Août
1829 -
Cour d’Assises. -
Le
nommé Guillemette comparaissait sous le poids d'une accusation dont les détails
font frémir. Langouland qu'un accident a privé de ses deux jambes,
habite avec sa sœur, à Cardonville près Isigny, une maison entièrement
isolée. Le 18 novembre 1828, vers 5 ou 6 heures du soir, Langouland étant
retenu dans son lit par une indisposition, sa sœur assisse près du
foyer, tout à coup deux hommes se présentent, l'un plus petit reste à
la porte, l'autre, plus grand, entre et dit : « nous sommes dix,
tu as ces jours derniers vendu tes agneaux, il nous faut 600 fr. »
Langouland proteste de son indigence, et tandis qu'il est maltraité par
le plus grand des scélérats, sa sœur se précipite sur celui qui est
resté à la porte, mais le plus grand vient au secours de son complice et
la malheureuse succombe bientôt sous leurs coups réunis.
Le
plus grand retourne vers le frère et tandis qu'il le force à se traîner
jusqu'au lieu où il a caché une somme de 300 fr., le plus petit continue
de frapper impitoyablement la sœur, qui tombe baignée dans son sang, après
avoir reçu plus de 200 coups de bâton.
Ces
misérables fuient et rien n'a pu mettre sur la trace du plus grand.
Guillemette, signalé comme le plus petit des coupables, comparaissait
devant la Cour d'assises sous l'accusation d'un vol commis avec des actes
de barbarie ou au moins avec des violences ayant laissé des traces de
blessures, et accompagné d'une tentative de meurtre.
Les
présomptions que l'instruction avait fait naître, se sont, au débat,
changées en preuves accablantes. Le nommé Langouland et sa sœur, qui
n'avaient pas d'abord reconnu positivement Guillemette, ont juré qu'ils
n'avaient jamais eu aucune espèce de doute sur ce point, et que la
crainte du grand inconnu , ( le complice qui n'est pas arrêté ) leur
avait seule fait réserver leur secret pour le jour du jugement; ils ont
fait cette déposition, non seulement avec l'accent de la sincérité,
mais avec des cris d'horreur et d'effroi qui ont porté l'émotion dans
tous les cœurs.
Le
débat a bientôt révélé une circonstance qui donnait à cette déposition
le plus grand poids : la fille Langouland avait observé que le plus petit
des coupables portait des favoris formant sous le menton ce qu'on appelle
le collier. Guillemette portait de pareils favoris, qu'il coupa peu de
jours après le crime. Ces lumières jetées sur l'affaire ne laissaient
au défenseur, M. Devalroger, qu'une tâche très pénible.
Après
avoir montré avec quelle défiance doivent être accueillies, dans une
affaire capitale, les charges les plus puissantes, il s'est efforcé de
prouver que la reconnaissance si tardive du frère et de la sœur
Langouland, ne pouvait obtenir une confiance entière. Il a réfuté les
motifs qu'ils avaient donnés à leur variation, et a montré dans
l'existence de ces reconnaissances la marche de la prévention, qui doute
d'abord, cherche ensuite à se persuader et arrive par des gradations
successives à se former une conviction factice. Enfin, il a'essayé
d'expliquer le fait des favoris coupés, et en le rapprochant d'autres
circonstances, d'en faire presque un argument pour la défense. Acceptant
ensuite pour un moment la supposition cruelle que l'accusé fût coupable,
le défenseur, pour écarter la peine de mort, s'est efforcé de repousser
la tentative de meurtre et de prouver par une discussion légale qu'il y
avait eu seulement violence ayant laissé des blessures, et non des actes
de barbarie dans le sens de la loi, « Messieurs , a-t-il dit en
terminant, ce n'est pas sans doute à une époque où le cri d'une
philanthropie généreuse s'élève, de tous côtés contre la peine de
mort, que dans le doute vous adopteriez l'interprétation la plus
rigoureuse et presseriez le texte de la loi pour en faire sortir du sang.
