15 Janvier 2025 |
UN SIÈCLE D'HISTOIRE DU
CALVADOS |
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CAIRON |
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Canton de Creully |
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Elle
avait elle-même avoué ses vols, mais avait déclaré les avoir commis en
participation avec les époux Ménager, ses voisins, et sollicitée par
eux pour les commettre. Le ton d'animosité avec lequel elle s'exprimait
à l'audience contre les époux Ménager a aidé à sa défense. Son
défenseur a cherché à persuader que les vols dont Marie Martin
s'accusait n'avaient pas réellement eu lieu, qu'elle n'avait imaginé
de déclarer les avoir commis que par haine pour les époux Ménager, et
pour se venger d'une perquisition qu'ils avaient fait faire chez elle. Ces moyens ayant élevé dans l'esprit de MM. les jurés, des doutes favorables, elle a été acquittée. (Le Journal de Caen et de la Normandie)
Novembre 1842 - Assises du Calvados. - La fille Marie-Mélanie Amey, âgée de 18 ans, dentellière, est accusée d'avoir, à Cairon, le 27 septembre dernier, volontairement donné la mort à l'enfant nouveau-né, du sexe féminin, dont elle était accouchée. Voici le résumé de cette affaire : Depuis longtemps Mélanie Amey était signalée dans la commune de Cairon par la légèreté de sa conduite, peu à peu ces bruits fâcheux avaient pris tant de consistance qu'on disait qu'elle était enceinte. Cependant elle mit à nier son état une persistance qui résista à toutes les interrogations qui lui furent faites à ce sujet. Le 25 septembre, elle avait encore tous les signes extérieurs d'une grossesse fort avancée, et le lendemain 26, elle affectait de se montrer à ses voisins, la taille considérablement amincie, mais son visage était fort altéré, aussi l e bruit' s'accrédita-t-il qu'elle était accouchée et qu'elle avait dû donner la mort à son enfant. Une instruction fut dirigée contre cette fille. D'abord elle méconnut énergiquement être accouchée, puis ensuite, obligée d avouer que depuis peu de jours elle était devenue mère, elle eut recours à toutes sortes de mensonges, pour empêcher la justice de constater le corps du délit. Enfin, vaincue par l'évidence des preuves qui se réunissaient pour l'accuser, elle se détermina à confesser que l'enfant dont elle était accouchée le 26 septembre, avait été déposé par elle au fond d'un coffre, dans un des appartements de ses parents. En examinant le cadavre, on aperçut autour de son cou un cordon qui paraissait avoir été fortement serré pour laisser une profonde empreinte. Dans ses interrogatoires, la fille Amey a reconnu que c'était elle qui avait entouré de ce cordon le cou de son enfant, avec l'intention de lui donner la mort. L'autopsie avait, en outre, démontré que cet enfant, fortement constitué, était né vivant et viable, qu'il était venu à terme, qu'il avait vécu, et qu'on ne trouvait en lui aucun germe de mort. Reconnue coupable par le jury, après quelques minutes de délibération, la fille Amey, vu l'admission de circonstances atténuantes en sa faveur, a été condamnée à six années de travaux forcés, mais sans exposition. La cour et les jurés ont promis d'appuyer auprès du roi une demande en commutation de peine. (source : L’Indicateur de Bayeux)
Juin 1855 - Cour d'Assises du Calvados. - Présidence de M. d'Angerville. - Audience du 10 mai.
Mai 1860 - La Malle-poste. - Hier, la malle-poste de Creully à Caen à verser sur la côte de Cairon. Aucun accident grave n'est arrivé. Les voyageurs sont dit-on, revenus à pied à Caen. ( L’Ordre et la Liberté)
Mars
1861 - Cour d’Assises du Calvados.
