Mai
1847 - Cour d’Assises du Calvados.
- Victoire Lechoix, âgée de 59 ans, domestique au service du
sieur Duchemin, à Canteloup, a volé chez son maître à diverses
reprises du pain, de la laine, des sacs de blé, de farine et de braise.
Elle
déposait ces objets chez la fille Marie Tostain avec laquelle elle occupe
une maison commune.
La
fille Tostain est poursuivie comme complice. Déclarées toutes deux
coupables, mais avec des circonstances atténuantes, elles sont condamnées,
la première à trois ans, la seconde à deux ans d'emprisonnement. (
source : Journal de Honfleur)
Juillet
1866
- Suicide.
-
Mardi dernier, le nommé Alfred Cliquet, domestique, âgé de 16 à
17 ans, né à Canteloup, canton de Troarn, s'est fait sauter la cervelle
en se tirant deux coups de pistolet.
On
a trouvé sur lui une lettre dans laquelle il indiquait qu'il était venu
du Havre pour prier sur la tombe de sa mère, et ensuite pour se donner la
mort dans son pays natal.
On
attribue ce suicide à des contrariétés de famille et particulièrement
à ce que son père voulait le faire engager contre son gré dans la
marine.
Ce
jeune homme habitait le Havre depuis 18 mois avec son père.
Mars
1869
- Un
condamnation.
- Ernest Louis
Alexandre Salles, menuisier à Canteloup, s'attaque aux agents plus élevés
dans la hiérarchie de l'autorité. C'est le commissaire de police
d'Argences, M. Limousin, qu'il a outragé par paroles le 11 février
dernier, en lui disant : « Est-ce que je sais si vous êtes le
commissaire ? Vous n'êtes pas à la hauteur de vos fonctions ».
Salles a été condamné à 25 francs d'amende.
Mars
1872
- Le gel.
- Les
désastres occasionnés par les gelées des nuits dernières sont plus
graves qu'on ne je suppose généralement. Les lettres que nous recevons
de divers points de la Normandie sont unanimes pour le reconnaître.
Avril
1872
- Les travaux des églises.
- Pour
travaux à leurs églises, les communes ci-après ont reçu : Canteloup,
1.000 fr. ; Fontenay-le-Pesnel, 6.000 fr. ; Ouézy, 1.500 fr. ;
Vieux, 5.000 fr. ; Cossesseville, 2.000fr. ; Ammeville, 2.000 fr.
Mars
1877
-
Révision. -
Les opérations
du conseil de révision pour la formation des contingents de la classe de
1876 auront lieu prochainement. L'administration rappelle que c'est aux
familles et aux jeunes gens à se procurer les pièces qui doivent
justifier devant le conseil de leurs droits à la dispense. Il peut être
accordé des sursis d'appel aux jeunes gens qui, avant le tirage au sort,
en auront fait la demande. Les jeunes gens doivent, à cet effet, établir
que, soit pour les besoins de l'exploitation agricole, industrielle ou
commerciale à laquelle ils se livrent pour leur compte ou pour celui de
leurs parents, il est indispensable qu'ils ne soient pas enlevés immédiatement
à leurs travaux.
Mars
1877
-
Mystère. -
Le village de
Canteloup, commune de Cahagnes, a été mis en émoi, mercredi dernier,
vers deux heures du matin, par les cris : « Au voleur ; au
secours ! à l'assassin ! ». Ces cris partaient d'une maison habitée
par Mme veuve Pierre Gillette et sa fille. Les voisins arrivés les
premiers trouvèrent la veuve Gillette dans sa chambre, appelant au
secours et disant qu'elle, venait
d’être réveillé par le bruit d’un carreau brisé, et qu’au même
moment une voix s’était fait entendre,
disant : « Cette fois, il faut que je te tue ».
On
fit des recherches aux
alentours de la maison, qui restèrent sans résultat. Sans doute que
l'individu, effrayé par les cris de la veuve Gillette et l'arrivée immédiate
des voisins, avait pris la fuite. Cette criminelle tentative est attribuée
à une vengeance personnelle.
