15 Octobre 2024

UN SIÈCLE D'HISTOIRE DU CALVADOS

Page 2

La CAMBE 

Canton de Isigny-sur-mer

Les habitants de la commune sont des Cambais, Cambaises


Avril 1878.   -   Pourquoi ?   -   Le chemin de fer de Caen à la mer délivre des billets de série pour toute sa ligne. Deux gares seulement sont privées de cette faveur, celles de Cambes et de Bernières. Les habitants de cette dernière localité nous prient de demander à M. Mauger ce qui peut leur mériter cette disgrâce. ( Bonhomme Normand)

 

Octobre 1879   -  Pêche.  -  La pêche du saumon, de la truite et de l'ombre-chevalier est interdite dans tous les cours d'eau du département, depuis le 19 octobre, au coucher du soleil,  jusqu'au premier février 1880, au lever du soleil. Cette interdiction s'applique à tous les procédés de pêche, même à la ligne flottante à la main. 

 

Octobre 1879   -  La situation dans le département.  -  Les pluies dernières sont venues à propos mettre un terme à la sécheresse qui retardait la semaine sur beaucoup de points. On sème partout dans des conditions excellentes. C'est là un avantage considérable au point de vue de la prochaine moisson. L'année dernière on a semé dans de la boue, et beaucoup trop tard, il était impossible qu'il en résultât une bonne récolte. Si l'année avait été favorable, elle aurait amoindri la perte prévue, mais elle n'aurait pas fait disparaître complètement le mauvais effet de ces pitoyables semailles. L'automne actuel est, au contraire, très favorable, et sur les diverses chances dont il faut tenir compte, celle-ci est acquise dans le sens d'un bon résultat.  Espérons que le cours des céréales ressentira les heureux effets des prévissions qu'autorisent ces bonnes semailles. En outre, les arrivages abondants qui sont annoncés d'Amérique, de Russie et de Turquie où la récolte a été excellente, produiront une amélioration désirable dans les prix. Enfin, tout le monde sait que dans les années où le pain est un peu plus cher, chaque consommateur évite le gaspillage, et il résulte de cette précaution répétée chaque jour par 38 millions d'habitants, l'économie d'une quantité considérable qui n'est pas à dédaigner. 

 

Octobre 1879   -  Découverte de pièces romaines.  -  Dernièrement, on a trouvé à la Cambe, en haut de la côte, vers Isigny, 2 000 pièces romaines enfermées dans une sorte de bouteille en terre rouge. Ces pièces, toutes en cuivre ou en billon (cuivre saucé), embrassent une période de 24 années, de 246 à 276. Une partie de ces monnaies a été donnée à la ville de Bayeux.

 

Mars 1880  -  Grâce et remise de peine.  -  Par décret de M. le président de la République, le sieur Billiette, résidant à la Cambe, a reçu la remise du restant de la surveillance qu'il avait à subir à la suite d'une condamnation pour vol par le conseil de guerre.  

 

Décembre 1880  -  Les arrestations nocturnes.  -  A propos des malfaiteurs du canton d'Aunay, on nous signale, de divers points du département, des arrestations qui auraient  eu lieu la  nuit. Il y a quelque temps, c'était un jeune homme de Beuzeval qui, passant en voiture près de St-Pierre-Azif, était arrêté par trois individus et s'en débarrassait en frappant sur eux avec la   clef des roues de sa voiture. 

Plus récemment, un sieur G…….., de Basly, aurait été assailli près de la Cambe par trois individus, qui lui auraient pris 1 fr. 80 qu'il avait sur lui. Les victimes de ces attaques négligent trop  souvent d'avertir la police ou la gendarmerie. Cette négligence est regrettable, car elle ne peut avoir d'autre résultat que d'encourager ces malfaiteurs à continuer leurs attaques.  

 

Février 1882  -  Incendies.  -  Un incendie a éclaté à La Cambe, au domicile du sieur Moutier, boulanger. Les bâtiments auprès de la maison incendiée, couverts en chaume, ont été préservés. Les dégâts, assurés, sont évalués 14 000 fr.

Un incendie accidentel a détruit la boulangerie de la ferme occupée par le sieur Marc, fermier à Villons-les-Buissons. Perte, environ 500 fr. Assurée. 

Mardi, un incendie accidentel a éclaté à Coulibœuf, chez la dame veuve Crespin, bourrelière audit lieu. La perte est évaluée à 50 francs, assurée.  

 

Mars 1886  -  Mort par le froid.  -  Le semaine dernière, le sieur François Demaine, cultivateur à La Cambe, revenait de Grandcamp avec un chargement de varech, à environ deux kilomètres de la mer, il fut frappé d'une congestion causée par le froid. Appelé en toute hâte, le docteur, malgré les soins les plus empressés, ne put le rappeler à la vie.  

 

Juin 1888  -  Décès.  -  Félix Anquetil, médaille de Sainte-Hélène, l'un des derniers débris de la grande armée et l'un des plus anciens vendeurs du Bonhomme. normand, vient de  s'éteindre à  La Cambe, dans sa 93e  année. 

