15 Mai 2025

UN SIÈCLE D'HISTOIRE DU CALVADOS

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CAMPEAUX

Canton de Le Bény-Bocage

Les habitants de la commune sont des Campelais, Campelaises


Août 1833    -    Un incendie.   -   Avant-hier, un cabriolet dans lequel se trouvaient deux hommes et une jeune dame, s'arrêta sur la route de Thorigny à Vire, dans la traverse de Campeaux, ou l’on fit servir au cheval une mesure d'avoine. Ni les fatigues d'une course rapide, ni la beauté du paysage ne purent engager les voyageurs à descendre. Ils attendaient avec impatience le moment de continuer leur route, lorsque le cheval, qui venait de manger fort tranquillement, son avoine, prend tout-à-coup le mors aux dents.

Les deux hommes s'élancent de la voiture, et si malheureusement, que l'un se casse la jambe et l'épaule, l'autre se casse une épaule et perd un œil. Abandonnée à elle-même, la dame en a été quitte pour des transes qui ont dû être cruelles, si l'on en juge par le danger terrible qu'elle courait sur une route bordée de précipices.

On est parvenu à arrêter le cheval à une lieue de là. L'un des blessés, M. Armand C...... est fort connu et fort estimé à Vire, où cette nouvelle a causé une vive sensation. (Mémorial du Calvados)

 

Décembre 1839   -   Nouvelles locales.  -  Pendant le mois de décembre 1839 , Mgr. l'Evêque de Bayeux a nommé : MM. Ménage , curé de Carel, canton de St-Pierre-sur-Dives ; Saffray, curé de Campeaux, canton de Bény-Bocage ; Jamet, curé de Martigny , canton de Falaise, et Létournel, curé de La Roque , canton de Vassy. (Source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Janvier 1840   -   Une ordonnance.  -  Une ordonnance du 3 décembre 1839, prescrit l'appel à l'activité de 25 000 jeunes soldats sur la seconde partie du contingent de la classe de 1838.

Pour cet appel, le Calvados doit fournir 329 hommes. Voici les derniers numéros atteints par la sous-répartition entre les cantons de notre arrondissement : Balleroy, 52.    Bayeux, 39.    Caumont, 21.    Isigny, 60.    Ryes, 45.    Trévières, 44.  (Source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Janvier 1840   -   Le temps qu'il fait.  -  La température douce et modérée qui règne depuis l'entrée de l'hiver donne lieu, dans notre pays, à des phénomènes de végétation peut-être sans exemple dans nos annales d'horticulture.

On voit à Salies, dans le château qui domine la ville, un pommier en pleine floraison pour la troisième fois, durant le cours de l'année 1839. Ce pommier, de médiocre taille mais vigoureux, a donné abondamment du fruit des deux premières poussés, et, chose remarquable, les produits de cette double sève sont encore, en ce moment suspendus à l'arbre. Chacun peut voir et palper ces pommes, filles de la même année, quoique d'âges divers, belles, fraîches, appétissantes, couronnées de fleurs et de verdure, et contempler sur le même arbre, au plein cœur de l'hiver, comme sous les régions tropicales, la fleur, le bouton et le fruit.

Dans le même local, un poirier voisin a donné, aussi en 1339, deux floraisons très abondantes. Les premières gelées de décembre ont seules empêché le fruit de nouer.

En outre, le propriétaire peut offrir chaque jour des fraises en parfaite maturité, cueillies aux pieds de ces arbustes. (Source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Avril 1861   -   Conseil de guerre séant à Caen .   -   Présidence de M. Duval, colonel de gendarmerie. Séance du 25 mars 1861.

Insoumission.

Dès l'âge de quatorze ans, le nommé Françoise, né dans l'arrondissement de Vire, à Campeaux, quittait la maison paternelle pour se livrer au vagabondage, ou, selon lui, pour suivre des voituriers en qualité de garçon de conduite. Quoi qu'il en soit, il ne reparut plus au village, et, lorsqu'on procéda au tirage au sort des jeunes gens de la classe de 1852, on ne put découvrir sa retraite pour lui notifier un ordre de route qui lui enjoignait de se rendre à Caen pour, de là, être dirigé sur le 19e de ligne.

Déclaré insoumis en 1854, des recherches furent ordonnées à son sujet. Pendant plus de huit ans elles furent infructueuses, et elles seraient longtemps encore restées sans résultat, lorsque, dernièrement, la gendarmerie apprit qu'un nommé Gournay, qui venait de subir six mois de prison pour vol, à Pont-l'Evêque, avait beaucoup de ressemblance avec l'insoumis qui lui était signalé ; des renseignements émanés de la préfecture lui donnèrent même la certitude que Gournay n'était autre que Françoise.

De nouvelles recherches eurent lieu, et, cette fois, elles amenèrent l'arrestation du délinquant, au moment où il se livrait au salutaire exercice de terrassier, sur la ligne du chemin de fer de l'Ouest, non loin de Lisieux.

Traduit devant le 2e Conseil de guerre, Françoise, qui avait d'abord voulu se faire passer pour Gournay, avoue cependant qu'il est bien le fils de son père, c'est-à-dire du sieur Françoise.

