1er Novembre 2024

UN SIÈCLE D’HISTOIRE DU CALVADOS

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CARPIQUET 

Canton de Caen

Les habitants de la commune sont des Carpions, Carpionnes

Avril 1879  -  Halte de Carpiquet.  -  Sur la proposition de MM. David Beaujour, Niobey, le Vicomte de Saint-Pierre, Delacour et Desloges, le Conseil émet le vœu que, conformément à la demande de la commune de Carpiquet et des communes voisines, il soit établi une halte au passage à niveau n° 66 du chemin de fer de Paris à Cherbourg.

 

Février 1880  -  Bons et secours.  -  Des secours pour construction ou réparation d'écoles ont été accordés aux communes suivantes : 8 000 francs à St-Gatien, construction d'école de garçons et de filles ; 840 fr. à Lécaude  ; 1 200 fr. à Carpiquet, ; 700 fr. à St-Louet-sur-Seulles, et 800 fr. à St-Germain-de-Langot, réparations aux bâtiments scolaires.  .

 

Avril 1881  -  Mort par accident.  -  Nous avons signalé l'accident arrivé mercredi à Carpiquet. Un ouvrier puisatier, en train de creuser un puits de 33 mètres de profondeur, dans la propriété de M. J. Bastard, à Carpiquet, a reçu de toute cette hauteur un seau plein de matériaux, qui s'est détaché de la corde au moment où il arrivait à l’orifice. Il a eu le bras brisé, on a dû opérer la désarticulation de l'épaule de ce malheureux, et il est mort à la suite de cette opération.  

 

Septembre 1885  -  Arrestation du Curé.  -  Nous avons annoncé, au mois de juin dernier, que plainte avait été portée pour faits d'immoralité contre un prêtre des environs de Caen. Ce prêtre était l'abbé Lebailly, curé de Carpiquet. L'instruction a été longue et difficile, car, si l'inculpé avait ses adversaires, il avait aussi ses partisans. L'enquête ce s'est pas bornée aux faits de Carpiquet, elle porte également sur des actes qui se seraient passés à Esquay-Notre-Dame où l'abbé Lebailly était curé avant de venir à Carpiquet.

Lundi, la gendarmerie s'est présentée au presbytère de Carpiquet pour arrêter l'abbé Lebailly. Il était absent; mais, mardi matin, il est venu à la gendarmerie se constituer prisonnier. On l'a fait entrer dans un bureau, puis il a été conduit à la prison dans un. coupé de place. 

On ne tardera donc pas à connaître l'exacte vérité sur les inculpations portées contre l'abbé Lebailly, qui sera probablement jugé aux prochaines assises. 

 

Mai 1888  -  Sinistre découverte.  -  Des ossements ont été trouvés ces jours derniers dans un champ exploité par le sieur Beaudouin, cultivateur à Carpiquet, près Caen. Ce seraient les restes d'un enfant nouveau-né et d'un homme qui auraient été enfouis à cet endroit à une époque qu'il est encore impossible de préciser.

 

Juillet 1888  -  Accident.  -  Le sieur François Touroude, faisant le service de correspondance entre Caen et Tilly, amenait à Caen des voyageurs. En arrivant au pont de Carpiquet, les chevaux ont pris peur en entendant le sifflet d'une locomotive. Ils se sont jetés dans un fossé et le choc a été si violent.

 

Décembre 1888  -  Les voleurs de vaches.  -  Dans son audience de jeudi, le tribunal correctionnel de Caen a condamné à trois ans de prison chacun deux voleurs de vaches, les nommés Léon Delille, 41 ans, cultivateur à Caumont, et Henri Benoit, 27 ans, ferblantier, sans domicile. 

Le premier avait volé deux vaches au sieur Sauvage, à Carpiquet, et deux génisses à la veuve Hèlie, de Vaux-sur-Seulles. 

Le second avait volé, à Argences, trois vaches au sieur Huel, un cheval et un harnais au sieur Hamel, et une carriole au sieur Roland.  

 

Septembre 1889.   -   Jeté dans un puits.   -   Dans la nuit de dimanche à lundi, chez M. Lebatard, maire de Carpiquet, le jardinier, entendant du bruit, sortit et se trouva en présence de malfaiteurs qui volaient des volailles.

Le malheureux jardinier, saisi par ces gredins, fut précipité dans un puits d'où il ne fut retiré que le matin, dans un état assez grave. Quant aux voleurs, on les connaît et ils doivent être en prison. Ce sont des repris de justice habitant le pays dont ils sont la terreur.

