martin-des-Entrées. Par un hasard extraordinaire, il est tombé
entre le passage d'une auto et celui d'un autocar qui a pu s'arrêter
à temps. A
Balleroy, sur la route de Saint-Lô, un poteau supportant des lignes
électriques, a été abattu ainsi qu'à Caumont-l’Eventé, une
cheminée de l'Hôtel de Ville. Au Havre vers 5 heures du matin, une bourrasque d'une violence extraordinaire s'est soudaine déchaînée. Sur la plage, les vagues ont enlevé une quarantaine de cabanes en bois. D'autre part, sous la violente du vent, les tribunes du Stade Havrais se sont en partie effondrées, et des pièces de bois, projetées sur deux maisons voisines les ont sérieusement endommagées. A Saint-Laurent-de-Brevedent, un jeune ouvrier agricole a été écrasé par la chute d'un arbre. (Source : Le Moniteur du Calvados)
Février 1938 - Abaissement du plan d’eau du canal. Le publie est informé que par arrêté du 5 février courant, M. le Préfet du Calvados a prescrit l'abaissement du plan d'eau du Canal de Caen à la mer à la cote +7.14 à partir du 7 du même mois afin de permettre l'exécution des travaux de construction de l'ouvrage d'accostage de l'installation spécialisée pour la manutention des minerais. (Source : Le Moniteur du Calvados)
Mars
1938 - L’autorité militaire réglemente la visite du
château. -
Par
décision de l'Autorité Militaire Supérieure, les restrictions
suivantes sont apportées aux possibilités de visite du Château de
Caen (Caserne Lefebvre). La
visite n'est autorisée que les jeudis et dimanches, entre 14 et 18
heures, du 1er avril au 1er octobre, entre 14 et
16 heures, du 1er octobre au 1er avril. Départ
des visites toutes les demi-heures. Les
visiteurs n'ont qu'a se présenter au Poste de Police de la Caserne
Lefebvre. Ils devront pouvoir justifier de leur identité. Des autorisations spéciales de visite pour un jour et une heure quelconques peuvent être accordées par le Commandant d'Armes de la Place de Caen, sur demandes à lui adressées, au moins huit jours avant la date sollicitée, par des groupements comprenant un minimum de 12 visiteurs. (Source : Le Moniteur du Calvados)
Mars
1938 -
Mi-Carême à Caen. - Revenant
à une de leurs meilleure traditions, les Etudiants organisent pour la
Mi-Carême une cavalcade qui comportera, bien entendu, Cette gracieuse Majesté rehaussera de sa présence, ainsi que toute son escorte, le grand bal travesti que donnera dans les Salons de l'Hôtel de Ville, le Comité des Fêtes de la Société de Gymnastique. (Source : Le Moniteur du Calvados)
Mars
1938 -
Le grand défilé carnavalesque de la Mi-carême.
Reprenant
une antienne et joyeuse tradition, l'Association Générale des
Étudiants organise pour la Mi-Carême, un grand défilé
carnavalesque, avec tout, ce qu'il comporte de folies, de joie et de
gaieté. Sur l'initiative de l'Union Commerciale et Industrielle de Caen, le Comité des Fêtes désirant témoigner sa particulière sympathie à nos jeunes Étudiants, a décidé de leur allouer une subvention de 5 000 francs, pour leur permettre de corser Je programme de ce grand défilé carnavalesque qui participera le soir au bal costumé donné dans les salons de l'Hôtel de Ville. L'entrée au bal est fixée à 7 francs, 4 francs pour MM. les Étudiants, sociétaires, élèves des Écoles primaires supérieures et Écoles Normales. (Source : Le Moniteur du Calvados)
Mars
1938 - Le cheptel calvadosien.
- L'inventaire
des animaux de ferme présents dans le Calvados vient de fournir
d'intéressants renseignements.
Il
y a dans le département 310 590 bêtes à cornes, dont 3 780
taureaux, 18 190 bœufs, 156 030 vaches, etc... Pour l'espèce chevaline, on compte 40 650 chevaux, dont 31 700 de trois ans et au-dessus. Il existe 62 810 porcs et 24 460 moutons et agneaux. (Source : Le Moniteur du Calvados)
Avril
1938 - Un drame de la succession.
- Un
drame s'est déroulé samedi soir à Caen, 25, rue Montoir-Poissonnerie, dans
les
circonstances suivantes
: Le
nommé Roger Louaintier,
28 ans,
peintre
à
Paris, 29, faubourg St-Denis, avait perdu il y a un mois, exactement le 1er mars. sa mère, Clémentine Savariaud,
qui exploitait
un
commerce
de
fromages dans
la
rue Montoir-Poissonnerie, à Caen. Il vint a son inhumation puis repartit à Paris trois jours après. Le commerce avait
été laissé
entre
les
mains d'un nommé Louis Auchuron, qui avait été l'ami de Mme Savariaud. Louaintier
avait promis à Auchuron de lui abandonner une automobile et une partie des marchandises sur son héritage, désirant lui-même reprendre
la
suite du
commerce. Il
reçut, il y a quinze jours, une lettre de Mme Hébert, servante
de Mme
Savariaud, dans laquelle elle lui disait que Auchuron dilapidait, son
avoir. Samedi dernier Louaintier revint à Caen. Il eut une discussion avec Auchuron
et lui dit : « Si tu ne peux pas passer par où je veux, je te ferai ton affaire ».
Le peintre
repartit pour Paris le 30 mars, puis pour La Rochelle, laissant sa femme à l'hôtel Continental. Louaintier
revint samedi soir
de La
Rochelle, vers 16 heures. Sa femme était allée le chercher à la gare. Elle lui raconta qu'Auchuron avait menacé
de la
tuer.
Les deux
époux allèrent ensemble acheter un pistolet, automatique puis
ils
déclarèrent cette arme au commissariat central. A
17 h. 30, ils se rendirent rue Montoir-Poissonnerie. Là, ils trouvèrent Mme Hébert, Auchuron étant
à
Bayeux.
A 19 h. 30, Louaintier,
sa
femme
et sa
servante, se
mirent
à
table. Auchuron
arriva
vers
20
heures, complètement ivre. Il insulta Louaintier, puis s'absenta un instant. Quant il revint une nouvelle discussion éclata.
Il
chercha
une
bouteille
et Mme
Louaintier, qui avait assisté impuissante
à la
bataille,
a
fait à la police des déclarations identiques
à
celles
de son
mari. Identiques également sont les déclarations de Mme Hébert qui affirme qu'Auchuron insultait fréquemment Mme Louaintier
et qu'il avait menacé son mari. Gardé a vue au commissariat de la Tour puis au commissariat central
où il a
passé
la
nuit, Louaintier
a été
déféré
au
Parquet
de Caen
qui
l'a
fait écrouer
à la
maison d'arrêt. Le blessé est décédé : Soigné au pavillon 4, Auchuron, qui avait reçu les quatre balles dont était chargé le revolver, une dans la bouche, une autre dans l'oreille, une troisième dans la poitrine et enfin la dernière dans l'abdomen, est resté dans le coma toute la nuit de samedi et la matinée de dimanche. Il devait décéder un peu après 13 heures. La seule parente qui lui est connue, une sœur domiciliée à Levallois-Perret, a été prévenue par les soins de la police. (Source : Le Moniteur du Calvados)
Avril
1938 - Pour un
clocher de plus dans la ville aux clochers.
- Sur les hauteurs qui dominent le canal de
Caen à la Mer et la vallée de l'Orne, se dresse une église dédiée
à Saint Jean Eudes, le grand apôtre de la Normandie au 17e
siècle, et l'un des plus grands bienfaiteurs de la ville de
Caen. Faute
de ressources, cette église demeure inachevée, son clocher, qui sera
une merveilleuse œuvre d'art, ne dépasse pas encore le faîte des
toits. Pour
en hâter la construction une Vente de Charité est organisée, le
samedi 23 et le dimanche 24 avril, dans la cour de l'École
Paroissiale, tout près de l'Église. Comptoirs nombreux, attractions
variées vous donneront l'occasion d’un agréable passe-temps et d’une
bonne œuvre. Par reconnaissance et pour donner du travail aux ouvriers, tous à Saint-Jean-Eudes ! (Source : Le Moniteur du Calvados)
Mai
1938 - Une
grève au port de Caen. -
100 dockers
quittent le travail pour protester contre le renvoi de deux des leurs. Un
mouvement gréviste a éclaté hier au port de Caen, où une centaine
de dockers de la Société Commerciale et Maritime Normande ont
quitté le travail pour protester contre le renvoi de deux de leurs
camarades, renvoi motivé par le mauvais chargement d'un wagon. Des
pourparlers ont été entamés entre la direction et les délégués
des dockers. Ils n'ont encore abouti à aucun accord, mais on espère
une prompte solution du conflit. (Source :
Le Moniteur du Calvados) Mai
1938 - La
grève des dockers est terminée.
