15 Mai 2025

EUN SYIELLE D'HISTOUÈRE D'CALVADOS   

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CAEN

Canton de Caen

Les habitants de la commune de Caen sont des Caennais, Caennaises.

Janvier 1946   -   Il était temps !   -   En novembre dernier, nous avions exprimé les inquiétudes que nous éprouvions au sujet de l'existence de la Faculté des Sciences de Caen. C'était on s'en souvient, à l'époque où fut décidée la disparition de l'École de Médecine, repêchée « in extremis » grâce aux démarches de quelques autorités de notre ville.

Malgré les assurances qui nous furent alors données, nous avions quelques raisons de nous méfier. Chat échaudé craint l'eau froide, dit-on, et c'est prudence. Nous avions tellement motif de rester sur nos gardes que notre établissement scientifique a failli récemment disparaître dans des conditions qui valent une exécution. Pas d'argent, pas... d'institut ! Et c'est pourquoi de bonnes âmes avaient inséré dans le projet de budget de l'Éducation Nationale un certain article 13 (chiffre fatidique) portant suppression de plusieurs Facultés des Sciences, notamment, et comme par hasard, celle de Caen. Heureusement pour nous, par une énergique intervention à la tribune, un député normand, M. André Marie, a pu obtenir le retrait d'une proposition que les Bureaux espéraient faire ratifier par l'Assemblée Constituante sans que celle-ci s'en rende même compte.  Ainsi maints sujets importants restent à la merci d'une procédure justement décriée il n'y a pas si longtemps.

Messieurs les Représentants, réformez bien vite les méthodes de travail parlementaires... si vous ne voulez pas être un jour réformés vous-mêmes ! (Le Bonhomme Libre)

 

Janvier 1946  -  Un résistant à l’honneur.  -   Samedi, au cours d’une cérémonie intime à laquelle assistait le commandant Gille, a été fêté la Croix de guerre décernée à notre concitoyen  Diepdalle. Résistant de la première heure, ce brave rendit les meilleurs services comme agent de renseignements durant la clandestinité, il appartint ensuite à la « Field Sécurity » des armées alliés. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Janvier 1946  -  Le ramassage des munitions abandonnées.  -  Le maire rappelle la nécessité de signaler au bureau des Services Techniques (salle 12), le nombre et la nature des engins à enlever, ainsi  que leur emplacement. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Janvier 1946  -  Un engin de guerre explose.  -  Dans une baraque occupée par les services du déminage, rue Arcisse-de-Caumont, un poêle avait été chargé avec du bois ramassé sur des chantiers et dans lequel on suppose que se trouvait par hasard un petit obus. Une explosion fit éclater l’appareil de chauffage, blessant trois employés : Mlle Denise Perrault et M. Gouissant qui ont été dirigés sur l’hôpital ; moins sérieusement atteint, M. André Chenu a pu regagner son domicile. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Janvier 1946  -  Macabre découverte.  -  Des terrassiers travaillant rue des teinturiers, à hauteur de la rue du Tour-de-Terre, ont découvert des ossements humains qu’il n’a pas été possible d’identifier.

Des restes humains ont été retirés par les équipes de déblaiement, sous les décombres du 76 rue du Vaugueux. Une plaque métallique portant le nom Hulin Paul, Neuville-sur-Touques (Orne) , adhérait encore a un morceau d’étoffe. (Source  : Le Bonhomme Libre)  

 

Février 1946  -  Découverte macabre.   -   21 cadavres sont découverts par les ouvriers d'une entreprise, rue René Perrotte dans une cave voûtée ou ces Caennais croyaient être a l'abri.  (Source  : Le Bonhomme Libre) 

 

Février 1946  -  Un plancher s’effondre.  -  Le plancher du premier étage de l’immeuble portant le n° 51 de la rue Caponière, c’est effondré. Une jeune femme, Mme Andrée Mine, qui se  trouvait dans l’appartement, a été blessée à la tête et, plus grièvement, aux jambes. (Source  : Le Bonhomme Libre) 

 

Février 1946  -  La qualité du Château-la-Pompe  -  La mairie fait connaître que l’eau de Moulines distribuée sur toute la rive droite de l’Orne est désormais potable. (Source  : Le Bonhomme Libre)  

 

Février 1946  -  L’exportation du minerai a repris.  -  Le mauvais temps a réduit l’activité de nos bassins, mais, fait à noter, pour la première fois depuis la guerre, le cargo « Stanja », battant pavillon norvégien, a quitté Caen pour Imuldden avec un chargement de 2 500 tonnes de minerai.

Rappelons qu’en1938, le minerai entrait pour 583 415 tonnes dans les exportations effectuées par le port de Caen, exportations qui se chiffraient au total à 700 018 tonnes. (Source  : Le  Bonhomme Libre)   

 

Février 1946  -  Des résistants  à l’honneur.  -  Sue la proposition du réseau « Centurie », Mme Vauclin, de Caen, femme du sympathique président de la Chambre des Métiers du Calvados, vient de recevoir la Croix de Guerre avec étoile de bronze.

La même distinction a été décernée à Mmlles Jeanne Thomas, fille cadette de M. Thomas, ingénieur d’arrondissement des Ponts et Chaussées à Bayeux, et Madeleine Lefrançois, de Trevières, qui appartinrent au même réseau de renseignements et rendirent, comme Mme Vauclin, les plus signalés services à la résistance. (Source  : Le Bonhomme Libre) 

 

Mars 1946  -  Bouts de ruban.  -  La médaille d’honneur agricole a été décerné à MM. Ernest Lajan, à Douvres-la-Délivrande, Eugène James à Caen, et Victor Marguerite, à Putot-en-Auge. Nos félicitation.   (Source  : Le Bonhomme Libre) 

 

Mars 1946  -  Un don important à la bibliothèque de l’université.  -  En souvenir de Robert Genestal, qui fut pendant prés de trente années professeur à la Faculté de Droit de notre ville, la famille de l’éminent juriste vient de faire don à la Bibliothèque de l’Université de 1 200 volumes, patiemment rassemblés par celui-ci dans sa propriété de Galmanche et qui fourniront un important appoint à la reconstruction du fonds ancien disparu dans l’incendie du 7 juillet 1944. (Source  : Le Bonhomme Libre) 

 

Mars 1946  -  Générosité américaine.  -  On mande de New-York que l’Université Columbia a reçu 10 000 volumes pour la bibliothèque de l’Université de Caen, qu’elle a adoptée.

Quatre mille livres ont déjà été expédiés en France, ainsi qu’un don de 8 000 dollars. L’Université américaine s’est engagée à fournir 100 000 volumes littéraires et scientifiques ainsi que des collections de périodiques spécialisés. (Source  : Le Bonhomme Libre) 

 

Mars 1946  -  A l’honneur.  -  La croix de guerre avec étoile de bronze vient d’être décerné à M. Pierre Trevet, le sympathique chef du secrétariat de l’Hôpital de Caen, en récompense des services qu’il a rendus durant l’occupation comme agent de renseignements au réseau F-2. Une citation des plus élogieuse accompagne cette distinction bien méritée. Nos vives félicitations. (Source  : Le Bonhomme Libre) 

 

Mars 1946  -  Des ossements dans les ruines.  -  Une équipe de déblaiement a découvert, rue des Carmes, des ossements humains, complètement calcinés et que, par suite, il n’a pas été possible d’identifier.  (Source  : Le Bonhomme Libre) 

 

Mars 1946  -  Bouts de ruban.  -  M. Albert Jeannin, administrateur en chef de l’inscription maritime, chef du quartier de Caen, est promu Chevalier du Mérite maritime, à titre exceptionnel, pour sa belle conduite au cours des hostilités. (Source  : Le Bonhomme Libre) 

 

Mars 1946  -  Dans les ruines.  -  Une équipe travaillant au déblaiement de la rue des Carmes a découvert sous les décombres de l’immeuble qui portait le n° 29, les restes de M. Maurice Vendin, 67 ans, représentant de commerce. (Source  : Le Bonhomme Libre) 

 

Mars 1946  -  Une remarquable performance aéronautique.  -  L’Aéro-club de Caen et du Calvados vient d’être cité à l’ordre du jour de l’Aéronautique française en la personne de M. Bernard Philippe, le sympathique chef pilote caennais. Sur un planeur allemand « Meise » récupéré par nos troupes d’occupation en Allemagne. M. Bernard Philippe a volé pendant une durée de 6 heures 40 minutes et atteint l’altitude de 4 500 mètres. Ce bel exploit, qui n’a malheureusement pu être homologué (l’appareil étant démuni du barographe spécial de contrôle) n’en comptera pas moins pour l’obtention du brevet E, qui est le brevet international de vol à voile le plus élevé, M. Philippe doit revenir prochainement dans notre ville où il sera, n’en doutons pas, chaleureusement accueilli par ses amis et camarades. (Source  : Le Bonhomme Libre) 

 

Mars 1946  -  Macabre découverte.  -  Des ouvriers travaillant sur un terrain appartenant aux Chemins de Fer de Caen à la Mer ont découvert, à proximité de la Société Normande d’Alimentation, des ossements humains enterrés à un mètre de profondeur.

D’après, les premières constatations, l’inhumation remonterait à une soixantaine d’années. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Mars 1946  -  Dans les ruines.  -  Un corps qui a été identifié pour être celui de M. Eugène Gilles, 62 ans, épicier, rue de Bretagne, disparu lors d’un bombardement au cours de l’été 1944, a été découvert dans les décombres des bâtiments de la Société Standard des Pétroles, route de Bayeux. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Mars 1946  -  A l’honneur.  -  Un décret publié au « Journal Officiel » élevé à la dignité de Grand Officier de la Légion d’Honneur, le Lieutenant-Colonel d’aviation Livry-Level, député du Calvados. (Source  : Le Bonhomme Libre) 

 

Mars 1946  -  La Rosette bien méritée  -  Le ministère de la Santé Publique et de la Population a décerné la rosette de la Légion d’Honneur à M. le docteur Le Rasle, conseiller municipal, en récompense de son dévouement et de sa magnifique conduite au cours de la bataille de Caen. (Source  : Le Bonhomme Libre) 

 

Mars 1946  -  Saint-Michel de Vaucelles va retrouver ses orgues.  -  Dimanche 31 mars, à 15 h., aura lieu à St-Michel de Vaucelles, l’inauguration des orgues restaurées sur lesquelles le grand artiste qu’est M. Maurice Dururié, organiste de Saint-Etienne-du-Mont, de Paris, exécutera un programme de choix. La Chorale paroissiale prêtera son concours à la cérémonie. (Source  : Le Bonhomme Libre) 

 

Mars 1946  -  Des sanctions contre les parents négligents.  -  Les parents des enfants fréquentant les écoles sont informés que M. l’inspecteur d’Académie a décidé en application du Code de la famille, que 4 demi-absences non motivées dans un même mois entraîneraient la suppression des allocations familiales pour le mois en cours. (Source  : Le Bonhomme Libre) 

 

Avril 1946  -  Dans les ruines.  -  Une équipe travaillant sur les décombres de l’immeuble qui portait le numéro 50 de la rue du Vaugueux, a découvert des ossements humains appartenant à plusieurs cadavres. Il s’agit vraisemblablement des restes de plusieurs victimes du bombardement du 7 juillet 1944. (Source  : Le Bonhomme Libre) 

 

Mai 1946  -  Le danger du déblaiement.  -  Sur un chantier de la rue de Geôle, un ouvrier , M. Rivière, 27 ans, demeurant à l’Hospice St Louis, a été pris sous un éboulement. Atteint d’une double fracture à la jambe droite et blessé à la tête, il a été transporté à l’hôpital.   (Source  : Le Bonhomme Libre) 

 

Mai 1946  -  Enfin !  -  Les classes des écoles publiques Saint-Julien et Gémare reprendront lundi 29 à 8 h. 30, dans des baraquements édifiés place Saint-Julien. (Source  : Le Bonhomme Libre) 

 

Mai 1946  -  Dénonciateurs et collaborateurs en Justice.  -  Au cours de ses dernières audiences, la Cours de Justice a condamné à mort par contumace Georges D……, 32 ans, commerçant à Caen, qui fut l’un des dirigeants du M.S.R. et, selon certains témoignages, auxiliaire de la Gestapo. Arrêté à son tour par celle-ci en mars 1944 et déporté, D…… aurait été, paraît-il, exécuté en Allemagne. (Source  : Le Bonhomme Libre) 

 

Mai 1946  -  Le souvenir des morts.  -  Le 13 juin 1944, un effroyable bombardement semait la désolation dans la commune de Vieux. De nombreux habitants périrent sous ce déluge d’acier ainsi que plusieurs membres de familles caennaises venues chercher refuge dans la localité martyre.

Le jour anniversaire de cette tragédie sera commémoré cette année par l’apposition d’une plaque de marbre sur laquelle seront inscrits les noms des victimes. Le secrétaire du comité, M. Lenoble, à Vieux est chargé de recevoir les souscriptions de ceux qui désireraient participer à cet hommage à la mémoire des disparus. (Source  : Le Bonhomme Libre) 

 

Mai 1946  -  L’expiation.  -  Condamnés à mort il y a deux mois par la Cour de Justice du Calvados, trois membres de la Gestapo caennaise, Serge Fortier, 24 ans, comptable à Paris ; Bernard Desloges, 24 ans, de Caumont-l’Eventé, et Daniel Collard, 23 ans, comptable à Caen, ont été fusillés la semaine dernière à la prison de Caen.

Réveillés à 4 h. 15 par M. Labbé, commissaire du Gouvernement, en présence de leurs avocats, les condamnés assistés de deux aumôniers, MM. Les abbés Letourmy et Gouhier, entendirent la messe et communièrent.

Dans la cour intérieure, un peloton d’exécution composé de douze sous-officiers sous les ordres d’un capitaine, les attendait. Ce fut Desloge qui se présenta le premier, bientôt suivi de Collard puis de Fortier. Trois salves de mousqueterie affrontées courageusement et silencieusement. Justice était faite. (Source  : Le Bonhomme Libre) 

 

Mai 1946  -  Macabre découverte.  -  Des ouvriers travaillant au déblaiement ont découvert sous les décombres d’un garage de la rue aux Juifs des ossements humains vraisemblablement de femme, qu’il n’a pas été possible d’identifier. (Source  : Le Bonhomme Libre) 

 

Mai 1946  -  Un car heurte un arbre.  -  Un accident, dont les conséquences auraient pu être beaucoup plus grave, s’est produit route de Ouistreham. Par suite de l’éclatement d’un pneu, un car des « Courriers Normand », piloté par M. Denis Boisdet, et assurant le service Caen-Lion, s’est jeté contre un arbre qu’il renversa en arrivant à la hauteur du cimetière. Sous la violence du choc, les passagers furent précipités les uns contre les autres.

Vingt-et-un d’entre eux ont été blessés ou contusionné. Parmi ceux-ci, cinq furent admis à l’hôpital dont quatre purent regagnés leur domicile le lendemain. (Source  : Le Bonhomme Libre) 

 

Mai 1946  -  Pour les travaux des champs.  -  Dans le cas où il serait possible de détacher dans le sud du département une ou plusieurs moissonneuse-batteuses qui effectueraient rapidement la moisson sur des superficies importantes dés que la maturité des blés serait suffisante, les agriculteurs de l’arrondissement de Falaise ayant des champs de blé d’une  superficie au moins égale à 5 ha, d’un seul tenant et qui serait désireux de les faire moissonner par une moissonneuse-batteuse, sont priés d’en avertir la Direction des Services Agricoles, à Caen, en indiquant la dimension des pièces à moissonner. (Source  : Le Bonhomme Libre) 

 

Juillet 1946  -  Au champ d’honneur.  -  On annonce la mort à l’age de 28 ans du lieutenant Marc Bosnière, fils de Mme Vve Bosnière, ancienne directrice de l’école maternelle de la rue  Saint-Jean, tombé dans une embuscade le 11 juin, à Ham-Lam (Indochine) alors qu’il revenait d’accomplir une mission de nettoyage. Ancien élève du Collège de Falaise, engagé dans l’infanterie coloniale en 1941, le lieutenant Bosnière avait servi au Niger dans les formations méharistes. Il était revenu en France en octobre 1944 et avait été envoyé en Extrême-Orient sur sa demande. (Source  : Le Bonhomme Libre) 

 

Juillet 1946  -  Sinistrés, attention !  -  C’est le 31 juillet prochain qu’expire le délai prévu pour le dépôt des déclarations de sinistrés concernent les dommages de guerre. Sauf en ce qui concerne les mobiliers familiaux et les personnes n’ayant pas la qualité de commerçant. Il est suffisant que ces déclarations contiennent des précisions sur l’identité du sinistre, la nature et l’emplacement du bien détruit ou endommagé et l’origine du sinistre. Le dossier complet ne sera exigé qu’ultérieurement. Renseignements complémentaires dans les mairies ou les délégations départementales de la Reconstruction. (Source  : Le Bonhomme Libre) 

 

Juillet 1946  -  Le souvenir d’un héros.  -  Un service solennel a été célébré en l’église Saint-Ouen, à la mémoire du capitaine de gendarmerie Martin, commandant la section de Caen, résistant d’élite, fusillé le 6 juin 44 à la prison de Caen. 

Parmi l’assistance on remarquait le général Marchand, commandant la Subdivision et le capitaine Gautier-Briand, représentant le général , Inspecteur de la gendarmerie.

La veille, la Croix de la Légion d’honneur accordée à titre posthume avait été remise à la veuve du héros. (Source  : Le Bonhomme Libre) 

 

Juillet 1946  -  Un dépôt de munition saute à la Maladrerie.  -  Un stock de munitions récupérées par les services de l’E.A.S.M. a explosé dans un terrain situé sur la route d’Authie. Durant quatre heures, les détonations se succédèrent semant un légitime émoi dans la population.  On ignore les causes du sinistre qui, heureusement n’a pas fait de victimes. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Septembre 1946  -  Au Conseil Général  -  La deuxième session du Conseil Général s’est ouverte mercredi. M. Boivin-Champeaux a été réélu président de l’Assemblée départementale. (Source  : Le Bonhomme Libre) 

 

Septembre 1946  -  Un don généreux du prince Bertil.  -  Le préfet du Calvados a reçu du Prince Bertil de Suède plusieurs caisses contenant des couverts destinés à être offerts aux  sinistrés habitant les baraquements suédois. (Source  : Le Bonhomme Libre) 

 

Septembre 1946  -  Vive le pinard !  -  Le cargo « Cap Hadid » venant d’Oran, est arrivé à Caen avec un chargement de 3 000 futs de vin d’Algérie. Nos quais étant actuellement encombrés par des himalayas de ferrailles récupérées à travers le département, o, dit que les autorités du port ont fait diligence pour assurer à cet arrivage inespéré les quelques 6 000 mètres carrés de terrain nécessaire à sa mise en place. 

Un million 800 000 litres de vin ! Nous n’en demandions pas tant !

Espérons au moins qu’une large part de cette rosée bienfaisante ne tardera pas à désaltérer nos gosiers. (Source  : Le Bonhomme Libre) 

 

Septembre 1946  -  La reconstruction des églises dévastées.  -  Pour faciliter les relations entre MM. Les curés dont les églises, presbytères, etc…. ont été sinistrés et le service Départemental de la Reconstruction, Mgr. L’Evêque, en accord avec la Reconstruction, a chargé M. le Chanoine Pelcerf, d’être l’intermédiaire entre le Clergé et la Reconstruction. (Source  : Le Bonhomme Libre) 

 

Septembre 1946  -  L’heure des comptes.  -  Ludovic Z……, ancien professeur à la Faculté des Sciences de Caen, et son égérie, l’ex-institutrice Marie L……., ont été transférés à la prison de Caen en attendant leur comparution devant la Cour de Justice. (Source  : Le Bonhomme Libre) 

 

Octobre 1946  -  La réparation des dégâts causés par la tempête.  -  La tempête exceptionnelle des 19 et 20 septembre a causé des dégâts importants aux constructions provisoires édifiées dans le département.

Sur ordre du ministre des services de la Reconstruction ont pris aussitôt toutes les mesures utiles pour la réparation des dégâts dans le plus court délai possible, en donnant naturellement la priorité aux constructions habitées. (Source  : Le Bonhomme Libre) 

 

Octobre 1946  -  Un grave accident dans une imprimerie.  -  M. Jean Merlin, originaire de Rouen, procédait à la mise au point d’une rotative à l’imprimerie Ozanne, rue des Rosiers, lorsqu’il eut la main gauche happée par un cylindre. Ce ne fut qu’après trois quarts d’heure d’efforts que le membre de la victime put être dégagé de la machine. Transporté à l’hôpital, M.  Jean Merlin a été amputé à hauteur du poignet. (Source  : Le Bonhomme Libre) 

 

Octobre 1946  -  Le ruban rouge.  -  M. Michaut, directeur d’école à Caen, a été promu Officier de la Légion d’Honneur. La Croix de chevalier a été décernée à M. Angérard, professeur au cours élémentaire de Bayeux. (Source  : Le Bonhomme Libre)   

 

Octobre 1946  -  Le marché noir.  -  Au cours d’un contrôle effectué dans la voiture d’un automobiliste de passage à Caen, la police a découvert deux sacs contenant au total 100 kgs. De sucre qui ont été saisis. Le conducteur, M. Henri Bouverte, marchand de poisson à Flers (Orne), a déclaré qu’il avait pris livraison de la marchandise chez M. Louvel, boulanger dans la même localité, pour la transporter chez le frère de celui-ci, boulanger, rue Saint-Malo à Bayeux. (Source  : Le Bonhomme Libre)  

 

Novembre 1946  -  Un résistant à l’honneur.  -   Notre sympathique concitoyen, M. Decker, photographe, président de la section des déportés politiques, vient de se voir conférer la médaille de la Résistance avec rosette. On se rappelle que la courageuse attitude de M. Decker durant l’occupation lui valut un long et pénible internement. (Source  : Le Bonhomme Libre) 

 

Novembre 1946  -  Une récompense méritée.  -   Le Gouvernement britannique vient de faire parvenir un diplôme d’honneur à M. Maurice Dufay, menuisier, chemin des Coutures, pour avoir hébergé du 29 juin 1940 au 22 février 1941, un soldat anglais évadé d’un camp de prisonniers d’Amiens et s’être occupé de son rapatriement vers la Grande-Bretagne. (Source  : Le Bonhomme Libre)   

 

Novembre 1946  -  Le ravitaillement.  -   La distribution des nouvelles cartes d’alimentation se poursuivra dans l’ordre alphabétique et aux jours suivants : Vendredi 29 novembre, L ; Samedi 30 : M. N. ; lundi 2 décembre : O. P. Q. R ; mardi 3 : S. T ; mercredi 4 (matin seulement) : U. V. W. Y. Z ; jeudi 5 et vendredi 6 : retardataires. (Source  : Le Bonhomme Libre) 

 

Décembre 1946  -  Un hommage a une victime de la Gestapo.  -   M. Alfred Adam, adjoint au directeur départemental du Ravitaillement du Calvados, vient d’être en ces termes cité à l’ordre de la Nation :

« Fonctionnaire distingué et compréhensif. Jouissait de l’estime générale et son arrestation par la police allemande souleva une très vive émotion dans le public. Arrêté le 8 octobre 1943 par  la Gestapo, est décédé au camp de Buchenwald, où il avait été déporté par l’ennemi ». (Source  : Le Bonhomme Libre) 

 

Décembre 1946  -  Un joli geste des normands de Versailles.  -   Nos compatriotes exilés dans la cité du Grand Roi n’oublient pas la petite patrie. Une délégation des Normands de Versailles et des environs est venue samedi à Caen où elle a remis au Maire une sommes de 33 000 fr. représentant les bénéfices d’une manifestation artistique donnée en faveur des sinistrés de notre ville. (Source B.-L.) 