Pendant le temps qu'a duré son état d'insoumission, il a bien appris qu'on avait obtenu pour lui le numéro 40 du canton de Bény-Bocage, qu'il avait été appelé sous les drapeaux ; mais, il reconnaît qu'il n'a fait aucune démarche et qu'il ne s'est nullement inquiété du résultat qu'aurait pour lui son insoumission. Le prévenu aurait d'excellents antécédents, si son casier judiciaire n'était venu révéler que, deux fois, pendant sa longue absence, il a été condamné pour vol à l'emprisonnement.

Cette fois, c'est pour le délit d'insoumission à la loi de recrutement que le nommé Françoise subira six mois de prison. ( L’Ordre et la Liberté)

 

Juin 1861   -   Un arrêté.   -   Par arrêté du 11 de ce mois, M. le Préfet du Calvados a nommé M. Letot (Hyacinthe) fils, maire de la commune de Campeaux, en remplacement de M. Letot père, décédé. ( Le Moniteur du Calvados )

 

Juin 1861   -   Interdit provisoirement.   -    M. le ministre de l'instruction publique et des cultes vient de prendre un arrêté aux termes duquel est interdit provisoirement, dans les écoles primaires publiques et libres de l'empire, l'ouvrage intitulé : « Petit Cathéchisme pour les temps présents », publié à Paris par la librairie Lecoffre, et à Saint-Brieuc, par l'imprimeur-libraire Prudhomme.

Aucun cathéchisme autre que le diocésain ne doit d'ailleurs être introduit dans les écoles. ( L’Ordre et la Liberté )

 

Juillet 1861   -   M. le préfet du Calvados, accord des secours.   -    Nous avons publié, dans notre numéro du 27 juin dernier, la liste des communes auxquelles M. le ministre de l'instruction publique, sur la demande de M. le préfet du Calvados, avait accordé des secours.

Par arrêté du 11 juin, M. le préfet a bien voulu répartir dans diverses communes du département une somme de 5 959 fr. 29 с.

Voici, par arrondissement, les sommes affectées à chaque commune :

Arrondissement de Vire.

Annebecq. - Travaux à l'église.   100 fr.

Saint-Aubin-des-Bois. - Travaux à l'église.   50 fr.

Saint-Pierre-du-Fresne. - Restauration du presbytère.   50 fr.

Le Plessis-Grimoult. - Restauration du presbytère.   50 fr.

Le Gast. - Classement et installation des archives.   50 fr.

Saint-Sever. - Travaux à l'église.   100 fr.

Campeaux. - Travaux au presbytère.   50 fr.

Carville. - Travaux au presbytère.   50 fr.

Saint-Pierre-la-Vieille. - Travaux au presbytère.   50 fr.

Bény-Bocage. - Travaux à l'église.   50 fr.

Landelles. - Travaux à la mairie.   50 fr.

Roullours. - Travaux au presbytère.   50 fr. ( L’Ordre et la Liberté )

 

Novembre 1869   -   Décision.   -  Par décision du 9 novembre, M. le ministre des finances a arrêté qu'un bureau de distribution sera créé à Campeaux, près Bény-Bocage, à partir de l'année 1870.  

 

Juin 1871   -  Annonce du jour.   -   On demande a échanger quelques flacons de liqueurs fortes contre une quantité de bouteilles vides trouvées dans la paillasse de la mère Boissec, demeurant a Campeaux. L'eau-de-vie est le liquide préféré.  

 

Octobre 1872   -  Avis aux cultivateurs.  -  Prière présente est faite aux cultivateurs qui auraient à se plaindre des ravages des campagnols, de ne pas employer l'acide arsénieux pour détruire ces rongeurs. Quelques cultivateurs s'étant servis de cette matière vénéneuse pour chauler du grain qu'ils introduisaient ensuite dans des trous à souris, il en est advenu ceci : des perdrix ont becqueté ce grain et sont mortes empoisonnées. En une seule journée, plus de trente perdrix ont ainsi succombé, et l'autopsie n'a laissé aucun doute sur les causes de l'empoisonnement.

 

Décembre 1872   -  Café chantant.  -  Le ministre de l'intérieur vient d'engager les, fonctionnaires et agents auxquels incombent particulièrement la surveillance des cafés concerts, de veiller avec un redoublement de zèle et d'attention, à ce que les chansons obscènes, les saynètes graveleuses et tous les divertissements enfin pouvant porter atteinte à la morale ou à l’ordre public, soient éliminés des programmes.

 

Novembre 1872   -  Mort par imprudence.  -  Le 26 novembre, dans la journée, le sieur Jean-Omer Frigont, âgé de 42 ans, célibataire, né et domicilié à Torigny (Manche), a été tué accidentellement à Campeaux, par l'une, des roues de sa charrette, chargée de pierres, laquelle lui écrasa la tête. La mort fut instantanée.  

 

Juillet 1873   -   incendie.   -   Un incendie a éclaté à Campeaux et a détruit la maison du sieur Thomas Alexandre. Cette maison était couverte en chaume, et les greniers étaient pleins de foin. La perte est évaluée à 2 000 fr. pour le sieur Alexandre, et à 800 fr. pour son voisin, le sieur Mariette, dont le hangar a été détruit avec le foin qu'il contenait. Le sieur Mariette, seul, était assuré. On nous signale comme étant particulièrement signalés, la femme du maire, la directrice des postes, l'institutrice et sa classe, le curé de la commune et le percepteur. 

