1er Décembre 2024

UN SIÈCLE D'HISTOIRE DU CALVADOS

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CAMBREMER

Canton de Cambremer 

Les habitants de la commune sont des Cambremeriens, Cambremeriennes


Janvier 1927  -  Une mère dénaturée.  -  La gendarmerie de Cambremer vient d'enquêter sur l'état d'abandon dans lequel une fille Lecomte, 32 ans, laissait ses enfants de 4, 7, 9, et 11  ans. Effectivement, ces gamins, misérablement vêtus, couchaient sur de vieux sacs, dans un réduit affect. Toutefois, ils certifièrent n'avoir jamais été battus et ne pas souffrir de  privations, grâce à la charité des voisins. Ils seront confiés à l'Assistance publique.

 

Juillet  1928  -  Plaisanterie d’un goût douteux.  -   Ayant trop bu, la femme Fouques, née Leseigneur, a table chez M. Lucien Jehanne, cultivateur à Cambremer, barbouilla de crème la
figure de son voisin, le gardien Pierre Legouix. Comme son attitude devenait scandaleuse, M. Jehanne la mit à la porte et elle tomba dans la cour. Il semble bien qu'elle soit seule responsable des blessures qu'elle a pu se faire
à ce moment.

 

Janvier 1929  -  Nos monuments historiques. -  Sont classés comme monuments historiques : à Blangy-le-château, la façade et la toiture de l'ancienne auberge du Coq-Hardi ;  à Bures, le  manoir de Tourpes ; à Canapville, la façade et la toiture du bâtiment principal et le bâtiment en retour du manoir de Canapville ; à Cambremer, le manoir du Bois de Bais ; à Notre-Dame-d'Estrées, le manoir de la Planche.

 

Avril 1932   -   Au feu !   -   Un incendie a détruit au hameau d'Englesqueville, à Cambremer, malgré la promptitude des secours, une buanderie chez M. Maurice Almire, cultivateur, et un stock de bois de chauffage. Les dégâts, assurés, dépassent 5 000 francs.

-  Le feu a détruit trois hectares de bois du domaine du Mesnil-Guillaume, canton de Lisieux. Causes inconnues. (Bonhomme Normand)

 

Avril 1936  -  Un mutilé de guerre écrasé.  -  Lundi, vers 17 h., un piéton, mutilé de guerre, M. Garnier, 49 ans, qui exploite une petite ferme à Saint-Aubin-sur-Algot, circulait dans le chemin qui mène au hameau d'Englesqueville. Entendant un banneau venir derrière lui, il se rangea sur le côté droit, mais glissa si malencontreusement qu'il tomba sous 

le véhicule. La  roue lui passa sur la poitrine. M. Legendre, cultivateur à Cambremer, qui conduisait le banneau. appela aussitôt le docteur Sicot, qui arriva sur les lieux de l'accident, accompagné d'un chirurgien de Lisieux. Malgré tous leurs soins, le malheureux expira. Il avait le thorax écrasé. (Source  : Le Moniteur du Calvados)

 

Mai 1936  -   Exemption de Cambremer.  -  Personne n'Ignore que Cambremer a été le centre d'une Exemption fameuse, dépendant jusqu'en 1780, de l'évêché de Bayeux. On sait aussi, qu'au XVIIe siècle, D. Dominique George, ancien curé de Pré-d'Auge, devenu Abbé-mitré du Monastère du Val-Richer, y remplit les fonctions de Grand-Vicaire de Mgr de Nesmond. 

Cette Exemption comprenait neuf bénéfices-cures : St-Denis de Cambremer, St-Vigor de Crèvecœur, St-Martin de Grandouet, St-Laurent-du-Mont, Saint-Jean-de-Manerbe, Ste-Marie-Magdeleine-de-Montreuil, St-Ouen-le-Peingt, Ste-Paix  et St-Ouen-du-Pré-d'Auge. C'est ainsi, qu'en 1725, les désignait un manuscrit d'Hermant, curé de Maltot, savant historien du diocèse de Bayeux.