 

Décembre 1946  -  Un cadavre de nouveau-né dans les égouts.  -   Le cadavre d’un nouveau-né parfaitement constitué a été découvert dans une bouche d’égout de la rue Saint-Ouen. La mort remonte à deux ou trois jours. (Source B.-L.) 

 

Janvier 1947  -  Un « collabo » échappe a son destin.  -   Condamné à mort, pour espionnage, par la Cour de Justice du Calvados, en même temps que son complice Christian Lemaître qui a été exécuté il y a une quinzaine de jours, le nommé Jehan Wosicki, 41 ans, d’origine polonaise, ancien interprète de la Feldgendarmerie et membre de la Gestapo d’Alençon, vient de bénéficier d’une mesure de grâce. Sa peine a été commuée en celle de travaux forcés à perpétuité. (Source  : Le Bonhomme Libre) 

 

Janvier 1947  -  Toutes les terres exploitables doivent être utilisées.     Toutes terres incultes ou abandonnées peuvent faire l’objet d’une demande de concession pour être remises en exploitation. Bien qu’en dehors des terrains pas encore déminés ou non remis en état, les terres incultes soient rares dans le Calvados, il est possible que certaines parcelles ne soient pas utilisées. Les demandes de concessions doivent être adressées à la Préfecture du Calvados, 4e division. (Source  : Le Bonhomme Libre)  

 

Janvier 1947  -  Des indemnités pour le déminage et le désobusage.     Sont considérés comme dommages de guerre : les dommages causés par les opérations de déminage et désobusage, ainsi que les dommages résultant de l’explosion d’engin de guerre.

Les dossiers relatifs à la réparation des dommages de l’espèce devront être transmis d’urgence aux délégués départementaux intéressés du Ministère de la Reconstruction et de l’Urbanisme. (Source  : Le Bonhomme Libre) 

 

Janvier 1947  -   A l’honneur.     Une de nos concitoyennes, Mme Olvie Vauclin, qui eut, durant l’occupation, une vaillante conduite, a reçu la Croix de guerre accompagnée de la citation  suivante :

Entrée dans la Résistance en juillet 40, a fait évader de nombreux prisonniers de guerre de la caserne du 43e R.A., à Caen.

S’est rattachée au réseau « Centaure » en août 1942 et lui a fourni des renseignements très intéressants sur Bayeux et la région côtière Bayeux-Ouistreham et l’aérodrome de Carpiquet. 

En novembre 42, a sauvé un aviateur anglais tombé à Tracy-sur-Mer. A donné asile à de nombreux pilotes alliés abattus. A eu une très belle conduite pendant la bataille de Caen. Femme très courageuse, s’est donnée entièrement à la cause de la Résistance et a toujours fait preuve d’énergie et d’audace, malgré la présence permanente de l’ennemi ».

Ajoutons que les autorités militaires britanniques ont envoyé à Mme Vauclin, deux diplômes d’honneur pour l’aide qu’elle a apportée à la cause des alliés. (Source  : Le Bonhomme Libre) 

 

Janvier 1947  -  Les exploits de deux garnements.     Ayant découvert une grenade, les jeunes  B. L, 16 ans, et R. R….., 16 ans, de Caen, l’ont projeté dans les ruines à proximité de la salle Guilbert. L’engin a fait explosion. Par chance, personne ne se trouvait dans les parages. (Source  : Le Bonhomme Libre) 

 

Janvier 1947  -  Un hommage posthume à trois héros de la résistance.     La Médaille de la Résistance a été décernée, à titre posthume, à trois de nos compatriotes : Edmond Robert, institutrice à Saint-Aubin-sur-Mer, Lucien et Marcel Colin, étudiants en médecine, morts des suites des tortures qu’ils endurèrent courageusement dans les bagnes d’outre-Rhin. Lucien et Marcel Colin étaient les fils du Directeur du Collège moderne et technique. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Février 1947  -  Dans les ruines.     Des gardiens de la paix effectuant une tournée de surveillance ont découvert des ossements humains, rue du Vaugueux. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Février 1947  -  Le remplacement des P.G. allemands.     Il est probable que dans les prochains mois commencera le rapatriement des prisonniers allemands. Dans le Calvados, où environ 6 000 de ceux-ci sont employés, le rapatriement va poser un grave problème de main-d’œuvre. Le gouvernement français a engagé depuis plusieurs mois des pourparlers pour que des ouvriers étrangers viennent remplacer les P.G. Pour obtenir ces ouvriers, les exploitants agricoles employant des allemands doivent dés maintenant en faire la demandes et remplir les contrats de travail qui sont à leur disposition au Bureau de main-d’œuvre agricole, à caen. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Février 1947  -  Une croix bien placée.     M. Graille, gendre et chef de Cabinet de M. Max Martin, préfet du Calvados, vient de recevoir la Croix de Guerre avec étoile de bronze pour sa brillante conduite dans la clandestinité. M. Graille était déjà titulaire de la Médaille de la Résistance. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Mars 1947  -  Caen. Ville-étape du Tour de France.     Les conversations engagées à Paris par M. Dardanne, l’actif et dévoué président de l’Office Municipal des Sports, avec les organisateurs de la grande épreuve cycliste permettent maintenant d’annoncer que les calvadosiens pourront applaudir chez eux les « géants de la route ». 

Le 19 juillet, les coureurs, groupés en équipes nationales et régionales quitteront Saint-Brieuc pour gagner Caen en passant par Vire.

Le lendemain se déroulera l’ultime étape vers Paris qui permettra aux lexoviens d’ovationner leurs favoris. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Mars 1947  -  Une croix bien placée.     M. Graille, gendre et chef de Cabinet de M. Max Martin, préfet du Calvados, vient de recevoir la Croix de Guerre avec étoile de bronze pour sa brillante conduite dans la clandestinité.  Graille était déjà titulaire de la Médaille de la Résistance. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Mars 1947  -  En attendant le Tour.     D’après les premiers renseignements, voici l’itinéraire qui serait suivi par le Tour de France dans la traversée du département : Vire, Vassy, Condé-sur-Noireau, Thury-Harcourt, Caen (étape).

Le lendemain, les coureurs gagneront Paris par Blainville, Bénouville, Amfréville, Sallenelles et les plages de la Côte jusqu’à Deauville, Touques, Pont-l’Evêque, Lisieux et L’Hôtellerie. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Avril 1947  -  Deux immeuble s’effondrent à Saint-Gilles.     Des pans de mur d’une maison sinistrée se sont effondrée dans la cours située derrière le « Café de l’Abbaye ».

Une fois de plus cet effondrement est imputable  à l’absence de réparations.  Les service de la Reconstruction ont été alertés mais leur intervention tardive ne donnera pas un toit à des braves gens qui vont se trouver sur le pavé.

Quelques jours après, pour les même raisons, une partie d’un immeuble voisin, appartenant à Mme Hiver, rue Varignon, s’est écroule sous l’action du vent soufflant en tempête. La carence administrative va encore obliger treize personnes à coucher à la belle étoile. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Juin 1947  -  Deux ministres inaugureront les maisons suédoises.    M. Moller, ministre des Affaires Sociales de Suède, inaugurera le mois prochain les chalets généreusement offerts par son pays aux sinistrés du Calvados. Il sera accompagné de M. Letourneau, ministre de la Reconstruction. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Juin 1947  -  Un toit s’effondre rue d’Auge.    Une toiture d’une maison d’habitation, s’est écroulée au n° 48 de la rue d’Auge. Seize locataires ont du évacuer les lieux. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Juin 1947  -  Le tortionnaire nazi de la prison de Caen est arrêté.     Les agents du Service de Recherches des Crimes de guerre viennent de mettre la main au collet de l’Allemand Joseph Hoffmann, 55 ans, chef tortionnaires nazis qui opérèrent à la prison de notre ville. Son interrogatoire aurait révélé des faits particulièrement graves. On espère que ses déclarations permettront de retrouver les corps de nos 87 compatriotes fusillés au matin du Débarquement. 

Par un juste retour du destin et peut-être en attendant le pire, c’est à Dachau que le sinistre individu a été interné. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Juin 1947  -    Une découverte archéologique place Reine-Mathilde.    des ouvriers effectuant des travaux de terrassement près du bas côté nord de l’Abbaye-aux-Dames ont mis à jour deux sarcophages qui seraient antérieurs à la construction du sanctuaire. Des ossements ont été également découverts près de l'église sur l'emplacement d'un cimetière supprimer au début du 19e siècle. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Juin 1947  -    Des armes dans les ruines.   Au cours de travaux de déblaiement rue du Vaugueux, un ouvrier de l'entreprise « Bois et Travaux » a découvert une mitrailleuse de provenance alliée. L’engin a été remis à l’E.A.S.M. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Juin 1947  -    Un immeuble s’écroule.    les étages supérieurs d'une maison sinistrée portant le n° 52 de la rue de geôle se sont écroulées samedi. La vétusté de l’immeuble avait été signalé par les services de la mairie. M. Marie, menuisier, qui occupait le rez-de-chaussée et trois familles du voisinage ont été invités à quitter leurs logements. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Juin 1947  -    6 juin, férié.    Le 6 juin a été officiellement déclaré jour férié pour les administrations publiques et les écoles du Calvados. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Juin 1947  -    A l’honneur.    La médaille de la Reconnaissance Française a été décernée à Mme Violette Quesnot, professeur au Lycée de jeunes filles de Caen, pour sa courageuse conduite durant l’occupation. Incarcérée à la maison d’Arrêt, c’est en vain que les tortionnaires nazis tentèrent d’obtenir d’elle les renseignements qu’elle possédait sur l’activité clandestine dans l’Enseignement. Un hasard providentiel lui épargna une mort tragique.

Des récompenses semblables ont été accordées à : Mme France Chatel, du Bény-Bocage ; MM. Jean Mirey, de Caen, et Gustave Dubos, typographe, à Trouville. A toutes et à tous, nos vives félicitations. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Juillet 1947  -    Au feu !    Des barils de goudron destinés à imperméabiliser les toitures des baraquements se sont enflammés à proximité des constructions provisoires de la Cité  administrative. Le feu fut rapidement éteint avec le concours des sapeurs-pompiers.

Un commencement d’incendie qui a été aussitôt maîtrisé, a pris naissance dans les bureaux situés au 2e étage de la Préfecture. Quelques classeurs et dossiers ont été détériorés. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Juillet 1947  -    Des sinistrés l’échappent belle.    Samedi dernier, en fin d’après-midi, le plafond du premier étage d’un immeuble sinistré, situé au numéro 6 de la rue aux Namps, s’est effondré. Fort heureusement, il n’y a pas eu de victimes.

Mais, en raison du danger que présente l’état de la construction, les locataires de l’immeuble, les familles André Anne et Théodore Marie ont été invitées à évacuer les lieux. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Juillet 1947  -    Une triste affaire.    Poursuivant leur enquête dans l’affaire d’avortements que nous avons  relatée, les policiers ont arrêté le fils de la faiseuse d’ange, Robert Champagnat, 36 ans, comptable, pour complicité par recel des instruments ayant servi à sa mère. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Août 1947  -    Encore une !    Décidément, nous n’avons pas fini de trembler. Une Bombe vient à peine d’être mise à jour rue Sadi-Carnot, que sur les indications d’un ancien membre de la  Défense Passive, une équipe de démineurs s’efforce de retrouver un engin explosif signalé boulevard des Alliés, à l’angle de la rue Hamon. Les premières fouilles n’ont donné aucun résultat. L’emploi d’un détecteur s’est avéré impossible en raison de la nature du sol marécageux. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Août 1947  -    Un ruban bien gagné.    La croix de Chevalier de l’Ordre de la Santé Publique vient d’être décernée à notre distingué concitoyen, M. André Caffre, Pharmacien, secrétaire du Syndicat du Calvados, qui témoigna, au cours de la bataille de Caen, de la plus courageuse conduite. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Août 1947  -    A l’honneur.    La médaille de la Résistance a été décernée à M. Fernand Coudrey, président du groupement local des Déportés. Patriote d’élite, fondateur d’une organisation clandestine, M. Coudrey fut arrêté par la Gestapo, il eut pour compagnons de geôle Camille Blaisot, député de Caen, et le bâtonnier Féquet, l’un et l’autre tant regrettés.

Condamné à mort après avoir subi la torture, il n’échappa au peloton d’exécution que pour connaître l’enfer des bagnes nazi d’où il revint miraculeusement. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Août 1947  -    Le capitaine a été fichu dedans.    Condamné à mort par contumace, le 22 novembre dernier par la Cour de Justice de Caen devant laquelle il avait été cité sous l’inculpation de trahison, l’ex-capitaine Laplanche, qui commanda la section de gendarmerie d’Argentan pendant l’occupation, vient de se constituer prisonnier à Amiens.

Il a été immédiatement écroué. Invoquant le cas dit « de suspicion légitime », l’ancien officier a demandé à être jugé par une autre cour de justice. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Août 1947  -    Le temps qu’il a fait.    Voilà au moins des « postvisions » qui n’amèneront aucun sourire sur les lèvres des habituels détracteurs de la météorologie et que nous garantissons avec les savants observateurs de la station de l’O.N.M. de Vire.

Le Bocage n’a pas été épargné par la canicule. Durant la semaine particulièrement chaude  du 11 au 18 août, on a enregistré 28, 27, 32, 33, 34, 35, 30 et 31 degrés.

La température 35° enregistrée la samedi 16 août constitue le record de l’année. La hauteur de l’eau tombée au cours de l’orage de l’après-midi de ce jour s’est élevée à 325 mm., la plus forte dose enregistrée en 24 heures depuis le 1er février 1946, date de remise en service de la station. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Septembre 1947  -    Nos braves.    M. Marcel Marie, domicilié rue du Général de Dais, sergent au 129e R.I., a reçu la Croix de guerre avec la citation suivante à l’ordre du régiment :

« Encerclé dans un village largement débordé par l’ennemi a résisté pendant 4 heures à un ennemi très agressif et supérieur en nombre. A réussi à décrocher lorsque l’ennemi est parvenu à distance d’assaut, secondant son chef de section avec un courage et une énergie remarquables ». (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Octobre 1947  -    Ube maison allait s’effondrer.  -   Alarmés par le fléchissement de la poutre maîtresse de l’appartement qu’ils occupent, 4, rue de Branville, avec leurs trois enfants. Les époux Lesacheux avertissaient les pompiers. Prévenu à son tour, le service du M.R.U. a fait étayer la maison ébranlée par les bombardements. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Octobre 1947  -    A nous la liberté !.  -   634 prisonniers allemands ont quitté le camp de Fleury à destination de Cherbourg où ils vont être « transformés » en travailleurs libres. Espérons que nous n’aurons pas à le regretter.  (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Octobre 1947  -    L’heure des comptes.  -   M. Paul Lahaye, agent de la Gestapo d’Alençon, condamné à mort par la cour de Justice du Calvados, a été exécuté samedi matin à la prison de Caen. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Octobre 1947  -    A l’honneur.  -  Le Ministre de la Guerre vient d’attribuer, à titre posthume, la Médaille de la Résistance à un héros caennais de 17 ans. En 1943, alors qu’il était élève au lycée Malherbe, Jacques Sabine, tombait aux mains de la Gestapo.

Déporté en Allemagne, au camp d’Oels, notre jeune concitoyen devait succomber, quinze mois après, des suites des privations et des souffrances endurées. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Octobre 1947  -    L’Expiation.  -  Pour la première fois depuis sept ans, la guillotine a fonctionné mardi à Caen. Les sinistres bois de justice ont à nouveau remplacé le poteau d’exécution.

Au petit matin, André Marie, le grand valet de Loucelles, condamné à mort en avril dernier pour viol et meurtre a expié son crime dans l’enceinte de la prison. Courageusement, après avoir entendu la messe et communié, l’assassin s’abandonna aux mains des aides de l’exécuteur, M. Desfourneau, pour subir le châtiment suprême. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Novembre 1947  -    La médaille de la Résistance.  -   Nous avons été heureux d’apprendre que notre dévoué concitoyen le docteur Marcel Leboucher venait de recevoir la Médaille de la Résistance en récompense de sa courageuse attitude qui lui valut d’être déporté dans les camps nazis. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Novembre 1947  -    Un collabo devant la justice militaire.  -  Un ancien agent de la Gestapo, Pierre Cornières, 24 ans, ayant demeuré à Caen, rue de Bretagne, a comparu devant le Tribunal Militaire de la IIIe Région.

Dévoyé et sans scrupules, Cornières est accusé d’une série de mouchardages commis dans notre ville, à Beuzeville et à Dives.

Sa jeunesse, sa forfanterie limitèrent heureusement sa malfaisance. En reconnaissance de ses services, ses maîtres le congédièrent et l’expédièrent en Allemagne comme requis. Cornières a été condamné à 5 ans de prison, 5 ans d’interdiction de séjour, 12 000 fr. d’amende et la suppression de ses droits civiques.  (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Novembre 1947  -    Quarante détenus s’évadent de la prison de Beaulieu.  -  Une audacieuse évasion collective a jeté l’émoi dans notre ville.

A la faveur d’un coup de main dont l’instigateur notoire, condamné à 5 ans de travaux forcés, une quarantaine de condamnés, politiques pour la plupart, se sont évadés dimanche vers 16 heures de la maison centrale de Beaulieu après avoir enfermé leurs geôliers. Sous le porche central, un factionnaire fut blessé par des mutins qui lui arrachèrent son arme.

Le premier moment de stupeur passé, la chasse s’organisa. Des gardiens d’un détachement de la Compagnie Républicaine de Sécurité, séquestrés dans l’enceinte de l’établissement ouvrirent le feu sur les fugitifs. Des surveillants aidés de quelques passants, battirent la campagne et la ville, bientôt renforcés par des patrouilles de policiers et de gendarmes. Dans la soirée, la plupart des fuyards étaient repris. Deux ont été arrêtés à la Folie et deux autres à La Délivrande. Dés lundi soir, vingt-trois d’entre eux étaient traduits devant le Tribunal correctionnel. 

Toracinta a été condamné au maximum, Jean Lecozannet, un repris de justice, et Pierre Ugolin ont récolté dix mois d’emprisonnement. Par ailleurs, le tribunal a prononcé trois peines de huit mois, huit peines de six mois, six peines de quatre mois et deux peines de deux mois.

Sept évadés courent encore. Les recherches se poursuivent activement, en particulier dans le secteur côtier avoisinant l’estuaire de l’Orne. A Ouistreham, une barque de pêche a mystérieusement disparu. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Novembre 1947  -    Prison sans barreaux.  -  Grâce à la diligence  des force de gendarmerie lancées à leurs trousses , les détenus de la Maison Centrale de Beaulieu, dont nous avons relaté l’évasion sensationnelle la semaine dernière, ont pour la plupart regagné leur geôle. Comme tout le laissait prévoir, les dernières arrestations ont été opérées au voisinage de la côte. 

Dans la même journée, la maréchaussée à mis la main, prés de Luc, sur deux forçats à perpétuité, Adonis Rivard, 33 ans, et Ernest Vezzani, 23 ans. 

A Ouistreham, ce fut le tour de Mohamed Lakke et Marcel Alexandri, signalé à la maréchaussée par le secrétaire de mairie de Lion. On devait également apprendre l’arrestation p %s de Bénouville, d’un italien « naturalisé », Augusta Costa-Curta, 46 ans, condamné à 20 ans de bagne.

Il ne reste plus à retrouver que les nommés Jean Raffin et Fernand Brice, originaire de Trois-Monts dont la capture s’avère plus difficile en raison de sa connaissance du pays et peut-être de certaines complicités. Ajoutons que la barque « La Jeanne-Louise », du port de Ouistreham, a été retrouvée, vide, prés du rivage de Villerville. 

Enfin, tirant sans doute la moralité de l’histoire « mieux vaut tard que jamais » l’administration pénitentiaire a extrait, sous bonne garde, de la « Maison de force », une douzaine de détenus qui ont été dirigés vers une destination inconnue ! Nous sommes pas curieux ! Bon débarras ! (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Novembre 1947  -    Au tribunal militaire de la IIIe région.  -  Devos, originaire du Nord et ayant exercé la profession de boucher à Caen, partit comme travailleur volontaire en Allemagne, puis s’engagea dans les Waffen S.S. Sa carrière militaire fut d’assez courte durée. Au cours de l’avance russe sur Stettin, il profita de la débâcle boche pour déserter, ce qui ne l’empêcha pas de passer devant un conseil de guerre allemand.

Devos a été condamné à un an de prison et à 10 ans d’interdiction de ses droits civiques.

  -  En mai 1942, les allemands perquisitionnaient au domicile de M. René Routier, cultivateur à Notre-Dame-de-Courson, qui était soupçonné de cacher des armes dans une grange. La dénonciation aurait été commise par Mme Marie-Louise Maheux, 28 ans, domiciliée dans la commune. Après un bref délibéré, l’accusée a été acquittée. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Novembre 1947  -    Une octogénaire brûlée vive.  -  En l’absence de ses enfants chez lesquels elle demeurait, rue de l’Arquette, une étincelle, échappée d’une chaufferette, a mis le feu aux vêtements de Mme Vve Quentil, âgée de 84 ans. Impotente l’octogénaire a succombé aux affreuses blessures dont elle fut atteinte. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Décembre 1947  -  A la mémoire du général Leclerc.  -  A l’annonce de la mort tragique du général Leclerc, un groupe de ses anciens compagnons d’armes a déposé une couronne au Monument de la Victoire en hommage à la mémoire de l’ancien commandant de la 2eme D.B.

Un service sera célébré en l’église Saint-Etienne dimanche prochain, à 11 h. 30. Les sociétés patriotiques sont tout spécialement invitées. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Janvier  1948    -     À l’honneur.   -   La médaille de la Résistance a été accordé à M. Lucien Leroux,  menuisier, rue de Caen, pour sa belle conduite 1942 à la libération dans le réseau C. N. D.-Castille. Nos félicitations. (Source  : Le Bonhomme Libre)  

 

Janvier 1948  -   La médaille militaire.   -   Elle a été décernée à titre posthume, aux soldats dont les noms suivent : Clément, 36e R. I., recrutement de Caen ; Duclos, 118e R. I., recrutement  de Falaise ; sergent Cauchard, 434e régiment de Pionniers, recrutement de Caen ; Jeanne, ambulance médicale 29 recrutement de Caen. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Janvier 1948  -  Le Mérite maritime.   -    M. Jacques de Saint Denis, capitaine au long cours, commandant du port de Caen, a été nommé chevalier du Mérite Maritime. Nos félicitations.  (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Janvier 1948  -  Liberté pour les ressemelage.  -   Aux termes d'une décision publiée au journal officiel, les ressemelages en cuir ou en caoutchouc peuvent être désormais obtenus librement, dans le cadre de la réglementation des prix en vigueur, sans remise de titre de rationnement. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

janvier 1948  -   Dormez ils veillent.   -   Les Services de la Sûreté et du Corps Urbain de Caen viennent de procéder à une importante rafle nocturne.  Au cours de cette opération plusieurs centaines de personnes ont été interpellées, en même temps qu'une centaine Identifiée.

