15 Avril 2025

UN SIÈCLE D'HISTOIRE DU CALVADOS

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La CAMBE 

Canton de Isigny-sur-mer

Les habitants de la commune sont des Cambais, Cambaises


Avril 1926  -  Mutilation de pommiers.  -  Le 2 avril, M. Paul Dumans, 42 ans, propriétaire à La Cambe, a déclaré à la gendarmerie qu'un individu lui avait mutilé cinq pommiers se trouvant dans un herbage situé à 400 mètres de son habitation. Ces arbres ont été tailladés à 1 m. 50 du sol, sur une longueur de huit centimètres et une profondeur de cinq centimètres. Auteur soupçonné.

 

Février 1929  -  Monuments historiques.  -  Les immeubles suivants ont été classés au rang des monuments historiques : Condé-sur-Noireau : la façade et la toiture de la maison sise Grand'rue ; Urville : le Manoir ; Thury-Harcourt : l'église ; Vaucelles : le pavillon d'entrée du château et ses annexes ; Maisy : la façade et la toiture du Manoir du carrefour ; Blay : le Manoir  de la Cléronde ; La Cambe : la façade et la toiture du Manoir de Montemeri.

 

Janvier 1930   -  Mortelle accident sur la route.   -    M. Louis Boutard, chauffeur, à la Laiterie Dupont frères, à Isigny-sur-Mer, revenait de Trévières vers 17 h. 15, conduisant un camion automobile chargé de diverses marchandises et pesant environ 3 000 kilo, au total. Après avoir dépassé la maison Laronche, à La Cambe, il sentit qu'il venait — selon son expression — de passer sur quelque chose de mou. Il stoppa et aperçut sur la chaussée un homme qui avait cessé de vivre. 

Le docteur Vaudelle, prévenu, constata un écrasement de tout le côté droit partant de la figure jusqu'à la hanche. 

La victime, M. Henri-Emile Beuzelin, 59 ans, né à Caumont, bourrelier à La Cambe, étant un peu sourd, n'avait pas entendu l'arrivée du camion. (Source  : Le Moniteur du Calvados)

 

Septembre 1932   -   Le magot envolé.   -    M. Pierre Françoise, 77 ans, cultivateur à La Cambe, canton d'Isigny, était allé faire des provisions au marché en emportant son portefeuille contenant 12 000 francs, dont un bon de la Défense de 5 000. Rentré chez lui, il constatait que son portefeuille avait disparu.

Les gendarmes d'Isigny, enquêtant dans le bourg sur cette disparition, appréhendèrent une femme Marie-Louise Bunel qui les insulta grossièrement et leur opposa une vive résistance. Elle fut déférée au Parquet.. (Bonhomme Normand)

 

Janvier 1937  -   La mort tragique d’un cultivateur.  -  M. Dumans, cultivateur en cette localité, venait de charger des pommes dans un tombereau, quand au moment de franchir une  barrière, le malheureux se trouva bloqué entre la roue de la voiture et le mur. 

Très gravement blessé, le cultivateur a été conduit à la clinique de la rue d'Aprigny, à Bayeux, où le docteur Jeanne put constater qu'il avait le bassin fracturé. (Source : Le Moniteur du Calvados)

 

Janvier 1937  -   A propos de l’accident de La Cambe.  -  Par suite d'une erreur de titrage la relation de l'accident survenu a M. Dumans, cultivateur à La Cambe, parue dans notre numéro des 4 - 5 janvier, a pu faire croire à des suites mortelles. 

Il n'en est rien heureusement, et M, Dumans, qui avait été transporté à la clinique de Bayeux, est aujourd'hui hors de danger. (Source : Le Moniteur du Calvados)  

 

Avril 1937  -  Mort dans la vase.  -  M. Léon Le Canu, 41 ans, blessé de guerre, était atteint de crises épileptiques. Il était allé à son travail comme de coutume, sa femme ne le  voyant pas  rentrer se mit à sa recherche. Elle trouva le malheureux, dans un chemin, à environ 1 km. de son habitation. 

M. Le Canu reposait la face dans la vase du chemin, et il est vraisemblablement mort asphyxié. Il laisse une veuve et 6 enfants en bas-âge. 

