1er Février 2025

UN SIÈCLE D'HISTOIRE DU CALVADOS

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CARDONVILLE 

Canton d'Isigny-sur-Mer

Les habitants de la commune sont des Cardonvillais et les Cardonvillaises.

Août 1829   -   Cour d’Assises.   -    Le nommé Guillemette comparaissait sous le poids d'une accusation dont les détails font frémir. Langouland qu'un accident a privé de ses deux jambes, habite avec sa sœur, à Cardonville près Isigny, une maison entièrement isolée. Le 18 novembre 1828, vers 5 ou 6 heures du soir, Langouland étant retenu dans son lit par une indisposition, sa sœur assisse près du foyer, tout à coup deux hommes se présentent, l'un plus petit reste à la porte, l'autre, plus grand, entre et dit : « nous sommes dix, tu as ces jours derniers vendu tes agneaux, il nous faut 600 fr. » Langouland proteste de son indigence, et tandis qu'il est maltraité par le plus grand des scélérats, sa sœur se précipite sur celui qui est resté à la porte, mais le plus grand vient au secours de son complice et la malheureuse succombe bientôt sous leurs coups réunis.

Le plus grand retourne vers le frère et tandis qu'il le force à se traîner jusqu'au lieu où il a caché une somme de 300 fr., le plus petit continue de frapper impitoyablement la sœur, qui tombe baignée dans son sang, après avoir reçu plus de 200 coups de bâton.

Ces misérables fuient et rien n'a pu mettre sur la trace du plus grand. Guillemette, signalé comme le plus petit des coupables, comparaissait devant la Cour d'assises sous l'accusation d'un vol commis avec des actes de barbarie ou au moins avec des violences ayant laissé des traces de blessures, et accompagné d'une tentative de meurtre.

Les présomptions que l'instruction avait fait naître, se sont, au débat, changées en preuves accablantes. Le nommé Langouland et sa sœur, qui n'avaient pas d'abord reconnu positivement Guillemette, ont juré qu'ils n'avaient jamais eu aucune espèce de doute sur ce point, et que la crainte du grand inconnu , ( le complice qui n'est pas arrêté ) leur avait seule fait réserver leur secret pour le jour du jugement; ils ont fait cette déposition, non seulement avec l'accent de la sincérité, mais avec des cris d'horreur et d'effroi qui ont porté l'émotion dans tous les cœurs.

Le débat a bientôt révélé une circonstance qui donnait à cette déposition le plus grand poids : la fille Langouland avait observé que le plus petit des coupables portait des favoris formant sous le menton ce qu'on appelle le collier. Guillemette portait de pareils favoris, qu'il coupa peu de jours après le crime. Ces lumières jetées sur l'affaire ne laissaient au défenseur, M. Devalroger, qu'une tâche très pénible.

Après avoir montré avec quelle défiance doivent être accueillies, dans une affaire capitale, les charges les plus puissantes, il s'est efforcé de prouver que la reconnaissance si tardive du frère et de la sœur Langouland, ne pouvait obtenir une confiance entière. Il a réfuté les motifs qu'ils avaient donnés à leur variation, et a montré dans l'existence de ces reconnaissances la marche de la prévention, qui doute d'abord, cherche ensuite à se persuader et arrive par des gradations successives à se former une conviction factice. Enfin, il a'essayé d'expliquer le fait des favoris coupés, et en le rapprochant d'autres circonstances, d'en faire presque un argument pour la défense. Acceptant ensuite pour un moment la supposition cruelle que l'accusé fût coupable, le défenseur, pour écarter la peine de mort, s'est efforcé de repousser la tentative de meurtre et de prouver par une discussion légale qu'il y avait eu seulement violence ayant laissé des blessures, et non des actes de barbarie dans le sens de la loi, « Messieurs , a-t-il dit en terminant, ce n'est pas sans doute à une époque où le cri d'une philanthropie généreuse s'élève, de tous côtés contre la peine de mort, que dans le doute vous adopteriez l'interprétation la plus rigoureuse et presseriez le texte de la loi pour en faire sortir du sang. Oui, sans doute, cette peine est horrible, car après que l'innocent a péri, en vain la société épouvantée de l'erreur fatale qu'elle a commise, se prosterne avec des sanglots sur sa tombe, ses tardives douleurs ne peuvent le rappeler à la vie : le malheureux y repose glacé pour toujours !... »