 

Avril 1874   -   Incendie.  -  Le 15, vers 1 heure du matin, un incendie attribué à l'imprudence a éclaté à Campeaux, canton de Bény-Bocage, et détruit 31 mètres de bâtiments couverts en chaume., appartenant aux sieurs Buté, Lafosse,; Léger et à la veuve Rabet. La perte totale est estimée à 4 750 fr., non assurée. La femme Louis Morel, dite la Diablesse, fileuse et propriétaire d'une partie des immeubles, aurait mis le feu, étant en état d'ivresse.  

 

Novembre 1875   -  Disparition.  -  Un jeune homme de Campeaux, nommé Hamel, atteint d'idiotisme, a quitté, le 7 novembre, le domicile paternel et n'a pas reparu. Cet infortuné, dont la taille est de 1 m. 50, est vêtu d'un pantalon dit parisienne et d'une vieille blouse de laine, il est chaussé de sabots et coiffé d'un chapeau rond en feutre blanc. Les personnes qui auraient  quelques renseignements touchant ce jeune homme, sont priées de vouloir bien les communiquer à M. T. Hamel, à Campeaux, canton de Villers-Bocage.  

 

Avril 1879  -  Répartition de secours pour les bâtiments communaux.  -  Le Conseil répartit entre les communes inscrites ci-après une somme de 13 130 fr. à prélever sur le crédit de- 15 000 fr. porté au budget de 1879 sous le titre : Subvention pour acquisitions, travaux et réparations d'églises, mairies et autres édifices communaux.  Campeaux, établissement d'un cimetière protestant, 150 fr.

 

Octobre 1881  -  Un exploiteur.  -  Un fait blâmable s'est passé dernièrement à Campeaux. Le 136e, venant de Vire, traversait la bourgade. Ayant fait déjà un bon bout de route, nos soldats entraient un peu où ils pouvaient prendre un verre de cidre. On leur servait pour rien dans beaucoup de maisons jusqu'à la goutte obligatoire. Il s'est trouvé un aubergiste qui a vendu effrontément son cidre aux soldats 80 c. le pot.

 

Mars 1890  -  Parents dénaturés.  -   A Campeaux, un pauvre enfant mourant de faim a été réduit à manger une chandelle. Sa mère le laissait seul des jours et des nuits pour aller... s'amuser. 

 

Septembre 1892  -  Mauvaises filles.  -  La fille Armandine Catherine, 18 ans, couturière, habite Campeaux, canton de Bény-Bocage, avec ses grands-parents. 

De concert, avec sa grand'mère, qui ne vaut pas mieux qu'elle, cette-fille fait, subir toutes sortes de mauvais traitements à son grand-père, un vieillard de 73 ans, presque infirme. Jusque-là on n'avait, rien dit. Mais, cette fille ayant frappé le vieillard avec des pierres, le maire s'est enfin décidé à porter plainte la gendarmerie. 

La police de Bayeux a arrêté la nommée Eugénie Le Haguais, 22 ans, inculpée de coups et blessures envers, sa mère qui est veuve.  (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Novembre 1892  -  Mort accidentelle.  -  Dernièrement, à Campeaux, deux ouvriers de Bures, les sieurs Ruel et Costil, abattaient des arbres au hameau de la Mincerie, quand un sieur  Guillaume Saffray, 58 ans, s'approcha d'eux pour les voir travailler. Ils le prièrent de ne pas s'approcher des arbres dans la crainte d'un accident, car, relevant de maladie, il marchait encore difficilement. Saffray ne voulut tenir aucun compte de ces avertissements et fut surpris par l'extrémité des branches d'un arbre sous lequel il resta. Le  malheureux mourut le lendemain à son domicile.  (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Octobre 1893  -  U curé boucher.  -  Samedi, à Campeaux, un curé du canton de Bény-Bocage a fait abattre, débiter et vendre une vache qu'il avait élevée et un veau acheté à un cultivateur des environs. Mais comme cette viande était vendue au-dessous du cours, colère des bouchers, et vivats des acheteurs. Preuve, une fois de plus, qu'on ne peut pas contenter tout le monde. Ce qui avait donné cette idée à notre curé-boucher, c'est que, le jeudi saint précèdent, il avait fait déjà abattre une vache de ses élèves, le vendredi saint, il se reposait, le samedi, il vendait la viande de la vache, le dimanche, il débitait ses tripes par portions, le lundi, vente de la peau, le mardi, repos et récapitulation avec cette découverte que les bêtes, les vaches surtout, ont du bon. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Novembre 1893  -  Chronique judiciaire.  -   Hippolyte Savey, 27 ans, épicier à Annebecq. 22 fr. contravention à la police du roulage.

— Femme Céline Gabriel, 29 ans, couturière à Campeaux, 48 heures, emploi d'enfant à la mendicité habituelle.

