UN SIÈCLE D'HISTOIRE DU CALVADOS

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CAHAGNOLES

Canton de Balleroy

Les habitants de la commune sont des Cahagnollais, Cahagnollaises


Novembre 1841   -   Nouvelles locales.   -  Le nommé Louis Lemarchand, mendiant, se présenta devant la maison du sieur Salles, à Cahagnolles. Ne voyant personne au logis, il brisa un carreau, pénétra dans la maison et y vola un pantalon et un gilet.

Arrêté aussitôt, il fut trouvé nanti des objets volés et fut forcé d'avouer son crime. Louis Lemarchand a déjà subi une condamnation pour vol, il a été condamné à 3 ans d'emprisonnement. (Source  : L’indicateur de Bayeux)

 

Mars 1842  -   Cour d’Assises du Calvados.   -   Le dimanche 27 juin dernier, sur les dix heures du matin, un malfaiteur s'introduisit, à l'aide d'effraction et d'escalade, dans la demeure des époux Salles, domiciliés à Cahagnolles et leur vola une somme de 420 fr. 

Depuis ce jour on se perdait en conjectures, quand quelques paroles indiscrètes échappées au nommé Joseph Pimont, de la même commune, le firent accuser de ce vol, en effet, il avait travaillé souvent chez les époux Salles, il connaissait mieux que personne les habitudes de toute la famille. Non seulement il savait où l'argent était déposé, mais il n'ignorait pas non plus que la clé des tiroirs de l'une des commodes pouvait ouvrir facilement l'autre, celle-là même où la soustraction avait été commise. 

Ce qui n'était que soupçon est devenu preuve au débat, et Pimont, convaincu du vol domestique, subira pour ce crime 5 années de réclusion. (Source  : L’indicateur de Bayeux)  

 

Juin 1843   -  Nouvelles locales.   -  Depuis quelque temps, malgré les avis réitérés de la presse et les nombreux accidents enregistrés par elle, la gendarmerie de notre arrondissement a eu à constater un grand nombre de contraventions à la police des routes. Ce genre de délit se renouvelle souvent malgré les nombreuses répressions auquel il donne lieu de la part des voituriers qui abandonnent leur attelage, et laissent souvent leurs chevaux errer à l'aventure et sans direction. (source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Juillet 1843   -  Nouvelles locales.   -   La commune de Cahagnolles, canton de Balleroy, vient de perdre en M. Pierre Levard un bon administrateur, et peut-être le plus ancien adjoint de France.

Depuis la formation des mairies, M. Levard n'a jamais cessé un seul instant d'être adjoint de la commune ; sous la République, sous l'Empire, sous la Restauration, et depuis la révolution de juillet, il a toujours su maintenir la paix et la tranquillité en conciliant, avec sagesse et prudence, tous les esprits.

Cet honnête administrateur est généralement regretté de tous ses concitoyens. Un des plus notables habitants du pays qui a rempli pendant plusieurs années les fonctions de maire, a prononcé sur sa tombe un éloge funèbre.

M. Levard est décédé à l'âge de 8I ans ; cet homme vertueux n'emporte pas seulement les regrets des habitants de Cahagnolles, mais encore ceux de tous les habitants des communes voisines, qui se sont empressés d'assister à ses funérailles. (source : L’Indicateur de Bayeux)  

 

Janvier 1845   -  Police correctionnelle.   -   Audience des 24, 26 et 31 décembre.

   Une condamnation en 20 jours d'emprisonnement a été prononcée contre Jean Taillpied, cultivateur à Vouilly, pour s'être porté à des voies de fait desquelles il est résulté de graves blessures envers le sieur Madelaine.

   Mathieu Corbel, de Cahagnolles, comparaissait sous l'accusation de vol de bourrées et de s'être porté à des actes de violence envers un sieur Dubois, reconnu coupable sur ces divers chefs, Corbel a été condamné en un mois de prison.