La gendarmerie d'Isigny a ouvert une enquête, et le docteur Vaudelle, de La Cambe a procédé aux constatations médicales. (Source : Le Moniteur du Calvados)  

 

Août 1937  -  Médaille d’honneur du Ministère des Travaux Publics.  -  La médaille d'honneur du ministère des Travaux publics a été décernée à : 

M. Jules Barbanchon, cantonnier de 1er classe à La Cambe : 33 ans de services. 

M. Arthur Caligny, cantonnier de 1er classe à Bellengreville : 33 ans de services. 

M. Auguste Marie, cantonnier de 1er classe à Loucelles : 33 ans de services. (Source : Le Moniteur du Calvados)  

 

Août 1937  -  Une camionnette capote.  -  Hier soir, vers 20 h., M. Adolphe Marie, cultivateur à Longueville, revenant des régates de Grandcamp-les-Bains, emmenait dans une camionnette M. et Mme Pierre Lehost, Mmes Douétil, Aubril et Rupalley, lorsqu'à environ 70 mètres du calvaire de La Cambe, en pleine ligne droite, pour une raison inconnue jusqu'alors, la voiture  zigzaguait plusieurs fois pour finalement capoter, vraisemblablement à la suite d'un coup de frein.

Tous les occupants ont été blessés, notamment M. Marie, qui a une fracture du crâne et Mmes Douétil et Aubril qui sont grièvement blessées. Le docteur Vaudelle, de La Cambe, après leur avoir prodigué les premiers soins les a fait conduire à la clinique Jeanne, de Bayeux, les autres occupants, plus ou moins sérieusement atteints ont pu regagner leur domicile.

Le capot de la voiture a été littéralement rasé. (Source : Le Moniteur du Calvados)

 

Août 1937  -  En voulant sauver son mobilier des flammes, il est grièvement brûlé.  -  Un violent incendie s'est déclaré vers 22 h. 30, au domicile de M. Françoise, cultivateur au village des Carrières. L'immeubles en entier a été la proie des flammes. Les dégâts très importants sont couverts par une assurance. 

Le feu semble avoir été provoqué par réchauffement du foin qui venait d'être entassé dans un grenier au-dessus de la maison. 

En voulant sauver du mobilier, le propriétaire, M. Françoise, âgé de 83 ans a été grièvement brûlé sur tout le corps. Il a été transporté à l'hospice de La Cambe. 

Les pompiers de La Cambe, malgré la rapidité de leur intervention, ne purent que circonscrire le sinistre tant le feu s'était propagé rapidement. Le manque d'eau provoqué par la sécheresse persistante de ces derniers mois se fit également sentir dans la lutte contre les flammes. (Source : Le Moniteur du Calvados)  

 

Août 1938   -   Un bâtiment agricole détruit par le feu.   -   Un incendie s’est déclaré dans un bâtiment dépendant de la ferme de M. Coulmain, cultivateur au hameau de la  « Vieille-Place ». Ce bâtiment, qui renfermait 2 000 bottes de foin, a été détruit. Les dégâts s'élèvent, à une quinzaine de mille francs.

L'incendie semble dû à la fermentation du foin. Toute idée de malveillance semble devoir être écarté. 

Les pompiers de La Cambe et de Grandcamp-les-Bains ont réussi à protéger les bâtiments voisins.   (Source : Le Moniteur du Calvados)  

 

Août 1938   -   Un bâtiment agricole brûle.   -  Un incendie s'est déclaré chez M. Coulmain, cultivateur à La Cambe. Un bâtiment mesurant 7 mètres de long sur 7 de large et 6 de hauteur, à usage de cellier, et au-dessus duquel se trouvaient 2 000 bottes de foin a été brûlé. 

Les dégâts, qui s'élèvent à une quinzaine de mille francs, sont couverts par une assurance. Les pompiers de La Cambe et de Grandcamp-les-Bains ont réussi à préserver les bâtiments  voisins. (Source : Le Moniteur du Calvados)

 

Août 1938   -   Un piéton est gravement blessé par une auto.   -   Dimanche soir, vers 21 heures, M. Léon Tesson, charron à La Cambe, a été renversé route nationale, devant la propriété  de M. du Longprey, par une voiture automobile appartenant à M. Charles Legoupil, cultivateur, qui n'avait pas attaché, dit-il, autrement d'importance à l'accident, croyant que c'était par malveillance qu'on lui avait brisé la vitre de sa voiture.