- Nous
avons indiqué qu'une grève avait éclaté chez les dockers de Caen,
à la suite du congédiement de trois ouvriers, provoqué par un
accident matériel dont ils étaient responsables. La
direction de la Société Commerciale et Maritime Normande avait
entrepris des pourparlers avec les délégués des grévistes. Ils ont
abouti au renvoi de l'auteur de l'accident et le réembauchage des
deux autres préalablement congédiés avec lui, d'autre part, au lieu
de payer deux heures de travail aux grévistes, les employeurs ont
versé une L'accord de principe s'étant réalisé, le travail a été repris à 13 h 30 sans incident. (source le Moniteur du Calvados)
Mai 1938 - Les crédits pour les monuments historiques. - L'Assemblée décidé la répartition du crédit, de 70 000 francs qu'elle consacre annuellement à l'entretien et à la conservation des monuments historiques, soit deux mille francs pour l’église du Vieux Saint-Gilles ; 7 500 francs pour la chapelle Halbout à Saint-Etienne ; 30 000 pour Saint-Nicolas ; 5 000 pour la Lieutenance, et 1 000 pour Sainte-Catherine de Honfleur ; 1 000 pour l'église de Langrune ; 2 000 pour St-Pierre de Lisieux, et 3 000 pour la maison ancienne à Lisieux ; 3 000 pour l'église St-Loup-Hors, et 5 500 pour Notre-Dame de Vire. A la demande de M, le Docteur Gosselin, rapporteur, le Conseil général spécifie que sur ce crédit de 70 000 francs, une somme de 3 000 fr. doit être affectée à la conservation du Mobilier classé. Le rapporteur proteste d'autre part contre le fait que l'architecte chargé des monuments historiques dans le Calvados habite Metz. (source le Moniteur du Calvados)
Mai
1938 - L’inauguration du Mémorial des cinq régiments
caennais aura lieu le 19 juin.
- L'inauguration
du Mémorial élevé, dans la cour de la Caserne du Château, en
hommage aux 8 000 morts des 36e, 236e, 403e
R. I., 23e et
223e R.I.T.,
aura lieu, le dimanche 19 juin, sous la présidence du Général
Frère, commandant le 3e Corps d'Armée. La
cérémonie se déroulera, à 10 heures, en présence des Drapeaux des
cinq Régiments, et avec le concours de la Musique du 129e
d'Infanterie et du Bataillon de cette unité en garnison dans notre
ville. Elle sera précédée d'un Service au Temple Protestant, et
suivie d'une Messe du Requiem célébrée, à 12 heures, en l'Eglise
Saint-Pierre. Un
banquet sera servi, à 13 h., à l'Hôtel de Ville, dans la Salle des
Concerts. La
veille, une cérémonie militaire se déroulera, sur la place de la
Gare, pour la réception des Drapeaux des 236e et 403e
R.I., 23e et 223e R.I.T., que des Officiers
ramèneront de Paris où ils seront allés les prendre à l’Hôtel
des Invalides. Tous
les Anciens des cinq glorieux Régiments tiendront à honneur
d'assister à ces différentes manifestations auxquelles notre
population, en souvenir des Caennais tombés si nombreux sous
l'écusson des 36e, 236e, 403e R. I.,
23e et 223e R.I.T., se fera également, nous en
sommes sûrs, un devoir de participer. (source
le Moniteur du Calvados)
Juin
1938 - Défense passive. - Communiqué
des Pharmaciens de Caen. -
Les personnes non mobilisables que leurs fonctions ou leurs
occupations retiendraient à Caen en cas de guerre, doivent se munir
de masques à gaz dès maintenant. Les usines ne livrent les commandes
qu'avec de longs retards et en cas de tension diplomatique, ce serait
l'arrêt complet des livraisons. Les
Pharmaciens viennent de recevoir un stock d'appareils réglementaires
et conseillent à leur clientèle l'achat de ces masques à gaz, qui
n'est pas obligatoire comme dans certains pays, mais qui est
recommandé par la plus élémentaire prudence.
(source le Moniteur
Juin
1938 - A propos du complot de la Maison Centrale. -
Le complot
formé par les détenus de la Maison Centrale pour s'emparer par
surprise de la prison et recouvrer
leur liberté n'est évidemment pas fait pour calmer les
appréhensions qui se sont manifestées parmi la population caennaise
lors de la transformation de Beaulieu en bagne métropolitain par la
grâce de ces Messieurs du Front Populaire. On
sait en effet que la Maison Centrale qui, jusqu'alors, ne recevait que
des réclusionnaires, abrite désormais les condamnés aux travaux
forcés de longue durée en raison de la suppression
du bagne de Cayenne. Nous avons pu, à l'occasion d'un récent procès
en Cour d'Assises, voir quelques échantillons des nouveaux
pensionnaires de la prison de La Maladrerie, et ils n'étaient guère
rassurants ! On frémit à la pensée des conséquences qu'aurait
provoquées ia mutinerie projetée si elle avait réussi… A
quels excès ne se serait pas livrée la horde de bandits, fuyant à
travers la ville ou la campagne voisine pour échapper aux forces de
police, de gendarmerie et de troupe lancées derrière elle... L'homme
qui, condamné à perpétuité ou même à temps, « joue la belle »
n'hérite pas sur les moyens propres à lui permettre de conserver la
clef des champs. L'autorité
compétente nous dira qu'il n'y a qu'au cinéma qu'une révolte de
détenus peut triompher, que les prisonniers sont bien gardés et que
toutes les précautions sont prises pour permettre aux Caennais de
reposer tranquillement. Elle pourra même nier le « complot » en
question. Voire !
Nous
voulons bien croire à la perfection des mesures prises par
l'Administration pénitentiaire pour parer à toute évasion
collective ou individuelle. Mais nous aimerions avoir tout de même
quelques précisions. Si l'on aime quelquefois faire des confidences,
dans l'Administration pénitentiaire.
. (source le Moniteur
du Calvados) Juin 1938 - La retraite des vieux travailleurs. - La Commission de Prévoyance Sociale s'est réunie et a étudié les conditions dans lesquelles pourrait, être instituée la retraite des Vieux Travailleurs. Elle a décidé de proposer que cette retraite soit fixée à 1 800 francs par an à partir de 65 ans. (source le Moniteur du Calvados)
Juillet
1938
-
La
nouvelle halte de la route de Creully.
-
A la suite des modifications et suppressions qu'a apportées le
conseil général sur la ligne de Caen à la mer, un nouveau service
direct Paris-Luc-sur-Mer a été mis en vigueur jeudi matin. La
gare St-Martin ayant été supprimée, une halte a été établie à
quelque distance, au passage à niveau de la route de Creully. A cet
effet, on a construit un quai de 150 mètres de long, qui va jusqu'au
Calvaire. Les départs et les arrivées des trains assurant le service entre Caen et la côte qui s'effectuaient précédemment à la gare St-Martin, auront lieu désormais à cet endroit. (Source : Le Moniteur du Calvados)
Juillet
1938
-
Le
football professionnel a vécu à Caen.
-
Ainsi qu'il était aisé de le prévoir,
l'Assemblée générale statutaire du Stade Malherbe Caennais qui
était réunie hier soir dans la salle de la Chambre de Commerce, a
entériné la décision des derniers survivants de son Comité
directeur, et a prononcé purement et simplement la dissolution Oh
ce fut simple, très simple : Le vice-président Lhonneur, auquel il
faut rendre ce juste hommage qu'il reste à son poste jusqu'au bout
annonça en peu de mots que des démarches faites près de diverses
personnalités eu vue du renflouement de la section pro avaient
échoué.