— Jules Lahaye, 31 ans, fabricant de paniers à Saonnet, 25 fr., coups. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Août 1894  -  En famille.   -   La dame veuve Youf a eu la malencontreuse idée de convoler en secondes noces avec un sieur Victor Hubin, cultivateur à Campeaux, quoique plus âgé qu'elle de 32 ans. Ce ménage vivait en mauvaise intelligence et Hubin avait, à plusieurs reprises, menacé sa femme de la tuer avec un fusil. Un soir, la femme Hubin vint trouver son fils, Léon Youf, 19 ans, chez le sieur Lepilleur où il était domestique, et lui raconta qu'elle avait dû s'enfuir pour se soustraire aux mauvais traitements de son mari, et, par mesure de précaution, on la fit rester à passer la nuit chez le sieur Lepilleur. 

Le lendemain soir, Léon Youf se rendit chez son beau-père, celui-ci le menaça de son fusil. Léon s'en empara et terrassa son beau-père et lui administra une telle volée de coups de poing et de coups de manche de fouet que Hubin, qui est âgé de 75 ans, pourrait bien y passer. C'est Léon Youf, un bon sujet s'il en fut, qui est allé lui-même raconter que c'est pour venger sa  mère qu'il a mis le pauvre vieux en pareil état. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Août 1894  -  Suicide d’une femme.   -   La dame Eugénie Fontaine, 36 ans, épouse du sieur Pierre Savary, cultivateur à Campeaux, arrondissement de Vire, avait quitté son domicile sans avertir personne. Son cadavre a été retrouvé dans la Vire. Depuis deux mois, la femme Savary ne paraissait plus jouir de la plénitude de ses facultés mentales,  elle était accouchée il y a quinze jours, et c'est surtout depuis cette époque que ses idées étaient complètement dérangées. (Source : Le Bonhomme Normand)  

 

Novembre 1894  -  Les élections.   -   Le conseil municipal de Campeaux a été dissous. Il ne l'a pas volé. Car il faut convenir que, pour des Bocains, les membres de ce conseil ont été bien naïfs de se laisser aussi longtemps mener par un maire qui annulait, d'un trait de plume d'oie, les délibérations lui déplaisant et qui enfermait à clef, comme de simples morveux, son conseil dans la salle des délibérations . 

Des élections vont avoir lieu. Espérons que les électeurs de Campeaux donneront enfin campos, c'est-à-dire congé à leur pion. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Mars 1895  -  Coups a un maire.   -   Ces jours derniers, à Campeaux, le sieur Mariette, boulanger, refusait du pain au jeune Allègre Aze, 18 ans, qui était ivre et n'avait pas d'argent pour payer. Aze l'injuria. Le maire, qui se trouvait là, intervint et reçut un maître coup de poing de l'ivrogne. Procès-verbal a été dressé contre lui. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Mai 1898  -  A propos de Saints.  -   Les saints de glace, la terreur des horticulteurs, figurant au calendrier les 11, 12 et 13 mars, ne paraissent vouloir faire parler d'eux. Fin de la lune rousse, le 20 mai. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Juin 1898  -  Les fraudeurs de farines.  -  Un boulanger de Campeaux avait acheté au sieur Châtel, grainetier, vingt sacs de farine. Comme la farine ne lui paraissait pas catholique, il la fit analyser par un chimiste qui aurait trouvé qu'elle était mélangée de matières impropres à la consommation. 

Plainte ayant été portée, le parquet de Vire aurait ordonné à la gendarmerie de Mesnil-Auzouf de saisir les farines se trouvant chez le sieur Châtel. L'enquête se poursuit, sous peu nous saurons de quoi il retourne.  (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Juillet 1898  -  Explosion de pétards.    L e jour de la fête patronale, à Campeaux, la dame Lebouvier avait chargé son petit neveu de vendre des pétards et des feux de bengale. Un fumeur distrait a dû jeter une allumette non éteinte sur cette petite boutique ambulante, car, tout d'un coup, pétards et feux de bengale se sont enflammés, produisant une forte détonation. Aucun accident de personnes, heureusement, n'est à déplorer. Les d é g â t s se bornent à des robes, des tabliers et des bas brûlés. On les évalue à 60  francs. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Août 1898  -  Farine falsifiée.    Le sieur Dufresne, gérant, à Campeaux, de la boulangerie du sieur Barbier, avait acheté une certaine quantité de farine de qualité médiocre au sieur Casimir Châtel, 60 ans, marchand de grains à Saint-Martin-des-Besaces. 

Au début, personne ne se plaignit de la qualité du pain fait avec cette farine. Mais: tout à coup, on le trouva mauvais. Le parquet de Vire ordonna une enquête. Châtel reconnut avoir mis du riz dans son blé, récolté dans de mauvaises conditions, afin de faciliter la mouture. Cette affirmation a été reconnue vraie par M. Louise, professeur à Caen, qui n'a pas trouvé autre chose que de la farine de riz dans la farine saisie. Cette addition faisait un produit de qualité inférieure, mais n'était en rien nuisible à la santé. Cependant, comme il est interdit de falsifier, n'importe de quelle manière, les denrées alimentaires, Châtel a été condamne à 50 fr. d'amende, minimum de la peine. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Avril 1899  -  Pour se faire aimer.  -  La demoiselle Esther Loisel, servante à Campeaux, aimait de la force de ses vingt et un printemps le jeune Bures, maçon. La jeune fille aurait bien voulu qu'il partageât sa flamme. 

