1er Avril 2025

UN SIÈCLE D'HISTOIRE DU CALVADOS

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La CAMBE 

Canton de Isigny-sur-mer

Les habitants de la commune sont des Cambais, Cambaises


Septembre 1831    -    Incident au sein de la garde nationale.   -   Dimanche dernier, des scènes tumultueuses de la nature la plus fâcheuse, et qui pouvaient avoir les résultats les plus funestes, ont trouble la tranquillité habituelle de la commune de La Cambe, canton d'Isigny.

La garde nationale de cette commune allait vers six heures du soir, reconduire un détachement venu le matin d'Isigny, pour fraterniser avec elle, elle marchait sous la conduite de M Legigan, médecin, son capitaine en 1er, lorsque tout-à-coup la plus grande partie de la compagnie, s'éloignant de cet officier, refusa positivement de lui obéir d'avantage, et se rangea aussitôt sous le commandement de M. Hargot, capitaine en second. Ce mouvement occasionna bientôt un violent tumulte qui augmenta encore lorsque les dissidents voulurent enlever le drapeau qui était resté du côté du 1er capitaine.

Aux provocations succédèrent les voies de fait. Les sabres et les épées furent tirés, et des coups furent portés et reçus de part et d'autre. Heureusement le détachement d'Isigny informé de ce qui se passait, s'empressa d'intervenir et d'interposer sa médiation. M. le capitaine Plaisant qui le commandait, a fait reconduire chez lui par une escorte, M. Legigan, et l'ordre a été rétabli. On attribue à un mécontement existant depuis longtemps contre cet officier, cette démonstration qui . indépendamment du blâme qu'elle mérite sous le rapport de la discipline militaire, pouvait avoir pour les citoyens qui y ont pris part, des conséquences à jamais déplorables. (Le Pilote du Calvados)

 

Avril 1840   -   Nouvelle locale.  -   Hier 24, le nommé Jacques Birée , journalier, de la commune de la Cambe, près Isigny, a été mis à la disposition du procureur du roi, comme inculpé de vol de six cuillères à café, en argent, marquées en toutes lettres du nom de Arthur Hérouard, qu'il avait tenté de vendre à M. Sebire, horloger, place St-Pierre, en donnant un faux nom et de fausses indications sur ces cuillères qu'il prétendait tenir de la succession d'un beau-père, puis enfin qu'il disait avoir trouvées, il y a environ un an, sur la grande route, entre Bayeux et Isigny.

On est à la recherche du propriétaire de ces objets. (Source  : L'Indicateur de Bayeux) 

 

Août 1840   -   Conseil d’arrondissement.  -  Mû par ces principes, le conseil d'arrondissement de Bayeux s'est réuni le 25 juillet dernier, en conséquence de l'ordonnance du roi en date du 6 du même mois.

Après s'être constitué, il a immédiatement commencé ses travaux ainsi qu'il suit :

La route royale de Paris à Cherbourg, N° 13, a donné lieu à l'expression des vœux suivants :

1° Que le pont de Formigny soit reconstruite neuf.

2° Une celui de la Cambe soit remplacé par un autre, dont les dimensions offriraient toutes les conditions de sûreté, et que les rampes qui conduisent à ce pont soient rectifiées de manière à prévenir les accidents auxquels les voyageurs sont journellement exposés.

3° Que le prolongement de la traverse d'Isigny, vers Carantan, soit ou convenablement pavé, avec établissement de cassis, pour faciliter l'écoulement des eaux, ou macadamisé.

En demandant, en outre, les réparations du pavé dans la traverse de Bretteville, le conseil a insisté pour que le système d'établissement de banquettes le long des chaussées élevées soit  complété.

Le Conseil ne pouvait pas perdre de vue une réclamation vivement appuyée par les départements du Calvados et de la Manche, relative à la suppression de tout péage au passage du pont du Vey.

En effet, l'élévation du tarif porte un grand préjudice aux intérêts de l'agriculture. Le commerce, de son côté, éprouve aussi un préjudice incontestable par suite des mesures qu'ont prises les administrations des messageries et des diligences qui, pour se soustraire à un péage ruineux, ont adopté pour l'aller et le retour de Paris à Cherbourg, la ligne de Bayeux à Saint-Lô. ( Source : L’Indicateur de Bayeux.)  