Un habitant de La Cambe, M. Anne, trouva M. Tesson inanimé sur la route et le fit transporter à son domicile.

M. Charles Legoupil interrogé le lendemain par la gendarmerie a reconnu qu'il avait bien ressenti un choc, mais qu'il ne s'était pas arrêté, ne pensant pas à un accident et qu'il était revenu  plus tard, ayant appris que M. Léon Tesson avait été grièvement blessé.

M. Louis Marie, qui revenait de la mer, a été témoin de l'accident. Il n'avait pas reconnu l'automobiliste et n'avait pu relever son numéro. Il est formellement établi que M. Tesson se trouvait sur sa droite. (Source : Le Moniteur du Calvados)

 

Mars 1940  -  Un pylône électrique brisé par une auto.  Une voiture automobile, dont le numéro a pu être relevé, a brisé un pylône de la ligne électrique près de la propriété de MM. Thibout, maire de La Cambe.

 

Janvier 1943   -   Une imprudence.   -   Conduisant un tombereau, M. Marcel Levavasseur, 52 ans, cultivateur à La Cambe, est tombé en voulant sauter à terre et la voiture lui est passée sur le corps, lui écrasant les reins. La mort a été immédiate. (Bonhomme Normand)

 

Novembre 1945  -  La route rouge.  -  Traversant à une allure folle, le bourg de La Cambe, en direction de Bayeux, un camion américain, conduit par un chauffeur de race noire, a heurté la  petite Yvette Lefrand, âgée de 10 ans, qui fut tuée sur le coup. Le bolide renversa ensuite une voiture de la laiterie de Saint-Germain-du-Pert en stationnement sur le bord de la chaussée.

Poursuivant sa course à la mort, le véhicule, écrasant au passage Mme Alexandre Marie, 75 ans, alla défoncer la maison de M. Candon. Mlle Bernadette Basley, 18 ans, qui sortait d’un  chemin, fut également renversée et blessée. (Source : Le Bonhomme Libre)

 

Octobre 1946  -  Le cavalier l’a échappé belle !  -  A la Cambe, un camion américain, piloté par un prisonnier boche, qui traversait le bourg à vive allure, a renversé un cheval que montait M. Foubert fils, domicilié dans la commune. Le cavalier est sorti indemne de l’accident, mais l’animal a été tué sur le coup. (Source : Le Bonhomme Libre)

 

Novembre 1946  -  In Memoriam.  -   Les autorités américaine ont fait célébrer un service au cimetière de La Cambe, en souvenir de leurs morts. M. l’abbé Chrétien, curé d’Osmanville, officiait

Des délégations d’anciens combattants de Saint-Germain-du-Pert et Osmanville, avec leur drapeau, étaient présentes. On remarquait la présence de MM. Belhache, conseiller général, maire  d’Osmanville ; Thibout, maire de La Cambe ; Marie, maire de St-Germain-du-Pert, etc…….. (Source : Le Bonhomme Libre)

 

Novembre 1946  -  De plus en plus fort !  -  Des plainte ont été portées à la gendarmerie d’Isigny contre des prisonniers boches du camp de St-Hilaire-Petitville (Manche) qui, passant à La Cambe montés dans des camions chargés de pierres, ont lapidé plusieurs personnes. L’un des cailloux brisa la vitre de la devanture de l’épicerie Brune, un autre fit voler en éclats la glace du pare-brise de l’auto de l’épicier stationnée devant le magasin. Des pierres lancées par les même P.G. ont également brisé la vitre du pare-brise de la voiture de M. Lussan, directeur de la Laiterie d’Isigny et blessé le propriétaire du véhicule et sa femme. (Source : Le Bonhomme Libre)  

 

Décembre 1947  -  Un imprudent grièvement blessé par un engin de guerre.  -  En manipulant un détonateur, le jeune Ernest Foubert, 16 ans, demeurant à La Cambe, a eu les cinq doigts de la main gauche déchiqueté. Il a été transporté à l’hôpital de Bayeux. (Source : Le Bonhomme Libre)

 

Juillet 1948   -   Le crime d'une mère.   -  Un drame affreux à semé l'indignation parmi la population du bourg de La Cambe, une mère, si l'on ose employer ce mot pour qualifier l'auteur du plus abject des forfaits, a pendu sa fillette âgée de 4 ans et demi.