Elle se confia à la femme Victorine Letot qui lui dit qu'elle possédait un moyen infaillible pour que les filles se fassent aimer des garçons. La naïve Esther la crut et lui remit du vin, du café, de l'eau-de-vie et diverses sommes destinées à lui rendre propice le dieu des amours, — sommes que la femme Letot employait à se rincer le palais de cafés bien coiffés. — La comédie durerait sans doute encore si le papa de mam'zelle Esther, prévenu, n'y avait pas mis le holà en portant plainte. Le tribunal de Vire a infligé 6 mois de prison à la femme Letot, qui en est à sa sixième condamnation. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Août 1899  -  Coup de râteau.   -   Le fils Thomas Eudeline, 23 ans, soldat à Paris, en permission chez son père, cultivateur  à Campeaux, près Bény-Bocage, chargeait, avec le  domestique, une voiture d’orge dans un champ où la servante et le nommé Gervais Laignel, 35 ans, journalier, liaient des gerbes. Remarquant que celui-ci agaçait la servante et l'avait même renversée à terre, le fils Eudeline lui fit une observation. 

Laignel, pour toute réponse, asséna, avec le râteau qu'il avait aux mains, trois formidables coups sur le haut de la tête du fils Eudeline, une dent de cet outil lui pénétra dans les chairs et resta dans la plaie, le manche fut brisé sous la violence du coup. La blessure d'Eudeline, quoique grave, n'est pas mortelle. Laignel ne jouit pas, dit-on, de toutes ses facultés.  (Source : Le Bonhomme Normand)  

 

Juin 1900   -   Un incendiaire qui se fait justice.  -  Les époux Voisvenel, demeurant à Campeaux, près Vire, vivaient en mauvaise intelligence, des scènes fréquentes avaient lieu entre eux. La semaine dernière, le mari, 67 ans, jardinier, rentrant le soir, était allé se coucher, mais sa femme avait eu soin d'enlever de sous l'oreiller, de ce dernier un revolver qu'il y avait caché.

Il s'était, en effet, vanté qu'il tuerait sa femme ou la laisserait sans pain. Celle-ci, dans la crainte d'une querelle, s'était réfugiée prudemment dans la grange attenante à sa maison.

Une heure plus tard, entendant son mari sortir précipitamment de la cour, la femme Voisvenel constatait que le feu flambait en plusieurs endroits de l'habitation. Tout fut consumé.

Les pertes s'élèvent à 4 600 fr. couverts par une assurance. Les bâtiments brûlés étaient la propriété personnelle de la femme Voisvenel.

Son mari, disparu depuis l'incendie, a été trouvé à Campeaux, noyé dans la rivière la Vire. Il s'était fait justice. (Source  : Le Bonhomme Normand)  

 

Novembre 1900   -   Mort en chassant.   -   Le sieur Jules Vautier, 50 ans, marchand de beurre à Campeaux, était allé faire une partie de chasse. Le soir, sa famille, inquiète de ne pas le voir rentrer, se mit à sa recherche et ne tarda pas à le découvrir étendu dans un champ, son arme à côté de lui. Le corps était déjà froid.

Le sieur Vautier, qui avait une maladie, de cœur, est mort de la rupture d'un anévrisme.  (Source  : Le Bonhomme Normand)  

 

Novembre 1901    -   Enfant brûlé.  -   Le jeune Léon Marie, âgé de 6 ans, dont les parents habitent Campeaux, près Bény-Bocage, s'amusait avec ses frères et sœur, lorsque, pendant une absence momentanée de sa mère, il s'approcha de la cheminée et le feu prit à ses vêtements. A ses cris, les voisins accoururent et éteignirent le feu, mais le pauvre enfant était déjà carbonisé par tout le corps et, malgré des soins empressés, il expirait peu après. (Source : Le Bonhomme Normand)  

 

Octobre 1903  -   Mort écrasé.   -   Un jeune homme de 26 ans, Léon Léonard, cultivateur à Campeaux, canton de Bény-Bocage, allait chercher un chargement de chaux à la gare de Guilberville, lorsqu'il tomba sous sa voiture et passa sous les roues. Il est mort sur le coup. (Source : Le Bonhomme Normand)  

 

Novembre 1904  -   Maire et cousin.    -   Est-ce comme cousin de la dame Manvieu, 44 ans, demeurant à Campeaux, près Bény-Bocage, ou comme maire de la commune, que le sieur Raven Hamel a été injurié par ladite dame Manvieu ? Telle est la question qui se posait devant le tribunal de Vire.

— « Tu soutiens les voleurs et tu fais mettre les honnêtes gens en prison ». C'est le propos qui avait été adressé à M. Raven Hamel. Il paraît que celui-ci est en bons termes avec son cousin Manvieu, lequel rend sa femme très malheureuse. En outre, le maire de Campeaux a un peu fatigué le tribunal par sa prolixité, puisque le président, au cours des débats, lui a fait cette remarque. : « Si vous voulez parler tout seul. M. le Maire, nous allons suspendre l'audience ; vous pourrez parler à votre aise devant l'auditoire ».

