Janvier
1946
-
Il était temps !
-
En novembre dernier, nous avions exprimé les inquiétudes que
nous éprouvions au sujet de l'existence de la Faculté des Sciences de
Caen. C'était on s'en souvient, à l'époque où fut décidée la
disparition de l'École de Médecine, repêchée « in extremis »
grâce aux démarches de quelques autorités de notre ville.
Malgré
les assurances qui nous furent alors données, nous avions quelques
raisons de nous méfier. Chat échaudé craint l'eau froide, dit-on, et
c'est prudence. Nous avions tellement motif de rester sur nos gardes que
notre établissement scientifique a failli récemment disparaître dans
des conditions qui valent une exécution. Pas d'argent, pas...
d'institut ! Et c'est pourquoi de bonnes âmes avaient inséré dans le
projet de budget de l'Éducation Nationale un certain article 13
(chiffre fatidique) portant suppression de plusieurs Facultés des
Sciences, notamment, et comme par hasard, celle de Caen. Heureusement
pour nous, par une énergique intervention à la tribune, un député
normand, M. André Marie, a pu obtenir le retrait d'une proposition que
les Bureaux espéraient faire ratifier par l'Assemblée Constituante
sans que celle-ci s'en rende même compte. Ainsi
maints sujets importants restent à la merci d'une procédure justement
décriée il n'y a pas si longtemps.
Messieurs
les Représentants, réformez bien vite les méthodes de travail
parlementaires... si vous ne voulez pas être un jour réformés
vous-mêmes ! (Le Bonhomme Libre)
Janvier
1946 -
Un résistant à l’honneur.
- Samedi,
au cours d’une cérémonie intime à laquelle assistait le commandant
Gille, a été fêté la Croix de guerre décernée à notre
concitoyen Diepdalle. Résistant de la première heure, ce brave
rendit les meilleurs services comme agent de renseignements durant la
clandestinité, il appartint ensuite à la « Field Sécurity »
des armées alliés. (Source
: Le Bonhomme Libre)
Janvier
1946 -
Le ramassage des munitions abandonnées.
-
Le
maire rappelle la nécessité de signaler au bureau des Services
Techniques (salle 12), le nombre et la nature des engins à enlever,
ainsi que leur emplacement.
(Source : Le Bonhomme
Libre)
Janvier
1946 -
Un engin de guerre explose.
-
Dans une baraque occupée par les services du déminage, rue
Arcisse-de-Caumont, un poêle avait été chargé avec du bois ramassé
sur des chantiers et dans lequel on suppose que se trouvait par hasard
un petit obus. Une explosion fit éclater l’appareil de chauffage,
blessant trois employés : Mlle Denise Perrault et M. Gouissant qui
ont été dirigés sur l’hôpital ; moins sérieusement atteint,
M. André Chenu a pu regagner son domicile. (Source
: Le Bonhomme Libre)
Janvier
1946 -
Macabre découverte. -
Des
terrassiers travaillant rue des teinturiers, à hauteur de la rue du
Tour-de-Terre, ont découvert des ossements humains qu’il n’a pas
été possible d’identifier.
Des
restes humains ont été retirés par les équipes de déblaiement, sous
les décombres du 76 rue du Vaugueux. Une plaque métallique portant le
nom Hulin Paul, Neuville-sur-Touques (Orne) , adhérait encore a un
morceau d’étoffe. (Source
: Le Bonhomme Libre)
Février
1946 -
Découverte macabre. -
21 cadavres sont découverts par les ouvriers d'une entreprise,
rue René Perrotte dans une cave voûtée ou ces Caennais croyaient
être a l'abri. (Source
: Le Bonhomme Libre)
Février
1946 -
Un plancher s’effondre. -
Le plancher du premier étage de l’immeuble portant le n° 51
de la rue Caponière, c’est effondré. Une jeune femme, Mme Andrée
Mine, qui se trouvait dans l’appartement, a été blessée à la
tête et, plus grièvement, aux jambes.
(Source : Le Bonhomme
Libre)
Février
1946 -
La qualité du Château-la-Pompe
-
La mairie fait connaître que l’eau de Moulines distribuée sur
toute la rive droite de l’Orne est désormais potable. (Source
: Le Bonhomme Libre)
Février
1946 -
L’exportation du minerai a repris.
-
Le mauvais temps a réduit l’activité de nos bassins, mais,
fait à noter, pour la première fois depuis la guerre, le cargo
« Stanja », battant pavillon norvégien, a quitté Caen pour
Imuldden avec un chargement de 2 500 tonnes de minerai.
Rappelons
qu’en1938, le minerai entrait pour 583 415 tonnes dans les
exportations effectuées par le port de Caen, exportations qui se
chiffraient au total à 700 018 tonnes. (Source
: Le Bonhomme Libre)
Février
1946 -
Des résistants à l’honneur. - Sue la proposition du réseau « Centurie », Mme
Vauclin, de Caen, femme du sympathique président de la Chambre des
Métiers du Calvados, vient de recevoir la Croix de Guerre avec étoile
de bronze.
La
même distinction a été décernée à Mmlles Jeanne Thomas, fille
cadette de M. Thomas, ingénieur d’arrondissement des Ponts et
Chaussées à Bayeux, et Madeleine Lefrançois, de Trevières, qui
appartinrent au même réseau de renseignements et rendirent, comme Mme
Vauclin, les plus signalés services à la résistance. (Source
: Le Bonhomme Libre)
Mars
1946 -
Bouts de ruban. -
La médaille d’honneur agricole a été décerné à MM. Ernest
Lajan, à Douvres-la-Délivrande, Eugène James à Caen, et
Victor Marguerite, à Putot-en-Auge. Nos félicitation.
(Source
: Le Bonhomme Libre)
Mars
1946 -
Un don important à la bibliothèque de l’université.
-
En souvenir de Robert Genestal, qui fut pendant prés de trente
années professeur à la Faculté de Droit de notre ville, la famille de
l’éminent juriste vient de faire don à la Bibliothèque de l’Université
de 1 200 volumes, patiemment rassemblés par celui-ci dans sa
propriété de Galmanche et qui fourniront un important appoint à la
reconstruction du fonds ancien disparu dans l’incendie du 7 juillet
1944. (Source : Le Bonhomme
Libre)
Mars
1946 -
Générosité américaine. -
On
mande de New-York que l’Université Columbia a reçu 10 000 volumes
pour la bibliothèque de l’Université de Caen, qu’elle a adoptée.
Quatre
mille livres ont déjà été expédiés en France, ainsi qu’un don de
8 000 dollars. L’Université américaine s’est engagée à fournir
100 000 volumes littéraires et scientifiques ainsi que des collections
de périodiques spécialisés. (Source
: Le Bonhomme Libre)
Mars
1946 -
A l’honneur. -
La
croix de guerre avec étoile de bronze vient d’être décerné à M.
Pierre Trevet, le sympathique chef du secrétariat de l’Hôpital de
Caen, en récompense des services qu’il a rendus durant l’occupation
comme agent de renseignements au réseau F-2. Une citation des plus
élogieuse accompagne cette distinction bien méritée. Nos vives
félicitations. (Source :
Le Bonhomme Libre)
Mars
1946 -
Des ossements dans les ruines.
- Une
équipe de déblaiement a découvert, rue des Carmes, des ossements
humains, complètement calcinés et que, par suite, il n’a pas été
possible d’identifier. (Source
: Le Bonhomme Libre)
Mars
1946 -
Bouts de ruban. -
M.
Albert Jeannin, administrateur en chef de l’inscription maritime, chef
du quartier de Caen, est promu Chevalier du Mérite maritime, à titre exceptionnel,
pour sa belle conduite au cours des hostilités. (Source
: Le Bonhomme Libre)
Mars
1946 -
Dans les ruines. -
Une
équipe travaillant au déblaiement de la rue des Carmes a découvert
sous les décombres de l’immeuble qui portait le n° 29, les restes de
M. Maurice Vendin, 67 ans, représentant de commerce. (Source
: Le Bonhomme Libre)
Mars
1946 -
Une remarquable performance aéronautique.
- L’Aéro-club
de Caen et du Calvados vient d’être cité à l’ordre du jour de l’Aéronautique
française en la personne de M. Bernard Philippe, le sympathique chef
pilote caennais. Sur un planeur allemand « Meise »
récupéré par nos troupes d’occupation en Allemagne. M. Bernard Philippe
a volé pendant une durée de 6 heures 40 minutes et atteint l’altitude
de 4 500 mètres. Ce bel exploit, qui n’a malheureusement pu être
homologué (l’appareil étant démuni du barographe spécial de
contrôle) n’en comptera pas moins pour l’obtention du brevet E, qui
est le brevet international de vol à voile le plus élevé, M. Philippe
doit revenir prochainement dans notre ville où il sera, n’en doutons
pas, chaleureusement accueilli par ses amis et camarades. (Source
: Le Bonhomme Libre)
Mars
1946 -
Macabre découverte. -
Des
ouvriers travaillant sur un terrain appartenant aux Chemins de Fer de
Caen à la Mer ont découvert, à proximité de la Société Normande d’Alimentation,
des ossements humains enterrés à un mètre de profondeur.
D’après,
les premières constatations, l’inhumation remonterait à une
soixantaine d’années. (Source
: Le Bonhomme Libre)
Mars
1946 -
Dans les ruines. -
Un
corps qui a été identifié pour être celui de M. Eugène Gilles, 62
ans, épicier, rue de Bretagne, disparu lors d’un bombardement au
cours de l’été 1944, a été découvert dans les décombres des
bâtiments de la Société Standard des Pétroles, route de Bayeux. (Source
: Le Bonhomme Libre)
Mars
1946 -
A l’honneur. -
Un
décret publié au « Journal Officiel » élevé à la
dignité de Grand Officier de la Légion d’Honneur, le
Lieutenant-Colonel d’aviation Livry-Level, député du Calvados. (Source
: Le Bonhomme Libre)
Mars
1946 -
La Rosette bien méritée -
Le
ministère de la Santé Publique et de la Population a décerné la
rosette de la Légion d’Honneur à M. le docteur Le Rasle, conseiller
municipal, en récompense de son dévouement et de sa magnifique
conduite au cours de la bataille de Caen. (Source
: Le Bonhomme Libre)
Mars
1946 -
Saint-Michel de Vaucelles va retrouver ses orgues.
- Dimanche
31 mars, à 15 h., aura lieu à St-Michel de Vaucelles, l’inauguration
des orgues restaurées sur lesquelles le grand artiste qu’est M.
Maurice Dururié, organiste de Saint-Etienne-du-Mont, de Paris,
exécutera un programme de choix. La Chorale paroissiale prêtera son
concours à la cérémonie. (Source
: Le Bonhomme Libre)
Mars
1946 -
Des sanctions contre les parents négligents.
- Les
parents des enfants fréquentant les écoles sont informés que M. l’inspecteur
d’Académie a décidé en application
du Code de la famille, que 4 demi-absences non motivées dans un même
mois entraîneraient la suppression des allocations familiales pour le
mois en cours. (Source :
Le Bonhomme Libre)
Avril
1946 -
Dans les ruines. -
Une
équipe travaillant sur les décombres de l’immeuble qui portait le
numéro 50 de la rue du Vaugueux, a découvert des ossements humains
appartenant à plusieurs cadavres. Il s’agit vraisemblablement des
restes de plusieurs victimes du bombardement du 7 juillet 1944. (Source
: Le Bonhomme Libre)
Mai
1946 -
Le danger du déblaiement. -
Sur
un chantier de la rue de Geôle, un ouvrier , M. Rivière, 27 ans,
demeurant à l’Hospice St Louis, a été pris sous un éboulement.
Atteint d’une double fracture à
la jambe droite et blessé à la tête, il a été transporté à l’hôpital.
(Source :
Le Bonhomme Libre)
Mai
1946 -
Enfin ! -
Les
classes des écoles publiques Saint-Julien et Gémare reprendront lundi
29 à 8 h. 30, dans des baraquements édifiés place Saint-Julien. (Source
: Le Bonhomme Libre)
Mai
1946 -
Dénonciateurs et collaborateurs en Justice.
- Au
cours de ses dernières audiences, la Cours de Justice a condamné à
mort par contumace Georges D……, 32 ans, commerçant à Caen, qui fut
l’un des dirigeants du M.S.R. et, selon certains témoignages,
auxiliaire de la Gestapo. Arrêté à son tour par celle-ci en mars 1944
et déporté, D…… aurait été, paraît-il, exécuté en Allemagne. (Source
: Le Bonhomme Libre)
Mai
1946 -
Le souvenir des morts. -
Le
13 juin 1944, un effroyable bombardement semait la désolation dans la
commune de Vieux. De nombreux habitants périrent sous ce déluge d’acier
ainsi que plusieurs membres de familles caennaises venues chercher
refuge dans la localité martyre.
Le
jour anniversaire de cette tragédie sera commémoré cette année par l’apposition
d’une plaque de marbre sur laquelle seront inscrits les noms des
victimes. Le secrétaire du comité, M. Lenoble, à Vieux est chargé de
recevoir les souscriptions de ceux qui désireraient participer à cet
hommage à la mémoire des disparus. (Source
: Le Bonhomme Libre)
Mai
1946 -
L’expiation. -
Condamnés
à mort il y a deux mois par la Cour de Justice du Calvados, trois
membres de la Gestapo caennaise, Serge Fortier, 24 ans, comptable à
Paris ; Bernard Desloges, 24 ans, de Caumont-l’Eventé, et Daniel
Collard, 23 ans, comptable à Caen, ont été fusillés la semaine
dernière à la prison de Caen.
Réveillés
à 4 h. 15 par M. Labbé, commissaire du Gouvernement, en présence de
leurs avocats, les condamnés assistés de deux aumôniers, MM. Les
abbés Letourmy et Gouhier,
entendirent la messe et communièrent.
Dans
la cour intérieure, un peloton d’exécution composé de douze
sous-officiers sous les ordres d’un capitaine, les attendait. Ce fut
Desloge qui se présenta le premier, bientôt suivi de Collard puis de
Fortier. Trois salves de mousqueterie affrontées courageusement et
silencieusement. Justice était faite. (Source
: Le Bonhomme Libre)
Mai
1946 -
Macabre découverte. -
Des
ouvriers travaillant au déblaiement ont découvert sous les décombres
d’un garage de la rue aux Juifs des ossements humains
vraisemblablement de femme, qu’il n’a pas été possible d’identifier.
(Source : Le Bonhomme
Libre)
Mai
1946 -
Un car heurte un arbre. -
Un
accident, dont les conséquences auraient pu être beaucoup plus grave,
s’est produit route de Ouistreham. Par suite de l’éclatement d’un
pneu, un car des « Courriers Normand », piloté par M. Denis
Boisdet, et assurant le service Caen-Lion, s’est jeté contre un arbre
qu’il renversa en arrivant à la hauteur du cimetière. Sous la
violence du choc, les passagers furent précipités les uns contre les
autres.
Vingt-et-un
d’entre eux ont été blessés ou contusionné. Parmi ceux-ci, cinq
furent admis à l’hôpital dont quatre purent regagnés leur domicile
le lendemain. (Source : Le Bonhomme
Libre)
Mai
1946 -
Pour les travaux des champs.
- Dans
le cas où il serait possible de détacher dans le sud du département
une ou plusieurs moissonneuse-batteuses qui effectueraient rapidement la
moisson sur des superficies importantes dés que la maturité des blés
serait suffisante, les agriculteurs de l’arrondissement de Falaise
ayant des champs de blé d’une superficie au moins égale à 5
ha, d’un seul tenant et qui serait désireux de les faire moissonner
par une moissonneuse-batteuse, sont priés d’en avertir la Direction
des Services Agricoles, à Caen, en indiquant la dimension des pièces
à moissonner. (Source : Le
Bonhomme Libre)
Juillet
1946 -
Au champ d’honneur. -
On
annonce la mort à l’age de 28 ans du lieutenant Marc Bosnière, fils
de Mme Vve Bosnière, ancienne directrice de l’école maternelle de la
rue Saint-Jean, tombé dans une embuscade le 11 juin, à Ham-Lam
(Indochine) alors qu’il revenait d’accomplir une mission de
nettoyage. Ancien élève du Collège de Falaise, engagé dans l’infanterie
coloniale en 1941, le lieutenant Bosnière avait servi au Niger dans les
formations méharistes. Il était revenu en France en octobre 1944 et
avait été envoyé en Extrême-Orient sur sa demande. (Source
: Le Bonhomme Libre)
Juillet
1946 -
Sinistrés, attention !
- C’est
le 31 juillet prochain qu’expire le délai prévu pour le dépôt des
déclarations de sinistrés concernent les dommages de guerre. Sauf en
ce qui concerne les mobiliers familiaux et les personnes n’ayant pas
la qualité de commerçant. Il est suffisant que ces déclarations
contiennent des précisions sur l’identité du sinistre,
la nature et l’emplacement du bien détruit ou endommagé et l’origine
du sinistre. Le dossier complet ne sera exigé qu’ultérieurement.
Renseignements complémentaires dans les mairies ou les délégations
départementales de la Reconstruction. (Source
: Le Bonhomme Libre)
Juillet
1946 -
Le souvenir d’un héros. -
Un
service solennel a été célébré en l’église Saint-Ouen, à la
mémoire du capitaine de gendarmerie Martin, commandant la section de
Caen, résistant d’élite, fusillé le 6 juin 44 à la prison de
Caen.
Parmi
l’assistance on remarquait le général Marchand, commandant la
Subdivision et le capitaine Gautier-Briand, représentant le général ,
Inspecteur de la gendarmerie.
La
veille, la Croix de la Légion d’honneur accordée à titre posthume
avait été remise à la veuve du héros. (Source
: Le Bonhomme Libre)
Juillet
1946 -
Un dépôt de munition saute à la Maladrerie.
- Un
stock de munitions récupérées par les services de l’E.A.S.M. a
explosé dans un terrain situé sur la route d’Authie. Durant quatre
heures, les détonations se succédèrent semant un légitime émoi dans
la population. On
ignore les causes du sinistre qui, heureusement n’a pas fait de
victimes. (Source : Le
Bonhomme Libre)
Septembre
1946 -
Au Conseil Général -
La
deuxième session du Conseil Général s’est ouverte mercredi. M.
Boivin-Champeaux a été réélu président de l’Assemblée départementale.
(Source : Le Bonhomme
Libre)
Septembre
1946 -
Un don généreux du prince Bertil.
- Le
préfet du Calvados a reçu du Prince Bertil de Suède plusieurs caisses
contenant des couverts destinés à être offerts aux sinistrés
habitant les baraquements suédois.
(Source : Le Bonhomme
Libre)
Septembre
1946 -
Vive le pinard ! -
Le
cargo « Cap Hadid » venant d’Oran, est arrivé à Caen
avec un chargement de 3 000 futs de vin d’Algérie. Nos quais étant
actuellement encombrés par des himalayas de ferrailles récupérées à
travers le département, o, dit que les autorités du port ont fait
diligence pour assurer à cet arrivage inespéré les quelques 6 000
mètres carrés de terrain nécessaire à sa mise en place.
Un
million 800 000 litres de vin ! Nous n’en demandions pas
tant !
Espérons
au moins qu’une large part de cette rosée bienfaisante ne tardera pas
à désaltérer nos gosiers.
(Source : Le Bonhomme
Libre)
Septembre
1946 -
La reconstruction des églises dévastées.
- Pour
faciliter les relations entre MM. Les curés dont les églises,
presbytères, etc…. ont été sinistrés et le service Départemental
de la Reconstruction, Mgr. L’Evêque, en accord avec la
Reconstruction, a chargé M. le Chanoine Pelcerf, d’être l’intermédiaire
entre le Clergé et la Reconstruction.
(Source : Le Bonhomme
Libre)
Septembre
1946 -
L’heure des comptes. -
Ludovic Z……, ancien professeur à la Faculté des Sciences de
Caen, et son égérie, l’ex-institutrice Marie L……., ont été
transférés à la prison de Caen en attendant leur comparution devant
la Cour de Justice.
(Source : Le Bonhomme
Libre)
Octobre
1946 -
La réparation des dégâts causés par la tempête.
- La
tempête exceptionnelle des 19 et 20 septembre a causé des dégâts
importants aux constructions provisoires édifiées dans le
département.
Sur
ordre du ministre des services de la Reconstruction ont pris aussitôt
toutes les mesures utiles pour la réparation des dégâts dans le plus
court délai possible, en donnant naturellement la priorité aux
constructions habitées. (Source
: Le Bonhomme Libre)
Octobre
1946 -
Un grave accident dans une imprimerie.
- M.
Jean Merlin, originaire de Rouen, procédait à la mise au point d’une
rotative à l’imprimerie Ozanne, rue des Rosiers, lorsqu’il eut la
main gauche happée par un cylindre. Ce ne fut qu’après trois quarts
d’heure d’efforts que le membre de la victime put être dégagé de
la machine. Transporté à l’hôpital, M. Jean Merlin a été
amputé à hauteur du poignet. (Source
: Le Bonhomme Libre)
Octobre
1946 -
Le ruban rouge. -
M.
Michaut, directeur d’école à Caen, a été promu Officier de la
Légion d’Honneur. La Croix de chevalier a été décernée à M.
Angérard, professeur
au cours élémentaire de Bayeux.
(Source :
Le Bonhomme Libre)
Octobre
1946 -
Le marché noir. -
Au
cours d’un contrôle effectué dans la voiture d’un automobiliste de
passage à Caen, la police a découvert deux sacs contenant au total 100
kgs. De sucre qui ont été saisis. Le conducteur, M. Henri Bouverte,
marchand de poisson à Flers (Orne), a déclaré qu’il avait pris
livraison de la marchandise chez M. Louvel, boulanger dans la même
localité, pour la transporter chez le frère de celui-ci, boulanger,
rue Saint-Malo à Bayeux. (Source
: Le Bonhomme Libre)
Novembre
1946 - Un
résistant à l’honneur. -
Notre
sympathique concitoyen, M. Decker, photographe, président de la section
des déportés politiques, vient de se voir conférer la médaille de la
Résistance avec rosette. On se rappelle que la courageuse attitude de
M. Decker durant l’occupation lui valut un long et pénible
internement. (Source
: Le Bonhomme Libre)
Novembre
1946 -
Une récompense méritée. -
Le
Gouvernement britannique vient de faire parvenir un diplôme d’honneur
à M. Maurice Dufay, menuisier, chemin des Coutures, pour avoir
hébergé du 29 juin 1940 au 22 février 1941, un soldat anglais évadé
d’un camp de prisonniers d’Amiens et s’être occupé de son
rapatriement vers la Grande-Bretagne.
(Source : Le
Bonhomme Libre)
Novembre
1946 -
Le ravitaillement. -
La
distribution des nouvelles cartes d’alimentation se poursuivra dans l’ordre
alphabétique et aux jours suivants : Vendredi 29 novembre,
L ; Samedi 30 : M. N. ; lundi 2 décembre : O. P. Q.
R ; mardi 3 : S. T ; mercredi 4 (matin seulement) :
U. V. W. Y. Z ; jeudi 5 et vendredi 6 : retardataires. (Source
: Le Bonhomme Libre)
Décembre
1946 -
Un hommage a une victime de la Gestapo.
- M.
Alfred Adam, adjoint au directeur départemental du Ravitaillement du
Calvados, vient d’être en ces termes cité à l’ordre de la
Nation :
« Fonctionnaire
distingué et compréhensif. Jouissait de l’estime générale et son
arrestation par la police allemande souleva une très vive émotion dans
le public. Arrêté le 8 octobre 1943 par la Gestapo, est
décédé au camp de Buchenwald, où il avait été déporté par l’ennemi ».
(Source
: Le Bonhomme Libre)
Décembre
1946 -
Un joli geste des normands de Versailles.
- Nos
compatriotes exilés dans la cité du Grand Roi n’oublient pas la
petite patrie. Une délégation des Normands de Versailles et des
environs est venue samedi à Caen où elle a remis au Maire une sommes
de 33 000 fr. représentant les bénéfices d’une manifestation
artistique donnée en faveur des sinistrés de notre ville. (Source
B.-L.)
Décembre
1946 -
Un cadavre de nouveau-né dans les égouts.
- Le
cadavre d’un nouveau-né parfaitement constitué a été découvert
dans une bouche d’égout de la rue Saint-Ouen. La mort remonte à deux
ou trois jours. (Source B.-L.)
Janvier
1947 -
Un « collabo » échappe a son destin.
- Condamné
à mort, pour espionnage, par la Cour de Justice du Calvados, en même
temps que son complice Christian Lemaître qui a été exécuté il y a
une quinzaine de jours, le nommé Jehan Wosicki, 41 ans, d’origine
polonaise, ancien interprète de la Feldgendarmerie et membre de la
Gestapo d’Alençon, vient de bénéficier d’une mesure de grâce. Sa
peine a été commuée en celle de travaux forcés à perpétuité. (Source
: Le Bonhomme Libre)
Janvier
1947 -
Toutes les terres exploitables doivent être utilisées.