Plusieurs contraventions furent dressées à des automobilistes ou des cyclistes et un certain nombres d'individus suspects amenés au service de la Sûreté pour vérification de leur situation.

Après examen, ils ont été relâchés, seul un ivrogne a été gardé au Commissariat. (Source  : Le Bonhomme Libre)

                  

janvier 1948  -   Une tentative de suicide.   -   M. Marcel Marie, 20 ans. ouvrier électricien, s'est pendu à son domicile. rue Saint-Pierre. Aussitôt. alertés, Ies pompiers sont parvenus après une heure et demie d’efforts à ramener à la vie le désespéré. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

janvier 1948  -   Un immeuble s’effondre Place St-Gilles.   -   Lundi, dans la soirée des craquements se faisaient entendre dans I'immeuble portant, le numéro 15 de la petite place Saint·Gilles occupé par six locataires, presque immédiatement, tout l’arrière s'écroulait. Par miracle, il n'y a eu d'accident, de personne. L'immeuble a  été totalement, évacué et parait irréparable. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

janvier 1948  -   Un audacieux cambriolage.   Durant la nuit, après avoir passé la main à travers une grille protectrice et découpé au diamant un morceau de la vitrine, un malfaiteur s’est emparé de trois montres exposées à I'étalage de la bijouterie Leclerc, située rue Guillaume-le-Conquérant, à l'angle de la rue Saint-Manvieu.  (Source  : Le Bonhomme Libre)  

 

Janvier 1948  -   Le ruban rouge.   -   Nous venons d’apprendre que M. Marcel Mouton, industriel à Paris, et Membre du Conseil de Perfectionnement de l'institut Technique de Normandie, vient d'être .nommé Chevalier de la Légion d'Honneur.

Toutes nos félicitations au nouveau Chevalier.  (Source  : Le Bonhomme Libre)

                  

Février 1948   -   Gare dessous.   -   Un plafond s'est effondré dans un appartement portant le n° 19 de la rue Demolombe, occupé par Mme

et M. Julien Marie, directeur d’un bureau de placement.

La maison appartient à une dame Roger, de Paris. Il n'y a pas eu d'accident de personne, (Source  : Le Bonhomme Libre)

                 

Février 1948   -   La bombe n’était pas glacée.  -   M. Sébire, restaurateur, rue du Moulin, a découvert, dans son établissement une petite bombe à ailette.

Parions que le propriétaire ne viendra pas la réclamer. (Source : Le Bonhomme Libre)

                  

Février 1948  -   Blessé par un bloc de charbon.   -   Au cours des opérations de déchargement d'un bateau amarré au nouveau Bassin, un docker M. Savonat, a été assez sérieusement blessé à la tête par la chute d'un bloc de charbon tombé d'une benne. L'ouvrier été transporté à I'hôpital.  (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Mars 1948  -   La médaille militaire.   -   Elle a été attribuée, à titre posthume, aux militaires du recrutement de Caen, dont les noms suivent : Maupertuis Gérard, Moisy Paul, 24e R.I. ; Lafosse Auguste, 129e R.I. ; Mainier Albert, 12e régiment de chasseurs à cheval. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Avril 1948  -   Vive la Reine.   -   Au cours d'une soirée dansante très animé organisée au restaurant Mutrel par le Comité des Fêtes de Venoix, quinze charmantes candidates ont brigué les suffrages d'un jury chargé de la délicate mission de désigner la « Reine de Venoix 1948 ».

Mademoiselle Odette Loutrel sortit victorieuse de l'épreuve tandis que Mlles Huguette et Micheline Marie étaient programmées demoiselles d'honneur. Voilà un trio de charmantes brunettes qui ne manquera pas de rehausser l'éclat des réjouissances organisées dimanche et lundi prochain.  (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Avril 1948  -   De quoi fumer.   -  Un nord africain, Sidi Brahim Radira, a été surpris par les services de la Douane comme il transportait 25 000 cigarettes de contrebande, dont le trafiquant s'est refusé à indiquer la provenance. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Avril 1948  -   Pan ! Dans l'Orne !   -   Vendredi, dans la fin de la matinée, tandis qu'une équipe d'ouvriers achevait de mettre en place, sur l'Orne, entre les quais de Juillet et Amiral-Hamelin, une passerelle métallique destinée à remplacer l'ouvrage en bois supportant les canalisations de l'eau et de gaz, une rupture du nouvel assemblage a entraîné la chute des conduites dans la rivière.

Aussitôt prévenu, les chefs de services intéressés prirent les dispositions nécessaires pour rétablir les canalisations et ordonnèrent les mesures de sécurité qui s'imposaient. Cet accident a privé de gaz, durant deux jours, les usagers de la rive gauche. La distribution de l'eau a été normalement assurée par les stations de pompage. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Avril 1948  -   Une noyade.   -   Mardi matin, M. André Guesdon, 25 ans comptable demeurant à Bénouville et employé aux établissements Sa….e à Caen, se lavait les mains dans le canal à proximité du pont de la Fonderie lorsqu'il glissa est tomba à l'eau. Malgré les efforts des pompiers et de deux médecins mandés d'urgence, le malheureux jeune homme ne put être rappelé à la vie. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Avril 1948  -   Une explosion place Fontette.   -   Une explosion s'est produite samedi, place Fontette dans un immeuble appartenant à M. Nativelle, agent immobilier. Des ouvriers étaient occupés à souder à l'acétylène la chaudière du chauffage central installée dans la cave, lorsque soudain est pour des causes indéterminées, le brûleur prit feu. Les ouvriers s'enfuirent en passant par les soupiraux, peu après le tube d'acétylène explosait.

Alertés les pompiers prirent les mesures propres à éviter le pire, en effet, un autre tube d'acétylène était resté dans le local et risquait de provoquer une catastrophe. Grâce à la rapide intervention de nos pompiers, il n'y a eu que des dégâts insignifiants. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Avril 1948  -   À quand le bourdon de Saint-Pierre ?   -   Décidément, l'audace des malfaiteurs, favorisés il faut le reconnaître par des négligences incroyables, ne connaît plus de bornes. La récupération des métaux encore épars à travers nos quartiers sinistrés ne leur suffit plus. Voilà maintenant qu'ils s'attaquent aux objets d'art des sanctuaires sinistrés.

Un chef de chantier affecté aux travaux de l'église Saint-Jean a signalé à la police la disparition de quinze lustres en bronze travaillés à la main et pesant une cinquantaine de kilos chacun. L'opération, on l’imagine ne s’est pas fait un clin d'œil. Les malfaiteurs se seraient introduits dans l'édifice par une chapelle latérale. Des traces de souliers cloutés ont été relevées sur l'autel. L'importance du préjudice causé est très difficile à évaluer en raison de la nature des objets.

On veut espérer que ce vol incitera les autorités responsables à prendre les mesures de protection qui s'imposent. Mieux vaut tard que jamais.

La police vient d'appréhender deux des malfaiteurs, Maurice L........., 17 ans, demeurant à l'hospice Saint-Louis, et un nord-africain Belkassen Deraji qui auraient vendu leur butin à une dame Lucas, brocanteuse, quai de la Londe, pour la somme de 2 340 francs. Un autre récupérateur, R. Lebreton, 50 ans, manœuvre, quartier Claude-Decaen a été également appréhendé. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Avril 1948   -   L'appel de la classe 1948.   -    Un décret ministériel vient de fixer les modalités d'incorporation des conscrits de la classe 1948. Pour le Calvados, les jeunes gens seront appelés aux dates suivantes : 

Armée de terre et armée de l'air, du 20 avril au 1er mai 1948 pour ceux destinés aux unités de la métropole et des territoires occupés.

A partir du 20 avril 1948 et à des dates échelonnées suivant les possibilités de transports maritimes pour les jeunes gens devant servir en Afrique du Nord.

Les incorporés dans l'armée de mer partiront à dater du 20 avril. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Avril 1948   -   Une visite présidentielle.   -   Le Président de la République a donné son acceptation à l'invitation qui lui a été faite par la Ville de Caen où il sera reçu le 6 juin.

M. Vincent Auriol sera accompagné par trois ministres, MM Teitgen, Dupraz et Maroselli.

Le cortège officiel quittera Paris le 4 juin.

...et ministérielle. Nous rappelons que dimanche prochain 25, à 14 h. 30, M. François Mitterrand, Ministre des Anciens Combattants et Victimes de la Guerre, parlera aux Combattants Prisonniers réunis dans la salle des fêtes du lycée Malherbe. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Avril 1948  -   Guerre au chauffard.   -  Après avis de la commission départementale de retrait des permis de conduire, le Préfet du Calvados a suspendu : deux permis pour 15 jours et deux permis jusqu'à décision judiciaire, il a prononcé le retrait de deux permis pour une durée d'un mois et d'un permis pour une période de 3 mois. Dans ces deux dernier cas, le retrait entraîne l'annulation du permis avec obligation pour l'automobiliste, pour un obtenir un autre de se présenter à nouveau devant l'inspecteur des examens à l'expiration du délai imparti.

De conducteurs ayant fait l'objet d'une condamnation pour défaut de certificat de capacité ont été frappés de l'interdiction au droit du permis de conduire pendant 6 mois. Enfin plusieurs automobilistes et motocyclistes ont reçu un avertissement. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Avril 1948   -   Un don généreux de l'Université de Lausanne.   -   Une cérémonie en hommage à l'université de Caen, a eu lieu hier dans la salle du Sénat de l'Université de Lausanne, où des discours célébrant l'amitié Franco-Suisse ont été prononcés notamment par MM. Henri Meylan, recteur de l'Université de Lausanne, Alfred Rosset, président du Comité Universitaire d'aide à l'Université de Caen ; Pierre Daure, recteur, et des Doyens des Facultés de Caen.

Nos compatriotes ont exprimé leurs vifs remerciement à l'Université de Lausanne qui, marraine de l'Université de Caen, a recueilli 50 000 francs suisses pour l'achat de matériel scolaire et d'instruments de travail, et a reçu comme boursiers des étudiants de Caen. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Avril 1948   -   Les suites mortelles d'une chute.   -   M. André Rioux, monteur électricien à Caen qui, ainsi que nous l'avons relaté la semaine dernière, avait été précipité dans le vide par suite de la rupture d'un pylône sur lequel il était monté, est décédé, comme son camarade Biré, à l'hôpital de Lisieux, où il avait été transporté. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Mai 1948   -   Un coup de filet.   -   Les services de police ont procédé à un contrôle général de la circulation. Déclencher à l'heure H.  – 1 h. du matin.  -  L'opération s'est poursuivi toute la nuit.

300 autos, 800 vélos, et une bonne centaine de piétons ont été contrôlés. L'opération a permis de constater plusieurs infractions au transport de denrées contingentées et procès-verbal a été dressé à MM. Gosselin, marchand d’œuf et de volaille, à Rots, dont la voiture contenait 54 kg de beurre ; Powolny, entraîneur sportif à Saint-Lô, qui transportait également 10 kg de beurre ; Pierre Sauvage et Bidard, mareyeur à Grandcamp, pour infractions à la circulation du poisson. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Mai 1948   -   Le parapluie de l'escouade.   -   Des noctambules ont décroché et emporté deux imposants parapluies métalliques servant d'enseigne au magasin de Mlle Guérin, commerçante, rue Saint-Pierre, lui occasionnant un préjudice de 10 000 francs.  (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Mai 1948   -   Une bagarre au Vaugueux.   - Une bataille rangée a mis en prise samedi soir, près de la montée du sépulcre, le tenancier d'un café voisin, M. Beauchamp et des consommateurs nord-africains.

Des coreligionnaires de ceux ci vinrent à la rescousse. Couteaux, chaises, bouteilles entrèrent bientôt en action. L'intervention de la police a mis fin à la rixe. Certains belligérants ont été conduits au violon.

Les blessés ont pu regagner leur domicile après pansement à l'hôpital. Ce sont : M. Beauchamp, 23 ans, atteint à la cuisse d'un coup de couteau ; un client de 25 ans dont on ignore l'identité et trois nord-africains ; Amanchi Mohamed, 67 ans, manœuvre au centre d'hébergement Saint-Louis ; Ali Bouali, 36 ans, ouvrier spécialisé, centre d'hébergement du château ; Djihil Boualas, chauffeur, 55 ans, 26 rue des Fauvettes à Colombelles. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Mai 1948   -   Le président de la République dans le Calvados.   -   Voici l'itinéraire que suivra M. Vincent Auriol lors de son voyage dans notre département à l'occasion des fêtes du débarquement avant de se rendre dans la Manche.

5 juin  - 15 h. 30, départ de Caen ; 15 h. réception par les municipalités voisines au pont de Bénouville ( Pegasus Bridge ). 17 h., arrêt à Courseulles ; 17 h., inauguration des digues nouvelles d'Arromanches ; 18 h., réception par la municipalité de Bayeux au monument aux Morts ; 18 h. 30., cérémonie au cimetière britannique de Bayeux et discours ; 19 h. 30 ; réception par la municipalité de Port-en-Bessin ; 20 h., sortie de la flotte de pêche de Port-en-Bessin, absoute en mer par Mgr l'évêque de Bayeux ; 20 h. 30., dîner ; 22 h. 30, feu d'artifice.

6 juin  -  10h30, Vierville-Saint-Laurent, cérémonie franco-américaine sur Omaha beach ; 12 h., réception par la municipalité de Sainte-Marie-du-Mont ; 15 h., Cérémonie sur Utah beach, place de Sainte-Marie-du-Mont. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Mai 1948   -   La visite présidentielle.   -   Des renseignements donnés par M. Boivin-Champeaux et par M. le Préfet au cours de la section du Conseil général et d'un communiqué transmis à la presse pas M. Triboulet, député, il résulte que le voyage du Président de la République dans le Calvados s'effectuera comme suit :

M. Vincent Auriol arrivera dans l'après-midi du vendredi 4 juin à Lisieux où il procèdera à la pose de la première pierre de la reconstruction de la ville, et il gagnera Caen pour le dîner.

Le samedi 5, il visitera la capitale bas-normande dans la matinée, à l'issue d'un déjeuner offert par le Conseil général, il quittera Caen pour Bénouville où il sera reçu à 16 h. au « Pont Pegase »  par la municipalité des environs. Le Président de la République se dirigera ensuite vers Arromanches dont il inaugura les nouvelles digues, au passage, il s'arrêtera à Courseulles. A 18 h. La municipalité de Bayeux l'accueillera au monument aux Morts ; après avoir assisté à une cérémonie au cimetière britannique, il partira pour Port-en-Bessin où son arrivée est prévue pour 19 h. 30. A sa réception par l'édilité succédera une sortie de la flotte de pêche portaise au cours de laquelle une absoute sera donnée en mer par l'évêque de Bayeux.

M. Vincent Auriol dînera à Port qui prépare en son honneur une fête de nuit. Le dimanche 6, il présidera, à 10 h. 30, une cérémonie franco-américaine à Vierville-Saint-Laurent. Reçu à midi, pas la municipalité de Sainte-Marie-du-Mont, il assistera, à 15 h., à une autre cérémonie sur la plage de cette localité. En regagnant Paris, le 7, il s'arrêtera à Vire. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Mai 1948   -   De récupérateurs exagèrent.   -   Des vols de matériaux ont été commis dans les baraquements finlandais au cours de la construction cité d'Authie. Le montant du préjudice s'élève à 25 000 francs. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Mai 1948   -  La procession de la fête dieu.   -   Elle coïncidera cette année avec le 4e anniversaire du débarquement. Au souvenir de ces jours de 1944, les caennais aimeront certainement à faire cette cérémonie, non seulement une manifestation de foi, mais aussi une prière pour leur cité tant éprouvée, ainsi tiens pieux souvenir pour toutes les victimes des bombardements. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Mai 1948   -   Un incendie ravage les entrepôts de la S.N.A.   -   Un sinistre qui a causé des dégâts estimés à plus d'un million s'est déclaré dans une cave renfermant des emballages et des fûts de vinaigre aux entrepôts de la Société Normande d'Alimentation, rue Saint-Gabriel. L'alarme fut aussitôt donnée par un employé de l'établissement.

La rapide d'intervention des sapeurs-pompiers, sous les ordres du commandant Fallevoz, permit après deux heures d'efforts d'enrayer le fléau qui, favorisé par un vent violent, avait pris d'inquiétantes proportions.

Quatre cents mètres carrés de hangar ont été la proie des flammes. Sous l'action de la chaleur, un stock important d'eaux minérales et de boissons diverses ont éclaté dans un magasin voisin. Une enquête est ouverte. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Mai 1948   -   Le procès des chefs de la gestapo caennaise.   -   Comme nous l'avons annoncé la semaine dernière, le procès de Bernard Hentz et de son second Herbert von Bartoldi s'est ouvert à Hambourg devant un tribunal militaire anglais.

L'accusation à l'encontre des deux sinistres individus, n'a retenu que des assassinats commis sur des sujets britanniques et, en particulier des aviateurs canadiens. On assure qu'à la demande du gouvernement français, Hentz et Bartoldi seront transférés à Rennes où il comparaîtront devant la Justice Militaire pour répondre des forfaits qu'il commirent dans notre région.

Hélas, il apparaît déjà que nous sommes fixés sur le sort de nos compatriotes fusillés à la prison de Caen. Selon un témoignage écrit de l'interprète de la gestapo de Rouen, actuellement détenu au camp de Fischbeck, quelque temps avant l'arrivée des troupes alliées, les corps de 80 otages français aurait été enterré dans la cour de la prison de Caen, transportés « dans une forêt » près de Rouen, brûlés et leurs cendres dispersés. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Juin 1948   -   Un octogénaire assommé par ses voisins.   -   . Les époux Jeanne, rue de la Délivrande, 29, ont roué de coups leurs voisin, M. Rudolf Monrod, âgé de 80 ans, au cours d'une discussion.

La victime à porté plainte pour coups et blessures. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Juin 1948   -   Le navigateur a fait fausse route.   -   Marin de profession et colporteur durant ses de loisirs, Henri Guillou, proposait en ville des denrées de provenance alliée : chocolat, sucre, cigarettes, biscuits. Il eut la malchance de tomber sur des clients qui n'étaient autres que des inspecteurs de police.

Adieu la valise ! des injures préférées à l'égard des représentants de l'autorité n'arrangeront pas son cas. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Juin 1948   -   Allez Malherbe !   -   Comme toutes choses, le sport évolue, il vit avec son temps. Le professionnalisme a accaparé les « grands » clubs. Ceux qui n'ont pas franchi le « Rubicon » ou qui après une expérience malheureuse, ont abandonné, sont restés de longues années cantonnés au sein de leurs ligues respectives dont ils disputaient les divers championnats.

Voici du nouveau : l'hiver 1948-1949 verra se dérouler le Championnat de France des Amateurs. On discute ferme aujourd'hui autour du projet de règlement. Ce championnat sera-t-il viable ou non ? En attendant pour les Normands et les caennais en particulier, ce championnat sera d’un incontestable intérêt parce que le Stade Malherbe Caennais, champion de Normandie depuis deux saisons, y participera. Et avant même que soit lancé un appel au peuple (car le stade a besoin de beaucoup d'appuis) les amis du club Caennais se sont groupés pour reconstituer un club de supporters dont MM. Maroquesne et Chambilly ont accepté de prendre la tête.

Au moment où paraîtront ces lignes, le club aura son bureau définitif et... un programme. A l'heure où, dans notre ville meurtrie, tant de choses restent à faire, les sportifs vont de l'avant car ils estiment que le rayonnement du SMC hors de notre province sera un témoignage nouveau de la volonté de vivre de la cité martyre.

Ces gens-là n'ont-ils pas raison ? (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Juin 1948   -   Sous le signe de la joie est de la charité.   -   Le 7 juillet 1944, les bombardements aérien détruisaient une bonne partie du quartier Saint-Julien et pulvériser sa coquette église.

Après quatre années d'attente, la vie reprend dans les ruines et les nouveaux immeubles du Gaillon s'achèvent peu à peu. Plus simple, plus pauvre s'élève aussi l'église provisoire à la carcasse métallique, qui va redevenir le centre religieux du quartier.

C'est pour son ameublement intérieur que le curé de Saint-Julien fait appel à la générosité de tous les caennais et les invite à la grande Vente de Charité qui aura lieu les samedi 12 et dimanche 13 juin, sous les ombrages du pensionnat Saint-Joseph.

Vous y trouverez des comptoirs bien achalandés et des occasions uniques, le salon de thé est la buvette accueil rond les gourmets, des attractions variées amuseront des grands et des petits.

Venez donc tous ! Il y aura de la joie, de la charité et vous aurez fait une bonne action. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Juin 1948   -   Des sauveteurs récompensés.   -  Des médailles pour actes de courage accomplis dans les eaux maritimes ont été décernées aux personnes dont les noms suivent :

Médaille d'argent de 1er classe, M. Roland Piel, 16 ans, à Villers-sur-Mer.

Médaille de bronze, MM. Maurice Gérard, 56 ans, patron du canot « les trois-Frères », inscrit à Caen et Émile Ragel, 41 ans, matelot inscrit à Caen. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Juillet 1948   -   La sécurité sociale pend crémaillère.   -   Demain samedi, à 10h, aura lieu l'inauguration du nouvel immeuble de la caisse primaire de sécurité sociale ancienne gare Saint-Martin.

La cérémonie sera présidée par Monsieur Laroque, mettre des requêtes au Conseil d'État, directeur de la sécurité sociale.

Les personnalités invitées sur rentrons ensuite à Bayeux ou un déjeuner sera servi et, l'après-midi, elle visiteront les centres locaux de Bayeux et de Dives-sur-Mer, en même temps que les plages du débarquement

Le lendemain, à 10h, salle du majestic, à Caen, une conférence sur la sécurité sociale. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Juillet 1948   -   Un résistant récompensé.   -   M. Charles Huard, de Caen, vient de se voir décerner, pour faits de résistance, la médaille d'argent de la Reconnaissance Française. Nous félicitations. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Juillet 1948   -   Un attentat contre un professeur de l'université.   -  Dans la nuit de lundi à mardi, vers 3 h. 30, une cartouche d'explosif que l'on suppose être du plastic, a sauté devant un immeuble de la rue Bicoquet, occupé par M. Contamine, professeur de la Faculté des Lettres.

L'engin avait été déposé devant la fenêtre de la salle à manger. M. Contamine et sa famille, qui reposaient au premier étage, n'ont pas été blessés, mais les dégâts matériels sont importants.

Déjà, il y a quelques jours, le professeur avait été l'objet d'une tentative criminelle, une pastille incendiaire avait été placée sous une fenêtre de son habitation, à l'aide d'un extincteur, M. Contamine avait maîtrisé le commencement d'incendie.

S'agit-il d'une vengeance d'étudiant malchanceux à ses examens ou d'une vengeance politique à la suite des opinions exprimées par M. Contamine dans ses cours publics ou ses travaux d'historien sur la période 1941-1945 ?

Quoi qu'il en soit, on ne peut que reprouver un acte de violence inqualifiable qui eut pu avoir de tragiques effets. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Juillet 1948   -   Notre champion.   -   La ville de Caen à chaleureusement reçu son champion, Jacques Béllenger, venu au pays pour se préparer à la grande lutte olympique. Une foule nombreuse d'amis et d'admirateurs l'attentait à sa descente du train.

