15 Janvier 2025

UN SIÈCLE D'HISTOIRE DU CALVADOS

Page 1

CANAPVILLE

Canton de Pont-l'Évêque

Les habitants de la commune sont des Canapvillais, Canapvillaises


Mai 1843   -  Nouvelles du Département.   -   Une circulaire de M. le préfet, en date du 15, porte à la connaissance de MM. les sous-préfets, les maires et les commandants de la garde nationale, qu'une inspection spéciale des armes des gardes nationales vient d'être ordonnée pour le Calvados.

Elle commencera le 2 mai prochain et devra être terminée le 10 juillet. Cette mission est confiée à M. Marion, officier vérificateur, qui sera accompagné de M. Doriot, inspecteur d'armes. (source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Février 1845   -  Cour d’Assises du Calvados.   -   Présidence de M. Regnault.

La première session des assises du Calvados pour 1845 s'est ouverte le 11, sous la présidence de M. le conseiller Regnault. Il est a remarquer qu'aucun juré de l'arrondissement de Bayeux n’a été appelé par le sort à siéger dans cette session.

Nous donnons un résumé succinct des affaires dont le compte rendu nous est parvenu.

Dans la nuit du 30 au 31 novembre dernier, le nommé Michel Pain, poissonnier, demeurant à Hermanville, vola à Canapville un cheval, une longe et une bride.

Les déclarations des témoins et les aveux même de l'accusé n'ayant laissé aucun doute dans l'esprit des jurés. Pain a été déclaré coupable et condamné à six ans de réclusion et à l'exposition. (source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Août 1849  -  Nouvelles Locales.  -  Un violent incendie a éclaté dans la nuit de dimanche à lundi dans la commune de Canapville.

Un bâtiment de 33 mètres de longueur sur 7 de largeur a été réduit en cendre, ainsi que les fourrages qu'il contenait, 10 bottes de cidres, un petit fût d'eau-de-vie, deux porcs et les volailles renfermées dans le poulailler. Les arbres à fruit voisins sont détruits.

Les pompiers de Touques et de Trouville, les brigades de gendarmerie et de douane, une foule d'habitants des communes voisines coururent au secours. Tout fut vain !

On croit que le sinistre est l'œuvre de la malveillance. L'immeuble était assuré, le mobilier ne l'était pas. On estime la perte à 8 ou 10 000 fr. La justice informe, deux individus ont été arrêtés. (source : Journal de Honfleur)  

 

Février 1850   -  Nouvelles du département.   -  Un incendie a éclaté dans la commune de Canapville, au domicile de la veuve Gournais, dans la nuit de mardi à mercredi, et a détruit en partie un bâtiment ayant 17 mètres de longueur sur 7 de largeur, couvert en chaume. Cette femme avait quitté son domicile la veille du sinistre.  

Depuis 6 mois environ, c'est le deuxième incendie qui a lieu sur cette propriété. Le mobilier a été sauvé. L'immeuble est assuré à la Compagnie Mutuelle Mobilière, pour une somme de 1 700 francs. — La perte est évaluée approximativement de 6 à 700 francs.

On ignore jusqu'à ce moment l'auteur ou les auteurs de ce crime, qu'on attribue généralement à la malveillance. 

Le bâtiment appartient au nommé Alphonse Quetel, charpentier, demeurant aux écarts de Pont-l'Evêque. La justice informe.  (Source : Le Journal de Honfleur)  

 

Février 1850   -  Nouvelles diverses.   -   Le 7 à 3 heures du matin, incendie à St-Pierre-la-Vieille, perte évaluée à 10 700 fr. en grains, foin, tonneaux etc…. Une femme a été écrasée par la chute d'un pan de mur, le bâtiment était assuré, malveillance ou peut-être imprudence.

 Dans la nuit du 7 au 8 février, incendie à St-Gatien, qui a occasionné la perte de deux corps de bâtiment. Ce sinistre est attribué à la malveillance.

 Le 11 incendie dans la commune de Clinchamps, imprudence ou négligence, perte, 400 fr.

  Dans la nuit du 12 au 13 incendie à Canapville, perte 7 à 800 fr. il y avait assurance, malveillance.

  Dans la nuit du 13 au 15, incendie dans la commune de Verbon, attribué à la malveillance. L'immeuble et le mobilier étaient assurés.