– Toutes
terres incultes ou abandonnées peuvent faire l’objet d’une demande
de concession pour être remises en exploitation. Bien qu’en dehors
des terrains pas encore déminés ou non remis en état, les terres
incultes soient rares dans le Calvados, il est possible que certaines
parcelles ne soient pas utilisées. Les demandes de concessions doivent
être adressées à la Préfecture du Calvados, 4e division. (Source
: Le Bonhomme Libre)
Janvier
1947 -
Des indemnités pour le déminage et le désobusage.
– Sont
considérés comme dommages de guerre : les dommages causés par
les opérations de déminage et désobusage, ainsi que les dommages
résultant de l’explosion d’engin de guerre.
Les
dossiers relatifs à la réparation des dommages de l’espèce devront
être transmis d’urgence aux délégués départementaux intéressés
du Ministère de la Reconstruction et de l’Urbanisme. (Source
: Le Bonhomme Libre)
Janvier
1947 -
A l’honneur. – Une
de nos concitoyennes, Mme Olvie Vauclin, qui eut, durant l’occupation,
une vaillante conduite, a reçu la Croix de guerre accompagnée de la
citation suivante :
Entrée
dans la Résistance en juillet 40, a fait évader de nombreux
prisonniers de guerre de la caserne du 43e R.A., à Caen.
S’est
rattachée au réseau « Centaure » en août 1942 et lui a
fourni des renseignements très intéressants sur Bayeux et la région
côtière Bayeux-Ouistreham et l’aérodrome de Carpiquet.
En
novembre 42, a sauvé un aviateur anglais tombé à Tracy-sur-Mer. A
donné asile à de nombreux pilotes alliés abattus. A eu une très
belle conduite pendant la bataille de Caen. Femme très courageuse, s’est
donnée entièrement à la cause de la Résistance et a toujours fait
preuve d’énergie et d’audace, malgré la présence permanente de l’ennemi ».
Ajoutons
que les autorités militaires britanniques ont envoyé à Mme Vauclin,
deux diplômes d’honneur pour l’aide qu’elle a apportée à la
cause des alliés. (Source
: Le Bonhomme Libre)
Janvier
1947 -
Les exploits de deux garnements.
– Ayant
découvert une grenade, les jeunes
B. L, 16 ans, et R. R….., 16 ans, de Caen, l’ont projeté
dans les ruines à proximité
de la salle Guilbert. L’engin a fait explosion. Par chance, personne
ne se trouvait dans les parages. (Source
: Le Bonhomme Libre)
Janvier
1947 -
Un hommage posthume à trois héros de la résistance. – La
Médaille de la Résistance a été décernée, à titre posthume, à
trois de nos compatriotes : Edmond Robert, institutrice à
Saint-Aubin-sur-Mer, Lucien et Marcel Colin, étudiants en médecine,
morts des suites des tortures qu’ils endurèrent courageusement dans
les bagnes d’outre-Rhin. Lucien et Marcel Colin étaient les fils du
Directeur du Collège moderne et technique. (Source
: Le Bonhomme Libre)
Février
1947 -
Dans les ruines. –
Des
gardiens de la paix effectuant une tournée de surveillance ont
découvert des ossements humains, rue du Vaugueux. (Source
: Le Bonhomme Libre)
Février
1947 -
Le remplacement des P.G. allemands.
– Il
est probable que dans les prochains mois commencera le rapatriement des
prisonniers allemands. Dans le Calvados, où environ 6 000 de ceux-ci
sont employés, le rapatriement va poser un grave problème de main-d’œuvre.
Le gouvernement français a engagé depuis plusieurs mois des
pourparlers pour que des ouvriers étrangers viennent remplacer les P.G.
Pour obtenir ces ouvriers, les exploitants agricoles employant des
allemands doivent dés maintenant en faire la demandes et remplir les
contrats de travail qui sont à leur disposition au Bureau de main-d’œuvre
agricole, à caen. (Source
: Le Bonhomme Libre)
Février
1947 -
Une croix bien placée. –
M.
Graille, gendre et chef de Cabinet de M. Max Martin, préfet du
Calvados, vient de recevoir la Croix de Guerre avec étoile de bronze
pour sa brillante conduite dans la clandestinité. M. Graille était
déjà titulaire de la Médaille de la Résistance. (Source
: Le Bonhomme Libre)
Mars
1947 -
Caen. Ville-étape du Tour de France.
– Les
conversations engagées à Paris par M. Dardanne, l’actif et dévoué
président de l’Office Municipal des Sports, avec les organisateurs de
la grande épreuve cycliste permettent maintenant d’annoncer que les
calvadosiens pourront applaudir chez eux les « géants de la
route ».
Le
19 juillet, les coureurs, groupés en équipes nationales et régionales
quitteront Saint-Brieuc pour gagner Caen en passant par Vire.
Le
lendemain se déroulera l’ultime étape vers Paris qui permettra aux
lexoviens d’ovationner leurs favoris. (Source
: Le Bonhomme Libre)
Mars
1947 -
Une croix bien placée. –
M. Graille, gendre et chef de Cabinet de M. Max Martin, préfet
du Calvados, vient de recevoir la Croix de Guerre avec étoile de bronze
pour sa brillante conduite dans la clandestinité. Graille était
déjà titulaire de la Médaille de la Résistance. (Source
: Le Bonhomme Libre)
Mars
1947 -
En attendant le Tour. –
D’après les premiers renseignements, voici l’itinéraire qui
serait suivi par le Tour de France dans la traversée du
département : Vire, Vassy, Condé-sur-Noireau, Thury-Harcourt,
Caen (étape).
Le
lendemain, les coureurs gagneront Paris par Blainville, Bénouville,
Amfréville, Sallenelles et les plages de la Côte jusqu’à Deauville,
Touques, Pont-l’Evêque, Lisieux et L’Hôtellerie.
(Source
: Le Bonhomme Libre)
Avril
1947 -
Deux immeuble s’effondrent à Saint-Gilles. –
Des pans de mur d’une maison sinistrée se sont effondrée dans
la cours située derrière le « Café de l’Abbaye ».
Une
fois de plus cet effondrement est imputable
à l’absence de réparations.
Les service de la Reconstruction ont été alertés mais leur
intervention tardive ne donnera pas un toit à des
braves gens qui vont se trouver sur le pavé.
Quelques
jours après, pour les même raisons, une partie d’un immeuble voisin,
appartenant à Mme Hiver, rue Varignon, s’est écroule sous l’action
du vent soufflant en tempête. La carence administrative va encore
obliger treize personnes à coucher à la belle étoile. (Source
: Le Bonhomme Libre)
Juin
1947 -
Deux ministres inaugureront les maisons suédoises.
–
M. Moller, ministre des Affaires Sociales de Suède, inaugurera
le mois prochain les chalets généreusement offerts par son pays aux
sinistrés du Calvados. Il sera accompagné de M. Letourneau, ministre
de la Reconstruction. (Source
: Le Bonhomme Libre)
Juin
1947 -
Un toit s’effondre rue d’Auge.
–
Une toiture d’une maison d’habitation, s’est écroulée au
n° 48 de la rue d’Auge. Seize locataires ont du évacuer les lieux. (Source
: Le Bonhomme Libre)
Juin
1947 -
Le tortionnaire nazi de la prison de Caen est arrêté. –
Les agents du Service de Recherches des Crimes de guerre viennent
de mettre la main au collet de l’Allemand Joseph Hoffmann, 55 ans,
chef tortionnaires nazis qui opérèrent à la prison de notre ville.
Son interrogatoire aurait révélé des faits particulièrement graves.
On espère que ses déclarations permettront de retrouver les corps de
nos 87 compatriotes fusillés au matin du Débarquement.
Par
un juste retour du destin et peut-être en attendant le pire, c’est à
Dachau que le sinistre individu a été interné. (Source
: Le Bonhomme Libre)
Juin
1947 -
Une découverte
archéologique place Reine-Mathilde. –
des ouvriers effectuant des travaux de terrassement près
du bas côté nord de l’Abbaye-aux-Dames ont mis à jour deux
sarcophages qui seraient antérieurs à la construction du sanctuaire.
Des ossements ont été également découverts près de l'église sur
l'emplacement d'un cimetière supprimer au début du 19e
siècle. (Source
: Le Bonhomme Libre)
Juin
1947 -
Des armes dans les
ruines. –
Au cours de travaux de déblaiement rue du Vaugueux, un ouvrier
de l'entreprise « Bois et Travaux » a découvert une
mitrailleuse de provenance alliée. L’engin a été remis à l’E.A.S.M.
(Source : Le
Bonhomme Libre)
Juin
1947 -
Un immeuble s’écroule.
–
les étages supérieurs d'une maison sinistrée portant le n° 52
de la rue de geôle se sont écroulées samedi. La vétusté de l’immeuble
avait
été signalé par les services de la mairie. M. Marie, menuisier, qui
occupait le rez-de-chaussée et trois familles du voisinage ont été
invités à quitter leurs logements.
(Source : Le
Bonhomme Libre)
Juin
1947 -
6 juin, férié.
–
Le 6 juin a été officiellement déclaré jour férié pour les
administrations publiques et les écoles du Calvados. (Source
: Le Bonhomme Libre)
Juin
1947 -
A l’honneur.
–
La médaille de la Reconnaissance Française a été décernée
à Mme Violette Quesnot, professeur au Lycée de jeunes filles de Caen,
pour sa courageuse conduite durant l’occupation. Incarcérée à la
maison d’Arrêt, c’est en vain que les tortionnaires nazis
tentèrent d’obtenir d’elle les renseignements qu’elle possédait
sur l’activité clandestine dans l’Enseignement. Un hasard
providentiel lui épargna une mort tragique.
Des
récompenses semblables ont été accordées à : Mme France Chatel,
du Bény-Bocage ; MM. Jean Mirey, de Caen, et Gustave Dubos,
typographe, à Trouville. A toutes et à tous, nos vives félicitations.
(Source
: Le Bonhomme Libre)
Juillet
1947 -
Au feu !
–
Des barils de goudron destinés à imperméabiliser les toitures
des baraquements se sont enflammés à proximité des constructions
provisoires de la Cité administrative. Le feu fut rapidement
éteint avec le concours des sapeurs-pompiers.
Un
commencement d’incendie qui a été aussitôt maîtrisé, a pris
naissance dans les bureaux situés au 2e étage de la
Préfecture. Quelques classeurs et dossiers ont été détériorés. (Source
: Le Bonhomme Libre)
Juillet
1947 -
Des sinistrés l’échappent
belle.
–
Samedi dernier, en fin d’après-midi, le plafond du premier
étage d’un immeuble sinistré, situé au numéro 6 de la rue aux
Namps, s’est effondré. Fort heureusement, il n’y a pas eu de
victimes.
Mais,
en raison du danger que présente l’état de la construction, les
locataires de l’immeuble, les familles André Anne et Théodore Marie
ont été invitées à évacuer les lieux. (Source
: Le Bonhomme Libre)
Juillet
1947 -
Une triste affaire.
–
Poursuivant leur enquête dans l’affaire d’avortements que
nous avons relatée, les
policiers ont arrêté le fils de la faiseuse d’ange, Robert
Champagnat, 36 ans, comptable, pour complicité par recel des
instruments ayant servi à sa mère. (Source
: Le Bonhomme Libre)
Août
1947 -
Encore une !
–
Décidément, nous n’avons pas fini de trembler. Une Bombe
vient à peine d’être mise à jour rue Sadi-Carnot, que sur les
indications d’un ancien membre de la Défense Passive, une
équipe de démineurs s’efforce de retrouver un engin explosif
signalé boulevard des Alliés, à l’angle de la rue Hamon. Les
premières fouilles n’ont donné aucun résultat. L’emploi d’un
détecteur s’est avéré impossible en raison de la nature du sol
marécageux. (Source
: Le Bonhomme Libre)
Août
1947 -
Un ruban bien gagné. –
La croix de Chevalier de l’Ordre de la Santé Publique vient d’être
décernée à notre distingué concitoyen, M. André Caffre, Pharmacien,
secrétaire du Syndicat du Calvados, qui témoigna, au cours de la
bataille de Caen, de la plus courageuse conduite. (Source
: Le Bonhomme Libre)
Août
1947 -
A l’honneur. –
La médaille de la Résistance a été décernée à M. Fernand
Coudrey, président du groupement local des Déportés. Patriote d’élite,
fondateur d’une organisation clandestine, M. Coudrey fut arrêté par
la Gestapo, il eut pour compagnons de geôle Camille Blaisot, député
de Caen, et le bâtonnier Féquet, l’un et l’autre tant regrettés.
Condamné
à mort après avoir subi la torture, il n’échappa au peloton d’exécution
que pour connaître l’enfer des bagnes nazi d’où il revint
miraculeusement. (Source
: Le Bonhomme Libre)
Août
1947 -
Le capitaine a été fichu dedans.
–
Condamné à mort par contumace, le 22 novembre dernier par la
Cour de Justice de Caen devant laquelle il avait été cité sous l’inculpation
de trahison, l’ex-capitaine Laplanche, qui commanda la section de
gendarmerie d’Argentan pendant l’occupation, vient de se constituer
prisonnier à Amiens.
Il
a été immédiatement écroué. Invoquant le cas dit « de
suspicion légitime », l’ancien officier a demandé à être
jugé par une autre cour de justice.
(Source : Le
Bonhomme Libre)
Août
1947 -
Le temps qu’il a fait. –
Voilà au moins des « postvisions » qui n’amèneront
aucun sourire sur les lèvres des habituels détracteurs de la
météorologie et que nous garantissons avec les savants observateurs de
la station de l’O.N.M. de Vire.
Le
Bocage n’a pas été épargné par la canicule. Durant la semaine
particulièrement chaude du
11 au 18 août, on a enregistré 28, 27, 32, 33, 34, 35, 30 et 31
degrés.
La
température 35° enregistrée la samedi 16 août constitue le record de
l’année. La hauteur de l’eau tombée au cours de l’orage de l’après-midi
de ce jour s’est élevée à 325 mm., la plus forte dose enregistrée
en 24 heures depuis le 1er février 1946, date de remise en
service de la station. (Source
: Le Bonhomme Libre)
Septembre
1947 -
Nos braves. –
M. Marcel Marie, domicilié rue du Général de Dais, sergent au
129e R.I., a reçu la Croix de guerre avec la citation
suivante à l’ordre du régiment :
« Encerclé
dans un village largement débordé par l’ennemi a résisté pendant 4
heures à un ennemi très agressif et supérieur en nombre. A réussi à
décrocher lorsque l’ennemi est parvenu à distance d’assaut,
secondant son chef de section avec un courage et une énergie
remarquables ». (Source
: Le Bonhomme Libre)
Octobre
1947 -
Ube maison allait s’effondrer.
- Alarmés par
le fléchissement de la poutre maîtresse de l’appartement qu’ils
occupent, 4, rue de Branville, avec leurs trois enfants. Les époux
Lesacheux avertissaient les pompiers. Prévenu à son tour, le service
du M.R.U. a fait étayer la maison ébranlée par les bombardements. (Source
: Le Bonhomme Libre)
Octobre
1947 -
A nous la liberté !.
- 634
prisonniers allemands ont quitté le camp de Fleury à destination de
Cherbourg où ils vont être « transformés » en
travailleurs libres. Espérons que nous n’aurons pas à le
regretter. (Source
: Le Bonhomme Libre)
Octobre
1947 -
L’heure des comptes.
- M. Paul
Lahaye, agent de la Gestapo d’Alençon, condamné à mort par la cour
de Justice du Calvados, a été exécuté samedi matin à la prison de
Caen. (Source : Le
Bonhomme Libre)
Octobre
1947 -
A l’honneur.
- Le Ministre de la Guerre vient d’attribuer, à titre
posthume, la Médaille de la Résistance à un héros caennais de 17
ans. En 1943, alors qu’il était élève au lycée Malherbe, Jacques
Sabine, tombait aux mains de la Gestapo.
Déporté
en Allemagne, au camp d’Oels, notre jeune concitoyen devait succomber,
quinze mois après, des suites des privations et des souffrances
endurées. (Source
: Le Bonhomme Libre)
Octobre
1947 -
L’Expiation.
- Pour la première fois depuis sept ans, la guillotine a
fonctionné mardi à Caen. Les sinistres bois de justice ont à nouveau
remplacé le poteau d’exécution.
Au
petit matin, André Marie, le grand valet de Loucelles, condamné à
mort en avril dernier pour viol et meurtre a expié son crime dans l’enceinte
de la prison. Courageusement, après avoir entendu la messe et
communié, l’assassin s’abandonna aux mains des aides de l’exécuteur,
M. Desfourneau, pour subir le châtiment suprême. (Source
: Le Bonhomme Libre)
Novembre
1947 -
La médaille de la Résistance.
- Nous avons
été heureux d’apprendre que notre dévoué concitoyen le docteur
Marcel Leboucher venait de recevoir la Médaille de la Résistance en
récompense de sa courageuse attitude qui lui valut d’être déporté
dans les camps nazis. (Source
: Le Bonhomme Libre)
Novembre
1947 -
Un collabo devant la justice militaire.
- Un ancien agent de
la Gestapo, Pierre Cornières, 24 ans, ayant demeuré à Caen, rue de
Bretagne, a comparu devant le Tribunal Militaire de la IIIe
Région.
Dévoyé
et sans scrupules, Cornières est accusé d’une série de mouchardages
commis dans notre ville, à Beuzeville et à Dives.
Sa
jeunesse, sa forfanterie limitèrent heureusement sa malfaisance. En
reconnaissance de ses services, ses maîtres le congédièrent et l’expédièrent
en Allemagne comme requis. Cornières a été condamné à 5 ans de
prison, 5 ans d’interdiction de séjour, 12 000 fr. d’amende et la
suppression de ses droits civiques. (Source
: Le Bonhomme Libre)
Novembre
1947 -
Quarante détenus s’évadent de la prison de Beaulieu.
- Une audacieuse
évasion collective a jeté l’émoi dans notre ville.
A
la faveur d’un coup de main dont l’instigateur notoire, condamné à
5 ans de travaux forcés, une quarantaine de condamnés, politiques pour
la plupart, se sont évadés dimanche vers
16 heures de la maison centrale de Beaulieu après avoir enfermé leurs
geôliers. Sous le porche central, un factionnaire fut blessé par des
mutins qui lui arrachèrent son arme.
Le
premier moment de stupeur passé, la chasse s’organisa. Des gardiens d’un
détachement de la Compagnie Républicaine de Sécurité, séquestrés
dans l’enceinte de l’établissement ouvrirent le feu sur les
fugitifs. Des surveillants aidés de quelques passants, battirent la
campagne et la ville, bientôt renforcés par des patrouilles de
policiers et de gendarmes. Dans la soirée, la plupart des fuyards
étaient repris. Deux ont été arrêtés à la Folie et deux autres à
La Délivrande. Dés lundi soir, vingt-trois d’entre eux étaient
traduits devant le Tribunal correctionnel.
Toracinta
a été condamné au maximum, Jean Lecozannet, un repris de justice, et
Pierre Ugolin ont récolté dix mois d’emprisonnement. Par ailleurs,
le tribunal a prononcé trois peines de huit mois, huit peines de six
mois, six peines de quatre mois et deux peines de deux mois.
Sept
évadés courent encore. Les recherches se poursuivent activement, en
particulier dans le secteur côtier avoisinant l’estuaire de l’Orne.
A Ouistreham, une barque de pêche a mystérieusement disparu. (Source
: Le Bonhomme Libre)
Novembre
1947 -
Prison sans barreaux.
- Grâce à la
diligence des force de
gendarmerie lancées à leurs trousses , les détenus de la Maison
Centrale de Beaulieu, dont nous avons relaté l’évasion
sensationnelle la semaine dernière, ont pour la plupart regagné leur
geôle. Comme tout le laissait prévoir, les dernières arrestations ont
été opérées au voisinage de la côte.
Dans
la même journée, la maréchaussée à mis la main, prés de Luc, sur
deux forçats à perpétuité, Adonis Rivard, 33 ans, et Ernest Vezzani,
23 ans.
A
Ouistreham, ce fut le tour de Mohamed Lakke et Marcel Alexandri,
signalé à la maréchaussée par le secrétaire de mairie de Lion. On
devait également apprendre l’arrestation p %s de Bénouville, d’un
italien « naturalisé », Augusta Costa-Curta, 46 ans,
condamné à 20 ans de bagne.
Il
ne reste plus à retrouver que les nommés Jean Raffin et Fernand Brice,
originaire de Trois-Monts dont la capture s’avère plus difficile en
raison de sa connaissance du pays et peut-être de certaines
complicités. Ajoutons que la barque « La Jeanne-Louise »,
du port de Ouistreham, a été retrouvée, vide, prés du rivage de
Villerville.
Enfin,
tirant sans doute la moralité de l’histoire « mieux vaut tard
que jamais » l’administration pénitentiaire a extrait, sous
bonne garde, de la « Maison de force », une douzaine de détenus
qui ont été dirigés vers une destination inconnue ! Nous sommes
pas curieux ! Bon débarras ! (Source
: Le Bonhomme Libre)
Novembre
1947 -
Au tribunal militaire de la IIIe région.
- Devos, originaire
du Nord et ayant exercé la profession de boucher à Caen, partit comme
travailleur volontaire en Allemagne, puis s’engagea dans les Waffen
S.S. Sa carrière militaire fut d’assez courte durée. Au cours de l’avance
russe sur Stettin, il profita de la débâcle boche pour déserter, ce
qui ne l’empêcha pas de passer devant un conseil de guerre allemand.
Devos
a été condamné à un an de prison et à 10 ans d’interdiction de
ses droits civiques.
-
En mai 1942, les allemands perquisitionnaient au domicile de M.
René Routier, cultivateur à Notre-Dame-de-Courson, qui était
soupçonné de cacher des armes dans une grange. La dénonciation aurait
été commise par Mme Marie-Louise Maheux, 28 ans, domiciliée dans la
commune. Après un bref délibéré, l’accusée a été acquittée. (Source
: Le Bonhomme Libre)
Novembre
1947 -
Une octogénaire brûlée vive.
- En l’absence de
ses enfants chez lesquels elle demeurait, rue de l’Arquette, une
étincelle, échappée d’une chaufferette, a mis le feu aux vêtements
de Mme Vve Quentil, âgée de 84 ans. Impotente l’octogénaire a
succombé aux affreuses blessures dont elle fut atteinte. (Source
: Le Bonhomme Libre)
Décembre
1947 -
A la mémoire du général Leclerc.
-
A l’annonce de la mort tragique du général Leclerc, un groupe
de ses anciens compagnons d’armes a déposé une couronne au Monument
de la Victoire en hommage à la mémoire de l’ancien commandant de la
2eme D.B.
Un
service sera célébré en l’église Saint-Etienne dimanche prochain,
à 11 h. 30. Les sociétés patriotiques sont tout spécialement
invitées. (Source
: Le Bonhomme Libre)
Janvier
1948 -
À l’honneur.
- La
médaille de la Résistance a été accordé à M. Lucien Leroux, menuisier,
rue de Caen, pour sa belle conduite 1942 à la libération dans le
réseau C. N. D.-Castille.
Nos félicitations. (Source : Le Bonhomme Libre)
Janvier
1948 -
La médaille militaire.
- Elle a été décernée à titre posthume, aux soldats
dont les noms suivent : Clément, 36e R. I., recrutement
de Caen ; Duclos, 118e R. I., recrutement de
Falaise ; sergent Cauchard, 434e régiment de Pionniers,
recrutement de Caen ; Jeanne, ambulance médicale 29 recrutement de
Caen. (Source : Le Bonhomme Libre)
Janvier
1948 -
Le Mérite maritime. - M. Jacques de Saint Denis, capitaine au long
cours, commandant du port de Caen, a été nommé chevalier du Mérite
Maritime. Nos félicitations. (Source
: Le Bonhomme Libre)
Janvier
1948 -
Liberté pour les ressemelage.
- Aux termes d'une décision publiée au journal
officiel, les ressemelages en cuir ou en caoutchouc peuvent être
désormais obtenus librement, dans le cadre de la réglementation des
prix en vigueur, sans remise de titre de rationnement. (Source :
Le Bonhomme Libre)
janvier
1948 -
Dormez ils veillent. -
Les
Services de la Sûreté et du Corps Urbain de Caen viennent de procéder
à une importante rafle nocturne. Au
cours de cette opération plusieurs centaines de personnes ont été
interpellées, en même temps qu'une centaine Identifiée.