Après les effusions paternelles, la remise de deux splendides gerbes offertes par l'E.S.C. et l'U.V.C. et les compliments formulés par les officiels venus d'accueillir, le champion de France, monta en voiture, et ainsi qu'un chef d'État, parcourut les principales rues de la ville avant de se rendre à la mairie où l'attendait M. Guillou, entouré de MM. Tardif, Sorel et Liard. Chaudement félicité par le Maire et par M. Dardanne, au nom de la Fédération Française de Cyclisme, Jacques Bellenger, par la voix de son père, remercia la ville de son accueil et assura qu'il ferait l'impossible pour inscrire la France et Caen au livre d'Or des Jeux Olympiques. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Août 1948   -   Un résistant récompensé.   -   Le général Dejussieu-Pontcarral, délégué général F.F.C.I., vient de décerner la Croix de guerre 39-45 avec étoile de bronze à notre concitoyen M. Léon Lemaître, des Forces Françaises Combattantes de l'Intérieur, grand mutilé de guerre 14-18, pour sa courageuse conduite durant l’occupation et l’aide qu'il apporta à l'Etat-Major allié dès le débarquement. Toutes nos félicitations. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Août 1948   -   Des soldats du feu à l'honneur.   -   Le gouvernement a décerné des récompenses pour actes de courage et de développement à plusieurs corps de sapeurs-pompiers de notre département.

La médaille d'argent de 1er classe a été accordée à celui de Caen qui perdit treize hommes durant la bataille et ne cessa au milieu des incendies et des bombardements de faire preuve des plus belles qualités de dévouement et d'abnégation. Avec eux nous féliciterons tous leurs camarades du Calvados qui remplirent avec courage leur périlleuse mission et figurent dans cette promotion du devoir et de l'héroïsme :

Médaille d'argent de deuxième classe collective : Les corps de sapeurs-pompiers d’Aunay-sur-Odon, Falaise et Vire.

Médaille d'argent de deuxième classe à titre posthume : MM. Chapelain, Grandry, Naudin.

Médaille de bronze collective : Les corps de sapeurs-pompiers de Colombelles, Grandcamp, et Isigny, Pont-l’Évêque, St-Pierre-sur-Dives.

Médaille de bronze à titre posthume : M. Nicol.

Mention au corps de sapeurs-pompiers de Bayeux, Beaumont-en-Auge, Courseulles, Deauville, Honfleur, Livarot, Orbec, Saint-Sever et Trouville. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Août 1948   -   Parents, veuillez !   -   Sérieusement ébranlé par les bombardements de 1944, les tribunes du stade Hélitas et, derrière celle-ci l'ancien tennis couvert présentent un réel danger. Récemment des pierres se sont détachées du bâtiment du tennis couvert et se sont écrasés sur le sol.

Il est recommandé aux parents de ne pas laisser leurs enfants s'aventurer dans les ruines de ces bâtiments où ils seraient exposés à des risques graves. Des mesures doivent d'ailleurs être prises pour en interdire les abords immédiats. (Source : Le Bonhomme Libre)

 

Août 1948   -   Un immeuble tombe en ruine.   -   Dans la soirée des craquements provenant du troisième étage d'un immeuble partiellement sinistré sis au n° 21 de la rue d'Auge alertaient les locataires des autres logements. MM. Marchadour, manœuvre et Hyvernat, maçon. Ceux-ci s'empressèrent d'évacuer les lieux. Les services municipaux ont pris les mesures de sécurité qui s'imposaient. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Août 1948   -   Un manœuvre asphyxié sous un tas de poussier.   -   Un tragique accident s'est produit lundi, quai du Nouveau-Bassin sur un chantier de la Maison Lamy.

Dans un hangar, M. Charles Godefroy, 28 ans, demeurant rue des Anémones, était occupé à pelleter du poussier de charbon déversé en tas de plusieurs mètres de haut par un tapis roulant aérien. Cette tâche particulièrement dangereuse fait l'objet de règlements que le malheureux ouvrier semble ne pas avoir observé.

Un éboulement se produisit et ensevelit M. Godefroy sous un tas de « fine » encore chaude dégageant une forte odeur d'oxyde de carbone. Dès qu'il s'aperçut de la disparition de son camarade, un employé qui travaillait à l'autre extrémité du local s'empressa de donner l'alerte. Rapidement dégagé, c'est en vain que les pompiers tentèrent de ranimer la victime qui avait déjà succombé à l'asphyxie. M. Godefroy laisse deux petits enfants et une veuve qui attend prochainement un autre bébé. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Août 1948   -   Un terrassier mortellement blessé.   -   Sur un chantier de la rue du Gaillon, une benne montait des cailloux au 3e étage d'un immeuble en construction lorsque le chargement se renversa sur un terrassier de l'entreprise Vallée, Mohamed Kernouf, 48 ans, demeurant Caserne du château.

Grièvement blessé à la tête, le blessé a succombé peu après son admission à l'hôpital.  (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Août 1948   -   Un policier de la Gestapo caennaise s'évade à Hambourg.   -   Harold Heynes, ex-chef de la police de sécurité allemande à Caen, accusé d'avoir participé en 1944 à l'exécution de plusieurs officiers canadiens prisonniers de guerre s'est évadé, au cours d'une suspension d'audience du tribunal militaire britannique devant lequel il comparaissait. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Septembre 1948   -   L'heure des comptes.   -   Une audience de la Cour de Justice du Calvados aura lieu le jeudi 2 septembre au Palais de Justice. Trois affaires sont inscrites au rôle :

9 h., Hélène Adamek, 24 ans, aide-infirmière sans domicile en France, atteinte à la sûreté extérieur de l'État, 2 témoins.

10 h., Lepiez Eugénie, 41 ans, ménagère à Jeumont, atteinte à la sûreté extérieure de l'État, 2 témoins.

14 h., Charles Bouvier, 33 ans, mécanicien à Paris, trahison, 8 témoins. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Septembre 1948   -   Un campeur écrasé par un camion.   -   Deux jeunes touristes parisiens voyageant à pied, M. Maurice Szowel et un ami faisaient une pause au bord de la route de Paris. S’étant endormis sur la berne, un camion survint qui, pour en croiser un autre, mit ses phares en veilleuse et se rangea complètement sur sa droite, écrasant au passage le corps de M.Szowel.

Affreusement mutilé, le jeune homme fut transporté à l'hôpital où il succombait peu après son arrivée. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Septembre 1948   -   Un sinistre met fin à ses jours.   -   Un drame navrant s’est déroulé mercredi matin dans un pavillon de la route de Falaise où un voisin, M. Rousseau, a découvert M. Alphonse Bunel pendu dans son garage à une tuyauterie de chauffage central. Propriétaire de cidreries sinistrées, notre concitoyen était depuis quelques temps très affecté par les répercussions de ces dommages sur ses affaires.

Le défunt avait laissé à sa femme une lettre dans laquelle il manifestait son intention d'en finir avec la vie. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Septembre 1948   -   Leurs crimes.   -   Nous avons annoncé dernièrement qu’au cours d'une suspension d'audience d'un tribunal militaire britannique à Hambourg, Harold Heins, dis « Bernard », chef de la Gestapo de Caen durant l'occupation avait réussi à s'évader.

Lors d'une audience qui précéda sa fuite, une de nos concitoyennes, Mme Bureau de Pont-l'Évêque, en même temps que deux autres personnalités de la ville fut appelée à témoigner contre le tortionnaire. De passage à Pont-l'Évêque en juillet 1944, Heins visita, dans les locaux du cours complémentaire de la rue Thouret qui tenait alors lieu de prison, deux aviateurs anglais donc l'appareil avait été abattu près de Rouen et qui avaient été fait prisonniers alors qu’ils tentaient de franchir les lignes près de Troarn. Sur les ordres de la brute sanguinaire, les deux soldats devaient être assassinés quelques jours après.

Espérons que la justice anglaise ne tardera pas à remettre la main sur l’amant de la fille de Combiens et lui réservera le seul châtiment qu'appellent de tels crimes. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Septembre 1948   -   La médaille de la reconnaissance française.   -   Elle a été décernée pour faits de résistance à : MM. Poitevin, de Bayeux (médaille de vermeil), et Villatte, secrétaire général de la Préfecture du Calvados (médaille de bronze).

Nos félicitations. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Septembre 1948   -   La médaille d'honneur de la marine.   -   Elle a été attribuée aux patrons de petite pêche Albert Castel et Pierre Gibert, du quartier de Caen. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Octobre 1948   -   Le retour des cendres de deux martyrs.   -   Une foule nombreuse aux premiers rangs de laquelle avaient pris place : MM. Robiquet, chef de la division à la Préfecture, représentant M. Stirn ; Guillou, maire Caen ; de Bouard, président des Déportés et Mme Duchez, vice-présidente ; le colonel Corbasson, de l’œuvre des Tombes ; les délégations de sociétés patriotiques et de l'Enseignement Public, ont assisté au cimetière de Vaucelles à l'inhumation des restes de René Mouchel, mort de misère psychologique à l'âge de 26 ans dans un bagne d'outre-Rhin.

Une section de parachutistes rendait les honneurs. M. Léonard Gille, conseiller général, président du Comité Départemental de Libération, et M. Guillou retracèrent la vie et la mort héroïque de notre jeune compatriote et adressèrent leurs condoléances à la famille. Les dernières prières furent récités par M. le chanoine Delamazure, curé de la paroisse.

Le lendemain avait lieu à la chapelle du Petit Séminaire de La Maladrerie les obsèques de M. Louis Philippe, mort en déportation à Manheim, le 6 août 1942, à l'âge de 42 ans. L'office funèbre fut célébré par M. le curé de Saint-Germain-la-Blanche-Herbe. Un discours fut prononcé au cimetière par M. Vico, maire de la commune. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Octobre 1948   -   In memoriam.   -   Le 6 juin 1944, lors du premier bombardement de la ville, une bombe ensevelissait sous les décombres d'un immeuble de la rue Saint-Jean, le lieutenant Ripahette, ancien officier d'approvisionnement du 36e R.I., secrétaire de l'Automobile Club de l'Ouest ; Mmes Ripahette, son épouse, Bougy, Marthe Horion, Joséphine Denot. Mlles Pauline Devaux, Mireille Laumaillé, Rivière. MM. Paul Devaux et Delplace.

Les ossements de nos infortunés concitoyens furent réunis dans deux petits cercueils inhumés au cimetière de Vaucelles.

Désireux de donner au lieutenant Ripahette une sépulture descente, l'Association des Anciens Officiers en retraite, l'Automobile Club de l'Ouest et l'Amicale des Anciens du 36e R.I. ont pris l'initiative d'une souscription qui a permis l'acquisition d'une concession trentenaire et d'érection d'une stèle portant les noms des dix victimes.

L'inauguration du mémorial aura lieu dimanche prochain. Une messe de Requiem célébrée à 9 heures en la chapelle de la Visitation, rue de l’Abbatiale, par le chanoine Pelferf, curé-doyen de Saint-Jean, sera suivie d'une cérémonie au cimetière de Vaucelles, vers 10 heures. Un car sera mis à la disposition des personnes qui voudront bien assister à la bénédiction de la tombe. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Octobre 1948   -   Guerre aux chauffards !   -   Après avis de la commission départementale de retrait des permis de conduire, le préfet a suspendu deux permis pour une période de 2 mois, un permis pour une période de 3 mois, deux permis jusqu'à décision de justice, un permis pour une période de 2 mois, un permis pour une période d'un an, un permis pour une période de 4 ans.

Il a également prononcé l'interdiction du droit au permis pendant une période de six mois à un conducteur ayant fait l'objet d'une condamnation pour blessures involontaires et défaut de certificat de capacité. Enfin, plusieurs automobilistes ont reçu un avertissement pour avoir contrevenu aux dispositions du code de la route. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Octobre 1948   -   Le feu dans un baraquement.   -   Un incendie qui semble devoir être attribué à l'imprudence d'enfant jouant avec des allumettes à causé des dégâts rue Saint-Pierre, dans un baraquement servant de bureau à M. Buret-Delafosse et Bataille, architecte à Bretteville-sur-Odon. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Octobre 1948   -   Les colis indésirables.   -   A la suite de la saisie de plusieurs colis, le commissaire central rappelle qu'il est formellement interdit d'envoyer par la Poste des munitions de chasse. Des sanctions sévères sont prévues contre les délinquants. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Octobre 1948   -   La pose de la première pierre de l'université.   -   Le Conseil de l'Université à fixé au samedi 13 novembre, à 11 h. 30, la pose de la première pierre des nouveaux bâtiments qui seront édifiés sur les terrains du Gaillon.

Cette cérémonie appelée à faire date dans les annales de l'Alma Mater normande, sera présidée par le ministre de l'Éducation Nationale. Parmi les personnalités qui ont déjà répondu à l'invitation des organisateurs, en cite : le Président de la Chambre des Communes, les ambassadeurs des États-Unis, de Grande-Bretagne, du Canada, de Suisse, de Belgique et de Suède et les représentants des universités étrangères qui ont contribué au relèvement de nos facultés.

Des diplômes de docteur « honoris causa » seront remis à divers invités au cours d'une séance solennelle. Le lendemain, une réception sera organisée en leur honneur par la Chambre de Commerce. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Octobre 1948   -   Des résistants à l'honneur.   -   Pour les services qu'ils ont rendus contre l'ennemi et de l'aide apportée aux armées alliées, la médaille de la Résistance polonaise en France vient d'être décernée à : MM. Le général Marchand, commandant la subdivision de Caen, Paul Robiquet, chef de la division des étrangers à la Préfecture du Calvados ; Camille Voivenel et Léonard Gille, conseiller généraux ; le capitaine Tessier, à Cabourg ; l’abbé Louis Leroy, curé de Ouézy-Canon ; Jean Halbout, maire de Langannerie ; lieutenant Masseron, à Bretteville-sur-Laize ; Jules Hollier Larousse à Louvigny ; Sebire à Caen ; Marcel Le Noël, directeur des cours et complémentaires de Honfleur ; Mme Léa Vion, directrice de la Maternité de Bénouville ; Mme Marguerite Berthelot, à Caen ; MM. Guy Marigny, à Caen ; Henri Gascoin, à Caen ; Marcel Mériel, directeur de l'école honoraire à Courseulles ; Dauger, à Dives, et Adeline à Boulon. Nos vives félicitations.

La même distinction a été accordée à notre ami regretté, le capitaine René Duchez, administrateur du « Bonhomme Libre » récemment décédé. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Octobre 1948   -   Les oubliés se refusent à mourir de faim.   -   Aujourd'hui à 14 heures, l'Association des Victimes Civiles de la Guerre organise une manifestation place Guillouard. Elle invite les adhérents et tous les sans-uniformes qui furent atteints dans leur chair au cours de la bataille à protester contre les lenteurs administratives et à réclamer l'augmentation des pensions de mutilés, veuves et ascendants. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Octobre 1948   -   Un plafond s'écroule sur un bébé.   -   Un nouvel accident qui, par miracle, à épargné un bébé, vient de se produire dans une maison vétuste et partiellement sinistré.

Mme Tribouillard, demeurant au premier étage de l’immeuble portant le n° 25 de la rue du Vaugueux, s'était absentée pour aller chercher ses deux plus grands enfants à l'école, laissant dans son lit, le benjamin de la famille, âgé de 13 mois.

Vers 16 heures, un craquement se fit entendre, suivi de la chute d'une partie du plafond qui s'effondra autour du bambin sans lui occasionner aucun mal. Les pompiers ont immédiatement pris les mesures de sécurité nécessaires. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Octobre 1948   -   Le marché noir.   -   La chasse aux trafiquants a pris un regain d'activité conformément aux directives gouvernementales.

A Caen, une dame Duplant, de Blainville, s'est vue confisquer, 20 kilos de beurre qu’elle destinait à un parent demeurant à Saint-Maur (Seine). Une autre motte de 10 kilos a été saisie sur la route de Livarot à Lisieux à un habitant de Mantes.

Dans le même temps, la brigade motorisée de Caen interceptait, à Cagny, une caisse de 60 camemberts que ramenait dans la capitale le camion d'un transporteur parisien.

Un barrage de police s'établi à la Maladrerie a amené la confiscation de 43 kilos de beurre, dans 28 à M. Jean Rivière, 36 ans, cultivateur à Tessel, et à M. Pierre Rivière, 45 ans, même profession à Vaucelles.

A Villers-Bocage les gendarmes ont saisi dans un camion auto 68 kilos de beurre expédié à 7 destinataires parisiens. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Octobre 1948   -   L’exposition de la femme au foyer.   -   Organisé par la Ligue Féminine d'Action Catholique, elle se tient depuis lundi dans le hall de l'O.N.C.O.R., place Courtonne.

Dans une série de stands qui se développent sur plus de 50 mètres, on trouve une synthèse fort intéressante des meubles particulièrement utiles, dans un intérieur moderne et le matériel utile pour conduire à bien les travaux qu’une femme peut exécuter.

Signalons aussi le stand de la puériculture, celui du tricot, l'aviculture, la laiterie, la couture, l'apiculture, le jardinage, I'élevage des chiens et des lapins et une présentation particulièrement instructive sur l'orientation des jeunes filles.

Cette exposition sera ouverte chaque après-midi, de 14 à 18 heures, jusqu'au 1er novembre et aujourd'hui vendredi à partir de 10 heures.

 

Octobre 1948   -   Un cimetière va disparaître.   -   En vue de la désaffectation du vieux cimetière Saint-Pierre, décidée par le Conseil Municipal, les personnes titulaires de concessions dans cette nécropole, et qui auraient I'intention d'en demander le transfert dans un autre cimetière, sont priées de faire connaître cette intention dans le plus bref délai possible par une lettre adressée au maire. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Octobre 1948   -   Une macabre découverte.   -   Des ouvriers de l'entreprise Bosse, travaillant sur les chantiers de Vaucelles, ont mis à jour une quinzaine de mètres au-dessous du niveau du sol actuel, à proximité de l'emplacement autrefois occupe par les Établissements Legallais et Bouchard, des ossements humains qu'il a été impossible d'identifier.

Ils ont été inhumés au cimetière de Vaucelles. (Source : Le Bonhomme Libre)

 

Octobre 1948   -   Les Assises.   -    Épilogue du double crime qui ensanglanta l’ouverture de la foire Mirlourette, à Caen, lors des fêtes de Noël 1947, la dernière affaire de la session s'est terminée par une condamnation à mort.

Le 19 décembre au soir, la police était avisée qu'on avait découvert dans une roulotte les corps de Prosper Fourties, 60 ans, marchand forain, et de sa nièce, Marie-Louise Louge, 25 ans, qui avaient été, I'un et l'autre, assommés et avaient eu la gorge tranchée.

Le crime avait été découvert par Bazile Louge, frère et neveu des victimes, qui travaillait avec eux à vendre de la confiserie.

II indiquait au commissariat qu'à son sens le vol avait été le mobile du crime, car un coffret contenant les numéraires de son oncle Fourties et ses propres fonds avait disparu.

L'enquête ne tarda pas à faire porter les soupçons sur Bazile Louge lui-même,

dont les vêtements avaient des marques de sang. Longuement interrogé, il passa des aveux.

Recueilli quelques mois plus tôt par son oncle, chez lequel, depuis le veuvage de celui-ci, vivait également sa sœur, Bazile Louge était sur le point de les quitter. L'accord ne régnait plus entre eux. Fourties était, selon lui, l'amant de sa sœur. C'était l'origine de leur mésentente. Sa sœur était dans un état qui avait engagé Fourties à rechercher les moyens de la faire avorter.

Le 17 septembre, alors que Fourties et Marie-Louise Louge étaient à Paris, le meurtrier avait acheté un rasoir. Le 19 décembre, peu après leur retour, Louge attaqua sa sœur avec un piquet de fer alors qu'elle était seule, assise derrière une table. Il l'assomma, puis, dix minutes après, son oncle subissait le même sort. Pour s'assurer de leur mort, il leur trancha la gorge.

Les débats ne firent que préciser la férocité d'un crime dont l'assassin de 22 ans confirme avec sang-froid les horribles détails. L'examen du docteur Couléon, médecin aliéniste, concluant a l'entière responsabilité de l'accusé, aggravera encore la lourde tâche de son défenseur Me  Trehet dont l'éloquence fut impuissante à lui sauver sa tête. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Novembre 1948   -   Une protestation du jury des assises.   A l’issue de la session des Assises, les jurés ont adressé à M. le Procureur Général Estorge, la délibération ci-après :

Les jurés titulaires de la 4e session d'assises du Calvados protestent contre l'insuffisante de l'indemnité de séjour à eux accordée. Alors qu'il faut payer au minimum une chambre 200 fr., un repas 300 fr., il ne leur est alloué que 400 fr. par jour.

S'ils sont consentants à sacrifier leur temps pour les besoins de la justice. il est anormal que leurs frais de déplacement ne soient pas remboursés d'autant plus que certains sont dans la quasi impossibilité de supporter cette dépense. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Novembre 1948   -   Allez Malherbe !   -   Tel est le nom, bien sympathique, pris par un groupement de 1 100 membres qui, sous la présidence de M. Maroquesne, s'est donné pour tache d'aider l'équipe première de football du

Stade Malherbe Caennais actuellement engagée dans le Championnat de France amateur. Allez Malherbe ! a pris un excellent départ et a fait approuver ses statuts par une assemblée réunie jeudi dernier dans le baraquement de l'Union Commerciale et Industrielle, place du Théâtre. Ce fut pour le président l'occasion de tracer le bilan d'une activité qui, pour être toute récente encore, n'en a pas moins été fort fructueuse. Entre autres sujets de satisfaction, M. Maroquesne a souligné que le club des supporters comptait au sein du Comité directeur du S.M.C. deux de ses anciens membres les plus éminents : MM. Chambilly, aujourd'hui président du Stade, et Lepage, dont les noms furent chaleureusement applaudis.

Dans le domaine financier, le club a apporté 300 000 francs au Stade. C'est déjà un résultat appréciable, mais l'effort de tous doit être poursuivi pour préparer la prochaine saison. Dans ce but, des vignettes de vitrines seront bientôt vendues aux commerçants sympathisants.  

M. Maroquesne dit aussi que, renouant avec une vieille tradition, le club avait

remis un souvenir à Louis Requier, pour ses 16 ans de présence au sein des équipes du Stade à Jardin, dont le mariage a été célébré récemment. II chargea aussi trois membres d'étudier la possibilité, pour les supporters, d'accompagner leurs favoris dans certains déplacements.

Autre projet encore à l'étude : l'organisation d'une tombola dont le premier lot sera une 4 CV Renault, parfaitement !...