 Ces dernières paroles ont paru produire une vive impression sur le jury, qui a déclaré Guillemette coupable seulement de vol avec violences, ayant laissé des traces de blessures : en conséquence , il a été condamné aux travaux forcés à perpétuité. (Le Journal de Caen et de la Normandie)

 

Novembre 1844   -  Nouvelles locales.  -  La foire Toussaint, commencée dimanche par un temps déplorable, s'est continuée hier par un assez beau temps. La vente des chevaux a été assez bonne, et presque tous ceux qui avaient été amenés sur la place ont été vendus, il en a été de même des bestiaux.

  A en juger par l'affluence d'étrangers qui circulaient hier dans la ville, le commerce local a dû faire d'assez bonnes affaires. La distribution des primes aux juments poulinières a eu lieu dans l'ordre suivant :

1er primé ( 1 200 francs), exclusivement réservée aux juments saillies par des étalons de pur-sang , à M. d'Arlhenay (Jules), de Cardonville.

2e prime (900 fr.), au même.

3e prime, M. Le Coq, de SecquevIlle-en-Bessin.

4e prime, M. Le Chartier, Amand, de Vouilly. (source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Novembre 1844   -  Nouvelles locales.  -   Des phénomènes de végétation, que beaucoup de gens regardent comme l'indice certain d'un hiver rigoureux, se font remarquer cette année dans le midi de la France. Non seulement des poiriers et des amandiers sont en pleine floraison dans plusieurs localités des environs, mais on voit des fleurs de lilas aussi belles et aussi parfumées qu'au mois d'avril. (source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Décembre 1844   -  Nouvelles locales.   -   La rigueur de la saison se fait vivement sentir. Tout annonce un hiver précoce et long. Les communications deviennent difficiles.

Aujourd'hui, le courrier de Paris qui passe ordinairement à dix heures et demie, est arrivé à quatre heures d'après-midi.  (source : L’Indicateur de Bayeux)  

 

Décembre 1849   -   Cour d’Assises du Calvados.   -   Présidence de M. le conseiller GÉRALDY. Audience du 22 novembre. 

Le nommé Bertin, domestique à Cardonville, chez le sieur Laurence, cultivateur, est accusé d'avoir, à l'aide d'escalade, commis des vols de pain, d'objets d'habillement et d'argent au préjudice de son maître.

Le ministère public lui reproche, en outre, d'avoir, dans le poulailler du sieur Laurence, pris deux poules qu'il avait portées dans la boulangerie, fait cuire au four et mangées en compagnie d'un complice, le nommé Vautier, journalier, qui est en fuite. Pour compléter le repas, Bertin aurait tiré du cidre dans le cellier du sieur Laurence.

D'autres vols, dans la perpétration desquels Bertin aurait pris une part active, sont encore mis à sa charge. C'est ainsi que le 21 février, de complicité encore avec Vautier, il serait entré, à l'aide d escalade et d'effraction, dans la boulangerie du sieur André et aurait soustrait 44 kilog. de. pain.

Il aurait également, dans la nuit du 15 au 16 mars dernier, et toujours avec le même complice, enlevé une grande quantité de linge au préjudice des femmes Vimard, Viel, Gouye et Choismin, domiciliées à Maisy.