Oui, sans doute, cette peine est horrible, car après que l'innocent a péri,
en vain la société épouvantée de l'erreur fatale qu'elle a commise, se
prosterne avec des sanglots sur sa tombe, ses tardives douleurs ne peuvent
le rappeler à la vie : le malheureux y repose glacé pour toujours !... »
Ces dernières paroles ont paru produire une vive impression
sur le jury, qui a déclaré Guillemette coupable seulement de vol avec
violences, ayant laissé des traces de blessures : en conséquence , il a
été condamné aux travaux forcés à perpétuité. (Le Journal de Caen
et de la Normandie)
Novembre
1844 -
Nouvelles locales. -
La foire Toussaint, commencée dimanche par un temps déplorable,
s'est continuée hier par un assez beau temps. La vente des chevaux a
été assez bonne, et presque tous ceux qui avaient été amenés sur la
place ont été vendus, il en a été de même des bestiaux.
—
A en juger par l'affluence d'étrangers qui circulaient hier dans
la ville, le commerce local a dû faire d'assez bonnes affaires. La
distribution des primes aux juments poulinières a eu lieu dans l'ordre
suivant :
1er
primé ( 1 200 francs), exclusivement réservée aux juments saillies par
des étalons de pur-sang , à M. d'Arlhenay (Jules), de Cardonville.
2e
prime (900 fr.), au même.
3e
prime, M. Le Coq, de SecquevIlle-en-Bessin.
4e
prime, M. Le Chartier, Amand, de Vouilly. (source : L’Indicateur de
Bayeux)
Novembre
1844 -
Nouvelles locales. -
Des phénomènes de
végétation, que beaucoup de gens regardent comme l'indice certain d'un
hiver rigoureux, se font remarquer cette année dans le midi de la France.
Non seulement des poiriers et des amandiers sont en pleine floraison dans
plusieurs localités des environs, mais on voit des fleurs de lilas aussi
belles et aussi parfumées qu'au mois d'avril. (source : L’Indicateur
de Bayeux)
Décembre
1844 -
Nouvelles locales. -
La
rigueur de la saison se fait vivement sentir. Tout annonce un hiver
précoce et long. Les communications deviennent difficiles.
Aujourd'hui,
le courrier de Paris qui passe ordinairement à dix heures et demie, est
arrivé à quatre heures d'après-midi. (source :
L’Indicateur de Bayeux)
Décembre
1849 -
Cour d’Assises du Calvados.
-
Présidence de M. le conseiller GÉRALDY. Audience du 22 novembre.
Le
nommé Bertin, domestique à Cardonville, chez le sieur Laurence,
cultivateur, est accusé d'avoir, à l'aide d'escalade, commis des vols de
pain, d'objets d'habillement et d'argent au préjudice de son maître.
Le
ministère public lui reproche, en outre, d'avoir, dans le poulailler du
sieur Laurence, pris deux poules qu'il avait portées dans la boulangerie,
fait cuire au four et mangées en compagnie d'un complice, le nommé
Vautier, journalier, qui est en fuite. Pour compléter le repas, Bertin
aurait tiré du cidre dans le cellier du sieur
Laurence.
D'autres
vols, dans la perpétration desquels Bertin aurait pris une part active,
sont encore mis à sa charge. C'est ainsi que le 21 février, de
complicité encore avec Vautier, il serait entré, à l'aide d escalade et
d'effraction, dans la boulangerie du sieur André et aurait soustrait 44
kilog. de. pain.
Il
aurait également, dans la nuit du 15 au 16 mars dernier, et toujours avec
le même complice, enlevé une grande quantité de linge au préjudice des
femmes Vimard, Viel, Gouye et Choismin, domiciliées à Maisy.
Malgré
les efforts de son défenseur, Me Bonneterre,
Bertin, déclaré coupable, est condamné à 7 ans de travaux forcés.