Entre temps, M. Chambilly fit une entrée fort applaudie et il fut assailli de « questions diverses ». Avec bonne grâce, le président répondit à chacun, souligna la nécessité d'apporter certains aménagements au stade de Venoix, aménagements dont M. le maire a compris l'importance et demanda enfin à tous les supporters, comme l'avait fait auparavant M. Maroquesne, de poursuivre leur effort en faveur du vieux Stade Malherbe. Nous ne doutons

pas que son appel sera entendu et que le groupement Allez Malherbe ! justifiera son nom. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Novembre 1948   -   Le général de Gaulle dans le Calvados   -   Invité par plusieurs municipalités du Calvados et notamment par

celle de Caen, on annonce que le général de Gaulle aurait l'intention de se rendre prochainement dans notre département où il prononcerait un important discours. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Novembre 1948   -   Un hommage aux fusillés de la caserne du 43e d’Artillerie.   -   Le Comité du Souvenir aux Fusillés invite toutes les familles des fusillés, des morts en déportation et dans les combats, et tous les

patriotes à assister à l'inauguration de la stèle érigée par les soins du comité à l'extérieur de la caserne du 43e d'artillerie, le 11 novembre à 14 h. 45. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Novembre 1948   -   Quatre ans après.   -   Dimanche prochain, Mgr Picaud, procédera à la bénédiction de l'église provisoire Saint-Julien, édifiée sur l'emplacement du charmant sanctuaire qu’anéantirent les bombardements de juin-juillet 1944. Nous ne manquerons pas de revenir sur cette manifestation qui couronnera les efforts déployés par l'actif curé de la paroisse du « Bonhomme Libre », M. le chanoine Paul. Voici le programme de la journée :

A 10 heures, cérémonies de la bénédiction de l'église, installation de M. le curé, grand'messe, allocution de Mgr. I'Evêque.

A 17 heures, salut solennel. De 15 heures à 17 heures, braderie dans la salle paroissiale. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Novembre 1948   -   Un caennais disparaît dans un naufrage.   -   Le « Saint-Guénolé », bateau-citerne de 480 tonnes, du port de Rouen a sombré dans la nuit de dimanche à lundi au large des cotes anglaises de Cornouailles. Dans la liste des membres disparus de l'équipage on relève le nom de Jean-

Valmy Leray, chef-mecanicien, domicilié dans notre ville. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Novembre 1948   -   L’assassin de la « Mirlourette » sauvera-t-il sa tête ?   -   Condamné à mort la semaine dernière par la Cour d'Assises du Calvados pour avoir sauvagement assassiné sa sœur Marie-Louise et son oncle Prosper Fourties, le forain Basile Louge a signé son pourvoi en Cassation. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Novembre 1948   -   Un double commencement d’asphyxie.   -   Mme Marguerite Yard, 64 ans, sans profession, et Mlle Isabelle Allard, 65 ans, couturière, rue du Clos-des-Roses, ont été intoxiquées par des émanations de

gaz provoquées par la rupture d'un robinet. Elles ont été ranimées par les pompiers. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Novembre 1948   -   Le rôdeur est mal tombé.   -   En passant rue Gabriel-Dupont, M. Adrien Bertrand, homme d'équipe à la SNCF, demeurant cité du Pot-d'Etain, a été attaqué par un individu armé d'un couteau et d'un marteau. Avec l'aide d'un ami, M. Bertrand réussit à maîtriser son agresseur, Théodore Dupont, 45 ans, journalier, sans domicile fixe, qu'il remit entre les mains des agents. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Novembre 1948   -   Les méfait de l’ivresse.   -   Un motocycliste en état d'ébriété, Raoul Maître, 40 ans, monteur en plomberie, rue Ecuyère, a renversé dans l'Andys-Allée un cycliste, le jeune Jacques Michel, 14 ans, apprenti demeurant rue de l'Église de Vaucelles. Le jeune homme s'en est tiré avec des contusions légères, sa machine a été sérieusement détériorée.

Des gardiens de la paix ont conduit l'as du guidon au commissariat. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Novembre 1948   -   Un hommage de l’Université au Général Eisenhower.    -   Le Ministre de l'Education Nationale a approuvé une délibération du Conseil de l'Université de Caen conférant le titre de  « docteur honoris causa » aux personnalités dont les noms suivant : MM. le General Eisenhower, president de la « Columbia University » ; Charles Morgan, homme de lettres britannique ; Van Strelen, directeur du Musée Royal d'Histoire naturelle de Bruxelles ; Meylan, docteur de l'Université de Lausanne ; Bruchesi, vice-ministre de la Province de Québec. (Source  : Le Bonhomme Libre) 

 

Novembre 1948   -   La renaissance de l’Université.   -  Nous rappelons que demain samedi aura lieu à 11 h. 30 sur les terrains du Gaillon, la pose de la première pierre de la future université par M. Yvon Delbos, ministre de l'Éducation Nationale, M. Claudius Petit, ministre de la Reconstruction assistera à cette cérémonies ainsi que de nombreuses personnalités françaises et étrangères.

Cette manifestation sera suivie à 13 h. d'un banquet offert par l'Université dans le réfectoire du Lycée. A 16 heures séance solennelle de l'Université au cinéma Majestic. Le soir, à 20 heures, les personnalités assisteront à un banquet offert par la ville de Caen.

Le lendemain, à l'issue d'une réception à la Chambre de Commerce, elles visiteront les plages du Débarquement, déjeuneront à Port-en-Bessin, et regagneront Caen après un arrêt à Bayeux. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Novembre 1948   -   La Croix des Braves.   Un grand mutilé de guerre, M. Lecoq, ancien soldat au 36me R. I., du recrutement de Caen, a été promu officier de la Légion d'Honneur. La croix de chevalier a été décerné à M. Darthenay, ancien soldat au 20me Escadron du Train, recrutement de Lisieux. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Novembre 1948   -   L’éclairage des vitrines.   -  Le Comité de l'Union Commerciale rappelle à ses adhérents qu'ils doivent obligatoirement se soumettre à la réglementation interdisant l'éclairage des vitrines.

Il rappelle que le fait de ne pas respecter cette réglementation exposé à des amendes, et qu'il gêne l'action du Comité, lorsque celui-ci intervient pour ses adhérents auprès des autorités compétentes, afin d'obtenir des dérogations. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Novembre 1948   -   Un attentat rue de Falaise.   -   Un acte de terrorisme dont les circonstances rappellent celui perpétré en juillet dernier, rue Bicoquet, contre la demeure de M. Contamine, professeur d'Histoire à l'Université, s'est produit l'autre nuit rue de Falaise.

Vers 2 h. du matin les habitants du quartier étaient réveillés par une explosion qui venait de provoquer des dégâts à la façade d'un pavillon portant le n° 223, occupé par MM. Timi, transporteurs.

Sous la violence de la déflagration, la porte d'entrée fut littéralement arrachée et les vitres de la maison volèrent en éclats. Les occupants en ont été quittes pour la peur. Avises par un voisin, M. Jeannette biscuitier, les pompiers et la police se rendirent sur les lieux. Près du perron, les enquêteurs ont relevé l'emplacement où une main criminelle déposa l'explosif, vraisemblablement du plastic. MM. Timi ont

déclaré n'avoir reçu aucune lettre de menaces et ne se connaissent pas d'ennemis.

Comment cependant admettre qu'un autre mobile que la vengeance ait

inspire cet attentat ? La tache des magistrats n'en sera pas facilitée pour autant en l'absence de témoignages susceptibles d'orienter leurs investigations. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Novembre 1948   -   L’embarquement pour cyther.   -   Une opération de police destinée à réprimer la prostitution clandestine a été effectuée ces jours derniers dans le quartier du Vaugueux ou deux ex-professionnelles : Marcelle Bouteloup, 49 ans, ancienne maîtresse de « La Festa ». demeurant 15, rue Basse, et la nommée Herbillon, 20, rue du Vaugueux, offraient une hospitalité rémunératrice à des couples de passage.

Elles ont été déférées au Parquet. La dame Tessier, tenancière du café Lenormand, rue du Vaugueux, a fait l'objet d'un procès-verbal pour avoir toléré le racolage dans son établissement ; une autre débitantes de la même rue, la dame Bayeux dite « La Marraine » a été admonestée pour le même motif.

Des contraventions ou avertissements ont rafraîchi le zèle de quatre « péripatéticiennes » : Andrée Lenoir, Simone Philippe, Georgina Rivard

et Lucienne Queudru. Le mari de cette dernière, Adolphe Queudru, 38 ans, rue de Geôle, qui tirait profit du triste commerce de son épouse, a été place sous mandat de dépôt. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Novembre 1948   -   Le retour des cendres d’un héros.   -   Les cheminots caennais ont rendu un dernier hommage à l'un des leurs, le sergent. Émile Boutrois, engagé dans l'armée Delattre de Tassigny au lendemain de la libération de notre ville, tombé glorieusement pour la France, à l'age de 27 ans, lors de la campagne d'Alsace.

Une foule nombreuse avait tenu à s'associer au deuil de parents déjà cruellement éprouvés par la mort de leurs deux autres fils, Achille, 25 ans, et Michel, 19 ans, lâchement assassinés par les Allemands à la prison de Caen le 6 juin 1944 pour crime de patriotisme.

La levée du corps du sergent Boutrois eut lieu dans une chapelle ardente édifiée à l'entrée du dépôt de la S.N.C.F. Le cortège gagna l'église Saint-Michel de Vaucelles ou le curé de la paroisse, M. le chanoine Delamazure, célébra l'office funèbre et donna l'absoute.

On remarquait également derrière la famille, MM. Coussy, président du Conseil interdépartemental de Préfecture, représentant M. le Préfet, le général Marchand et plusieurs conseillers municipaux. Au cimetière, des discours furent prononcés par MM. Piquet, de l'Association « Rhin et Danube », et Tocquer, chef d'arrondissement à la S.N.C.F. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Décembre 1948   -   Un don généreux de l'Amérique à l'Université de Caen.   -   On annonce qu'une souscription lancée aux États-Unis et au Canada en faveur de notre Université, sur l'initiative d'un de ses amis M. Horatio Smith, récemment décédé, a produit la somme de 11 000 dollars soit environ 3 500 000 francs.

Ce don généreux sera consacré à la bibliothèque. Rappelons que Mme Horatio Smith a été décorée de la Légion d'Honneur le mois dernier lors de la pose de la première pierre de l'Université. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Décembre 1948   -   Attention dessous !   -   La tempête a provoqué la dislocation d'un pan de mur d'une maison sinistrée de la rue Segrais. Des pierres se sont éboulées sans heureusement causer d'accident. Les pompiers se sont rendus sur les lieux. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Décembre 1948   -  Un résistant à l'honneur.   -   M. Pierre Mattéi, des Forces Françaises de l'Intérieur, ancien chef de cabinet du Préfet du Calvados, viens d'être cité à l'ordre de la Division par le Secrétaire d'État aux Forces Armées :

Fonctionnaire animé d'un patriotisme ardent. eut déjà en juin 1940, lors des bombardements de Briançon une conduite courageuse. Entreprit de lutter contre les Allemands dès les premiers jours de l'occupation.

En 1941 en qualité de chef de cabinet du Préfet du Calvados, se dévoua pour ses compatriotes arrêtés par les Allemands.

Membre de la Résistance, dès 1943, participe à la création de groupes de résistance dans l'Eure, camoufla en qualité de sous-préfet de Bernay, les réfractaires et les maquisards malgré d

les risques d'une telle entreprise.

Organisa des réunions de la résistance dans sa sous-préfecture.

Continua son action à Abbeville en 1944 où il fut arrêté comme otage, par les Allemands pour actes de résistance.

Nos félicitations. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Décembre 1948   -  Un quadruple commencement d’asphyxie dans un cantonnement d'ouvrier.   -  Par suite du fonctionnement défectueux d'un poêle quatre ouvriers de la reconstruction hébergés à l'O.N.C.O.R. : MM. Croustomare, 31 ans ; Moreno Perez, 36 ans ; Lopez Cristobal, 51 ans ; Roblez Pablo, 42 ans, tous de nationalité espagnole, ont été victimes durant la nuit d’un commencement d'asphyxie.

Ils ont été ranimés par les soins de deux médecins qui ont ordonné leur transfert à l'hôpital. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Janvier 1949   -  Une distinction méritée.   -   Notre concitoyen le lieutenant Robert Noël, instituteur, mobilisé en 1939 au 36e Régiment Régional où il remplissait les fonctions d'officier des détails, vient d'être l'objet de la part du Secrétaire d'État aux Forces Armées d'une lettre de félicitations pour le motif suivant :

« Le 19 juin 1940, sur le point d'être fait prisonnier a pris toutes dispositions utiles pour que les fonds dont il était détenteur ne tombent pas entre les mains de l'ennemi.

Après cessation des hostilités, a pu retrouver intacte la cassette qu'il avait enterrée et a remis le contenu intégral (259 000 fr.) à la Trésorerie du Calvados.

A ainsi donné une preuve de son intégrité et de son sentiment du devoir.

Ajoutons qu'encerclé par l'ennemi il réussit à échapper aux allemands avec les hommes placés sous ses ordres.

Depuis la guerre M. Noël a repris ses fonctions de professeur de 9e au Lycée Malherbe avec un dévouement qui lui vaut la reconnaissance des parents d'élèves.

Nous sommes heureux de lui adresser nos sympathiques compliments. » (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Janvier 1949   -  Un dangereux feu d'artifice.   -   Un curieux accident s’est produit sur un chantier de l'entreprise Torrès qui procède au piquetage des berge du canal.

Une pointerolle enfoncée dans le sol ayant touché un câble électrique à haute tension de près de 3 000 volts a provoqué un court-circuit qui fit jaillir d'impressionnantes gerbes d'étincelles. Cet incident amena la rupture d'un conducteur aérien voisin desservant les quartiers de Saint-Pierre et de la Haie-Vigné.

Avec célérité, l'Électricité de France entreprit de délicats travaux qui ont permis le rétablissement du courant au cours de la nuit suivante. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Janvier 1949   -  Attention dessous !   -   Les pompiers ont été appelés pour étayer le mur d'un immeuble menaçant ruine au n° 31 de la rue Montoir-Poissonnerie. Les locataires du 1er étage ont été invités à évacuer une pièce de la maison reconnue dangereuse. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Janvier 1949   -  Une mort tragique.   -   On a découvert dans la cour d'un immeuble du Champ de Course le corps de M. René Perrine, 52 ans, couvreur. Le malheureux avait succombé à une fracture du crâne qu'on croit provoquée par une chute dans son escalier alors qu'il regagnait la veille son appartement. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Janvier 1949   -   Les voleurs de métaux.   -   André Leroy, journalier à Buron, a été arrêté pour vol de zinc et de plomb à l'intérieur de l'église Saint-Jean.

-   La concierge de la caserne du Château à porté plainte contre inconnu pour vol d'une tuyauterie de plomb d'une valeur de 2 000 francs. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Janvier 1949   -   Une macabre découverte.   -   Un crâne humain a été découvert dans l'enceinte du cantonnement Saint-Louis par M. Pol Le Galoch, directeur, qui a prévenu la police. On pense qu'il s'agit des restes d'une personne tuée lors du Débarquement. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Janvier 1949   -   La cour d'Assises.   -   Épilogue d'un crime crapuleux, quatre Nord-africains ont comparu devant les jurés du Calvados pour répondre de la mort de Mme Julien, propriétaire du « Bar Falaisien », place de la République à Caen, assassinée dans son établissement durant la nuit du 23 juin 1947.

Le forfait devait être découvert le lendemain matin par une bonne du café, récemment engagée, Mlle Renée Derene, domiciliée à Saint-Germain-d'Ectot. Au milieu d'un désordre indescriptible, la victime gisait ensanglantée sur le parquet de sa cuisine, le crâne défoncé à coup de barre de fer et la gorge tailladée. Des traces de lutte étaient visibles et l'assassin avait poussé la monstruosité jusqu'à tenter d'abuser du cadavre. 

Parmi la clientèle de sidis, plus ou moins trafiquants, qui fréquentait habituellement le débit, la police devait appréhender les auteurs et complices de la mort de Mme Julien : un nommé Roumani, 42 ans, marié avec une femme de Sainte-Honorine-du-Fay, en instance de divorce, père d'un enfant en pension à Hérouvillette ; Hadir Ghoul, 40 ans ; Mohamed Abdallah, 33 ans, et Mohamed Ahmed.

À l'audience, les déclarations contradictoires ou les dénégations des accusés, dont la malfaisance s'inscrit sur leur mine patibulaire, chercheront vainement à égarer l’œuvre de la justice. Leur crime accomplit les bandits se partagèrent l'argent de leur victime dans les ruines du quartier Saint-Pierre.

Auteur de l'assassinat, Roumani aura la tête tranchée, Ghoul finira sa vie aux travaux forcés ; Abdallah et Ahmed ont été condamnés à 20 ans de la même peine. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Février 1949   -   Des sauveteurs à l'honneur.   -   Des distinctions pour actes de courage et de développement ont été décernées aux sauveteurs dont les noms suivent :

Médaille de bronze.  Delacour Pierre, 18 ans, matelot, inscrit à Caen ; Dubarry Jean, 28 ans, matelot, inscrit à Caen : le 2 juillet 1948, ce sont jetés à l'eau tout habillés pour se porter à l'aide des deux passagers du bateau de plaisance « Petit-Charles » qui s'était échoué et coulait rapidement les sauvant tous deux d’une noyade certaine.

-   Marut René, dockers, 33 ans, à Caen : le 17 septembre 1948, s’est porté spontanément au secours d'un jeune garçon tombé accidentellement dans le nouveau bassin du port de Caen et qui était entraîné par un violent courant ayant laissé couler l'enfant qu'il venait de saisir, à plongé à nouveau malgré son état d'extrême épuisement pour tenter de retrouver le corps de la victime, mais en vain.

-   Chira Louis, âgé de 28 ans, forain à Caen : le 18 mai 1948, c'est jeté à l'eau dans le port de Loctudy pour se porter au secours d'un baigneur qui avait perdu pied et était emporté par le courant, réussissant à le ramener sans connaissance sur la plage, où il put être rappelé à la vie. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Février 1949   -   L'expiation.   -   Condamné à mort en juillet dernier par la Cour d'Assises du Calvados pour avoir assassiné, le 7 décembre 1944, à Saint-Désir-de-Lisieux, M. Robert Tessier, 47 ans, et Mme Saudre, 63 ans, l'espagnol Jaime Fanjul, 30 ans, a été guillotiné dans la cour de la Maison d'Arrêt.  

Réveillé à 6 h. 35, le bandit entendit la messe et écrivit longuement. A 8 h. 04, justice était faite. Assistaient à l'exécution : MM. Bersihand, conseiller à la Cour ; Labbé, avocat général ; Brosseaux, juge d'instruction ; Pierre, greffier, et Me  Chanu, avocat de Fanjul. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Février 1949   -   L'imprudence d'un enfant provoque un commencement d'incendie.   -   Au troisième étage de l'immeuble portant le n° 1 de la rue Pemagnie les enfants Huard s'amusaient dans leur chambre lorsqu'il firent tomber un jouet sous un lit. Pour retrouver l'objet, l'aîné, âgé de 6 ans et demi s'éclaira avec une allumette qui mit le feu au sommier. La maman des imprudents arrivant sur ses entre-faits alerta aussitôt les voisins et les pompiers. Le sinistre à cause des 25 000 francs de dégâts. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Février 1949   -   Un dangereux feu d'artifice.   -   Un curieux accident s’est produit sur un chantier de l'entreprise Torrès qui procède au piquetage des berges du Canal. Une pointerolle enfoncée dans le sol ayant touché un câble électrique à haute tension de près de 3 000 volts a provoqué un court-circuit qui fit jaillir d'impressionnantes gerbes d'étincelles.

Cet incident amena la rupture d'un conducteur aérien voisin desservant les quartiers de Saint-Pierre et de la Haie-Vigné. Avec célérité, l'Electricité de France entreprit de délicats travaux qui ont permis le rétablissement du courant au cours de la nuit suivante. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Février 1949   -   Attention dessous !   -   Les pompiers ont été appelés pour l'étayer le mur d'un immeuble menaçant ruine au n° 31 de la rue Montoir-Poissonnerie. Les locataires du 1er étage ont été invités à évacuer un pièce de la maison reconnue dangereuse. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Février 1949   -   Le danger des armes à feu.   -   A la sortie d'un bal de nuit, M. Guy Herbert, 24 ans, manœuvre, 22 rue Écuyères a eu la paume de la main gauche traversée par un projectile de revolver. La police recherche le mystérieux tireur.

L'enquête a abouti à l'arrestation du coupable : Marc Rousselin, 23 ans, mécanicien, route d’Ifs, qui a déclaré avoir jeté son arme, un pistolet de 7 mm. 65, dans l'Orne. Il a été écroué. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Février 1949   -   L'activité de la gendarmerie.   -   La Compagnie de Gendarmerie du Calvados vient de dresser un éloquent bilan de son activité au cours de l'année écoulée.

Elle a eu à connaître 109 crimes, 7 525 délits et relevé 17 735 contraventions, 921 arrestations en flagrant délit ont été opérées et 589 mandats ou bulletins exécutés. La brigade des recherches à effectué 36 623 vérifications.

On a noté 72 transfèrements militaires et 8 administratifs, 1 321 gendarmes ont été de service à la Correctionnelle et 138 à la Cour d'Assises.

Les motorisés ont parcouru tant en auto qu'en moto 138 467 kilomètres. Ils ont constaté 13 068 contraventions ou délits, 42 accidents matériels enregistrés ont entraîné des blessures à 240 personnes, 1 382 infractions à la réglementation économique ont entraîné 78 arrestations et la saisie de marchandises diverses, dont : Céréales, 5 513 kilos ; viande, 6 654 kilos ; bananes, 15 kilos ; essence, 115 litres ; beurre, 6 771 kilos ; légumes secs 596 kilos ; chocolat, 23 kilos ; alcool, 1 091 litres ; fromages 5 421 kilos ; sucre, 306 kilos ; tissus 1 193 mètres. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Février 1949   -   Six communes à l'honneur.   -   Dimanche matin, accompagné de MM. Fresne, secrétaire général de la Préfecture et Bouts, conseiller général du canton de Caen-Ouest le général Marchand, commandant la Subdivision a remis aux communes de Saint-Germain-la-Blanche-Herbe, Authie, Carpiquet, Bretteville-sur-Odon, Louvigny et Venoîx, la Croix de Guerre que leur a mérité leurs souffrances et leur sacrifice au cours des combats de la Libération. La simplicité dont s'entourèrent les cérémonies n’enleva rien au caractère émouvant de ces manifestations. Ce fut près des monuments aux Morts ou comme à Louvigny devant la mairie dévastée que les autorités locales, entourée des anciens combattants et des enfants des écoles accueillirent les personnalités. Partout les allocutions des maires précédant la remise de déclaration et de traditionnel hommage aux victimes civiles et militaires, témoignèrent du patriotisme de populations qui ont gardé intact, malgré les déceptions de l’avant-guerre, le culte des grandes heures qu'elles vécurent. C'est à Venoix que se termina ce pèlerinage de la reconnaissance et du souvenir.

Une soixantaine de convives prirent part ensuite à un déjeuner, des discours furent prononcés par le général Marchand, Fresne, Bouts et Philippon, maire de Venoix. 

Voici le texte des citations dont la lecture a été donnée par M. Bouts dans chacune des communes décorées. 