Il
se déclara, quant à lui, peu désireux « d'extorquer » (ce fut son
mot exact) l'argent des supporters stadistes en faveur d'une affaire
impossible à faire vivre, et il prononça la dissolution de la
section. Il
demanda en vain une fois encore s'il était dans la salle
(cinquante-sept personnes en tout !) quelqu'un désireux de prendre le
gouvernail. Un silence profond ayant seul répondu, c'était
l'enterrement définitif ! Nous
le regretterons d'autant plus amèrement que quelques instants plus
tard, le trésorier intérimaire, M. Gadbled, pouvait annoncer que la
caisse du Club n'était pas déficitaire mais riche d'un actif très
léger certes, mais que beaucoup de clubs professionnels de seconde
division envieraient. Les
diverses sections du Club rendirent ensuite compte de leur activité
particulière, et on passa au vote pour élire les 24 membres du
Comité, qui dirigera maintenant les sections amateurs. On
réussit à trouver une partie des 24 membres demandés et le
vice-président Lhonneur obtint qu'on fit confiance aux élus pour se
compléter, ce qui fut naturellement accordé. Un
bureau provisoire fut ensuite élu. Nous espérons pouvoir en donner
la composition mais certains élus ayant réservé leur acceptation
nous préférons attendre une communication officielle plutôt que de
lancer d'ennuyeux canards. Quoiqu'il en soit, félicitons sans arrière-pensée les courageux qui par dévouement pour les couleurs de leur club ont accepté une tâche dont le moins qu'on puisse dire est qu’elle s'annonce bien ingrate. (Source : Le Moniteur du Calvados)
Juillet
1938
-
Baptême de rues, savant oublié… ou une émission à
réparer.
-
Dans
son importante séance du vendredi 8 juillet dernier, le Conseil
Municipal de Caen a procédé au baptême d'un certain nombre de voies
publiques de l'Athènes normande. Des
rues qui avaient jusqu'à ce jour des noms sans signification
historique, c'est-à-dire sans patronage célèbre, portent,
maintenant une dénomination qui honore plusieurs personnages illustres
de la ville de Caen et d'ailleurs. Par
suite de l'heureuse décision du Conseil Municipal caennais, les
Joffre, les Lanfranc, les Calmette, les docteur Auvray, les docteur
Gidon, les Deslongschamps, sont aujourd'hui titulaires de voies de
notre ville. Des
noms, inscrits sur les traditionnelles plaques bleues aux lettres
blanches, nous rappelleront le souvenir de ces âmes ardentes et
généreuses qui sont l'orgueil de notre pays. Mais,
pourquoi ne pas avoir associé dans cet hommage posthume dans cette
liste officielle des nouvelles rues, le joli nom du Professeur Ameline
? On sait que J.-F. Ameline, né à Caen, le 28 août 1765, fut
l'inventeur de l'anatomie élastique, qu'il professa dans sa ville
natale et que Caen commémora le centenaire de sa mort en juillet
1936, et qu'enfin l'illustre savant repose aux portes de Caen, dans le
paisible cimetière de Saint-Manvieu. Déjà,
en 1937, en rappelant ici le souvenir du Professeur Ameline, j'avais
fait écho à un vœu
exprimé au cours, de la cérémonie jubilaire de 1933 à Caen,
demandant que son
Août
1938
-
Une lamentable affaire.
-
Au
cours d'une ronde de nuit, des agents cyclistes surprenaient, hier,
dans les chantiers Savare, quatre hommes et deux femmes. L'une
d'elles — presqu'une enfant — se trouvait en compagnie d'un
docker, Joseph Le Pivaing, 28 ans, originaire de Ploubazlanac
(Côtes-du-Nord), sans domicile fixe. Conduite avec la bande au
Commissariat Central, elle déclara se nommer Jeanne Lemarchand, née
à Caen, le 3 février 1924, demeurant avec sa mère et l'ami de cette
dernière, un certain Langevin, journalier, dans un taudis du cours
Cafarelli. Interrogée
sur sa présence dans les chantiers, la jeune Lemarchand expliqua
qu'elle s'y rendait, chaque soir, depuis une quinzaine de jours, en
compagnie de Le Pivaing dont elle était devenue la maîtresse. Elle
ajouta qu'elle fréquentait assidûment un café de la rue d'Auge tenu
par une femme H…….., où elle rencontrait deux filles, qu'elle
connaissait seulement sous les prénoms de Gaby et de Suzanne, qui lui
offraient à boire et la poussaient à la prostitution. Les
faits se passaient dans l'une des chambres voisines du débit. Depuis
trois semaines, dit-elle encore, elle était nourrie gratuitement au
café H…....., mais l'argent qu'elle touchait de son lamentable
commerce était empoché par la fille Suzanne qui lui donnait
seulement 2 francs. L'une
des deux femmes avait quitté Caen pour Le Havre, ces jours derniers,
après avoir vainement tenté de l'emmener avec elle. La
mère de la malheureuse enfant victime de ce trafic honteux a été
amenée au Commissariat Central. Vivant de la plus basse prostitution,
elle utilise son fils comme « rabatteur ». Son amant, Langevin, ne
travaille que rarement et passe !a plupart de ses journées à boire.
Il était ivre lorsque la police vint s'assurer de sa personne. Cette
affaire — sur laquelle une affaire de vol pourrait venir se greffer
— est l'objet d'une enquête de M. le commissaire de Police du IIIe
arrondissement. (Source :
Le Moniteur du Calvados) Août
1938
-
Une trombe d’eau s’est abattue sur les quartiers nord-est.
-
Au
cours de l'orage qui s'est abattu au début de l'après-midi sur la
ville, une véritable trombe a transformé en torrents les quartiers
situés au Nord-est, inondant les rez-de-chaussée et les caves, et
causant de sérieux dégâts. Dans la rue d'Hérouville, il y avait
vingt centimètres d'eau dans les maisons. Pendant un certain temps,
toute la circulation fut rendue impossible dans le quartier, et on vit
même, au bas de la rue Lemanissier, un cycliste, qui avait cru
pouvoir traverser le flot dévalant avec rapidité, emporté avec sa
machine par le courant et roulé à une certaine distance. Il en fut
quitte heureusement pour un bain complet et pour la peur. Au
91 de la rue Basse, où habite Mme David, le mur d'un jardin s'est
effondré sur un longueur de 14 mètres. Pendant
tout l'après-midi, les pompiers ont été alertés par les
propriétaires des caves inondées, On signale l'éclatement d'une
conduite d'égout.
(Source :
Le Moniteur du Août
1938
-
Le trafic du port.
-
Les
importations de houilles ont été en sensible diminution et, malgré
des entrées de marchandises diverses assez nombreuses, la semaine a
été creuse. C 'est ainsi que, pour 22 navires, on a compté 16 150
tonnes importées dont 8 600 tonnes de houilles venant de Rotterdam,
Swansea, Newcastle et Seaham, 2 080 tonnes de phosphates d'Oran, 1 537
tonnes de goudron de Newcastle et 200 tonnes de fonte de Nilos. Pour
les entrées par cabotage, on a enregistré 1 218 tonnes de maïs du
Havre, 740 tonnes d'essence de Gonfréville, 912 tonnes de vin, 368
tonnes de riz, 340 tonnes de divers du Havre et 175 tonnes de ciment
de Boulogne. Les
sorties se sont élevées à 10 570 tonnes pour 19 navires avec 8 000
tonnes de minerai dirigé vers Ijmuiden, Immingham et Anvers, 2 400
tonnes de fer pour Newport et 170 tonnes
de laitier pour Rouen. (Source : Le Moniteur du Calvados)
Août
1938
-
Les travaux de St-Nicolas.
-
Les
travaux de restauration du vieux St-Nicolas, pour lesquels des
crédits ont été alloués par les Beaux-Arts, la ville de Caen et le
département, ont été repris à l'intérieur de l'église. D'autre part, le dégagement du monument se poursuit par l'abatage des pans de murs restés debout sur la rue St-Nicolas. On a entamé également le nivellement de la rue pour la mettre à l'affleurement du parvis et la raccorder à la nouvelle voie percée dans l'axe de l'édifice. (Source : Le Moniteur du Calvados)
Août
1938 -
La chenille de mer est exposée à Caen par les auteurs même
de sa capture. - Nous
avons annoncé dans un précédent numéro cette bonne nouvelle à nos
lecteurs. Nous leur donnons aujourd'hui quelques renseignements
supplémentaires. Ce
curieux poisson, capturé près du phare de Cordouan, à l'entrée de
la Gironde, par deux pêcheurs, n'est pas un habitué de nos côtes.
Il vit et se reproduit surtout sur les cotes de Floride, se tient dans
les fonds et ne vient en surface que pour y chercher de la nourriture. Sa
peau est très souple, mais puissamment cuirassée par des plaques
osseuses et des pointes etriées, ce qui le rend difficile à
capturer. Bien armée pour la défense, la chenille de mer l'est aussi
pour l'attaque, car sa bouche, comme celle du requin, possède un
véritable arsenal dentaire, chaque dent, en forme de scie, est une
arme de combat aiguë et tranchante. Ces
poissons, très batailleurs, se font une guerre continuelle entre eux,
ou avec d'autres poissons, et même n'hésitent, pas à attaquer
l'homme qui se hasarde dans les parages qu'ils fréquentent. M.