En 1695, Me F. Guillloche, curé de Grandouet, comptait les mêmes paroisses. Et cette énumération est conforme à la carte du diocèse de Lisieux, gravée en 1783, par ordre de Mgr de Bruncas.    (Source  : Le Moniteur du Calvados)

 

Janvier 1936  -  Une tornade à traversé le canton de Cambremer.   -   Lundi dernier, vers la fin de la matinée, une tornade traversa le nord du canton de Cambremer, sur une largeur de 200 mètres et une longueur de prés de 10 kilomètres, occasionnant de très graves dégâts aux communes de Rumesnil, Repentigny, Auvillars, Bonnebosq, Valsemé, Clarbec. 

Le sinistre ne dura guère plus d'une minute et dans son sillage déracina tous les arbres, arracha les toitures, culbuta les cheminées, à Repentigny, un pressoir fut complètement déporté et des murs presque neufs furent, en d'autres endroits sérieusement endommagés. 

M. Davoust, cultivateur à Auvillars, occupé sous son hangar, essaya de fuir, emporté par le vent, il réussit néanmoins à gagner un abri, mais il lui reste de ce cauchemar, l'illusion que dans  sa course les pommiers de ses cours le poursuivaient. M. Lecomte, un voisin de M. Davoust rentrait, lui, dans sa cuisine. La bourrasque le prenant de dos, lui fit traverser la pièce. 

Dans un vallon, au château de Criquebœuf, chênes, merisiers, pommiers sont entassés dans un amas de broussaille impressionnant. Dès qu'ils en furent avisés, M. le  Sous-Préfet de Lisieux, accompagné de M. Maurice, conseiller général du canton de Cambremer, se rendirent sur les lieux. Il n'y a pas de victimes à déplorer, mai on estime à plus de 2 000 (deux mille), le nombre de pommiers abattus et l'on semble des dégâts à plus d'un million. Les cultivateurs sinistrés comptent leurs pertes d'arbres en nombre de cordes. M. Maurice, d'accord a vue M.  le Sous-préfet de Lisieux, a immédiatement présenté une demande de secours sur les calamités publiques, pour venir en aide aux laborieuses populations de notre région, si durement éprouvées. (Source  : Le Moniteur du Calvados)

 

Septembre 1936  -  Élection du nouveau maire.  -  Le Conseil municipal de Cambremer, réuni au complet, vient de donner un successeur au distingué M. Maurice, ancien Conseiller général et ancien maire de Cambremer, démissionnaire. 

M. Camus Joseph a été élu à sept voix sur dix, M. Pierre Huet ayant obtenu deux voix et M. Louis Granval une voix. (Source  : Le Moniteur du Calvados)

 

Septembre 1936  -   L’heure d’hiver sera rétablie dans la nuit du 3 au 4 octobre.  -  En vertu des accords passés avec l'Angleterre et la Belgique, l’heure d'hiver sera rétablie dans la  nuit  du samedi 3 au dimanche 4 octobre prochain. 

A minuit, le changement s'effectuera et l'on retardera les pendules d'une heure. (Source  : Le Moniteur du Calvados)

 

Août 1937  -  Un forain meurt tragiquement.  -   Un forain, qui se dirigeait samedi 28 août, dans l'après-midi, vers Pont-l'Evêque et conduisait son camion suivi d'une remorque, a été victime d'une imprudence qu'il a commise dans les circonstances suivantes : 

Non loin de Cambremer, le convoi atteignant une côte assez prononcée et le conducteur se rendant compte qu'il lui serait impossible de monter la dite côte avec sa remorque, descendit du véhicule sans prendre la précaution de bloquer ses freins. 

Il voulut décrocher la remorque, mais le lourd véhicule recula et l'imprudent forain, le sieur Guelhi, né en Italie, âgé de 38 ans, fut renversé. 

La fatalité voulut qu'il tomba juste sous les caissons, il fut donc coincé entre ces derniers et le sol. 