 

Septembre 1840   -   Nouvelles locales.  -   Il y a environ un an, sur la route de Bayeux à Isigny, une malle contenant différents effets et de l'argenterie, fut volée au préjudice d'un  sieur Hérouard. 

L'auteur de ce vol était resté inconnu, lorsqu'au mois de juillet Jacques Bizée, journalier à la Cambe, fut arrêté cherchant à vendre à Caen six cuillers à café faisant partie des objets que contenait la malle volée. Bizée subira 13 mois d'emprisonnement. (Source  : L’indicateur de Bayeux)  

 

Mars 1843   -  Police correctionnelle.  -  Pierre Vivier, jardinier, demeurant à Bayeux, condamné en 30 fr. d'amende pour délit de chasse sans port-d'armes, sur la propriété de M. Conseil.

  Pour un vol de bois au préjudice de M. Vigney, vétérinaire à la Cambe, une condamnation en 3 mois de prison a été prononcée contre Madeleine Françoise, femme Drouard, journalière , du même endroit.

  A la requête du sieur Culleron, chaufournier au Mollay, qui s'était porté partie civile et qui avait été l'objet de mauvais traitements, coups et blessures de la part du nommé Gilles Coquelin, journalier, de la commune de Saon , condamnation contre ce dernier de 5 fr. d'amende.  (source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Mars 1843   -  Nouvelle du département.   -   Conformément aux nouvelles ordonnances, la plus grande partie de la garnison de Caen va être armée de fusils à percussion.

 On annonce qu'a partir du 25 de ce mois, les militaires de la classe de 1837, vont être renvoyés dans leurs foyers. (source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Avril 1843   -  Police correctionnelle.   -   Audience du 20 avril.   -   Le sieur Le Gigan, officier de santé demeurant à La Cambe, a été condamné en six jours d'emprisonnement pour outrages envers M. le maire de la commune de St-Germain-du-Pert.

  Trois jours de la même peine ont été prononcés contre Jean-Baptiste Marie dit Tailpied, de la commune de Mandeville, pour s'être approprié un piquois appartenant au sieur Yver de Trévières.

  Elise Mathée, dentellière à Bayeux, et la femme Guérin, cabaretière à Saint-Vigor, pour les mêmes sévices envers le nommé Pierre Cousin ont été condamnées chacune en dix jours de prison. (source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Avril 1843   -    Début des opérations.   -   Les opérations du conseil de révision commenceront dans chaque département a partir du 3 mai prochain. Nous ferons connaître le jour où ces opérations auront lieu pour les cantons de notre arrondissement. (L’Indicateur de Bayeux)

 

Avril 1843   -  Conseil de révision.   -   L'itinéraire du conseil de révision, pour la convocation des jeunes gens de la classe de 1842, est ainsi fixé pour les six cantons de notre arrondissement :

à Bayeux, le 22 mai, pour les cantons de Ryes, Trévières et Bayeux ; à Balleroy, le 23 mai, pour les cantons de Balleroy et de Caumont ; à Isigny, le 24 mai, pour le canton d'Isigny. (source : L’Indicateur de Bayeux)  

 

Avril 1843   -  Police correctionnelle.   -   Audience du 14 avril.   -   Le nommé Le Carpentier, boucher à Crouay, avait à répondre à l'accusation d'un vol de canards au préjudice des sieur Le Devin : la prévention s'est effacée au débat et il s'est vu renvoyer absous.

— Un vol de bois, commis au préjudice du sieur Dumond, propriétaire à La Cambe, à fait infliger 15 jours de prison à Eulalie Alexandre, femme Periou, et 24 heures de la même peine à Marguerite Victoire, dite Buquet. (source : L’Indicateur de Bayeux)  

 

Novembre 1843   -  Accident mortel.   -   Un déplorable accident est venu attrister ces jours derniers, la commune de la Cambe. Un jeune cuirassier en congé temporaire chez sa mère, revenait d'Isigny dans la charrette d'un individu de sa connaissance. 