Venoîx. (Citation à l'ordre du Régiment). Commune patriote de la banlieue Caennaise. A été détruite plus qu'à moitié lors des combats de juin et juillet 1944. S'est remise au travail avec ardeur. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Février 1949   -   Toujours la « récupération ».   -   Des poursuites seront exercées contre deux jeunes gens de Venoix, Michel P……, 18 ans et André B……., 15 ans, qui ont « récupéré » du bronze et du cuivre sur de vieux chars d'assaut achetés par M. Malassange, négociant en métaux à Montreuil en résidence à Bretteville-sur-Odon. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Février 1949   -   Un récupérateur.   -    Lucien Onfroy, jardinier à Rosel, Antonio Alvez, marchand de légumes à Caen, route d'Authie, et Djenadji Belkacem Ahmed, manœuvre, sans domicile fixe, ont été appréhendés pour vol d'importantes quantités de métaux prélevés sur des avions et des chars détruits au cours des combats de juin-juillet 1944 dans la plaine de Caen ; le trio (Dont le trafic à nécessité la location d'un camion !) sera également poursuivi sous l'inculpation de vol de zinc dans les ruines de l'église de Norrey-en-Bessin ; il est également l'auteur de vol d'une voiture hippomobile au préjudice de M. Legrand, marchand de primeurs à Caen, place du château. Belkacem a été laissé en liberté provisoire. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Février 1949   -   Un assassin échappe à son destin.   -   En décembre 1947, un drame affreux ensanglantait la foire Mirlourette : deux forains, M. Fourties et sa nièce Marie-Louise Louge étaient sauvagement assassinés dans une roulotte par Basile Louge, neveu et frère des victimes. Pour expliquer son crime, le criminel prétendit avoir découvert des relations suspectes entre l’oncles et la nièce. Condamné à mort le 28 octobre dernier, Louge signa un pourvoi en cassation qui fut rejeté. Il ne restait plus à son avocat Me Théhet, qu'à faire appel à la clémence du Président de la République. Convoqué la semaine dernière à l'Élysée, notre distingué concitoyen trouva les arguments qui convenaient puisque M. Vincent Auriol a commué la peine de mort en celle de travaux forcés. Au reçu de la nouvelle Me Trèhet se rendit immédiatement à la prison pour informer son client qui n'en croyant pas ses oreilles, a embrassé son défenseur. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Mars 1949   -   Un brave.   -   M. Georges Gallet, lieutenant de réserve, adjoint au maire de Venoix, directeur des Ateliers Électro-mécanique, a été nommé chevalier de la Légion d'Honneur avec attribution de la Croix de guerre, pour services exceptionnels de guerre et de résistance.

Nos félicitations. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Avril 1949   -   Trois braves.   -   Des récompenses pour actes de courage et de dévouement ont été décernées à trois de nos concitoyens.

Médaille d'argent de 2e classe : le lieutenant Plot de la Compagnie des sapeurs-pompiers de Caen.

Médaille de bronze : MM. Destors, à Maisy et Lembont, caporal de sapeurs-pompiers à Ste-Honorine-du-Fay.

Nous avons déjà eu l'occasion de signaler des mérites du lieutenant Plot ; rappelons cependant que s'a courageuse attitude lors d'un récent sinistre survenu rue de Bras, au cours duquel une commerçante en pièces artifices périt dans son magasin en flamme.

La distinction accordée à M. Destors récompense la part importante qu'il prit a l’organisation des secours à la population de Maisy et de Grandcamp lors de la libération.

Nous adressons à tous nos sincères félicitations. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Avril 1949   -   Un membre de la gestapo caennaise se cachait sous l'uniforme de la légion.   -   Il y a trois ans, la Cour de Justice du Calvados condamnait à mort par contumace Pierre Bernardin, 25 ans, chef de chantier, ayant demeuré rue de Bayeux, auxiliaire du groupe « Action » appointé par les Boches et que dirigeait le nommé Hervé de triste mémoire.

Bernardin qui avait réussi à fuir son châtiment a été découvert à Saigon dans les rangs de la Légion Étrangère où il s'était engagé. Il sera ramené à Paris pour y être jugé. Voilà un procès qui sera suivi avec intérêt par tous ceux qui, dans notre département n'ont pas oublié les exploits de la triste de bande. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Avril 1949   -   Un navire caennais abordé dans la brume.   -   Par suite du brouillard, le navire charbonnier « Lieutenant-Lancelot », de la Société Navale Caennaise, a été touché à son avant par un cargo norvégien au large des côtes d'Angleterre.

L'accident n’eut pas de graves conséquences et le « Lieutenant-Lancelot » a poursuivi sa route vers Brest où il est arrivé avec vingt heures de retard. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Avril 1949   -   Retroussons nos manches.  -   Pour accélérer sans doute à leur profit le démarrage de la reconstruction, des inconnus ont fait main basse au cours de la nuit sur 15 m2 de carrelage et 20 sacs de plâtre dans un chantier des immeubles collectifs de la S.N.C.F., route de Rouen. L'entrepreneur, M. Aristide Durand, de Paris, en résidence à Feuguerolles, éprouve un préjudice de 19 000 francs. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Avril 1949   -   La Croix des braves.  -   Ont été nommés au grade de Chevalier de la Légion d'honneur pour services de guerre exceptionnels : Le capitaine Laheurte, le lieutenant Hébert et le sous-lieutenant Bertrand, officiers de réserve de la Subdivision de Caen.

Le lieutenant Jacques Hébert étudiant en chirurgie à Caen, fit les campagnes du Gabon, de Libye et de Tunisie avec l'armée de Leclerc. Il débarqua en Normandie avec la 2e D.B. Deux fois blessé, quatre fois cité, il est déjà titulaire de la Croix de la Libération. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Avril 1949   -   La médaille militaire.  -   Elle a été conférée aux anciens militaires dans les noms suivent : Soldat Fontaine 70e R.I.C., et Morel, 10e Zouaves, recrutement de Caen : Leclancher, 30e section d'infirmiers, recrutement de Lisieux et à titre posthume, au sergent-chef Cruaud, recrutement de Caen. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Avril 1949   -   L'aide du Canada à l'Université de Caen.  -   Il y a quelques semaines au cours d'une liaison radiophonique Caen-Montréal réalisée au Majestic, lors du passage de Jean Nohain et de ses camarades de la troupe « Changement de Décor », M. Thibaudeau-Rinfret, vice-gouverneur du Canada, avait annoncé l'envoi d'une somme de 50 000 dollars, soit 16 millions de francs, produit d’une collecte faite au Canada en faveur de l'Université de notre ville.

On annonce aujourd'hui que l’éminent homme d'État remettra lui-même le chèque lors d'un voyage en France en juillet prochain. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Mai 1949   -   Suprême hommage.  -   La Médaille Militaire vient d’être décernée à titre posthume au sergent-chef Henri Houdan, du 39e R.I., glorieusement tombé au champ d'honneur à l'âge de 23 ans. En 1943, la Croix de Guerre avait été décernée à ce brave avec la citation suivante : « sous-officier d’un courage et d'un sang-froid admirable. Engagé le 12 mai 1940 à Ostennes (Belgique) en vue de protéger le flanc gauche de la 5me  Compagnie, a exécuté sa mission en dépit de tirs très violents d’artillerie et d’armes automatiques.

Repéré et pris à partie a continué son tir causant des pertes  sensibles à l'ennemi. A été tué à son poste de combat. »

Le sergent-chef Henri Houdan était le fils de notre distingué concitoyen, M. Paul Houdan, inspecteur d'assurance, qui au cours de la guerre 1914-18 fut sous l'écusson du 236e R.I., un vaillant officier.

Nous nous associons à l'hommage rendu au héros disparu. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Mai 1949   -   Un immeuble s'écroule rue Segrais.  -   Un immeuble sinistré portant le n° 15 de la rue Segrais, dont on s'étonne qu'il soit resté depuis si longtemps debout, s'est écrouler au début de la matinée.

Par miracle, aucun des occupants, les époux Barbain, Mme Vve Rioux et ses trois enfants âgés de 6 ans, 4 ans et 5 mois n'ont été blessés  et sont sortis indemnes de la catastrophe. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Mai 1949   -   L'expiation.  -   Condamné à mort le 19 janvier dernier, Ahmed Roumani, 41 ans, principal auteur de l'assassinat commis de 23 juin 1947, sur la personne de la Vve Julien, tenancière du bar falaisien à Caen, a été guillotiné mardi à l'aube, dans l'enceinte de la maison d'arrêt. L'exécution a eu lieu en présence de MM. Guimbellot, Conseiller à la Cour ; Lesage, avocat général ; Dupuis, juge d’instruction ; Pierre, greffier à la cour ; Me Jouanne, bâtonnier de l'Ordre des Avocats, et le docteur James.

Assisté du marabout des Nords-Africains, Roumanie gagna courageusement l'échafaud en spasmodiant des versets du Coran. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Juin 1949   -   Le bicentenaire de la naissance de Laplace.  -   Samedi, au cours d'une séance solennelle en présence de très nombreuses personnalités, l'université de Caen a célébré le deuxième centenaire de la naissance de Laplace. Sur l'estrade avait pris place Monsieur le recteur Daure qu'entouraient les doyens des facultés. Au premier rang de l'assistance on remarquait, le préfet du Calvados ; monsieur Guillou, maire ; M. le  Premier Président Franchi ; M. le Procureur Général Estorges ; le général Marchand, commandant la subdivision ; MM. Coussy, président du conseil de préfecture ; Debelle, président du tribunal de commerce ; Delaunay, secrétaire général de la chambre de commerce. MM. Bigot, membre de l'Institut ; Darmois et Frechet, professeurs la Sorbonne ; Cox, pro-recteur de l'Université libre de Bruxelles et Danjon, directeur de l'Observatoire de Paris, ancien élève du lycée Malherbe, fire les loges du grand mathématicien normand auquel il ne manqua - mais ce n'est pas toujours la raison des génies ? Que l'hommage de la présence du public. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Juin 1949   -   Un martyr.  -   Ces jours derniers ont été inhumés à Granville, les restes de Me  Henry Guibé, ancien bâtonnier de l'Ordre des Avocats, arrêté par la Gestapo en 1942 et déporté à Oranienburg, puis à Léoneberg, où il succomba la veille de Noël en 1944.

Nous nous inclinons devant le sacrifice de ce grand patriotique qui, jusque dans la mort honora le Barreau Caennais, et nous prions sa famille de recevoir l'expression de nos respectueuses condoléances. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Juin 1949   -   La commémoration du 18 juin 1940.  -   Pour commémorer l'anniversaire de l'appel adressé aux Français par le général de Gaulle, le Préfet du Calvados ira demain samedi, à midi, s'incliner devant le Monument aux Morts au pied duquel il déposera une gerbe.

Les sociétés patriotiques sont invitées à participer à cette manifestation du souvenir. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Juin 1949   -   Le carillon de Saint-Ouen a retrouvé sa troisième cloche.  -   Les paroissiens du paisible quartier de Saint-Ouen ont réentendu avec plaisir la voix de l'une des cloches de leur église qu'une fêlure survenue durant la guerre avait contrainte au silence.

Malgré ses 149 ans, la « demoiselle de bronze » a retrouvé une nouvelle jeunesse grâce aux soins d'un habile soudeur caennais, M. Lemonnier, cours Montalivet. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Juin 1949   -   Le tour de France.  -   Cette année encore, la grande épreuve cycliste ne fera que passer sous le nez des Caennais. La traversée de la ville, le 4 juillet, au cours de la cinquième étape Rouen-Saint-Malo, permettra cependant à nos concitoyens d'acclamer quelques instants les « géants de la route » un contrôle de ravitaillement devant fonctionner, vers 11 h. 30, place Louis-Guillouard, côté du lycée.

Du haut de sa statue, Louis XIV n'en perdra pas une miette. Parions d'ailleurs qu'il ne manquera pas d'imitateurs. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Juin 1949   -   La Médaille de la Reconnaissance Française.  -   Elle a été décernée pour faits de résistance à : Mmes Marguerite Lallier, à Caen et Marie Montargis, au Breuil-en-Auge ; MM. Louis Mazurier, à Trouville ; Eugène Thierry, à Saint-Pierre-sur-Dives ; Marcel Gilbert, à Bayeux. Nos félicitations. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Juin 1949   -   Un émouvant bilan de solidarité.  -   Au cours d'une conférence des Universités du Canada tenue à Halifax, le docteur Léon Lortie, a annoncé qu'une somme de 22 000 dollars destinée à la reconstruction de l'Université de Caen avait déjà été recueillie dans les universités canadiennes. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Juin 1949   -   Un nouveau chantier sur les hauteurs du Gaillon.  -   Depuis quelques jours un « bulldozer » de 12 tonnes a entrepris derrière le château le nivellement des terrains où s’élèveront les bâtiments de la nouvelle Université. Il ne fallait pas moins de la mise en œuvre d'une telle machine pour effacer l'aspect « lunaire » d'un quartier écrasé par les bombes et qu'il fut naguère si riant.

D'autres engins encore plus puissants vont s'attaquer aux terrassements de la première tranche de travaux comportant la construction du bâtiment de la Faculté des Sciences. Les adjudications concernant le gros œuvre auront lieu d'ici deux mois. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Juillet 1949   -   La réouverture officielle du Stade Hélitas.  -   Le Comité de la Société Coopérative des Fêtes Scolaires de Caen organise une Fête de Jeunesse qui sera donnée dimanche 3 juillet, à 15 h. au Stade de Hélitas, à l'occasion de la réouverture officielle. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Juillet 1949   -   Dans les ruines des ossements humains.  -  Deux fémurs et un crâne contenus dans une boîte en carton ont été découverts dans un terrain vague de la rue Haldot. Ils ont été transportés au cimetière Saint-Gabriel. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Juillet 1949   -   Le crime du quartier Saint-Jean.  -   L'enquête ouverte à la suite de la mort d'une pauvresse, Léa Rouault, trouvée assassinée il y a trois semaines dans les ruines du quartier Saint-Jean, s'avère particulièrement laborieuse. Incarcéré après la découverte du crime, l'algérien Bachir ben Ahmoud, a été extrait de la prison et interrogé par le juge d'instruction en présence de son avocat Me  Michel.

Le prévenu a protesté énergiquement de son innocence. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Août 1949   -   Après quatre ans.  -   Demeuré debout encore que très endommagé dans le désert qui a remplacé le si vivant quartier Saint-Jean, l'important immeuble qui abrita l'Agence Havas et la Brasserie « La Coupole » a été démoli ces jours derniers. Il avait été épargné jusqu'alors ( on ne sait trop pourquoi car il était irréparable ) et quelques sinistrés s'y étaient installés en dépit du danger que présentait son occupation, on leur a trouvé un moins périlleux abri.
En dépit des puissants moyens mis en œuvre, la démolition ne fut pas aisée. ( Le Bonhomme Libre )

 

Août 1949   -   Dix millions de dégâts à l'usine électrique.  -   Dimanche, au début de l'après-midi s'est déclaré un violent incendie dans l'un des transformateurs de l'usine électrique.
Les pompiers mirent deux grosses lances en batterie et parvinrent à maîtriser le sinistre après une quarantaine de minutes d'efforts.
Le transformateur d'une puissance de trente mille volts, n’a pu être sauvé, un autre de soixante mille volts, a été partiellement touché. Le montant des dégâts serait de l'ordre de dix millions.
Un court-circuit est à l'origine du feu. Du fait de cet incendie Caen, la région caennaise, Bayeux, Thury-Harcourt, Condé-sur-Noireau, et Mézidon ont été privés de courant jusqu'aux environs de 18 h. ( Le Bonhomme Libre )

 

Août 1949   -   Un enfant qui revient de loin !   -  Christian Michel 10 ans et demi, demeurant rue Froide, jouait sur les remparts du château lorsqu'il perdit l'équilibre et tomba dans le vide.
Heureusement 8 mètres plus bas une branche d'arbre arrêta sa chute. Les pompiers durent intervenir pour retirer de sa fâcheuse position l'enfant qui ne portait que quelques éraflures aux cuisses. ( Le Bonhomme Libre )

 

Août 1949   -   L'Aga Khan dans nos murs.   -   Accompagné de la Bégum, l'Agha Khan a fait un bref séjour dans notre ville. Après avoir été reçus à la Préfecture par M. Stirn, ils parcoururent la ville en voiture et visitèrent l'Abbaye-aux-Hommes.

Dans la soirée, nos hôtes ont repris la route pour Deauville. ( Le Bonhomme Libre )

 

Août 1949   -   Trois ouvriers brûlés par une explosion.   -   Des ouvriers d'une entreprise de goudronnage procédaient à des travaux de réflexion de la chaussée rue de Bayeux, à proximité du boulevard Périphérique, lorsqu'une violente explosion provoquée, croit-on, par une arrivée d'air, se produit dans le réservoir de la goudronneuse.

Atteint par un jet du liquide brûlant l'un des employés Marcel Potteville, 28 ans, a dû être transporté à l'hôpital. Deux de ses compagnons s’en sont tirés avec des plaies superficielles. Les pompiers se sont rendus sur les lieux. ( Le Bonhomme Libre )

 

Septembre 1949   -   Une locomotive fauche un camion au passage à niveau de la Cavée.   -   Un terrible accident s'est produit samedi au passage à niveau situé entre la Cavée et l'extrémité de la rue de l'Arquette. Vers 3 heures du matin, un puissant camion Diesel piloté par M. Maurice Ropert, 41 ans, transporteur à Luc, chargé d'une pyramide de cageots, se présentait devant les barrières. Aucun convoi n'étant signalé, le garde, M. Charles Aubin, accorda le passage et le lourd véhicule s'engagea sur la voie pour s'immobiliser presque aussitôt le moteur ayant calé. Le bruit provoqué par la remise en route du camion ne permit pas d'entendre le signal avertisseur d'une locomotive haut-le-pied, montée par MM. Lecouvreur et Gouhier du dépôt de Caen, arrivant à une vitesse de 60 kilomètres à l'heure.

Dans un fracas épouvantable, la machine prit en écharpe le camion qu'elle entraina dans sa course, jonchant la voie sur près de 200 mètres de ferrailles tordues et de morceaux de bois.

Les services de la gare de Caen ainsi que les pompiers furent aussitôt alertés. Ceux-ci devaient dégager l'automobiliste qui était pris sous Ia locomotive. Transporté à l'hôpital, il devait succomber peu après à ses affreuses blessures.

Le Parquet s'est rendu sur les lieux pour établir les responsabilités. M. Maurice Ropert était bien connu dans notre ville où il avait exercé jusqu'à la destruction de son commerce, lors des bombardements de 1944, la profession de boulanger rue St-Jean. Le défunt était marié et père de 5 enfants. ( Le Bonhomme Libre )

 

Septembre 1949   -   Le ruban rouge.   -   Le Ministre de la Santé Publique a décerné la Croix de Chevalier de la Légion d'honneur à Mme Lallier, conseiller municipal, en récompense des services qu'elle a rendus, durant l'occupation, aux internés politiques des prisons de Caen et de Lisieux ainsi qu'à leurs familles.

La même distinction a été accordée à notre concitoyen M. Jean Yver, professeur à la Faculté de Droit de Caen, rapporteur du plan d'urbanisme de notre ville.   Toutes nos félicitations. ( Le Bonhomme Libre )

 

Octobre 1949   -   Le retour des cendres d’un héros.   -    On vient de célébrer en l'église Saint-Michel de Vaucelles les obsèques du lieutenant Émile Frémont, du 208e R. I., instituteur à l'école du boulevard Leroy, mort au champ d'honneur le 15 mai 1940.

La messe d'inhumation fut dite par M. l'abbé Agaesse, curé de La Rivière-Saint-Sauveur, lieutenant au 208e R. I. L'inhumation a eu lieu au cimetière de Vaucelles où des discours furent prononcés par MM. Legendre, instituteur à Bretteville-l'Orgueilleuse, au nom de ses camarades de promotion ; le capitaine de Guerpel, capitaine de M. Frémont, au nom du 208e R. I. ; Lesage, directeur d'école honoraire, représentant l'Inspecteur d'Académie ; Max Maurin, sous-préfet de Lisieux et président du Foyer des Jeunes, représentant le préfet.

Nous adressons à la famille du glorieux disparu nos sincères condoléances. ( Le Bonhomme Libre )

 

Octobre 1949   -   Pour fêter une Croix.   -    Au cours d'une réunion intime à laquelle assistaient, M. Yves Guillou, maire ; Me  Tardif, premier adjoint ; Me  Lempérière président du Conseil d'Administration de la Caisse d'Allocations Familiales ; M. Ducreux, président du Conseil d'Administration de la Caisse de Sécurité Sociale ; M. Marie, président de la Mutuelle chirurgicale ; Mme Quesnot, de l'Amicale des Internés et Déportés des prisons de Caen et Lisieux, la Croix de Chevalier de la Légion d'Honneur a été remise à Mme Lallier par Mme de Clermont-Tonnerre, présidente de la Croix-Rouge Française.

Mme Quesnot exprima, la reconnaissance des internes à l'égard de la nouvelle légionnaire dont Mme de Clermont-Tonnerre devait elle aussi rappeler l'action bienfaisante durant l'occupation. Nous renouvelons à Mme Lallier поэ sincères félicitations. ( Le Bonhomme Libre )

 

Octobre 1949   -   Une macabre découverte.   -    Des ouvriers occupés à des travaux de terrassement ont mis à jour des ossements humains sur l'emplacement de l'ancien monastère de la Charité.

D'après l'enquête, ces squelettes remonteraient à trois cents ans et seraient vraisemblablement ceux de personnes ayant pris part à la fondation du monastère. ( Le Bonhomme Libre )

 

Novembre 1949   -   L’heure des comptes.   -    Condamné à mort par contumace le 25 avril 1945 par la Cour de Justice de Poitiers pour avoir, étant milicien, arrêté et brutalisé de nombreux patriotes de la Vienne, Robert Faucon, 36 ans, ingénieur forestier, originaire de Caen, a comparu devant le Tribunal Militaire de Paris.

Tenant compte de la conduite de Faucon au cours des hostilités de 39- 40 où il perdit le bras gauche, les juges ont ramené sa peine à dix ans de travaux forcés, 10 ans d'interdiction de séjour et la dégradation nationale. ( Le Bonhomme Libre )

 

Novembre 1949   -   La nuit des chars.   -   Elle aura lieu le 26 Novembre prochain, en soirée, à la Brasserie Chandivert. C'est une manifestation très complète qu'offrent aux Caennais et Caennaises les A.C.C.A.B.

Le bal de la Sainte-Catherine avec son concours de bonnets sera doté de 30 000 frs de prix en espèces l'entrée sera gratuite pour les concurrentes. La lauréate sera désignée par les spectateurs.

Sous le Patronage effectif de Radio 49 un concours radiophonique mettra aux prises, chanteurs, chanteuses, duettistes, etc... Le gagnant ou la gagnante aura droit à une émission à la Radio. Le voyage aller-retour sera payé par le club Caribou.

Les Concours Éclairs de M. Stop assureront à chaque gagnant un imperméable offert par la Maison Caribou ( il y en aura 5 ou 6 ). Des intermèdes où l'illusionnisme aura sa part distrairont ceux qui ne dansent pas. Le Bonhomme souhaite aux A.C.C.A.B. tout le succès qu'ils méritent, succès, qui ne fait aucun doute. ( Le Bonhomme Libre )

 

Novembre 1949   -   La Poste va retrouver son cachet !   -   Sérieusement endommagés en 1944, les bâtiments de la Recette Principale des P. T. T. sont toujours en l'état dans lequel les laissa le bombardement.