- La semaine dernière, chez M. Revel, également propriétaire à Carpiquet un vol d'une vingtaine de volailles a été commis et l'on pense que c'est toujours par les mêmes personnages. ( Bonhomme Normand)

 

Septembre 1889.   -   Le curé de Carpiquet n’aime pas le Bonhomme.   -   L'autre dimanche, en chaire, il a défendu d'acheter ou de faire acheter, de lire ou de faire lire, ou même de preter ce journal franc-maçon, qui se vante de l'être et qui a soutenu des candidats qui ne trouveront de zèle que pour combattre la religion et cela sous peine de pêché. ( Bonhomme Normand)

 

Septembre 1890  -  Incendie.  -  A Carpiquet, un incendie dû à L'imprudence d'un enfant de quatre ans, Paul Richard, a consumé un bâtiment appartenant au sieur Paul Julienne, rentier à Caen, et 100 gerbes de blé, au fermier Eugène Richard. Perte, 400 fr. (Source  : Le Bonhomme Normand)  

 

Juillet 1891  -  On n’est donc plus maître chez soi.  -  Une brave femme de Carpiquet, arrondissement de Caen, avait sur sa cheminée une grande image représentant « l'Amour ». Le curé, qui venait lui rendre visite, lui disait chaque fois : « Faut brûler cela ! » La bonne dame répondait qu'elle y tenait et que du reste elle n'avait pas autre chose à mettre à la place. 

Un matin, le curé profita que la fillette de la maison était seule pour enlever et brûler image et la remplaça par un christ en plâtre.  (Source  : Le Bonhomme Normand)  

 

Octobre 1891  -  Une victime du travail.  -   Le sieur Isidore Gauguin, 50 ans, ouvrier à Amayé-sur-Orne, conduisait une machine à battre, à vapeur, chez Mme veuve Moulin, propriétaire à Carpiquet, lorsque, étant monté sur cette machine pour la graisser, son pied vint à glisser et il tomba dans le batteur. La machine s'arrêta, mais le malheureux Gaugain fut retiré avec la jambe gauche broyée. Il a été transporté à l'hôtel-Dieu, où il est mort après avoir subi l'amputation.   (Source  : Le Bonhomme Normand)  

 

Janvier 1892  -  Mauvais fils.  -  Jeudi, le nommé Leroy, 24 ans, menuisier à Carpiquet, a battu sa mère qui est aveugle et l'a chassée de chez elle parce qu'elle lui refusait de l'argent, qu'il a pris. Procès-verbal a été dressé contre ce fils dénaturé.  (Source  : Le Bonhomme Normand)  

 

Septembre 1892  -  Incendie.  -  A Carpiquet, un incendie a consumé une maison d'habitation, appartenant à Mme veuve Palais et occupée par le sieur Vaudouer, boulanger. La dame Vaudouer, ayant monté à son grenier avec une lumière, tomba dans cet appartement, le feu prit aux objets qui s'y trouvaient et la boulangère n'eut que le temps de sauter par une fenêtre. MM. Villion, instituteur, et Lebas, aubergiste, purent en traversant les flammes, dans une chambre située au 1er  étage, enlever le jeune enfant de M. Vaudouer, qui dormait, dans son berceau, le lit était déjà entouré de flammes, et c'est grâce à leur dévouement que l'enfant a été sauvé.  (Source  : Le Bonhomme Normand)  

 

Novembre 1892  -  Récompenses honorifiques.  -  Médailles à M. Félix Trével, journalier à Allemagne, pour avoir sauvé deux enfants sur Ie point de se noyer ; à M. Corbet, percepteur de St-Julien-le-Faucon, a sauvé à deux reprises différentes, des femmes en danger de se noyer. 

Mentions honorables : MM. Louis Villon, instituteur ; Léon Lebas, menuisier et Pierre Marie, caporal des pompiers, se sont signalés par leur belle conduit en combattant un incendie à Carpiquet. (Source  : Le Bonhomme Normand)  

 

Octobre 1893  -  Accident  -  Lundi l'après-midi, en traversant Carpiquet, le sieur Amand Paulin, 32 ans, domestique chez M. Auffray, marchand de cidre, rue d'Auge, à Caen, est tombé sous l'une des roues de sa voiture chargée de pommes, et a été si grièvement blessé que l'on craint pour sa vie. (Source  : Le Bonhomme Normand)    

 

Novembre 1893  -  Chroniques judiciaires.  -  Alphonse Marie, 33 ans, 15 jours ; Adella Malherbe, femme Marie, 32 ans, 8 jours ; Louis Marie, 32 ans, 15 jours ; Mathilde Legras, femme Marie, 35 ans, 8 jours ; Célestine Touzard, femme Merey, 43 ans, 6 Jours, tous journaliers à Carpiquet, vol de javelles de blé au sieur Grenier, cultivateur à Carpiquet

— Eugénie Viray, femme Mogis, 29 ans, et Stéphanie Binet, femme Josso, 35 ans, journalières à Verson, vol de récoltes, de sarrasin, au préjudice du sieur Quesnel, cultivateur à Mouen, chacune 6 jours de prison. 