Il racontait encore il y a quelques semaines avec une clarté extraordinaire les épisodes des fameuses batailles de l'Empire, et surtout de la retraite de Russie.  

 

Juin 1888  -  Erreur de personne.  -  La personne qui avait cru reconnaître la demoiselle Édeline s'est trompée. L'ex-directrice des postes d’Arromanches est toujours sous les verrous où elle fait de la lingerie. Elle a bien adressé une demande de grâce, mais elle a été rejetée par le président de la République. 

— La directrice des postes de la Cambe, canton d'Isigny, vient d'être arrêtée pour des faits ayant une certaine analogie avec ceux qui ont fait condamner la fille Edeline à un un de pris on.

 

Septembre 1888  -   Laïcisation.  -    Les congréganistes qui tenaient l'école de La Cambe ayant, paraît-il, manqué de respect au maire, le préfet les a révoquées et a laïcisé l'école. 

 

Septembre 1891  -  Vol sur un grand chemin par une femme.  -  La femme Firmin Toquet rencontrait dernièrement, sur la route de Louvières à la Cambe, une servante, la veuve Thomas,  qui sortait de place, et entra en conversation avec elle. A environ 200 mètres de Cricqueville, et comme il faisait nuit, la femme Toquet se jeta sur la veuve Thomas, la terrassa, la saisit à la gorge d'une main et de l'autre lui vola son porte-monnaie, et ser sauva à travers champs. D'actives recherches sont faites pour retrouver la femme Toquet qui est une voleuse de la pire  espèce et qui sortait de la maison d'arrêt de Rennes, où elle venait de subir une peine de treize mois pour vol.

 

Septembre 1893  -  Coup de sabot par jalousie.   -   Mam'zelle Augustine Lepley, servante chez M. Barbey, cultivateur à la Cambe, arrondissement de Bayeux, avait un amoureux. Celui-ci l'ayant délaissée pour une jeune couturière du même endroit, la demoiselle Lepley jura de se venger. Rencontrant la jeune couturière, elle lui sauta au chignon et lui donna un si violent coup de sabot à la tête qu'il en est résulté une blessure que la pauvre fille est allée montrer aux gendarmes qui ont dressé procès-verbal. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Octobre 1893  -  Tentative de meurtre.  -   Dimanche la gendarmerie a arrêté le nommé Ferdinand Toquet, 22 ans, journalier à La Cambe, né à St-Germain-du-Pert, pour  tentative de meurtre envers une servante de La Cambe, avec qui il avait eu des relations, et qui, depuis deux jours, avait cessé tous rapports avec lui. II lui a porté au côté gauche  un coup de fourche et l'a gravement blessée. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Octobre 1893  -  L’appel de la Classe 1892.  -   Tous les conscrits qui ne sont appelés sous les drapeaux que pour une seule année de service partiront le 11 novembre. Ceux qui vont rester au régiment pendant trois ans partiront le 14 et le 16 novembre, le 14, ceux qui sont attachés à des subdivisions de régions impaires, et le 16, ceux qui appartiennent à des subdivisions de régions paires, les uns et les autres recevront des ordres d'appel. Cette année-ci, aucune demande de changement de destination ou de devancement d'appel ne sera accueillie. 

Dans la 3e région de corps d'armée, les subdivisions impaires sont : Bernay, Falaise, Rouen (nord) et Caen. Les subdivisions paires sont : Évreux, Lisieux, Rouen (sud) et le Havre. (Source  :  Le Bonhomme Normand)

 

Décembre 1893  -  Chronique judiciaire.  -  Georges Gouet, 48 ans, journalier à Englesqueville, 2 mois et 50 fr., coups à sa femme, dont il est séparé, et injures au garde champêtre. 

— François Toquet, 22 ans ; Léopold Cottard, 21 ans, et Ferdinand Cottard, 19 ans, journaliers à la Cambe : Toquet, 4 mois et la relégation ; les frères Cottard, 2 mois chacun (Loi B. ), vol au  préjudice de plusieurs pécheurs d'Isigny. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Novembre 1894  -  Singulière idée d’ivrogne.   -  Albert Lemaître, 28 ans, domestique à Cerisy-la-Forêt, voulant prendre femme, comme le sire de Framboisy, jeta son dévolu sur Marie Legrand, une veuve de la commune de la Cambe. Celle-ci fit d'abord bon accueil aux propositions de Lemaître, puis, se ravisant, elle congédia son amoureux. Ce dernier éprouva de ce congé un réel chagrin qu'il essaya de noyer en courant les cabarets. 