Juin
1877
-
Récoltes. -
Nos
récoltes ont les plus belles apparences, la vigne promet, tout annonce
une année d'abondance. Dans
la nuit de dimanche à lundi, il a cependant gelé blanc sur divers points
du département du Calvados.
Juin
1877
-
Machine à faucher. - On
fauche les herbes excrues
sur l'hippodrome de Caen. Ce fauchage et le fanage se font avec la
faucheuse et la faneuse mécanique la Française, dont le dépôt est chez
M. Le Blanc, place d'Armes.
Juin
1877
-
Condamnation. -
Charles-Émile
Victor, dit Vasnier, 20 ans, domestique à Canteloup, coups et blessures
envers le facteur Godard, 16 fr. d'amende.
Avril
1879 -
Écoles de filles, répartition de secours. - Le Conseil,
conformément au rapport de M. le Préfet, répartit une somme de 2 500
fr. à prendre sur le crédit de 5 000 fr. inscrit au budget de 1879, pour
établissement et entretien d'écoles de filles. Canteloup, 110
habitants, Mme Marie (Victoire,), 14 élèves gratuites ; 400 fr. de
traitement en 1878 ; indemnité personnelle accordée à 20 fr.
École entretenue par Mme la marquise de Blangy.
Juin
1895 - Mort
accidentelle. -
Lundi
soir on a trouvé, sur le
territoire de St-Ouen-du-Mesnil-Oger, le corps du nommé Henri Pain, 27
ans, domestique chez le sieur Malvoisin, cultivateur à Canteloup. Pain
sera probablement tombé de la voiture qu'il conduisait et a dû être tué
sur le coup.
(source : Le Bonhomme Normand)
Décembre
1896 -
Perdue dans la
neige. -
La dame Antoinette Richard, 75 ans, demeurant à
Canteloup, a été trouvée le matin, au Ham, assise dans la neige, les
jambes gelées. Il est probable qu'aveuglée par la neige elle s'était
trompée de chemin et avait ainsi passé la nuit.
(source : Le Bonhomme Normand)
Décembre
1896 -
Le Patois normand.
- M. Guerlin
de Guer fils vient de réunir
en brochure, sous le titre « Introduction à l'étude des parlers de
Normandie », un travail des plus intéressants. M. Guerlin de Guer
termine sa courte préface en déclarant que son « plus vif désir est de
travailler en Normandie pour la Normandie et pour les Normands » Cette idée
est trop belle pour ne pas être encouragée.
(source : Le Bonhomme Normand)
Mai
1912 - Cambriolage. - En rentrant chez elle samedi soir, Mme
Lecable, propriétaire au hameau de Canteloup, a constaté que des
cambrioleurs inconnus avaient pénétré dans sa demeure en brisant un
carreau de la cuisine, et dans une armoire de sa chambre avaient dérobé
un porte-monnaie en tenant 1400 francs.
janvier
1923
- Une lamentable histoire.
- Jusqu'aux premiers jours de mars Mme Berthe Delarue avait connue
des jours heureux.
Habile
couturière, elle gagnait aisément sa vie dans la petite commune de
Canteloup, son pays natal, et malgré quelques écarts de jeunesse, elle
jouissait dans cette commune d'une assez bonne réputation.
Par
malheur, un beau matin, la couturière campagnarde se laissa conter
fleurette par un vagabond peu
recommandable qui réussit à la persuader
que l'existence à deux serait moins monotone et plus souriante, même vécue
sous le régime que les procès-verbaux
de gendarmerie appellent le
concubinage. Le prétendant. Gustave Albert, dit Lecourt, âgé de 44 ans,
réservait à sa compagne, une singulière lune de miel.