— Baptiste Liétot, 58 ans, Journalier à Verson, vol de 11 poteaux en bois de chêne a la veuve Grandguillot, à Verson, 1 mois, plus 5 francs d'amende pour ivresse à l'audience. (Source  : Le Bonhomme Normand)  

 

Octobre 1894  -  Mauvaise journée.   -  Un déraillement a eu lieu mardi matin, sur la ligne de Cherbourg à Caen, entre la gare de Bretteville-Norrey et la halte de Carpiquet. Deux wagons  d'un train de marchandises sont sortis de la voie et l'ont complètement obstruée pendant deux heures et demie. Pas de blessés.

Dans la nuit, par suite du brouillard, le train de marchandises 6 519 a tamponné en gare de Coulibœuf la queue d'un autre train de marchandises. Trois wagons ont été brisés et le conducteur du train légèrement blessé. (Source  : Le Bonhomme Normand)  

 

Décembre 1894  -  Tamponné par sa faute.   -   Dimanche soir, le sieur Prosper Langlois, 59 ans, maçon à Authie, veuf sans enfants, s'étant engagé imprudemment sur la voie, a été tamponné, à la halte de Carpiquet, par le train de Caen. Blessé grièvement à la tête, aux reins et aux jambes, Langlois a succombé peu d'instants après. (Source  : Le Bonhomme Normand) 

 

Juillet 1896  -  Un ex-maire qui s’emballe.  -   Le sieur Eugène Letellier, 61 ans, propriétaire à Carpiquet, est conseiller municipal, il a même été maire assez longtemps. Au cours d'une séance du conseil, l'ex-maire voulut s'élever contre certaines dépenses et, enfin de compte, réclama 23 fr. qui lui étaient dus depuis longtemps. La discussion s'échauffant, Letellier s'emballa et injuria le conseil, et traita de voleur M. Bastard, le maire actuel. 

A l'audience, où il a été traduit, Letellier regrette ce qu'il a dit et déclare que les conseillers et le maire de Carpiquet sont les plus honnêtes gens du monde.

Ce système lui a réussi, car il n’a été condamné qu'à 25 fr. d'amende. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Juin 1898  -  Les processions.     Les processions de la Fête-Dieu ont eu lieu dimanche dernier à Caen, sans incident. 

A Carpiquet, une bougie a mis le feu à un reposoir qui a été complètement brûlé. (Source  : Le Bonhomme Normand)  

 

Août 1899  -  Incendie.   -   De récoltes de blé et d'orge aux sieurs Moulin et Letellier, à Carpiquet.  Pertes, 1 500 francs.  (Source  : Le Bonhomme Normand)    

 

Juin 1900   -   Affaire enterrée.  -  En février, il y eut une élection à Carpiquet. près Caen, pour compléter le conseil, qui avait à nommer un adjoint.

Des électeurs adversaires du maire firent placarder une affiche. Le garde champêtre la lacéra.

Plainte fut portée, mais on a laissé traîner l'affaire, et aujourd'hui la prescription de trois mois est acquise. Les plaignants se demandent s'il est permis de lacérer impunément des affiches électorales surtout par un agent assermenté. (Source  : Le Bonhomme Normand)  

 

Juillet 1900  -  Morts accidentelles.  -  Le cadavre du sieur Guillaume Féret, 76 ans, journalier au Bas-Cabourg, a été trouvé dans un fossé rempli d'eau. On suppose que le  malheureux, pris d'un étourdissement subit, sera tombé la tête dans la vase d'où il n'aura pu se retirer, succombant à l'asphyxie.

— Auguste Pépin, dit Mathias, 23 ans, habitant à Carpiquet, près Caen, par suite d'une fausse manœuvre, en tirant de l'eau à un puits, y est tombé la tête la première. Retiré presque aussitôt, malgré tous les soins, il ne pût être rappelé à la vie. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Août 1900   -   Méchanceté stupide.  -  On a coupé un trayon à une vache appartenant au sieur Terrée, cultivateur à Carpiquet, près Caen. (Source  : Le Bonhomme Normand)

CARPIQUET   -   La Gare

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