La justice informe quant au premier et aux deux derniers de ces événements.

Comme nous l'avons déjà remarqué, notre département et celui de la Manche sont trop souvent en proie à ces déplorables accidents.

— En même temps que les incendies se succèdent dans le Calvados et la Manche, il en est de même des vols d'église dans l'Eure, chaque courrier annonce de nouveaux délits de ce genre. (Source : Le Journal de Honfleur)

 

Avril 1866   -   Les loups.   -   Depuis trois ou quatre mois, les loups ont manifesté leur présence dans les environs de Pont-l'évêque par différents actes de voracité.

Tout dernièrement encore, ils ont commis de nouveaux méfaits à Pennedepie, chez une personne dont le nom nous échappe. A Cannapville, chez M. Beaudoin, adjoint, et sur la propriété de M. Esprit Le Court, dont nous ignorons le lieu de situation.

On leur a fait la chasse, dit-on, mais infructueusement. Il est grand temps de s'occuper de leur destruction. Encore une ou  deux semaines, les feuilles seront repoussées et ils trouveront dans la forêt un refuge à assurer où ils pourront se propager au détriment de tous les agriculteurs.  

 

Décembre 1866   -   le loup.  -   Dans la nuit de dimanche à lundi, le loup a pénétré dans la ferme du sieur Harcourt, à Canapville, et a tué 5 moutons appartenant à ce cultivateur.

C'est un dégât qu'on estime à 200 francs.

Ce loup, dit-on, n'a point la couleur fauve qui distingue habituellement des animaux de son espèce. Il est noir, marqué de tâches de feu en tête, avec des oreilles de chats et la queue en trompette. Nous avions bien dit que c'était une bête extraordinaire.

On ne peut le voir sans être fasciné. Il ne voyage jamais sans être accompagné d'une nuée de corbeaux avec lesquels il a bien sûr des intelligences, et qui le préviennent toujours de l'approche des chasseurs.

Dernièrement, à Villerville, il a passé à vingt pas d'un cultivateur qui, le prenant pour un chien de berger, l'a laissé suivre sa route sans lui envoyer un coup de fusil. Le loup reconnaissant, serait, paraît-il, revenu la nuit dans le quartier, aurait tué trois moutons dans une ferme et a emporté un agneau dont on n'a jamais entendu parler.  

 

Juin 1867   -   Un incendie.   -   . Mercredi dans la nuit, la scierie mécanique, située à Canapville, sur le bord de la route de Trouville à Pont l'Évêque, et appartenant à M. Picquenot fils, a été la proie des flammes.  

 

Avril 1868   -    Un incendie.   -   Le 21 de ce mois, à neuf heures du soir, un incendie que l'on croit devoir attribuer à l'imprudence, a consumé un bâtiment à usage d'écurie, étable et remise, exploité par le sieur Harcourt, fermier à Canapville.

Trois juments, dont une pleine, une charrette, deux banneaux, plusieurs équipages et instruments aratoires ont été la proie des flammes. La perte est de 3000 francs environ.

 

Août 1871   -  Fait divers.   -   Jeudi soir, le bruit s'est répandu à Pont-l'Evêque qu'un crime venait d'être commis, en la commune de Canapville. Malheureusement ce bruit était vrai, et voici les renseignements que nous avons recueillis à ce sujet. Vers 5 heures de l'après-midi, le nommé Jean-Pierre Locard, qui depuis longtemps avait des difficultés d'intérêt avec le sieur Isidore 0dienne, son neveu, cultivateur en la même commune, croyant que ce dernier cherchait querelle à son frère, le sieur Jacques Locard, a tiré sur 0dienne, presque a bout portant, un coup de fusil, avec du plomb n° 4, la charge a fait balle et a atteint celui-ci dans la région du cœur. La mort a été instantanée.

Odienne était fermier de son oncle depuis plusieurs années et ne le payait pas. Locard avait commencé des poursuites, qui, au dire de certaines personnes, auraient été la cause de scènes qu'Odienne faisait aux frères Locard. Quant à Odienne, il passait pour un homme méchant. Pour accomplir son crime, l'assassin est allé chercher son fusil dans sa chambre et a tiré par-dessus la barrière, Odienne travaillait avec ses chevaux et c'était après eux qu'il criait.