Parvenu à peu de distance de la Cambe, son compagnon s'aperçoit qu'il a oublié à Isigny, des provisions qu'il y avait achetées. Plein de bonne volonté, Dubosq, le jeune cuirassier, propose à son camarade de route, de dételer son cheval, il va l'enfourcher et courir à Isigny, réparer l'oubli. Ce qui fut dit fut fait. 

A peu de distance de là, le cadavre du malheureux Dubosq a été trouvé étendu sur la route privé de vie, sans que l'on puisse dire comment ce malheur est arrivé. Les médecins appelés sur le lieu ont remarqué que la mort, occasionnée par une chute violente sur la tête, avait dû être instantanée. (source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Décembre 1843   -  Police correctionnelle.   -   audience du 12 décembre.

  Le 10 septembre dernier, Alexandre Vigor, casseur de bois à Bayeux, se rendit coupable de violences envers sa femme, Marie Colleville, qui ont valu au mari une condamnation par défaut en six jours d'emprisonnement.

   Le tribunal a prononcé l'acquittement de Marguerite Louise, femme Onfroy, journalière à la Cambe, prévenue d'avoir volé une certaine quantité de pommes de terre au sieur Lanquetot.

   Divers vols étaient reprochés aux époux Pierre-Nicolas Le Joly, cultivateur à Cussy, lesquels ont été condamnés chacun en un mois d'emprisonnement.

   Le nommé Marin-Constant Duval, demeurant aux Loges, arrondissement de Vire, comparaissait sous la prévention de plusieurs vols et escroqueries au préjudice de diverses personnes et à diverses reprises. Le tribunal reconnaissant la culpabilité de cet individu, l'a condamné en cinq ans d'emprisonnement. (source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Juillet 1844   -  Nouvelles locales.   -   M. le procureur du roi et M. le juge d'instruction se sont rendus dimanche dernier en la commune de Tour, afin d'y constater un délit de mutilation sur des chevaux appartenant au sieur Barbey, fermier de M. Cottun. 

Depuis environ deux mois, trois chevaux sont morts. Plusieurs versions circulent dans le pays sur la cause lié ces accidents, mais il nous parait convenable d'attendre le résultat des investigations de la justice. 

   Le même jour, ces deux magistrats se sont transportés en la commune de la Cambe pour y constater les causes et le genre de mort d'une personne qui serait morte violemment par suite des remèdes administrés par un empirique du pays. Nous ignorons encore le résultat de cette enquête judiciaire, qui sans doute fournira une nouvelle leçon à la confiance aveugle de certains habitants de la campagne, envers les charlatans et les vendeurs de remèdes. (source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Février 1845   -  Police correctionnelle.   -   Audience du 28 janvier.

   Six semaines de prison ont été infligées à la veuve Birée , journalière à la Cambe, pour avoir volé aux époux Bougy, 4 draps et divers effets d'habillement.

   Des voies de fait graves et suivies de blessures, commises sur la personne du sieur Pierre Bernard ont valu à Jacques Lahaye,  journalier au Molay, 3 mois de prison, et à Casimir Cléon, son complice, 15 jours de la même peine.

   Un vol de plusieurs effets mobiliers commis au préjudice du nommé Marguerite, a fait infliger un mois de prison au sieur Lemonnier, journalier à Cherbourg. (source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Avril 1845   -  Nouvelles locales.   -   La société royale et centrale d'agriculture a tenu, dimanche, séance publique annuelle dans laquelle elle a distribué plusieurs médailles. Parmi les lauréats vétérinaires, nous trouvons le nom de M. Vigney, vétérinaire à la Cambe, auquel il a été accordé une mention honorable. (source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Août 1845   -  Cour d’Assises du Calvados.   -    Présidence de M. le conseiller Laisné-Deshayes.

Les assises du Calvados (3e session de 1845), se sont ouvertes le 1er août, à 10 heures. Après le discours ordinaire de M. le président aux jurés, il a été procédé au jugement des affaires fixées pour l'audience de ce jour — nous donnons le résumé succinct des affaires qui concernent des accusés de l'arrondissement de Bayeux :

  Le 9 mai dernier, vers neuf heures du soir, Jean-Baptiste Goubol, journalier à la Cambe, fut surpris, s'introduisant furtivement par une fenêtre, dont il avait enlevé un carreau, dans la maison de la dame Lemoigne.