Le compagnon de Guelhi, se rendant compte du danger, tenta en vain de maintenir l'attelage. Le malheureux fut tué sur le coup.  (Source  : Le Moniteur du Calvados)

 

Septembre 1937  -  La fièvre aphteuse dans le Calvados.  -    La fièvre aphteuse sévit actuellement dans le Calvados, dans un certain nombre de communes des cantons de Cambremer, de Dozulé, de Pont-l'Evêque, de Troarn, ainsi que dans la commune de Tourville-sur-Odon, canton d'Évrecy. 

La maladie marque une tendance particulière à l'extension. Les marchés et foires sont supprimés à Beaumont-en-Auge, Bonnebosq et Pont-l'Evêque. (Source  : Le Moniteur du Calvados)

 

Septembre 1938   -   Le mouvement de la population dans le Calvados.   -   Pendant le premier trimestre 1938, il y a eu dans le Calvados : 1 958 naissances contre 1 865 dans la même période de 1937.

On a enregistré 1 983 décès contre 1 992 en 1937 : 523 mariages contre 502 ; 55 divorces contre 60.

L'excédent des décès est ainsi passé de 127 à 25 dans les deux périodes. (Source  : Le Moniteur du Calvados)

 

Septembre 1938   -   Retour de l'heure d'hiver.   -   Par suite du rétablissement, dans la nuit du 1er au 2 octobre 1938, de l'heure légale antérieure au 27 mars 1938, la journée du 1er octobre aura exceptionnellement une durée de 23 heures.

A cet effet, les horloges du Chemin de fer seront retardées d'une heure, à l'expiration de la vingt-cinquième heure. (Source  : Le Moniteur du Calvados)

 

Juillet 1939  -  Une automobile télescope un camion.  -    Samedi, vers 17 heures, M. Cousin-Robine, débitant au Havre, revenait en automobile d'Argentan pour rentrer à son domicile. A bord de la voiture avaient pris place sa femme et sa fille. Parvenu au haut de la côte de Bonnebosq au lieudit, les « Champs-Versants », l'automobiliste aperçut devant lui un gros camion-citerne appartenant à la Compagnie générale des pétroles Standard, avenue des Champs-Élysées, à Paris, que conduisait le chauffeur Canet, roulant  également dans la direction de Pont-l'Évêque.

Malgré les appels répétés de son avertisseur, M. Cousin-Robine ne put doubler le camion sur la route et roula sur la berne sur une longueur de 65 mètres. Comme il reprenait la chaussée, il entra en collision avec le lourd véhicule.

Les deux véhicules traversèrent la route et allèrent, toujours accrochés, donner 10 mètres plus loin sur le talus de la propriété de M. Jules Letrésor, propriétaire à Bonnebosq.

De la conduit intérieure, on retira Mme Cousin-Robine grièvement blessée et sa fille légèrement atteinte. Les victimes ont été transportées à l'hôpital de Pont-l'Évêque. (Source  : Le Moniteur du Calvados) 

 

Août 1939  -  Deux suicides.    L'un à Saint-Aubin-sur-Algot.   -  Mme Martinet, cultivatrice à St-Aubin-sur-Algot, a découvert, mardi, dans la soirée, en rentrant de faire des courses à Cambremer, le cadavre de son mari, pendu à une poutre de sa chambre.

M. Aimé Martinet était âgé de 61 ans. Journalier agricole, il était père d'une nombreuse famille. Depuis longtemps, il était malade.