- Présidence
de M. le conseiller comte d'Angerville. Le fauteuil du ministère public
est occupé par M. l'avocat général Farjas. Audience
du 27 février. 1°
Lucie-Anatolie Renouf, femme Delamare, 33 ans, dentellière,
demeurant à Cairon. 2°
Pierre François dit Siméon, 23 ans, journalier, demeu- rant à
Cairon; 3º
Françoise Florence Lemarchand, femme Siméon, 22 ans, dentellière,
demeurant à Cairon. 4º
Pierre-Amand Monneaux, 25
ans, tailleur d'habits, demeurant à Caen. Les
époux Siméon exerçaient à Cairon le commerce d'épicerie. Ayant fait
de mauvaises affaires, ils continuèrent néanmoins d'habiter cette
commune, et se lièrent de la plus étroite amitié avec le nommé
Mouneaux et la femme Delamare, sa concubine. Mais comme ces associés ne
se livraient à aucun travail et faisaient, au contraire, de grandes dépenses, la
gêne ne tarda pas à se faire sentir, et, pour se procurer des
ressources, on se livra à la fabrication de faux billets. Un
premier billet faux fut remis au clerc du sieur Chauvris, huissier, en
paiement d'une somme que devait Siméon, et, comme le montant du billet
était supérieur à ce qu'il devait, il en reçut la différence. Ce
succès l'enhardit, un second billet fut présenté à ce clerc, qui le
refusa ; deux tentatives de négociations furent exercées au Comptoir
d'escompte, et enfin, le 8 décembre dernier, un troisième billet fut
présenté à M. Mondehard par Siméon. La physionomie de ce billet était
telle que la police fut prévenue et Siméon arrêté, ainsi que le reste
de la bande, qui attendait dans le passage Bellivet le retour de celui-ci. Déclarés
coupables tous, à l'exception de Monneaux, ils ont été condamnés,
savoir la femme Delamare, à 5 ans de prison ; Siméon, à 2 ans, et la
femme Siméon, à 3 ans de la nême peine. Le nommé Monneaux a été
acquitté. Défenseurs : Mes
Jouin, Blanche et Vaugeois. (
L’Ordre et la Liberté)
Mai
1861 - Par arrêtés de M. le préfet du Calvados.
- Par
arrêtés de M. le préfet du Calvados, ont été nommés : -
Adjoint au maire de la commune de Cairon, M. Boutrais (Louis-André),
en remplacement de M. Delaunay, décédé. -
Maire de la commune d'Epinay-sur-Odon, M. Lenault (Jean-Louis), en
remplacement de M. Lerichomme, décédé. -
Maire de la commune de Saint-Louet-sur-Seulles, M. Marie
(Jean-Louis François), en remplacement de M. Bosquet.
Le feu a pris dans l'intérieur de la grange, dont les trappes, ouvertes sur la voie publique, ont laissé entre-voir les premières flammes, qui ont en un instant embrasé la couverture entière. Poussées par le vent du nord, elles ont communiqué l'incendie aux couvertures également en chaume de la maison manable et des caves, sans que les secours, quoique promptement organisés, aient pu empêcher ce désastre. Avertis par le tocsin, les habitants des communes voisines sont accourus prêter leur généreux concours aux habitants de Cairon, et, tous ensemble, ils s'étaient déjà rendus maîtres du feu qui consumait le cellier, avant l'arrivée des pompes. Malgré la vivacité des flammes qui brûlaient les greniers de la maison principale, on est parvenu à sauver la plus grande partie du mobilier, et même la graine de colza placée dans l'une des chambres. Les couvertures en feu, tombées sur les planchers qui ont heureusement résisté, furent bientôt éteintes à force d'eau ou renversées à terre, et alors les pompes d'Authie, de St-Contest et du Fresne-Camilly réunirent leurs efforts pour combattre le foyer de l'incendie, concentré dans la grange, où quatre mille gerbes de blé brûlaient avec une effrayante vivacité. La lutte a duré plusieurs heures, et ce n'est qu'à neuf heures du soir que l'on a pu se croire entièrement maître du feu. Les pompiers de St-Contest et un grand nombre de travailleurs sont demeurés toute la nuit pour surveiller les restes de l'incendie qui achevait de brûler dans la grange. Mais, à quatre heures du matin, le vent étant devenu plus fort, les flammes se sont élevées de nouveau au-dessus des murailles. Le tocsin a sonné l'alarme pour la seconde fois. Les pompes de Than et de Bény-sur-Mer sont accourues avec les populations des communes voisines, et, grâce à l'énergique travail de tous, le feu a été complètement éteint. Il était onze heures du matin, l'incendie avait duré dix-neuf heures ! Si, par malheur, le vent eût soufflé dans une autre direction, presque tout le village de Cairon-le-Vieux fût devenu la proie des flammes. Le mobilier du fermier était assuré ainsi que ses récoltes. Tous les animaux de la ferme avaient pu être retirés à temps. Dans un si grand malheur, nous n'avons à regretter aucun accident grave sur les personnes, et chacun a fait son devoir avec une admirable persévérance. (l’Ordre et la Liberté)
Septembre 1862 - Un suicide. - Vendredi, dans la soirée, la nommée Anne-Pauline Montaigue, femme Pesnel, âgée de 70 ans, dentellière, demeurant à Cairon, s'est donné la mort en se précipitant dans son puits.