Après quatre ans et demi l'Administration centrale s'est enfin décidée à s'occuper d'eux. Prochainement, il sera procédé à la Direction régionale de Rouen à l'adjudication publique restreinte, sur soumissions fermées, des travaux de gros œuvre faisant l'objet du lot n° 1 à exécuter pour la restauration et l'extension de notre Hôtel des Postes. Le montant approximatif desdits travaux s'élève à 45 millions. Pour monter les échafaudages, qu'on se... dépêche.   ( Le Bonhomme Libre )

 

Décembre 1949   -   Un résistant à l’honneur.   -    Au cours d'une cérémonie intime, M. Charles Biennais, conseiller municipal d'Argenteuil, originaire de notre ville où il naquit rue Vauquelin en 1897, a été décoré de la Légion d'Honneur et de la Croix de Guerre 39-45 pour faits de résistance. Organisateur et chef du groupe « Jan » puis responsable régional du Centre d'Hébergement des aviateurs alliés pour la région nord-ouest de Seine-et- Oise, commandant des corps francs du M. L. N., notre concitoyen, titulaire de la Médaille Militaire et de la Croix de Guerre 14-18, avait déjà reçu en reconnaissance de sa courageuse conduite la « Medal of Free dom » et la Médaille de la Résistance. Nos félicitations. ( Le Bonhomme Libre )

 

Décembre 1949   -   Le « crime des ruines » garde son mystère.   -    Le 8 juin dernier, une pauvresse, Léa Rouault, 25 ans, était découverte étranglée à l'aide d'une ceinture de cuir, dans les ruines avoisinant l'église St-Jean. L'enquête ne tardait pas à amener l'arrestation d'un Algérien nommé Ben Ahmouna, dit Bachir, habitant dans un galetas de la rue Jean-Romain et au domicile duquel les policiers avaient trouvé un rivet à ceux sertis sur l'instrument du crime ainsi qu'une paire de tenailles ébréchées.

Un examen scientifique de la ceinture n'ayant pas été concluant, le juge d'instruction faisant droit à la demande présentée par M. Michel, défenseur de l'accusé, a remis celui-ci en liberté provisoire. ( Le Bonhomme Libre )

 

Décembre 1949   -   Une macabre découverte.   -   Des ouvriers de la Société Eau et Assainissement ont mis à jour, rue des Violettes, des ossements qui ont été reconnus, grâce à une plaque d'identité, comme étant ceux d'un soldat allemand. ( Le Bonhomme Libre )

 

Décembre 1949   -   Les abattements pour immeubles sinistrés en pierres de Caen.   -   Un ancien officier ministériel de Bayeux s'était attaché depuis de longs mois, à prouver scientifiquement l’injustice qu'il y avait à considérer la pierre de Caen comme une pierre tendre et à lul appliquer en conséquence, pour les immeubles sinistrés, un abattement de 1% tous les 5 ans, au lieu de l'abattement deux fois moindre accordé à la pierre de taille demi-dure.

Les coopératives de reconstruction prirent cette cause en main et la confièrent à M. Triboulet, député, qui, à la suite de plusieurs interventions. vient d'être avisé par le Ministre de la Reconstruction que les abattements applicables à l'indemnité de dommages de guerre en matière de constructions édifiées en pierre de Caen seront ceux afférents aux constructions exécutées en pierre de taille demi.dure.  ( Le Bonhomme Libre )

 

Décembre 1949   -   Suprême hommage.   -   223 victimes civiles et militaires tombées au cours de la guerre sur les territoires du Calvados, de l'Orne, de la Manche et de la Mayenne ont été rassemblées la semaine dernière au dépôt des Pompes Funèbres Générales, rue Saint-Gabriel, avant d'être dirigées aux quatre coins de la France vers les lieux de leur sépulture définitive.

Dimanche dernier, le Préfet est allé saluer leurs dépouilles. De nombreuses personnalités et les représentants des sociétés patriotiques avaient tenu à s'associer à cet hommage.

On notait la présence de MM. Guillou, maire de Caen; le Colonel Le Bideau, commandant la Subdivision ; M. Baudelot, délégué du Ministre des A.C. ; MM, Gille, Gosselin, Lerasle, Buot, conseillers généraux ; M. le Chanoine Gouhier et M. le Pasteur Marchal ; Jeanne, directeur de l'Office des Combattants et Victimes de guerre ; Paillet, trésorier payeur général, etc... Une délégation des Médaillés militaires et un piquet de gardiens de la paix, rendaient les honneurs. ( Le Bonhomme Libre )

 

Décembre 1949   -   L’élection de la « Reine d’un jour ».   -  

Le Comité des Amis de Radio-Luxembourg fait connaître que la célèbre émission de Jean Nohain sera enregistrée dans notre ville au début d'avril. Un communiqué fixera l'adresse pour l'inscription des candidates. Ensuite viendra le « Radio-Circus ». Les personnes désirant adhérer aux Amis de Radio-Luxembourg sont priées d'écrire au délégué, M. Ed. Levavasseur, 116, rue du Général-Moulin. La Maladrerie. Caen. ( Le Bonhomme Libre )

 

Décembre 1949   -   Plus de bornes-fontaines rues de Baranville et de l’Église de Vaucelles.   -   Le maire informe les intéressés que les bornes-fontaines de la rue de Branville et de la rue de l'Église de Vaucelles vont être incessamment supprimées.

Comme d'autre part des travaux de revêtement vont être exécutés rue de Branville, les propriétaires désirant faire établir un branchement d'eau sont invités à le faire immédiatement. Pendant le délai d'un an après l'exécution des travaux de revêtement aucun branchement ne pourra être établi.  ( Le Bonhomme Libre )

 

Janvier 1950   -   Une enquête sur le plan d’urbanisme.   -   Une enquête sur le projet de modification au plan de reconstruction et d'aménagement de la ville de Caen sera ouvert à la mairie du 6 au 25 janvier.

Les habitants pourront prendre connaissance des pièces déposées à l'ancien bureau du Ravitaillement tous les jours, dimanches et fêtes exceptés, de 8 h. 30 à midi et de 14 heures à 18 heures 30.

A l'expiration de ce délai, un commissaire-enquêteur, désigné par M. le Préfet, recevra à la mairie et audit bureau, les 26, 27, les observations qui pourraient être faites sur ce projet. ( Le Bonhomme Libre )

 

Janvier 1950   -   Une exposition originale.   -   Pour la première fois en France une exposition de crèches des XVIIe  XVIIIe  et XIX e  siècles vient de s'ouvrir à l'église Saint-Jean-Eudes.

Elle comprend des pièces rarissimes d'origine française en verre, pâte de papier et cire, également une crèche italienne en ivoire, corail et nacre. Nous ne saurions trop engager nos lecteurs à aller admirer ces petits chefs-d'œuvre d'un art aujourd'hui disparu, toujours émouvant par sa sincérité et sa naïveté.

La visite de l'exposition a lieu tous les jours de 14 h. à 17. Dimanche prochain, à 15 h.. le R. P. Cherbonnel fera une causerie sur « La parenté des mystères du Moyen-Age avec les Vieux Noëls et les crèches ». ( Le Bonhomme Libre )

 

Janvier 1950   -   Un violent incendie ravage un baraquement de l'O.N.C.O.R.   -   Depuis samedi notre ville compte 104 sinistrés de plus. Par ironie du sort, les victimes en sont des ouvriers de diverses entreprises et qui avaient trouvé un gîte dans l'un des cantonnements édifiés à leur intention avenue Croix-Guérin.

Il était environ 16 heures lorsque le sinistre qui serait imputable à l'imprudence de quelques occupants fut signalé par M. Catherine, préposé à l'entretien du chauffage central. Les pompiers rapidement arrivés sur les lieux avec un important matériel devaient voir leurs efforts contrariés par l'éloignement des bouches d'incendie et le manque de pression d'eau. Circonstance aggravante, le local incendié était le seul encore recouvert de papier bitumé. Devant la violence du fléau, force fut aux sauveteurs de faire la part du feu en s'efforçant avec succès de protéger les bâtiments voisins.

Le baraquement détruit de 58 mètres sur 12, comportant 22 chambres est évalué à 6 millions. On déplore en outre la perte de 2 millions de mobilier et de 4 millions de vêtements, objets divers et économies appartenant aux occupants. ( Le Bonhomme Libre )

 

Janvier 1950   -   Un septuagénaire gisait dans les fossés du château.   -   On a découvert sans connaissance au pied des remparts de l'ancienne forteresse, le corps de M. Joseph Giffard, 70 ans, correcteur d'imprimerie, domicilié dans les baraquements de l'O.N.C.O.R, caserne du Château. Sérieusement blessé, le septuagénaire a été transporté à l'hôpital par le soins de la police. On suppose que M. Giffard, regagnant dans la soirée son logement et trompé par l'obscurité, a fait une chute accidentelle. ( Le Bonhomme Libre )

 

Janvier 1950   -   L’heure des comptes.   -   Condamné par contumace à la peine de mort, en mars 1946, par la Cour de Justice du Calvados, Pierre Bernardin, 30 ans, fils d'un ancien antiquaire de notre ville, découvert en mars dernier en Indochine, a comparu devant la 13e Cour de Justice à Paris.

Bernardin est accusé d'avoir appartenu à la sinistre bande à la solde de la Gestapo caennaise que dirigeait Raoul Hervé, ancien garagiste à Saint-Aubin-sur-Mer, chef de section du M.S.R. pour le canton de Douvres, en fuite avec ses complices Jean Laronche, de Caen, et Joseph Martine, de Vieux-Fumé. Leur action malfaisante causa la perte de nombreux résistants tant à Caen que dans les régions de Dives, Argences et Vire. C'est en vain que l'accusé tentera de minimiser sa participation à ces forfaits.

Les témoignages de Mme Danlons, de Franceville, dont le mari mourut déporté ; de M. Lepeu, pharmacien à Dives ; de M. et Mme Lounois, M. Poupon, tous les trois de Caen de MM. Duval, Mesrouzes et Voidie, domiciliés à Paris, remettront les choses au point.

Après plaidoirie de Me  Isorni, Pierre Bernardin s'est vu infliger 20 ans de travaux forcés, 20 ans d'interdiction de séjour et la dégradation nationale. ( Le Bonhomme Libre )

 

Février 1950   -   Halte au feu !   -   Les plus heureuses réalisations viennent toujours quand on ne s'y attendait plus. Le déplacement vers l'ouest du centre de Caen, par suite de la destruction du quartier Saint-Jean, avait fait de la place Fontette une zone dangereuse. Aux heures de pointe, c'était un quadrille de véhicules à deux ou quatre roues entre lequel se faufilait la piétaille. Sur le terre-plein, un agent avait beau tracer dans l'air de savants moulinets et siffler à bouche-que-veux-tu, allez donc arréter un ouragan ?

Il en sera désormais autrement du moins, on peut l'espérer. La municipalité a fait installer, place Fontette, un dispositif de signaux lumineux automatiques aux débouchés des rues Guillaume, Bertaud, Ecuyère, des places Saint-Sauveur et Guillouard. Des feux verts ou rouges indiquent de jour, alternativement toutes les 30 secondes, le passage libre ou l'interdiction de traverser : feu Jaune avertit du changement de signaux. La nuit, des feux orange clignotants invitent les conducteurs de véhicules à ralentir.

Complaisamment des gardiens de la paix firent l'éducation de novices remplis de bonne volonté. Il y eut bien aussi les éternels rouspéteurs, mais le maire, M. Guillou, a pu constater, de visu, que dans l'ensemble, ses administrés n'avaient pas la tête dure.

Cette initiative doit être prochainement suivie d'une autre du même genre, au carrefour du boulevard des Alliés et de la rue Sadi-Carnot. Souhaitons que nos édiles ne s'arrêtent pas en si mauvais chemin. Les Caennais qui en ont vus de toutes les couleurs seront toujours heureux de leur devoir d'aussi belles chandelles.  ( Le Bonhomme Libre )

 

Février 1950   -   Aide-toi, le ciel d’aidera.   -   Après bien des tribulations et une longue attente, nos populations douloureusement éprouvées ont vu enfin venir l'ère de la reconstruction. Dans de nombreuses localités le démarrage est largement amorcé mais pour que des constructions neuves fassent partout place aux ruines il faut que l'effort entrepris se poursuive sans relâche. A cet effet le gouvernement vient d'autoriser l'émission de nouveaux emprunts en faveur des régions dévastées.

Sur 15 milliards d'emprunts qui vont être émis par les groupements de sinistrés le Calvados a reçu les autorisations Suivantes : 460 millions pour le Groupement de Caen, 285 millions pour le Groupement agricole, 100 millions pour le Groupement de Lisieux, 90 millions pour le Groupement d'Aunay, 80 millions pour le Groupement de la Côte normande, soit au total 1 milliard 15 millions.

Pour informer le public des résultats déjà obtenus et de ses espoirs, le Groupement de Financement pour la Reconstitution de Caen et environs a convié la Presse à une réunion d'information au cours de laquelle son distingué président M. Spriet fit un large exposé de la question. ( Le Bonhomme Libre )

 

Février 1950   -   Un violent incendie ravage un baraquement.   -   Depuis samedi notre ville compte 104 sinistrés de plus. Par ironie du sort, les victimes en sont des ouvriers de diverses entreprises et qui avaient trouvé un gîte dans l'un des cantonnements édifiés à leur intention avenue Croix-Guérin. Il était environ 16 heures lorsque le sinistre qui serait imputable à l'imprudence de quelques occupants fut signalé par M. Catherine, préposé à l'entretien du chauffage central.

Les pompiers rapidement arrivés sur les lieux avec un important matériel devaient voir leurs efforts contrariés par l'éloignement des bouches d'incendie et le manque de pression d'eau.  Circonstance aggravante, le local incendié était le seul encore recouvert de papier bitumé. Devant la violence du fléau, force fut aux sauveteurs de faire la part du feu en s'efforçant avec succès de protéger les bâtiments voisins.

Le baraquement détruit de 58 mètres sur 12, comportant 22 chambres est évalué à 6 millions. On déplore en outre la perte de 2 millions de mobilier et de 4 millions de vêtements, objets divers et économies appartenant aux occupants. ( Le Bonhomme Libre )

 

Février 1950   -   Une fin tragique.   -   M. Robert Deschamps, 48 ans, veilleur de nuit à la Société Normande d'Alimentation, s'est donné la mort par asphyxie dans son appartement, rue de Bayeux.

Le désespéré, qui avait été trépané à la suite d'une blessure reçue durant la bataille de Caen, s'était appliqué sur le visage un masque à gaz branché sur la canalisation d'un fourneau à gaz.

Le docteur Debelle mandé n'a pu que constater le décès. ( Le Bonhomme Libre )

 

Février 1950   -   Un homme gisait sur la voie ferrée.   -    M. André Geneviève, brigadier de manœuvre à la S.N.C.F. a découvert sur la ligne de Paris-Cherbourg près du pont de la Gare, le corps d'un homme étendu sans connaissance, sur les rails dont une iambe avait été broyée.

L'enquête a permis d'établir qu'il s'agissait de M. Émile Cado, 43 ans, originaire du Finistère, en résidence dans notre ville chez une dame Ricou.

D'après des notes griffonnées sur un carnet dont il était porteur, il semble que le malheureux avait décidé de mettre fin à ses jours. Transporté à l'hôpital, M. Cado qui était en outre atteint d'une fracture de la cage thoracique, a succombé à ses blessures. ( Le Bonhomme Libre )

 

Février 1950   -   Les ruines qui tuent.   -   La semaine dernière, alors que ia tempête faisait rage, une maison de la rue d'Auge à Caen, sinistrée lors des bombardements de 1943 et 44 s'est effondrée ensevelissant quatre personnes. Le hasard a permis que les autres occupants soient épargnés par l'avalanche des matériaux. Avec la rapidité et le dévouement auxquels ils nous ont accoutumes, nos sapeurs-pompiers ne tardèrent pas à dégager de leur petit lit deux fillettes âgées de 1 et 4 ans, sorties saines et sauves de la terrible aventure. Encore une demi-heure d'efforts et ce fut le tour de leur maman, Mme Daulne, 26 ans, fortement commotionnée. Quelques instants plus tard, les sauveteurs ramenaient le corps de M. Hubert Lambert. 36 ans, maçon. Cette fois, hélas, la mort avait fait son œuvre. En présence d'un cadavre, faut-il dire que cette catastrophe eut pu être pire ?

Depuis que la guerre s'est acharnée sur notre cité, il n'est pas d'hiver où quelques ruines ne cédant sous les assauts des intempéries. Maintes fois nous avons dénoncé le péril. A deux pas de la rue de Vaucelles où d'imposants Immeubles sont presque terminés, cette tragédie survenue au bord d'une voie qui continue d'offrir un spectacle affligeant est d'une atroce ironie. Sans doute le taudis avait été signalé comme dangereux et ses habitants ne l'occupaient qu'à leurs risques et périls. Mais où se réfugier lorsque vos moyens ne vous permettent pas d'obtenir ces appartements rarissimes qu'il faut d'ailleurs paver à prix d'or ? On s'est casé vaille que vaille, dans des logis branlants. Les mois ont passé et l'habitude de vivre dans l'insécurité a fait qu'on regarde d'un oeil moins inquiet un plafond qui se lézarde, des cloisons dont les fissures vont s'agrandissant... Jusqu'au jour où la Camarde vous emporte en plein sommeil. Tel risque demain encore d'être le sort de pauvres gens à Caen et ailleurs.

Le tragique avertissement de la rue d'Auge va-t-il tomber dans l'oubli. Des mesures s'imposent. On a déjà trop attendu. Cette affaire pose d'ailleurs un grave problème de responsabilités car nulle autorité n'est libre de laisser sciemment des innocents courir au suicide. Et faudra-t-il demain qu'un autre malheur survienne pour qu'on accorde enfin aux rescapés les logements qu'ils désespèrent de trouver ? ( Le Bonhomme Libre )

 

Février 1950   -   Un clocher caennais va t-il bientôt renaître ?   -   Les Caennais du moins ceux qui n'ont pas tout à fait l'avenir derrière eux verront-ils plus tôt qu'on ne l'espérait un clocher coiffer l'église Saint-Pierre décapitée de son magnifique fleuron, lors des combats de la Libération, par la force aveugle d'un obus de marine ? Tant qu'on ne nous aura pas rendu la réplique d'une architecture qu'on imite mais qu'on ne dépasse pas, il manquera toujours quelque chose à la couronne de nos églises par ailleurs si durement éprouvées.

Reconstituer un chef-d'œuvre quand la moindre bicoque exige aujourd'hui des fortunes qui feraient reculer Crésus lui-même peut paraître plus qu'une gageure. Une nouvelle que jusqu'à plus ample informé, nous donnons sous toutes réserves, nous permet cependant d'espérer un démarrage qu'on n'attendait pas de sitôt ; le Gouvernement des États-Unis aurait décidé de faire don d'une somme de 50 millions de francs pour la reconstruction du clocher de Saint-Pierre. Sans nous faire oublier ce que nous avons perdu, une telle munificence arriverait à point pour nous restituer un peu de notre héritage. Puissions-nous demain applaudir à ce témoignage d'une amitié généreuse qui, mieux que nul autre monument, clamerait vers le ciel l'affirmation d'un idéal de beauté et de sagesse. ( Le Bonhomme Libre )

 

Février 1950   -   Halte au feu !   -   Poursuivant son programme d'amélioration de la circulation, la municipalité fait actuellement procéder à l'installation près du dangereux carrefour avoisinant la Recette Principale des Postes, à l'installation d'un dispositif de signaux lumineux analogue à celui qui fonctionne place Fontette. Malheureusement les travaux vont se trouvés retardés, les P.T.T. procédant au même endroit à la pose de nouvelles lignes téléphoniques.

En creusant l'une des tranchées, rue Sadi-Carnot, les terrassiers ont mis à jour à environ 50 centimètres de la chaussée actuelle, une seconde voie recouverte de pavés, identiques à ceux d'aujourd'hui. Il semblerait que ce premier pavage remonte aux alentours de 1870. ( Le Bonhomme Libre )

 

Février 1950   -   Un navire caennais dans la tempête.   -   Faisant route de Caen à Oran, le « Daphné », de la Société Navale Caennaise, a subi la violence des éléments déchaînés alors qu'il se trouvait entre Ouessant et le cap Finistère. Une lame embarquant par tribord milieu envahit l'entrepont, inondant les coursives et plusieurs cabines dont les portes furent arrachées. Sur la pontée avant une centaine de fûts vides ont été projetés à la mer.

Le cargo a été contraint de rallier Lorient d'où il a poursuivi son voyage après une réparation sommaire des avaries. ( Le Bonhomme Libre )

 

Février 1950   -   Une explosion dans un atelier de serrurerie.   -   Un commencement d'incendie provoqué par l'éclatement d'un tuyau d'alimentation en oxygène d'une pince à découper, s'est produit dans l'atelier de M. Jacquet, serrurier, rue Georges-Gaillard. Les pompiers sont intervenus. ( Le Bonhomme Libre )

 

Février 1950   -   Attention dessous !   -   Une rafale de vent a provoqué l'effondrement d'un pan de mur d'une maison en ruines sise en face des Galeries Lafayette. Par chance aucun passant ne se trouvait sur la chaussée.

- Un baraquement en bois s'est effondré, rue Louis-Robillard. Le locataire n'a pas été blessé. ( Le Bonhomme Libre )

 

Février 1950   -   Une dangereuse trouvaille.   -   M. Roland Auger, demeurant à la Caserne du Château, a déposé sur la table du commissariat de police du 1er arrondissement un obus de 75 non désamorcé qu'il avait découvert rue Bosnière.

Les services de déminage du M.R.U. ont pris possession de l'engin. ( Le Bonhomme Libre )

 

Février 1950   -   Le mouvement de la population dans le Calvados.   -    Voici les chiffres enregistrés durant le 3e trimestre 1949 :

Mariages 1 084 ; divorces 104 ; naissances d'enfants déclarés vivants 2 796 ; Morts-nés 58 ; Total des décès 1 233.

En 1948, pour le trimestre correspondant les chiffres avaient

été les suivants :

Mariages 1 167 ; divorces, 95 ; naissances d'enfants déclarés vivants, 2 743 ; morts-nés 64 ; total des décès 1 125. ( Le Bonhomme Libre )

 

Février 1950   -   La pose de la première pierre du « Foyer Caennais ».   -    Le président et les membres du conseil d'administration de la Société Coopérative de Reconstruction « Le Foyer Caennais » prient les propriétaires sinistrés ces 4e et 5e périmètres de remembrement de vouloir bien assister à la pose de la première pierre du « Foyer Caennais » qui aura lieu samedi prochain 25 février, à 11 h ., rue de l'Aurore, sur le chantier 507, sous la présidence de M. Spriet, président du groupement de financement pour la reconstruction de Caen et des environs. ( Le Bonhomme Libre )

 

Mars 1950   -   Le Général de Gaulle à Caen ?   -   On annonce que le Général de Gaulle se rendrait à Caen dans la première quinzaine d'avril pour prendre contact avec les responsables départementaux du R.P.F. et tenir une réunion privée. ( Le Bonhomme Libre )

 

Mars 1950   -   L’inauguration du Boulevard Général-Leclerc.   -   On sait que la municipalité a décidé de donner le nom du Libérateur de Paris à la partie du boulevard des Alliés comprise entre la rue de Bernières et la place Gambetta. M. Claudius Petit, ministre de la Reconstruction a accepté de présider le 14 mai la cérémonie d'inauguration à laquelle assistera Mme la Générale Leclerc. ( Le Bonhomme Libre )

 

Mars 1950   -   Et que ça saute !   -   On procède actuellement, à l'aide d'explosifs et de marteaux pneumatiques à la démolition

du blockhaus construit par les Boches près du pont de Calix.

Cet ouvrage dépassait en importance les ouvrages qu'ils avaient édifiés à proximité de la Gare et de la Recette Principale des Postes. ( Le Bonhomme Libre )

 

Mars 1950   -   Un ivrogne terrorisait sa famille.   -   Des gardiens de la paix sont intervenus mardi soir chez un nommé Pierre Malenfant, demeurant cité d'Authie, qui terrorisait sa femme et ses cinq enfants.