L'autre à Cambremer.   -   Mardi, vers 20 h. 40, M. Fenot ne voyant pas revenu son frère, Maurice Fenot, 30 ans, ouvrier agricole chez son père à la ferme du Montargis, à Cambremer, qui était parti depuis 8 heures du matin, alla à sa recherche. Il devait découvrir le malheureux jeune homme pendu dans un bois, à un frêne. Le désespéré était célibataire. Rien ne faisait prévoir ce geste funeste.  (Source  : Le Moniteur du Calvados)

 

Mai 1942  -  En faveur des enfants sinistrés de la Région parisienne.  -  M. Louis Maurice, conseiller général et dévoué correspondant cantonal du Secours National, vient d'adresser un pressant appel à la population du canton de Cambremer en faveur des enfants de la région parisienne. Après avoir tracé la tragique misère de ces innocentes  victimes, il exprime le vœu  de les voir accueillir nombreux dans les foyers de la campagne normande. Nul doute que cet appel ne soit entendu des habitants d'une région qui s'est toujours classée en tête des mouvements de charité.

 

Août 1944  -  La guerre en Normandie.  -  Les troupes britanniques de l'armée canadienne, après avoir traversé la Touques, entraient à Lisieux. Cambremer avait été libérée dans  l'après-midi. Nous avions aussi traversé la Touques près de Gacé, à 30 kilomètres au sud de Lisieux.

Après la libération de Cabourg, les troupes hollandaises de l'armée canadienne se rendaient à Houlgate et delà à Deauville qu'elles ont libérée hier soir.

 

Mars 1945  -  Des patriotes à l’honneur.  -  Le Comité Départemental de Libération a cité à l’ordre du jour de sa séance plénière, avec inscription au procès-verbal :

MM. Bernard Maurice, à Montreuil-en-Auge ; Roger Barbier, peintre à Cambremer ; René Lecardonnel, gérant d’épicerie à Cambremer ; Maurice Saussaye, employé à la cidrerie Maurice, à Cambremer.

« Ont assuré au péril de leur vie le ravitaillement de la commune pendant la période critique et périlleuse, entre le 6 juin et le 21 août 1944 ».  (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Mars 1946  -  Nécrologie.  -  Nous apprenons avec regret la mort de M. l’abbé Godard, chapelain épiscopal, curé-doyen de Cambremer, décède à l’age de 76 ans après une courte maladie.  Ancien curé de May-sur-Orne. Il exerçait son ministère dans la paroisse de Cheux lors du débarquement.

La destruction volontaire, par les allemands, du joyau architectural qu’était son église et l’anéantissement du village furent pour son cœur de pasteur une peine profonde qu’il ne parvint  pas à surmonter. A la libération, la confiance de son évêque l’avait désigné pour diriger le doyenné de Cambremer où sa mort a été vivement ressentie. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Novembre 1946  -  Une affaire de marché noir à Cambremer.  -   Deux femmes domiciliées à Aulnay-sous-Bois (Seine), les nommées Marie Dauphin et Sophie Kodeldzis ont été  appréhendées par les gendarmes alors qu’elles se disposaient à expédier par la poste un certain nombre de colis de beurre représentant un poids total de 19 kgs 500. Les trafiquantes ont avoué se ravitailler depuis plusieurs mois chez des cultivateurs de Cambremer et de la région. Elles ont été écrouées à la prison de Pont-l’Evêque, les vendeurs seront poursuivis.  (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Novembre 1946  -  Le ravitaillement.  -   La distribution des nouvelles cartes d’alimentation se poursuivra dans l’ordre alphabétique et aux jours suivants : Vendredi 29 novembre, L ; Samedi 30 : M. N. ; lundi 2 décembre : O. P. Q. R ; mardi 3 : S. T ; mercredi 4 (matin seulement) : U. V. W. Y. Z ; jeudi 5 et vendredi 6 : retardataires. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Mars 1947  -  Une histoire de braconnage.     Robert et Georges Lavallée, ouvriers agricoles chez M. Le Moal, à Cambremer, étaient aperçus en train de braconner sur les terres de M. Aventin, cultivateur à Grandouet. 