Septembre 1862 - Les suites de l’incendie. - Le maire et les habitants de Cairon remercient vivement les pompiers d'Authie, de Saint-Contest, du Fresne-Camilly, de Than, de Bény-sur-Mer, et les gendarmes de Bretteville-l'Orgueilleuse, de l'empressement qu'ils ont mis à venir à leur secours dans la nuit et dans la journée des 15 et 16 courant. Tous ont fait leur devoir avec courage et dévouement. On
ne connaît pas la cause du sinistre. (l’Ordre et la Liberté)
Juin
1867 -
Réparation des édifices religieux. -
Voici la
liste des communes du Calvados auxquelles M. le ministre des cultes vient
d'accorder des secours, pour aider aux réparations de leurs édifices
religieux : 300
fr.à Tracy-sur-Mer ; 400 fr. à Saint-Sylvain ; 400 fr. à Soliers ; 300
fr. à Reviers ; 400 fr. à Putot-en-Bessin ; 400 fr. à Saint-Pierre-Azif
; 500 fr. à Saint-Ouen-le-Houx ; 300 fr. Orbois ; 500 fr. à Moulines ;
800 fr. à Saint-Martin-de-Fresnay ; 500 fr. à La Lande-sur-Drôme ; 300
fr. à Les Iles-Bardel ; 200 fr. à Grandcamp ; 1000 fr. à Croissanville
; 400 fr. à Cairon ; 500 fr. à Bures ; 400 fr. à Beuvron ; 300
fr. à Bény-Bocage ; 500 fr. à Saint-André-d'Hébertot ; 300 fr. à
Saint-Aignan-de-Cramesnil ; 200 fr. à Saint-Vaast ;500 fr. à Ver ; 4000
fr. à Saint-Pair et Saint-Laurent-du-Mont ; 5000 fr. à Touques.
Décembre
1869 -
Fait divers.
- Dans la nuit
de mercredi à jeudi, qui a été marquée par un assez violent orage, un
cheval, appartenant à M. Hamelin, demeurant à Cairon, a été tué par
la foudre, et un autre a été aveuglé.
Mars
1870 -
Nécrologie.
- M.
de Montalembert, ancien pair de France, ancien représentant, député au
Corps législatif de 1852 à 1857, membre de l’académie française,
vient de mourir à Paris, à l'âge de soixante ans. La
famille de Montalembert est d'une noblesse très ancienne. Un de ses
membres, André de Montalembert d'Essé, se distingua dans les guerres
d'Italie, sous Louis XII et Le comte Charles de Montalembert laisse quatre filles : l'aînée a épousé M. le vicomte de Meaux, écrivain distingué ; la seconde est religieuse du Sacré-Cœur, et les deux autres sont encore très jeunes, Mme de Montalembert, sa veuve, est la sœur du comte Werner de Mérode, ancien député, et de Mgr de Mérode, archevêque de Mélitène, aumônier de Sa Sainteté, Pie IX.
Janvier
1874
-
Incendie. -
Un incendie dont la
cause est inconnue, mais auquel la malveillance est étrangère, a
éclaté à Cairon, canton de Creully, à un hangar qui a été détruit,
ainsi que la toiture en chaume d'une maison d'habitation, une vache et des
objets mobiliers, le tout appartenant au sieur Jean-Baptiste Lacour,
couvreur en paille.
Novembre
1876
-
Adultère -
Deux
délits de cette nature ont été jugés jeudi par le tribunal
correctionnel de Caen. La
premiers poursuite comprenait la femme Piquot, 22 ans, blanchisseuse à
Merville, et le nommé Cyriaque Saulnier, 45 ans, peintre à Cabourg.