Plusieurs
contraventions furent dressées à des automobilistes ou des cyclistes
et un certain nombres d'individus suspects amenés au service de la
Sûreté pour vérification de leur situation.
Après
examen, ils ont été relâchés, seul un ivrogne a été gardé au
Commissariat. (Source : Le Bonhomme Libre)
janvier
1948 -
Une tentative de suicide.
- M. Marcel Marie, 20
ans. ouvrier électricien, s'est pendu à son domicile. rue
Saint-Pierre. Aussitôt. alertés, Ies pompiers sont parvenus après une
heure et demie d’efforts à ramener à la vie le désespéré. (Source
: Le Bonhomme Libre)
janvier
1948 -
Un immeuble s’effondre Place St-Gilles.
- Lundi,
dans la soirée des craquements se faisaient entendre dans I'immeuble
portant, le numéro 15 de la petite place Saint·Gilles occupé par six
locataires, presque immédiatement, tout l’arrière s'écroulait. Par
miracle, il n'y a eu d'accident, de personne. L'immeuble a
été totalement, évacué et parait irréparable. (Source
: Le Bonhomme Libre)
janvier
1948 -
Un audacieux cambriolage.
Durant
la nuit, après avoir passé la main à travers une grille protectrice
et découpé au diamant un morceau de la vitrine, un malfaiteur s’est
emparé de trois montres exposées à I'étalage de la bijouterie
Leclerc, située rue Guillaume-le-Conquérant, à l'angle de la rue
Saint-Manvieu. (Source
: Le Bonhomme Libre)
Janvier
1948 -
Le ruban rouge.
-
Nous venons d’apprendre
que M. Marcel Mouton, industriel à Paris, et Membre du Conseil de
Perfectionnement de l'institut Technique de Normandie, vient d'être
.nommé Chevalier de la Légion d'Honneur.
Toutes
nos félicitations au nouveau Chevalier. (Source
: Le Bonhomme Libre)
Février
1948
-
Gare dessous.
-
Un plafond s'est effondré
dans un appartement portant le n° 19 de la rue Demolombe, occupé par
Mme
et
M. Julien Marie, directeur d’un bureau de placement.
La
maison appartient à une dame Roger, de Paris. Il n'y a pas eu
d'accident de personne, (Source : Le Bonhomme Libre)
Février
1948
-
La bombe n’était pas glacée.
-
M. Sébire,
restaurateur, rue du Moulin, a découvert, dans son établissement une
petite bombe à ailette.
Parions
que le propriétaire ne viendra pas la réclamer. (Source : Le
Bonhomme Libre)
Février
1948 -
Blessé par un bloc de charbon.
-
Au cours des opérations
de déchargement d'un bateau amarré au nouveau Bassin, un docker M.
Savonat, a été assez sérieusement blessé à la tête par la chute
d'un bloc de charbon tombé d'une benne. L'ouvrier été transporté à
I'hôpital. (Source
: Le Bonhomme Libre)
Mars
1948 - La
médaille militaire. -
Elle
a été attribuée, à titre posthume, aux militaires du recrutement de
Caen, dont les noms suivent : Maupertuis Gérard, Moisy Paul, 24e
R.I. ;
Lafosse Auguste, 129e R.I. ; Mainier Albert, 12e
régiment de chasseurs à cheval. (Source : Le Bonhomme Libre)
Avril
1948 -
Vive la Reine. -
Au cours d'une soirée dansante très animé organisée au
restaurant Mutrel par le Comité des Fêtes de Venoix, quinze charmantes
candidates ont brigué les suffrages d'un jury chargé de la délicate
mission de désigner la « Reine de Venoix 1948 ».
Mademoiselle
Odette Loutrel sortit victorieuse de l'épreuve tandis que Mlles
Huguette et Micheline Marie étaient programmées demoiselles d'honneur.
Voilà un trio de charmantes brunettes qui ne manquera pas de rehausser
l'éclat des réjouissances organisées dimanche et lundi prochain.
(Source : Le Bonhomme Libre)
Avril
1948 -
De quoi fumer. -
Un
nord africain, Sidi Brahim Radira, a été surpris par les services de
la Douane comme il transportait 25 000 cigarettes de contrebande, dont
le trafiquant s'est refusé à indiquer la provenance. (Source :
Le Bonhomme Libre)
Avril
1948 -
Pan ! Dans l'Orne ! -
Vendredi, dans la fin de la matinée, tandis qu'une équipe
d'ouvriers achevait de mettre en place, sur l'Orne, entre les quais de
Juillet et Amiral-Hamelin, une passerelle métallique destinée à
remplacer l'ouvrage en bois supportant les canalisations de l'eau et de
gaz, une rupture du nouvel assemblage a entraîné la chute des
conduites dans la rivière.
Aussitôt
prévenu, les chefs de services intéressés prirent les dispositions
nécessaires pour rétablir les canalisations et ordonnèrent les
mesures de sécurité qui s'imposaient. Cet accident a privé de gaz,
durant deux jours, les usagers de la rive gauche. La distribution de
l'eau a été normalement assurée par les stations de pompage.
(Source : Le Bonhomme
Libre)
Avril
1948 -
Une noyade.
- Mardi matin,
M. André Guesdon, 25 ans comptable demeurant à Bénouville et employé
aux établissements Sa….e à Caen, se lavait les mains dans le canal
à proximité du pont de la Fonderie lorsqu'il glissa est tomba à
l'eau. Malgré les efforts des pompiers et de deux médecins mandés
d'urgence, le malheureux jeune homme ne put être rappelé à la vie.
(Source : Le Bonhomme Libre)
Avril
1948 -
Une explosion place Fontette.
- Une
explosion s'est produite samedi, place Fontette dans un immeuble
appartenant à M. Nativelle, agent immobilier. Des ouvriers étaient
occupés à souder à l'acétylène la chaudière du chauffage central
installée dans la cave, lorsque soudain est pour des causes
indéterminées, le brûleur prit feu. Les ouvriers s'enfuirent en
passant par les soupiraux, peu après le tube d'acétylène explosait.
Alertés
les pompiers prirent les mesures propres à éviter le pire, en effet,
un autre tube d'acétylène était resté dans le local et risquait de
provoquer une catastrophe. Grâce à la rapide intervention de nos
pompiers, il n'y a eu que des dégâts insignifiants. (Source : Le
Bonhomme Libre)
Avril
1948 -
À quand le bourdon de Saint-Pierre ?
- Décidément,
l'audace des malfaiteurs, favorisés il faut le reconnaître par des
négligences incroyables, ne connaît plus de bornes. La récupération
des métaux encore épars à travers nos quartiers sinistrés ne leur
suffit plus. Voilà maintenant qu'ils s'attaquent aux objets d'art des
sanctuaires sinistrés.
Un
chef de chantier affecté aux travaux de l'église Saint-Jean a signalé
à la police la disparition de quinze lustres en bronze travaillés à
la main et pesant une cinquantaine de kilos chacun. L'opération, on l’imagine
ne s’est pas fait un clin d'œil. Les malfaiteurs se seraient
introduits dans l'édifice par une chapelle latérale. Des traces de
souliers cloutés ont été relevées sur l'autel. L'importance du
préjudice causé est très difficile à évaluer en raison de la nature
des objets.
On
veut espérer que ce vol incitera les autorités responsables à prendre
les mesures de protection qui s'imposent. Mieux vaut tard que jamais.
La
police vient d'appréhender deux des malfaiteurs, Maurice L........., 17
ans, demeurant à l'hospice Saint-Louis, et un nord-africain Belkassen
Deraji qui auraient vendu leur butin à une dame Lucas, brocanteuse,
quai de la Londe, pour la somme de 2 340 francs. Un autre
récupérateur, R. Lebreton, 50 ans, manœuvre, quartier Claude-Decaen a
été également appréhendé. (Source : Le Bonhomme Libre)
Avril
1948 -
L'appel de la classe 1948.
- Un
décret ministériel vient de fixer les modalités d'incorporation des
conscrits de la classe 1948. Pour le Calvados, les jeunes gens seront
appelés aux dates suivantes :
Armée
de terre et armée de l'air, du 20 avril au 1er mai 1948 pour
ceux destinés aux unités de la métropole et des territoires occupés.
A
partir du 20 avril 1948 et à des dates échelonnées suivant les
possibilités de transports maritimes pour les jeunes gens devant servir
en Afrique du Nord.
Les
incorporés dans l'armée de mer partiront à dater du 20 avril.
(Source : Le Bonhomme Libre)
Avril
1948 -
Une visite présidentielle.
- Le
Président de la République a donné son acceptation à l'invitation
qui lui a été faite par la Ville de Caen où il sera reçu le 6 juin.
M.
Vincent Auriol sera accompagné par trois ministres, MM Teitgen, Dupraz
et Maroselli.
Le
cortège officiel quittera Paris le 4 juin.
...et
ministérielle.
Nous rappelons que dimanche prochain 25, à 14 h. 30, M. François
Mitterrand, Ministre des Anciens Combattants et Victimes de la Guerre,
parlera aux Combattants Prisonniers réunis dans la salle des fêtes du
lycée Malherbe. (Source : Le Bonhomme Libre)
Avril
1948 -
Guerre au chauffard. -
Après avis de la commission départementale de retrait des
permis de conduire, le Préfet du Calvados a suspendu : deux permis
pour 15 jours et deux permis jusqu'à décision judiciaire, il a
prononcé le retrait de deux permis pour une durée d'un mois et d'un
permis pour une période de 3 mois. Dans ces deux dernier cas, le
retrait entraîne l'annulation du permis avec obligation pour
l'automobiliste, pour un obtenir un autre de se présenter à nouveau
devant l'inspecteur des examens à l'expiration du
délai imparti.
De
conducteurs ayant fait l'objet d'une condamnation pour défaut de
certificat de capacité ont été frappés de l'interdiction au droit du
permis de conduire pendant 6 mois. Enfin plusieurs automobilistes et
motocyclistes ont reçu un avertissement. (Source : Le Bonhomme
Libre)
Avril
1948 -
Un don généreux de l'Université de Lausanne. - Une
cérémonie en hommage à l'université de Caen, a eu lieu hier dans la
salle du Sénat de l'Université de Lausanne, où des discours
célébrant l'amitié Franco-Suisse ont été prononcés notamment par
MM. Henri Meylan, recteur de l'Université de Lausanne, Alfred Rosset,
président du Comité Universitaire d'aide à l'Université de Caen ;
Pierre Daure, recteur, et des Doyens des Facultés de Caen.
Nos
compatriotes ont exprimé leurs vifs remerciement à l'Université de
Lausanne qui, marraine de l'Université de Caen, a recueilli 50 000
francs suisses pour l'achat de matériel scolaire et d'instruments de
travail, et a reçu comme boursiers des étudiants de Caen.
(Source : Le Bonhomme Libre)
Avril
1948 -
Les suites mortelles d'une chute.
- M.
André Rioux, monteur électricien à Caen qui, ainsi que nous l'avons
relaté la semaine dernière, avait été précipité dans le vide par
suite de la rupture d'un pylône sur lequel il était monté, est
décédé, comme son camarade Biré, à l'hôpital de Lisieux, où il
avait été transporté. (Source : Le Bonhomme Libre)
Mai
1948 -
Un coup de filet. - Les
services de police ont procédé à un contrôle général de la
circulation. Déclencher à l'heure H.
– 1 h. du matin. - L'opération
s'est poursuivi toute la
nuit.
300
autos, 800 vélos, et une bonne centaine de piétons ont été
contrôlés. L'opération a permis de constater plusieurs infractions au
transport de denrées contingentées et procès-verbal a été dressé
à MM. Gosselin, marchand d’œuf et de volaille, à Rots, dont la
voiture contenait 54 kg de beurre ; Powolny, entraîneur sportif à
Saint-Lô, qui transportait également 10 kg de beurre ; Pierre Sauvage
et Bidard, mareyeur à Grandcamp, pour infractions à la circulation du
poisson. (Source : Le Bonhomme Libre)
Mai
1948 -
Le parapluie de l'escouade.
- Des
noctambules ont décroché et emporté deux imposants parapluies
métalliques servant d'enseigne au magasin de Mlle Guérin,
commerçante, rue Saint-Pierre, lui occasionnant un préjudice de 10 000
francs. (Source : Le
Bonhomme Libre)
Mai
1948 -
Une bagarre au Vaugueux.
-
Une bataille rangée a mis
en prise samedi soir, près de la montée du sépulcre, le tenancier
d'un café voisin, M. Beauchamp et des consommateurs nord-africains.
Des
coreligionnaires de ceux ci vinrent à la rescousse. Couteaux, chaises,
bouteilles entrèrent bientôt en action. L'intervention de la police a
mis fin à la rixe. Certains belligérants ont été conduits au violon.
Les
blessés ont pu regagner leur domicile après pansement à l'hôpital.
Ce sont : M. Beauchamp, 23 ans, atteint à la cuisse d'un coup de
couteau ; un client de 25 ans dont on ignore l'identité et trois
nord-africains ; Amanchi Mohamed, 67 ans, manœuvre au centre d'hébergement
Saint-Louis ; Ali Bouali, 36 ans, ouvrier spécialisé, centre
d'hébergement du château ; Djihil Boualas, chauffeur, 55 ans, 26 rue
des Fauvettes à Colombelles. (Source : Le Bonhomme Libre)
Mai
1948 -
Le président de la République dans le Calvados.
- Voici
l'itinéraire que suivra M. Vincent Auriol lors de son voyage dans notre
département à l'occasion des fêtes du débarquement avant de se
rendre dans la Manche.
5
juin - 15 h. 30, départ de
Caen ; 15 h. réception par les municipalités voisines au pont de
Bénouville ( Pegasus Bridge ). 17 h., arrêt à Courseulles ; 17 h.,
inauguration des digues nouvelles d'Arromanches ; 18 h., réception par
la municipalité de Bayeux au monument aux Morts ; 18 h. 30.,
cérémonie au cimetière britannique de Bayeux et discours ; 19 h. 30 ;
réception par la municipalité de Port-en-Bessin ; 20 h., sortie de la
flotte de pêche de Port-en-Bessin, absoute en mer par Mgr l'évêque de
Bayeux ; 20 h. 30., dîner ; 22 h. 30, feu d'artifice.
6
juin -
10h30, Vierville-Saint-Laurent, cérémonie franco-américaine
sur Omaha beach ; 12 h., réception par la municipalité de
Sainte-Marie-du-Mont ; 15 h., Cérémonie sur Utah beach, place de
Sainte-Marie-du-Mont. (Source : Le Bonhomme Libre)
Mai
1948 -
La visite présidentielle.
- Des
renseignements donnés par M. Boivin-Champeaux et par M. le Préfet au
cours de la section du Conseil général et d'un communiqué transmis à
la presse pas M. Triboulet, député, il résulte que le voyage du
Président de la République dans le Calvados s'effectuera comme
suit :
M.
Vincent Auriol arrivera dans l'après-midi du vendredi 4 juin à Lisieux
où il procèdera à la pose de la première pierre de la reconstruction
de la ville, et il gagnera Caen pour le dîner.
Le
samedi 5, il visitera la capitale bas-normande dans la matinée, à
l'issue d'un déjeuner offert par le Conseil général, il quittera Caen
pour Bénouville où il sera reçu à 16 h. au « Pont Pegase »
par la municipalité des environs. Le Président de la République se
dirigera ensuite vers Arromanches dont il inaugura les nouvelles digues,
au passage, il s'arrêtera à Courseulles. A 18 h. La municipalité de
Bayeux l'accueillera au monument aux Morts ; après avoir assisté à
une cérémonie au cimetière britannique, il partira pour
Port-en-Bessin où son arrivée est prévue pour 19 h. 30. A sa
réception par l'édilité succédera une sortie de la flotte de pêche
portaise au cours de laquelle une absoute sera donnée en mer par
l'évêque de Bayeux.
M.
Vincent Auriol dînera à Port qui prépare en son honneur une fête de
nuit. Le dimanche 6, il présidera, à 10 h. 30, une cérémonie
franco-américaine à Vierville-Saint-Laurent. Reçu à midi, pas la
municipalité de Sainte-Marie-du-Mont, il assistera, à 15 h., à une
autre cérémonie sur la plage de cette localité. En regagnant Paris,
le 7, il s'arrêtera à Vire. (Source : Le Bonhomme Libre)
Mai
1948 -
De récupérateurs exagèrent.
- Des
vols de matériaux ont été commis dans les baraquements finlandais au
cours de la construction cité d'Authie.
Le montant du préjudice
s'élève à 25 000 francs. (Source : Le Bonhomme Libre)
Mai
1948 -
La procession de la fête dieu.
- Elle
coïncidera cette année avec le 4e anniversaire du
débarquement. Au souvenir de ces jours de 1944, les caennais aimeront
certainement à faire cette cérémonie, non seulement une manifestation
de foi, mais aussi une prière pour leur cité tant éprouvée, ainsi
tiens pieux souvenir pour toutes les victimes des bombardements.
(Source : Le Bonhomme Libre)
Mai
1948 - Un
incendie ravage les entrepôts de la S.N.A.
- Un
sinistre qui a causé des dégâts estimés à plus d'un million s'est
déclaré dans une cave renfermant des emballages et des fûts de
vinaigre aux entrepôts de la Société Normande d'Alimentation, rue
Saint-Gabriel. L'alarme fut aussitôt donnée par un employé de
l'établissement.
La
rapide d'intervention des sapeurs-pompiers, sous les ordres du
commandant Fallevoz, permit après deux heures d'efforts d'enrayer le
fléau qui, favorisé par un vent violent, avait pris d'inquiétantes
proportions.
Quatre
cents mètres carrés de hangar ont été la proie des flammes. Sous
l'action de la chaleur, un stock important d'eaux minérales et de
boissons diverses ont éclaté dans un magasin voisin. Une enquête est
ouverte. (Source : Le Bonhomme Libre)
Mai
1948 -
Le procès des chefs de la gestapo caennaise.
- Comme
nous l'avons annoncé la semaine dernière, le procès de Bernard Hentz
et de son second Herbert von Bartoldi s'est ouvert à Hambourg devant un
tribunal militaire anglais.
L'accusation
à l'encontre des deux sinistres individus, n'a retenu que des
assassinats commis sur des sujets britanniques et, en particulier des
aviateurs canadiens. On assure qu'à la demande du gouvernement
français, Hentz et Bartoldi seront transférés à Rennes où il
comparaîtront devant la Justice Militaire pour répondre des forfaits
qu'il commirent dans notre région.
Hélas,
il apparaît déjà que nous sommes fixés sur le sort de nos
compatriotes fusillés à la prison de Caen. Selon un témoignage écrit
de l'interprète de la gestapo de Rouen, actuellement détenu au camp de
Fischbeck, quelque temps avant l'arrivée des troupes alliées, les
corps de 80 otages français aurait été enterré dans la cour de la
prison de Caen, transportés « dans une forêt » près de
Rouen, brûlés et leurs cendres dispersés. (Source : Le Bonhomme
Libre)
Juin
1948 -
Un octogénaire assommé par ses voisins.
-
. Les époux Jeanne, rue de la Délivrande, 29, ont roué de
coups leurs voisin, M. Rudolf Monrod, âgé de 80 ans, au cours d'une
discussion.
La
victime à porté plainte pour coups et blessures. (Source : Le
Bonhomme Libre)
Juin
1948 -
Le navigateur a fait fausse route.
-
Marin de profession et colporteur durant ses de loisirs,
Henri Guillou, proposait en ville des denrées de provenance
alliée : chocolat,
sucre, cigarettes, biscuits. Il eut la malchance de tomber sur des
clients qui n'étaient autres que des inspecteurs de police.
Adieu
la valise ! des injures préférées à l'égard des représentants
de l'autorité n'arrangeront pas son cas. (Source : Le Bonhomme
Libre)
Juin
1948 -
Allez Malherbe ! -
Comme
toutes choses, le sport évolue, il vit avec son temps. Le
professionnalisme a accaparé les « grands » clubs. Ceux qui
n'ont pas franchi le « Rubicon » ou qui après une
expérience malheureuse, ont abandonné, sont restés de longues années
cantonnés au sein de leurs ligues respectives dont ils disputaient les
divers championnats.
Voici
du nouveau : l'hiver 1948-1949 verra se dérouler le Championnat de
France des Amateurs. On discute ferme aujourd'hui autour du projet de
règlement. Ce championnat sera-t-il viable ou non ? En attendant pour
les Normands et les caennais en particulier, ce championnat sera d’un
incontestable intérêt parce que le Stade Malherbe Caennais, champion
de Normandie depuis deux saisons, y participera. Et avant même que soit
lancé un appel au peuple (car le stade a besoin de beaucoup d'appuis)
les amis du club Caennais se sont groupés pour reconstituer un club de
supporters dont MM. Maroquesne et Chambilly ont accepté de prendre la
tête.
Au
moment où paraîtront ces lignes, le club aura son bureau définitif
et... un programme. A l'heure où, dans notre ville meurtrie, tant de
choses restent à faire, les sportifs vont de l'avant car ils estiment
que le rayonnement du SMC hors de notre province sera un témoignage
nouveau de la volonté de vivre de la cité martyre.
Ces
gens-là n'ont-ils pas raison ? (Source : Le Bonhomme Libre)
Juin
1948 -
Sous le signe de la joie est de la charité.
- Le
7 juillet 1944, les bombardements aérien détruisaient une bonne partie
du quartier Saint-Julien et pulvériser sa coquette église.
Après
quatre années d'attente, la vie reprend dans les ruines et les nouveaux
immeubles du Gaillon s'achèvent peu à peu. Plus simple, plus pauvre
s'élève aussi l'église provisoire à la carcasse métallique, qui va
redevenir le centre religieux du quartier.
C'est
pour son ameublement intérieur que le curé de Saint-Julien fait appel
à la générosité de tous les caennais et les invite à la grande
Vente de Charité qui aura lieu les samedi 12 et dimanche 13 juin, sous
les ombrages du pensionnat Saint-Joseph.
Vous
y trouverez des comptoirs bien achalandés et des occasions uniques, le
salon de thé est la buvette accueil rond les gourmets, des attractions
variées amuseront des grands et des petits.
Venez
donc tous ! Il y aura de la joie, de la charité et vous aurez fait une
bonne action. (Source : Le Bonhomme Libre)
Juin
1948 -
Des sauveteurs récompensés.
- Des
médailles pour actes de courage accomplis dans les eaux maritimes ont
été décernées aux personnes dont les noms suivent :
Médaille
d'argent de 1er classe, M. Roland Piel, 16 ans, à
Villers-sur-Mer.
Médaille
de bronze, MM. Maurice Gérard, 56 ans, patron du canot « les
trois-Frères », inscrit à Caen et Émile Ragel, 41 ans, matelot
inscrit à Caen. (Source : Le Bonhomme Libre)
Juillet
1948 -
La sécurité sociale pend crémaillère.
- Demain
samedi, à 10h, aura lieu l'inauguration du nouvel immeuble de la caisse
primaire de sécurité sociale ancienne gare Saint-Martin.
La
cérémonie sera présidée par Monsieur Laroque, mettre des requêtes
au Conseil d'État, directeur de la sécurité sociale.
Les
personnalités invitées sur rentrons ensuite à Bayeux ou un déjeuner
sera servi et, l'après-midi, elle visiteront les centres locaux de
Bayeux et de Dives-sur-Mer, en même temps que les plages du
débarquement
Le
lendemain, à 10h, salle du majestic, à Caen, une conférence sur la
sécurité sociale. (Source : Le Bonhomme Libre)
Juillet
1948 -
Un résistant récompensé.
- M.
Charles Huard, de Caen, vient de se voir décerner, pour faits de
résistance, la médaille d'argent de la Reconnaissance Française. Nous
félicitations. (Source : Le Bonhomme Libre)
Juillet
1948 -
Un attentat contre un professeur de l'université.
- Dans
la nuit de lundi à mardi, vers 3 h. 30, une cartouche d'explosif que
l'on suppose être du plastic, a sauté devant un immeuble de la rue
Bicoquet, occupé par M. Contamine, professeur de la Faculté des
Lettres.
L'engin
avait été déposé devant la fenêtre de la salle à manger. M.
Contamine et sa famille, qui reposaient au premier étage, n'ont pas
été blessés, mais les dégâts matériels sont importants.
Déjà,
il y a quelques jours, le professeur avait été l'objet d'une tentative
criminelle, une pastille incendiaire avait été placée sous une
fenêtre de son habitation, à l'aide d'un extincteur, M. Contamine
avait maîtrisé le commencement d'incendie.
S'agit-il
d'une vengeance d'étudiant malchanceux à ses examens ou d'une
vengeance politique à la suite des opinions exprimées par M. Contamine
dans ses cours publics ou ses travaux d'historien sur la période
1941-1945 ?
Quoi
qu'il en soit, on ne peut que reprouver un acte de violence
inqualifiable qui eut pu avoir de tragiques effets.