   Diverses condamnations ont été prononcées contre plusieurs individus pour délits de chasse.

— Le tribunal a renvoyé acquittée la femme Jeanne dit Balleroy, journalière à Tour, prévenue de voie de fait envers la veuve  L e Févre.

   Paul Faudais, convaincu d'un grand nombre d'escroqueries et de vols, et entr'autres de celui d'une montre en or au préjudice du sieur Jean Honorine, de St-Honorine-des-Pertes, a été condamné en 5 ans de prison et 5 années de surveillance.

   Une condamnation en un franc d'amende a été prononcée contre Pierre Fournier, journalier à Isigny, pour vol de bois sur la propriété du sieur Damigny.

   Six mois de prison ont été infligés, à la femme Roussel. d'Aignerville, pour différents vols de lait commis sur les vaches de particuliers.

   Le tribunal a eu en outre à s'occuper de plusieurs délits de chasse. Plusieurs condamnations ont été prononcées. (source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Janvier 1845   -  Nouvelles locales.   -  Il y a bien certainement révolution dans l'atmosphère. Il y a quinze jours à peine nous étions en proie à un hiver prématuré, qui en  quelques heures gelait nos rivières, et à l'heure qu'il est nous jouissons d'une véritable température printanière qui fait pousser les feuilles des arbres et ferait assurément naître des fleurs, si elle continuait encore quelque temps. (source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Décembre 1847   -  Un accident.   -   Un triste accident est arrivé mercredi dernier à la descente dite de la Guinguette, sur la grande route de Caumont. Le sieur Le Brethon de Cahagnolles, qui revenait de Caen conduisant une charrette, et qui était pris de vin, a été renversé par ses chevaux et a eu les deux jambes broyées. L'amputation a été jugée nécessaire. (source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Février 1848   -   Petites nouvelles locales.   -   Il y a quelques jours, un habitant de Cahagnolles, fort enclin à la bouteille, était dans un état désespéré. Deux femmes

veillaient près de lui, tout à coup il soulève la tète, la laisse retomber sur son traversin, et les deux femmes jugent qu'il est mort. Au bout d'une demi-heure, elles s'empressent autour de lui pour lui passer la chemise avec laquelle on doit l'inhumer : les membres du défunt, quoique froids, n'étaient pas encore raides.

Les deux femmes remplissaient donc leur tâche avec assez de facilité. Cependant un des bras fut plus rebelle que l'autre, et il fallut le tirailler un peu. Tout coup le mort se lève sur son séant, et dit à ses ensevelisseuses :  « Qu'est-ce que vous faites donc là ? vous feriez mieux de me bailler à bère ».

Ce qu'entendant, les femmes sortirent à toutes jambes et en se signant. Hélas ! le malheureux léthargique mourut le lendemain pour tout de bon. (source : L’Indicateur de Bayeux)

Août 1850   -   Cour d’Assises du Calvados.   -   Audience du 2 août.

Au mois d'octobre 1848, Docagne, cultivateur à Cahagnolles, fit avec la demoiselle Lecuyer un règlement de compte, aux termes duquel il lui restait devoir 165 fr., dont il s’engagea à payer 65 fr. le 1er janvier 1849, et 100 fr. le 29 septembre.

Il paya en effet le 7 janvier les 65 fr. en envoyant une quittance écrite par son fils. La demoiselle Lécuyer la lut plusieurs fois avant de la signer, n'ayant point de confiance dans son débiteur, et la signa.

Mais quand, à la St-Michel 1849. elle redemanda les 100 fr., elle essuya un refus et fit assigner devant le juge de paix de Balleroy, Docagne qui prétendis être libéré et produisit la quittance du 7 janvier qui se trouvait être de 165 fr., mais le mot « cent » avait été ajouté, et Docagne a avoué la falsification.

Grâce à une déclaration de circonstances atténuantes, il ne subira que deux ans de prison.