Les deux compères se sauvèrent en abandonnant un furet qui fut remis à la gendarmerie. Malgré les déclarations des deux témoins, ils nient les faits qui leur sont reprochés. En décembre  dernier, les frères Lavallée ont déjà eu des démêlés avec la justice pour le même motif. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Mars 1947  -  Un trou dans le tonneau.     M. Léon Ruffin, cultivateur à Cambremer, a constaté la disparition de 500 litres de cidre entreposés dans sa cave et représentant une valeur de  10 000 fr.  (Source  : Le Bonhomme Libre)  

 

Juin 1947  -  Des amateurs de canons.    Un récupérateur agréé, M. Lefranc, de Paris, a signalé aux gendarmes la disparition de 350 kilos de bronze enlevé sur 7 canons abandonnés chez MM. Ressencourt, cultivateur à Cambremer ; Delaplace, maire de Léaupartie, et sur le territoire de la commune de Formentin. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Septembre 1947  -    Le mors aux dents.    Une cultivatrice de Cambremer, Mme Florisse Camus, se rendait en carriole au marché de Dozulé en compagnie de ses petites-filles. Dans la côte de Saint-Jouin, le harnais de l’équipage se brisa et le cheval s’emballa.

Dans sa course, la voiture monta sur un tas de terre bordant la route. Les occupants du véhicule furent projetés sur la chaussée tandis que le cheval ne s’arrêtait qu’à l’entrée de Dozulé, la carriole s’étant renversée.

Les blessés ont été transportés dans une clinique de Caen. Mme Camus souffre d’une fracture d’un bras et d’une déchirure du cuir chevelu. La petite Françoise Vauvrecy, 5 ans, dont les parents demeurent à Rots, a été atteinte d’une fracture du crane. Sa sœur, Marie-Louise, 8 ans, porte des contusions multiples et une blessure à la tête. (Source  : Le Bonhomme Libre) 

 

Mars 1948  -   Un incendie détruit la mairie de Cambremer.   -   Tandis que l’assemblée communale était réunis vendredi soir dans la salle du conseil, un incendie s’est déclaré à l’étage supérieur, dans la salle des répétitions de la musique municipale. 

L’alerte aussitôt donnée, les conseillers, les gendarmes et les témoins s’empressèrent de maîtriser le sinistre qui gagnait déjà la toiture. Devant l’ampleur du fléau, les pompiers de Cambremer, arrivés rapidement sur les lieu, durent faire appel à leurs collègues de Lisieux et de Caen.

Malgré le dévouement des soldats du feu, sous le commandement du capitaine Despres de Lisieux, le bâtiment a été entièrement détruit. Une partie des archives a pu être sauvée. Les dégâts couverts par une assurance, sont estimés à quatre millions. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Octobre 1948   -   Aux sinistres du canton de Cambremer.   -   Le syndicat général organisant la mise en place dans le Pays d'Auge des services de la Coopérative de Reconstruction et de l'Habitat Rural du Calvados dont il est membre, invite les sinistrés du canton à une importante réunion qui se tiendra à Cambremer dimanche prochain à 10 heures, au foyer familial. (Source  : Le Bonhomme Libre) 

 

Octobre 1948   -   Une fête religieuse à Bonnebosq.   -   Dimanche prochain, sous la présidence de M. le doyen de Cambremer, aura lieu l'installation de M. l’abbé Bouvet, curé de la paroisse et la bénédiction des lustres de l'église et du nouveau calvaire de la Croix-Rouge.

À 10 h. 30, grand’messe solennelle, sermon par le R.P. Augustin Aubraye, chanoine prémontré de Juaye-Mondaye.

L'après-midi, procession solennel et salut avec le concours de la fanfare municipale. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Octobre 1948   -   Le voleur était déjà en prison.   -   En décembre, dernier, Mme Chapelain, domiciliée chez Mme Rondeau, à Cambremer, était victime d'un vol de 24 000 francs commis en son absence dans son appartement.

A la même époque, la maison de M. Philippe Decroux, recevait la visite de malfaiteurs qui n'emportèrent que des objets sans grande valeur.