Aussitôt que la nouvelle a été connue, le Parquet s'est transporté sur les lieux. Une enquête a été commencée et le meurtrier a été amené à la prison de Pont-l'Evêque.  

 

Mars 1873   -   Tirage au sort.   -  On procède en ce moment au Tirage au sort. Malgré l’établissement du, service militaire obligatoire, ce tirage à été maintenu. Il a, du reste, une certaine importance, les jeunes gens qui tireront les numéros les plus élevés ne feront qu'une année de service, où même six mois, s'ils passent avec succès, au corps leurs examens. Les jeunes gens qui tireront les numéros les plus bas, 1, 2, 3, etc……, jusqu'à un chiffre que le ministre à la guerre fixera suivant le nombre de soldats dont il aura besoin chaque année, feront cinq ans de service.

 

Mai 1873   -  Les événements.   -   Samedi soir, M. THIERS a donné sa démission, de Président de la République française. Il a été remplacé par le maréchal DE MAC-MAHON, duc DE MAGENTA. Le maréchal-Président est âgé de 65 ans.

 

Mai 1873   -   Un noyé.   -   Le cadavre du sieur Jules Marescot, âgé de 33 ans, cultivateur à Coudray-Rabut, a été retiré de la rivière la Touque, sur le territoire dé la commune de Canapville. Cet homme avait disparu depuis le 26 mai. Le cadavre ne portait aucune trace de violence. Tout porte à croire que cette mort est le résultat d'un suicide, quoique rien ne vienne le prouver.  

 

Octobre 1876   -  Enfant broyé.  -  Un bien triste accident est arrivé mardi l'après-midi. Une enfant de 2 ans, nommée Marie-Armande-Célestine Ameline, demeurant chez ses parents, à Saint-Martin-aux-Chatrains a été écrasés par la machine du train n° 30, parti de Trouville à 3 heures 05 minutes. La femme Ameline était chez le garde-barrière du passage à niveau sur la route de Trouville à Pont-l'Evêque, situé sur la commune da Canapville, lorsque ce dernier, entendant le train venir, voulut aller fermer les barrières, qui étaient restées ouvertes. L'enfant le suivit, et le train arrivant à toute vitesse, il fut broyé par la machine avant qu'il eût été possible au chef mécanicien de rien faire pour éviter cet affreux malheur.  

 

Avril 1879  -  Répartition de secours pour les bâtiments communaux.  -  Le Conseil répartit entre les communes inscrites ci-après une somme de 13 130 fr. à prélever sur le crédit de- 15 000 fr. porté au budget de 1879 sous le titre : Subvention pour acquisitions, travaux et réparations d'églises, mairies et autres édifices communaux. Canapville, travaux au presbytère 100 fr.

 

Mars 1880  -  Parents, veillez !  -  Mardi, 9 courant, vers 10 heures du matin, MM. Albert Madeline et Jacques Anquetil, tous deux ouvriers charpentiers, étant occupés à abattre un arbre, à Canapville, ne firent pas attention qu'un enfant de 2 ans, nommé Auguste Philippe, s'amusait à la place où l'arbre allait tomber. Les hautes branches blessèrent grièvement cet enfant, qui a succombé aux suites de l'accident.  

 

Juillet 1897  -  Parents veillez.  -  La petite Juliette Heuzey, 2 ans, domiciliée chez ses parents à Canapville, est tombée dans une mare en jouant avec d'autres enfants et s'est noyée.

— A Montpinçon, profitant d'un moment où sa mère était occupée, la petite Blanche Pouclet, 22 mois, est allée jouer près d'une mare où elle est tombée et s'est noyée. C'est le pauvre père qui rentrant de voyage, a trouvé corps de sa petite fille. (Source  : Le Bonhomme Normand) 

 

Février 1898  -  Beurre saisi.  -  Plusieurs pains de beurre, ne pesant pas le poids annoncé, ont été saisis, sur le marché de Trouville, aux sieurs Ferdinand Halley, 51 ans, cultivateur à Canapville, et Esbrat, 30 ans, marchand de beurre à Honfleur. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Septembre 1900   -   Mort accidentelle.  -  La nommée Marie Deshoulle, femme Dufour, journalière à Canapville, près Pont-l'Evêque, s'est noyée en tombant accidentellement dans la Touques, à Saint-Martin-aux-Chartrains. (Source  : Le Bonhomme Normand)  

 

Janvier 1903    -   Incendies.  -   D'un bâtiment de 22 mètres de long à usage de remise, sellerie, caves à cidre et à fromages, au sieur Houlette, fabricant de fromages à Ecots. 15 000 camemberts y étaient renfermés. Pertes, 35 000 fr. Assuré.