Alexandre Le Chartier, cultivateur au champ des Bouts, coupable de plusieurs attentats à la pudeur, commis de 1846 à 1850 sur de petites filles de 4 à 9 ans, a été condamné à 8 ans de travaux forcés.  (Source :  Le Journal de Honfleur)

 

Janvier 1853   -  Un incendie.   -   Dimanche dernier, un incendie auquel la malveillance est étrangère, a éclaté tout-à-coup, à Cahagnoles, au domicile du sieur Rouland, Pierre-Joseph, journalier. Deux maisons, et une grange appartenant au sieur Rouxeville, fermier, ont été la proie des flammes. La perte s'élève à près de 1 500 francs. Rien n'était assuré. (Source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Janvier 1855   -  On nous écrit de Balleroy.   -   Vatel, cultivateur à Cahagnolles, était allé jeudi à la foire de Saint-Lô pour y acheter un cheval. Il revenait, sans avoir fait d'acquisition, en compagnie d'un individu qui habite Balleroy depuis quelque temps, et à qui Vatel ne tarda pas à dire qu'il rapportait l'argent qu'il n'avait pas employé.

Avant de passer la forêt de Cerisy, Vatel et X. entrèrent dans une auberge. Là, Vatel dit à son compagnon qu'il allait attendre le sieur Ménard, teinturier à Balleroy, auquel il avait promis de l'aider à apporter un paquet dont il était chargé. — Pourquoi, dit X., ce nouveau compagnon ? Si nous avons quelque chose à boire, nous le boirons bien sans lui. —  Vatel n'en persista pas moins dans sa résolution d'attendre le sieur Ménard, qui fit route avec eux.

Arrivé à Balleroy, Ménard se sépara de ses deux compagnons, qui stationnèrent, d'abord, chez M. Laroche, ensuite chez M. Martin, aubergistes. Il était onze heures du soir, lorsqu'ils se quittèrent, Vatel se dirigeant vers Cahagnolles. Environ à un kilomètre de là, celui-ci fut brusquement arrêté par un homme qui lui porta un coup de bâton sur la tête, et qui, se jetant sur lui, le terrassa et le saisit à la gorge pour l'étouffer. Vatel lutta, mais ses forces étaient prêtes à l'abandonner, il allait devenir la victime de ce guet-apens, lorsque le bruit d'une voiture fit fuir son agresseur, en qui Vatel avait reconnu X., son compagnon de voyage. II a été arrêté et mis à la disposition de la justice.

On a saisi chez lui le bâton dont il s'était servi pour frapper Vatel, et qu'il avait coupé dans une haie voisine du guet-apens. Ce bâton, rapproché de la souche ; s'y est parfaitement adapté.

Sans la présence du sieur Ménard, un nouveau crime eût été sans doute consommé dans la forêt de Cerisy, de sinistre souvenir, et ce n'est qu'à un hasard tout providentiel que Vatel, plus heureux que l'infortuné Lemonnier, doit d'être échappé à la mort. (Source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Janvier 1855   -  Nouvelles locales.   -   Jeudi dernier, un incendie a éclaté à Cahagnolles, au domicile du sieur Pierre Fouin. Le feu a pris à quelques bottes de foin placées contre la cheminée, qui est très mauvaise. De la il a gagné la maison du sieur Marie, et y a dévoré tout le mobilier du locataire.

La perle totale est de 570 fr. Rien n'était assuré. (Source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Janvier 1856   -  Nouvelles locales.   -   Pendant la tempête de jeudi dernier, une pauvre femme de Cahagnoles, nommée Flavie Lavallée, âgée de 34 ans, qui ramassait du bois sec dans une avenue de cette commune, a été écrasée par la chute d'un arbre. La mort a été instantanée. (Source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Mai 1858   -   Un vol.   -   Un vol audacieux a eu lieu à Cahagnolles, au préjudice du sieur Ygouf, le jeudi 13 mai.