Guiricq en sait quelque chose. Nous
rappelons que cette bête, du poids énorme de 245 kilos, a 2 m. 0 de
long et 1 m. 55 de périmètre, elle est exposée rue Saint-Jean. n°
122. Les
curieux ne manquent pas de profiter nombreux de l'occasion qui leur
est offerte de voir de près une chenille de mer, inconnue pour nous
jusqu'à ce jour. (Source :
Le Moniteur du
Septembre 1938 - Le feu aux Chantiers Savare. - Au cours de la nuit dernière, vers 0 h. 45, le l'eu s'est déclare dans la chaufferie des anciens établissements Savare, avenue de Tourville. Alertés par des habitants du voisinage, les pompiers se rendirent sur les lieux, sous les ordres du capitaine Bonza et du lieutenant Jacquemard. A leur arrivée, l'incendie avait déjà pris un certain développement et ravageait la toiture du local. Après une heure d'efforts, le sinistre était maîtrisé. Durant les opérations, un sapeur, M. Lechevallier, a été légèrement blessé à la tête. L'enquête ouverte par M. le Commissaire de police du 3e Arrondissement sur les causes de l'incendie, a établi que toute idée de malveillance devait être écarté. Il est probable que le feu a été provoqué par un retour de flamme à la chaudière. (Source : Le Moniteur du Calvados)
Septembre 1938 - Un cargo heurte l'estacade du pont de Calix. - Samedi après-midi, alors qu'il entrait au nouveau bassin par le pont de Calix, le cargo italien « Petrarca », du port de Fiume, a heurté l'estacade qui protège la clé du pont. L'estacade a été démolie sur plusieurs mètres, mais fort heureusement le cargo n'a pas eu de dégâts. (Source : Le Moniteur du Calvados)
Septembre 1938 - Noces d'or. - Une assistance nombreuse et sympathique assistait ce matin à l'église Saint-Pierre, aux noces d'or de deux de nos très estimés concitoyens : M. et Mme Sénécal. M. Sénécal est né à Saint-Laurent-de-Condel, le 23 mai 1865 ; celle qui devait devenir sa femme naquit cinq ans plus tard à Trois-Monts, où ils se marièrent en 1888. Ils vinrent en 1895, se fixer à Caen, où il ont continués à résider depuis, entourés de la sympathie générale, ils ont eu un fils, tué à la guerre, et une fille, Mme Tanquin, femme du distingué directeur de l'entreprise Quentin, avec lesquels ils habitent, 4, rue du Moulin-au-Roy. La messe d'anniversaire a été célébrée par M. le chanoine Pelcerf, curé-doyen de Saint-Jean, ami de la famille. Nous prions les jubilaires d'agréer, avec nos félicitations, nos meilleurs vœux de longue vie et de bonheur. (Source : Le Moniteur du Calvados)
Septembre 1938 - Rue Branville un énergumène ressuscite le fort Chabrol. - Au cours de la soirée d'hier, le sous-brigadier Deméautis, de la Sûreté Municipale, passant rue Basse, remarquait un nommé Le Pivaing, interdit de séjour à Rouen et comme tel connu de lui, en compagnie d'un individu correctement vêtu. Le policier emmena les deux hommes au poste. Là, le compagnon de Le Pivaing, visiblement mécontent, fut invité à décliner son identité : il s'agissait d'un employé du service central des Chemins de Fer, René Lemaître, 45 ans, demeurant rue Branville, 131, qui fut immédiatement remis en liberté. Quelques
heures plus tard, Lemaître, que sa mésaventure avait surexcité,
cherchait querelle à ses voisins, les menaçant d'un revolver et
mettait le feu dans une cave. Pris de peu, l'un de ceux-ci, M. Varin.
téléphonait au Commissariat Central et demandait l'intervention
d'agents. Sur les entrefaites, un sous-brigadier cycliste, M.
Catherine, revenant d'assurer son service dans un spectacle et
regagnant son domicile, rue Mireille, était avisé de l'incident et
se rendait près de Lemaître pour l'inviter au calme. La fureur de Bientôt arrivaient les agents cyclistes Hommeril, Brin et Beaudoin. En les apercevant. Lemaître parut sur le seuil de la porte de son logement et leur cria : « Le premier d'entre vous qui approche, je le descends. J'ai quelque chose pour vous recevoir... » Devant l'attitude de l'individu, les gardiens de la Paix firent prévenir M. Lagier, Commissaire Central, et M. Charroy, Commissaire de Police du IIIe Arrondissement, qui arrivèrent à leur tour rue Branville. Sur leurs ordres, une surveillance fut exercée, elle ne devait être levée que vers 2 heures du matin. Lemaître a été arrêté ce matin, dans les bureaux de la Gare où, calmé, il avait pris son travail comme de coutume. Il a été conduit au Commissariat de Police du IIIe Arrondissement, et consigné à la disposition de M. Charroy. (Source : Le Moniteur du Calvados)
Septembre 1938 - Les travaux de terrassement de la rue St-Nicolas mettent au jour des souterrains. - Les travaux de nivellement actuellement en cours dans la rue Saint-Nicolas ont mis à jour une importante portion de souterrain, située légèrement à droite de l'église, et qui semble se rattacher au système dont devaient faire partie les caves voûtées de certaines maisons de ce quartier. Ce souterrain, qui d'ailleurs semble avoir été muré à une époque assez récente, va être comblé pour permettre l'établissement de l'assiette de la voie. (Source : Le Moniteur du Calvados)
Septembre 1938 - L'organisation de la défense passive. - Appel aux Volontaires. - Le Maire de Caen fait un prèssant appel à la bonne volonté de tous et au dévouement de ceux de ses concitoyens, qui voudront bien souscrire d'ores et déjà un engagement en vue de participer à titre civil, à la Défense passive de la ville. Cet appel s'adresse, conformément aux termes de la loi du 12 juillet 1938 : 1° Aux hommes non soumis aux obligations militaires (et qui peuvent être éventuellement requis) 2° Aux volontaires français et protégés français des deux sexes. Chacun des engagés pourra être employé selon ses aptitudes et compte tenu de sa profession, dans un des services de la Défense passive. Il s'obligera à répondre à toute convocation, en cas de mobilisation, et à participer en tous temps, de jour et de nuit, aux exercices et aux séances d'instruction (dont la durée n'excédera pas trois jours par an). Les engagemeuis seront reçus et enregistrés, à partir du jeudi 29 septembre courant, par un bureau spécialement ouvert dans l'ancien Hôtel de Ville, 1er élage (entrée par la place de la République), chaque jour, samedis compris, de 9 heures à 12 heures et de 14 heures à 18 heures. Les évacuations volontaires. Le
Maire de Caen prie instamment ceux de ses concitoyens qu ne seront pas
tenus de demeurer à Caen en cas d'hostilités, et qui ne pourraient
assurer personnellement leur évacuation éventuelle, de se faire
connaître à la Mairie dans le plus bref délai. Un bureau leur sera
ouvert dans l'ancien Hôtel de Ville (1er étage, entrée place de la
République, L'importance de cette mesure de précaution qui permettra d'ache ver la mise au point de la Dépense passive de la ville de Caen, ne saurait échapper à aucun des intéressés. (Source : Le Moniteur du Calvados)
Septembre 1938 - Le mouvement de la population dans le Calvados. - Pendant le premier trimestre 1938, il y a eu dans le Calvados : 1 958 naissances contre 1 865 dans la même période de 1937. On a enregistré 1 983 décès contre 1 992 en 1937 : 523 mariages contre 502 ; 55 divorces contre 60. L'excédent des décès est ainsi passé de 127 à 25 dans les deux périodes. (Source : Le Moniteur du Calvados)
Septembre 1938 - Retour de l'heure d'hiver. - Par suite du rétablissement, dans la nuit du 1er au 2 octobre 1938, de l'heure légale antérieure au 27 mars 1938, la journée du 1er octobre aura exceptionnellement une durée de 23 heures. A cet effet, les horloges du Chemin de fer seront retardées d'une heure, à l'expiration de la vingt-cinquième heure. (Source : Le Moniteur du Calvados)
Septembre 1938 - Le mouvement de la population dans le Calvados. - Pendant le premier trimestre 1938, il y a eu dans le Calvados : 1 958 naissances contre 1 865 dans la même période de 1937. On a enregistré 1 983 décès contre 1 992 en 1937 : 523 mariages contre 502 ; 55 divorces contre 60. L'excédent des décès est ainsi passé de 127 à 25 dans les deux périodes. (Source : Le Moniteur du Calvados)
Octobre
1938 -
La manifestation au monument du château.