Ce sinistre est dû a l'imprudence des domestiques de la ferme qui se seraient servis d'une chandelle pour remplir leurs lampes à pétrole et l'auraient approchée trop près du bidon.

— A Champ-du-Boult, d'un bâtiment à usage de boulangerie et grenier, appartenait au sieur Danjou, cultivateur, et loué à la dame Leroy. Pertes pour le propriétaire, 1 000 fr. ; pour la locataire, 255 fr. Tous deux sont assurés.

— D'un bâtiment d'exploitation de 34 mètres de long, appartenant à la dame de Boishébert, à Canapville. Pertes, assurées, 10 000 fr.  (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Mai 1904  -   Jument volée.   -   A Canapville, près Pont-l’Évêque, on a volé, dans un herbage, une jument de 600 francs, au sieur Loriot, propriétaire à Lisores, lequel a porté plainte. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Mars 1914  -  La tempête.  -  La région de Pont-l'Évêque est particulièrement éprouvé par la tempête. Chez Mme Laplanche, boulangère à Canapville, une clôture en bois a été renversée par le vent sur une longueur de vingt mètres. Chez Mme Bertot, et M. Patin de nombreux pommiers ont été déracinés. A Bonneville-sur-Touques, un chêne appartenant à M.  Grandcollot est tombé dans le jardin d'agrément de la villa Inès et a causé de nombreux dégâts.

 

Octobre 1915  -  Mystérieuse trouvaille.  -  On a trouvé sur la ligne, près du passage à niveau de Canapville, entre Trouville et Pont-l'Evêque, le cadavre d'un enfant paraissant né avant terme. On croit qu'il a été jeté d'un train. Une enquête est ouverte.  

 

Janvier 1920  -  La voie s'affaisse. -  Les pluies abondantes de ces derniers jours ont provoqué, jeudi, une importante crevasse dans le remblais de la voie ferrée, sur la ligne  Pont-l'Évêque à Trouville. On a pris immédiatement les dispositions nécessaires pour enrayer cet affaissement et la circulation des trains n'a pas été gênée.

 

Janvier 1920  -  Les désespérés.  -  On a trouvé pendue dans sa maison, à Livarot, Mme. Leloutre, 81 ans. On croit que c'est l'ennui qu'éprouvait la vieille dame de quitter prochainement Livarot qui l'a poussée au suicide.

— En revenant de traire ses vaches, Mme Dehayes, propriétaire à Canapville, près Pont-l’Évêque, a découvert son mari, Gaston Dehayes, 45 ans, pendu dans son grenier. On ne sait à quoi attribuer ce suicide. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Septembre 1921  -   La fin des maux.   -  M. Arthur Lombard, 58 ans, à Canapville, canton de Pont-l’Évêque, s'est pendu dans sa cave. Le pauvre homme qui était atteint de paralysie de la face et souffrait beaucoup de maux de tête, avait déjà cherché plusieurs fois à se donner la mort. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Août 1923  -  Incendie.  -  Un incendie s'est déclaré dans un pavillon situé au milieu de la cour de la ferme du Manoir de Canapville, appartenant à la Société Immobilière de France et de l'Afrique du Nord, et loué à M. Gabriel Doucerain, propriétaire à Bonneville-sur-Touques. Ce bâtiment, à usage de poulailler et de grange a été complètement détruit et les pompiers de Bonneville-sur-Touques n'ont pu que noyer les décombres. Les pertes sont évaluée à 8.000 francs environ.