Pris ainsi en flagrant délit, il essaya d'expliquer son introduction dans cette maison par plusieurs versions plus incroyables les unes que les autres. Les intentions de Goubot n'étaient pas douteuses, on l'avait entendu quelque temps auparavant parler avec une sorte de convoitise de l'aisance de la dame Lemoigne, de ses pièces blanches et ses petits jaunets.

Goubot, afin de se disculper, a prétendu qu'il n'était entré dans la maison que pour aider la servante à tirer du cidre, mais le jury repoussant ce système, a déclaré l'accusé coupable, et la cour a prononcé contre lui la peine de 6 ans de réclusion.

Une double accusation de vol d'argent, au préjudice du sieur Bennehard, et de vol d'effets, au préjudice de la servante de ce dernier, planait aussi sur Goubot, mais le jury a répondu négativement sur les questions qui lui ont été soumises à cet égard. Plaidant Me  Carité. (source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Décembre 1845   -  Nouvelles locales.   -   L'arrondissement rural du bureau de poste nouvellement établi à la Cambe, se compose des communes ci-après : Cricqueville, —  Saint-Pierre-Dumont,    Grandcamp-l'Etanville.

Les dépêches a destination desdites communes devront, conséquemment, être désormais adressées par la voie de la Cambe. (source : L’Indicateur de Bayeux)  

 

Mars 1846   -  Nouvelles divers.   -  Le n° 5 du recueil des actes administratifs de la Préfecture, contient la liste des vétérinaires brevetés du Calvados.

Voici les noms de ceux de notre arrondissement : MM. Blavette, à Bayeux ; Devaux, à Colombières ; Le Doyen, à Colombières ; Le Neveu, à Caenchy ; Pottier, à Bayeux ; Vigney, la Cambe.

M. le Préfet prévient ses administrés que désormais aucun propriétaire du pourra prétendre à des indemnités pour perte de bestiaux morts d'épizooties, sans justifier d'un certificat du maire de sa commune constatant qu'un vétérinaire breveté a été appelé pour les traiter.

Le seul cas où ce certificat ne sera pas exigé, est celui où il n'existerait pas de vétérinaires brevetés dans un rayon de 8 kilomètres de l'habitation ou l'épidémie aura régné. (source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Mai 1846   -  Cour d’Assises du Calvados.   -   La cour d'Assises du Calvados a ouvert sa deuxième session, le 11 mai ; voici l'analyse des affaires déjà jugées pour notre arrondissement :

Jacques Le Guesnier, âgé de 38 ans, marchand boucher, né et demeurant à la Cambe, est accusé de faux en écriture de commerce.

Dans le mois de novembre 1844, Le Guesnier demanda au sieur Menand, banquier à Bayeux, de lui escompter une lettre de change de 200 fr., qu'il avait tirée sur le sieur Pierre Néel, propriétaire à Longueville, et que celui-ci avait acceptée .

Le banquier qui ne connaissait ni le tireur ni l'accepteur, voulut avant tout s'assurer de leur solvabilité. Les renseignements obtenus sur le sieur Néel étant favorables, le sieur Menand consentit à prendre l'effet, à l'échéance il y eut protêt. Alors Le Guesnier se présenta chez le sieur Menand, et lui offrit une autre lettre de change de 200 fr. également acceptée par Néel. Comparaison faite des deux signatures de Néel, le sieur Menand conçut des soupçons et se refusa à escompter la seconde lettre de change.

L'information a démontré qu'en effet ces deux lettres de change étaient fausses, et l'accusé a été forcé de reconnaître qu'il les avait fabriquées. Déjà à la session de mai 1842, il a comparu devant la cour d'assises du Calvados, comme accusé de faux en écriture publique. L'acquittement qu'il obtint alors n'a donc eu pour résultat que de l'enhardir dans la voie du crime.