Surpris en flagrant délit, il était difficile
de nier; aussi la femme a-t-elle tout avoué en pleurant, elle a été
condamnée à 1 mois de prison. Saulnier, au contraire, a eu une attitude
déplorable qui lui a valu 3 mois de prison et 100 fr. d'amende, il est
allé jusqu'à dire que c'était par « humanité » qu'il avait
recueilli la femme Piquot, et sans doute commis le délit qu'on lui reprochait.
De plus la femme Piquot a été condamnée à 15 jours de prison pour abus
de confiance. —
L'autre couple se composait de la femme Dudouet, 50 ans, dentellière à Cairon,
et de Jules-Aimé Touraille, 41 ans, cultivateur au même lieu. Le mari
étant le seul témoin ayant vu ou cru voir, les deux accusés ont été
acquittés sur le fait d'adultère, mais comme Touraille, non content de
prendre la femme, de Dudouet avait encore pris celui-ci au collet, il a
été, pour coups et blessures, condamné à 1 mois de prison, 200 fr.
d'amende.
Avril 1881 - Distractions. - Il parait qu'à plusieurs reprises, et tout dernièrement encore, les chantres de Cairon ont oublié de chanter à la grand'messe le « Domine salvam facrempublicam ». Si le curé n'est pas complice de cet oubli, il devrait bien imiter son collègue d'une commune des environs de Falaise, qui a mis ses chantres à la retraite et les a remplacés par un harmonium confié à une charmante jeune fille, qui en joue à faire frissonner d'aise tous les saints de bois de la vieille église.
Mai
1881
- Par le porte de
service.
- Samedi, à Baron, un
domestique est décédé, après une attaque qui n'a duré que, quelques
heures. Cette mort rapide a donné lieu dans le pays à bien des bruits
qu'il y a tout lieu de croire erronés. Un incident s'est produit à
l'inhumation, le maître du défunt voulait faire entrer et sortir le
convoi par la porte de
service. Le curé de Baron ne l'a pas voulu, disant que le bon Dieu doit
être reçu par la grande porte.
Mai 1895 - Innocente payant pour le coupable. - Le curé d'une commune du canton de Creully avait affermé le cimetière au profit de la fabrique. Les personnes qui voulaient mettre des fleurs sur les tombes de leurs parents devaient payer une redevance au locataire. Une réclamation fut adressée à la préfecture qui mit un terme à cet abus. —
A Pâques, la mère du réclamant fut trouver le curé pour se confesser.
Il refusa pour punir son fils d'avoir réclamé. Celui-ci plaça alors sa
vieille mère (81 ans !) dans une brouette et la porta au doyen qui lui
donna l'absolution. (Source :
Le Bonhomme Normand)
Mai
1895 - Guerre aux
corbeaux. -
Les corbeaux pullulent dans
les parcs de certains châteaux et dévastent les récoltes. Est-ce qu'il
n'y aurait pas lieu de prendre des mesures pour forcer les propriétaires
de ces parcs à les détruire eux-mêmes ou à les laisser détruire ?
Renvoyé à qui de droit. (
Le Bonhomme
Normand
)
Octobre
1895 - Assassinat. -
Lundi, on a découvert au bord
de la mer, territoire de Bernières-sur-Mer, le cadavre du sieur Noël
Violette, berger à Cairon. On croit à un crime, car Violette devait
avoir 5 à 600 fr. sur lui et ils n'ont pas été retrouvés. Le crime
aurait été commis dans les environs de Thaon, et, pour faire croire sans
doute à un accident, les assassins auraient transporté le cadavre sur le
bord de la mer. Le médecin a constaté plusieurs blessures sur le corps
et des traces de strangulation à la gorge. Il n'y a pas eu lutte à
l'endroit où le corps a été trouvé, mais, quand on l'a déposé là,
le malheureux Violette respirait encore, car autour de lui le sol indique
qu'il s'est débattu. ( Le
Bonhomme Normand )
Octobre
1895 - Septembre. -
Ce
mois a présenté les plus curieuses anomalies, au point de vue
météorologique. Sa température moyenne a été de 20° 3 ; elle a
dépassé celles des mois de juillet et d'août. Les chiffres extrêmes
constatés depuis 1847 sont 20° 7 ; en 1866 et 13° 9 en 1849. Le
jour le plus chaud a été le 3 septembre : 32°
6. Le thermomètre a dépassé 3 fois 30° et 13 fois 25°. La sérénité
du ciel a donné 18 jours sans nuages, 8 jours nuageux, 3 variables et un
seul couvert. (Source :
Le Bonhomme Normand)
Octobre
1895 - Le mystère de
Cairon. -
Il
y a plus de quinze jours