Une patiente enquête de la gendarmerie a permis de découvrir l'auteur des deux méfaits, Eugène Mesnil, 23 ans, ouvrier agricole à Cambremer, actuellement détenu à la Maison d'Arrêt de Pont-l’Évêque pour un vol commis au préjudice de MIle Levain. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Février 1949   -   Encore des dupes des escrocs à la photo.   -   Décidément les filous dont nous avons dans nos précédents numéros signalé les « exploits » ont largement opéré dans le Calvados.

Aux plaintes déposé par des habitants des régions de Vire, de Villers-Bocage, de Livarot et Orbec, viennent de s'ajouter celles de M. Mauret-Levasseur de Saint-Aubin-sur-Algot, Gaston Granval et Daniel Dagorn, de Cambremer, et Dutheil de Saint-Ouen-le-Pin.

Ces derniers comme les autres victimes des escrocs ont versé une certaine somme pour l'achat d'un cadre et non jamais reçu l'objet. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Février 1949   -   Que la lumière soit.   -   Le Conseil municipal de Cambremer a entendu en séance extraordinaire un exposé de M. Laurent, ingénieur du Génie Rural, sur les possibilités d'électrification des écarts dont les travaux ont été ajournés en raison des difficultés financières. L'évaluation de la dépense au 1er janvier dernier se chiffre à 8 millions. La participation de l'Électricité de France serait de 1 200 000 francs. Pour combler la différence des emprunts devront être contractés dont un obligatoire est à trouver sur place.

L'emprunt local plus intéressant que celui envisagé il y a un an est moins élevé et donne aux souscripteurs l'avantage de pouvoir être acquitté par la moitié à l'aide du prélèvement exceptionnel de lutte contre l'inflation.

M. Laurent traita ensuite des charges et amortissements des emprunts à l'aide des subventions de l'État, du Département et du fonts National d'amortissement des charges d’électrification. La charge annuelle de la commune serait de l’ordre de 70 000 francs. M. Charance, percepteur et receveur municipal, se tient à la disposition des prêteurs locaux éventuels pour leur fournir tous les renseignements relatifs à la souscription : avantages de réalisation, taux, durée, mode de remboursement, etc... (Source  : Le Bonhomme Libre) 

 

Mars 1949   -   L'arrestation d'un dangereux récidiviste.   -   Nous avons relaté la semaine dernière les exploits d’un audacieux malfaiteur qui après avoir tenté, durant la nuit à Cambremer, de voler les autos de MM. Bonniaud, ancien boucher, et Boudard, pharmacien, réussit à s'emparer de celle de Me  Poyer, notaire, dans laquelle il chargea 4 fûts vides appartenant à M. Grainville, pour aller ensuite dérober une centaine de litres de Calvados dans la cave de M. Boucherot, à Saint-Pair-du-Mont.

Prévenus par un commerçant Deauvillais qu’un individu lui avait proposé de l'alcool, les policiers de la localité ne doutèrent pas qu'ils avaient affaire à l' « automobiliste » recherché.

Appréhendé peu après, celui-ci, nommé René Vallée, 29 ans, originaire de Cambremer, a reconnu les faits. Titulaire de quatre condamnations dont deux à trois ans de prison, Vallée qui avait fini de purger sa dernière peine il y a un mois, a fait de nouveau connaissance avec la maison d'arrêt de Pont-l'Évêque. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Décembre 1949   -   La mort atroce d’un bébé.   -   Le petit Jean-Pierre 3 ans, fils de Mme Gaston Camis, cultivatrice à Cambremer, jouait à proximité d'un seau d'eau bouillante rempli de cristaux. L'enfant ayant glissé entraîna dans sa chute le récipient dont le liquide se répandit sur le bambin.

Grièvement brûlé aux jambes et au bassin, il a succombé vingt-quatre heures après dans une clinique de Lisieux. ( Le Bonhomme Libre )

 

Février 1950   -   Pour fêter une Croix.   -   Le dimanche 5 mars, les paroissiens de Cambremer et tous les amis de leur curé-doyen fêteront la croix de la Légion d'Honneur décernée à M. l'abbé Lanier dont nous rappelions récemment la courageuse conduite durant l'occupation, attitude qui lui valut d'être incarcéré dans les bagnes d'Outre-Rhin.