Malgré les efforts de son défenseur, Me  Bonneterre, Bertin, déclaré coupable, est condamné à 7 ans de travaux forcés. (Source.  -  Journal de Honfleur)

 

Février 1853   -  Nouvelles locales.   -   Les communes de l’arrondissement dont les noms suivent ont envoyé  à l'Empereur des adresses de félicitations à l'occasion de ton mariage : Pianquery ; Agy ; Lingèvres ; Cardonville ; Bricqueville ; Saint-Germain-du-Pert. (Source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Février 1853   -  Nouvelles locales.   -   L'hiver, pour s'être fait attendre, ne nous a pas oubliés. Depuis trois jours, le froid est vif, et il est tombé dans notre contrée une certaine quantité de neige. La gelée se fait sentir chaque nuit.

Ce changement de temps ne fera que du bien aux récoltes. Il n'en sera pas de même pour les fruits de nos jardins et de nos vergers, compromis par une végétation prématurée. (Source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Août 1853   -  On écrit d'Isigny au « Pilote ».   -   « Jeudi dernier, dans l'après-midi, un tout petit enfant de deux ans, nommé J.-B. Laurent, de la commune de Cardonville, jouait dans le jardin de son père, sous la surveillance de sa mère, qui travaillait tout près de là. Tout à coup la mère, n'entendant plus l'enfant, l'appelle et, ne recevant pas de réponse, s'élance à l'autre bout du jardin. Là, un spectacle affreux s'offre aux yeux de la pauvre femme. Son enfant s'était approché d'une fontaine qui existe dans le jardin, y était tombé sans pousser aucun cri, et y avait trouvé une mort instantanée.

Quand elle l'eut retiré de l'eau, le malheureux ne donnait plus aucun signe de vie, et malgré tous les soins qu'on lui prodigua, rien ne put le ranimer.

II y a six semaines environ, un pareil malheur avait porté l'affliction dans une autre famille d'une commune voisine. Un des enfants de M. Gabriel Jouanne, de l'Etanville, avait aussi trouvé la mort dans un abreuvoir situé dans la cour de ce propriétaire et près de la maison. » (Source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Janvier 1860   -   Un vol.   -   Dimanche dernier, pendant la grand'messe, un voleur s'est introduit à l'aide d'escalade et d'effraction extérieure dans le domicile du sieur Louis Durand, journalier à Cardonville (canton d'Isigny), et à l'aide de fausses clefs, s'est emparé d'une somme de 80 fr. renfermée dans un meuble.

L'auteur de ce méfait est jusqu'à présent resté inconnu. (Moniteur du Calvados.)

 

Juillet 1869   -   Les travailleurs auxiliaires.   -  Son Excellence M. le ministre de la guerre a décidé qu'à défaut d'un nombre suffisant d'ouvriers civils, des militaires pourraient être mis, cette année, comme cela a eu lieu les années précédentes, à la disposition des cultivateurs qui en auraient besoin pour les travaux des champs.

Les cultivateurs qui désireraient recevoir des travailleurs auxiliaires, auraient à adresser à l'administration des demandes écrites, par lesquelles ils s’engageraient à se charger des frais de transport, aller et retour, à loger et à nourrir convenablement les travailleurs, à leur fournir des effets de travail et à payer, pour chaque journée d'homme, une rémunération pécuniaire fixée à deux francs.

 

Août 1869   -   Meurtre à Cardonville (arrondissement de Bayeux).  -   Louis-Victor Lecarpentier, âgé de 59 ans, journalier, né le 25 avril 1810, à Sainte-Marie-du-Mont, arrondissement de Valogues, demeurant à Cardonville, est accusé d'un meurtre que l'acte d'accusation raconte en ces termes :

Le dimanche 6 juin dernier, Michel Margueritte, dit Piquot, âgé de 27 ans, journalier à Cardonville, passait, vers sept heures du soir, devant la barrière de la cour où demeure Lecarpentier, dans la même commune. Il était ivre Lecarpentier le fit entrer dans la cour et lui offrit de boire encore avec lui du cidre, ce qu'il accepta. Pendant qu'ils buvaient, survint un sieur Villaud, qui venait pour régler avec Lecarpentier une affaire de peu d'importance. Lecarpentier le traita de voleur, de fripon.