(Source : Le Bonhomme Libre)
Juillet
1948 -
Notre champion. - La
ville de Caen à chaleureusement reçu son champion, Jacques Béllenger,
venu au pays pour se préparer à la grande lutte olympique. Une foule
nombreuse d'amis et d'admirateurs l'attentait à sa descente du train.
Après
les effusions paternelles, la remise de deux splendides gerbes offertes
par l'E.S.C. et l'U.V.C. et les compliments formulés par les officiels
venus d'accueillir, le champion de France, monta en voiture, et ainsi
qu'un chef d'État, parcourut les principales rues de la ville avant de
se rendre à la mairie où l'attendait M. Guillou, entouré de MM.
Tardif, Sorel et Liard. Chaudement félicité par le Maire et par M.
Dardanne, au nom de la Fédération Française de Cyclisme, Jacques
Bellenger, par la voix de son père, remercia la ville de son accueil et
assura qu'il ferait l'impossible pour inscrire la France et Caen au
livre d'Or des Jeux Olympiques. (Source : Le Bonhomme Libre)
Août
1948 -
Un résistant récompensé.
- Le général
Dejussieu-Pontcarral, délégué général F.F.C.I., vient de décerner
la Croix de guerre 39-45 avec étoile de bronze à notre concitoyen M.
Léon Lemaître, des Forces Françaises Combattantes de l'Intérieur,
grand mutilé de guerre 14-18, pour sa courageuse conduite durant l’occupation
et l’aide qu'il apporta à l'Etat-Major allié dès le débarquement.
Toutes nos félicitations. (Source : Le Bonhomme Libre)
Août
1948 -
Des soldats du feu à l'honneur.
- Le
gouvernement a décerné des récompenses pour actes de courage et de
développement à plusieurs corps de sapeurs-pompiers de notre
département.
La
médaille d'argent de 1er classe a été accordée à celui
de Caen qui perdit treize hommes durant la bataille et ne cessa au
milieu des incendies et des bombardements de faire preuve des plus
belles qualités de dévouement et d'abnégation. Avec eux nous
féliciterons tous leurs camarades du Calvados qui remplirent avec
courage leur périlleuse mission et figurent dans cette promotion du
devoir et de l'héroïsme :
Médaille
d'argent de deuxième classe collective
: Les corps de sapeurs-pompiers d’Aunay-sur-Odon, Falaise et
Vire.
Médaille
d'argent de deuxième classe à titre posthume
: MM. Chapelain, Grandry, Naudin.
Médaille
de bronze collective :
Les corps de sapeurs-pompiers de Colombelles, Grandcamp, et Isigny,
Pont-l’Évêque, St-Pierre-sur-Dives.
Médaille
de bronze à titre posthume :
M. Nicol.
Mention
au corps de sapeurs-pompiers de Bayeux, Beaumont-en-Auge, Courseulles,
Deauville, Honfleur, Livarot, Orbec, Saint-Sever et Trouville.
(Source : Le Bonhomme Libre)
Août
1948 -
Parents, veuillez ! -
Sérieusement ébranlé par les bombardements de 1944, les
tribunes du stade Hélitas et, derrière celle-ci l'ancien tennis
couvert présentent un réel danger. Récemment des pierres se sont
détachées du bâtiment du tennis couvert et se sont écrasés sur le
sol.
Il
est recommandé aux parents de ne pas laisser leurs enfants s'aventurer
dans les ruines de ces bâtiments où ils seraient exposés à des
risques graves. Des mesures doivent d'ailleurs être prises pour en
interdire les abords immédiats. (Source
: Le Bonhomme Libre)
Août
1948 -
Un immeuble tombe en ruine.
- Dans la
soirée des craquements provenant du troisième étage d'un immeuble
partiellement sinistré sis au n° 21 de la rue d'Auge alertaient les
locataires des autres logements. MM. Marchadour, manœuvre
et Hyvernat, maçon. Ceux-ci s'empressèrent d'évacuer les lieux. Les
services municipaux ont pris les mesures de sécurité qui s'imposaient.
(Source : Le Bonhomme Libre)
Août
1948 -
Un manœuvre asphyxié sous un tas de poussier. - Un
tragique accident s'est produit lundi, quai du Nouveau-Bassin sur un
chantier de la Maison Lamy.
Dans
un hangar, M. Charles Godefroy, 28 ans, demeurant rue des Anémones,
était occupé à pelleter du poussier de charbon déversé en tas de
plusieurs mètres de haut par un tapis roulant aérien. Cette tâche
particulièrement dangereuse fait l'objet de règlements que le
malheureux ouvrier semble ne pas avoir observé.
Un
éboulement se produisit et ensevelit M. Godefroy sous un tas de
« fine » encore chaude dégageant une forte odeur d'oxyde de
carbone. Dès qu'il s'aperçut de la disparition de son camarade, un
employé qui travaillait à l'autre extrémité du local s'empressa de
donner l'alerte. Rapidement dégagé, c'est en vain que les pompiers
tentèrent de ranimer la victime qui avait déjà succombé à
l'asphyxie. M. Godefroy laisse deux petits enfants et une veuve qui
attend prochainement un autre bébé. (Source : Le Bonhomme Libre)
Août
1948 -
Un terrassier mortellement blessé.
- Sur un
chantier de la rue du Gaillon, une benne montait des cailloux au 3e
étage d'un immeuble en construction lorsque le chargement se renversa
sur un terrassier de l'entreprise Vallée, Mohamed Kernouf, 48 ans,
demeurant Caserne du château.
Grièvement
blessé à la tête, le blessé a succombé peu après son admission à
l'hôpital. (Source :
Le Bonhomme Libre)
Août
1948 -
Un policier de la Gestapo caennaise s'évade à Hambourg.
- Harold
Heynes, ex-chef de la police de sécurité allemande à Caen, accusé
d'avoir participé en 1944 à l'exécution de plusieurs officiers
canadiens prisonniers de guerre s'est évadé, au cours d'une suspension
d'audience du tribunal militaire britannique devant lequel il
comparaissait. (Source : Le Bonhomme Libre)
Septembre
1948 -
L'heure des comptes. -
Une
audience de la Cour de Justice du Calvados aura lieu le jeudi 2
septembre au Palais de Justice. Trois affaires sont inscrites au rôle :
9
h., Hélène Adamek, 24 ans, aide-infirmière sans domicile en France,
atteinte à la sûreté extérieur de l'État, 2 témoins.
10
h., Lepiez Eugénie, 41 ans, ménagère à Jeumont, atteinte à la
sûreté extérieure de l'État, 2 témoins.
14
h., Charles Bouvier, 33 ans, mécanicien à Paris, trahison, 8 témoins.
(Source : Le Bonhomme Libre)
Septembre
1948 -
Un campeur écrasé par un camion.
-
Deux jeunes touristes parisiens voyageant à pied, M. Maurice
Szowel et un ami faisaient une pause au bord de la route
de Paris. S’étant endormis sur la berne, un camion survint qui, pour
en croiser un autre, mit ses phares en veilleuse et se rangea
complètement sur sa droite, écrasant au passage le corps de M.Szowel.
Affreusement
mutilé, le jeune homme fut transporté à l'hôpital où il succombait
peu après son arrivée. (Source : Le Bonhomme Libre)
Septembre
1948 -
Un sinistre met fin à ses jours.
-
Un drame navrant s’est déroulé mercredi matin dans un
pavillon de la route de Falaise où un voisin, M. Rousseau, a découvert
M. Alphonse Bunel pendu dans son garage à une tuyauterie de chauffage
central. Propriétaire de cidreries sinistrées, notre concitoyen était
depuis quelques temps très affecté par les répercussions de ces
dommages sur ses affaires.
Le
défunt avait laissé à sa femme une lettre dans laquelle il
manifestait son intention d'en finir avec la vie. (Source : Le
Bonhomme Libre)
Septembre
1948 -
Leurs crimes. -
Nous avons annoncé dernièrement qu’au cours d'une suspension
d'audience d'un tribunal militaire britannique à Hambourg, Harold Heins,
dis « Bernard », chef de la Gestapo de Caen durant
l'occupation avait réussi à s'évader.
Lors
d'une audience qui précéda sa fuite, une de nos concitoyennes, Mme
Bureau de Pont-l'Évêque, en même temps que deux autres personnalités
de la ville fut appelée à témoigner contre le tortionnaire. De
passage à Pont-l'Évêque en juillet 1944, Heins visita, dans les
locaux du cours complémentaire de la rue Thouret qui tenait alors lieu
de prison, deux aviateurs anglais donc l'appareil avait été abattu
près de Rouen et qui avaient été fait prisonniers alors qu’ils
tentaient de franchir les lignes près de Troarn. Sur les ordres de la
brute sanguinaire, les deux soldats devaient être assassinés quelques
jours après.
Espérons
que la justice anglaise ne tardera pas à remettre la main sur l’amant
de la fille de Combiens et lui réservera le seul châtiment
qu'appellent de tels crimes. (Source : Le Bonhomme Libre)
Septembre
1948 -
La médaille de la reconnaissance française.
-
Elle a été décernée pour faits de résistance à : MM.
Poitevin, de Bayeux (médaille de vermeil), et Villatte, secrétaire
général de la Préfecture du Calvados (médaille de bronze).
Nos
félicitations. (Source : Le Bonhomme Libre)
Septembre
1948 -
La médaille d'honneur de la marine.
-
Elle a été attribuée aux patrons de petite pêche Albert
Castel et Pierre Gibert, du quartier de Caen. (Source : Le
Bonhomme Libre)
Octobre
1948 -
Le retour des cendres de deux martyrs.
- Une
foule nombreuse aux premiers rangs de laquelle avaient pris place : MM.
Robiquet, chef de la division à la Préfecture, représentant M. Stirn ;
Guillou, maire Caen ; de Bouard, président des Déportés et Mme Duchez,
vice-présidente ; le colonel Corbasson, de l’œuvre des Tombes ;
les délégations
de sociétés patriotiques et de l'Enseignement Public, ont assisté au
cimetière de Vaucelles à l'inhumation des restes de René Mouchel,
mort de misère psychologique à l'âge de 26 ans dans un bagne
d'outre-Rhin.
Une
section de parachutistes rendait les honneurs. M. Léonard Gille,
conseiller général, président du Comité Départemental de
Libération, et M. Guillou retracèrent la vie et la mort héroïque de
notre jeune compatriote et adressèrent leurs condoléances à la
famille. Les dernières prières furent récités par M. le chanoine
Delamazure, curé de la paroisse.
Le
lendemain avait lieu à la chapelle du Petit Séminaire de La Maladrerie
les obsèques de M. Louis Philippe, mort en déportation à Manheim, le
6 août 1942, à l'âge de 42 ans. L'office funèbre fut célébré par
M. le curé de Saint-Germain-la-Blanche-Herbe. Un discours fut prononcé
au cimetière par M. Vico, maire de la commune. (Source : Le
Bonhomme Libre)
Octobre
1948 -
In memoriam. -
Le
6 juin 1944, lors du premier bombardement de la ville, une bombe
ensevelissait sous les décombres d'un immeuble de la rue Saint-Jean, le
lieutenant Ripahette, ancien officier d'approvisionnement du 36e
R.I., secrétaire de l'Automobile Club de l'Ouest ; Mmes Ripahette, son
épouse, Bougy, Marthe Horion, Joséphine Denot. Mlles Pauline Devaux,
Mireille Laumaillé, Rivière. MM. Paul Devaux et Delplace.
Les
ossements de nos infortunés concitoyens furent réunis dans deux petits
cercueils inhumés au cimetière de Vaucelles.
Désireux
de donner au lieutenant Ripahette une sépulture descente, l'Association
des Anciens Officiers en retraite, l'Automobile Club de l'Ouest et
l'Amicale des Anciens du 36e R.I. ont pris l'initiative d'une
souscription qui a permis l'acquisition d'une concession trentenaire et
d'érection d'une stèle portant les noms des dix victimes.
L'inauguration
du mémorial aura lieu dimanche prochain. Une messe de Requiem
célébrée à 9 heures en la chapelle de la Visitation, rue de l’Abbatiale,
par le chanoine Pelferf, curé-doyen de Saint-Jean, sera suivie d'une
cérémonie au cimetière de Vaucelles, vers 10 heures. Un car sera mis
à la disposition des personnes qui voudront bien assister à la
bénédiction de la tombe. (Source : Le Bonhomme Libre)
Octobre
1948 -
Guerre aux chauffards !
- Après
avis de la commission départementale de retrait des permis de conduire,
le préfet a suspendu deux permis pour une période de 2 mois, un permis
pour une période de 3 mois, deux permis jusqu'à décision de justice,
un permis pour une période de 2 mois, un permis pour une période d'un
an, un permis pour une période de 4 ans.
Il
a également prononcé l'interdiction du droit au permis pendant une
période de six mois à un conducteur ayant fait l'objet d'une
condamnation pour blessures involontaires et défaut de certificat de
capacité. Enfin, plusieurs automobilistes ont reçu un avertissement
pour avoir contrevenu aux dispositions du code de la route.
(Source : Le Bonhomme Libre)
Octobre
1948 -
Le feu dans un baraquement.
- Un
incendie qui semble devoir être attribué à l'imprudence d'enfant
jouant avec des allumettes à causé des dégâts rue Saint-Pierre, dans
un baraquement servant de bureau à M. Buret-Delafosse et Bataille,
architecte à Bretteville-sur-Odon. (Source
: Le Bonhomme Libre)
Octobre
1948 -
Les colis indésirables.
- A
la suite de la saisie de plusieurs colis, le commissaire central
rappelle qu'il est formellement interdit d'envoyer par la Poste des
munitions de chasse. Des sanctions sévères sont prévues contre les
délinquants. (Source : Le Bonhomme Libre)
Octobre
1948
-
La pose de la première pierre de l'université.
-
Le Conseil de
l'Université à fixé au samedi 13 novembre, à 11 h. 30, la pose de la
première pierre des nouveaux bâtiments qui seront édifiés sur les
terrains du Gaillon.
Cette
cérémonie appelée à faire date dans les annales de l'Alma Mater
normande, sera présidée par le ministre de l'Éducation Nationale.
Parmi les personnalités qui ont déjà répondu à l'invitation des
organisateurs, en cite : le Président de la Chambre des Communes, les
ambassadeurs des États-Unis, de Grande-Bretagne, du Canada, de Suisse,
de Belgique et de Suède et les représentants des universités
étrangères qui ont contribué au relèvement de nos facultés.
Des
diplômes de docteur « honoris causa » seront remis à
divers invités au cours d'une séance solennelle. Le lendemain, une
réception sera organisée en leur honneur par la Chambre de Commerce.
(Source : Le Bonhomme Libre)
Octobre
1948
-
Des résistants à l'honneur.
-
Pour les services qu'ils
ont rendus contre l'ennemi et de l'aide apportée aux armées alliées,
la médaille de la Résistance polonaise en France vient d'être
décernée à : MM. Le général Marchand, commandant la subdivision de
Caen, Paul Robiquet, chef de la division des étrangers à la
Préfecture du Calvados ; Camille Voivenel et Léonard Gille, conseiller
généraux ; le capitaine Tessier, à Cabourg ; l’abbé Louis
Leroy, curé de Ouézy-Canon ; Jean Halbout, maire de Langannerie ;
lieutenant Masseron, à Bretteville-sur-Laize ; Jules Hollier Larousse
à Louvigny ; Sebire à Caen ; Marcel Le Noël, directeur des cours
et complémentaires de Honfleur ; Mme Léa Vion, directrice de la
Maternité de Bénouville ; Mme Marguerite Berthelot, à Caen ; MM. Guy
Marigny, à Caen ; Henri Gascoin, à Caen ; Marcel Mériel,
directeur de l'école honoraire à Courseulles ; Dauger, à Dives, et
Adeline à Boulon. Nos vives félicitations.
La
même distinction a été accordée à notre ami regretté, le capitaine
René Duchez, administrateur du « Bonhomme Libre »
récemment décédé. (Source : Le Bonhomme Libre)
Octobre
1948
-
Les oubliés se refusent à mourir de faim.
-
Aujourd'hui à 14 heures,
l'Association des Victimes Civiles de la Guerre organise une
manifestation place Guillouard. Elle invite les adhérents et tous les
sans-uniformes qui furent atteints dans leur chair au cours de la
bataille à protester contre les lenteurs administratives et à
réclamer l'augmentation des pensions de mutilés, veuves et ascendants.
(Source : Le Bonhomme Libre)
Octobre
1948
-
Un plafond s'écroule sur un bébé.
- Un
nouvel accident qui, par miracle, à épargné un bébé, vient de se
produire dans une maison vétuste et partiellement sinistré.
Mme
Tribouillard, demeurant au premier étage de l’immeuble portant le n°
25 de la rue du Vaugueux, s'était absentée pour aller chercher ses
deux plus grands enfants à l'école, laissant dans son lit, le benjamin
de la famille, âgé de 13 mois.
Vers
16 heures, un craquement se fit entendre, suivi de la chute d'une partie
du plafond qui s'effondra autour du bambin sans lui occasionner aucun
mal. Les pompiers ont immédiatement
pris les mesures de sécurité nécessaires. (Source : Le Bonhomme
Libre)
Octobre
1948 -
Le marché noir. -
La
chasse aux trafiquants a pris un regain d'activité conformément aux
directives gouvernementales.
A
Caen, une dame Duplant, de Blainville, s'est vue confisquer, 20 kilos de
beurre qu’elle destinait à un parent demeurant à Saint-Maur (Seine).
Une autre motte de 10 kilos a été saisie sur la route de Livarot à
Lisieux à un habitant de Mantes.
Dans
le même temps, la brigade motorisée de Caen interceptait, à Cagny,
une caisse de 60 camemberts que ramenait dans la capitale le camion d'un
transporteur parisien.
Un
barrage de police s'établi à la Maladrerie a amené la confiscation de
43 kilos de beurre, dans 28 à M. Jean Rivière, 36 ans, cultivateur à
Tessel, et à M. Pierre Rivière, 45 ans, même profession à Vaucelles.
A
Villers-Bocage les gendarmes ont saisi dans un camion auto 68 kilos de
beurre expédié à 7 destinataires parisiens. (Source : Le
Bonhomme Libre)
Octobre
1948 -
L’exposition de la femme au foyer.
- Organisé
par la Ligue Féminine d'Action Catholique, elle se tient depuis lundi
dans le hall de l'O.N.C.O.R., place Courtonne.
Dans
une série de stands qui se développent sur plus de 50 mètres, on
trouve une synthèse fort intéressante des meubles particulièrement
utiles, dans un intérieur moderne et le matériel utile pour conduire
à bien les travaux qu’une femme peut exécuter.
Signalons
aussi le stand de la puériculture, celui du tricot, l'aviculture, la
laiterie, la couture, l'apiculture, le jardinage, I'élevage des chiens
et des lapins et une présentation particulièrement instructive sur
l'orientation des jeunes filles.
Cette
exposition sera ouverte chaque après-midi, de 14 à 18 heures, jusqu'au
1er novembre et aujourd'hui vendredi à partir de 10 heures.
Octobre
1948 -
Un cimetière va disparaître.
- En vue de la désaffectation du vieux cimetière
Saint-Pierre, décidée par le Conseil Municipal, les personnes
titulaires de concessions dans cette nécropole, et qui auraient
I'intention d'en demander le transfert dans un autre cimetière, sont
priées de faire connaître cette intention dans le plus bref délai
possible par une lettre adressée au maire. (Source : Le Bonhomme
Libre)
Octobre
1948 -
Une macabre découverte.
- Des ouvriers de l'entreprise Bosse, travaillant sur les
chantiers de Vaucelles, ont mis à jour une quinzaine de mètres
au-dessous du niveau du sol actuel, à proximité de l'emplacement
autrefois occupe par les Établissements Legallais et Bouchard, des
ossements humains qu'il a été impossible d'identifier.
Ils
ont été inhumés au cimetière de Vaucelles.
(Source
: Le Bonhomme Libre)
Octobre
1948 -
Les Assises. -
Épilogue du double crime qui ensanglanta l’ouverture de la
foire Mirlourette, à Caen, lors des fêtes de Noël 1947, la dernière
affaire de la session s'est terminée par une condamnation à mort.
Le
19 décembre au soir, la police était avisée qu'on avait découvert
dans une roulotte les corps de Prosper Fourties, 60 ans, marchand
forain, et de sa nièce, Marie-Louise Louge, 25 ans, qui avaient été,
I'un et l'autre, assommés et avaient eu la gorge tranchée.
Le
crime avait été découvert par Bazile Louge, frère et neveu des
victimes, qui travaillait avec eux à vendre de la confiserie.
II
indiquait au commissariat qu'à son sens le vol avait été le mobile du
crime, car un coffret contenant les numéraires de son oncle Fourties et
ses propres fonds avait disparu.
L'enquête
ne tarda pas à faire porter les soupçons sur Bazile Louge lui-même,
dont
les vêtements avaient des marques de sang. Longuement interrogé, il
passa des aveux.
Recueilli
quelques mois plus tôt par son oncle, chez lequel, depuis le veuvage de
celui-ci, vivait également sa sœur, Bazile Louge était sur le point
de les quitter. L'accord ne régnait plus entre eux. Fourties était,
selon lui, l'amant de sa sœur. C'était l'origine de leur mésentente.
Sa sœur était dans un état qui avait engagé Fourties à rechercher
les moyens de la faire avorter.
Le
17 septembre, alors que Fourties et Marie-Louise Louge étaient à
Paris, le meurtrier avait acheté un rasoir. Le 19 décembre, peu après
leur retour, Louge attaqua sa sœur avec un piquet de fer alors qu'elle
était seule, assise derrière une table. Il l'assomma, puis, dix
minutes après, son oncle subissait le même sort. Pour s'assurer de
leur mort, il leur trancha la gorge.
Les
débats ne firent que préciser la férocité d'un crime dont l'assassin
de 22 ans confirme avec sang-froid les horribles détails. L'examen du
docteur Couléon, médecin aliéniste, concluant a l'entière
responsabilité de l'accusé, aggravera encore la lourde tâche de son
défenseur Me Trehet
dont l'éloquence fut impuissante à lui sauver sa tête. (Source
: Le Bonhomme Libre)
Novembre
1948
-
Une protestation du jury des assises.
A
l’issue de la session des Assises, les jurés ont adressé à M. le
Procureur Général Estorge, la délibération ci-après :
Les
jurés titulaires de la 4e session d'assises du Calvados
protestent contre l'insuffisante de l'indemnité de séjour à eux
accordée. Alors qu'il faut payer au minimum une chambre 200 fr., un
repas 300 fr., il ne leur est alloué que 400 fr. par jour.
S'ils
sont consentants à sacrifier leur temps pour les besoins de la justice.
il est anormal que leurs frais de déplacement ne soient pas remboursés
d'autant plus que certains sont dans la quasi impossibilité de
supporter cette dépense. (Source : Le Bonhomme Libre)
Novembre
1948
-
Allez Malherbe !
-
Tel est le nom, bien sympathique, pris par un groupement de 1 100
membres qui, sous la présidence de M. Maroquesne, s'est donné pour
tache d'aider l'équipe première de football du
Stade
Malherbe Caennais actuellement engagée dans le Championnat de France
amateur. Allez Malherbe ! a pris un excellent départ et a fait
approuver ses statuts par une assemblée réunie jeudi dernier dans le
baraquement de l'Union Commerciale et Industrielle, place du Théâtre.
Ce fut pour le président l'occasion de tracer le bilan d'une activité
qui, pour être toute récente encore, n'en a pas moins été fort
fructueuse. Entre autres sujets de satisfaction, M. Maroquesne a
souligné que le club des supporters comptait au sein du Comité
directeur du S.M.C. deux de ses anciens membres les plus éminents : MM.
Chambilly, aujourd'hui président du Stade, et Lepage, dont les noms
furent chaleureusement applaudis.
Dans
le domaine financier, le club a apporté 300 000 francs au Stade. C'est
déjà un résultat appréciable, mais l'effort de tous doit être
poursuivi pour préparer la prochaine saison. Dans ce but, des vignettes
de vitrines seront bientôt vendues aux commerçants sympathisants.
M.
Maroquesne dit aussi que, renouant avec une vieille tradition, le club
avait
remis
un souvenir à Louis Requier, pour ses 16 ans de présence au sein des
équipes du Stade à Jardin, dont le mariage a été célébré
récemment. II chargea aussi trois membres d'étudier la possibilité,
pour les supporters, d'accompagner leurs favoris dans certains
déplacements.
Autre
projet encore à l'étude : l'organisation d'une tombola dont le premier
lot sera une 4 CV Renault, parfaitement !...
