1er Septembre 2024 |
UN
SIÈCLE D'HISTOIRE DU CALVADOS |
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LA CAINE | ||
Canton d'Évrecy |
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M.
O. Lanfran de Panthou, substitut de M. le procureur impérial, occupant
le siége du ministère public. Audience
extraordinaire du 8 Juillet 1864. -
Frédéric Ricard, propriétaire à La Caine et membre du Conseil
municipal de cette commune, est prévenu d'avoir : 1º
Le 1er
mai 1864, à La Caine, outragé par paroles, en le traitant de bête et
d'âne, M. Blin, maire de Préaux, à l'occasion de l'exercice de ses
fonctions. 2º
D'avoir, le même jour et au même lieu, porté des coups au même M.
Blin, et encore à l'occasion de l'exercice des fonctions de celui-ci. Un
grand nombre de témoins sont entendus dans cette affaire. D'après
les témoins de l'enquête, M. Blin ( parce qu'une lettre aurait été
envoyée dans la journée à M. Ricard par l'administration de
l'enregistrement pour l'inviter à payer des droits de mutation ) dit au
prévenu qu'il ne finissait pas de payer les droits de mutation auxquels
il était tenu comme héritier de sa mère. Le prévenu alors lui répondit
( faisant allusion à une délibération du Conseil municipal que M.
Blin n'aurait pas envoyée à M. le préfet ) : « Tu
es un ane et une bête ».
Quelques instants après, M. Blin aurait répondu au prévenu : « Retire-toi,
malheureux ! toi et tes ancêtres, vous êtes des malheureux ! »
Frédéric Ricard alors dut suivre le plaignant, lui dire
« N'accuse pas ma famille, puisque je ne dis rien de la tienne »,
et, en même temps, lui donner des coups de pied sur différentes
parties du corps. Après cette scene, le prévenu, au rapport des mêmes
témoins de l'enquête, se serait vanté d'avoir donné des coups à M.
Blin, en disant : « J'ai
bien fait danser le maire de Préaux, et il était temps à son âge de
lui apprendre à danser ».
Les
témoins de la contre-enquête différent peu dans leur récit au sujet
des outrages par paroles du commencement de la scène, mais ils n'ont
pas vu M. Ricard frapper M. Blin, ni entendu M. Ricard se vanter de
l'avoir frappé. Bien plus, le prévenu produit des témoins qui
affirment que le plaignant leur a dit à eux-mêmes que l'affaire
survenue entre lui et Frédéric Ricard n'était pas aussi grave qu'on
l'avait faite, et qu'il n'avait pas surtout éprouvé de violences de la
part de celui-ci. Ces dépositions, qui sont évidemment en
contradiction avec celle de M. Blin lui-même, surprennent tout le
monde, et, nécessairement, il y a d'un côté ou de l'autre faux témoignage.
M. Blin est rappelé pour contredire ces dépositions de la contre-enquête
et il leur donne les démentis les plus formels. Quoi qu'il en soit, le
juge, au milieu de dépositions si variées, peut douter de la
culpabilité du prévenu, qui, à la vérité, est d'un caractère
violent, et qui a été déjà condamné une fois correctionnellement
pour un fait analogue à celui qu'on lui reproche aujourd'hui. Le
Tribunal, après une délibération qui a duré 10 minutes, déclare le
prévenu non coupable des faits à lui reprochés et l'acquitte. Défenseur,
Me Villey. .
(l’Ordre et la Liberté)
Juin 1868 - La sécheresse. - Depuis plus de 15 jours, nos cultivateurs demandaient de l'eau, leurs vœux sont exaucés, il a plu. La terre est tellement sèche que cette pluie n'est peut-être pas encore suffisante, mais elle aura toujours rendu de grands services. L'orage de vendredi et dimanche a été peu violent à Caen, et les nouvelles que nous recevons de divers points du département nous disent qu'il n'y a occasionné que d'insignifiants dégâts. Il n'en a pas été de même dans l'Eure où, outre la pluie, il est tombé de la grêle.
La moisson est déjà commencée dans le Midi, et partout elle se présente sous le plus belle aspect.