Dans une maisonnette du hameau de la Vieille-Place vivaient depuis quelques mois M. René Thiébot, 28 ans, employé de laiterie à Isigny ; sa femme née Louise Laurent, 24 ans, et leurs deux enfants. La petite Josette légitimée lors du mariage, était en but à la haine de sa mère. Mais Josette avait trouvé dans son père adoptif le protecteur dont sa tendresse avait besoin. Hélas, tandis que le papa était à son travail, l'enfant une nouvelle fois malmenée se mit à pleurer.

Quel motif pourra jamais expliquer l'acte de la marâtre ? Ayant attaché une corde dans une chambre voisine, Louise Thiébot y suspendit l'enfant jusqu'à ce que mort s'ensuive puis l'étendit sur un lit. Son geste accompli, la femme monta ensuite au grenier et organisa une mise en scène plaçant une caisse sous une corde accrochée au plafond.

Quand, M. Thiébot  rentra au logis et s'inquiéta de l'absence de la petite, la harpie lui montrant la pièce où reposait sa victime répondit cyniquement : « Tiens, regarde ». Puis elle s'enfuit dans la campagne.

Les gendarmes prévenus battirent les environs à la recherche de la marâtre qui ne tarda pas à être appréhendée. « J'ai toujours demandé qu’on m’enleva cet enfant, déclara la misérable aux policiers. Je sais ce qui m'attend ». Louise Thiébot a été écroué à la prison de Caen. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Juillet 1948   -   Le souvenir.   -   A l'occasion du 4e anniversaire de la mort des soldats anglais et canadiens tombés à Cambes les 8 et 9 juillet 1944, une cérémonie aura lieu à Cambes le dimanche 11 juillet. A 10 h. 30, grand’messe, à 11 h. 30, visite au cimetière.

Les personnes qui ont adopté des tombes sont incessamment priées de prendre part à cette manifestation du souvenir et de la reconnaissance. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Juillet 1948   -     Un boulanger dans le pétrin.   -   Gaston Crestey, 40 ans, boulanger à La Cambe, avait installé des dépôts chez des commerçants des environs où il mettait en vente, sans tickets, des pains recuits de 250 grammes à raison de 20 francs pièce et de la farine de sarrasin au prix de 120 francs le kilo. L'intervention des gendarmes a mis fin à ce trafic. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Novembre 1948   -   La route rouge.   -   A La Cambe, en doublant un groupe d'enfants, un cycliste, le jeune A….... 17 ans, demeurant à Monfréville, a renversé une habitante de la localité, Mme Jeanne Pasturel, 67 ans. Violemment projetée sur le sol, la septuagénaire dut être transportée à I'hôpital de Bayeux ou elle est décédée. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Janvier 1949   -   Le Calvados à l'honneur.   -   Enfin ! Enfin ! Après Caen, Falaise, Lisieux, Vire, Saint-Aubin-sur-Mer, un nombre imposant de localités de notre département viennent de se voir discerner la Croix de Guerre que leur ont mérité leur martyre au cours des combats pour la libération.

Voici l'éloquent tableau d'honneur que nous sommes heureux de publier en espérant que ceux de nos villages encore oublié vienne bientôt ajouter leurs noms au livre d'or de l'héroïsme.

Les lettres placées entre les parenthèses indique lors de la citation : R : régiment ; D : division.