Entre
temps, M. Chambilly fit une entrée fort applaudie et il fut assailli de
« questions diverses ». Avec bonne grâce, le président
répondit à chacun, souligna la nécessité d'apporter certains
aménagements au stade de Venoix, aménagements dont M. le maire a
compris l'importance et demanda enfin à tous les supporters, comme
l'avait fait auparavant M. Maroquesne, de poursuivre leur effort en
faveur du vieux Stade Malherbe. Nous ne doutons
pas
que son appel sera entendu et que le groupement Allez Malherbe !
justifiera son nom. (Source : Le Bonhomme Libre)
Novembre
1948
-
Le général de Gaulle dans le Calvados
-
Invité par plusieurs municipalités du Calvados et notamment par
celle
de Caen, on annonce que le général de Gaulle aurait l'intention de se
rendre prochainement dans notre département où il prononcerait un
important discours. (Source : Le Bonhomme Libre)
Novembre
1948
-
Un hommage aux fusillés de la caserne du 43e d’Artillerie.
-
Le Comité du Souvenir aux Fusillés invite toutes les
familles des fusillés, des morts en déportation et dans les combats,
et tous les
patriotes
à assister à l'inauguration de la stèle érigée par les soins du
comité à l'extérieur de la caserne du 43e d'artillerie, le
11 novembre à 14 h. 45. (Source : Le Bonhomme Libre)
Novembre
1948
-
Quatre ans après.
-
Dimanche prochain, Mgr Picaud, procédera à la bénédiction de
l'église provisoire Saint-Julien, édifiée sur l'emplacement du charmant
sanctuaire qu’anéantirent les bombardements de juin-juillet 1944.
Nous ne manquerons pas de revenir sur cette manifestation qui couronnera
les efforts déployés par l'actif curé de la paroisse du
« Bonhomme Libre », M. le chanoine Paul. Voici le programme
de la journée :
A
10 heures, cérémonies de la bénédiction de l'église, installation
de M. le curé, grand'messe, allocution de Mgr. I'Evêque.
A
17 heures, salut solennel. De 15 heures à 17 heures, braderie dans la
salle paroissiale. (Source : Le Bonhomme Libre)
Novembre
1948
-
Un caennais disparaît dans un naufrage.
-
Le « Saint-Guénolé », bateau-citerne de 480 tonnes,
du port de Rouen a sombré dans la nuit de dimanche à lundi au large
des cotes anglaises de Cornouailles. Dans la liste des membres disparus
de l'équipage on relève le nom de Jean-
Valmy
Leray, chef-mecanicien, domicilié dans notre ville. (Source : Le
Bonhomme Libre)
Novembre
1948
-
L’assassin de la « Mirlourette » sauvera-t-il sa
tête ?
-
Condamné à mort la semaine dernière par la Cour d'Assises du
Calvados pour avoir sauvagement assassiné sa sœur Marie-Louise et son
oncle Prosper Fourties, le forain Basile Louge a signé son pourvoi en
Cassation. (Source : Le Bonhomme Libre)
Novembre
1948
-
Un double commencement d’asphyxie.
-
Mme Marguerite Yard, 64 ans, sans profession, et Mlle Isabelle
Allard, 65 ans, couturière, rue du Clos-des-Roses, ont été
intoxiquées par des émanations de
gaz
provoquées par la rupture d'un robinet. Elles ont été ranimées par
les pompiers. (Source : Le Bonhomme Libre)
Novembre
1948
-
Le rôdeur est mal tombé.
-
En passant rue Gabriel-Dupont, M. Adrien Bertrand, homme
d'équipe à la SNCF, demeurant cité du Pot-d'Etain, a été attaqué
par un individu armé d'un couteau et d'un marteau. Avec l'aide d'un
ami, M. Bertrand réussit à maîtriser son agresseur, Théodore Dupont,
45 ans, journalier, sans domicile fixe, qu'il remit entre les mains des
agents. (Source : Le Bonhomme Libre)
Novembre
1948
-
Les méfait de l’ivresse.
-
Un motocycliste en état d'ébriété, Raoul Maître, 40 ans,
monteur en plomberie, rue Ecuyère, a renversé dans l'Andys-Allée un
cycliste, le jeune Jacques Michel, 14 ans, apprenti demeurant rue de
l'Église de Vaucelles. Le jeune homme s'en est tiré avec des
contusions légères, sa machine a été sérieusement détériorée.
Des
gardiens de la paix ont conduit l'as du guidon au commissariat.
(Source : Le Bonhomme Libre)
Novembre
1948
-
Un hommage de l’Université au Général Eisenhower. -
Le Ministre de l'Education Nationale a approuvé une
délibération du Conseil de l'Université de Caen
conférant le titre de « docteur
honoris causa » aux personnalités dont les noms suivant : MM. le
General Eisenhower, president de la « Columbia University » ;
Charles Morgan, homme de lettres britannique ; Van Strelen, directeur du
Musée Royal d'Histoire naturelle de Bruxelles ; Meylan, docteur de
l'Université de Lausanne ; Bruchesi, vice-ministre de la Province de
Québec. (Source : Le Bonhomme Libre)
Novembre
1948
-
La renaissance de l’Université.
-
Nous rappelons que demain samedi aura lieu à 11 h. 30 sur les
terrains du Gaillon, la pose de la première pierre de la future
université par M. Yvon Delbos, ministre de l'Éducation Nationale, M.
Claudius Petit, ministre de la Reconstruction assistera à cette
cérémonies ainsi que de nombreuses personnalités françaises et
étrangères.
Cette
manifestation sera suivie à 13 h. d'un banquet offert par l'Université
dans le réfectoire du Lycée. A 16 heures séance solennelle de
l'Université au cinéma Majestic. Le soir, à 20 heures, les
personnalités assisteront à un banquet offert par la ville de Caen.
Le
lendemain, à l'issue d'une réception à la Chambre de Commerce, elles
visiteront les plages du Débarquement, déjeuneront à Port-en-Bessin,
et regagneront Caen après un arrêt à Bayeux. (Source : Le
Bonhomme Libre)
Novembre
1948
-
La Croix des Braves.
Un
grand mutilé de guerre, M. Lecoq, ancien soldat au 36me R.
I., du recrutement de Caen, a été promu officier de la Légion
d'Honneur. La croix de chevalier a été décerné à M. Darthenay,
ancien soldat au 20me Escadron du Train, recrutement de
Lisieux. (Source : Le Bonhomme Libre)
Novembre
1948
-
L’éclairage des vitrines.
-
Le Comité de l'Union Commerciale rappelle à ses adhérents
qu'ils doivent obligatoirement se soumettre à la réglementation
interdisant l'éclairage des vitrines.
Il
rappelle que le fait de ne pas respecter cette réglementation exposé
à des amendes, et qu'il gêne l'action du Comité, lorsque celui-ci
intervient pour ses adhérents auprès des autorités compétentes, afin
d'obtenir des dérogations. (Source : Le Bonhomme Libre)
Novembre
1948 -
Un attentat rue de Falaise.
- Un
acte de terrorisme dont les circonstances rappellent celui perpétré en
juillet dernier, rue Bicoquet, contre la demeure de M. Contamine,
professeur d'Histoire à l'Université, s'est produit l'autre nuit rue
de Falaise.
Vers
2 h. du matin les habitants du quartier étaient réveillés par une
explosion qui venait de provoquer des dégâts à la façade d'un
pavillon portant le n° 223, occupé par MM. Timi, transporteurs.
Sous
la violence de la déflagration, la porte d'entrée fut littéralement
arrachée et les vitres de la maison volèrent en éclats. Les occupants
en ont été quittes pour la peur. Avises par un voisin, M. Jeannette
biscuitier, les pompiers et la police se rendirent sur les lieux. Près
du perron, les enquêteurs ont relevé l'emplacement où une main
criminelle déposa l'explosif, vraisemblablement du plastic. MM. Timi
ont
déclaré
n'avoir reçu aucune lettre de menaces et ne se connaissent pas
d'ennemis.
Comment
cependant admettre qu'un autre mobile que la vengeance ait
inspire
cet attentat ? La tache des magistrats n'en sera pas facilitée pour
autant en l'absence de témoignages susceptibles d'orienter leurs
investigations. (Source : Le Bonhomme Libre)
Novembre
1948 -
L’embarquement pour cyther.
- Une
opération de police destinée à réprimer la prostitution clandestine
a été effectuée ces jours derniers dans le quartier du Vaugueux ou
deux ex-professionnelles : Marcelle Bouteloup, 49 ans, ancienne
maîtresse de « La Festa ». demeurant 15, rue Basse, et la
nommée Herbillon, 20, rue du Vaugueux, offraient une hospitalité
rémunératrice à des couples de passage.
Elles
ont été déférées au Parquet. La dame Tessier, tenancière du café
Lenormand, rue du Vaugueux, a fait l'objet d'un procès-verbal pour
avoir toléré le racolage dans son établissement ; une autre
débitantes de la même rue, la dame Bayeux dite « La
Marraine » a été admonestée pour le même motif.
Des
contraventions ou avertissements ont rafraîchi le zèle de quatre
« péripatéticiennes » : Andrée Lenoir, Simone Philippe,
Georgina Rivard
et
Lucienne Queudru. Le mari de cette dernière, Adolphe Queudru, 38 ans,
rue de Geôle, qui tirait profit du triste commerce de son épouse, a
été place sous mandat de dépôt. (Source : Le Bonhomme Libre)
Novembre
1948 -
Le retour des cendres d’un héros.
- Les
cheminots caennais ont rendu un dernier hommage à l'un des leurs, le
sergent. Émile Boutrois, engagé dans l'armée Delattre de Tassigny au
lendemain de la libération de notre ville, tombé glorieusement pour la
France, à l'age de 27 ans, lors de la campagne d'Alsace.
Une
foule nombreuse avait tenu à s'associer au deuil de parents déjà
cruellement éprouvés par la mort de leurs deux autres fils, Achille,
25 ans, et Michel, 19 ans, lâchement assassinés par les Allemands à
la prison de Caen
le 6 juin 1944 pour crime de patriotisme.
La
levée du corps du sergent Boutrois eut lieu dans une chapelle ardente
édifiée à l'entrée du dépôt de la S.N.C.F. Le cortège gagna
l'église Saint-Michel de Vaucelles ou le curé de la paroisse, M. le
chanoine Delamazure, célébra l'office funèbre et donna l'absoute.
On
remarquait également derrière la famille, MM. Coussy, président du
Conseil interdépartemental de Préfecture, représentant M. le Préfet,
le général Marchand et plusieurs conseillers municipaux. Au
cimetière, des discours furent prononcés par MM. Piquet, de
l'Association « Rhin et Danube », et Tocquer, chef
d'arrondissement à la S.N.C.F. (Source : Le Bonhomme Libre)
Décembre
1948 -
Un don généreux de l'Amérique à l'Université de Caen.
- On annonce qu'une souscription lancée aux États-Unis et au
Canada en faveur de notre Université, sur l'initiative d'un de ses amis
M. Horatio Smith, récemment décédé, a produit la somme de 11 000
dollars soit environ 3 500 000 francs.
Ce
don généreux sera consacré à la bibliothèque. Rappelons que Mme
Horatio Smith a été décorée de la Légion d'Honneur le mois dernier
lors de la pose de la première pierre de l'Université. (Source
: Le Bonhomme Libre)
Décembre
1948 -
Attention dessous ! -
La tempête a provoqué la dislocation d'un pan de mur d'une
maison sinistrée de la rue Segrais. Des pierres se sont éboulées sans
heureusement causer d'accident. Les pompiers se sont rendus sur les
lieux. (Source : Le Bonhomme Libre)
Décembre
1948 -
Un résistant à l'honneur.
- M.
Pierre Mattéi, des Forces Françaises de l'Intérieur, ancien chef de
cabinet du Préfet du Calvados, viens d'être cité à l'ordre de la
Division par le Secrétaire d'État aux Forces Armées :
Fonctionnaire
animé d'un patriotisme ardent. eut déjà en juin 1940, lors des
bombardements de Briançon une conduite courageuse. Entreprit de lutter
contre les Allemands dès les premiers jours de l'occupation.
En
1941 en qualité de chef de cabinet du Préfet du Calvados, se dévoua
pour ses compatriotes arrêtés par les Allemands.
Membre
de la Résistance, dès 1943, participe à la création de groupes de
résistance dans l'Eure, camoufla en qualité de sous-préfet de Bernay,
les réfractaires et les maquisards malgré d
les
risques d'une telle entreprise.
Organisa
des réunions de la résistance dans sa sous-préfecture.
Continua
son action à Abbeville en 1944 où il fut arrêté comme otage, par les
Allemands pour actes de résistance.
Nos
félicitations. (Source : Le Bonhomme Libre)
Décembre
1948 -
Un quadruple commencement d’asphyxie dans un cantonnement
d'ouvrier. -
Par
suite du fonctionnement défectueux d'un poêle quatre ouvriers de la
reconstruction hébergés à l'O.N.C.O.R. : MM. Croustomare, 31
ans ; Moreno Perez, 36 ans ; Lopez Cristobal, 51 ans ;
Roblez Pablo, 42 ans, tous de nationalité espagnole, ont été victimes
durant la nuit d’un commencement d'asphyxie.
Ils
ont été ranimés par les soins de deux médecins qui ont ordonné leur
transfert à l'hôpital. (Source : Le Bonhomme Libre)
Janvier
1949
-
Une distinction méritée.
-
Notre
concitoyen le lieutenant Robert Noël, instituteur, mobilisé en 1939 au
36e Régiment Régional où il remplissait les fonctions
d'officier des détails, vient d'être l'objet de la part du Secrétaire
d'État aux Forces Armées d'une lettre de félicitations pour le motif
suivant :
« Le
19 juin 1940, sur le point d'être fait prisonnier a pris toutes
dispositions utiles pour que les fonds dont il était détenteur ne
tombent pas entre les mains de l'ennemi.
Après
cessation des hostilités, a pu retrouver intacte la cassette qu'il
avait enterrée et a remis le contenu intégral (259 000 fr.) à la
Trésorerie du Calvados.
A
ainsi donné une preuve de son intégrité et de son sentiment du
devoir.
Ajoutons
qu'encerclé par l'ennemi il réussit à échapper aux allemands avec
les hommes placés sous ses ordres.
Depuis
la guerre M. Noël a repris ses fonctions de professeur de 9e
au Lycée Malherbe avec un dévouement qui lui vaut la reconnaissance
des parents d'élèves.
Nous
sommes heureux de lui adresser nos sympathiques compliments. »
(Source
: Le Bonhomme Libre)
Janvier
1949
-
Un dangereux feu d'artifice.
-
Un curieux accident s’est produit sur
un chantier de l'entreprise Torrès qui procède au piquetage des berge
du canal.
Une
pointerolle enfoncée dans le sol ayant touché un câble électrique à
haute tension de près de 3 000 volts a provoqué un court-circuit qui
fit jaillir d'impressionnantes gerbes d'étincelles. Cet incident amena
la rupture d'un conducteur aérien voisin desservant les quartiers de
Saint-Pierre et de la Haie-Vigné.
Avec
célérité, l'Électricité de France entreprit de délicats travaux
qui ont permis le rétablissement du courant au cours de la nuit
suivante. (Source : Le Bonhomme Libre)
Janvier
1949
-
Attention dessous !
-
Les pompiers ont été appelés pour
étayer le mur d'un immeuble menaçant ruine au n° 31 de la rue
Montoir-Poissonnerie. Les locataires du 1er étage ont été
invités à évacuer une pièce de la maison reconnue dangereuse.
(Source : Le Bonhomme Libre)
Janvier
1949
-
Une mort tragique.
-
On a découvert dans la cour d'un immeuble du Champ de Course
le corps de M. René Perrine, 52 ans, couvreur. Le malheureux avait
succombé à une fracture du crâne qu'on croit provoquée par une chute
dans son escalier alors qu'il regagnait la veille son appartement.
(Source : Le Bonhomme Libre)
Janvier
1949 -
Les voleurs de métaux.
- André
Leroy, journalier à Buron, a été arrêté pour vol de zinc et de
plomb à l'intérieur de l'église Saint-Jean.
-
La concierge de la caserne du Château à porté plainte contre
inconnu pour vol d'une tuyauterie de plomb d'une valeur de 2 000 francs.
(Source : Le Bonhomme Libre)
Janvier
1949 -
Une macabre découverte.
- Un
crâne humain a été découvert dans l'enceinte du cantonnement
Saint-Louis par M. Pol Le Galoch, directeur, qui a prévenu la police.
On pense qu'il s'agit des restes d'une personne tuée lors du
Débarquement. (Source : Le Bonhomme Libre)
Janvier
1949 -
La cour d'Assises. -
Épilogue
d'un crime crapuleux, quatre Nord-africains ont comparu devant les
jurés du Calvados pour répondre de la mort de Mme Julien,
propriétaire du « Bar Falaisien », place de la République
à Caen, assassinée dans son établissement durant la nuit du 23 juin
1947.
Le
forfait devait être découvert le lendemain matin par une bonne du
café, récemment engagée, Mlle Renée Derene, domiciliée à
Saint-Germain-d'Ectot. Au milieu d'un désordre indescriptible, la
victime gisait ensanglantée sur le parquet de sa cuisine, le crâne
défoncé à coup de barre de fer et la gorge tailladée. Des traces de
lutte étaient visibles et l'assassin avait poussé la monstruosité
jusqu'à tenter d'abuser du cadavre.
Parmi
la clientèle de sidis, plus ou moins trafiquants, qui fréquentait
habituellement le débit, la police devait appréhender les auteurs et
complices de la mort de Mme Julien : un nommé Roumani, 42 ans, marié
avec une femme de Sainte-Honorine-du-Fay, en instance de divorce, père
d'un enfant en pension à Hérouvillette ; Hadir Ghoul, 40 ans ;
Mohamed Abdallah, 33 ans, et Mohamed Ahmed.
À
l'audience, les déclarations contradictoires ou les dénégations des
accusés, dont la malfaisance s'inscrit sur leur mine patibulaire,
chercheront vainement à égarer l’œuvre de la justice. Leur crime
accomplit les bandits se partagèrent l'argent de leur victime dans les
ruines du quartier Saint-Pierre.
Auteur
de l'assassinat, Roumani aura la tête tranchée, Ghoul finira sa vie
aux travaux forcés ; Abdallah et Ahmed ont été condamnés à 20 ans
de la même peine. (Source : Le Bonhomme Libre)
Février
1949 -
Des sauveteurs à l'honneur.
- Des
distinctions pour actes de courage et de développement ont été
décernées aux sauveteurs dont les noms suivent :
Médaille
de bronze.
Delacour Pierre, 18 ans, matelot, inscrit à Caen ; Dubarry
Jean, 28 ans, matelot, inscrit à Caen : le 2 juillet 1948, ce sont
jetés à l'eau tout habillés pour se porter à l'aide des deux
passagers du bateau de plaisance « Petit-Charles » qui
s'était échoué et coulait rapidement les sauvant tous deux d’une
noyade certaine.
-
Marut
René, dockers, 33 ans, à Caen : le 17 septembre 1948, s’est porté
spontanément au secours d'un jeune garçon tombé accidentellement dans
le nouveau bassin du port de Caen et qui était entraîné par un
violent courant ayant laissé couler l'enfant qu'il venait de saisir, à
plongé à nouveau malgré son état d'extrême épuisement pour tenter
de retrouver le corps de la victime, mais en vain.
-
Chira
Louis, âgé de 28 ans, forain à Caen : le 18 mai 1948, c'est jeté à
l'eau dans le port de Loctudy pour se porter au secours d'un baigneur
qui avait perdu pied et était emporté par le courant, réussissant à
le ramener sans connaissance sur la plage, où il put être rappelé à
la vie. (Source : Le Bonhomme Libre)
Février
1949 -
L'expiation. - Condamné
à mort en juillet dernier par la Cour d'Assises du Calvados pour avoir
assassiné, le 7 décembre 1944, à Saint-Désir-de-Lisieux, M. Robert
Tessier, 47 ans, et Mme Saudre, 63 ans, l'espagnol Jaime Fanjul, 30 ans,
a été guillotiné dans la cour de la Maison d'Arrêt.
Réveillé
à 6 h. 35, le bandit entendit la messe et écrivit longuement. A 8 h.
04, justice était faite. Assistaient à l'exécution : MM. Bersihand,
conseiller à la Cour ; Labbé, avocat général ; Brosseaux,
juge d'instruction ; Pierre, greffier, et Me Chanu,
avocat de Fanjul.
(Source : Le Bonhomme Libre)
Février
1949 -
L'imprudence d'un enfant provoque un commencement d'incendie.
- Au
troisième étage de l'immeuble portant le n° 1 de la rue Pemagnie les
enfants Huard s'amusaient dans leur chambre lorsqu'il firent tomber un
jouet sous un lit. Pour retrouver l'objet, l'aîné, âgé de 6 ans et
demi s'éclaira avec une allumette qui mit le feu au sommier. La maman
des imprudents arrivant sur ses entre-faits alerta aussitôt les voisins
et les pompiers. Le sinistre à cause des 25 000 francs de dégâts.
(Source : Le Bonhomme Libre)
Février
1949 -
Un dangereux feu d'artifice.
- Un
curieux accident s’est produit sur un chantier de l'entreprise Torrès
qui procède au piquetage des berges du Canal. Une pointerolle enfoncée
dans le sol ayant touché un câble électrique à haute tension de
près de 3 000 volts a provoqué un court-circuit qui fit jaillir
d'impressionnantes gerbes d'étincelles.
Cet
incident amena la rupture d'un conducteur aérien voisin desservant les
quartiers de Saint-Pierre et de la Haie-Vigné. Avec célérité, l'Electricité
de France entreprit de délicats travaux qui ont permis le
rétablissement du courant au cours de la nuit suivante. (Source
: Le Bonhomme Libre)
Février
1949 -
Attention dessous ! -
Les
pompiers ont été appelés pour l'étayer le mur d'un immeuble
menaçant ruine au n° 31 de la rue Montoir-Poissonnerie. Les locataires
du 1er étage ont été invités à évacuer un pièce de la
maison reconnue dangereuse. (Source : Le Bonhomme Libre)
Février
1949 -
Le danger des armes à feu.
- A
la sortie d'un bal de nuit, M. Guy Herbert, 24 ans, manœuvre, 22 rue
Écuyères a eu la paume de la main gauche traversée par un projectile
de revolver. La police recherche le mystérieux tireur.
L'enquête
a abouti à l'arrestation du coupable : Marc Rousselin, 23 ans,
mécanicien, route d’Ifs, qui a déclaré avoir jeté son arme, un
pistolet de 7 mm. 65, dans l'Orne. Il a été écroué.
(Source : Le Bonhomme Libre)
Février
1949 -
L'activité de la gendarmerie.
- La
Compagnie de Gendarmerie du Calvados vient de dresser un éloquent bilan
de son activité au cours de l'année écoulée.
Elle
a eu à connaître 109 crimes, 7 525 délits et relevé 17 735
contraventions, 921 arrestations en flagrant délit ont été opérées
et 589 mandats ou bulletins exécutés. La brigade des recherches à
effectué 36 623 vérifications.
On
a noté 72 transfèrements militaires et 8 administratifs, 1 321
gendarmes ont été de service à la Correctionnelle et 138 à la Cour
d'Assises.
Les
motorisés ont parcouru tant en auto qu'en moto 138 467 kilomètres. Ils
ont constaté 13 068 contraventions ou délits, 42 accidents matériels
enregistrés ont entraîné des blessures à 240 personnes, 1 382
infractions à la réglementation économique ont entraîné 78
arrestations et la saisie de marchandises diverses, dont : Céréales, 5
513 kilos ; viande, 6 654 kilos ; bananes, 15 kilos ; essence, 115
litres ; beurre, 6 771 kilos ; légumes secs 596 kilos ; chocolat, 23
kilos ; alcool, 1 091 litres ; fromages 5 421 kilos ; sucre, 306 kilos ;
tissus 1 193 mètres. (Source : Le Bonhomme Libre)
Février
1949 -
Six communes à l'honneur.
- Dimanche
matin, accompagné de MM. Fresne, secrétaire général de la
Préfecture et Bouts, conseiller général du canton de Caen-Ouest le
général Marchand, commandant la Subdivision a remis aux communes de
Saint-Germain-la-Blanche-Herbe, Authie, Carpiquet, Bretteville-sur-Odon,
Louvigny et Venoîx, la Croix de Guerre que leur a
mérité leurs souffrances et leur sacrifice au cours des combats de la
Libération. La simplicité dont s'entourèrent les cérémonies n’enleva
rien au caractère émouvant de ces manifestations. Ce fut près des
monuments aux Morts ou comme à Louvigny devant la mairie dévastée que
les autorités locales, entourée des anciens combattants et des enfants
des écoles accueillirent les personnalités. Partout les allocutions
des maires précédant la remise de déclaration et de traditionnel
hommage aux victimes civiles et militaires, témoignèrent du
patriotisme de populations qui ont gardé intact, malgré les
déceptions de l’avant-guerre, le culte des grandes heures qu'elles
vécurent. C'est à Venoix que se termina ce pèlerinage de la
reconnaissance et du souvenir.