Mai 1869 - Les récoltes. - les blés croissent avec vigueur surprenante ; les seigles ne sont pas moins magnifiques, et donnent lieu à de grandes espérances. Les semis de mars, que, dans un moment de terreur l'on avait généralement condamnés, sont bien levés et couvrent la terre d'une végétation qui fait prévoir un rendement. Les pommiers et les poiriers couverts de fleurs, paraissent d'immenses bouquets, dont la transformation s'opère dans de bonnes conditions. Nos colzas ont beaucoup souffert des intempéries de mars. Dans l'Eure, ils sont pour la plupart ravagés par les pucerons, et bon nombre de champs ont déjà été retournés.
Avril
1879 -
Répartition de secours pour les bâtiments communaux.
- Le
Conseil répartit entre les communes inscrites ci-après une somme de 13
130 fr. à prélever sur le crédit de- 15 000 fr. porté au budget de
1879 sous le titre : Subvention pour acquisitions, travaux et
réparations d'églises, mairies et autres édifices communaux. Caine
(La), travaux au cimetière 100 fr.
Août
1917
- L’église s’adapte !
-
Les temps que nous
vivons ne permettent guère la minutie des anciennes observances
religieuses, aussi le Pape s'est-il décidé à les abolir en notable partie.
Désormais, l'usage des oeufs, du laitage et de la graisse sont permis
en tout temps, même pendant le carême et les jours de jeune. On peut
aussi manger de la viande et du poisson. Les vendredis et samedis sont,
maintenant, jours de jeune et d'abstinence pendant le carême.
Resteront cependant à observer le mercredi des Cendres, les
quatre-temps et les veilles de fêtes jusqu'à midi seulement. L'avance
de l'heure n'est pas prévue.
Septembre
1917 -
Accident de voiture. -
On a trouvé, l'autre jour, au carrefour de la route d'Oullières
à La Caine, canton d'Évrecy, une voilure complètement
renversée, sous
laquelle gisait, la figure enfouie dans la terre, le cadavre de Mme
Duhamel, 42 ans,
cultivatrice à Montigny. On ignore comment cet accident s'est produit.
Mars 1920 - Une étrange mort. - En entrant, le soir, dans l'écurie de la ferme de ses parents, le jeune Raymond Hélaine, fils de M. Hélaine, cultivateur à La Caine, canton d'Évrecy, trouva le domestique de la maison, Ferdinand Huaux, 19 ans, à genoux, la tête prise dans un trait de collier de charrue, accroché près du lit. Le malheureux garçon ne donnait plus signe de vie. On croit à un accident. (Source : Le Bonhomme Normand)
Décembre
1936 -
Père
ignoble.
-
Un
journalier de La Caine, nommé Jules Collard, âgé de 50 ans, déjà
condamné pour attentat à pudeur, s'est tout dernièrement encore
livré à d'odieuses violences sur sa propre fillette. Sa
femme s'étant aperçue des faits, en exprima son indignation à son
mari, mais ce dernier entra dans une violente colère, menaçant de la
tuer si elle en parlait à qui que ce soit, et particulièrement à la
gendarmerie. Cependant
la fillette, épouvantée, s'enfuyait en larmes chez une voisine Mme
Duchemin, à qui elle faisait la confidence de ce qui s'était passé. Celle-ci
s'empressa de prévenir les gendarmes d'Évrecy. Le
maréchal-des-logis-chef Couchourou et le gendarme Cavalin se rendirent
immédiatement à La Caine et commencèrent une enquête. Tout d'abord,
ils interrogèrent la fillette. Celle-ci confirma purement et simplement
ce qu'elle avait déclaré à Mme Duchemin. Devant
de telles affirmations, les gendarmes voulurent entendre Jules Collard.
Mais, arrivés à son domicile, ils ne purent le trouver. Il s'était
barricadé dans sa chambre. Les gendarmes en profitèrent pour
interroger sa femme. Celle-ci confirma les dires de sa fillette. Non sans mal, Collard fut arrêté et conduit à Évrecy. Après avoir nié obstinément, il finit par avouer. Il a été conduit au Parquet de Caen et écroué. (Source : Le Moniteur du Calvados)
Avril 1939 - Le désespoir du cantonnier. - Mme Farin, femme du cantonnier de La Caine, s'inquiétait de l'absence prolongée de son mari, parti depuis la veille. Cette absence était d'autant plus étonnante que les époux devaient déménager le jour même. Aussi, lorsque M. Carville, de Trois-Monts, qui devait procéder au déménagement, arriva à 7 h. 50 chez Mme Farin, celle-ci lui demanda d'aller à la recherche de son mari. M. Carville partit en automobile et, ayant entendu dire que la bicyclette du cantonnier avait été vue à l'orée du bois des Bruyères, il se rendit dans cette direction et ne tarda pas à découvrir, à une trentaine de mètres de la route, Farin pendu à un arbre. Il ne donnait plus signe de vie. Le
désespéré était atteint de neurasthénie.