Enfin, décidant que les injures s'adressaient à l'homme privé et non au magistrat, on a acquitté la dame Manvieu. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Février 1907  -  Médailles d'honneur agricoles.  -  Par décret du ministre de l'agriculture en date du 30 janvier 1907, la médaille d'honneur agricole a été conférée aux métayers, métayères, ouvriers, ouvrières agricoles et  serviteurs ruraux désignés ci-après : MM. Bellière, chez M. Dudonnez, à Mittois-en-Auge.

Mlle Thomasse, chez M. Lempérière, à Campeaux.

Mme Labbé, née Lemonnier, chez M. Poisson, aux Moutiers-en-Cinglais.

Thouroude, chez Mme veuve Claveau, aux Moutiers-en-Cinglais.

Queudeville, chez M. Lemaître, à Bretteville-l'Orgueilleuse.

Gargatte, chez Mme veuve Sorel, à Honfleur.

Féron, chez M. Binet, à Robehomme.

Piou, chez M. de Quélen, à Mézidon.

Bunel, chez M. Doudeville, à Bonville. (Source : Le Moniteur du Calvados)

 

Avril 1907  -  Médailles d’honneur.  -  Des médailles d'honneur instituées conformément au décret de 3 avril 1903, ont été décernées aux agents de la police municipale et  rurale, dont  les noms suivent :

MM. Dieudonné, garde champêtre à Langrune.

Godgrand, garde champêtre à Douvres.

Quernet, garde champêtre à St-Ouen-du-Mesnil-Oger.

Paris, agent de police à Condé-sur-Noireau.

Rottin, garde champêtre à Campeaux. (Source : Le Moniteur du Calvados)

 

 Mars 1912  -  Un désespéré. - On a trouvé pendu l'autre matin, à une poutre de sa maison, le nommé Paul Alexandre Tonyon, 58 ans, journalier à Campeaux. On croit qu'il se sera suicidé parce que la femme avec laquelle il vivait venait de le quitter et que, d'un autre côté, son propriétaire, auquel il devait de l'argent, menacé de l'expulser.

 

Avril 1915   -   Morts glorieuses.   -    Sont morts pour la patrie : le soldat Adolphe Brice, de Littry ; Auguste Friley, de Bayeux, soldat au 319e ; Édouard Brunet, rédacteur au « Moniteur du Calvados », caporal au 236e ; René Potrier, lieutenant au 319e ;

Henri Duhaut, de Barneville, caporal au 119e ; Jules Le Roy et Jules Gonnord, de Honfleur ; Jules Butord, de Pont-l’Évêque, soldat aux chasseurs à pied ; Pizault et Albert Lebaron, de Houlgate ; Émile Asselot, de Condé-sur-Noireau, soldat au 161e  de ligne ; Pierre Savary, de Campeaux, soldat au 5e ; le lieutenant Baude, instituteur-adjoint, à Grandcamp ;  Couvrechef, instituteur-adjoint, à Caen ; Gallois, professeur à l'École primaire supérieure de Caen ; Jean Lécuyer, de Port-en-Bessin, chauffeur à bord du « Bouvet ». (Bonhomme Normand)

 

Septembre 1915  -  Découverte d'un cadavre.  -  Le 19 courant, Mme Émile Lelièvre, propriétaire a Sainte-Marie-Laumond, se promenait l'après-midi avec ses enfants ; sur les bords de la rivière la Vire, lorsqu'au lieu-dit Courbefosse, elle aperçut le cadavre d'un homme qui submergeait au fond de l'eau, à 4 ou 5 mètres des rives. Ayant entendu dire que le sieur Letellier Armand, journalier à Campeaux, était disparu depuis deux jours, elle prévint les autorités de la commune. Letellier qui, par suite d'un accident, n'avait plus l'esprit lucide, était devenu  drôle, surtout depuis une quinzaine de jours. Très affecté de la mort de sa femme, décédée le 5 courant. Il n'a pu survivre à son chagrin, il était âgé de 58 ans.  

 

Juin 1917  -  Le temps qu’il fait.  -  Pendant deux nuits consécutives, les éclairs, le tonnerre et la pluie ont fait rage. Ces grands bals d'eau ne valent pas une bonne petite pluie régulière, mais la végétation s'en trouve bien quand même. Souhaitons, cependant, que leur violence n'ait pas causé la chute prématurée des fleurs dont les arbres à fruits sont couverts. 

 

Juin 1917  -  Un désespéré.  -  Pendant que sa femme était partie travailler. M, Léon Barbier, 60 ans, journalier à Campeaux, canton de Bény-Bocage, s'est pendu dans sa chambre. Il était atteint, depuis douze ans, d'une tumeur incurable à la jambe, ne pouvait plus travailler. Pourtant, Il n'avait jamais manifesté l'intention de se donner la mort.

 

Août 1917  -  Le temps qu’il fait.  -  Après quelques journées d'une chaleur excessive, des orages ont éclaté un peu partout, dans notre région, retardant la récolte du foin qui, jusqu'ici, s'opérait sans  encombre. Pour quelques jours le temps est redevenu maussade, pluvieux et froid. Espérons que ça n'est qu'une mauvaise passe.  