- Le
Comité d'Organisation de la cérémonie qui doit se dérouler mardi
prochain à 18 h. 30 à la caserne du Château devant
le mémorial aux morts des 36e,
236e
et 403e
R. I„ 23 et 223e
R. I. T. à l'instant même où la Flamme du Souvenir de la Dalle
sacrée sera ranimée par les amicales des anciens du 36e
et 236e
R. I. nous fait savoir, qu'indépendamment de l'honneur qui sera rendu
aux morts de nos régiments caennais, cette manifestation est placée
sous l'égide de la Paix dans l'Honneur qui vient de l'emporter sur la
guerre. Il
convie, en conséquence, la population caennaise à venir s'incliner
devant ce monument pour témoigner par sa présence, sa reconnaissance
aux éminents hommes d'Etat qui ont réussi, après les accords de
Munich, à enrayer un conflit européen qui aurait, à nouveau
endeuillé des millions de familles et causé des misères
incalculables. Nous
rappelons que les autorites et sociétés patriotiques
se réuniront à la caserne à partir de 18 h. 15.
(Source :
Le Moniteur du Calvados) Octobre
1938 -
Un jeune sauveteur à l’honneur.
- On se
souvient des
circonstances dans lesquelles, le 6 mars dernier, un jeune étudiant
hongrois de 22 ans. M. Nicolas Klein, sauva, au péril de sa vie, un
ouvrier agricole. M. Edmond Gieorger, qui était tombé dans l'Orne à
proximité de la Caserne Hamelin. Saisi
par le froid, le courageux sauveteur avait été, quelques instants
après, frappé de congestion et il dut être transporté à
l'hôpital en mêmte temps que celui qu'il avait arraché C'est
cet acte de courage que le gouvernement a voulu récompenser en décernant
à M. Nicolas Klein la médaille de sauvetage. On ne peut qu'y
applaudir. (Source : Le Moniteur du Calvados)
Novembre 1938 - La fièvre aphteuse dans le département. - Devant la régression de l'épidémie de fièvre aphteuse et afin de libérer aussitôt que possible les communes débarrassées de la maladie. le Préfet du Calvados invite MM. les Maires du département à requérir le vétérinaire sanitaire de leur commune pour faire lever l’interdit qui pèse sur elle si la maladie a disparu de son territoire. Malgré le recul de l'épidémie et alors que de nombreuses communes doivent être certainement redevenues indemnes, la statistique mentionne, en effet, toujours à peu près le même nombre de communes infectées. (Source : Le Moniteur du Calvados)
Novembre 1938 - A propos de la visite des Baillis de Jersey et de Guernesey. - A l'occasion de leur élévation au grade de Docteur « honoris causa » de l'Université de Caen et de leur visite dans la ville natale du Duc-Roi, les Baillis de Jersey et de Guernesey ont été, de la part de l'un de nos plus distingués compatriotes, M. Léonce Macary, professeur au Collège de Falaise, l'objet d'une attention délicate. Par l'entremise de M. le Recteur Daure qui, lors de la cérémonie à l'Hôtel de Ville de Caen, tint à remercier publiquement M. Macary, ce dernier a offert à MM. Goutanche et Carey un exemplaire du luxueux et précieux ouvrage, « Falaise Roll » qu'il publia, en collaboration avec l'honorable Jackson Crispin — authentique descendant de la famille normande des Crespin, de glorieuse mémoire — au lendemain des grandes fêtes de Falaise. Ce volume, qui est le fruit de dix ans de recherches minutieuses, constitue en quelque sorte un « Dictionnaire de la Conquête normande de l'Angleterre » et contient, avec la liste des Compagnons de Guillaume, d'abondantes notices biographiques restituant un peu de leur visage à ces grands combattants d'autrefois. L'ouvrage, fort bien illustré, est complété par un certain nombre de tableaux généalogiques d'un puissant intérêt pour l'étude des ramifications de la Maison Ducale et des principales familles normandes. Les Baillis se sont montrés très touchés de l'hommage été fait de ce volume à la gloire de la Patrie Normande et ils en ont vivement remercié l'excellent professeur falaisien que nous nous permettons de féliciter bien amicalement pour sa nouvelle contribution, au resserrement de l'amitié franco-britannique. (Source : Le Moniteur du Calvados)
Janvier
1939 -
Le mois de décembre météorologique.
- Le
mois de décembre 1938 pourra être cité comme l'exemple typique d'un
mois extraordinaire, non pas à cause de ses moyennes, qui furent
assez voisines des normales, mais à cause de l'opposition absolue
constatée entre les deux quinzaines successives. La première partie
du mois a été très douce; brusquement, la situation s'est
renversée le 17. En l'espace de 38 heures, la température est
passée de 12° à — 12° et, pendant une dizaine de jours, les
minima se sont abaissés à — 15° et même moins 17°. Dans la
soirée du 23, entre 19 heures et 20 heures, la température est
descendue à Caen à — 17°7, pour remonter Un
second phénomène remarquable a été l'abondance des chutes de
neige. Par une anomalie curieuse, les régions qui ont reçu le plus
de neige ont été celles qui en sont préservées d'ordinaire, le
Bessin et le Cotentin. A
Lisieux, l'épaisseur de la neige a été faible, à Caen, elle a
atteint 25 centimètres. A Bayeux, notre correspondant en a mesuré 45
centimètres. Dans la presqu'île du Cotentin, on a parlé de 70
centimètres. S'il faut remonter à 1895 et 1890, pour retrouver des
températures comparables à celles de 1938, il faut remonter plus
haut encore, probablement en 1833, pour retrouver des chutes de neige
aussi considérables. Malgré
les anomalies que nous venons de signaler, les moyennes de
température ne sont pas très inférieures à la normale 4° 62. Quant aux pluies ou neiges fondues, elles sont très inégalement réparties. Les dégâts occasionnés par les gelées paraissent très importants. Ce n'est cependant qu'au printemps que l'on pourra juger de l'étendue des dommages causés par le froid à l'agriculture, et, plus spécialement encore à l'horticulture. (Source : Le Moniteur du Calvados)
Janvier
1939 -
La crue de l’Orne.
- Les
pluies continuelles et importantes que nous subissons ont provoqué
une crue des cours d'eau de la région. La « Druance » et ses
affluents ont débordé. L'Orne
était ce matin à la cote de 2 m. 95 à Thury-Harcourt, ce qui fait
prévoir pour demain, à Caen, une cote minima de 8 m. 50 et même
davantage. Les services ont été alertés en raison de la rapidité
de la crue, qui a atteint 40 cent, en quelques heures. La prairie va vraisemblablement commencer à être couverte. Toutefois, il n'y a pas de danger imminent d'inondation dans les bas quartiers. (Source : Le Moniteur du Calvados)
Janvier
1939 -
Acquisition de terrains par la ville.