Le tribunal correctionnel de Bayeux l'a condamné, le 8 février 1845 pour détournement d'objets saisis, à 8 jours d'emprisonnement. En présence de faits constants et des antécédents de l'accusé, le ministère public réclamait un châtiment sévère ; mais la défense est parvenue à détruire, au moins en partie, les impressions défavorables qui s'attachaient à la cause. Grâce à l'obtention des circonstances atténuantes, et à l'indulgence de la cour qui a abaissé la peine de deux degrés, Le Guesnier subira seulement la peine correctionnelle de 5 années d'emprisonnement.

Ministère public, M. d'Angerville.   Défenseur, Me  G. Delangle. (source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Juin 1847   -  Police correctionnelle de Bayeux.   -  Audience du 9 juin 1847.

—   Pour avoir différentes fois pendant la nuit, tiré les vaches du sieur Pierre Thomine, de la Cambe, les veuves Castel et Birée, de la dite commune, ont été condamnées, la première, en trois années d'emprisonnement, et la seconde, en treize mois de la même peine.

—   Charles Le Marquand, journalier, demeurant à la Cambe, a été condamné en trois mois de prison, pour avoir, dans l'auberge de la dame Veuve Massieu, à Longueville, volé un couteau au préjudice du sieur Bondon. (source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Novembre 1847   -  Police correctionnelles de Bayeux.   -   Audience du 17 novembre 1847.

  Deux condamnations en un franc d'amende, pour diffamation, ont été infligées l'une à François-Nicolas Fouchard, cultivateur et boucher à Crouay ; et l'autre à Etienne Bourguet, journalier à la Cambe. (source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Mars 1850   -   Découverte.   -   Monsieur Le Gigan, médecin à La Cambe, nous adresse la note suivante :

Des ouvriers, en extrayant des pierres dans une carrière, située à un demi-kilomètre du marais de La Cambe, ont découvert plusieurs squelettes, dont, par approximation le nombre peut, sans exagération, être porté de dix à douze. Ce qui rend plus curieux cette découverte, c'est que la plupart de ces squelettes portent des marques distinctives, tel qu’anneaux, bracelets de composition métallique, où le cuivre paraît prédominer, colliers guillochés aussi de même métal, plusieurs avaient de ces anneaux aux jambes un en portait jusqu'à trois au même bras.

Je possède pour mon compte personnel dix de ces anneaux parfaitement conservés, de même qu'une assez grande collection d’os de toute espèce que j'ai ramassés moi-même et qui proviennent de cinq sujets différents. (source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Juin 1850   -   Police correctionnelle.   -   Audience du 29 mai 1850.           

 Marie-Catherine Le Rebourg, veuve de François Le Révérend, âgée de 59 ans, journalière à la Cambe, a été condamnée en un mois de prison pour vol de choux-fleur dans le jardin du sieur Malbosq, son voisin.  (source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Novembre 1851   -   Un arrêté.  -   Par un arrêté, en date du 8 novembre, M. le Ministre des finances a nommé MM. Pelcoq et Beaupré aux perceptions de Formigny et de la Cambe, réorganisées ainsi qu'il suit, et supprimé définitivement la perception de Caenchy.

Perception, de Formigny. —  Formigny, chef-lieu, Louvières, Saint-Laurent-sur-Mer, Vierville et Ecrameville.

Perception de Cambe.    La Cambe, chef-lieu, Deux-Jumeaux , Longueville, Caenchy, Asnières et Englesqueville. (source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Juillet 1852   -   Tribunal de Police correctionnelle.   -    Audience du 14 juillet 1852.

Le vol de plusieurs objets de merceries, commis au préjudice des époux Brisset, par la femme de Jean Champel, Henriette-Frosine Aubert, âgée de 41 ans, demeurant à la Cambe, l'a fait condamner à 5 mois de prison. (source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Février 1853   -  Un infanticide.   -   Jeudi dernier, M. le maire de la Cambe, accompagné du docteur Le Gigan, médecin, s'est transporté dans un appartement occupé par la fille Élise Le Gallois, domestique chez les époux X.... , de la même commune, et y a constaté l'existence d'un infanticide.

La fille Le Gallois, après être parvenue à dissimuler sa grossesse à ses maîtres, était accouchée la veille sans avoir éveillé, leurs soupçons. Cependant, instruite par des voisins, la dame X…... avait fait une perquisition dans la chambre de sa domestique, et y avait trouvé, caché entre deux paillasses, le corps d'un enfant mâle nouveau-né.