Margueritte eut le malheur de faire observer que Villaud ne méritait pas de pareilles épithètes,  qu'il le connaissait depuis longtemps et qu'il savait qu'il n'était pas un voleur. Lecarpentier, furieux de ce que, selon son expression, Margueritte se mettait contre lui, lui lança à la tête le verre qu'il avait à la main. Margueritte tomba sans mouvement Lecarpentier courut alors à un tas de bois voisin, s'y empara d'une bûche et l'en frappa à deux mains avec tant de violence que, dès ce moment, Villaud, spectateur de la scène, crut qu'il l'avait tué. Pendant que Villaud, effrayé allait chercher du secours, Lecarpentier saisissait sa victime par l'un des bras et la traînait jusqu'à la barrière. Là, il s'écriait : « il faut que je te tue ! » et aussitôt il recommençait à frapper de toutes ses forces à coups de pied, tantôt sur les reins, tantôt sur le ventre. Il suspendit un instant ses violences, puis, voyant que Margueritte respirait encore, il le saisit de nouveau par les cheveux et le traîna jusqu'au milieu du chemin. Dans le trajet, de temps en temps, il lui soulevait la tète à près d'un mètre de hauteur et la  lui précipitait sur le sol en répétant qu'il fallait qu'il l'achevât de tuer. Enfin des personnes arrivèrent et firent cesser ces attaques véritablement sauvages. Elles essayèrent de relever  Margueritte. II ne pouvait plus se soutenir. On l'assit contre la barrière d'un sieur Voisin. Il s'y affaissa complètement. Cependant, il poussait encore quelques légers cris. Lecarpentier s'était éloigné. En entendant ces cris, sa fureur redouble. Il revient vers Margueritte en s'écriant «  Elle n'est  donc pas encore morte, cette rosse-là ? je vais l'achever »  . Ce ne fut qu'à l'aide de menaces énergiques qu'on parvint à l'empêcher de se ruer une quatrième fois sur Margueritte, presque inanimé. Ce malheureux fut transporté à son domicile, où il expira le 9 au matin. Les coups qu'il avait reçus de Lecarpentier avaient, notamment, perforé l'un des intestins et déterminé une péritonite aiguë. Lecarpentier prétend avoir agi sous l'influence de l'ivresse. Il ne croyait pas, dit-il, faire tant de mal à Margueritte. La volonté de tuer Margueritte qu'il n'a cessé d'exprimer pendant toute la scène, la persistance qu'il a mise à s'élancer de nouveau sur lui chaque fois qu'il s'est aperçu qu'il respirait encore, enfin, la gravité des violence auxquelles il a eu recours, prouvent, au contraire, son intention de donner la mort. Lecarpentier est signalé comme violent, vindicatif et redouté dans son pays

L'accusé a été condamné à quinze ans de travaux forcés.

 

Mai 1877   -  Travaux.  -  La commune de Cardonville a reçu un secours de 600 fr., pour l'aider à payer les réparations de son église et de son presbytère.  

 

Juin 1879   -  Le dénichage des oiseaux.  -  A cette époque de l'année, nous ne saurions trop engager MM. les instituteurs à rappeler aux enfants qu'il y a une loi qui interdit le dénichage des oiseaux. Ils éviteront ainsi à leurs élèves les pénalités qui pourraient les atteindre et rendront un véritable service à l'agriculture. 

 

Juillet 1879   -  Écoles primaires.  -  Les vacances des écoles primaires commenceront le 1er  août pour finir le 1er  septembre.