- Une
enquête sera ouverte à la Mairie de Caen sur le projet d'acquisition
par la Ville, d'un terrain sis quai Amiral-Hamelin et destiné à la
construction de nouveaux abattoirs et à l'aménagement d'un marché
aux bestiaux. Les
pièces du projet seront déposées à la Mairie (Bureau de la
Voirie), du 23 au 30 janvier 1939 inclusivement. - Une enquête sera ouverte à la Mairie de Caen sur le projet d'acquisition par la Ville, de diverses parcelles de la prairie, appartenant aux consorts Raynal-Jouhanneaux. Les pièces du projet seront déposées à la Mairie (Bureau de la Voirie), du 23 janvier au 1er février 1939 inclusivement. (Source : Le Moniteur du Calvados)
Janvier 1939 - La crue de l’Orne. - La crue de l'Orne, qui avait marqué un temps d'arrêt à la suite de l’amélioration survenue hier et avant-hier, a repris aujourd'hui son mouvement ascensionnel, en raison des abats d'eau, d'une intensité exceptionnelle, qui ont accompagné la tempête de cette nuit. Il est probable, que la Prairie va être recouverte. Toutefois, il n'y a pas de menace grave pour l'instant. (Source : Le Moniteur du Calvados)
Le
ministre de la Marine vient de récompenser le quartier-maître Houise
en lui accordant un témoignage officiel de satisfaction pour sa belle
conduite. (Source : Le Moniteur du Calvados)
Avril 1939 - 85 réfugiés espagnols ont quitté la gare de Caen pour Hendaye. - Un nouveau convoi de réfugiés espagnols a quitté le Calvados. Ils ont pris le train de 17 h. 25 qui les a emmenés vers Hendaye. Ces réfugiés venaient de divers points du département, notamment de Bayeux, Orbec et Mondeville. Quatre-vingt-cinq espagnols ont été embarqués et seront conduits à la frontière par M. Molny, inspecteur du commissariat spécial de Caen. Sur le quai de la gare, on remarquait la présence de Mme Thomerel et de M. Hellène, du service des étrangers de la préfecture, de Mlle Carabœuf. interprète, ainsi que celle de M. Hennet, le commissaire spécial de la gare de Caen. Le maire de Mondeville avait accompagné les réfugiés qui avaient été hébergés dans sa commune et qui semblaient particulièrement satisfaits de retourner dans leur patrie. Tous les réfugiés ont d'ailleurs déclaré qu'ils étaient enchantés de l'accueil qui leur avait été fait en France, mais ils avaient hâte de revoir l'Espagne enfin pacifiée. (Source : Le Moniteur du Calvados)
Avril 1939 - Une grave affaire de mœurs rue Calibourg. - Il y a trois semaines environ, entrait à l'hôpital de Caen, une jeune tille de 17 ans, habitant rue d'Auge. L'examen auquel la malade fut soumise établit que celle-ci avait été victime de manœuvres abortives. Appréhendée à sa sortie de rétablissement et interrogée, elle donna des indications qui permirent à la police de découvrir l'existence, rue Calibourg, 5, d'une maison de rendez-vous tenue par une femme M…….., 52 ans, originaire de Cahagnes. Hier, M. Guimbellot, juge d'instruction chargé de l'affaire, et des inspecteurs de la police mobile, effectuaient une descente à la maison en question, qu'ils trouvaient effectivement agencée pour répondre à sa destination. Rien n'y manquait, pas même le Champagne ! La perquisition à laquelle il fut procédé amena la saisie d'un certain nombre d'instruments ne laissant guère de doutes sur les opérations criminelles que l'on y pratiquait également. En dépit de ses protestations d'innocence. la femme M…….. a été arrêtée. (Source : Le Moniteur du Calvados)
Avril
1939 -
Mort du dernier vétéran caennais de 1870.
- Nous
avons le regret d'apprendre la mort de M. Eugène Lefèvre, décédé
en son domicile, rue Ecuyère, à l'âge Élu, il y a plusieurs années, président de l'Association Caennaise des Anciens Combattants de 1870-71, M. Lefèvre était le dernier survivant des membres de ce groupement. A chaque manifestation patriotique, on pouvait voir ce vieillard, demeuré alerte malgré les années, figurer au premier rang des Sociétés d'Anciens Combattants, qui tenaient à devoir de lui réserver parmi elles cette place d'honneur. Pas une seule fois, M. Lefèvre ne manqua de venir fleurir, les jours de fête nationale, le monument élevé, place du 36e, à la mémoire de ses compagnons d'armes tués à l'ennemi. Jusqu'à ses derniers jours, M. Lefèvre chez qui l'image de la Patrie victorieuse n'effaça jamais celle du Pays meurtri et mutilé par la défaite, resta fidèle à la devise des hommes de sa génération : « Souviens-toi ! » Nous nous inclinons respectueusement devant la mémoire de ce patriote et nous prions sa fille et son gendre, Mme et M. Alberny. de recevoir l'expression de nos bien sincères condoléances. (Source : Le Moniteur du Calvados)
Mai 1939 - Les subventions aux Monuments Historiques. - L'Assemblée répartit de la façon suivante le crédit ouvert au budget départemental pour l'entretien et la conservation des monuments et mobiliers historiques du Calvados : Strict
entretien : 10 000 francs ; achèvement de la restauration de la nef
et du transept de l'église Saint-Nicolas à Caen : 30 000 fr. ;
restauration d'un bâtiment au manoir François 1er à
Lisieux : 10 000 francs ; restauration de la partie centrale de la
façade de l'église Saint-Léonard, à Honfleur : 10 000 francs ;
réfection de la couverture du porche d'entrée du clocher et de la
première travée de la nef contre le clocher de la chapelle
Notre-Dame-de-Gràce, à Equemauville : 6 000 francs ; nettoyage du
bas-côté Nord et du transept de l'église Notre-Dame de Vire : 14
000 francs. (Source : Le
Moniteur du Calvados)
Mai 1939 - Des voleurs d’autos et des pilleurs de villas tombent dans une embuscade. - Au cours de la journée d'hier, les gendarmes de Blainville découvraient, dissimulés dans une meule de paille, à Lébisey, différents objets, parmi lesquels un fourneau à gaz. Ayant acquis la certitude que ceux-ci provenaient de cambriolages commis dans les villas de la côte, M. Kermovant, chef de poste, décidait d'exercer une surveillance aux abords de la meule afin de surprendre les malfaiteurs lorsqu'ils reviendraient à la cachette. Une « souricière » fut tendue, qu'occupèrent, à la chute du jour, M. Kermovant et deux autres gendarmes. MM. Gobice et Vanlengendronck. Vers 23 h. 30, les gendarmes virent stopper, à quelque distance de la meule, une automobile venant de la direction de Caen. Deux individus en descendirent, cependant qu'un troisième restait au volant. Les gendarmes laissèrent les deux hommes s'approcher, puis, se levant brusquement leur crièrent, « Hauts les mains ». Surpris les individus, après avoir marqué un bref moment d'hésitation, firent demi-tour et prirent leur course vers la voiture, en protégeant, leur fuite à coups de revolver. Les gendarmes, sortirent leurs pistolets automatiques et ripostèrent. Aux
premiers coups de feu, le chauffeur de l’automobile avait remis la
voiture en marche et démarré. Lorsque les malandrins arrivèrent à
l'endroit où ils avaient laissé la voiture, L'un des malfaiteurs parvint à échapper aux gendarmes, et s'enfuit à travers champs, mais le second put être appréhendé, Il s'agissait d'un certain Lucien Nélès, 24 ans, manœuvre, demeurant rue Saint-Sauveur, 13, à Caen. De
retour à leur caserne avec leur prisonnier, les gendarmes prévinrent
immédiatement le Capitaine Gaubert. commandant les brigades de
gendarmerie de l'arrondissement, qui prit la direction des recherches. Interrogé, Nélès reconnut qu'il appartenait à une bande nombreuse et bien organisée et dénonça deux de ses complices, Emilien Auffray, journalier, domicilié rue Saint-Jean, 13, à Caen, et Maurice Guilbert, manœuvre, habitant en la même ville, hôtel de la Pomme d'Or, rue Basse. Peu après, ces derniers étaient arrêtés par les gendarmes de Blainville et par l’un de leurs collègues caennais, M. Even. Un autre, Jacques Brisemeur, journalier, demeurant rue Saint-Sauveur, 13, également dénoncé, devait bientôt être pris à son tour. Il reconnut qu’il conduisait l'automobile qui avait amène Nélès et son complice à la cachette de Lébisey et déclara que revenu à Caen, il avait abandonné la voiture rue SamueI-Bochard, où, ainsi qu'on l'apprit dans le courant de la nuit, elle avait été découverte par un agent cycliste, M. Bellot. Cette auto avait été volée dans la soirée, place Maréchal-Foch, à M. Poinsignon, industriel, rue démolombe. La voiture portait, sur la malle fixée à l'arrière, la trace de l'une des balles tirées par les gendarmes lors de la fusillade de Lébisey. Au cours de leur interrogatoire, les bandits avouèrent un nombre important de cambriolages commis dans les villas du littoral et une vingtaines de vols d'automobiles à Caen. Les malfaiteurs se reconnurent, d'autre part, coupables du cambriolage des bureaux de M. Bence, industriel, Cité Gardin, et de multiples pillages de poulaillers et de clapiers. Cet interrogatoire permit enfin l'arrestation de trois autres malandrins. : Alfred Drouet, ,24 ans, métallurgiste demeurant à Fleury-Sur-Orne ; Marcel Duchemin et Auguste Tourmente, 18 ans, domiciliés tous les deux rue des Teinturiers. L'enquête se poursuit et il est probable quelle amènera d'autres arrestations. Une grande partie du produit des différents cambriolages commis par la bande a été retrouvée au domicile des différents membres de cette dernière. Elle représente le chargement complet d'un camion ! Déférés au Parquet, les malandrins ont été placés sous mandat de dépôt par M. Jacobsen, juge d'instruction chargé de l’affaire. Ce
magnifique coup de filet fait le plus grand honneur à la gendarmerie,
que nous sommes heureux de féliciter bien vivement.