 

Octobre 1923  -  Inauguration du monument aux morts.  -  L'inauguration du monument élevé à la mémoire des soldats de la commune tombés pour la France, avait lieu dimanche dernier Canapville.
Après une messe en musique, un banquet était offert aux démobilisés. M Boivin-Charapeaux, sénateur, le présidait, entouré de MM. Flandin et Engerand, députés Bussière, sous-préfet, Ratoret, maire, Baratte, adjoint, abbé Hauvelle, curé de la paroisse Grandcollot, avocat à la Cour de Paris, conseiller municipal, etc..
Des toasts très applaudis ont été prononcés par les différentes autorités venues a cette réunion. Au cours de l'inauguration, qui avait lieu dans l'après-midi, de magnifiques couronnes ont été déposées au pied du monument, au nom des démobilisés et des enfants de l'école.

MM. Ratoret, maire, Dassonville, au nom des anciens combattants, Bussière, sous-préfet, Engerand et Flandin, députés, ont exalté l’œuvre des morts glorieux et montré le devoir d'union et de travail qui s'impose plus que jamais aux vivants.

 

Juillet 1925  -  Une église est détruite par un incendie.  -  Un violent incendie vient de détruire entièrement l'église de Canapville, édifiée sur le bord de la route de Pont-l’Evêque à Trouville. Le feu a pris dans les chaises et le confessionnal placés sous le clocher. Il a vite gagné tout l'édifice et tous les secours ont été inutiles.

On croit que l'incendie a été communiqué aux chaises par des cierges allumés près d'une statue.

 

Janvier 1929  -  Nos monuments historiques. -  Sont classés comme monuments historiques : à Blangy-le-château, la façade et la toiture de l'ancienne auberge du Coq-Hardi ; à Bures, le manoir de Tourpes ; à Canapville, la façade et la toiture du bâtiment principal et le bâtiment en retour du manoir de Canapville ; à Cambremer, le manoir du Bois de Bais ; à Notre-Dame-d'Estrées, le manoir de la Planche.

 

Mai 1932   -   Triste Pentecôte !   -   Joli mois de mai, voilà bien de les coups ! Une trombe d'eau, d'une violence et d'une brutalité inouies, s'est abattue dimanche, au début de l'après-midi, sur les communes de St-Martin-aux-Chartrains, Canapville et Bonneville-sur-Touques. Le point de chute de la pluie diluvienne qui précéda cette trombe et qui en fut la cause, semble avoir été la foret de St-Gatien.

Les ravages sont si élevés que le maire de Saint-Martin-aux-Chartrains s'est vu contraint de demander au Conseil général de s'intéresser à la situation des populations victimes de ce cataclysme. M. Chéron s'est aussitôt rendu sur les lieux : il a pu y constater l'urgence et l'importance des travaux à exécuter. Aussi peut-on espérer que l'assemblée départementale, malgré son esprit d'économie bien connu, viendra en aide à tant de braves gens dans le malheur. (Bonhomme Normand)

 

Août 1932   -   Visiteurs indésirables.   -    Avec l'affluence des riches baigneurs, coïncide chaque année l'arrivée de voleurs internationaux qui sillonnent notre région en auto.

Nous avons signalé déjà les nombreux dévaliseurs de troncs d'églises. Ce fut, depuis, la série des « ravitailleurs » d'essence, qui font sauter les cadenas des distributeurs d'essence et se servent. Ces malfaiteurs pénètrent en ce moment chez les commerçants : A Pont-l'Évêque, ils sont entrés dans les bureaux de M. Smars, ont vidé la caisse et la réserve des Assurances sociales pour les employés, puis, subtilisé deux pneus. Plusieurs cambriolages sont signalés à Trouville. A Touques, ils visitent la boucherie Homo, emportent de la viande et la monnaie de la caisse. A Canapville, ils se ravitaillent à « La Madelon » en vins et conserves. Dans la nuit du 23, ils cambriolent la poste du Home-Varaville volant 2 270 fr. 90 et deux titres de 5 000 fr. à la receveuse, Mlle Moulin. Enfin, l'autre nuit, ils opèrent à Pont-l'Évêque, dans des conditions particulièrement audacieuses : Pénétrant dans le couloir voisin de la parfumerie Duplenne, Grande-Rue-St-Michel, ils sont entrés, en faisant sauter un verrou, dans le salon de coiffure du rez-de-chaussée, ont vidé la caisse d'une vingtaine de francs, puis fouillant les placards, ont choisi les meilleurs parfums, d'une valeur de 470 francs. Plus loin, ils jetèrent leur dévolu sur la boucherie Jolais. Faisant sauter le cadenas d'entrée, ils ont pénétré dans le magasin, visité la caisse, dérobé 40 fr. et n'ont pas négligé, dans le gilet du patron, une somme de 60 fr.