que le cadavre du sieur Noël-Violette, cultivateur à Cairon, a été
trouvé sur la plage de Bernières, et l'enquête
n'a pas donné de résultat. Cela n'a rien d'étonnant, car trois brigades
de gendarmerie se renvoient la balle, celle de Bretteville, dont dépend
Cairon, lieu d'habitation du sieur Violette, celle de Creully, à
laquelle appartient la commune de Thaon, où le crime a dû être commis,
et celle de Douvres, dont dépend Bernières, où le A défaut de celui de la gendarmerie, voici le résultat de notre enquête : Noël-Violette, selon son habitude, était ivre le samedi 28 septembre. Le soir, vers huit heures, il quitte sa ferme, emportant tout l'argent qui se trouvait à la maison. Il passe une partie de la nuit à boire chez un individu habitant Thaon, puis sous un hangar, de la même commune. Le lendemain dimanche, il mange des tripes chez un cabaretier de l'endroit. On le voit, vers les dix heures du matin, se dirigeant vers le lieu dit Bourbanville, où existe un petit bois. Puis ce n'est que le lundi qu'on trouve le cadavre de Violette sur la grève de Bernières. Son porte-monnaie, contenant 7 à 800 fr., avait disparu, ainsi qu'un calepin sur lequel se trouvait inscrit le nombre de moutons qu'il donnait en garde. On vient prévenir la femme Violette. Elle se rend à Bernières avec son grand valet, c'est là qu'on les arrête à la suite de dépositions des plus contestables et après les avoir sommairement interrogés. D'après un médecin du pays, Viollette est mort d'une congestion, soit. Mais il n'est pas mort sur la grève de Bernières, son cadavre y a été apporté. Violette est mort dans la matinée de dimanche, car les tripes qu'il avait mangées n'étaient pas encore digérées. Il porte au cou des traces de strangulation. Son porte-monnaie a disparu. Qui a étranglé Violette ? Qui s'est emparé de son porte-monnaie ? Qui a caché son cadavre pendant vingt heures avant de le transporter sur le sable de Bernières ? Autant de questions sur lesquelles on aurait dû, aussitôt le crime commis essayer de faire la lumière. A-t-on recherché si parmi les gens besogneux du pays, connaissait Violette, il ne s'en trouvait pas ayant intérêt à le faire disparaître et, par suite, à faire peser les soupçons sur des innocents ? Est-il vrai que le chien de Violette, très intelligent, n'approché plus qu'en grognant du lieu où on suppose que Violette a été tué, et qu'il montre les dents chaque fois qu'il rencontre un individu que fréquentait son maître ? Est-ce exact qu'une personne, à laquelle on disait d'entrer voir le cadavre de Violette, ait répondu : « Je n’veux pas, ces gens-là vous font des questions trop embarrassantes ». Nous le répétons, il y a des témoins qui pourraient donner de précieux indices, et on ne les a pas encore interrogés. On s'est contenté de la déposition du courrier de la poste qui prétend avoir vu, vers les quatre heures du matin, la voiture de Violette sur la route de Thaon, ce qui est peu probable, car, il parait que cette voiture était en ce moment dans une autre commune. En attendant, le propriétaire de la ferme, M, Jules Le Bâtard, pour sauvegarder ses intérêts, a fait mettre les scellés, et le pauvre bébé, auquel la femme Violette donnait encore quelquefois le sein, serait mort faute de soins si une personne charitable ne l'avait pas recueilli. Au dernier moment, on nous dit que les viscères de Violette ont été envoyés à Paris pour être analysés et s'assurer s'ils ne contiendraient pas des traces de poison. En
résumé, Violette est mort, voilà le fait brutal. Est-ce de congestion
ou assassiné ? A la justice de le rechercher. Mais le certain, c'est
qu'il a été dévalisé. Par qui ? Dans le pays,
on n'accuse ni la femme Violette, ni son grand valet, quelles qu'aient
été leurs relations, et on s'étonne que le parquet et ses trois
brigades de gendarmes n'aient pas encore
suivi la piste que la rumeur publique indique. (
Le Bonhomme Normand )
Voilà
qui explique l'envoi des intestins à Paris. Nous comprenons que le
parquet soit très embarrassé et s'il décidé à mettre en liberté la
femme Noël-Violette et son grand valet. Quoi qu'il en soit, l'enquête se
poursuit, et, en outre de la première piste, on en suit deux autres.