Pendant la grand messe, les voleurs se sont introduits en brisant le carreau d'une fenêtre, ont forcé l'armoire avec une pelle à feu, se sont emparés de 300 fr. en or placés entre le linge et dans un tiroir, une pièce. De mariage de 40 fr: gravée avec les initiales, T. Y. G. G., marié le 6 février 1844. Le lit a été bouleversé, les malfaiteurs ont pris, une somme de 215 fr. qui se trouvaît cachée entre le matelas et la paillasse. Ils ont ensuite vidé une autre armoire dans laquelle rien ne s'est trouvé à leur convenance, puis à l'aide de gros clous, ils ont forcé les tiroirs d'un buffet, pris des papiers et 250 grammes de poudre, et enfin, ils ont monté dans le grenier, remué le blé, et cassé plusieurs pots, puis ressorti par la même fenêtre ayant eu soin de fermer l'espagnolette. (Source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Février 1867   -   Par décret.   -   Par décret impérial, la commune de Cahagnolles est autorisée à emprunter 2800 franc, pour le solde de travaux de construction de sa maison d'école.  

 

Mars 1874   -   Giboulées de mars.  -  Les prédictions de M. Sainte-Claire Deville se sont réalisées. Du 9 au 13, avait dit le directeur des stations météorologiques, nous aurons un grand abaissement de température, avec neige et grésil, et le 9, la neige commençait à tomber. Dans la campagne, elle a atteint une épaisseur de plusieurs centimètres, mais elle a fondu rapidement.

 

Mars 1874   -   Enfant brûlée vive.  -  Un incendie accidentel a consumé à Cahagnolles, canton de Balleroy, une maison d'habitation avec une partie du mobilier qu'elle contenait, appartenant au nommé Louis Boulot, charpentier. La perte mobilière est évaluée à 970 fr. Rien n'était assuré. 

Ce malheur a été suivi d'un autre bien plus grand : une petite fille du susnommé, Alphonsine-Louise Boulot, âgée de 18 mois, que sa mère avait laissée à la maison, sous la garde de sa sœur âgée de 4 ans, a été retirée des débris de l'incendie complètement carbonisée. On présume qu'une fois seuls, ces enfants auront mis le feu en jouant avec des allumettes chimiques.  

 

Mai 1875   -   Suicide.  -  Vendredi, le nommé Ecolasse, cultivateur, âgé de 42 ans, né à Longraye, demeurant à Cahagnolles, a été trouvé pendu dans sa chambre à coucher. La constatation du cadavre a fait connaître que la mort était le résultat d'un suicide, dont la cause doit être attribuée à la crainte qu'avait Ecolasse d'être arrêté pour un vol qu'il avait commis.  

 

Janvier 1891  -  Les victimes du froid.  -  Le froid a été de plus en plus intense. De tous les côtés, on signale la mort de malheureux ayant succombé à des congestions déterminées par le froid. 

Il n'est pas de point en France, en Algérie, en Europe, même dans les pays chauds, où le froid ne se soit fait sentir. Les morts sont nombreux. Un soldat a été trouvé mort de froid dans sa guérite. Trois enfants, trois frères, sont morts de froid dans la forêt de Saint-Dié, en revenant du marché. 

Les désastres sont grands partout. Dans le Midi, on craint pour la récolte des oliviers. Dans notre région, tout est perdu : légumes, rosiers, arbres verts, tout est pourri ou brûlé. Dans  certaines contrées, les bouts à fruit des poiriers sont gelés et tombent. Les pépiniéristes et les fleuristes ont fait des pertes inestimables. Même désolation pour les blés et surtout les colzas. 

A la suite de ces désastres, la société d'Horticulture du Calvados a décidé que l'exposition annoncée pour le mois d'avril n'aurait pas lieu.  