Personne ne les a entendus. Toutefois, dans la nuit, plusieurs autos suspectes ont été remarquées, stationnant près du marché couvert et rue Thouret. La gendarmerie enquête. (Bonhomme Normand)

 

Septembre 1937  -  Un grave accident, prés Pont-l’Evêque.  -   Dimanche vers 22 h. 30, M. Fosse Raoul, 54 ans, comptable, demeurant à Pont-l'Evêque, rue Bréban, revenait de Trouville, arrivé à Canapville, en face de la propriété de M. Vasseur, il entra en collision avec une voiture arrêtée bien sur sa droite et éclairée par des feux de position. Marchant à une vitesse d'environ 60 km., la collision fut extrêmement violente, et le véhicule arrêté fut projeté à une distance de 17 mètres pour venir se renverser dans le fossé. 

Cette voiture appartenait à M. Loiseau Georges, âgé de 28 ans, industriel à Paris. Il était descendu de voiture au moment de la collision et était sur la berne. Mais sa fiancée, restée dans la voiture, fut blessée au cours du choc et eut de nombreuses contusions sans gravité. Il n'en fut pas de même pour le conducteur de la voiture tamponneuse qui vit son volant se briser dans ses mains. 

Grièvement touché à la poitrine et à la tête, il fut transporté à l'hôpital de Pont-l'Evêque par les soins de la gendarmerie. (Source  : Le Moniteur du Calvados)

 

Mars 1938   -   Les drames nocturne de la route.   -   M. Boitard Maurice, âgé de 51 ans, boucher, demeurant à Deauville-sur-Mer, 29 rue du Bassin, revenait d'une tournée de campagne accompagné d'un commis. Il revenait vers Deauville quand arrivé à environ cent cinquante mètres du passage à niveau de Canapville, il fut contraint de mettre son véhicule automobile en veilleuse. A ce moment, en effet, il croisait une autre voiture, suivie elle-même d'un cycliste.

Pendant ce temps, il ne vit pas un piéton qui marchait sur sa droite et il ne l'aperçut qu'à un mètre du capot. Il était trop tard pour éviter l'accident et malgré un coup, de frein brutal, il ne put malheureusement éviter le piéton qui fut frappé dans le dos et projeté sous la voiture.

L'homme, grièvement blessé, perdait son sang en abondance. Le conducteur de la voiture, M. Boitard, l'a emmené immédiatement à l'hôpital de Pont-L'Evêque où il fut visité par le docteur Morin, médecin-légiste, qui diagnostiqua une fracture du crâne et des contusions multiples.

Il s'agit d'un nommé Brébel, âgé de 50 ans, journalier, demeurant à Deauville, rue du Gaz, originaire de Caen.

Ce journalier était venu dans la journée de vendredi à Pont-l'Evêque vendre des coquillages et il s'en retournait à pied, en direction de Deauville. (Source  : Le Moniteur du Calvados)

 

Juin 1939   -   Un cheval disparaît.  -   Le 2 courant, en se rendant dans ses herbages, dès le matin, pour nourrir ses bestiaux, M, Patin, cultivateur, constata la disparition d'un cheval dont il estime la valeur à environ 3 000 francs. M. Patin a porté plainte. (Source  : Le Moniteur du Calvados)

 

Août 1939  -  Une automobile renverse un cycliste.     Vers 22 h., M. Georges Gouérin, 42 ans, mécanicien, demeurant à Vimoutiers (Orne), venait de Villers-sur-Mer et regagnait Vimoutiers avec sa voiture, dans laquelle avaient pris place sa femme et ses trois enfants, suivant la route nationale n° 834 qui se dirige vers Pont-l'Évêque. A environ 200 mètres du  passage à niveau de Canapville, en doublant une voiture-fourgon de fort tonnage, il vit surgir en sens inverse un cycliste, M. Quéruel, demeurant à Manneville-la-Bertrand, qui ne possédait aucun éclairage. Lorsque M. Gouérin aperçut le cycliste, il restait environ 25 mètres de visibilité, le conducteur de la voiture fit une manœuvre d'évitement, mais le choc était inévitable. Le cycliste fut relevé avec le bras droit fracturé et de nombreuses plaies à la face.