Mais ce fut sa raison qui s'y noya. Et c'est sous l'empire de l'ivresse que, dans la nuit du 3 septembre, à l'aide d’une échelle et après avoir cassé un carreau, il pénétra dans la maison de la veuve Legrand, la jeta hors de son lit et lui appliqua une vigoureuse claque, (l'accusation ne dit pas où), et s'étendît sur deux chaises en déclarant avoir l'intention d'y passer la nuit. C'est alors que la veuve Legrand fit appeler le garde champêtre pour mettre à la porte Lemaître, qui revint une deuxième fois à la charge. A l'audience, l'amoureux, tout penaud, avoue les faits, et, grâce à ses bons antécédents, le tribunal de Bayeux ne le condamne qu'à 16 fr.  (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Décembre 1894  -  Affaires pas claires.   -  Une fermière de 53 ans, habitant la Cambe, arrondissement de Bayeux, s'était éprise de son domestique, âgé de 24 ans. Le mari les aurait surpris couchés. Le jeune gars aurait eu le temps de sauter par la fenêtre, mais il fut obligé de s'arrêter, menacé par le fusil du mari mécontent.

Le jeune homme prétend que toute cette histoire a été préparée pour lui enlever 900 fr. qu'il avait cachés dans ses vêtements. On fait une enquête. 

—Les Échos d'Orbec nous racontent que, dans un accès de jalousie, une dame B…….. aurait porté à un commerçant un coup de hachette qui entraînera la perte d'un oeil. On dit que la dame B…….. ne jouissait pas de ses facultés. La gendarmerie n'en a pas moins ouvert une enquête. 

— Dans le même pays, on raconte que la nommée Alphonsine G…..... a frotté François P……. d'une façon si piquante, qu'il lui en cuira longtemps. Motif de cette frottée : toujours la jalousie, naturellement. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Février 1896  -  Voleurs de vaches.  -  Le nommé Pierre Jaume, à la Cambe, a déclaré qu'une vache lui avait été volée par une de ses proches parentes. 

— Une vache de 400 fr. a été volée au sieur Gaston Serey, propriétaire à Ste-Marie-aux-Anglais. (source le Bonhomme Normand)

 

Novembre 1896  -  Voleur arrêté.   -   On a arrêté Édouard Lepelletier, 31 ans, qui cherchait à vendre, à Sainte-Mère-Eglise, une vache de 400 fr., appartenant à la veuve Lendet, demeurant à la Cambe. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Août 1898  -  Cheval et voiture volés.     Un cheval de 1 000 fr. et une voiture de 50 fr. ont été volés, à la Cambe, au sieur Alfred Giguet, cultivateur à Englesqueville, canton d'isigny. (source le Bonhomme Normand)

 

Septembre 1898  -  Vols de bestiaux.   -   On a volé un cheval de 700.fr. à la veuve Cabourg, cultivatrice à Canon, près Mézidon.

— On a volé, dans un herbage, une vache de 300 fr. à la dame Jeanne Marie, à la Cambe, canton d'Isigny. (source le Bonhomme Normand)

 

Juin 1899  -  Abandon d’enfants.   -   La gendarmerie d'Isigny recherche la fille Marie Haize, servante à la Cambe, qui a abandonné ses deux enfants chez la veuve Vacquaire, à Barbeville. (source le Bonhomme Normand)  

Octobre 1899   -   Mort dans une grange.   -   Le nommé Amand Lefrançois, vieillard sans domicile fixe, avait demandé l'hospitalité pour la nuit à la ferme exploitée par le sieur Souêt, à la  Cambe. On l'a trouvé mort le lendemain.  (source le Bonhomme Normand)  

 

Décembre 1899   -   Vol d’une génisse.  -  On a volé une génisse au sieur Duhamel, cultivateur à la Cambe. (Source : Le Bonhomme Normand)  

 

Mars 1900   -   Chacun son tour.  -   Le garde champêtre de la Cambe, Paul Robert, 35 ans, avait demandé à un jeune homme de prendre un linot pour sa serine. Le linot fut pris et le jeune homme aussi, car le garde lui dressa procès-verbal pour chasse avec engins prohibés et il fut condamné. 

Le garde a été poursuivi à son tour et la cour l'a condamné à 200. fr. d'amende. (Source : Le Bonhomme Normand)  

 

Août 1900   -   Audacieux voleur.  -  Le sieur Jacques Marie, journalier à Deux-Jumeaux, près Isigny, était sur la place de la Cambe afin d'y louer des ouvriers. Il rencontra un inconnu qui lui dit : « Voici un groupe de jeunes gens qui ne s'entendent pas, pour les mettre d'accord, nous allons, si vous le voulez, leur payer un pot de cidre ». Jacques Marie « ouvrit son porte-monnaie pour donner les vingt centimes nécessaires pour le paiement de la moitié de la consommation, mais l'inconnu le lui arracha et se sauva à toutes  jambes. 

Une pièce de 5 fr, étant tombée, Marie la ramassa et voulut poursuivre son voleur, mais plusieurs autres individus se précipitèrent sur lui pour le frapper. Il dut se réfugier chez le sieur Dèrobert, boulanger. 

Le sieur Marie a porté plainte, son porte-monnaie contenait 30 francs. (Source  : Le Bonhomme Normand)

  Ancienne Église de La CAMBE

LA CAMBE   -  Place du Marché au Beurre

Commentaires et informations : Facebook - @