 

Janvier 1891  -  Femme brûlée dans un incendie.  -  Un violent incendie s'est déclaré à Cahagnolles, au domicile de la veuve Marie. Les secours n'ont pu être organisés en temps utile, et on a à déplorer la mort de la veuve Marie, dont on a retrouvé le corps inanimé. Elle a été asphyxiée par la fumée. Les pompiers de Balleroy, aussitôt prévenus, se sont rendus sur les lieux, et, après avoir fait la part du feu, ils ont pu préserver une grande partie des bâtiments. Pertes 2 500 francs.  

 

Juillet 1897  -  Vols de bestiaux.  -   On a volé un veau de 300 fr. au sieur Francois Pley, cultivateur à Cahagnolles. 

— Un bœuf de 250 fr. a été volé au sieur Alfred Dieudonné, demeurant à Villers-sur-Mer. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Janvier 1904  -   Pauvre vieille.   -   Comme nous l'avons dit dans notre dernier numéro, le parquet de Bayeux s'était transporté à Cahagnolles, près Balleroy, pour une enquête relative à des blessures occasionnées à une veuve Laforge, octogénaire, et attribuées, selon les uns, à des coups, et, selon les autres, à une chute qu'elle aurait faite.

La, veuve Laforge a déclaré qu'elle avait été frappée à coups de bâton par une femme Levasnier, 67 ans, sa voisine, dont le fils lui fait une rente viagère. La veuve Laforge a succombé. La femme Levasnier a été arrêtée. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Janvier 1915  -  Macabre découverte.  -  A Cahagnolles, canton de Balleroy, M. Charles Françoise, 82 ans, qui habitait seul une maison isolée, a été trouvé mort sur la route. Il avait succombé à une congestion causée par le froid. 

 

Septembre 1922   -   Les désespérés.   -   Très affecté du départ de sa femme qui avait quitté le domicile conjugal pour se soustraire aux mauvais traitements qu’il lui faisait subir, Désiré Marguerite, 52 ans, journalier à Cahagnolles, canton de Balleroy, s'est pendu à l'aide d'une corde fixée au-dessus de son lit. II avait déjà manifesté des intentions de suicide. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Avril 1927  -  Une épave de la vie.  -   Abandonné par sa mère à l'âge de 9 ans et ayant perdu son père à la guerre, Charles Lepoultier, aujourd'hui âgé de 14 ans, vient d'être arrêté pour vol de 40 francs, de guêtres et de souliers à son ancien patron, M. Mancel, cultivateur à Cahagnolles, et plus récemment, pour avoir dérobé divers objets à son nouveau patron, M. Dagorn. Ces derniers larcins ont été retrouvés dans sa paillasse.

 

Juin 1927  -  Grave accident.  -  M. Pannier, conseiller municipal à Cahagnolles, canton de Balleroy, coupait un morceau de bois qu’il appuyait sur sa jambe droite, lorsque le couteau glissa sur le bois et alla profondément entailler la jambe de M. Pannier.

Celui-ci, perdant son sang en abondance, a été porté au dispensaire de Balleroy.

 

Juillet 1929  -  La température.  -  La chaleur après laquelle tout le monde aspirait en raison des vacances et pour la maturité des récoltes, est survenue brutalement. Et c'est maintenant une température torride que nous avons à subir, avec des 30° et même plus à l'ombre.

L'absence de vent rend encore cette chaleur plus difficile à supporter et les travaux des champs sont devenus très pénibles dans cette véritable fournaise. Cependant, mardi, le ciel  commençait à se couvrir et l'orage semblait proche. Espérons que des pluies viendront rafraîchir la température, mais souhaitons cependant qu'elles ne soient pas trop fréquentes et que nous ayons un été suffisamment sec.

 

Septembre 1929  -  La sécheresse.  -  Le temps magnifique dont nous jouissons a aussi ses inconvénients. Aux cas d'insolation toujours possibles et aux véritables souffrances physiques que cause une température aussi élevée, il faut ajouter le manque d'eau qui commence à inquiéter sérieusement les agriculteurs.