Le docteur Hébrard, chirurgien à Trouville, prévenu, se rendit rapidement sur les lieux et fit transporter le blessé dans une clinique de Trouville-sur-Mer. (Source  : Le Moniteur du Calvados)

 

Février 1940  -  Un gabion est cambriolé.  -   Propriétaire d'un gabion, sis dans les marais de Canapville, M. Edmond Romy, 67 ans, restaurateur à Canapville, s'y rend quotidiennement pour y soigner ses canards.

Ces jours derniers, il quittait son gabion vers midi, à son retour vers 14 h. 45,  il constata que la porte avait été fracturée. Une dizaine de canards manquaient à l'appel. Une inspection plus approfondie révéla la disparition d'une montre en or avec chaîne, d'un fusil de chasse, d'une cartouchière et d'un carnier qui avaient été posés à l'intérieur du gabion.

M. Romy, estimant à 2.500 fr. environ le préjudice subi, a porté plainte pour vol contre Inconnu auprès de la gendarmerie de Pont-l'Evêque qui a ouvert une enquête.  

 

Mai 1942 - Fait divers. - Une importante affaire d'abattages clandestins est découverte à Canapville et provoque trois arrestations, celle de Raymond J..........., Maçon à Touques, Henri B........., 46 ans, cultivateur à Bonneville-sur-Touques et Pierre L.........., 30 ans, coiffeur à Touques.

 

Juillet 1942   -   Le marché noir.   -   Pour avoir abattu des bœufs et veaux au manoir de Canapville avec la complicité de Fernand Lebihan, 22 ans, et Eugène Viret, Roland Hébert, de St-Martin-aux-Chartrains, est arrêté et écroué. (Bonhomme Normand)

 

Juillet 1948   -   Pas de beurre, mais des truites !   -   De service au passage à niveau de Canapville, les gendarmes interpellaient Un cycliste qui se dirigeait vers Trouville et vérifiaient le contenu des sacoches. Croyant trouver du beurre, ils eurent la surprise de découvrir trois belles truites qui ne pesaient pas moins de 4 kilogrammes.

Le cycliste Eugène Dulong, 41 ans, maçon à Coudray-Rabut, prétendit les avoir prises à la ligne ; malheureusement, s’il put présenter la gaule, celle-ci ne comportait pas de fil et les autres accessoires, et il dut avouer qu'il avait opéré à l'aide d'un filet en compagnie de son fils, « à la panée ». Le produit de la pêche et le filet ont été confisqués et procès-verbal a été dressé. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Novembre 1949   -   L’arrestation d’un voleur de bestiaux.   -    A la suite d'un vol de deux bœufs au préjudice de M. Sergent, cultivateur à Bonneville-sur-Touques, dans un herbage de Canapville, un domestique agricole, Marcel Lebigre, 20 ans, de St-Etienne-la-Thilaye, a été appréhendé au haras de Quetteville où il venait de s'embaucher. Lebigre s'était présenté à M. Fettu, marchand de bestiaux bien connu dans la région de Trouville, comme étant le fils d'un soi-disant Robert Jacquemin, cultivateur à Vauville, et lui avait vendu les deux bêtes pour 95 000 francs.

Celles-ci furent dirigées par l'acheteur sur Paris, Lors de son arrestation Lebigre ne possédait plus que 9 710 francs, avant fait l'acquisition à Pont-l'Evêque et à Lisieux d'une moto et de vêtements. Le jeune malfaiteur sera également poursuivi pour abus de confiance de 5 000 francs et détournement d'une montre au préjudice de son ancien patron M. Enard, ferme Charreau à Tourgéville. ( Le Bonhomme Libre )

 

Avril 1950   -   La protection des monuments historiques.   -   Le manoir des Évêques de Lisieux, à Canapville (facades et toitures des deux bâtiments situés au nord-ouest de la cour d'entrée) vient d'être inscrit sur la dernière liste des monuments classés, publiée au Journal Officiel. (Le Bonhomme Libre) 

CANAPVILLE- par-TOUQUES (Calvados) -  Cottage Normand

CANAPVILLE  -  L'Église

Commentaires et informations : Facebook @