Trois
jours ne s'étaient pas écoulés dans le nouveau ménage que les chaises
et la vaisselle volaient en éclats. Ce fut une vie d'enfer. Nature sans
volonté, Berthe Delarue supporta avec une héroïque résignation les
barbares traitements du triste sire ; elle ne
proféra aucune plainte,
mais les voisins du couple mal assorti, ne furent pas sans remarquer les
stigmates du martyre enduré par la malheureuse. Toujours
sous l'empire de la boisson, son bourreau prenait plaisir à la terroriser
par les pires menaces. Il préparait mieux. A la suite d'une véritable scène
de sauvagerie, la fille Delarue eut la main droite fracturée par un coup
de marteau. Ces scènes se
succédèrent de plus en plus violentes.
Le
2 juin, nouveau drame. Lecourt était ivre. Debout sur le pas de la porte
il aperçut dans la cour Berthe Delarue, qui s'était cachée pour se
soustraire à ses coups. Le misérable se précipita sur elle, et la
poussa vers la maison. Pour assouvir, ses appétits de bestiale vengeance,
l'être inhumain qui craignait d'être dérangé dans son accès de rage,
ferma la porte à clef.
Et
une scène révoltante, horrible, se déroula dans la pauvre demeure. Après
avoir reçu un coup terrible qui aurait assommé un bœuf, la victime
resta étendue sans vie sur le sol. « Il faut en finir ! », s'écria le
meurtrier qui s'arma d'un couteau à cran d'arrêt. Berthe Delarue
fut atrocement blessée au ventre. Par la déchirure, les intestins s'échappèrent,
descendant jusqu'au bas des jambes. L'infortunée après avoir poussé,
des cris déchirants, s'évanouit sous l'acuité de la douleur. Le
meurtrier chirurgien. A la
vue du sang qui coulait de la plaie béante, la brute dégrisée eut un
recul de saisissement et de honte. L'horreur du forfait fit céder ses
instincts de férocité à des remords tardifs, peut-être aussi à la
vision aperçue des responsabilités judiciaires. .
Faut-il
attribuer ce qui se passa ensuite au brusque réveil d'un de ces
sentiments de pitié qu'on retrouve dans les
âmes les plus indignes ?
Quand Dieu créa le cœur de l'homme il y mit premièrement la bonté, a
écrit Bossuet. Une étincelle d'humanité couvait-elle encore sous la
cendre au tréfonds de cette nature immonde. Quoi qu'il en soit, sous
l'impulsion d'une subite commisération, l'auteur du carnage se transforma
tout a coup en bon samaritain.
Malgré
son réalisme atroce, cette scène tragi-comique est à relater. Avec
d'infinies précautions, Lecourt souleva délicatement sa compagne, et la
déposa sur le lit commun ; il. lava soigneusement la plaie après avoir
approché un baquet ; puis il remit les entrailles bien en place et eut
soin que rien ne manquât. Ce n'est pas tout, le chirurgien improvisé
croyant que le corps humain se rétablit aussi facilement qu'un coffre
d'horloge dont on a remonté les poids, voulut refermer la cicatrice. A l'aide d'une ficelle
enduite de suif de chandelle, il s'appliqua à
pratiquer la suture de la
plaie en utilisant une aiguille de cordonnier, et arrivé au bout, fit un
nœud étroit pour assurer une fermeture bien hermétique.
Lorsque
la malheureuse femme reprit ses sens, Lecourt assis au chevet du lit,
fumait tranquillement sa pipe attendant le résultat de cette opération
rudimentaire obtenue sans les garanties d'hygiène et d'asepsie. En dépit
de la répulsion qu'elle inspire, si une telle aventure s'était terminée
par l'amendement définitif du coupable, le jury se serait peut-être
montré moins inexorable. Après un moment d'apparente componction,
Lecourt pour se redonner du cœur, se livra à de nouvelles libations ; et
dès le lendemain il ordonnait à. sa compagne de reprendre son travail.