Une
soixantaine de convives prirent part ensuite à un déjeuner, des
discours furent prononcés par le général Marchand, Fresne, Bouts et
Philippon, maire de Venoix.
Voici
le texte des citations dont la lecture a été donnée par M. Bouts dans
chacune des communes décorées.
Venoîx.
(Citation à l'ordre du Régiment). Commune patriote de la banlieue
Caennaise. A été détruite plus qu'à moitié lors des combats de juin
et juillet 1944. S'est remise au travail
avec ardeur. (Source : Le Bonhomme Libre)
Février
1949 -
Toujours la « récupération ».
- Des
poursuites seront exercées contre deux jeunes gens de Venoix, Michel P……,
18 ans et André B……., 15 ans, qui ont « récupéré »
du bronze et du cuivre sur de vieux chars d'assaut achetés par M.
Malassange, négociant en métaux à Montreuil en résidence à
Bretteville-sur-Odon. (Source : Le Bonhomme Libre)
Février
1949 -
Un récupérateur. - Lucien
Onfroy, jardinier à Rosel, Antonio Alvez, marchand de légumes à Caen,
route d'Authie, et Djenadji Belkacem Ahmed, manœuvre, sans domicile
fixe, ont été appréhendés pour vol d'importantes quantités de
métaux prélevés sur des avions et des chars détruits au cours des
combats de juin-juillet 1944 dans la plaine de Caen ; le trio (Dont
le trafic à nécessité la location d'un camion !) sera également
poursuivi sous l'inculpation de vol de zinc dans les ruines de l'église
de Norrey-en-Bessin ; il est également l'auteur de vol d'une voiture
hippomobile au préjudice de M. Legrand, marchand de primeurs à Caen,
place du château. Belkacem a été laissé en liberté provisoire.
(Source : Le Bonhomme Libre)
Février
1949 -
Un assassin échappe à son destin.
- En
décembre 1947, un drame affreux ensanglantait la foire Mirlourette :
deux forains, M. Fourties et sa nièce Marie-Louise Louge étaient
sauvagement assassinés dans une roulotte par Basile Louge, neveu et
frère des victimes. Pour expliquer son crime, le criminel prétendit
avoir découvert des relations suspectes entre l’oncles et la nièce.
Condamné à mort le 28 octobre dernier, Louge signa un pourvoi en
cassation qui fut rejeté. Il ne restait plus à son avocat Me
Théhet, qu'à faire appel à la clémence du Président de la
République. Convoqué la semaine dernière à l'Élysée, notre
distingué concitoyen trouva les arguments qui convenaient puisque M.
Vincent Auriol a commué la peine de mort en celle de travaux forcés.
Au reçu de la nouvelle Me Trèhet se rendit immédiatement
à la prison pour informer son client qui n'en croyant pas ses oreilles,
a embrassé son défenseur. (Source : Le Bonhomme Libre)
Mars
1949 -
Un brave. -
M.
Georges Gallet, lieutenant de réserve, adjoint au maire de Venoix,
directeur des Ateliers Électro-mécanique, a été nommé chevalier de
la Légion d'Honneur avec attribution de la Croix de guerre, pour
services exceptionnels de guerre et de résistance.
Nos
félicitations. (Source : Le Bonhomme Libre)
Avril
1949 -
Trois braves. -
Des récompenses pour
actes de courage et de dévouement ont été décernées à trois de nos
concitoyens.
Médaille
d'argent de 2e classe : le lieutenant Plot de la Compagnie
des sapeurs-pompiers de Caen.
Médaille
de bronze : MM. Destors, à Maisy et Lembont, caporal de
sapeurs-pompiers à Ste-Honorine-du-Fay.
Nous
avons déjà eu l'occasion de signaler des mérites du lieutenant
Plot ; rappelons cependant que s'a courageuse attitude lors d'un
récent sinistre survenu rue de Bras, au cours duquel une commerçante
en pièces artifices périt dans son magasin en flamme.
La
distinction accordée à M. Destors récompense la part importante qu'il
prit a l’organisation des secours à la population de Maisy et de
Grandcamp lors de la libération.
Nous
adressons à tous nos sincères félicitations. (Source : Le Bonhomme
Libre)
Avril
1949 -
Un membre de la gestapo caennaise se cachait sous l'uniforme de
la légion. -
Il
y a trois ans, la Cour de Justice du Calvados condamnait à mort par
contumace Pierre Bernardin, 25 ans, chef de chantier, ayant demeuré rue
de Bayeux, auxiliaire du groupe « Action » appointé par les
Boches et que dirigeait le nommé Hervé de triste mémoire.
Bernardin
qui avait réussi à fuir son châtiment a été découvert à Saigon
dans les rangs de la Légion Étrangère où il s'était engagé. Il
sera ramené à Paris pour y être jugé. Voilà un procès qui sera
suivi avec intérêt par tous ceux qui, dans notre département n'ont
pas oublié les exploits de la triste de bande. (Source : Le
Bonhomme Libre)
Avril
1949 -
Un navire caennais abordé dans la brume.
- Par
suite du brouillard, le navire charbonnier « Lieutenant-Lancelot »,
de la Société Navale Caennaise, a été touché à son avant par un
cargo norvégien au large des côtes d'Angleterre.
L'accident
n’eut pas de graves conséquences et le « Lieutenant-Lancelot »
a poursuivi sa route vers Brest où il est arrivé avec vingt heures de
retard. (Source : Le Bonhomme Libre)
Avril
1949 -
Retroussons nos manches. -
Pour
accélérer sans doute à leur profit le démarrage de la
reconstruction, des inconnus ont fait main basse au cours de la nuit sur
15 m2 de carrelage et 20 sacs de plâtre dans un chantier des
immeubles collectifs de la S.N.C.F., route de Rouen. L'entrepreneur, M.
Aristide Durand, de Paris, en résidence à Feuguerolles, éprouve un
préjudice de 19 000 francs.
(Source : Le Bonhomme Libre)
Avril
1949 -
La Croix des braves. -
Ont été nommés au grade de Chevalier de la Légion d'honneur
pour services de guerre exceptionnels : Le capitaine Laheurte, le
lieutenant Hébert et le sous-lieutenant Bertrand, officiers de réserve
de la Subdivision de Caen.
Le
lieutenant Jacques Hébert étudiant en chirurgie à Caen, fit les
campagnes du Gabon, de Libye et de Tunisie avec l'armée de Leclerc. Il
débarqua en Normandie avec la 2e D.B. Deux
fois blessé, quatre fois cité, il est déjà titulaire de la Croix de
la Libération. (Source : Le Bonhomme Libre)
Avril
1949 -
La médaille militaire. -
Elle a été conférée aux anciens militaires dans les noms
suivent : Soldat Fontaine 70e R.I.C., et Morel, 10e
Zouaves, recrutement de Caen : Leclancher, 30e section
d'infirmiers, recrutement de Lisieux et à titre posthume, au
sergent-chef Cruaud, recrutement de Caen. (Source : Le Bonhomme
Libre)
Avril
1949 -
L'aide du Canada à l'Université de Caen.
-
Il y a quelques semaines au cours d'une liaison radiophonique
Caen-Montréal réalisée au Majestic, lors du passage de
Jean Nohain et de ses camarades de la troupe « Changement de
Décor », M. Thibaudeau-Rinfret, vice-gouverneur du Canada, avait
annoncé l'envoi d'une somme de 50 000 dollars, soit 16 millions de
francs, produit d’une collecte faite au Canada en faveur de
l'Université de notre ville.
On
annonce aujourd'hui que l’éminent homme d'État remettra lui-même le
chèque lors d'un voyage en France en juillet prochain. (Source :
Le Bonhomme Libre)
Mai
1949 -
Suprême hommage. -
La Médaille Militaire vient d’être décernée à titre
posthume au sergent-chef Henri Houdan, du 39e R.I.,
glorieusement tombé au champ d'honneur à l'âge de 23 ans. En 1943, la
Croix de Guerre avait été décernée à ce brave avec la citation
suivante : « sous-officier d’un courage et d'un sang-froid
admirable. Engagé le 12 mai 1940 à Ostennes (Belgique) en vue de
protéger le flanc gauche de la 5me Compagnie,
a exécuté sa mission en dépit de tirs très violents d’artillerie
et d’armes automatiques.
Repéré
et pris à partie a continué son tir causant des pertes sensibles
à l'ennemi. A été tué à son poste de combat. »
Le
sergent-chef Henri Houdan était le fils de notre distingué concitoyen,
M. Paul Houdan, inspecteur d'assurance, qui au cours de la guerre
1914-18 fut sous l'écusson du 236e R.I., un vaillant
officier.
Nous
nous associons à l'hommage rendu au héros disparu. (Source : Le
Bonhomme Libre)
Mai
1949 -
Un immeuble s'écroule rue Segrais.
-
Un immeuble sinistré portant le n° 15 de la rue Segrais, dont
on s'étonne qu'il soit resté depuis si longtemps debout, s'est
écrouler au début de la matinée.
Par
miracle, aucun des occupants, les époux Barbain, Mme Vve Rioux et ses
trois enfants âgés de 6 ans, 4 ans et 5 mois n'ont été
blessés et sont sortis indemnes de la catastrophe.
(Source : Le Bonhomme Libre)
Mai
1949 - L'expiation.
- Condamné
à mort le 19 janvier dernier, Ahmed Roumani, 41 ans, principal auteur
de l'assassinat commis de 23 juin 1947, sur la personne de la Vve Julien,
tenancière du bar falaisien à Caen, a été guillotiné mardi à
l'aube, dans l'enceinte de la maison d'arrêt. L'exécution a eu lieu en
présence de MM. Guimbellot, Conseiller à la Cour ; Lesage, avocat
général ; Dupuis, juge d’instruction ; Pierre, greffier à la cour ;
Me Jouanne, bâtonnier de l'Ordre des Avocats, et le docteur
James.
Assisté
du marabout des Nords-Africains, Roumanie gagna courageusement
l'échafaud en spasmodiant des versets du Coran. (Source : Le
Bonhomme Libre)
Juin
1949 -
Le bicentenaire de la naissance de Laplace.
-
Samedi, au cours d'une
séance solennelle en présence de très nombreuses personnalités,
l'université de Caen a célébré le deuxième centenaire de la
naissance de Laplace. Sur l'estrade avait pris place Monsieur le recteur
Daure qu'entouraient
les doyens des facultés. Au premier rang de l'assistance on remarquait,
le préfet du Calvados ; monsieur Guillou, maire ; M. le Premier
Président Franchi ; M. le Procureur Général Estorges ; le général
Marchand, commandant
la subdivision ; MM. Coussy, président du conseil de
préfecture ; Debelle, président du tribunal de commerce ; Delaunay,
secrétaire général de la chambre de commerce. MM. Bigot, membre de
l'Institut ; Darmois et Frechet, professeurs la Sorbonne ; Cox,
pro-recteur de l'Université libre de Bruxelles et Danjon, directeur de
l'Observatoire de Paris, ancien élève du lycée Malherbe, fire les
loges du grand mathématicien normand auquel il ne manqua - mais ce
n'est pas toujours la raison des génies ? Que l'hommage de la présence
du public. (Source : Le Bonhomme Libre)
Juin
1949 -
Un martyr. -
Ces jours derniers ont été inhumés à Granville, les restes de
Me Henry Guibé,
ancien bâtonnier de l'Ordre des Avocats, arrêté par la Gestapo en
1942 et déporté à Oranienburg, puis à Léoneberg, où il succomba la
veille de Noël en 1944.
Nous
nous inclinons devant le sacrifice de ce grand patriotique qui, jusque
dans la mort honora le Barreau Caennais, et nous prions sa famille de
recevoir l'expression de nos respectueuses condoléances. (Source
: Le Bonhomme Libre)
Juin
1949 -
La commémoration du 18 juin 1940. -
Pour commémorer l'anniversaire de l'appel adressé aux Français
par le général de Gaulle, le Préfet du Calvados ira demain samedi, à
midi, s'incliner devant le Monument aux Morts au pied duquel il
déposera une gerbe.
Les
sociétés patriotiques sont invitées à participer à cette
manifestation du souvenir. (Source : Le Bonhomme Libre)
Juin
1949 -
Le carillon de Saint-Ouen a retrouvé sa troisième cloche.
-
Les paroissiens du paisible quartier de Saint-Ouen ont réentendu
avec plaisir la voix de l'une des cloches de leur église qu'une fêlure
survenue durant la guerre avait contrainte au silence.
Malgré
ses 149 ans, la « demoiselle de bronze » a retrouvé une
nouvelle jeunesse grâce aux soins d'un habile soudeur caennais, M.
Lemonnier, cours Montalivet. (Source : Le Bonhomme Libre)
Juin
1949 -
Le tour de France. -
Cette année encore, la grande épreuve cycliste ne fera que
passer sous le nez des Caennais. La traversée de la ville, le 4
juillet, au cours de la cinquième étape Rouen-Saint-Malo, permettra
cependant à nos concitoyens d'acclamer quelques instants les
« géants de la route » un contrôle de ravitaillement
devant fonctionner, vers 11 h. 30, place Louis-Guillouard, côté du
lycée.
Du
haut de sa statue, Louis XIV n'en perdra pas une miette. Parions
d'ailleurs qu'il ne manquera pas d'imitateurs. (Source : Le
Bonhomme Libre)
Juin
1949 -
La Médaille de la Reconnaissance Française.
-
Elle a été décernée pour faits de résistance à : Mmes
Marguerite Lallier, à Caen et Marie Montargis, au
Breuil-en-Auge ; MM. Louis Mazurier, à Trouville ; Eugène Thierry, à
Saint-Pierre-sur-Dives ; Marcel Gilbert, à Bayeux. Nos félicitations.
(Source : Le Bonhomme Libre)
Juin
1949 -
Un émouvant bilan de solidarité.
-
Au cours d'une conférence des Universités du Canada tenue à
Halifax, le docteur Léon Lortie, a annoncé qu'une somme de 22 000
dollars destinée à la reconstruction de l'Université de Caen avait
déjà été recueillie dans les universités canadiennes. (Source
: Le Bonhomme Libre)
Juin
1949 -
Un nouveau chantier sur les hauteurs du Gaillon.
-
Depuis quelques jours un « bulldozer » de 12 tonnes a
entrepris derrière le château le nivellement des terrains où s’élèveront
les bâtiments de la nouvelle Université. Il ne fallait pas moins de la
mise en œuvre d'une telle machine pour effacer l'aspect
« lunaire » d'un quartier écrasé par les bombes et qu'il
fut naguère si riant.
D'autres
engins encore plus puissants vont s'attaquer aux terrassements de la
première tranche de travaux comportant la construction du bâtiment de
la Faculté des Sciences. Les adjudications concernant le gros œuvre
auront lieu d'ici deux mois. (Source : Le Bonhomme Libre)
Juillet
1949 -
La réouverture officielle du Stade Hélitas.
-
Le Comité de la Société Coopérative des Fêtes Scolaires de
Caen organise une Fête de Jeunesse qui sera donnée dimanche 3 juillet,
à 15 h. au Stade de Hélitas, à l'occasion de la réouverture
officielle. (Source : Le Bonhomme Libre)
Juillet
1949 -
Dans les ruines des ossements humains.
-
Deux fémurs et un crâne contenus dans une boîte en carton ont
été découverts dans un terrain vague de la rue Haldot. Ils ont été
transportés au cimetière Saint-Gabriel. (Source : Le Bonhomme
Libre)
Juillet
1949 -
Le crime du quartier Saint-Jean.
-
L'enquête ouverte à la suite de la mort d'une pauvresse, Léa
Rouault, trouvée assassinée il y a trois semaines dans les ruines du
quartier Saint-Jean, s'avère particulièrement laborieuse. Incarcéré
après la découverte du crime, l'algérien Bachir ben Ahmoud, a été
extrait de la prison et interrogé par le
juge d'instruction en présence de son avocat Me
Michel.
Le
prévenu a protesté énergiquement de son innocence. (Source : Le
Bonhomme Libre)
Août
1949 -
Après quatre ans. -
Demeuré debout encore que très endommagé dans le désert qui a
remplacé le si vivant quartier Saint-Jean, l'important immeuble qui
abrita l'Agence Havas et la Brasserie « La Coupole » a été
démoli ces jours derniers. Il avait été épargné jusqu'alors ( on ne
sait trop pourquoi car il était irréparable ) et quelques sinistrés
s'y étaient installés en dépit du danger que présentait son
occupation, on leur a trouvé un moins périlleux abri.
En dépit des puissants moyens mis en œuvre, la démolition ne fut pas
aisée. ( Le Bonhomme Libre )
Août
1949 -
Dix millions de dégâts à l'usine électrique. -
Dimanche, au début de l'après-midi s'est déclaré un violent
incendie dans l'un des transformateurs de l'usine électrique.
Les
pompiers mirent deux grosses lances en batterie et parvinrent à
maîtriser le sinistre après une quarantaine de minutes d'efforts.
Le transformateur d'une puissance de trente mille volts, n’a pu être
sauvé, un autre de soixante mille volts, a été partiellement touché.
Le montant des dégâts serait de l'ordre de dix millions.
Un court-circuit est à l'origine du feu. Du fait de cet incendie Caen,
la région caennaise, Bayeux, Thury-Harcourt, Condé-sur-Noireau, et
Mézidon ont été privés de courant jusqu'aux environs de 18 h. ( Le
Bonhomme Libre )
Août
1949 -
Un enfant qui revient de loin !
-
Christian Michel 10 ans et demi, demeurant rue Froide, jouait sur
les remparts du château lorsqu'il perdit l'équilibre et tomba dans le
vide.
Heureusement 8 mètres plus bas une branche d'arbre arrêta sa chute.
Les pompiers durent intervenir pour retirer de sa fâcheuse position
l'enfant qui ne portait que quelques éraflures aux cuisses. ( Le
Bonhomme Libre )
Août
1949 -
L'Aga Khan dans nos murs. -
Accompagné
de la Bégum, l'Agha Khan a fait un bref séjour dans notre ville.
Après avoir été reçus à la Préfecture par M. Stirn, ils
parcoururent la ville en voiture et visitèrent l'Abbaye-aux-Hommes.
Dans
la soirée, nos hôtes ont repris la route pour Deauville. ( Le Bonhomme
Libre )
Août
1949 -
Trois ouvriers brûlés par une explosion. - Des
ouvriers d'une entreprise de goudronnage procédaient à des travaux de
réflexion de la chaussée rue de Bayeux, à proximité du boulevard
Périphérique, lorsqu'une violente explosion provoquée, croit-on, par
une arrivée d'air, se produit dans le réservoir de la goudronneuse.
Atteint
par un jet du liquide brûlant l'un des employés Marcel Potteville, 28
ans, a dû être transporté à l'hôpital. Deux de ses compagnons s’en
sont tirés avec des plaies superficielles. Les pompiers se sont rendus
sur les lieux. ( Le Bonhomme Libre )
Septembre
1949 -
Une locomotive fauche un camion au passage à niveau de la
Cavée. -
Un terrible
accident s'est produit samedi au passage à niveau situé entre la
Cavée et l'extrémité de la rue de l'Arquette. Vers 3 heures du matin,
un puissant camion Diesel piloté par M. Maurice Ropert, 41 ans,
transporteur à Luc, chargé d'une pyramide de cageots, se présentait
devant les barrières. Aucun convoi n'étant signalé, le garde, M.
Charles Aubin, accorda le passage et le lourd véhicule s'engagea sur la
voie pour s'immobiliser presque aussitôt le moteur ayant calé. Le
bruit provoqué par la remise en route du camion ne permit pas
d'entendre le signal avertisseur d'une locomotive haut-le-pied, montée
par MM. Lecouvreur et Gouhier du dépôt de Caen, arrivant à une
vitesse de 60 kilomètres à l'heure.
Dans
un fracas épouvantable, la machine prit en écharpe le camion qu'elle
entraina dans sa course, jonchant la voie sur près de 200 mètres de
ferrailles tordues et de morceaux de bois.
Les
services de la gare de Caen ainsi que les pompiers furent aussitôt
alertés. Ceux-ci devaient dégager l'automobiliste qui était pris sous
Ia locomotive. Transporté à l'hôpital, il devait succomber peu après
à ses affreuses blessures.
Le
Parquet s'est rendu sur les lieux pour établir les responsabilités. M.
Maurice Ropert était bien connu dans notre ville où il avait exercé
jusqu'à la destruction de son commerce, lors des bombardements de 1944,
la profession de boulanger rue St-Jean. Le défunt était marié et
père de 5 enfants. ( Le Bonhomme Libre )
Septembre
1949 -
Le ruban rouge. -
Le Ministre
de la Santé Publique a décerné la Croix de Chevalier de la Légion
d'honneur à Mme Lallier, conseiller municipal, en récompense des
services qu'elle a rendus, durant l'occupation, aux internés politiques
des prisons de Caen et de Lisieux ainsi qu'à leurs familles.
La
même distinction a été accordée à notre concitoyen M. Jean Yver,
professeur à la Faculté de Droit de Caen, rapporteur du plan
d'urbanisme de notre ville. Toutes
nos félicitations. ( Le Bonhomme Libre )
Octobre
1949 -
Le retour des cendres d’un héros.
- On
vient de célébrer en l'église Saint-Michel de Vaucelles les obsèques
du lieutenant Émile Frémont, du 208e
R. I., instituteur à l'école du boulevard Leroy, mort au champ
d'honneur le 15 mai 1940.
La
messe d'inhumation fut dite par M. l'abbé Agaesse, curé de La
Rivière-Saint-Sauveur, lieutenant au 208e
R. I. L'inhumation a eu lieu au cimetière de Vaucelles où des discours
furent prononcés par MM. Legendre, instituteur à
Bretteville-l'Orgueilleuse, au nom de ses camarades de promotion ;
le capitaine de Guerpel, capitaine de M. Frémont, au nom du 208e
R. I. ; Lesage, directeur d'école honoraire, représentant
l'Inspecteur d'Académie ; Max Maurin, sous-préfet de Lisieux et
président du Foyer des Jeunes, représentant le préfet.
Nous
adressons à la famille du glorieux disparu nos sincères condoléances.
( Le Bonhomme Libre )
Octobre
1949 -
Pour fêter une Croix.
- Au
cours d'une réunion intime à laquelle assistaient, M. Yves Guillou,
maire ; Me
Tardif, premier
adjoint ; Me
Lempérière président du
Conseil d'Administration de la Caisse d'Allocations Familiales ; M.
Ducreux, président du Conseil d'Administration de la Caisse de
Sécurité Sociale ; M. Marie, président de la Mutuelle
chirurgicale ; Mme Quesnot, de l'Amicale des Internés et
Déportés des prisons de Caen et Lisieux, la Croix de Chevalier de la
Légion d'Honneur a été remise à Mme Lallier par Mme de
Clermont-Tonnerre, présidente de la Croix-Rouge Française.
Mme
Quesnot exprima, la reconnaissance des internes à l'égard de la
nouvelle légionnaire dont Mme de Clermont-Tonnerre devait elle aussi
rappeler l'action bienfaisante durant l'occupation. Nous renouvelons à
Mme Lallier поэ sincères félicitations. ( Le
Bonhomme Libre )
Octobre
1949 -
Une macabre découverte.
- Des
ouvriers occupés à des travaux de terrassement ont mis à jour des
ossements humains sur l'emplacement de l'ancien monastère de la
Charité.
D'après
l'enquête, ces squelettes remonteraient à trois cents ans et seraient
vraisemblablement ceux de personnes ayant pris part à la fondation du
monastère. ( Le Bonhomme Libre )
Novembre
1949 -
L’heure des comptes.
- Condamné
à mort par contumace le 25 avril 1945 par la Cour de Justice de
Poitiers pour avoir, étant milicien, arrêté et brutalisé de nombreux
patriotes de la Vienne, Robert Faucon, 36 ans, ingénieur forestier,
originaire de Caen, a comparu devant le Tribunal Militaire de Paris.
Tenant
compte de la conduite de Faucon au cours des hostilités de 39- 40 où
il perdit le bras gauche, les juges ont ramené sa peine à dix ans de
travaux forcés, 10 ans d'interdiction de séjour et la dégradation
nationale. ( Le Bonhomme Libre )
Novembre
1949 -
La nuit des chars. -
Elle aura
lieu le 26 Novembre prochain, en soirée, à la Brasserie Chandivert.
C'est une manifestation très complète qu'offrent aux Caennais et
Caennaises les A.C.C.A.B.