Non seulement, il ne pleut pas depuis plusieurs jours, mais l'année presque entière a été d'une sécheresse inaccoutumée.  A la campagne, les cultivateurs qui n'ont pas de source sur leur propriété, ou de puits, sont obligés d'aller chercher l'eau à la rivière pour les besoins de leur ménage et pour abreuver les bestiaux, et de la faire charrier à des distances quelquefois très grandes, d'où une gêne sensible et des dépenses considérables.

Les villes ne sont pas moins à plaindre. Pour abattre la poussière et donner un peu de fraîcheur dans les rues, elles sont obligées de faire arroser, ce qui grève incontestablement le budget.

 

Octobre 1929  -  L'heure d'hiver.  -  Conformément à la loi du 24 mai 1923, c'est dans la nuit du samedi 5 au dimanche 6 octobre que l'heure d'été fera place à l'heure d'hiver, c'est à dire que les pendules devront être retardées de 60 minutes.

 

Novembre 1929  -  Le téléphone dans le Calvados.  -  Grâce au crédit de trois millions alloué comme crédit est avancé par le Conseil général du Calvados, le réseau téléphonique calvadosien s'étend avec une heureuse régularité. Ces temps derniers, 10 communes ont été pourvues de cabines téléphoniques. Cela à porté à 348 ou à 45 % le nombre des communes  calvadosiennes pourvues du téléphone.

Parmi celles -ci, nous relevons la commune de Courson, vingt autres communes vont être prochainement pourvues. Pour l'ensemble du Calvados, nombre d'abonnés, qui était de 3408 en 1927, est passé à 5904 en 1928 et à 6463 en 1929.

 

Novembre 1930   -   Arrestation d'un dangereux repris de justice.  -   Les gendarmes de Caumont ont arrêté à Cahagnolles le nommé Pierre Montreuil, 26 ans, journalier à Bayeux, recherché pour tentative de meurtre sur la personne de Mme Maria Hélie, 70 ans, marchand de poisson, à Port-en-Bessin. Le 10 novembre, vers 19 heures 30, cet individu c'est présenté chez Mme Hélie, à Port-en-Bessin, lui demandant à voir sa fille, Mme Marie-Louise Hélie, 30 ans, qu'il fréquenta pendant un an. Sur le refus de Mme Maria Hélie de le laisser entrer, Montreuil brisa un carreau de la porte d'entrée, pénétra dans la maison, se précipita sur cette dame et il porta un coup de poing à la poitrine. Mme Hélie tombant à terre, Montreuil la saisit à la gorge en lui disant : « Tu vas y passer ». Aux cris poussés par la victime, les voisins accoururent et la délivrèrent. Ce triste individu est un repris de justice dangereux.  

 

Mars 1945  -  Une désespérées.  -  Mme veuve fontaine, 73 ans, ménagère à Cahagnoles, a été trouvée pendue à une branche de noisetier dans un herbage voisin de sa maison. La septuagénaire souffrait douloureusement depuis longtemps.  

 

Octobre 1945  -  Un incendie dans une ferme.  -  Un incendie s’est déclaré à Cahagnolles, dans un bâtiment d’un ferme appartenant à M. Lecordier, de Bayeux, et occupé par M. Ameline. Grâce à l’intervention rapide des pompiers de Balleroy, le sinistre a pu être circonscrit : Les dégâts s’élèveraient à 150 000 francs. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Avril 1947  -  Un repris de justice est abattu à Cahagnolles.     Ayant été victime de deux vols dans la même semaine, Mme Vve Martine, cultivatrice au village de Rouxeville, appelée à se rendre à Cherbourg, avait recommandé à son commis, nommé Louise, 22 ans, de faire bonne garde.

Au cours de l’après-midi de dimanche, comme le jeune homme vaquait à ses occupations dans les dépendances de l’exploitation, il se trouva en face d’un inconnu qui lui cria « Ne bouge pas ou je te tue ! » Louise courut cependant jusqu’à la ferme, s’arma d’un fusil et tira dans la direction du malfaiteur qui s’enfuit à travers champs. Le valet de ferme se lança alors à la poursuite du bandit qui à 300 mètres de l’exploitation, fut mortellement atteint par une nouvelle décharge. 