(Source. -
Journal de Honfleur)
Février
1853 -
Nouvelles locales. - Les
communes de l’arrondissement dont les noms suivent ont envoyé
à
l'Empereur des adresses de félicitations à l'occasion de ton mariage
: Pianquery ; Agy ; Lingèvres ; Cardonville ; Bricqueville ;
Saint-Germain-du-Pert. (Source : L’Indicateur de Bayeux)
Février
1853 -
Nouvelles locales. - L'hiver,
pour s'être fait attendre, ne nous a pas oubliés. Depuis trois jours, le
froid est vif, et il est tombé dans notre contrée une certaine quantité
de neige. La gelée se fait sentir chaque nuit.
Ce
changement de temps ne fera que du bien aux récoltes. Il n'en sera pas de
même pour les fruits de nos jardins et de nos vergers, compromis par une
végétation prématurée. (Source : L’Indicateur de Bayeux)
Août
1853 -
On écrit d'Isigny au « Pilote ».
- «
Jeudi dernier, dans l'après-midi, un tout petit enfant de deux ans,
nommé J.-B. Laurent, de la commune de Cardonville, jouait dans le jardin
de son père, sous la surveillance de sa mère, qui travaillait tout près
de là. Tout à coup la mère, n'entendant plus l'enfant, l'appelle et, ne
recevant pas de réponse, s'élance à l'autre bout du jardin. Là, un
spectacle affreux s'offre aux yeux de la pauvre femme. Son enfant s'était
approché d'une fontaine qui existe dans le jardin, y était tombé sans
pousser aucun cri, et y avait trouvé une mort instantanée.
Quand
elle l'eut retiré de l'eau, le malheureux ne donnait plus aucun signe de
vie, et malgré tous les soins qu'on lui prodigua, rien ne put le ranimer.
II
y a six semaines environ, un pareil malheur avait porté l'affliction dans
une autre famille d'une commune voisine. Un des enfants de M. Gabriel
Jouanne, de l'Etanville, avait aussi trouvé la mort dans un abreuvoir
situé dans la cour de ce propriétaire et près de la maison. »
(Source : L’Indicateur de Bayeux)
Janvier
1860 -
Un vol. -
Dimanche dernier, pendant la grand'messe, un voleur s'est introduit
à l'aide d'escalade et d'effraction extérieure dans le domicile du sieur
Louis Durand, journalier à Cardonville (canton d'Isigny), et à l'aide de
fausses clefs, s'est emparé d'une somme de 80 fr. renfermée dans un
meuble.
L'auteur
de ce méfait est jusqu'à présent resté inconnu. (Moniteur du
Calvados.)
Juillet
1869 -
Les travailleurs auxiliaires.
- Son
Excellence M.
le ministre de la guerre a décidé qu'à défaut d'un nombre suffisant
d'ouvriers civils, des militaires pourraient être mis, cette année,
comme cela a eu lieu les années précédentes, à la disposition des
cultivateurs qui en auraient besoin pour les travaux des champs.
Les
cultivateurs qui désireraient recevoir des travailleurs auxiliaires,
auraient à adresser à l'administration des demandes écrites, par
lesquelles ils s’engageraient à se charger des
frais de transport, aller et retour, à loger et à nourrir convenablement
les travailleurs, à leur fournir des effets de travail et à payer, pour
chaque journée d'homme, une rémunération pécuniaire fixée à deux
francs.
Août
1869 -
Meurtre
à Cardonville (arrondissement
de Bayeux). -
Louis-Victor Lecarpentier, âgé de 59 ans, journalier, né le 25
avril 1810, à Sainte-Marie-du-Mont,
arrondissement
de Valogues, demeurant à Cardonville, est accusé d'un meurtre que l'acte
d'accusation raconte en ces termes :
Le dimanche 6 juin dernier,
Michel Margueritte, dit Piquot, âgé de 27 ans, journalier à Cardonville,
passait, vers sept heures du soir, devant la barrière de la cour où
demeure Lecarpentier, dans la même
commune. Il était ivre Lecarpentier le fit entrer dans la cour et lui
offrit de boire encore avec lui du cidre, ce qu'il
accepta. Pendant qu'ils buvaient, survint un sieur Villaud, qui venait
pour régler avec Lecarpentier une affaire de peu d'importance.