Indignés
de tant de barbarie, les habitants du village intervinrent pour sauver
Berthe Delarue. Sans redouter les représailles de l'ignoble personnage,
deux d'entre eux, le sieur Desloge et la femme Vincent, conduisirent, le
23 juin, leur malheureuse compatriote à la gendarmerie, de Moult. Le même
jour, elle fut transportée ; à l'hôpital de Caen
Le
verdict :
Après la délibération
du jury, la Cour a rendu un arrêt aux termes duquel Gustave Albert, dit
Lecourt, est condamné à 8 ans de réclusion.
Décembre
1937 -
Un
journalier est grièvement blessé. -
Conduisant une
charrette, M. Nicolas Colin, 47 ans, journalier au service de M. Jules
Pelletin, cultivateur à Canteloup, se trouvait à 2 kms de Sannerville,
lorsqu'au moment où le véhicule abordait une déclivité, il sauta de
son siège pour freiner. En touchant le sol, le journalier glissa et tomba
sous l'une des roues de la voiture qui lui broya la jambe gauche. Le
malheureux a été transporté à l'hôpital de Caen.
(source
le Moniteur du Calvados)
Juin
1938 - Un
jeune père de 5 enfants se tue d’un coup de fusil.
-
Un jeune
ouvrier agricole, âgé de 26 ans, marié et père de cinq enfants, M.
Roger Maille, demeurant au hameau de Canteloup, s'est suicidé dans des
conditions dramatiques.
Après
avoir chargé son fusil, il s'assit sur un petit baril, se plaça le canon
de l'arme sous la gorge et appuya sur la gâchette. La mort fut instantanée.
On
ignore les causes de cette funeste détermination.
(source le Moniteur du Calvados)
Décembre
1938 -
Un journalier est grièvement blessé prés de Troarn.
- Conduisant
une charrette, M. Nicolas Colin, 47 ans, journalier au service de M. Jules
Pelletin, cultivateur à Canteloup, se trouvait à 2 kms de Sannerville,
lorsqu'au moment où le véhicule abordait une déclivité, il sauta de
son siège pour freiner. En touchant le sol, le journalier glissa et tomba
sous l'une des roues de la voiture qui lui broya la jambe gauche. Le
malheureux a été transporté à l'hôpital de Caen. (Source
: Le Moniteur du Calvados)
Décembre
1941
- Délimitation
de la région « Pays d'Auge ». - Elle comprend
pour le Calvados : a) Arrondissement de Lisieux (en entier, sauf
Thiéville) : b) Arrondissement de Pont-l'Evêque (en
entier) ; c) Les communes suivantes du canton de Troarn
: Amfréville, Argences, Bavent, Bréville, Bures, Cabourg. Canteloup,
Cléville, Janville, Merville, Petiville, Robehomme,
St-Ouen-du-Mesnil-Oger, Sallenelles, St-Pierre-de-Jonquet, St-Pair,
Troarn, Varaville ; d) Les communes suivantes du canton de
Bourguébus : Airan, Cesny-aux-Vignes, Moult : e) Les
communes du canton de Morteaux-Coulibœuf : Baron, Courcy, Louvagny,
Moutiers-en-Auge, Norrey-en-Auge.
Décembre
1943
- Fait divers. -
Au
village de la Jannière, près de Canteloup, le jeune André Buquet, 19
ans, employé chez M. Lethan, propriétaire et conseiller municipal,
travaillait dans le pressoir de son patron quand, la nuit venant, il prit
pour s'éclairer une lampe électrique « balladeuse », à laquelle
il constata un mauvais contact. Sans prendre la précaution d'interrompre
le contact, il s'employa, avec son couteau, de réparer la douille défectueuse.
Soudain, il tomba foudroyé en poussant un grand cri, M. Lethan se précipita
mais il reçut lui-même
une forte secousse électrique.
Janvier
1947 -
La série continue.
–
Un
sinistre qui serait dû à des causes accidentelles a ravagé une grange
de la ferme exploitée à Canteloup par M. Jules Felletin. On déplore également
la perte de 3 500 kilos de paille et de 1 000 bottes de foins. Le bâtiment
était la propriété de Mlle de Blangy, demeurant à
Saint-Vaast-sur-Seulles. (source
: Le Bonhomme Libre)
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