Une cérémonie se déroulera sur la place du bourg à l'issue d'une messe célébrée par le nouveau légionnaire, à la mémoire de ses camarades, morts en déportation.

La Croix lui sera remise par M. Michelet, ancien ministre des Armées, président de l'Association des Déportés de Dachau, en présence du Préfet du Calvados, du sous-Préfet de Lisieux, de Mgr Picaud et de nombreuses personnalités. ( Le Bonhomme Libre )

 

Mars 1950   -   La Croix de la Légion d’honneur de M. le chanoine Lanier.   -   Dimanche, avec toute la solennité que méritait un tel hommage, Cambremer a célébré par  d'émouvantes manifestations la remise de la Croix de Chevalier de la Légion d'Honneur à son vaillant curé-doyen, M. le chanoine Lanier.

Aux autorités civiles et religieuses du canton s'étaient jointes nombreuses autres personnalités qu'accueillit à la mairie M. Jouenne, conseiller général et maire. Nous citerons : M. Max Maurin, sous-préfet de Lisieux ; le colonel Lebideau, commandant la Subdivision de Caen ; le commandant Le Flem commandant la Compagnie du Calvados de Gendarmerie ; le capitaine Lebrun, commandant la Section de Gendarmerie de Pont-l’Évêque et Lesoueff, adjudant-chef ; Ébrard, conseiller général de Trouville ; Picard, maire du Pré d'Auge, ancienne paroisse de M. l'abbé Lanier ; Gilles. conseiller général et président de l'ancien Comité Départemental de Libération ; Bartoli de Meaulne. de la Confédération de la France Combattante et du réseau « Jean Marie » et une délégation de ce réseau, comprenant M. Heyermans, Mme Edenger et M. Bolt, etc..., les présidents des Anciens Déportés ; M. Legrix, de Caen ; Revel, de Lisieux ; Coudray, de Pont-l'Évêque ; Petitjean, secrétaire départemental ; Joseph Camus, président des Anciens Combattants de Cambremer ; Poyer, président de l'Association des Prisonniers de la même commune ; Grandval, adjoint de Cambremer ; le président du Conseil paroissial et de nombreuses notabilités de la région.

L'arrivée de M. Michelet, ancien Ministre des Armées et Président des Anciens Déportés de Dachau, et de M. Stirn, préfet du Calvados, fut annoncée par la sonnerie de la clique dirigée par M. Allaire, tandis que le détachement du 8e B. I. D., de Rouen, sous le commandement du lieutenant Barey rendait les honneurs.

Précédées de nombreux drapeaux de sociétés patriotiques, les personnalités gagnèrent l’église paroissiale оù M le chanoine Lanier célébra une messe à la mémoire de ses camarades morts en captivité. L'évêque du diocèse qui était assisté de Mgr Brault, vicaire général, et de M le chanoine Beuret, curé-doyen de Saint-Désir de Lisieux, avait tenu à présider lui-même cette cérémonie au cours de laquelle il fit l'éloge du prêtre zélé et du patriote exemplaire. Ce fut en présence d'une véritable foule massée sur la place de l’Église qu'après deux discours prononcés par MM. Jouenne et Michelet, l'ancien ministre des Armées épingla sur la poitrine de son camarade des mauvais jours une décoration jamais mieux méritée.

Un banquet de plus de 200 couverts réunit ensuite au foyer Familial, autour du nouveau légionnaire, les personnalités et de nombreux amis.  ( Le Bonhomme Libre )

 

Avril 1950   -   Une distinction méritée.   -   M. L. Morel, commerçant à Cambremer, mutilé de la guerre 14-18, déjà titulaire de la Croix de guerre, vient de recevoir la Médaille Militaire. Nos félicitations. (Le Bonhomme Libre)

CAMBREMER (Calvados) -  Grand'Place

CAMBREMER (Calvados) -  Route de Paris  -  Route Nationale 13

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