Lecarpentier le traita de voleur, de fripon.
Margueritte eut le malheur de
faire observer que Villaud ne méritait pas de pareilles épithètes,
qu'il le connaissait depuis longtemps et qu'il savait qu'il
n'était pas un voleur. Lecarpentier, furieux de ce que, selon son
expression, Margueritte se mettait contre lui, lui lança à la tête le
verre qu'il avait à la main. Margueritte tomba sans mouvement
Lecarpentier courut alors à un tas de bois voisin, s'y empara d'une
bûche et l'en frappa à deux mains avec tant de violence que, dès ce
moment, Villaud, spectateur de la scène, crut qu'il l'avait tué. Pendant
que Villaud, effrayé allait chercher du secours, Lecarpentier saisissait
sa victime par l'un des bras et la traînait jusqu'à la barrière. Là,
il s'écriait : « il faut que je te tue ! » et aussitôt il
recommençait à frapper de toutes ses forces à coups de pied, tantôt
sur les reins, tantôt sur le ventre. Il suspendit un instant ses
violences, puis, voyant que Margueritte respirait encore, il le saisit de
nouveau par les cheveux et le traîna jusqu'au milieu du chemin. Dans le
trajet, de temps en temps, il lui soulevait la tète à près d'un mètre
de hauteur et la lui précipitait sur le sol en répétant qu'il
fallait qu'il l'achevât de tuer. Enfin des personnes arrivèrent et
firent cesser ces attaques véritablement sauvages. Elles essayèrent de
relever Margueritte. II ne pouvait plus se soutenir. On l'assit
contre la barrière d'un sieur Voisin. Il s'y affaissa complètement.
Cependant, il poussait encore quelques légers cris. Lecarpentier s'était
éloigné. En entendant ces cris, sa fureur redouble. Il revient vers
Margueritte en s'écriant « Elle n'est donc pas encore morte,
cette rosse-là ? je vais l'achever »
. Ce ne fut qu'à l'aide de menaces énergiques qu'on parvint à
l'empêcher de se ruer une quatrième fois sur Margueritte, presque
inanimé. Ce malheureux fut transporté à son domicile, où il expira le
9 au matin. Les coups qu'il avait reçus de Lecarpentier avaient,
notamment, perforé l'un des intestins et déterminé une péritonite
aiguë. Lecarpentier prétend avoir agi sous l'influence de l'ivresse. Il
ne croyait pas, dit-il, faire tant de mal à Margueritte. La volonté de
tuer Margueritte qu'il n'a cessé d'exprimer pendant toute la scène, la
persistance qu'il a mise à s'élancer de nouveau sur lui chaque fois
qu'il s'est aperçu qu'il respirait encore, enfin, la gravité des
violence auxquelles il a eu recours, prouvent, au contraire, son intention
de donner la mort. Lecarpentier est signalé comme violent, vindicatif et
redouté dans son pays
L'accusé
a été condamné à quinze ans de travaux forcés.
Mai
1877
-
Travaux. -
La commune de Cardonville a
reçu un secours de 600 fr., pour l'aider à payer les réparations de son
église et de son presbytère.
Juin
1879
-
Le dénichage des oiseaux. -
A cette époque de
l'année, nous ne saurions trop engager MM. les instituteurs à rappeler
aux enfants qu'il y a une loi qui interdit le dénichage
des oiseaux. Ils éviteront ainsi à leurs élèves les pénalités qui
pourraient les atteindre et rendront un véritable service à
l'agriculture.
Juillet
1879
-
Écoles primaires. -
Les
vacances des écoles
primaires commenceront le 1er août
pour finir le 1er septembre.
Août
1879
-
Secours aux communes. -
Les secours suivants
viennent d'être accordés sur les fonds de l'État aux communes ci-après
: Agy, agrandissement de l'église 3 000 fr.
; Mosles, travaux à l'école mixte, 580 fr.