 

Avril 1920  -  La fin des maux.   -  A Campeaux, canton de Bény-Bocage, M. Léon Trempu, 43 ans, cultivateur, s'est pendu dans sa grange. Pendant deux ans, il avait été interné au Bon-Sauveur, et il en était sorti, sans doute, mal guéri. 

 A Cambremer, Mme Coutance, a trouvé son mari pendu sous un hangar. On ne sait à quoi attribuer ce suicide. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Mars 1923   -  Le feu.   -   Un corps de bâtiment à usage d'écuries surmonté de greniers dépendant de la ferme de M. Drouard, propriétaire agriculteur à Campeaux, canton du Bény-Bocage, a été la proie des flammes. Les dégâts sont importants. On croit à la malveillance. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Août 1924  -  Grave accident d’auto.  -  Vendredi dernier un grave accident d'auto s'est produit à quelques kilomètres du bourg de Campeau, sur la commune de Mont-Bertrand, au lieu dit la Héroudière. Il était 19 heures, M. Drouard, cultivateur à Campeau, conduisait en auto, sa femme, à la gare de Guiberville. Il était accompagné de son beau-père, quand rencontrant une voiture dite à gerbes, conduite par M. Tancrel, meunier à Malloué, son auto, on ne sait encore par quelle circonstance, tamponna la voilure du meunier. Le choc des plus violents ne se borna pas à des dégâts matériels importantes. M. Tancrel avait une jambe brisée, et Mme Drouard, qui gisait sans connaissance sur la chaussée, portait au front une profonde blessure. M. Drouard et son beau-père portaient de multiples blessures sans gravité. M. le docteur Pinel, de Torigni-sur-Vire, appelé en toute hâte, a prodigué ses soins aux blessés, qui avaient été reconduits à leur domicile. L'état de Mme Drouard est grave.

 

Octobre 1925  -  La mésaventure du chasseur.  -  Un disciple de Nemrod, Mauduit Ernest, âgé de 38, cultivateur à Campeaux ne pouvant modérer son grand amour de la chasse s'en fut le 19 septembre, veille de l'ouverture, ar d'un fusil, muni d'une gibecière et accompagné d'un chien se jeter dans les bras des gendarmes qu'il rencontra au lieu et place de gibier.

Ce chasseur malchanceux est condamné à 100 francs d'amende, ou paiement d'un permis général de chasse, soit 116 francs, la confiscation de l'arme sous contrainte de 200 francs est en outre ordonnée.

 

Février 1932   -  Les enfants malheureux.   -   A la suite d'une plainte qui a motivé une enquête de la gendarmerie, le Parquet de Vire s'est rendu chez les époux Urbain, demeurant à Campeaux, village du Parc, accusés d'exercer, des mauvais traitements sur l'un de leurs enfants, une fillette de 7 ans et demi.

Malheureusement, les faits reprochés à ces parents indignes ne sont que trop réels, l'homme, âgé de 35 ans, journalier, la femme née Henriette Barbier, âgée de 29 ans, non seulement frappaient cruellement la fillette qui porte sur le corps un grand nombre de traces le coups, mais ils la privaient de nourriture, de soins et la faisaient coucher sur un grabat dans un grenier ouvert à tous les vents. L'état de l'enfant a nécessité son admission d'urgence à l'hôpital de Vire.

Quant aux parents, ils ont été laissés en liberté provisoire à cause de leurs enfants. (Source  : Le Moniteur du Calvados)

 

Juillet 1932   -   Chute fatale.   -   Dimanche soir, M. Adrien Anne, 68 ans, ouvrier à la Société Normande de Métallurgie de Colombelles, venait de traverser à bicyclette Campeaux, canton du Bény-Bocage, quand, soudain, sa machine, mal dirigée, se mit à zigzaguer jusqu'au moment où M. Anne s'écroula.

Le malheureux se blessa si grièvement qu'il mourut presque aussitôt. Sa chute serait consécutive à une congestion. (Bonhomme Normand)

 

Juillet 1937  -  Un noyé dans la Vire.  -  Dimanche après-midi, M. Blanchet Victor charpentier à Campeaux, suivait le bord de la rivière la « Vire » et se livrait au plaisir de la pêche. Arrivé au village Le Val, il aperçu dans l'eau le corps d'un homme qui, ramené sur la berge, fut reconnu pour être celui d'un journalier de Campeaux, M. Henry, âgé de 20 ans, qui, malgré les soins qui lui furent prodigués, ne put être ramené à la vie. 

M. Henry était sujet à des crises nerveuses et l'on présume que c'est au cours d'une crise qu'il est tombé à l'eau. (Source : Le Moniteur du Calvados)

 

Juillet 1937  -  La fièvre aphteuse dans l’ouest.  -  La Préfecture nous communique :

Le directeur des Services Vétérinaires porte à la connaissance de MM. les cultivateurs, éleveurs, bouchers et commerçants en bestiaux, que la fièvre aphteuse sévit actuellement sur le territoire français et plus particulièrement dans certains départements de l'Ouest.

Les véhicules servant au transport des animaux comptant parmi les facteurs de propagation de la maladie, les personnes se livrant au transport des animaux sont instamment priées de respecter les prescriptions contenues dans l'arrêté préfectoral du 18 août 1932 et dans tous les arrêtés municipaux concernant la désinfection des véhicules, cages, etc…….