L'autorité, informée de ce fait, a commencé aussitôt une instruction à la suite de laquelle la fille Le Gallois a fait, dit-on, l'aveu de son crime. (Source : L’Indicateur de Bayeux) 

 

Janvier 1854   -   Macabre découverte.   -  Dimanche dernier, on a trouvé dans un fossé, à la Cambe, près la route de Paris à Cherbourg, la tête d'un enfant, paraissant avoir environ 4 ans. A côté, étaient encore quelques vêtements déchirés, qui semblaient avoir appartenu à cet enfant. M. le docteur Le Gigan, appelé sur les lieux, n'a pu reconnaître le sexe de cette malheureuse petite créature. Il a remarqué la trace d'un coup, qui annoncerait un crime pouvant remonter à un mois. Le reste du corps n'a pas été retrouvé.

Les parents de cet enfant, ainsi que les auteurs de sa mort, sont restés encore inconnus. Les soupçons se portent sur quelques bohémiens qui ont rôdé dans le pays. (Source : L’Indicateur de Bayeux)     

 

Mai 1854   -   Découverte d’un cadavre.   -   Un événement déplorable est arrivé la semaine dernière en la commune de la Cambe, canton d'Isigny. On a trouvé le cadavre du nommé Pierre Lanquetot, tanneur, dans un des appartements dépendant de sa mégisserie. Ce malheureux était assis sur une chaise, la tête et la partie supérieure du corps appuyées sur une caisse servant de table. Il était vêtu d'une blouse, et d'un tablier de travail. Derrière lui, on apercevait un chaudron et un fourneau contenant des restes de charbon encore chauds. L'asphyxie remontait à plusieurs heures. (Source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Octobre 1854   -  Tribunal de Police Correctionnelle.   -   Audience du 6 et 7 octobre 1854. Ont été condamnés :

Jacques Scelles, âgé de 69 ans, propriétaire, né et demeurant à la Cambe, en un mois d'emprisonnement, en 100 fr. d'amende et en 500 fr. de dommages-intérêts envers le sieur Choisy, de la commune de Caenchy, pour avoir, le 5 août dernier, à la Cambe, porté des coups et fait des blessures graves au dit Choisy.

— Jean-Louis Toquet, âgé de 33 ans, cultivateur, né et demeurant à St-Germain-du-Pert, en 50 fr. d'amende et aux dépens, pour avoir, le 15 septembre dernier, proféré des outrages envers le sieur Françoise, garde-champêtre à la Cambe

— Jean-Jacques Lepetit, âgé de 27 ans, cultivateur, demeurant à la Cambe, en 50 fr. d'amende, à la confiscation de son fusil et aux dépens, pour délit de chasse en temps prohibé.  (Source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Décembre 1854   -  Tribunal de Police correctionnelle.   -   Audience du 27 décembre 1854. Ont été condamnés :

— André Brunet, âgé de 27 ans, journalier, né à Saint-Pierre-du-Mont, demeurant à la Cambe, en trois mois d'emprisonnement pour différents vols d'objets mobiliers au préjudice des sieurs Guerin, Auvray et Devaux.

— Auguste Douchin, âgé de 30 ans, cultivateur, né à la Bazoque, demeurant à Livry, en 5 mois d'emprisonnement pour avoir, le 23 novembre dernier, sur la place du marché de Caumont, volé une scie au préjudice de la demoiselle Huard, quincaillière, demeurant à Thorigny.   (Source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Avril 1856   -   Nouvelles du matin.  -  On a trouvé dernièrement dans un fossé, sur le bord do la route de Paris à Cherbourg, commune des Veys, une certaine quantité d'ornements d'église, que l'on a reconnus pour avoir été volés dans l'église de la Cambe, au mois de novembre dernier, mais le voleur n'y avait pas laissé son adresse. (Source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Août 1858   -   Cours d’Assises du Calvados.   -   Audiences des 20 et 21 août.

—  Lerebour (Jean-Louis), 36 ans, maçon, demeurant à La Cambe.

Thomas (Jules-Alexandre), 18 ans, maçon, demeurant à La Cambe.