; St-Laurent-sur-Mer, achat de mobilier de l'église, 300 fr ; Cardonville,
achat de mobilier de l'église, 250 fr. ; St-André-de-Fontenay, travaux
de restauration de l'église, 2 000 fr. ; Fresne-Camilly,
restauration de l'église, 800 fr. ;
Maizières travaux au presbytère, 1 500 fr. ; Honfleur, travaux
à l'église Ste-Catherine, 10 000 fr. ; Annebesq, réparations au
presbytère, 1 000 fr.
Avril
1892 -
Dépôt d’enfant. -
Procès-verbal
a été dressé contre la
veuve Trioreau, domiciliée à Cardonville, pour avoir déposé l'enfant
de sa fille, âgée de quelques semaines, à la porte du sieur Marie
dit Collette, charpentier, qu'elle dit être le père de l'enfant.
(source le
Bonhomme Normand)
Février
1896 - Congés des
jours gras. -
Les congés
des jours gras dans les lycées et collèges ont été fixés aux lundi 17
et mardi 18 février. Les cours reprendront le mercredi 19. (source
le Bonhomme Normand)
Janvier
1897 -
Bon débarras.
- Édouard
Lepelletier,
31 ans, né à Cardonville, près Isigny, est cet individu qui avait
enlevé une somme assez ronde à une servante en lui promettant le
mariage. Cet individu, depuis l'âge de 21 ans, a bien passé huit années
en prison. Depuis quelques mois seulement rendu à la liberté, il
comparait encore une fois sous neuf chefs d'accusation : abus de
confiance, filouterie d'aliments, vols de bestiaux, et encore n'est-il
poursuivi que pour les délits parfaitement prouvés et caractérisés,
car il est fortement soupçonné d'une foule d'autres. Très intelligent,
passablement vêtu, s'affublant toujours d'un faux nom et voyageant sans
cesse, Lepelletier inspirait généralement confiance. Se faire
servir un bon repas copieusement arrosé et puis disparaître n'était
pour lui qu'un jeu, et encore avait-il l'audace de revenir plusieurs fois
et à peu d'intervalle dans le même établissement, ayant l'adresse de ne
pas se faire reconnaître Le tribunal de St-Lo vient de débarrasser enfin
le pays de ce filou en le condamnant à la relégation.
(source le
Bonhomme Normand)
Novembre
1898 -
Volailles empoisonnées.
- Plainte
a été portée à la gendarmerie d'Isigny par la dame Blandamour,
demeurant à Cardonville, contre la femme Jeanne, journalière,
qui lui a empoisonné plusieurs poules, sous prétexte, a-t-elle dit, que
ces volailles commettaient des dégâts dans son jardin. (source
le Bonhomme Normand)
Octobre
1899 -
Mort dans une auge. -
Le
sieur Jean Blandamour, 71 ans, cultivateur, à Cardonville, prés Isigny,
a été trouvé noyé, la tête en avant, dans une auge remplie d'eau
et située dans un herbage à 800 mètres de son domicile.
On
suppose que le malheureux est tombé accidentellement dans l'auge, qui
mesure 2 mètres de long sur 1 mètre de large et 65 centimètres de
profondeur, en voulant cacher un tuyau en zinc après avoir pompé
de l'eau. Il voyait à peine pour se conduire et était sujet à des
étourdissements. (source
le Bonhomme Normand)
Avril
1915 -
Les désespérés. -
A Cardonville, près Isigny, M. Auguste Sebert, 64 ans, a
été trouvé pendu à une poutre de son cellier, par son gendre, M.
Duperron qui venait lui apporter du pain.
Déjà,
quelques jours avant, M. Sébert avait tenté de se suicider en se jetant
dans un puits d'où on l'avait retiré sain et sauf. On ne sait à quoi
attribuer cet acte de désespoir.
-
Le sieur Bazile Loudin, 53 ans, cantonnier à Pierrepont, canton de
Falaise, s'est pendu dans son étable. On croit qu'il s'est suicidé sous
l'influence de l'ivresse. (Bonhomme Normand)
Février
1930 -
Coups. - M.