(Source : Le Moniteur du Calvados) Mai 1939 - Après le coup de filet. - Un nouveau membre de la bande de malfaiteurs en grande partie arrêtée hier dans les circonstances que nous avons relatées, a été appréhendé à la suite de l'interrogatoire de l'un des prisonniers, Alfred Drouet, de Fleury-sur-Orne : il s'agit de Fernand Fasquelle, 25 ans, manœuvre, domicilié chemin de la Hache, à Caen. Aux
nombreux méfaits avoués par les malandrins, il faut ajouter le
cambriolage commis, l'an dernier, dans les bureaux de l'usine Filmont,
route de Cabourg, et, plus récemment, dans ceux de M. Kaskoreff,
pépiniériste, rue de Bayeux, et aux Docks Fouquet. Les malfaiteurs
se sont également reconnus, coupables de vols de moutons dans la
région de Mai 1939 - On va fermer les « Maisons closes ». - A l'issue de sa séance publique d'hier, le Conseil municipal, réuni en comité secret, a donné un avis favorable à la fermeture des établissements connus sous le nom de « Maisons de Tolérance ». Cette
décision, a été prise à la suite d'incidents, qui avaient
entraîné la fermeture de l'un d'eux, et qui avaient posé la
question de l'autorisation de réouverture. Le Conseil a tranchée en
prenant la mesure d'ensemble que nous venons d'indiquer.
(Source : Le Moniteur du Calvados)
Juin
1939 - Les maisons closes.
- La municipalité étudie un projet de fermeture des
maisons closes : il y en a trois à Caen. Le public caennais est
plutôt contre. Finalement, il faudra encore attendre pour que
ces maisons soient fermées.
Juin 1939 - Les exercices de défenses passives à Caen. - Le Maire de Caen informe ses administrés qu’un exercice nocturne d’alerte d’attaque aérienne aura lieu par application d'un arrêté de M. le Préfet du Calvados, le samedi 10 juin prochain. Il rappelle les dispositions principales de cet arrêté : Dans les habitations particulières, toutes les lumières devront être camouflées en bouchant les ' ouvertures, portes, fenêtres, verrières, porches d'entrée, lucarnes, par tous les moyens que les habitants jugeront nécessaires, à la condition qu’ils seront efficaces. L'éclairage des cages d’escaliers et des cours sera supprimé, ainsi que toute source lumineuse située en dehors des habitations et n'appartenant pas à l'éclairage public. Dans les usines, ateliers, cafés ou autres établissements publics, le camouflage devra être effectué dans les mêmes conditions. La circulation des véhicules devra être réduite au maximum. L'éclairage phares ou code sera interdit. Seules les veilleuses seront autorisées et aucun signal lumineux de croisement ne devra être exécuté. La vitesse des voitures ne devra pas dépasser 10 kilomètres à l'heure. Les mesures ci-dessus rappelées sont les mesures de préparation qui devront être prises dès 22 heures et sans autre avis. L'alerte même, dont le commencement sera indiqué par plusieurs coups de sirènes précipités d'une durée de 4 minutes, amènera l'arrêt total de l'éclairage public et de la circulation : les voitures seront laissées en stationnement tous feux éteints à l'endroit où elles se trouveront et rangées en bordures des trottoirs. La fin de l'alerte qui rendra le liberté de circulation sera annoncée par un coup de sirène prolongé. L'éclairage privé devra rester camouflé jusqu'à 24 heures, fin de l'exercice. Le Maire insiste vivement au près de ses concitoyens pour que les instructions qui précèdent soient strictement observées dans l'intérêt commun de la population. La
non observation de ces dispositions constituera contravention à
l'arrêté préfectoral. Des amendes pourront être infligées aux
contrevenants. (Source :
Le Moniteur du Calvados)
Juin
1939 -
L'inauguration du nouveau Poste de Radio-Normandie.
- La
nouvelle station d'émission du poste « Radio-Normandie » sera
inaugurée, dimanche. MM.
Juin 1939 - 3 764 candidats au bachot dans l’académie de Caen. - Les examens du Baccalauréat, fixés aux 14 et 15 juin pour la première partie, 16 et 17 juin pour la 2e parue, auront lieu dans les villes et locaux désignés ci-après : A Caen, la Série B composera au Lycée Malherbe (entrée place Guillouard), toutes les autres séries à l'Hôtel de Ville. Les épreuves auront lieu à 7 h. 30 et 14 h. 30 : Alençon, Cherbourg, Coutances, Evreux, La Flèche, Le Havre, Le Mans, Rouen. Les
candidats inscrits dans le ressort de l'Académie de Caen, sont au
nombre de 3 764, dont 101 inscrits à la fois aux deux séries de la
seconde partie. Ces 101 candidats composeront le 14 juin dans la
série qu'ils ont choisie comme Série dite secondaire ou Série
mineure. (Source : Le
Moniteur du Calvados)
Juillet 1939 - Le nouveau régime des exécutions capitales. - Dans la liste des établissements pénitentiaires en l'enceinte desquels il pourra être procédé aux exécutions capitales, conformément aux dispositions de l'article 26 du Code pénal, modifié par le décret du 24 juin 1939, nous relevons pour la Cour d'Appel de Caen les Maisons d'Arrêt, de justice et de correction de : Alençon, Caen, Coutances. (Source : Le Moniteur du Calvados)
Juillet 1939 - Médaille d’honneur de la police. - La médaille d'honneur de la police française, instituée par le décret du 17 novembre 1936, est décernée à MM. Chaté Georges, brigadier-chef à Caen et Georges Marcel, agent de police à Deauville-sur-Mer. Nos sincères félicitations.. (Source : Le Moniteur du Calvados)
Juillet
1939 -
Le chômage. -
Les quatre
fonds municipaux de chômage allouent des secours à 103 chômeurs,
dont 63 à Caen. Le fonds de chômage de Trouville est suspendu à partir du 1er juillet 1939.. (Source : Le Moniteur du Calvados)
Juillet 1939 - La foudre est tombée à Caen. - Hier, entre 17 heures et 17 h 15, au cours du violent orage qui s'est abattu sur Caen, la foudre est tombée à plusieurs reprises dans le quartier de la rue Saint-Pierre, notamment dans la cour de la charcuterie Georgelin, où se trouvait un employé de celle-ci qui en a été quitte pour la peur. Un mur de l'immeuble de la quincaillerie Vassal, à l'angle de la rue Demolombe, a été légèrement atteint. La
foudre serait aussi tombée sur la chaussée, rue de Bras, devant la
Caisse d'Epargne. (Source : Le Moniteur du Calvados) Juillet 1939 - Le temps qu’il a fait en juin. – Nous n 'apprendrons rien a nos lecteur en leur disant que le mois de fut pluvieux, nous les surprendrons probablement, en leur apprenant que la température fut supérieure à la normale. Le fait est cependant bien avéré. Dans toutes les stations la moyenne dépasse 15°.
Il a été également très pluvieux grâce à des orages nombreux, parfois très violents. Le plus désastreux de ces orages fut celui du 7 qui traversa le département, de Saint-Sever à Lisieux, en déversant des torrents de pluie et de grêle. Les pluies totales dépassent de beaucoup la normale 58 m/m, elles varient sensiblement d'un point à l'autre. La douceur de la température, jointe à la grande abondance des pluies a été très favorable à la végétation. A la fin du mois, les foins sont très fournis mais difficilement récoltables, les céréales et les racines fourragères poussent vigoureusement. On constate par ailleurs que la production des fruits à cidre sera très inférieure aux estimations primitives. (Source : Le Moniteur du Calvados)
Août 1939 - Une épreuve originale sera disputée à Caen le 3 septembre. - La course des garçons de café. Le Comité de la Foire-Exposition organise une course de garçons de café, dont l'arrivée aura lieu à la Foire-Exposition le dimanche 3 septembre (jour de clôture), vers 15 h. 30, Cette compétition, placée sous le patronage de la Chambre Syndicale des Hôteliers, Limonadiers et Restaurateurs de l'arrondissement de Caen, sera dotée de prix aussi nombreux qu'intéressants. Deux catégories sont prévues : dames et hommes, les premières profitant d'un handicap. L'itinéraire sera le suivant : Départ place de la République (café de l'Hôtel-de-Ville), rue du Pont-Saint-Jacques, place du Théâtre, boulevard des Alliés, rue Saint-Jean, place du 36e, quai de Juillet, Foire-Exposition. Nul
doute que de nombreux engagements ne soient recueillis des maintenant
par M. Baudre, « Café Normandie ». boulevard des Alliés, chargé
de recevoir les inscriptions et qui donnera tous renseignements.