Espérons qu'on trouvera la vraie. (
Le Bonhomme Normand )
Décembre
1895 - Les alouettes.
-
Par décision ministérielle,
les préfets sont invités à introduire dans leur arrêté une
disposition autorisant, sans aucune restriction, la capture des alouettes
dont l'utilité, quoique l'on en dise, n'est pas suffisamment prouvée.
(Source : Le Bonhomme
Normand)
Décembre
1895 - L’affaire de
Cairon. -
Les Viscères
de Noël Violette, ce berger de Cairon trouvé mort sur la grève de
Bernières, qui avaient été envoyés à Paris, sont revenus. Ce que l'on
avait pris pour des traces de poison est tout simplement l'effet des
mauvaises boissons absorbées par Noël qui était presque toujours ivre.
Cet homme aurait donc
succombé à une mort naturelle.
Mais qui l'a volé ? Voilà
ce que l'on ne saura jamais, car au début on ne s'en est pas préoccupé
et, aujourd'hui, il est trop tard. Albert Thomasse, le grand valet,
arrêté, va donc être remis en liberté après avoir fait deux mois et
demi de prévention. Comme c'est agréable. (Source :
Le Bonhomme Normand)
Décembre
1895 - Enfin !
-
Comme
nous le disions, dans notre dernier numéro, une ordonnance de non-lieu a
été rendue en faveur d'Albert Thomasse, accusé d'avoir assassiné
Noël-Violette, berger à Cairon, de complicité avec sa femme. Thomasse a
été mis en liberté jeudi l'après-midi. (Source :
Le Bonhomme Normand)
Janvier
1899 - Incendie.
- Un incendie, dont les causes sont inconnues, s'est déclaré le 30
janvier, dans la commune de Cairon, et a détruit une certaine quantité
de foin et les couvertures en chaume de trois bâtiments situés à
Cairon-le-jeune. Le premier de ces bâtiments, à usage d'habitation et
d'écurie, appartenant aux époux Brouet, mesure 11 mètres de
longueur sur 6 de largeur et 3 mètres de hauteur ; le deuxième, servant
d'habitation, appartient à Mme Veuve Quesnel, ménagère à
Cairon-le-vieux, et était occupée par un nommé Victor Vautier, marchand
de peaux de lapins ; le troisième, contigu au précédent, sert de grange
et appartient à M. Varin, propriétaire a Branville-sur-Auge. Les
pompiers, arrivés presque aussitôt sur les lieux, ont pu arrêter le
incendie. Le feu aurait pris naissance dans la cheminée de Vautier ou on
a retrouvé de la paille brûlée.
Février
1899 -
Incendies. -
A
Cairon, dans 3 bâtiments aux époux Blouet à la veuve Quesnot et au
sieur Varin. Pertes : 3 500 fr. Assurés. —
Dans la boutique du sieur Lepainteur, à St-Pierre-sur-Dives. Pertes : 500
fr. —
De 344 pins estimés 368 fr. au sieur de Courson, à Amblie. —
A Auquainville, d'un bâtiment appartenant au sieur Royer, à Lisieux, et
occupé par le sieur Guibout, à Fervâques. Pertes pour le propriétaire,
2 000 fr., et pour le locataire, 700 fr. Assurés. —
Dans une cave renfermant des liquides inflammables au sieur Lengliné, à Saint-Pierre-sur-Dives.
Pertes : plusieurs milliers de francs. (Source :
Le Bonhomme Normand)
Novembre 1900 - Les suites de l’ivresse. - Le cadavre du sieur Louis Marie, 61 ans, né à Sainte-Croix-sur-Mer, sans profession ni domicile a été trouvé étendu à plat ventre, sur le bord de la route de Caen à Creully, à 300 m. de Cairon. La mort est attribuée a une congestion déterminée par l'ivresse et le froid. (Source : Le Bonhomme Normand)
Janvier
1901 - Dentellière quasi centenaire.