Le
bal de la Sainte-Catherine avec son concours de bonnets sera doté de 30
000 frs de prix en espèces l'entrée sera gratuite pour les
concurrentes. La lauréate sera désignée par les spectateurs.
Sous
le Patronage effectif de Radio 49 un concours radiophonique mettra aux
prises, chanteurs, chanteuses, duettistes, etc... Le gagnant ou la
gagnante aura droit à une émission à la Radio. Le voyage aller-retour
sera payé par le club Caribou.
Les
Concours Éclairs de M. Stop assureront à chaque gagnant un
imperméable offert par la Maison Caribou ( il y en aura 5 ou 6 ). Des
intermèdes où l'illusionnisme aura sa part distrairont ceux qui ne
dansent pas. Le Bonhomme souhaite aux A.C.C.A.B. tout le succès qu'ils
méritent, succès, qui ne fait aucun doute. ( Le Bonhomme Libre )
Novembre
1949 -
La Poste va retrouver son cachet !
- Sérieusement
endommagés en 1944, les bâtiments de la Recette Principale des P. T.
T. sont toujours en l'état dans lequel les laissa le bombardement.
Après
quatre ans et demi l'Administration centrale s'est enfin décidée à
s'occuper d'eux. Prochainement, il sera procédé à la Direction
régionale de Rouen à l'adjudication publique restreinte, sur
soumissions fermées, des travaux de gros œuvre faisant l'objet du lot
n° 1 à exécuter pour la restauration et l'extension de notre Hôtel
des Postes. Le montant approximatif desdits travaux s'élève à 45
millions. Pour monter les échafaudages, qu'on se... dépêche.
( Le Bonhomme Libre )
Décembre
1949 -
Un résistant à l’honneur.
- Au
cours d'une cérémonie intime, M. Charles Biennais, conseiller
municipal d'Argenteuil, originaire de notre ville où il naquit rue
Vauquelin en 1897, a été décoré de la Légion d'Honneur et de la
Croix de Guerre 39-45 pour faits de résistance. Organisateur et chef du
groupe « Jan » puis responsable régional du Centre
d'Hébergement des aviateurs alliés pour la région nord-ouest de
Seine-et- Oise, commandant des corps francs du M. L. N., notre
concitoyen, titulaire de la Médaille Militaire et de la Croix de Guerre
14-18, avait déjà reçu en reconnaissance de sa courageuse conduite la
« Medal of Free dom » et la Médaille de la Résistance. Nos
félicitations. ( Le Bonhomme Libre )
Décembre
1949 -
Le « crime des ruines » garde son mystère.
- Le
8 juin dernier, une pauvresse, Léa Rouault, 25 ans, était découverte
étranglée à l'aide d'une ceinture de cuir, dans les ruines avoisinant
l'église St-Jean. L'enquête ne tardait pas à amener l'arrestation
d'un Algérien nommé Ben Ahmouna, dit Bachir, habitant dans un galetas
de la rue Jean-Romain et au domicile duquel les policiers avaient
trouvé un rivet à ceux sertis sur l'instrument du crime ainsi qu'une
paire de tenailles ébréchées.
Un
examen scientifique de la ceinture n'ayant pas été concluant, le juge
d'instruction faisant droit à la demande présentée par M. Michel,
défenseur de l'accusé, a remis celui-ci en liberté provisoire. ( Le
Bonhomme Libre )
Décembre
1949 -
Une macabre découverte.
- Des
ouvriers de la Société Eau et Assainissement ont mis à jour, rue des
Violettes, des ossements qui ont été reconnus, grâce à une plaque
d'identité, comme étant ceux d'un soldat allemand. ( Le Bonhomme Libre
)
Décembre
1949 -
Les abattements pour immeubles sinistrés en pierres de Caen.
- Un
ancien officier ministériel de Bayeux s'était attaché depuis de longs
mois, à prouver scientifiquement l’injustice qu'il y avait à
considérer la pierre de Caen comme une pierre tendre et à lul
appliquer en conséquence, pour les immeubles sinistrés, un abattement
de 1% tous les 5 ans, au lieu de l'abattement deux fois moindre accordé
à la pierre de taille demi-dure.
Les
coopératives de reconstruction prirent cette cause en main et la
confièrent à M. Triboulet, député, qui, à la suite de plusieurs
interventions. vient d'être avisé par le Ministre de la Reconstruction
que les abattements applicables à l'indemnité de dommages de guerre en
matière de constructions édifiées en pierre de Caen seront ceux
afférents aux constructions exécutées en pierre de taille demi.dure.
( Le Bonhomme Libre )
Décembre
1949 -
Suprême hommage. - 223
victimes civiles et
militaires tombées au cours de la guerre sur les territoires du
Calvados, de l'Orne, de la Manche et de la Mayenne ont été
rassemblées la semaine dernière au dépôt des Pompes Funèbres
Générales, rue Saint-Gabriel, avant d'être dirigées aux quatre coins
de la France vers les lieux de leur sépulture définitive.
Dimanche
dernier, le Préfet est allé saluer leurs dépouilles. De nombreuses
personnalités et les représentants des sociétés patriotiques avaient
tenu à s'associer à cet hommage.
On
notait la présence de MM. Guillou, maire de Caen; le Colonel Le Bideau,
commandant la Subdivision ; M. Baudelot, délégué du Ministre des
A.C. ; MM, Gille, Gosselin, Lerasle, Buot, conseillers généraux ; M.
le Chanoine Gouhier et M. le Pasteur Marchal ; Jeanne, directeur de
l'Office des Combattants et Victimes de guerre ; Paillet, trésorier
payeur général, etc... Une délégation des Médaillés militaires et
un piquet de gardiens de la paix, rendaient les honneurs. ( Le Bonhomme
Libre )
Décembre
1949 -
L’élection de la « Reine d’un jour ».
-
Le
Comité des Amis de Radio-Luxembourg fait connaître que la célèbre
émission de Jean Nohain sera enregistrée dans notre ville au début
d'avril. Un communiqué fixera l'adresse pour l'inscription des
candidates. Ensuite viendra le « Radio-Circus ». Les personnes
désirant adhérer aux Amis de Radio-Luxembourg sont priées d'écrire
au délégué, M. Ed. Levavasseur, 116, rue du Général-Moulin. La
Maladrerie. Caen. ( Le Bonhomme Libre )
Décembre
1949 -
Plus de bornes-fontaines rues de Baranville et de l’Église de
Vaucelles. - Le
maire informe les intéressés que les bornes-fontaines de la rue de Branville
et de la rue de l'Église de Vaucelles vont être incessamment
supprimées.
Comme
d'autre part des travaux de revêtement vont être exécutés rue de
Branville, les propriétaires désirant faire établir un branchement
d'eau sont invités à le faire immédiatement. Pendant le délai d'un
an après l'exécution des travaux de revêtement aucun branchement ne
pourra être établi. ( Le
Bonhomme Libre )
Janvier
1950 -
Une enquête sur le plan d’urbanisme.
- Une
enquête sur le projet de modification au plan de reconstruction et
d'aménagement de la ville de Caen sera ouvert à la mairie du 6 au 25
janvier.
Les
habitants pourront prendre connaissance des pièces déposées à
l'ancien bureau du Ravitaillement tous les jours, dimanches et fêtes
exceptés, de 8 h. 30 à midi et de 14 heures à 18 heures 30.
A
l'expiration de ce délai, un commissaire-enquêteur, désigné par M.
le Préfet, recevra à la mairie et audit bureau, les 26, 27, les
observations qui pourraient être faites sur ce projet.
( Le Bonhomme Libre
)
Janvier
1950 -
Une exposition originale.
- Pour
la première fois en France une exposition de crèches des XVIIe
XVIIIe
et XIX e
siècles vient de s'ouvrir
à l'église Saint-Jean-Eudes.
Elle
comprend des pièces rarissimes d'origine française en verre, pâte de
papier et cire, également une crèche italienne en ivoire, corail et
nacre. Nous ne saurions trop engager nos lecteurs à aller admirer ces
petits chefs-d'œuvre d'un art aujourd'hui disparu, toujours émouvant
par sa sincérité et sa naïveté.
La
visite de l'exposition a lieu tous les jours de 14 h. à 17. Dimanche
prochain, à 15 h.. le R. P. Cherbonnel fera une causerie sur « La
parenté des mystères du Moyen-Age avec les Vieux Noëls et les
crèches ». ( Le Bonhomme Libre )
Janvier
1950 -
Un violent incendie ravage un baraquement de l'O.N.C.O.R.
- Depuis
samedi notre ville compte 104 sinistrés de plus. Par ironie du sort,
les victimes en sont des ouvriers de diverses entreprises et qui avaient
trouvé un gîte dans l'un des cantonnements édifiés à leur intention
avenue Croix-Guérin.
Il
était environ 16 heures lorsque le sinistre qui serait imputable à
l'imprudence de quelques occupants fut signalé par M. Catherine,
préposé à l'entretien du chauffage central. Les pompiers rapidement
arrivés sur les lieux avec un important matériel devaient voir leurs
efforts contrariés par l'éloignement des bouches d'incendie et le
manque de pression d'eau. Circonstance aggravante, le local incendié
était le seul encore recouvert de papier bitumé. Devant la violence du
fléau, force fut aux sauveteurs de faire la part du feu en s'efforçant
avec succès de protéger les bâtiments voisins.
Le
baraquement détruit de 58 mètres sur 12, comportant 22 chambres est
évalué à 6 millions. On déplore en outre la perte de 2 millions de
mobilier et de 4 millions de vêtements, objets divers et économies
appartenant aux occupants. ( Le Bonhomme Libre )
Janvier
1950 -
Un septuagénaire gisait dans les fossés du château. - On
a découvert sans connaissance au pied des remparts de l'ancienne
forteresse, le corps de M. Joseph
Giffard, 70 ans, correcteur d'imprimerie, domicilié dans les
baraquements de l'O.N.C.O.R, caserne du Château. Sérieusement blessé,
le septuagénaire a été transporté à l'hôpital par le soins de la
police. On suppose que M. Giffard, regagnant dans la soirée son
logement et trompé par l'obscurité, a fait une chute accidentelle. (
Le Bonhomme Libre )
Janvier
1950 -
L’heure des comptes.
- Condamné
par contumace à la peine de mort, en mars 1946, par la Cour de Justice
du Calvados, Pierre Bernardin, 30 ans, fils d'un ancien antiquaire de
notre ville, découvert en mars dernier en Indochine, a comparu devant
la 13e
Cour de Justice à Paris.
Bernardin
est accusé d'avoir appartenu à la sinistre bande à la solde
de la Gestapo caennaise que dirigeait Raoul Hervé, ancien garagiste à
Saint-Aubin-sur-Mer, chef de section du M.S.R. pour le canton de
Douvres, en fuite avec ses complices Jean Laronche, de Caen, et Joseph
Martine, de Vieux-Fumé. Leur action malfaisante causa la perte de
nombreux résistants tant à Caen que dans les régions de Dives,
Argences et Vire. C'est en vain que l'accusé tentera de minimiser sa
participation à ces forfaits.
Les
témoignages de Mme Danlons, de Franceville, dont le mari mourut
déporté ; de M. Lepeu, pharmacien à Dives ; de M. et
Mme Lounois, M. Poupon, tous les trois de Caen de MM. Duval, Mesrouzes
et Voidie, domiciliés à Paris, remettront les choses au point.
Après
plaidoirie de Me
Isorni, Pierre Bernardin
s'est vu infliger 20 ans de travaux forcés, 20 ans d'interdiction de
séjour et la dégradation nationale. ( Le Bonhomme Libre )
Février
1950 -
Halte au feu ! - Les
plus heureuses réalisations viennent toujours quand on ne s'y attendait
plus. Le déplacement vers l'ouest du centre de Caen, par suite de la
destruction du quartier Saint-Jean, avait fait de la place Fontette une
zone dangereuse. Aux heures de pointe, c'était un quadrille de
véhicules à deux ou quatre roues entre lequel se faufilait la
piétaille. Sur le terre-plein, un agent avait beau tracer dans l'air de
savants moulinets et siffler à bouche-que-veux-tu, allez donc arréter
un ouragan ?
Il
en sera désormais autrement du moins, on peut l'espérer. La
municipalité a fait installer, place Fontette, un dispositif de signaux
lumineux automatiques aux débouchés des rues Guillaume, Bertaud,
Ecuyère, des places Saint-Sauveur et Guillouard. Des feux verts ou
rouges indiquent de jour, alternativement toutes les 30 secondes, le
passage libre ou l'interdiction de traverser : feu Jaune avertit du
changement de signaux. La nuit, des feux orange clignotants invitent les
conducteurs de véhicules à ralentir.
Complaisamment
des gardiens de la paix firent l'éducation de novices remplis de bonne
volonté. Il y eut bien aussi les éternels rouspéteurs, mais le maire,
M. Guillou, a pu constater, de visu, que dans l'ensemble, ses
administrés n'avaient pas la tête dure.
Cette
initiative doit être prochainement suivie d'une autre du même genre,
au carrefour du boulevard des Alliés et de la rue Sadi-Carnot.
Souhaitons que nos édiles ne s'arrêtent pas en si mauvais chemin. Les
Caennais qui en ont vus de toutes les couleurs seront toujours heureux
de leur devoir d'aussi belles chandelles.
( Le Bonhomme Libre )
Février
1950 -
Aide-toi, le ciel d’aidera.
- Après
bien des tribulations et une longue attente, nos populations
douloureusement éprouvées ont vu enfin venir l'ère de la
reconstruction. Dans de nombreuses localités le démarrage est
largement amorcé mais pour que des constructions neuves fassent partout
place aux ruines il faut que l'effort entrepris
se poursuive sans
relâche. A cet effet le gouvernement vient d'autoriser l'émission de
nouveaux emprunts en faveur des régions dévastées.
Sur
15 milliards d'emprunts qui vont être émis par les groupements de
sinistrés le Calvados a reçu les autorisations Suivantes
: 460 millions pour le Groupement de Caen, 285 millions pour le
Groupement agricole, 100 millions pour le Groupement de Lisieux, 90
millions pour le Groupement d'Aunay, 80 millions pour le Groupement de
la Côte normande, soit au total 1 milliard 15 millions.
Pour
informer le public des résultats déjà obtenus et de ses espoirs, le
Groupement de Financement pour la Reconstitution de Caen et environs a
convié la Presse à une réunion d'information au cours de laquelle son
distingué président M. Spriet fit un large exposé de la question. (
Le Bonhomme Libre )
Février
1950 -
Un violent incendie ravage un baraquement.
- Depuis
samedi notre ville compte 104 sinistrés de plus. Par ironie du sort,
les victimes en sont des ouvriers de diverses entreprises et qui avaient
trouvé un gîte dans l'un des cantonnements édifiés à leur intention
avenue Croix-Guérin. Il était environ 16 heures lorsque le sinistre
qui serait imputable à l'imprudence de quelques occupants fut signalé
par M. Catherine, préposé à l'entretien du chauffage central.
Les
pompiers rapidement arrivés sur les lieux avec un important matériel
devaient voir leurs efforts contrariés par l'éloignement des bouches
d'incendie et le manque de pression d'eau. Circonstance aggravante, le local incendié était le seul
encore recouvert de papier bitumé. Devant la violence du fléau, force
fut aux sauveteurs de faire la part du feu en s'efforçant avec succès
de protéger les bâtiments voisins.
Le
baraquement détruit de 58 mètres sur 12, comportant 22 chambres est
évalué à 6 millions. On déplore en outre la perte de 2 millions de
mobilier et de 4 millions de vêtements, objets divers et économies
appartenant aux occupants. ( Le Bonhomme Libre )
Février
1950 - Une
fin tragique. - M. Robert Deschamps, 48 ans,
veilleur de nuit à la Société Normande d'Alimentation, s'est donné
la mort par asphyxie dans son appartement, rue de Bayeux.
Le
désespéré, qui avait été trépané à la suite d'une blessure
reçue durant la bataille de Caen, s'était appliqué sur le visage un
masque à gaz branché sur la canalisation d'un fourneau à gaz.
Le
docteur Debelle mandé n'a pu que constater le décès.
( Le Bonhomme Libre )
Février
1950 -
Un homme gisait sur la voie ferrée.
-
M.
André Geneviève, brigadier de manœuvre à la S.N.C.F. a découvert
sur la ligne de Paris-Cherbourg près du pont de la Gare, le corps d'un
homme étendu sans connaissance, sur les rails dont une iambe avait
été broyée.
L'enquête
a permis d'établir qu'il s'agissait de M. Émile Cado, 43 ans,
originaire du Finistère, en résidence dans notre ville chez une dame
Ricou.
D'après
des notes griffonnées sur un carnet dont il était porteur, il semble
que le malheureux avait décidé de mettre fin à ses jours. Transporté
à l'hôpital, M. Cado qui était en outre atteint
d'une fracture de la cage thoracique, a succombé à ses blessures. ( Le
Bonhomme Libre )
Février
1950 -
Les ruines qui tuent.
- La
semaine dernière, alors que ia tempête faisait rage, une maison de la
rue d'Auge à Caen, sinistrée lors des bombardements de 1943 et 44
s'est effondrée ensevelissant quatre personnes. Le hasard a permis que
les autres occupants soient épargnés par l'avalanche des matériaux.
Avec la rapidité et le dévouement auxquels ils nous ont accoutumes,
nos sapeurs-pompiers ne tardèrent pas à dégager de leur petit lit
deux fillettes âgées de 1 et 4 ans, sorties saines et sauves de la
terrible aventure. Encore une demi-heure d'efforts et ce fut le tour de
leur maman, Mme Daulne, 26 ans, fortement commotionnée. Quelques
instants plus tard, les sauveteurs ramenaient le corps de M. Hubert
Lambert. 36 ans, maçon. Cette fois, hélas, la mort avait fait son
œuvre. En présence d'un cadavre, faut-il dire que cette catastrophe
eut pu être pire ?
Depuis
que la guerre s'est acharnée sur notre cité, il n'est pas d'hiver où
quelques ruines ne cédant sous les assauts des intempéries. Maintes
fois nous avons dénoncé le péril. A deux pas de la rue de Vaucelles
où d'imposants Immeubles sont presque terminés, cette tragédie
survenue au bord d'une voie qui continue d'offrir un spectacle
affligeant est d'une atroce ironie. Sans doute le taudis avait été
signalé comme dangereux et ses habitants ne l'occupaient qu'à leurs
risques et périls. Mais où se réfugier lorsque vos moyens ne vous
permettent pas d'obtenir ces appartements rarissimes qu'il faut
d'ailleurs paver à prix d'or ? On s'est casé vaille que vaille, dans
des logis branlants. Les mois ont passé et l'habitude de vivre dans
l'insécurité a fait qu'on regarde d'un oeil moins inquiet un plafond
qui se lézarde, des cloisons dont les fissures vont s'agrandissant...
Jusqu'au jour où la Camarde vous emporte en plein sommeil. Tel risque
demain encore d'être le sort de pauvres gens à Caen et ailleurs.
Le
tragique avertissement de la rue d'Auge va-t-il tomber dans l'oubli. Des
mesures s'imposent. On a déjà trop attendu. Cette affaire pose
d'ailleurs un grave problème de responsabilités car nulle autorité
n'est libre de laisser sciemment des innocents courir au suicide. Et
faudra-t-il demain qu'un autre malheur survienne pour qu'on accorde
enfin aux rescapés les logements qu'ils désespèrent de trouver ? ( Le
Bonhomme Libre )
Février
1950 -
Un clocher caennais va t-il bientôt renaître ?
- Les
Caennais du moins ceux qui n'ont pas tout à fait l'avenir derrière eux
verront-ils plus tôt qu'on ne l'espérait un clocher coiffer l'église
Saint-Pierre décapitée de son magnifique fleuron, lors des combats de
la Libération, par la force aveugle d'un obus de marine ? Tant qu'on ne
nous aura pas rendu la réplique d'une architecture qu'on imite mais
qu'on ne dépasse pas, il manquera toujours quelque chose à la couronne
de nos églises par ailleurs si durement éprouvées.
Reconstituer
un chef-d'œuvre quand la moindre bicoque exige aujourd'hui des fortunes
qui feraient reculer Crésus lui-même peut paraître plus qu'une
gageure. Une nouvelle que jusqu'à plus ample informé, nous donnons
sous toutes réserves, nous permet cependant d'espérer un démarrage
qu'on n'attendait pas de sitôt ; le Gouvernement des États-Unis
aurait décidé de faire don d'une somme de 50 millions de francs pour
la reconstruction du clocher de Saint-Pierre. Sans nous faire oublier ce
que nous avons perdu, une telle munificence arriverait à point pour
nous restituer un peu de notre héritage. Puissions-nous demain
applaudir à ce témoignage d'une amitié généreuse qui, mieux que nul
autre monument, clamerait vers le ciel l'affirmation d'un idéal de
beauté et de sagesse. ( Le Bonhomme
Libre )
Février
1950 -
Halte au feu ! - Poursuivant
son programme d'amélioration de la circulation, la municipalité fait
actuellement procéder à l'installation près du dangereux carrefour
avoisinant la Recette Principale des Postes, à l'installation d'un
dispositif de signaux lumineux analogue à celui qui fonctionne place
Fontette. Malheureusement les travaux vont se trouvés retardés, les
P.T.T. procédant au même endroit à la pose de nouvelles lignes
téléphoniques.
En
creusant l'une des tranchées, rue Sadi-Carnot, les terrassiers ont mis
à jour à environ 50 centimètres de la chaussée actuelle, une seconde
voie recouverte de pavés, identiques à ceux d'aujourd'hui. Il
semblerait que ce premier pavage remonte aux alentours de 1870. ( Le
Bonhomme Libre )
Février
1950 -
Un navire caennais dans la tempête.
- Faisant
route de Caen à Oran, le « Daphné
», de la Société Navale Caennaise, a subi la violence des éléments
déchaînés alors qu'il se trouvait entre Ouessant et le cap
Finistère. Une lame embarquant par tribord milieu envahit l'entrepont,
inondant les coursives et plusieurs cabines dont les portes furent
arrachées. Sur la pontée avant une centaine de fûts vides ont été
projetés à la mer.
Le
cargo a été contraint de rallier Lorient d'où il a poursuivi son
voyage après une réparation sommaire des avaries. ( Le Bonhomme Libre
)
Février
1950 -
Une explosion dans un atelier de serrurerie.
- Un
commencement d'incendie provoqué par l'éclatement d'un tuyau
d'alimentation en oxygène d'une pince à découper, s'est produit dans
l'atelier de M. Jacquet, serrurier, rue Georges-Gaillard. Les pompiers
sont intervenus. ( Le Bonhomme Libre )
Février
1950 - Attention dessous !
- Une
rafale de vent a provoqué l'effondrement d'un pan de mur d'une maison
en ruines sise en face des Galeries Lafayette. Par chance aucun passant
ne se trouvait sur la chaussée.
-
Un baraquement en bois s'est effondré, rue Louis-Robillard. Le
locataire n'a pas été blessé. ( Le Bonhomme Libre )
Février
1950 -
Une dangereuse trouvaille.
- M.
Roland Auger, demeurant à la Caserne du Château, a déposé sur la
table du commissariat de police du 1er
arrondissement un obus de 75 non désamorcé qu'il avait découvert rue
Bosnière.
Les
services de déminage du M.R.U. ont pris possession de l'engin. ( Le
Bonhomme Libre )
Février
1950 -
Le mouvement de la population dans le Calvados.
- Voici les chiffres enregistrés durant le 3e
trimestre 1949 :
Mariages
1 084 ; divorces 104 ; naissances d'enfants déclarés vivants 2
796 ; Morts-nés 58 ; Total des décès 1 233.
En
1948, pour le trimestre correspondant les chiffres avaient
été
les suivants :
Mariages
1 167 ; divorces, 95 ; naissances d'enfants déclarés vivants, 2
743 ; morts-nés 64 ; total des décès 1 125. ( Le Bonhomme
Libre )
Février
1950 -
La pose de la première pierre du « Foyer Caennais ».
-
Le président et les membres du conseil d'administration de la
Société Coopérative de Reconstruction « Le
Foyer Caennais »
prient les propriétaires sinistrés ces 4e
et 5e
périmètres de remembrement de vouloir bien assister à la pose de la
première pierre du « Foyer
Caennais » qui
aura lieu samedi prochain 25 février, à 11 h ., rue de l'Aurore, sur
le chantier 507, sous la présidence de M. Spriet, président du
groupement de financement pour la reconstruction de Caen et des
environs. ( Le Bonhomme Libre )
Mars
1950 -
Le Général de Gaulle à Caen ?
- On annonce que le Général de Gaulle se rendrait à
Caen dans la première quinzaine d'avril pour prendre contact avec les
responsables départementaux du R.P.F. et tenir une réunion privée. (
Le Bonhomme Libre )
Mars
1950 -
L’inauguration du Boulevard Général-Leclerc.