(Source : Le Moniteur du Calvados)
Juin 1940 - L'heure allemande. - On sait que l'Allemagne est à l'Est de la France et que, par conséquent, le soleil s'y lève plus tôt. La différence est assez grande pour faire un écart d'une heure entre Paris et Berlin. Aussi nous a-t-on invités à avancer nos montres et nos horloges dans la nuit de lundi à mardi. Nous étions déjà pourtant à l'heure d'été ! Qu'importe, en cette belle saison que nous lever une heure plus tôt !
Location des places et inscriptions pour le concours de chant chez M. Dudouyt, château de La Caine (tél. 1 à La Caine). A l'issue de la séance, vente aux enchères de que lots de toutes sortes offerts par de nombreuses personnes.
Juin 1944 - Les Bombardement. - Aux premiers jours de la bataille de Normandie, l'état-major du groupe Panzer Ouest commandé par le général von Schweppenburg s'installa au château de La Caine. Les Alliés furent avertis de cette présence et la Royal Air Force lança le 10 juin 1944 un raid aérien de plus de 100 avions, détruisant la majeure partie des véhicules et des moyens de communications à un moment crucial de la bataille.
Août
1947 -
De
munitions saute à La Caine.
- Vendredi vers 15
h. 30, les habitants de La Caine étaient alertés par de fortes
explosions qui endommageaient les toitures et faisaient voler les vitres
en éclats. Un dépôt de bombes et d’obus installé au bord de la
route de Caen à Hamars à quelques centaines de mètres seulement du
village, venez de sauter à la suite de circonstances inexpliquées.
Fort heureusement, il n’y a pas de victimes. Le chef de cabinet du
Préfet, le général commandant la subdivision et le chef d’escadron
Le Flem, commandant la gendarmerie du Calvados se sont rendus sur les
lieux. (Source : Le
Bonhomme Libre)
Janvier
1949 -
Le Calvados à l'honneur.
- Enfin
! Enfin ! Après Caen, Falaise, Lisieux, Vire, Saint-Aubin-sur-Mer, un
nombre imposant de localités de notre département viennent de se voir
discerner la Croix de Guerre que leur ont mérité leur martyre au cours
des combats pour la libération. Voici
l'éloquent tableau d'honneur que nous sommes heureux de publier en
espérant que ceux de nos villages encore oublié vienne bientôt
ajouter leurs noms au livre d'or de l'héroïsme. Les
lettres placées entre les parenthèses indique lors de la citation : R
: régiment ; D : division. Arrondissement
de Caen
Canton
d'Évrecy. -
Évrecy (A) ; Amayé-sur-Orne (D) ; Avenay (D) ;
Baron-sur-Odon (R) ; Bougy (R) ; Rully (R) ; La Caine
(R) ; Curcy (R) ; Esquy-Notre-Dame (D) ; Éterville
(D) ; Feuguerolles-sur-Orne (D) ; Fontaine-Étoupefour
(R) ; Gavrus (R) ; Goupillières (R) ; Hamars (R) ;
Maizet (R) ; Maltot
(D) ; Montigny (R) ; Neuilly-Le-Malherbe (R) ; Ouffieres
(R) ; Prèaux-Bocage (R) ; Sainte-Honorine-du-Fay (R) ;
Saint-Martin-de-Sallen (R) ; Tourville-sur-Odon (R) ;
Troismonts (R) ; Vacognes (R) ; Verson (R) ; Vieux (D).
(Source : Le Bonhomme Libre)
Avril 1949 - À l'honneur. - Dimanche prochain, le colonel Gras, et M. Robiquet, chef de division à la Préfecture, remettrons la Croix de Guerre au commune d'Éterville, 9 h. ; Vacognes, 10 h. ; Préaux, 10 h. 45 ; Montigny, 11 h. 30 ; La Caine, 12 h. 15 ; Curcy, 15 h. 15, ; Hamars, 16 h. et Saint-Martin-de-Sallen, 17 h. 15. (Source : Le Bonhomme Libre) |
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76 Une Cour de Ferme aux environs d'Harcourt | |||
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