Arrondissement de Bayeux 

Canton d'Isigny : Isigny-sur-Mer (R) ; Asnières-en-Bessin (R) ; La Cambe (R) ; Grandcamp-les-Bains (R) ; Maissy (R). (Source  : Le Bonhomme Libre) 

 

Avril 1949   -   Un cheval ombrageux.   -   Le jeune Georges Guérin, 16 ans, au service de M. Alphonse Tocquet, cultivateur à La Cambe, a reçu un coup de pied de cheval dans l'estomac. Souffrant de lésions gastriques, le blessé a été admis à l'hôpital de Bayeux. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Août 1949   -   La mère dénaturée de La Cambe sera-t-elle exécutée.   -   Le 8 avril dernier les jurés du Calvados condamnaient à la peine capitale Louise Thiébot, qui, un jour de l'été 1948, avait pendu à La Cambe, près de Bayeux, sa fillette Josette, âgée quatre ans et demi, avec d'incroyables raffinements de cruauté.
Le motif : (on ose à peine d'écrire) C'est que l'enfant pleurait, et c'est pour la faire taire que Louise Thiébot s'est emparée d'une corde et y avait accroché son enfant sans défense.
La Cour de Cassation ayant rejeté le pouvoir présenté par la criminelle, son sort est désormais entre les mains du Président de la République. ( Le Bonhomme Libre )

 

Août 1949   -   La criminelle de La Cambe sera-t-elle exécutée ?   -   Me  Michel du barreau de Caen, avocat de Louise Thiébot, 25 ans, journalière à La Cambe, condamnée à mort pour avoir pendu sa fillette Josette, âgée de 4 ans, s'est rendu à Paris pour solliciter du Président de la République une mesure de grâce.

M. Vincent Auriol étant en vacances, le Ministère de la Justice lui a fait savoir qu'une décision ne peut intervenir avant octobre. ( Le Bonhomme Libre )

 

Juin 1950   -   Une battue couronnée de succès.   -    Au cours d'une battue sur les territoires d'Osmanville, Cardonville, La Cambe, sous la direction du lieutenant de louveterie René Lemière. avec la participation de MM. Edmond Lemière, Poincheval, Louis Lemasson, Catrai, Decaumont, nos nemrods ont détruit 35 renards dont 10 de capturés vivants et 10 blaireaux.

Les curieux n'ont pas manqué à Isigny pour aller contempler ce fameux tableau de chasse exposé durant plusieurs jours chez M. Jules Poincheval. (Le Bonhomme Libre)

 

Juillet 1950   -   Deux Croix de guerre.   -    Deux communes sinistrées du Bessin ont reçu dimanche un temoignage officiel de Ia reconnaissance du Gouvernement pour leurs épreuves courageusement supportées au cours des combats du Débarquement.

Accompagné du sous-préfet de Bayeux et de M. Destors, conseiller general, le colonel Le Bidean, commandant la Subdivision de Caen, s'est rendu à La Cambe ou en présence des autorités locales et de la population il a épinglé Ia Croix de guerre sur un coussin que lui présenta Mlle Lerouxel, institutrice. Un détachement du 8e B.I.C. de Cherbourg rendait les honneurs.

-  La même cérémonie, plus imposante comme il convenait au chef-lieu du canton s'est déroulée à Isigny ou la foule s'était, massée prés de l'Hôtel de Ville. L'arrivée du colonel Le Bideau fut saluée par une vibrante « Marseillaise » qu'exécuta l'Union Musicale. Accueilli par le Maire M. Touraille, qu'entouraient les membres du conseil municipal, le commandant la Subdivision procéda avec le cérémonial à la remise de la Croix de Guerre confiée un garçonnet, le petit Claude Marie.

Versailles, ville marraine d'Isigny, qui avait tenu à partager la fierté de sa filleule était représentée à la cérémonie par son maire M, Mignot, une délégation des Anciens Combattants et le Comité de Patronage des Normands de la ville du Roi-Soleil.

Au cours d'un vin d'honneur offert aux personnalités trois cadeaux des Versaillais firent monter de plusieurs tons la cordialité d'une réception déjà chaleureuse. Ce fut d'abord la remise par M. Mignot, au nom de Versailles, don de 200 000 fr.

à Isigny,  puis celui d'un titre de 10 000 fr. offert par le Bureau de Bienfaisance. Enfin un cheque de 300 000 francs offert par le colonel Tisserand de la part du Comité des Fêtes. Inutile de dire qu'un triple ban souligna cette triple et délicate générosité. (Le Bonhomme Libre)

LA CAMBE  (Calvados)

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