Les agents ont trouvé la brute ivre-morte sur son lit ayant à sa portée un couteau de poche ouvert. A la vue des représentants de l'autorité, Malenfant se leva et les accueillit avec des injures. Appréhendé, il fut conduit devant le Commissaire de permanence.

Dimanche dernier, les policiers avaient déjà été alertés pour des faits identiques et Malenfant avait tiré un coup de fusil en

Plein jour dans la Cité Suédoise. ( Le Bonhomme Libre )

 

Mars 1950   -   Triste jeunesse.   -    Ernesto Bellanza, électricien, 24 ans, demeurant rue Montoir-Poissonnerie, a été appréhendé pour deux tentatives antinatalistes sur les personnes de Lucette Duchiron, dite Lebreton, 19 ans, bonne à tout faire, demeurant 17, rue Écuyère, et d'Yvonne Boulanger, 21 ans, bonne à tout faire, demeurant 13, rue Écuyère.

Le nommé Marcel Lebailly, 37 ans, manœuvre, demeurant 33, rue Basse, qui prêta les instruments nécessaires, a été également appréhendé. Le quatuor a été écroué. ( Le Bonhomme Libre )

 

Mars 1950   -   La crise du logement.   -   Des gendarmes ont découvert, dans une maison sinistrée de la rue de Geôle une pauvresse du nom de Nelly Mandez, 46 ans, qui avait élu domicile ... dans un placard.

Déférée au Parquet puis laissée en liberté provisoire, elle a pu regagner son « logis ». ( Le Bonhomme Libre )

 

Avril 1950   -   Un comble !   -   Que de fois déjà nous est-Il arrivé de signaler les « trouvailles » d'une bureaucratie sans cervelle et sans cœur. S'il est permis de s'amuser de certaines correspondances officielles, nous avouons avec tristesse avoir rarement eu l'occasion de mettre sous notre plume un « poulet » dont le moindre assaisonnement oterait la saveur :

Paris, le 21 mars, 1950.

Le Ministre des Anciens Combattants à M. Le Maire de Caen.

Pour me permettre de procéder à la liquidation éventuelle d'une pension en faveur de Mlle ...  domiciliée antérieurement Caen et actuellement a Bayeux, j'ai l'honneur de vous prier de bien vouloir me faire connaître s'il est exact que le 6 juin 1944, il y a eu un bombardement dans votre ville.

Je vous serais obligé de m'adresser votre réponse annexée à la présente lettre dans le moindre délai possible.

Pour le directeur des Pensions, Le chef du cinquième bureau.

 

Qu'un chef de bureau d'une administration publique fasse figure de personnage lunaire, la chose s'est, hélas, déjà vue. Mais qu'il se soit trouvé dans un ministère d'Anciens Combattants et de Victimes de la Guerre, s'il vous plait, des hauts fonctionnaires pour donner du galon a un individu aussi ignorant de réalités dont nous n'avons pas fini de souffrir, montre à l'évidence quelles perspectives s'ouvrent sur notre avenir... et sur celui de l'État. ( Le Bonhomme Libre )

 

Avril 1950   -   Une querelle de clocher.   -   Nous nous en voudrions de jeter de l'huile sur le feu. Comment cependant ne pas dire que les séances du Comité de Débarquement nous avaient habitués a plus de confiance et d'union.

Celle qui vient de se tenir à l'Hôtel de Ville de Bayeux sous la  présidence de M. Triboulet, en présence de MM. Lejoux, sous-préfet ; Lecacheux, Yver, sénateurs de la Manche, et leurs collègue du Calvados, M. André ; Léonard Gille et Destors, de l'assemblée départementale du Calvados, et d'une cinquantaine de maires des communes du littoral, a témoigné d'un particularisme regrettable. Peut être après tout valait-il mieux mettre une bonne fois les points sur les i pour éviter le retour de querelles qui en définitive ne profiteraient à personne.

Au risque de bousculer l'ordre du jour des débats disons d'abord que les fêtes anniversaires du jour ( J ) se dérouleront le 5 Juin à Tracy, Arromanches et Ver. Le lendemain les manifestations se poursuivront à Ste-Mère-Église, Ste-Marie-du-Mont et Vierville, ou aurait lieu l'inauguration de la Mairie et de la Poste ainsi que la pose de la première pierre de l'école communale. Un détail qui a son importance : la subvention gouvernementale allouée au Comité et qui était l'an dernier de 3 millions, a été réduite de 300 000 fr. Les temps sont durs.

Pour la même raison, Il semble que le port artificiel d'Arromanches, soit sur le point d'être sacrifié aux nécessités de la reconstruction du port du Havre. L'État ferait ainsi, parait-il, une économie d'un milliard. Au-tant dire que les raisons sentimentales devront céder devant les chiffres si les caissons se révèlent à l'examen encore utilisables. Les premières opérations de renflouement débuteraient en juillet prochain.

Et nous en arrivons au morceau de résistance. Un aménagement des sites de débarquement avec les bénéfices de la vente des épaves du port américain de Saint-Laurent-Vierville doit permettre de financer, entres autres dépenses, la reconstruction de l'église de Vierville, l'organisation de musées à Arromanches et Sainte-Mere-Église, le monument projeté à Bayeux et la réfection de la flèche de Saint-Pierre de Caen. Ce dernier projet souleva de la part de certains de nos voisins de la Manche une véritable querelle ... de clocher.

Les États-Unis nous offrent leur port pour aménager nos sites, dirent-ils en substance. Les bénéfices doivent donc être partagés entre les deux secteurs américains du Calvados et de la Manche et non avec le secteur anglo-canadien du Calvados. Fort opportunément, Monsieur Triboulet, député, approuve d'ailleurs par une grande partie de l'assistance, ramena la discussion à une hauteur d'où elle n'aurait jamais du descendre. S'il est permis de prétendre (non sans paradoxe) que la ville de Caen ne saurait être considérée comme une commune du littoral, la destruction du clocher de St-Pierre est là pour attester, hélas, que les artilleurs d'un cuirassé ont une autre façon d'apprécier les distances. Comme le bon sens ne perd jamais ses droits entre Normands, la sagesse et la justice on fini par avoir raison.

Et l'on en vint par ou l'on aurait du sans doute commencer : désormais, un parlementaire de la Manche représentera ses compatriotes aux réunions administratives du Comité qui se tiennent à Paris. Sage mesure qui, en attendant l'aménagement des sites, ménagera du moins toutes Ies susceptibilités. (Le Bonhomme Libre)

 

Avril 1950   -   L’enfance malheureuse.   -   Une enquête a été ouverte contre une dame M. de Lenault, pour mauvais traitements à un pupille de l'Assistance Publique, âgé de 10 ans, qui lui avait été confié.

L'enfant a été reconduit à l'hospice St-Louis de Caen. (Le Bonhomme Libre)

 

Avril 1950   -   Un don canadien à l’Université de Caen.   -   M. le général Vanier, ambassadeur du Canada à Paris, a remis à l'Administrateur général de la Bibliothèque Nationale, plus de 6 000 volumes offerts par des associations ou particuliers canadiens à diverses bibliothèques de France. Un certain nombre de ces volumes ont été donnés à la Bibliothèque de l'Université de notre ville par le « Caen Fund » de Montréal, et par le docteur Coates, de Hampstead (New-Brunswick). (Le Bonhomme Libre)

 

Juin 1950   -   Le feu de cale à bond du « Daphné ».   -    Un incendie attribué à un phénomène de combustion spontanée a pris naissance dans la cale 3 du cargo « Daphné ». de la Société Navale Caennaise. accosté au quai de Normandie. en partance pour Casablanca avec un chargement de voitures automobiles, de matériel mécanique et de coton. Grâce à la vigilance d'un marin et à la rapide intervention des pompiers le sinistre qui avait pris naissance dans les balles de coton fut rapidement maîtrisé.

Les dégâts sont évalués à 50 000 francs environ. (Le Bonhomme Libre)

 

Juin 1950   -   In Mémoriam.   -   Mardi 6 Juin, à 10 h., une cérémonie se déroulera devant la Maison d'Arrêt à la mémoire des Résistants assassinés par les Allemands, il y aura six ans, jour pour jour et presque heure pour heure.

Des prières seront dites par M. l'abbé Béziers, aumônier de la Prison. Le bureau local de l'Association des Déportés et Internés résistants et patriotes du Calvados convie tous ses membres à venir assister les familles des camarades massacrés et s'associer à l'hommage qu'il rendra à ceux-ci en fleurissant la plaque rappelant leur sacrifice. (Le Bonhomme Libre)

 

Juin 1950   -   Le Maréchal Montgomery à Caen.   -   Dimanche prochain, 4 juin, le Maréchal Montgomery, de passage à Caen sera reçu à 18 h. par la Municipalité.

Le grand soldat se rendra à pied de la Préfecture à l'Hôtel de Ville, par l'itinéraire suivant : Place Gambetta, rue Auber, Place de la République, rue Paul Doumer, rue Demolombe, rue Saint-Sauveur, Place Saint-Sauveur, rue Pasteur.

Ce même jour, à 12 h. 45. la Municipalité recevra M. Valay, Ministre de l'Agriculture dont nous avons annoncé le voyage dans le Calvados. (Le Bonhomme Libre)

 

Juin 1950   -   La fête Dieu.   -   Comme chaque année la procession publique du Saint-Sacrement groupant derrière le clergé des paroisses de la ville, les communiants et communiantes les membres des organisations catholiques et de nombreux fidèles a déroulé sa longue théorie de la place Saint-Pierre à l'église Saint-Etienne. L'ostensoir était porté par M. le chanoine Paul, curé de Saint-Julien.

Au chant des hymnes et des cantiques. entre une double haie de plus en plus dense de spectateurs le cortège gagna le reposoir de la place Louis-Guillouard ou une allocution fut prononcée par M. le Chanoine Vautier, curé de Ste-Thérèse. La cérémonie se termina par un salut solennel à l'Abbave aux Hommes. (Le Bonhomme Libre)

 

Juin 1950   -   La condamnation d’un ancien agent de la Gestapo.   -   La Cour de Justice de Paris a infligé 8 ans de travaux forcés, 20 ans d'interdiction de séjour et la dégradation nationale à Jérôme Skudlarec, 39 ans, d'origine allemande, naturalisé français, qui appartint durant l'Occupation aux Services de la Gestapo de Dijon, Orléans, Caen, Granville, Marseille et Nimes.

L'activité de Skudlarec dans notre région fut notamment marquée par l'arrestation de Mme Schier. vendeuse aux « Nouvelles Galeries », arrêtée et condamnée par les Boches à un an de prison. (Le Bonhomme Libre)

 

Juin 1950   -   Le remembrement.   -    Une assemblée générale de l'Association du Périmètre nº 3 (quartier Saint-Pierre) a eu lieu sous la présidence de M. Gaston Delaunay qui présenta le bilan de l'activité du groupement au cours de l'exercice écoulé.

Les enquêtes concernant le groupe République et l'îlot occupé naguère par les Bénédictines ont été closes fin 1949.

-       La reconstruction de l'îlot compris entre le boulevard des Alliés, la rue Pierre-Aimé-Lair et la rue du Pont-St-Jacques, sera d'ici quelques semaines entreprise, premier stade, battage des pieux.

-        Avant la fin de l'année, le remembrement des 10 îlots compris entre la rue de Geôle et les rues des Teinturiers et Gemare d'une part, la rue Saint-Pierre et les Fosses Saint-Julien d'autre part, sera terminé. L'îlot entre la rue des Teinturiers et la rue Saint-Pierre, va passer à l'enquete prochainement.

Il en sera de même pour les flots de part et d'autre de l'avenue Gare-Château entre l'église Saint-Pierre et la rue Mesnil-Thouret et ceux de la rue Bosniéres.

Au sujet de l'Hôtel d'Escoville, un accord serait sur le point d'être réalisé. Il consisterait dans la conservation des vestiges de l'édifice et la reconstruction des magasins sur leurs anciens emplacements.

L'Association a obtenu qu'on renonce à la création d'une place à l'angle des rues de Strasbourg et de Bras, prévue au plan d'urbanisme.

Des questions d'expropriation retardent encore le remembrement des autres îlots. (Le Bonhomme Libre)

 

Juin 1950   -   Un immeuble s’effondre.   -    Vers 6 h. du matin, la façade du premier étage d'une petite maison située impasse Varignon, s'est écroulée dans la cour.

Vraisemblablement à la suite des ébranlements provoqués par les bombes de 1944. Cette maison appartenant à M. Thierry. ingénieur des Ponts-et-Chaussées, était occupée au rez-de-chaussée par M. Pylypiw, employé à la S.O.G.E.N.A., qui est marié et a une fillette de 28 mois, et à l'étage par M. et Mme Lecouvey qui tiennent un commerce d'épicerie-volailles.

Les locataires en ont été quittes pour la peur. (Le Bonhomme Libre)

 

Juillet 1950   -   Suprême hommage.   -    La Légion d'Honneur et la Croix de Guerre avec étoile de vermeil ont été décernées à titre posthume à un résistant.  M. Bernard Verbecke, ancien employé de Préfecture, membre du réseau « Action ». tué au combat dans le maquis de la Creuse le 7 septembre 1943. (Le Bonhomme Libre)

 

Juillet 1950   -   La médaille de la reconnaissance française.   -    Des médailles de bronze ont été attribuées. pour faits de résistance à : MM. Marguerie Charles, 5 rue d'Auge, Caen (à titre posthume) ; Roland Jean, rue Jules-Ferry, Mézidon ; Mme Degoussée Fernande, 23, rue de la Fontaine, Trouville-sur-Mer ; MM. Eymond Léon, Cormelles-le-Royal et Mouchel René, impasse Bon-Accueil, Caen. (Le Bonhomme Libre)

 

Juillet 1950   -   Un sauveteur récompensé.   -    La médaille de sauvetage a été décernée à M. Raymond Fontaine.  marechal des logis-chef de gendarmerie. commandant la brigade motorisée à Caen. (Le Bonhomme Libre)

 

Juillet 1950   -   Les immeubles dangereux.   -    Les pompiers sont intervenus pour étayer rue Saint-Jean, à proximité de Priminime, une maison sinistrée dont les ruines menaçaient de s'écrouler.

Signalons à ce sujet le scandale que représente dans le voisinage un pâté de maisons branlantes - disons même une marmelade où de pauvres gens sont encore réduits à chercher refuge. (Le Bonhomme Libre)

 

Juillet 1950   -   Un odieux attentat dans les ruines du quartier Saint-Jean.   -    Dans la soirée, M. Prestot, 33 ans, forain, inquiet de ne pas voir sa fille, âgée de 2 ans 1/2, jouer aux abords de sa roulotte en stationnement rue des Jacobins, se mit à la recherche de l'enfant, qu'il devait découvrir en pleurs derrière une boulangerie, souffrant d'une abondante hémorragie.

Un odieux individu que la police recherche avait tenté d'abuser de la pauvre petite.

Les recherches de la police ont abouti à l'arrestation du coupable, un jeune homme de 19 ans et demi, Pierre Repel, qui ne semble pas jouir de toutes ses facultés mentales. (Le Bonhomme Libre)

 

Juillet 1950   -   Six ans après.   -    Des ouvriers de l'entreprise Briare, de Troarn, effectuant des travaux de terrassement rue Gaillarde ont mis à jour les restes de M. Charles Françoise, membre de la Défense Passive. Domicilié rue Desmoueux, dont l'identité a pu être établie grâce à quelques objets personnels.

M. Françoise avait été porté disparu à la suite d'une opération de sauvetage lors du premier bombardement du 6 juin 1944. (Le Bonhomme Libre)

 

Juillet 1950   -   Quatre A.C. décorés.   -   Nous relevons à l' « Officiel » la promotion au grade d'Officier de la Légion d'Honneur de M. Frissonnet, ancien soldat au 5e Tirailleurs Algériens, du Recrutement de Lisieux, mutilé 100 %.

Sont nommés chevaliers au titre de grands invalides : MM. Tailpied, ancien maréchal-des-logis au 7e groupe de reconnaissance divisionnaire d'infanterie, recrutement de Caen : Lereduc, ancien soldat du 51e d'inf., recrutement de Caen ; Clinel, ancien soldat du 329e d'infanterie, recrutement de Caen : Laville, ancien soldat du 8e d'infanterie, recrutement de Caen. (Le Bonhomme Libre)

 

Juillet 1950   -   L’inauguration du Boulevard Général Leclerc.   -   On sait que l'édilité caennaise a donné le nom de Général Leclerc au tronçon du boulevard des Alliés compris entre les places Saint-Pierre et du Théâtre.

L'apposition des plaques indiquant la nouvelle dénomination sera marquée par une cérémonie qui se déroulera le dimanche 20 août, en présence de M. Claudius Petit, ministre de la Reconstruction, et de Mme la générale Leclerc de Hautecloque, sans doute accompagnée de son fils Henri, actuellement lieutenant dans l'Armée d'Afrique. Le général Varabiot, ancien de la 2e D. B., sera également présent.

A la cérémonie officielle seront jointes des réjouissances publiques organisées par les Anciens de la 2e D. B. et l'Amicale des A. C. des Chars et Blindés.

Le 19, à 15 h., un grand gymkhana (autos, motos, vélos), se  déroulera sur le terre-plein de la foire ; A 21 h., la musique de la 2e D. B. donnera un concert. Le 20. à partir de 11 h. une fête imitée de la Kermesse aux Étoiles se tiendra soit sur l'emplacement de l'Hôtel de Ville, soit dans la cour d'honneur du Lycée. Le soir à 22 h., et au même endroit sera donné un grand bal populaire. (Le Bonhomme Libre)

 

Août 1950   -   La Légion d’honneur.   -   Deux de nos concitoyens, MM. Pierre Comby et Jean Lhoste viennent d'être promus Officiers de la Légion d'honneur.

Appartenant à une famille de 12 enfants, M. Comby préparait l'École Navale en 1914. Engagé volontaire dans l'Armée de Terre, il fut l'un des premiers de son régiment à recevoir la Croix de Guerre. Passé dans la Marine, il servit dans les dragueurs de mines et dans l'aéronautique navale. Démissionnaire en 1924, il reprit du service en 1939, affecté au commandement de la base aéronavale du Havre, puis à l'État-major de l'Armée Nord à Dunkerque, il fut le dernier rescape du torpilleur «  Bourrasque ». Blessé il échappa aux mains des Allemands et, dès novembre 1940. entra dans les rangs de l'armée clandestine ou il rendit d'éminents services qui devaient lui valoir la Médaille de la Résistance avec rosette. M. Comby est Délégué Départemental du R.P.F.

-  Chevalier au titre militaire, M. Lhoste appartient depuis 18 ans au Conseil des Prud'hommes de Caen, dont il fut pendant neuf ans Président général. Son activité a été également grande dans le domaine social. Son dévouement continue d'ailleurs a s'exercer dans les Conseils d'administration d'œuvres importantes comme l'Union sociale et familiale, l'Aérium de Sainte-Croix-Grand-Tonne, etc…

-  La Croix de Chevalier a été décernée au titre de la Marine Marchande, à M. Georges Guillin, directeur-adjoint de la Société Navale Caennaise, ancien vice-président de la Délégation spéciale chargée d'administrer la Ville de Caen au lendemain de la Libération.

A tous nos meilleures félicitations. (Le Bonhomme Libre)

 

Septembre 1950   -   Un caennais gagne la course de yachts Cowes-Ouistreham.   -   Pour la première fois un voilier français vient de battre les « racers » anglais dans la course de yachts Cowes-Ouistreham.

Le mérite en revient à notre concitoyen M. Hamelin et à ses équipiers : Mlle Hamelin, MM. Aumont, G. Laurent et le matelot François Léon, a remporté l'épreuve sur son navire de 9 tonneaux, le « Tadorna » en 17 h. 22 minutes 10 secondes.

Le départ donne vendredi à 17 h. 30, à Cowes, se fit par beau temps. Dans la nuit, le vent s'éleva au point d'atteindre la force neuf et, dans la journée de samedi, il y eut de mauvais grains.

Le « Tadorna », dut tirer des bords sur Cherbourg, puis sur Fécamp, avant d'atteindre la bouée marquant l'arrivée au large de Ouistreham.

Les arrivées se sont echelonnées depuis samedi à quinze heures quarante-huit, jusqu'à dimanche, treize heures et sur les dix-neuf partants, treize seulement ont atteint Ouistreham, les autres ayant dû faire demi-tour ou relâcher au Havre ou Cherbourg.

Signalons que quelques jours auparavant, la course Ouistreham-Cowes fut également gagnée par un Normand, M. Scheid, du Havre, ayant notamment comme équipier M. Maruitte de Caen. (Le Bonhomme Libre)

 

Septembre 1950   -   Un grave accident au vélodrome de Venoix.   -   Un grave accident s'est produit au vélodrome de Venoix en présence de plus de 5 000 spectateurs, lors d'une réunion cycliste comportant une course derrière motos à laquelle participaient plusieurs champions du Tour de France.

Dans le haut d'un virage la moto d'un des entraîneurs ayant heurté la balustrade se renversa sur la piste entraînant la chute d'un autre motocycliste et de deux coureurs Gauthier et Geminiani. Le premier s'en tira avec des contusions et un poignet foulé. Contusionné et atteint de deux plaies à la nuque et au front, son camarade Géminiani fut transporté à l'hôpital de Caen où une radio décela une fracture de la base du crâne ne mettant pas ses jours en danger. (Le Bonhomme Libre)

 

Janvier 1951  -  La gendarmerie en 1950.  -  En 1950, la gendarmerie du Calvados a enquêté sur 59 crimes et 5 236 délits et effectué 514 arrestations en flagrant délit. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Février 1951  -  La tripière d'or.  Elle poursuit encore aujourd'hui de nombreuses activités dans la région, organisant notamment, en octobre, son célèbre championnat du monde des  Tripes à la Mode de Caen. La confrérie de la Tripière d'Or est née en ce mois de février 1951, à l'initiative du restaurateur caennais, Jean Le Hir, qui en sera le grand chancelier jusqu'en 1957. Au départ, la confrérie était patronnée par la Chaîne des Rôtisseurs, car son fondateur voulait en faire une confrérie de professionnels de la gastronomie normande.  

 

Février 1951  -  Une bombe.  -  Rue du Vaugueux, une bombe à retardement de 150 kg est pétardée. Malgré 32 t de sable, un éclat perce le toit d'un bara­quement de la rue de Geôle et manque de peu son occupante. La première intronisée est une centenaire de Trévières, fille et assistante d'un hôtelier caennais connu pour la saveur de ses tripes à la mode de Caen. 

 

Avril 1951  -  Une bombe.  -   Le 15, rue Élie-de-Beaumont, la bénédiction de 3 cloches et la pose de la première pierre de la clinique marquent la renaissance de la congrégation de la Miséricorde, dont plusieurs religieuses infirmières et leurs patients furent tués sous les bombes en juin 1944.  

 

Août 1951  -  Festival.  -  Du 4 au 7, 35.000 spectateurs pour le Festival Guillaume le Conquérant de Caen : une fresque théâtrale de 3h 30, donnée devant les remparts du château avec 50 comédiens et 400 figurants.

INSTITUT LEMONIER    Vue du Chantier   -  Octobre 1959

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