(Source : Le Moniteur du Calvados) Août 1939 - La traversée de Caen à la nage. – Comme il fallait s'y attendre, plus de cent nageurs, 160 exactement ont fait parvenir leur engagement aux organisateurs de la 17e Traversée de Caen à la nage. Ceci est un succès, que jamais, nous n'aurions osé espérer. Ce lot nombreux d'engagés, place la traversée de Caen, comme l'une des plus importantes de France. Bravo le C. N. C, et espérons que tout contribuera à rendre cette manifestation particulièrement réussi. (Source : Le Moniteur du Calvados)
Août 1939 - Des chalutiers français ont été arraisonnés par des navires de guerres allemands. - Les patrons des chalutiers rentrés à Boulogne ont déclaré que certains d'entre ceux-ci ont été arraisonnés dans la mer du Nord par la flotte allemande en surveillance. (Source : Le Moniteur du Calvados)
Septembre 1939 - La censure dans le Calvados. – Comme on le sait, le Ministre de la Guerre a prescrit la mise en service d'une organisation militaire chargée du contrôle des publications de toute nature ( journaux, brochures, textes, dessins, films. etc.... ). En conséquence toute publication, devra être préalablement soumise à la censure de la commission militaire dont le siège est Caen, à la Préfecture, pour les arrondissements administratifs de Caen, Bayeux et Vire ainsi que pour la commune de Dives-sur-Mer. Toutefois pour les communes de Littry, Condé-sur-Noireau, Dives-sur-Mer, Falaise, Cabourg, une section de contrôle existe à la Mairie, et pour les communes de Bayeux et Vire une section semblable siège à la Sous-Préfecture. (Source : Le Moniteur du Calvados)
Septembre 1939 - La dernière dépêche de 15 h. – Le gouvernent a décrété la mobilisation générale et l'état de siège. Le premier jour de la mobilisation est le samedi 2 septembre. Le Parlement se réunira demain. (Source : Le Moniteur du Calvados)
Septembre 1939 - Éclairage extérieur, public et privé. – En temps normal : Éclairage normal de guerre. A) Dans toutes les communes du département à l'exception de celles qui ont été nommément désignées dès le temps de paix par le préfet, tout éclairage extérieur, soit public, soit privé est supprimé. B) Dans les communes et dans certains établissements qui ont été nommément désignés dés le temps de paix par le Préfet, un éclairage extérieur public réduit est autorisé, à l'exclusion de tout éclairage extérieur privé. Cet éclairage ne doit comporter que le nombre de lampes, strictement indispensable au fonctionneraient des chantiers, au service d'ordre et à la circulation, à vitesse réduite dans les principales artères, l'intensité de ces lampes doit en outre être diminuée dans toute la mesure du possible. Dans les communes où l'éclairage public est assuré à la fois par l’électricité et par le gaz, les suppressions doivent porter de préférence sur le gaz. (Source : Le Moniteur du Calvados)
Septembre
1939 -
Pour les volontaires de la défense passive.
– Le
préfet du Calvados Invite toutes les personnes ayant souscrit un
engagement dans la Défense Toutefois cet avis ne s'applique pas aux engagés ayant déjà été invités par un ordre individuel à se présenter à la Mobilisation à un service déterminé. ( Le Moniteur du Calvados )
Septembre 1939 - Des journaux saisis dans le Calvados . – Les journaux : L'Enchaîné et La Normandie Populaire ont été saisis par les gendarmes et la police dans les dépôts du Calvados. ( Le Moniteur du Calvados )
Septembre 1939 - Une troisième alerte sur Caen. - Ce matin à 4 h. 50, les sirènes ont à nouveau mugi, signalant que des avions ennemis avaient franchi la frontière. Cette alerte venait un peu après celle donnée à Paris. La ville fut entièrement plongée dans le noir jusqu'à 5 h. 50 heure à laquelle les sirènes indiquèrent que le danger était écarté. ( Presse Quotidienne Caennaise )
Septembre 1939 - La censure postale. - La censure postale a recommencé fonctionner. Un de nos amis a sans doute reçu l'une des premières lettres ayant passé au « cabinet noir ». Proprement décachetée, elle avait été refermée par une de ces bandes de papier gommé dont nous avions perdu le souvenir depuis vingt-cinq ans. Petit ennui de la guerre, mais qui se justifie et contre lequel personne ne songe à protester. (Source : La Presse Quotidienne Caennaise)
Septembre 1939 - Il est recommandé au public d’utiliser la carte postale. - Le ministère des P.T. T. communique : Il est vivement recommandé au public d'utiliser le plus possible pour sa correspondance courante, la carte postale, sur laquelle on peut dire, en quelques mots, l'essentiel de ses désirs. Cela facilitera le travail des censeurs et hâtera grandement la remise aux destinataires. (Source : La Presse Quotidienne Caennaise)
Septembre
1939 - Mobilisation générale.
- Deux nombres cars des Courriers Normands amènent à la gare
des hommes avec leurs petites valises, l'ambiance générale est
plutôt triste. Pendant 10 jours, le service des cars ne
sera plus assurée. Plus
de 150 cars des Courriers Normands sont réquisitionnés, heureusement
les chemins de fer du département assurent toujours leur
service. La
réquisition des voitures est commencée, celle des chevaux
également dans tout le Calvados. La préfecture annonce que les
réquisitions ont fait de guerre seront payés un tiers en
numéraire, le reste en bons du Trésor sur une année.
Octobre 1939 - État de guerre. - Les autorités de police prennent des mesures pour faire respecter le camouflage des lumières. Le maire de Caen A. Detolle, indique qu'une attaque aérienne étant possible sur la ville, il charge M. Poirier, adjoint au maire et responsable de la Défense Passive, avec ses adjoints et les 800 volontaires ou requis, de prendre toutes les dispositions à prévoir en pareil cas.
Décembre
1939 -
Rien ne se perd.
- Il
y a
un an
environ
M. Marcel
Simon, marchand
de légumes.
demeurant actuellement
route de
Lion-sur-Mer, avait
eu son
pardessus Hier matin, se trouvant à la poissonnerie, M. Simon ne fut pas peu surpris de reconnaître son pardessus sur les épaules d'un client. Amené au commissariat de police, le possesseur actuel du vêtement volé ne fit aucune difficulté pour indiquer que celui-ci lui avait été donné par un ami presque un parent. Ce dernier sera entendu à ce sujet.
Décembre
1939 -
Grivèlerie.
- Se
présentant au
restaurant Vedrenne,
38, rue
de la
Gare, Gaston
Cognon, 59
ans, sans
profession et
sans domicile
fixe, s'est
fait servir
un repas.
Au moment
de régler
l’addition, dont
le
total était
de 14
fr. 60,
Cognon avoua
son impécuniosité. Les agents de police n'eurent pas de peine a reconnaître en lui un habitué dans cette façon d'opérer. Ils l'ont mis à la disposition de M Charbonnier, commissaire du 2e arrondissement de permanence. Cognon sera déféré au parquet et traduit devant le tribunal correctionnel qui le condamnera une fois de plus pour grivèlerie.
Décembre 1939 - Une tentative de suicide. - Profitant de l'absence de sa femme partie travailler, M André Lebreton, 14, rue du Gaillon, qui avait déjà attenté à ses jours au début de la semaine, et qui venait de quitter l'hôpital, est entré chez lui et a tenté à nouveau la mort en s'asphyxiant à l'aide du gaz d'éclairage. Une voisine, Mme Leroux, incommodée par l'odeur, donna l'alarme. M. Lebreton fut transporté une deuxième fois à l'hôpital.
Décembre 1939 - Une rafle. - Une rafle effectuée par la brigade cycliste dans la nuit du 30 au 31, a permis de découvrir une vingtaine de clochards couchés dans l'ancienne maison Mancel, rue du Général-Decaen. Ils ont tous été amenés au commissariat pour vérification de leur identité. Ils ont été relâchés par la suite. |
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425 CAEN. - Boulevard des Alliés et les Galeries Lafayette |
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123 CAEN Rue Saint-Pierre |
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