Il leur est en outre rappelé que chaque voiture doit être munie de la quantité du produit nécessaire à sa désinfection, cette opération devant être régulièrement pratiquée après chaque voyage. (Source : Le Moniteur du Calvados)

 

Juillet 1937  -  Un pêcheur se noie dans la vire.  -  L'autre jour, M. Georges Henri,  29 ans, journalier agricole au village de la Grainetière, s'est noyé accidentellement alors qu'il péchait sur les bords de la Vire, à Campeaux, entre le moulin de Malloué et le village Le Val. (Source : Le Moniteur du Calvados)  

 

Octobre 1938   -   La guerre au village.   -   Dans la nuit du 30 septembre, M. Buffard, quincaillier à Campeaux, était couché dans une chambre située au-dessus de son magasin de quincaillerie quand, subitement, il fut réveillé par le bruit de carreaux qui volaient en éclats. On venait de tirer un coup de fusil dans la fenêtre de la chambre où il était couché.

Le lendemain matin, il constata, que la vitrine de son magasin avait été également brisée d'un coup de fusil, comme le prouvaient les plombs trouvés dans la boiserie de la devanture.

M. Buffard tenta lui-même de savoir qui avait pu exercer cet acte stupide et, comme il faisait son enquête très discrètement, dans la nuit du 3 au 4 octobre, une pierre fut lancée dans la  porte de son magasin dont les vitres furent brisées.

Cette fois M. Buffard se décida à déposer une plainte à la gendarmerie. L'enquête faite par les gendarmes ne put, à son tour, découvrir le ou les auteurs de ces attentats d'autant plus faciles à commettre que la maison de M. Buffard est située en bordure de la route de Vire à Saint-Lô, face au cimetière, dont elle est séparée par une vingtaine de mètres. Le coup de fusil aurait été tiré du cimetière où il était facile de se dissimuler derrière un mur.

Ces faits regrettables sont attribués au ressentiment causé par des propos que M. Buffard aurait, d'après certains, tenus pendant la période de tension que nous venons de traverser, et  qui auraient heurté vivement le sentiment des habitants de la commune. M. Buffard se défend d'ailleurs énergiquement d'avoir tenu de tels propos.  (Source  : Le Moniteur du Calvados)  

 

Janvier 1939   -   Une cultivatrice disparaît.   -   Mme Auguste Letellier, née Bertine Godefroy, qui habite avec son mari, journalier, au Mont-Olivier, à Campeaux, n'ayant pas reparu à son domicile, des recherches ont été immédiatement effectuées avec l'aide de M. le maire, de la gendarmerie et des voisins, qui visitèrent les champs, bois, puits, locaux inhabités, marais et rivières des environs, mais sans résultat. (Source  : Le Moniteur du Calvados)

 

Août 1939  -  Mort d’un ouvrier.  -  Dimanche, vers 11 heures, M. Pierre Noyon, âge de 50 ans, carrier chez M. Beaucher à Campeaux. se trouvait au bief du Moulin-Lévêque. En voulant franchir la dalle de pierre qui donne accès aux vannes, il tomba malencontreusement dans le déversoir.

Sa tête ayant heurté un caillou, le malheureux resta le visage dans une flaque d'eau, ce qui détermina la mort par asphyxie. Après examen du corps, le médecin a délivré un permis d'inhumer. (Source  : Le Moniteur du Calvados)

 

Avril 1940  -  Un ouvrier à la tête broyée par un treuil.  -  Travaillant dans la carrière de M. Marcel Boscher, demeurant à Campeaux, M. Louis Legros, 42 ans, demeurant à Campeaux, père de sept enfants, glissa et tomba sur un treuil en marche. Entraîné par le mouvement de rotation, il eut la tête broyée entre la tige de fer reliant les bases du treuil et le pilier de soutènement supportant l'installation. La mort fut immédiate.

Les ouvriers dégagèrent aussitôt le corps mais le médecin, M. Chamlian, ne pu que constater le décès.  

 

Octobre 1947  -    Une collation nocturne.  -  A leur réveil plusieurs habitants de Campeaux ont eu la surprise de constater la disparition de victuailles. Les malfaiteurs ont emporté un canard cuit chez M. Fernand Lecharpentier, un pot de confitures chez M. Isidore et du beurre chez M. René Lenoble, boulanger et Mme Jules Malherbe. (Source : Le Bonhomme Libre)

 

Août 1949   -   Le suicidé avait pensé à tout.   -   M. Paul Aumond, 49 ans, demeurant à Campeaux, s'est pendu à son domicile. Avant de se suicider, le désespéré avait revêtu des vêtements de deuil et épinglé sur sa porte un crêpe et un papier sur lequel étaient écrits ces mots  « Décédé. Je suis dans la maison ». ( Le Bonhomme Libre )

 

Septembre 1949   -   Une noyade à Campeaux.   -   M. Jean Lacour, 19 ans, domicilié chez ses parents buralistes à Campeaux se baignait en compagnie de ses frères au pont de la Vire quand il coula à pic, frappé de congestion.

Ce fut en vain que les pompiers de Vire tenterent de ranimer le malheureux jeune homme. ( Le Bonhomme Libre )

CAMPEAUX. (Calvados) -  Le Bourg

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