Ygouf, cimentier à Isigny, a porté plainte contre M. Lucien Mauduit,
journalier à Cardonville, qui, pour son compte, faisait des trous sur la traverse
des communes d'Osmanville et Saint-Germain-du-Pert pour y placer la ligne
électrique. M. Ygouf ayant fait des reproches à Mauduit de n'avoir fait
des trous que de un mètre, alors qu'ils devaient avoir 1 m. 40, Mauduit
l'insulta et le frappa devant témoins. Mauduit reconnaît la discussion,
mais il nie les coups et réclame une somme du 150 fr. que M. Ygouf lui
devrait. (Source : L’Indicateur de Bayeux)
septembre
1939 -
Un cyclistes imprudent. –
Alors
qu'il débouchait du chemin qui descend de la ferme de M. Grandin au
chemin vicinal n° 2 à Cardonville, un jeune cycliste de 15 ans, nommé
Yver, ouvrier agricole, s'est jeté sur l'automobile de M. Edmond
Lemière, cultivateur à Cardonville, qui passait au même moment.
Sous
la violence du choc, le jeune homme fut projeté sur la chaussée.
Gravement blessé à la tête, il reçut les soins du docteur Lalonde,
d'Isigny, qui le fit transporter dans une clinique de Carentan.
L'accident
serait dû à l'imprudence du cycliste qui aurait pris son tournant à
vive allure sans s'inquiéter si la voie était libre. Les gendarmes
d'Isigny ont ouvert une enquête. (Source : Le Moniteur du Calvados)
Janvier
1943 -
Vols de bestiaux. -
Les gendarmes
d'Isigny ont arrêté Marcel Hue manœuvre à La Cambe, pour vol de deux
vaches à Grandcamp et à Cardonville, vendues 7 000 et 4 500 fr. au
marché noir. Il a été écroue à Caen. (Bonhomme Normand)
Mars
1946 -
L’explosion d’une grenade tue ou blesse
cinq enfants. -
A
Cardonville, une grenade trouvée par des enfants qui revenaient de la
messe et ramassée par l’un d’eux, est tombée des mains de
celui-ci et à explosé : Georges Mouillard, 13 ans, a été
tué : Quatre de ses camarades, âgés de 9 à 14 ans, Charles
Lagueste, Julien Marie,
André Gouinard et Albert Honney, plus ou moins grièvement blessés, sont
soignés à l’hôpital de Bayeux.
(Source : Le
Bonhomme Libre)
Juillet
1946 -
Une affaire de trafic d’essence.
- Les
gendarmes d’Isigny ont surpris, à Cardonville, en flagrant délit de
trafic d’essence, Auguste Lagarde, 50 ans, journalier à Grandcamp et la
femme Martin, divorcée Macé, de Cardonville, récemment condamnée pour
s’être livrée à la prostitution avec des prisonniers boches. Le
carburant était acheté à des noirs américains à raison de 200 francs
le jerrican et revendu 400. 150 litres d’essence ont été découverts
chez la femme Martin. (Source
: Le Bonhomme Libre)
Novembre
1946 -
Au feu ! - A
Cardonville, un incendie a détruit un bâtiment de la ferme de M. Yver.
Les pompiers mandés, ne purent qu’arracher ce qui subsistait des
sablières embrasées, ce qui n’alla pas sans risques de nombreux
éclatements de balles, de petits obus et de poudre ne cessant de se
produire. (Source :
Le Bonhomme Libre)
Juin
1950 -
Une battue couronnée de succès.
-
Au cours d'une battue sur les territoires d'Osmanville, Cardonville,
La Cambe, sous la direction du lieutenant de louveterie René Lemière.
avec la participation de MM. Edmond Lemière, Poincheval, Louis Lemasson,
Catrai, Decaumont, nos nemrods ont détruit 35 renards dont 10 de
capturés vivants et 10 blaireaux.
Les
curieux n'ont pas manqué à Isigny pour aller contempler ce fameux
tableau de chasse exposé durant plusieurs jours chez M.
Jules Poincheval. (Le Bonhomme Libre)
|