- La
veuve Requis, 93 ans, habitant Cairon, près Caen, fait encore la dentelle
aussi facilement qu'à 20 ans. (Source : Le Bonhomme Normand)
Septembre
1902 - Nécrologie.
- Le comte de Piennes s'est éteint, jeudi, en son château de
Cairon. Fils unique du marquis de Piennes, duc d'Alwin, chambellan de
l'impératrice Eugénie, il avait épousé la fit du maréchal de
Mac-Mahon. Il était le beau-frère du duc de Magenta, le mari de S.A.R.
La princesse d'Orléans, et du comte de Mac-Mahon dont la femme est née
de Fromessant Le
comte de Piennes ne laisse pas d'enfants. Après son père, le nom
s'éteindra. Les Piennes remonte au XIe siècle et marquèrent à toutes
les époques de notre histoire. Chose
singulière, le frère du marquis actuel fut condamné à mort en 1832
pour avoir pris part au soulèvement royaliste en Vendée, ce qui
n'empêcha pas le père de celui dont nous annonçons la mort d'être
attaché à la personne de l'empereur. Ses
obsèques auront lieu à Cairon lundi prochain à 9 heures. Se conformant
au désir exprimé par le comte de Piennes dans son testament, il ne sera
envoyé aucune lettre de
part et on est prié de n'apporter ni fleurs ni couronne.
Décembre
1902
- Le samedi 13, une fillette de 6 ans part à l'école avec une bouillotte
: une braise enflamme ses vêtements. L'instituteur et sa femme sont
gravement
Juin 1903 - La foudre. La foudre est tombée dans un certain nombre d'endroits dans les campagnes : à Corneville-sur-Risle, elle est tombée sur un train et a foudroyé le chauffeur Lebailly, 25 ans, du dépôt d'Honfleur, il laisse une veuve et un enfant. — Dans la plaine de Caen, le tonnerre est tombé une douzaine de fois, causant une grande panique. — A Cairon, deux chevaux ont été tués au piquet. — A Cambes, le feu a pris à la ferme de la dame Nicole, exploitée par M. Lemarinier, un veau a été tué, pertes, 31 000 fr., assurées. Même commune, un cheval à la dame Lance a été tué au piquet, ainsi qu'un autre au sieur Lemarchand, cultivateur à Rosel. — A Mathieu, la foudre a enlevé une toiture, un grand nombre d'arbres ont été déracinés. — A Audrieu, sur la ligne de Bayeux, un cheval a été tué au piquet. Ces orages se sont fait aussi sentir aux environs de Paris. Ligne d'Auteuil, la pluie tombait avec une telle force que la circulation des trains a été interrompue. A Cherbourg, la foudre a mis le feu à une chaîne de torpilles, c'est miracle qu'un transatlantique allemand n'ait pas été atteint. A Saint-Valéry (Seine-Inférieure), par suite des pluies, une partie de la falaise s'est éboulée sur la femme Grenet, 46 ans, et son fils, 14 ans, qui ont été tués. Cette femme laisse des orphelins. (Source : Le Bonhomme Normand)
Août 1906 - Élection de Maire. - M. Jules Dupray a été élu, la semaine dernière, maire de Cairon en remplacement de M. de Prennes, démissionnaire.
Novembre
1914 -
Nos héros. -
Un instituteur, originaire
de Cairon, Henry Lamotte, caporal-fourrier au 5e
de ligne, blessé en portant un ordre sous un feu violent, vient d'être
cité à l'ordre du jour de l'armée. (Bonhomme Normand)
Mai
1925 -
Tragique accident dans une ferme.
- Un
accident
tragique
s'est produit
avant-
hier dans
une
ferme de
la commune
de Cairon.
Un jeune
domestique,
Joseph
Rusnel,
âgé de
18 ans,
s'était
levé au
cours de
la nuit
pour aller
tirer des
renards
qui rôdaient
autour
de l'exploitation.
N'ayant
pas réussi
atteindre
les carnassiers,
il rechargea
son arme
avant de
rentrer
à l'écurie
où il
couche
avec un
camarade,
Roger Duchemin,
âgé de
14 ans.