-
On sait que la municipalité a décidé de donner le nom du
Libérateur de Paris à la partie du boulevard des Alliés comprise
entre la rue de Bernières et la place Gambetta. M. Claudius Petit,
ministre de la Reconstruction a accepté de présider le 14 mai la
cérémonie d'inauguration à laquelle assistera Mme la Générale
Leclerc. ( Le Bonhomme Libre )
Mars
1950 -
Et que ça saute !
- On
procède actuellement, à l'aide d'explosifs et de marteaux pneumatiques
à la démolition
du
blockhaus construit par les Boches près du pont de Calix.
Cet
ouvrage dépassait en importance les ouvrages qu'ils avaient édifiés
à proximité de la Gare et de la Recette Principale des Postes. ( Le
Bonhomme Libre )
Mars
1950 -
Un ivrogne terrorisait sa famille.
- Des
gardiens de la paix sont intervenus mardi soir chez un nommé Pierre
Malenfant, demeurant cité d'Authie, qui terrorisait sa femme et ses
cinq enfants.
Les
agents ont trouvé la brute ivre-morte sur son lit ayant à sa portée
un couteau de poche ouvert. A la vue des représentants de l'autorité,
Malenfant se leva et les accueillit avec des injures. Appréhendé, il
fut conduit devant le Commissaire de permanence.
Dimanche
dernier, les policiers avaient déjà été alertés pour des faits
identiques et Malenfant avait tiré un coup de fusil en
Plein
jour dans la Cité Suédoise. ( Le Bonhomme Libre )
Mars
1950 -
Triste jeunesse. -
Ernesto Bellanza,
électricien, 24 ans, demeurant rue Montoir-Poissonnerie, a été
appréhendé pour deux tentatives antinatalistes sur les personnes de
Lucette Duchiron, dite Lebreton, 19 ans, bonne à tout faire, demeurant
17, rue Écuyère, et d'Yvonne Boulanger, 21 ans, bonne à tout faire,
demeurant 13, rue Écuyère.
Le
nommé Marcel Lebailly, 37 ans, manœuvre, demeurant 33, rue Basse, qui
prêta les instruments nécessaires, a été également appréhendé. Le
quatuor a été écroué. ( Le Bonhomme
Libre )
Mars
1950 -
La crise du logement.
- Des gendarmes ont découvert, dans une maison
sinistrée de la rue de Geôle une pauvresse du nom de Nelly Mandez, 46
ans, qui avait élu domicile ... dans un placard.
Déférée
au Parquet puis laissée en liberté provisoire, elle a pu regagner son
« logis ». ( Le Bonhomme Libre )
Avril
1950 -
Un comble ! -
Que de fois déjà nous est-Il arrivé de signaler les «
trouvailles » d'une bureaucratie sans cervelle et sans cœur. S'il est
permis de s'amuser de certaines correspondances
officielles, nous avouons avec tristesse avoir rarement eu l'occasion de
mettre sous notre plume un « poulet » dont le moindre
assaisonnement oterait la saveur :
Paris,
le 21 mars, 1950.
Le
Ministre des Anciens Combattants à M. Le Maire de Caen.
Pour
me permettre de procéder à la liquidation éventuelle d'une pension en
faveur de Mlle ... domiciliée
antérieurement Caen et actuellement a Bayeux, j'ai l'honneur de vous
prier de bien vouloir me faire connaître s'il est exact que le 6 juin
1944, il y a eu un bombardement dans votre ville.
Je
vous serais obligé de m'adresser votre réponse annexée à la
présente lettre dans le moindre délai possible.
Pour
le directeur des Pensions, Le chef du cinquième bureau.
Qu'un
chef de bureau d'une administration publique fasse figure de personnage
lunaire, la chose s'est, hélas, déjà vue. Mais qu'il se soit trouvé
dans un ministère d'Anciens Combattants et de Victimes de la Guerre,
s'il vous plait, des hauts fonctionnaires pour donner du galon a un
individu aussi ignorant de réalités dont nous n'avons pas fini de
souffrir, montre à l'évidence quelles perspectives s'ouvrent sur notre
avenir... et sur celui de l'État. ( Le Bonhomme Libre )
Avril
1950 -
Une querelle de clocher.
-
Nous nous en voudrions de jeter de l'huile sur le feu. Comment
cependant ne pas dire que les séances du Comité de Débarquement nous
avaient habitués a plus de confiance et d'union.
Celle
qui vient de se tenir à l'Hôtel de Ville de Bayeux sous la
présidence de M. Triboulet, en présence de MM. Lejoux,
sous-préfet ; Lecacheux, Yver, sénateurs de la Manche, et leurs
collègue du Calvados, M. André ; Léonard Gille et Destors, de
l'assemblée départementale du Calvados, et d'une cinquantaine de
maires des communes du littoral, a témoigné d'un particularisme
regrettable. Peut être après tout valait-il mieux mettre une bonne
fois les points sur les i pour éviter le retour de querelles qui en
définitive ne profiteraient à personne.
Au
risque de bousculer l'ordre du jour des débats disons d'abord que les
fêtes anniversaires du jour ( J ) se dérouleront le 5 Juin à Tracy,
Arromanches et Ver. Le lendemain les manifestations se poursuivront à
Ste-Mère-Église, Ste-Marie-du-Mont et Vierville, ou aurait lieu
l'inauguration de la Mairie et de la Poste ainsi que la pose de la
première pierre de l'école communale. Un détail qui a son importance
: la subvention gouvernementale allouée au Comité et qui était l'an
dernier de 3 millions, a été réduite de 300 000 fr. Les temps sont
durs.
Pour
la même raison, Il semble que le port artificiel d'Arromanches, soit
sur le point d'être sacrifié aux nécessités de la reconstruction du
port du Havre. L'État ferait ainsi, parait-il, une économie d'un
milliard. Au-tant dire que les raisons sentimentales devront céder
devant les chiffres si les caissons se révèlent à l'examen encore
utilisables. Les premières opérations de renflouement débuteraient en
juillet prochain.
Et
nous en arrivons au morceau de résistance. Un aménagement des sites de
débarquement avec les bénéfices de la vente des épaves du port
américain de Saint-Laurent-Vierville doit permettre de financer, entres
autres dépenses, la reconstruction de l'église de Vierville,
l'organisation de musées à Arromanches et Sainte-Mere-Église, le
monument projeté à Bayeux et la réfection de la flèche de
Saint-Pierre de Caen. Ce dernier projet souleva de la part de certains
de nos voisins de la Manche
une véritable querelle ... de clocher.
Les
États-Unis nous offrent leur port pour aménager nos sites, dirent-ils
en substance. Les bénéfices doivent donc être partagés entre les
deux secteurs américains du Calvados et de la Manche et non avec le
secteur anglo-canadien du Calvados. Fort opportunément, Monsieur
Triboulet, député, approuve d'ailleurs par une grande partie de
l'assistance, ramena la discussion à une hauteur d'où elle n'aurait
jamais du descendre. S'il est permis de prétendre (non sans paradoxe)
que la ville de Caen ne saurait être considérée comme une commune du
littoral, la destruction du clocher de St-Pierre est là pour attester,
hélas, que les artilleurs d'un cuirassé ont une autre façon
d'apprécier les distances. Comme le bon sens ne perd jamais ses droits
entre Normands, la sagesse et la justice on fini par avoir raison.
Et
l'on en vint par ou l'on aurait du sans doute commencer : désormais, un
parlementaire de la Manche représentera ses compatriotes aux réunions
administratives du Comité qui se tiennent à Paris. Sage mesure qui, en
attendant l'aménagement des sites, ménagera du moins toutes Ies
susceptibilités.
(Le Bonhomme Libre)
Avril
1950 -
L’enfance malheureuse.
-
Une enquête a été ouverte contre une dame M. de Lenault, pour
mauvais traitements à un pupille de l'Assistance Publique, âgé de 10
ans, qui lui avait été confié.
L'enfant
a été reconduit à l'hospice St-Louis de Caen. (Le Bonhomme Libre)
Avril
1950 -
Un don canadien à l’Université de Caen. -
M. le général Vanier, ambassadeur du Canada à Paris, a remis
à l'Administrateur général de la Bibliothèque Nationale, plus de 6
000 volumes offerts par des associations ou particuliers canadiens à
diverses bibliothèques de France. Un certain nombre de ces volumes ont
été donnés à la Bibliothèque de l'Université de notre ville par le
« Caen Fund » de
Montréal, et par le docteur Coates, de Hampstead (New-Brunswick). (Le
Bonhomme Libre)
Juin
1950 -
Le feu de cale à bond du « Daphné ».
-
Un incendie attribué à un phénomène de combustion spontanée
a pris naissance dans la cale 3 du cargo « Daphné ». de la Société
Navale Caennaise. accosté au quai de Normandie. en partance pour
Casablanca avec un chargement de voitures automobiles, de matériel
mécanique et de coton. Grâce à la vigilance d'un marin et à la
rapide intervention des pompiers le sinistre qui avait pris naissance
dans les balles de coton fut rapidement maîtrisé.
Les
dégâts sont évalués à 50 000 francs environ. (Le Bonhomme Libre)
Juin
1950 -
In Mémoriam. -
Mardi 6 Juin,
à 10 h., une cérémonie se déroulera devant la Maison d'Arrêt à la
mémoire des Résistants assassinés par les Allemands, il y aura six
ans, jour pour jour et presque heure pour heure.
Des
prières seront dites par M. l'abbé Béziers, aumônier de la Prison.
Le bureau local de l'Association des Déportés et Internés résistants
et patriotes du Calvados convie tous ses membres à venir assister les
familles des camarades massacrés et s'associer à l'hommage qu'il
rendra à ceux-ci en fleurissant la plaque rappelant leur sacrifice. (Le
Bonhomme Libre)
Juin
1950 -
Le Maréchal Montgomery à Caen.
- Dimanche
prochain, 4 juin, le Maréchal Montgomery, de passage à Caen sera reçu
à 18 h. par la Municipalité.
Le
grand soldat se rendra à pied de la Préfecture à l'Hôtel de Ville,
par l'itinéraire suivant : Place Gambetta, rue Auber, Place de la
République, rue Paul Doumer, rue Demolombe, rue Saint-Sauveur, Place
Saint-Sauveur, rue Pasteur.
Ce
même jour, à 12 h. 45. la Municipalité recevra M. Valay, Ministre de
l'Agriculture dont nous avons annoncé le voyage dans le Calvados. (Le
Bonhomme Libre)
Juin
1950 -
La fête Dieu. -
Comme chaque année la procession publique du Saint-Sacrement
groupant derrière le clergé des paroisses de la ville, les communiants
et communiantes les membres des organisations catholiques et de nombreux
fidèles a déroulé sa longue théorie de la place Saint-Pierre à
l'église Saint-Etienne. L'ostensoir était porté par M. le chanoine
Paul, curé de Saint-Julien.
Au
chant des hymnes et des cantiques. entre une double haie de plus en plus
dense de spectateurs le cortège gagna le reposoir de la place
Louis-Guillouard ou une allocution fut prononcée par M. le Chanoine
Vautier, curé de Ste-Thérèse. La cérémonie se termina par un salut
solennel à l'Abbave aux Hommes. (Le Bonhomme Libre)
Juin
1950 -
La condamnation d’un ancien agent de la Gestapo.
-
La Cour de Justice de Paris a infligé 8 ans de travaux forcés,
20 ans d'interdiction de séjour et la dégradation nationale à
Jérôme Skudlarec, 39 ans, d'origine allemande, naturalisé français,
qui appartint durant l'Occupation aux Services de la Gestapo de Dijon,
Orléans, Caen, Granville, Marseille et Nimes.
L'activité
de Skudlarec dans notre région fut notamment marquée par l'arrestation
de Mme Schier. vendeuse aux « Nouvelles Galeries », arrêtée
et condamnée par les Boches à un an de prison. (Le Bonhomme Libre)
Juin
1950 -
Le remembrement. -
Une assemblée
générale de l'Association du Périmètre nº 3 (quartier Saint-Pierre)
a eu lieu sous la présidence de M. Gaston Delaunay qui présenta le
bilan de l'activité du groupement au cours de l'exercice écoulé.
Les
enquêtes concernant le groupe République et l'îlot occupé naguère
par les Bénédictines ont été closes fin 1949.
-
La reconstruction de l'îlot compris entre le boulevard des
Alliés, la rue Pierre-Aimé-Lair et la rue du Pont-St-Jacques, sera
d'ici quelques semaines entreprise, premier stade, battage
des pieux.
-
Avant la fin de l'année, le remembrement des 10 îlots compris
entre la rue de Geôle et les rues des Teinturiers et Gemare d'une part,
la rue Saint-Pierre et les Fosses Saint-Julien d'autre part, sera
terminé. L'îlot entre la rue des Teinturiers et la rue Saint-Pierre,
va passer à l'enquete prochainement.
Il
en sera de même pour les flots de part et d'autre de l'avenue
Gare-Château entre l'église Saint-Pierre et la rue Mesnil-Thouret et
ceux de la rue Bosniéres.
Au
sujet de l'Hôtel d'Escoville, un accord serait sur le point d'être
réalisé. Il consisterait dans la conservation des vestiges de
l'édifice et la reconstruction des magasins sur leurs anciens
emplacements.
L'Association
a obtenu qu'on renonce à la création d'une place à
l'angle des rues de Strasbourg et de Bras, prévue au plan d'urbanisme.
Des
questions d'expropriation retardent encore le remembrement des autres
îlots. (Le Bonhomme Libre)
Juin
1950 -
Un immeuble s’effondre.
-
Vers 6 h. du matin, la
façade du premier étage d'une petite maison située impasse Varignon,
s'est écroulée dans la cour.
Vraisemblablement
à la suite des ébranlements provoqués par les bombes de 1944. Cette
maison appartenant à M. Thierry. ingénieur des Ponts-et-Chaussées,
était occupée au rez-de-chaussée par M. Pylypiw, employé à la
S.O.G.E.N.A., qui est marié et a une fillette de 28 mois, et à
l'étage par M. et Mme Lecouvey qui tiennent un commerce d'épicerie-volailles.
Les
locataires en ont été quittes pour la peur. (Le Bonhomme Libre)
Juillet
1950 -
Suprême hommage. -
La Légion d'Honneur et
la Croix de Guerre avec étoile de vermeil ont été décernées à
titre posthume à un résistant. M.
Bernard Verbecke, ancien employé de Préfecture, membre du réseau «
Action ». tué au combat dans le maquis de la Creuse le 7 septembre
1943. (Le Bonhomme Libre)
Juillet
1950 -
La médaille de la reconnaissance française. -
Des médailles de bronze
ont été attribuées. pour faits de résistance à : MM. Marguerie
Charles, 5 rue d'Auge, Caen (à titre posthume) ; Roland
Jean, rue Jules-Ferry, Mézidon ; Mme Degoussée Fernande, 23, rue
de la Fontaine, Trouville-sur-Mer ; MM. Eymond Léon,
Cormelles-le-Royal et Mouchel René, impasse Bon-Accueil, Caen.
(Le Bonhomme Libre)
Juillet
1950 -
Un sauveteur récompensé.
-
La médaille de
sauvetage a été décernée à M. Raymond Fontaine.
marechal des logis-chef de gendarmerie. commandant la brigade
motorisée à Caen. (Le Bonhomme Libre)
Juillet
1950 -
Les immeubles dangereux.
-
Les pompiers sont intervenus pour étayer rue Saint-Jean,
à proximité de Priminime, une maison sinistrée dont les ruines
menaçaient de s'écrouler.
Signalons
à ce sujet le scandale que représente dans le voisinage un pâté de
maisons branlantes - disons même une marmelade où de pauvres gens sont
encore réduits à chercher refuge. (Le Bonhomme Libre)
Juillet
1950 -
Un odieux attentat dans les ruines du quartier Saint-Jean.
- Dans la soirée, M. Prestot, 33 ans, forain,
inquiet de ne pas voir sa fille, âgée de 2 ans 1/2, jouer aux abords
de sa roulotte en stationnement rue des Jacobins, se mit à la recherche
de l'enfant, qu'il devait découvrir en pleurs derrière une
boulangerie, souffrant d'une abondante hémorragie.
Un
odieux individu que la police recherche avait tenté d'abuser de la
pauvre petite.
Les
recherches de la police ont abouti à l'arrestation du coupable, un
jeune homme de 19 ans et demi, Pierre Repel, qui ne semble pas jouir de
toutes ses facultés mentales. (Le Bonhomme Libre)
Juillet
1950 -
Six ans après. -
Des ouvriers de l'entreprise Briare, de Troarn, effectuant des
travaux de terrassement rue Gaillarde ont mis à jour les restes de M.
Charles Françoise, membre de la Défense Passive. Domicilié rue
Desmoueux, dont l'identité a pu être établie grâce à quelques
objets personnels.
M.
Françoise avait été porté disparu à la suite d'une opération de
sauvetage lors du premier bombardement du 6 juin 1944. (Le Bonhomme
Libre)
Juillet
1950 -
Quatre A.C. décorés.
- Nous
relevons à l' « Officiel » la promotion au grade d'Officier de
la Légion d'Honneur de M. Frissonnet, ancien soldat au 5e
Tirailleurs Algériens, du Recrutement de Lisieux, mutilé 100 %.
Sont
nommés chevaliers au titre de grands invalides : MM. Tailpied, ancien
maréchal-des-logis au 7e
groupe de reconnaissance divisionnaire d'infanterie, recrutement de Caen
: Lereduc, ancien soldat du 51e
d'inf., recrutement de Caen ; Clinel, ancien soldat du 329e
d'infanterie, recrutement de Caen :
Laville, ancien soldat du 8e
d'infanterie, recrutement de Caen. (Le Bonhomme Libre)
Juillet
1950 -
L’inauguration du Boulevard Général Leclerc. - On
sait que l'édilité caennaise a donné le nom de Général Leclerc au
tronçon du boulevard des Alliés compris entre les places Saint-Pierre
et du Théâtre.
L'apposition
des plaques indiquant la nouvelle dénomination sera marquée par une
cérémonie qui se déroulera le dimanche 20 août, en présence de M.
Claudius Petit, ministre de la Reconstruction, et de Mme la générale
Leclerc de Hautecloque, sans doute accompagnée de son fils Henri,
actuellement lieutenant dans l'Armée d'Afrique. Le général Varabiot,
ancien de la 2e
D. B., sera également présent.
A
la cérémonie officielle seront jointes des réjouissances publiques
organisées par les Anciens de la 2e
D. B. et l'Amicale des A. C. des Chars et Blindés.
Le
19, à 15 h., un grand gymkhana (autos, motos, vélos), se
déroulera sur le terre-plein de la foire ; A 21 h., la musique de
la 2e
D. B. donnera un concert. Le 20. à partir de 11 h. une fête imitée de
la Kermesse aux Étoiles se tiendra soit sur l'emplacement de l'Hôtel
de Ville, soit dans la cour d'honneur du Lycée. Le soir à 22 h., et au
même endroit sera donné un grand bal populaire. (Le Bonhomme
Libre)
Août
1950 -
La Légion d’honneur.
-
Deux de nos concitoyens, MM. Pierre Comby et Jean Lhoste viennent
d'être promus Officiers de la Légion d'honneur.
Appartenant
à une famille de 12 enfants, M. Comby préparait l'École Navale en
1914. Engagé volontaire dans l'Armée de Terre, il fut l'un des
premiers de son régiment à recevoir la Croix de Guerre. Passé dans la
Marine, il servit dans les dragueurs de mines et dans l'aéronautique
navale. Démissionnaire en 1924, il reprit du service en 1939, affecté
au commandement de la base aéronavale du Havre, puis à l'État-major
de l'Armée Nord à Dunkerque, il fut le dernier rescape du torpilleur
« Bourrasque ». Blessé il échappa aux mains des Allemands
et, dès novembre 1940. entra dans les rangs de l'armée clandestine ou
il rendit d'éminents services qui devaient lui valoir la Médaille de
la Résistance avec rosette. M. Comby est Délégué Départemental du
R.P.F.
-
Chevalier au titre militaire, M. Lhoste appartient depuis 18 ans
au Conseil des Prud'hommes de Caen, dont il fut pendant neuf ans
Président général. Son activité a été également grande dans le
domaine social. Son dévouement continue d'ailleurs a s'exercer dans les
Conseils d'administration d'œuvres importantes comme l'Union sociale et
familiale, l'Aérium de Sainte-Croix-Grand-Tonne, etc…
-
La Croix de Chevalier a été décernée au titre de la Marine
Marchande, à M. Georges Guillin, directeur-adjoint de la Société
Navale Caennaise, ancien vice-président de la Délégation spéciale
chargée d'administrer la Ville de Caen au lendemain de la Libération.
A
tous nos meilleures félicitations. (Le Bonhomme Libre)
Septembre
1950 -
Un caennais gagne la course de yachts Cowes-Ouistreham.
- Pour
la première fois un voilier français vient de battre les « racers »
anglais dans la course de yachts Cowes-Ouistreham.
Le
mérite en revient à notre concitoyen M. Hamelin et à ses équipiers :
Mlle Hamelin, MM. Aumont, G. Laurent et le matelot François Léon, a
remporté l'épreuve sur son navire de 9 tonneaux, le « Tadorna »
en 17 h. 22 minutes 10 secondes.
Le
départ donne vendredi à 17 h. 30, à Cowes, se fit par beau temps.
Dans la nuit, le vent s'éleva au point d'atteindre la force neuf et,
dans la journée de samedi, il y eut de mauvais grains.
Le
« Tadorna »,
dut tirer des bords sur Cherbourg, puis sur Fécamp, avant d'atteindre
la bouée marquant l'arrivée au large de Ouistreham.
Les
arrivées se sont echelonnées depuis samedi à quinze heures
quarante-huit, jusqu'à dimanche, treize heures et sur les dix-neuf
partants, treize seulement ont atteint Ouistreham, les autres ayant dû
faire demi-tour ou relâcher au Havre ou Cherbourg.
Signalons
que quelques jours auparavant, la course Ouistreham-Cowes fut également
gagnée par un Normand, M. Scheid, du Havre, ayant notamment comme équipier
M. Maruitte de Caen. (Le Bonhomme Libre)
Septembre
1950 -
Un grave accident au vélodrome de Venoix. - Un
grave accident s'est produit au vélodrome de Venoix en présence de
plus de 5 000 spectateurs, lors d'une
réunion cycliste comportant une course derrière motos à laquelle
participaient plusieurs champions du Tour de France.
Dans
le haut d'un virage la moto d'un des entraîneurs ayant heurté la
balustrade se renversa sur la piste entraînant la chute d'un autre
motocycliste et de deux coureurs Gauthier et Geminiani. Le premier s'en
tira avec des contusions et un poignet foulé. Contusionné et atteint
de deux plaies à la nuque et au front, son camarade Géminiani fut
transporté à l'hôpital de Caen où une radio décela une fracture de
la base du crâne ne mettant pas ses jours en danger. (Le Bonhomme
Libre)
Janvier
1951 - La gendarmerie en 1950. -
En 1950, la gendarmerie du Calvados a enquêté sur 59 crimes et 5 236
délits et effectué 514 arrestations en flagrant délit. (Source
: Le Bonhomme Libre)
Février
1951 - La tripière d'or. - Elle
poursuit encore aujourd'hui de nombreuses activités dans la région,
organisant notamment, en octobre, son célèbre championnat du monde
des Tripes à la Mode de Caen. La confrérie de la Tripière d'Or
est née en ce mois de février 1951, à l'initiative du restaurateur
caennais, Jean Le Hir, qui en sera le grand chancelier jusqu'en 1957. Au
départ, la confrérie était patronnée par la Chaîne des Rôtisseurs,
car son fondateur voulait en faire une confrérie de professionnels de
la gastronomie normande.
Février
1951 -
Une bombe.
-
Rue du Vaugueux, une bombe à retardement de 150 kg est
pétardée. Malgré 32 t de sable, un éclat perce le toit d'un
baraquement de la rue de Geôle et manque de peu son occupante.
La première intronisée est une centenaire de Trévières, fille et
assistante d'un hôtelier caennais connu pour la saveur de ses tripes à
la mode de Caen.
Avril
1951 -
Une bombe.
-
Le 15, rue
Élie-de-Beaumont, la bénédiction de 3 cloches et la pose de la première
pierre de la clinique marquent
la renaissance de la congrégation de la Miséricorde, dont plusieurs
religieuses infirmières et leurs patients furent tués sous les bombes
en juin 1944.
Août
1951 - Festival. -
Du 4 au 7, 35.000 spectateurs pour le Festival Guillaume le Conquérant
de Caen : une fresque théâtrale de 3h 30, donnée devant les remparts
du château avec 50 comédiens et 400 figurants.
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