 

Août 1879   -  Secours aux communes.  -  Les secours suivants viennent d'être accordés sur les fonds de l'État aux communes ci-après : Agy, agrandissement de l'église 3 000 fr. ; Mosles, travaux à l'école mixte, 580 fr. ; St-Laurent-sur-Mer, achat de mobilier de l'église, 300 fr ; Cardonville, achat de mobilier de l'église, 250 fr. ; St-André-de-Fontenay, travaux de restauration  de l'église, 2 000 fr. ; Fresne-Camilly, restauration de l'église, 800 fr.  ; Maizières travaux au presbytère, 1 500 fr. ; Honfleur, travaux à l'église Ste-Catherine, 10 000 fr. ; Annebesq, réparations au presbytère, 1 000 fr.

 

Avril 1892  -  Dépôt d’enfant.  -  Procès-verbal a été dressé contre la veuve Trioreau, domiciliée à Cardonville, pour avoir déposé l'enfant de sa fille, âgée de quelques semaines, à la  porte du sieur Marie dit Collette, charpentier, qu'elle dit être le père de l'enfant.  (source le Bonhomme Normand)

 

Février 1896  -  Congés des jours gras.  -  Les congés des jours gras dans les lycées et collèges ont été fixés aux lundi 17 et mardi 18 février. Les cours reprendront le mercredi 19. (source le Bonhomme Normand)

 

Janvier 1897  -  Bon débarras.  -  Édouard Lepelletier, 31 ans, né à Cardonville, près Isigny, est cet individu qui avait enlevé une somme assez ronde à une servante en lui promettant le mariage. Cet individu, depuis l'âge de 21 ans, a bien passé huit années en prison. Depuis quelques mois seulement rendu à la liberté, il comparait encore une fois sous neuf chefs d'accusation : abus de confiance, filouterie d'aliments, vols de bestiaux, et encore n'est-il poursuivi que pour les délits parfaitement prouvés et caractérisés, car il est fortement soupçonné d'une foule d'autres. Très intelligent, passablement vêtu, s'affublant toujours d'un faux nom et voyageant sans cesse, Lepelletier inspirait généralement confiance. Se faire  servir un bon repas copieusement arrosé et puis disparaître n'était pour lui qu'un jeu, et encore avait-il l'audace de revenir plusieurs fois et à peu d'intervalle dans le même établissement, ayant l'adresse de ne pas se faire reconnaître Le tribunal de St-Lo vient de débarrasser enfin le pays de ce filou en le condamnant à la relégation. (source le Bonhomme Normand)

 

Novembre 1898  -  Volailles empoisonnées.   -   Plainte a été portée à la gendarmerie d'Isigny par la dame Blandamour, demeurant à Cardonville, contre la femme Jeanne, journalière, qui lui a empoisonné plusieurs poules, sous prétexte, a-t-elle dit, que ces volailles commettaient des dégâts dans son jardin. (source le Bonhomme Normand)

 

Octobre 1899   -   Mort dans une auge.   -   Le sieur Jean Blandamour, 71 ans, cultivateur, à Cardonville, prés Isigny, a été trouvé noyé, la tête en avant, dans une auge remplie d'eau et située dans un herbage à 800 mètres de son domicile. 

On suppose que le malheureux est tombé accidentellement dans l'auge, qui mesure 2 mètres de long sur 1 mètre de large et 65 centimètres de profondeur, en voulant cacher un tuyau en  zinc après avoir pompé de l'eau. Il voyait à peine pour se conduire et était sujet à des étourdissements.   (source le Bonhomme Normand)  

 

Avril 1915   -   Les désespérés.   -   A Cardonville, près Isigny, M. Auguste Sebert, 64 ans, a été trouvé pendu à une poutre de son cellier, par son gendre, M. Duperron qui venait lui apporter du pain.

Déjà, quelques jours avant, M. Sébert avait tenté de se suicider en se jetant dans un puits d'où on l'avait retiré sain et sauf. On ne sait à quoi attribuer cet acte de désespoir.