La victime fut reconnue comme étant un nommé Armand Marie, 31 ans, originaire de Mondeville, condamné en 1942 à 5 ans de prison et à 10 ans d’interdiction de séjour. Sur  le corps, on a retrouvé une montre en or appartenant à M. Martine fils. Le bandit rodait depuis quelque temps dans la région et se réfugiait dans une ferme abandonnée où l’on a découvert des grenades et des balles de revolver. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Décembre 1947  -  Un infanticide à Cahagnoles.  -  Informés par une dénonciation anonyme que Renée Eudine, 19 ans, s'était fait avorter, les gendarmes de Balleroy perquisitionnèrent au domicile de ses parents, cultivateurs et découvrirent dans un grenier le corps d'un nouveau-né du sexe masculin dissimulé sous un tas de foin. 

Le pauvre bébé qui pesait 8 livres 250 portait des traces suspectes au cou.

Malgré ses dénégations Renée Eudine a dû reconnaître, après examen médical, qu’elle avait accouché normalement trois semaines auparavant. L'autopsie du petit cadavre à précisé que l’enfant né viable, était mort par strangulation. La mère criminelle a été écroué à la Maison d’Arrêt de Caen. Ses parents ont déclaré qu’ils n’avaient jamais remarqué l'état de grossesse de leur fille.  (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Mai 1948   -   Une domestique indésirable.   -   Depuis plusieurs mois, Mme Fernande Louvel, débitante à Cahagnolles, constatait que des sommes variant de 50 à 200 francs disparaissaient de son meuble-caisse : 200 fr. avaient été également dérobés dans la tirelire de sa fillette de 4 ans.

Elle finit par porter ses soupçons sur sa bonne, Thérèse Beaufils qui, questionnée, reconnut qu'elle faisait dérober l'argent par l'enfant de Mme Louvel à qui elle remettait chaque fois une carte postale. L'indélicate domestique sera poursuivie. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Juin 1948   -   Une mauvaise journée.   -   De passage à Cahagnolles, les gendarmes eurent la curiosité de mettre le nez dans l'auto d'un marchand ambulant, Francisco Cécéré, 41 ans, rue de Bayeux à Caen.

La voiture contenait deux descentes de lit et 280 mètres de tissu. Les explications fournies par le commerçant n’ont pas satisfait les représentants de la loi qui ont saisi les marchandises estimés à 500 000 francs. (Source  : Le Bonhomme)

 

Juillet 1948   -   Les assises.  -  Eugène Louise, 22 ans, à l'époque des faits ouvrier agricole à Cahagnolles et maintenant cultivateur à Balleroy, qui, en avril 1947 manquant de sang-froid, abattit d'un coup de fusil à vagabond, Armand Marie, 34 ans, repris de justice qu'il avait surpris sortant de la ferme de Mme Martine, de Cahagnolles, où des vols avaient été commis, a été acquitté. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Août 1948   -   les risque du métier.   -   A la suite d'une filature, des inspecteurs de police ont appréhendé à la gare routière une cultivatrice de Cahagnolles, Juliette Cocard, 41 ans, qui avait vendu 50 kilos de beurre au marché noir.

Cette affaire a amené l'arrestation de Jeanne Bayeux, née Fauca, rue Saint-Sauveur, convaincue d'avoir fourni à la délinquante des tickets de sucre pour une quantité de 40 kilos et de Louis Porée, 57 ans, demeurant à Paris, qui depuis trois mois s'approvisionnait en beurre auprès de la femme Cocard à raison de 450 fr. le kilo.

Les trafiquantes ont été déférées au Contrôle Économique, Mutilé de guerre à 100 %, Porée a été laissé en liberté provisoire. (Source  : Le Bonhomme Libre)

Scènes de la vie Normande

Bouilleur de Cru  -  Le Calvados

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