Ces deux hommes étaient accusés d'avoir, en s'entraidant, commis, le 24 mai dernier, un attentat à la pudeur avec violence sur une veuve S……, de la commune de la Cambe.

Déclarés coupables, avec circonstances atténuantes, ils ont été

condamnés, savoir : Lerebour, à 7 ans de réclusion, et Thomas à 5 ans de la même peine. (Source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Janvier 1860   -   Les inondations.   -   A Vire, la rivière de ce nom a débordé vendredi vers six heures du soir. Elle a envahi tous les quartiers bas de la ville et s'est élevée à plus de un mètre dans la rue aux Teintures. Toutes les autorités se sont rendues sur les lieux du sinistre, ainsi que la gendarmerie, pour prévenir les accidents. A minuit, les eaux ont commencé à se retirer.
Les pluies torrentielles qui ont accéléré la fonte des neiges, ont produit dans notre arrondissement de nombreuses inondations.
La rivière d'Aure, de Drôme et de Tortonne ont débordé dans les vallées qu'elles arrosent. La Fosse du Souci est devenue insuffisante pour recevoir les deux premiers de ces cours d'eau qui refluent par Etréham et vont gagner la baie d'Isigny en inondant les marais de La Cambe et de Trévières. Du sommet de la butte d'Escures les prairies inondées
présentent à la vue l'aspect d'un vaste lac.
La ville de Bayeux n'a eu aucunement à souffrir de l'inondation, dès les premiers symptômes de gonflement manifestés par l'Aure, l'Administration municipale avait prudemment fait lever tous les barrages pour prévenir l'accumulation des eaux. ( L’Echo Bayeusain )

 

Mai 1860   -   Un incendie.   -   Un incendie a eu lieu, le 1er de ce mois, au domicile de M. Droulon, docteur-médecin à la Cambe.

Une buanderie et une écurie ont été brûlées. La perte peut être évaluée à 200 fr. environ. Ces bâtiments n'étaient pas assurés. Le feu avait pris dans la cheminée, d'où il a été communiqué aux matières combustibles qui se trouvaient dans les greniers. ( L’Ordre et la Liberté) 

 

Décembre 1861   -   Une rixe.   -   Dans la soirée du 15 décembre, vers 9 heures, deux militaires, renvoyés dans la réserve, les sieurs Lemarquant et Philippe, en sortant de l'auberge de la dame Marguerite Coispel, à La Cambe, engagèrent une rixe, dans laquelle un violent coup fut porté par Lemarquant à son adversaire. Ce dernier s'affaissa en s'écriant : « Je viens de recevoir le coup de mort !... » Il fut aussitôt transporté chez ses parents, où il est mort le 18 du courant.

Lemarquant a été arrêté et la justice informe. Il paraîtrait résulter des premiers renseignements que Philippe était atteint d'une maladie grave, et que le coup qui lui a été porté pourrait être considéré comme blessure involontaire. (L'Indicateur de Bayeux.)

Juin 1865   -   Direction Générale des Postes.   -   Boites mobiles.

A partir du 1er juillet prochain, une boîte aux lettres mobile sera fixée à la voiture du sieur Sénécal, qui fait le service des messageries entre Isigny et Bayeux par Formigny et La Cambe.

Les départs auront lieu : D'Isigny, à 6 heures du matin. De Bayeux, à 4 heures du soir.

Les lettres trouvées dans cette boîte, à destination de Bayeux, seront distribuées à 11 heures du matin.

Čelles pour Caen, Paris et la route seront dirigées immédiatement sur le chemin de fer.

Au retour, des lettres destinées pour La Cambe et Isigny seront distribuées dans la soirée.

Cette boîte fixée à l'arrière de la voiture pourra recueillir, pendant le parcours, tous les objets de correspondance que le, public voudra expédier. Elle mettra les habitants des communes rurales en communication le matin avec Bayeux et le bureau ambulant de Caen à Paris, et le soir avec Isigny et le bureau ambulant de Cherbourg à Paris.

Le directeur des postes du département du Calvados, MALHÉNÉ. (l’Ordre et la Liberté)

LA CAMBE   -  L'Église

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