-       Le sieur Bazile Loudin, 53 ans, cantonnier à Pierrepont, canton de Falaise, s'est pendu dans son étable. On croit qu'il s'est suicidé sous l'influence de l'ivresse. (Bonhomme Normand)

 

Février 1930   -   Coups.   -  M. Ygouf, cimentier à Isigny, a porté plainte contre M. Lucien Mauduit, journalier à Cardonville, qui, pour son compte, faisait des trous sur la traverse des communes d'Osmanville et Saint-Germain-du-Pert pour y placer la ligne électrique. M. Ygouf ayant fait des reproches à Mauduit de n'avoir fait des trous que de un mètre, alors qu'ils devaient avoir 1 m. 40, Mauduit l'insulta et le frappa devant témoins. Mauduit reconnaît la discussion, mais il nie les coups et réclame une somme du 150 fr. que M. Ygouf lui devrait. (Source : L’Indicateur de Bayeux)

 

septembre 1939  -  Un cyclistes imprudent.   Alors qu'il débouchait du chemin qui descend de la ferme de M. Grandin au chemin vicinal n° 2 à Cardonville, un jeune cycliste de 15 ans, nommé Yver, ouvrier agricole, s'est jeté sur l'automobile de M. Edmond Lemière, cultivateur à Cardonville, qui passait au même moment.

Sous la violence du choc, le jeune homme fut projeté sur la chaussée. Gravement blessé à la tête, il reçut les soins du docteur Lalonde, d'Isigny, qui le fit transporter dans une clinique de Carentan.

L'accident serait dû à l'imprudence du cycliste qui aurait pris son tournant à vive allure sans s'inquiéter si la voie était libre. Les gendarmes d'Isigny ont ouvert une enquête. (Source  : Le Moniteur du Calvados)

 

Janvier 1943   -   Vols de bestiaux.   -   Les gendarmes d'Isigny ont arrêté Marcel Hue manœuvre à La Cambe, pour vol de deux vaches à Grandcamp et à Cardonville, vendues 7 000 et 4 500 fr. au marché noir. Il a été écroue à Caen. (Bonhomme Normand)

 

Mars 1946  -  L’explosion d’une grenade tue ou blesse cinq enfants.  -  A Cardonville, une grenade trouvée par des enfants qui revenaient de la messe et ramassée par l’un d’eux, est  tombée des mains de celui-ci et à explosé : Georges Mouillard, 13 ans, a été tué : Quatre de ses camarades, âgés de 9 à 14 ans, Charles Lagueste, Julien Marie, André Gouinard et Albert Honney, plus ou moins grièvement blessés, sont soignés à l’hôpital de Bayeux. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Juillet 1946  -  Une affaire de trafic d’essence.  -  Les gendarmes d’Isigny ont surpris, à Cardonville, en flagrant délit de trafic d’essence, Auguste Lagarde, 50 ans, journalier à Grandcamp et la femme Martin, divorcée Macé, de Cardonville, récemment condamnée pour s’être livrée à la prostitution avec des prisonniers boches. Le carburant était acheté à des noirs américains à raison de 200 francs le jerrican et revendu 400. 150 litres d’essence ont été découverts chez la femme Martin. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Novembre 1946  -  Au feu !  -   A Cardonville, un incendie a détruit un bâtiment de la ferme de M. Yver. Les pompiers mandés, ne purent qu’arracher ce qui subsistait des sablières embrasées, ce qui n’alla pas sans risques de nombreux éclatements de balles, de petits obus et de poudre ne cessant de se produire. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Juin 1950   -   Une battue couronnée de succès.   -    Au cours d'une battue sur les territoires d'Osmanville, Cardonville, La Cambe, sous la direction du lieutenant de louveterie René Lemière. avec la participation de MM. Edmond Lemière, Poincheval, Louis Lemasson, Catrai, Decaumont, nos nemrods ont détruit 35 renards dont 10 de capturés vivants et 10 blaireaux.

Les curieux n'ont pas manqué à Isigny pour aller contempler ce fameux tableau de chasse exposé durant plusieurs jours chez M. Jules Poincheval. (Le Bonhomme Libre) 

LA NORMANDIE

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