En voulant accrocher le fusil à un porte-manteau placé près du lit commun, Busnel appuya sans s'en rendre compte sur la gâchette. Le coup partit, atteignant en plein visage le jeune domestique dont la mort fut instantanée. Après, le meurtrier involontaire allait ce pendre de désespoir, lorsque la fermière, Mme Pucel, arriva a temps pour l'empêcher de mettre à exécution son projet.
Juillet
1929 -
La température. -
La chaleur après laquelle tout le monde aspirait en raison des
vacances et pour la maturité des récoltes, est survenue brutalement. Et c'est
maintenant une température torride que nous avons à subir, avec des 30°
et même plus à l'ombre. L'absence
de vent rend encore cette chaleur plus difficile à supporter et les
travaux des champs sont devenus très pénibles dans cette véritable
fournaise. Cependant, mardi, le ciel commençait à se couvrir et l'orage
semblait proche. Espérons que des pluies viendront rafraîchir la
température, mais souhaitons cependant qu'elles ne soient pas trop
fréquentes et que nous ayons un été suffisamment sec.
Août
1930 -
Violences. -
Pour des navets
lavés dans l'eau d'un lavoir et repoussés du pied par l'une d'elles,
deux habitants de Cairon se sont disputées. Au cours de cette dispute,
Mlle Blanche Feuillet, 50 ans, a porté des coups à Mme Veuve Briand, 77
ans, qui a porté plainte.
Août 1937 - Une auto renversé un cycliste. - Au lieu dit Barou, alors qu'il doublait un piéton, un cycliste, M. Pierre Cordier, 29 ans, ouvrier métallurgiste, demeurant à Giberville, a été renversé par une automobile qui le suivait. Les occupants de la voiture stoppèrent mais refusèrent de faire connaître leur identité. M. Cordier a été blessé à la jambe droite. Le numéro d'immatriculation de la voiture est connu. ( Le Moniteur du Calvados )
Novembre 1937 - Le journalier a-t-il incendié la meule pour se venger ? - Vers 19 heures, un incendie a détruit une meule de 3 000 gerbes de blé et d'avoine, édifiée en bordure de la route de Caen à Creully, et appartenant à. M. Roger Eury, 35 ans, cultivateur à Cairon. La meule représentait une valeur de 19 500 francs. Il y a assurance. Les soupçons se portent sur un journalier que M. Eury avait congédié quelques heures avant le sinistre. Interrogé, l'homme a protesté de son innocence. L'enquête continue. (Source : Le Moniteur du Calvados)
Juillet
1938 -
Un vol à Cairon . -
M. Ernest
Yver, 36 ans, cultivateur à Cairon-le-Jeune, a porté plainte contre
inconnu pour vol, dans ses champs, d'une bâche et d'un baril contenant 8
litres de cidre. M. Yver évalue son préjudice à 850 fr. La gendarmerie
de Bretteville-l'Orgueilleuse enquête. (
Le Moniteur du Calvados )
Juillet
1943 -
Pour les prisonniers.
- La
coquette commune de Cairon-le-Vieux, que l'excellent M. Alberny gère avec
son bon sens expérimenté, va donner deux séances récréatives en
faveur de ses prisonniers de guerre, les dimanches 4 et 11 juillet
prochain, à 15 h. Au programmé, chœurs, chants, monologues, ballets,
comédies. Il y en aura pour tous les goûts, le succès de ces
manifestations artistiques et bienfaisantes parait donc dès à présent
assuré.
Juin
1948
-
Deux accidents du travail.
-
M.
Henri Lebel, 54 ans, ouvrier agricole au service de M. Louis Lainé, à
Cairon, a été pris sous une benne contenant 1 m3
de cailloux. Atteint de blessures assez sérieuse au front et d'une
fracture aux omoplates, le blessé a été transporté à l'hôpital de
Bayeux. -
Un cultivateur de Saint-Paul-du-Vernay, M. Kerleaux, qui
travaillait autour d'une machine, a eu la première phalange de l'index
droit arrachée par une courroie. ( Le Bonhomme Libre ) |
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Château Cairon-le-Jeune |
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1. Cairon - Le Château |
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10 Cairon - Chute d'eau de la Mue |
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Cairon - L'Église |
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Cairon - Restaurant Laporte |
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