Novembre
1903 - Affaire mystérieuse.
- Dimanche soir, vers 5 heures, M. Marie chef d'équipe a
trouvé sur la ligne du chemin de fer, a peu de distance de la halte de
Carpiquet, le corps d'un nommé Outrequin, employé au chemin de
fer. Chose assez curieuse cet individu qui était assez bien mis,
n'avait plus ni chapeau, ni souliers, ses chaussettes ont été
retrouvées à deux ou trois cents mètres de l'endroit où gisait
son cadavre. On a constaté que le malheureux avait une large blessure
à la tête de laquelle le sang était sorti abondamment.
Dans
les poches de ses vêtements on a trouvé un permis de circulation qui
avait été timbré samedi à la gare de Caen, un porte-monnaie qui
refermait la modique somme de 1 francs 75 et une montre en argent. La
gendarmerie s'est immédiatement de livrée à une enquête et le
parquet a demandé au médecin légiste de procéder à l'autopsie.
Janvier
1904 -
Mort sur la route.
- En
venant à Caen, à sa journée, lundi matin, le sieur Émile Malcomonne,
55 ans. tailleur de pierres à Carpiquet, est mort subitement d'une
maladie de cœur.
(Source : Le Bonhomme Normand)
Septembre
1904 -
Incendies. -
D'un
grenier à la veuve Françoise, aubergiste à Saint-Martin-les-Besaces.
Pertes, 400 fr. Assuré.
—
De 4 000 gerbes d'avoine,
de 12 000 bottes de paille et d'une machine à battre au sieur Gouget,
cultivateur à Fresney-le-Puceux. pertes, 11 240 fr. Assuré,
—
D'une meule de blé au
sieur Marie, cultivateur à Carpiquet. Pertes 5 000. fr. Assuré.
—
A Sainte-Marie-Outre-l'Eau, de deux maisons aux sieurs Caret,
journalier, et Levionnais, carrier. Pertes, 8 000 fr. Assuré.
—
Dans la chaufferie de la
scierie mécanique du sieur Féry, à Vire. Pertes, 1 000 francs.
Assuré. (Source :
Le Bonhomme Normand)
Mai
1908 - Courage sauveteurs.
- Une enfant de deux ans, Henriette Vibert, fille d'un journalier
de Carpiquet, jouait jeudi soir, vers 8 heures, sous la surveillance de
sa mère qui se trouvait à une faible distance, auprès de la
mare de la commune. Tout à coup, l'enfant s'étant approché trop
près, tomba à l'eau. La mère affolée appela au secours.
Un
cultivateur de l'endroit, M. Charles Terrée, bien que sortant de table,
se jeta résolument à l'eau. La pauvre petite qui, par deux fois,
était revenue à la surface, avait complètement disparu, M.
Terrée fut obligé de plonger plusieurs fois ; enfin il retrouva
l'enfant dans la vase et pu la ramener à sa mère. Des soins
empressés furent prodigués à la malheureuse petite, et à moins
de complications, on espère pouvoir la sauver.
Janvier
1913 - Un conducteur tué à Carpiquet.
- Un terrible accident a eu lieu sur la ligne Paris-Cherbourg,
près de la gare de Carpiquet. Lorsque le tain de voyageur 303 de Caen
à Cherbourg arriva en gare de Bretteville-Norrey, on s'aperçut
que le conducteur Rollier avait disparu. L'enquête et les recherches
faites immédiatement amenèrent la découverte
de son cadavre sur la voie, près de la gare de Carpiquet. A
l'aide d'un signale rouge et de deux pétards on put arrêter l'express
38 de Cherbourg à Caen, mais le conducteur de l'express se refusa
à emmener le corps avant les constatations légales, ce qui est la
règle.
On
suppose que Rollier, en s'approchant de la porte de son wagon, est
tombé dans le vide et s'est tué net. Rollier appartenait au dépôt de
Cherbourg. Il est originaire de la région de Saint-Malo et était
marié à une institutrice de la Manche. C'était un brave homme très
estimé de ses camarades.
Mai
1914
- Élections
Municipales. - Le dimanche 17 mai, il était
procédé dans la commune de Carpiquet, à dés élections partielles
pour remplacer M. Letellier, maire, et M. Angot, tous les deux
décédés. Au premier tour de scrutin, M. Charles Letellier était élu
par 100 voix sur 139 suffrages exprimés. M. Lemée venait ensuite
avec 65 voix. Il y avait ballottage pour ce dernier.
Dimanche dernier, au 2" tour de scrutin, M. Lemée était élu à
son tour par 80 voix contre 52 seulement à son concurrent, M. Ambroise.
Décembre
1915 -
Née sur le chemin. -
Près de Carpiquet, les
époux Goulet, raccommodeurs de parapluies, ont trouvé sur la route,
Louise Richard, 29 ans, domestique chez M. Amand Morin, cultivateur à
Juaye-Mondaye, qui venait d'accoucher d'une fillette. Les époux Goulet
ont chargé sur leur baladeuse, la mère et l'enfant, et les ont
amenées au commissariat, à Caen, d'où on les a conduites à
l'hôpital. C'est en se rendant chez sa sœur, à Cormolain, où elle
devait faire ses couches, que Louise Richard a été prise des
douleurs de l'enfantement.
Janvier
1917 -
Les bêtes nuisibles. - Ce
sont les Boches,
à l'extérieur, et les sangliers, renards, taupes, mulots, etc..., à
l'intérieur. Pour détruire les premiers, nos poilus suffiront, pour
les seconds, qui commencent à exercer de sérieux ravages, on a eu
l'idée de promettre
des primes. La petite commune de Saint-Marc-d'Ouilly,
particulièrement éprouvée, a décidé d'accorder 10 fr. pour la
destruction d'un sanglier adulte et 5 fr. pour un marcassin. Elle paiera
aussi, un renard, 4 fr., un putois ou une martre, 2 fr. Cet exemple
pourrait être suivi avec profit. D'un autre côté, un syndicat
de défense contre les campagnols et mulots
s'est fondé, il y a peu de temps, à Bretteville-sur-Odon, Venoix, Carpiquet
et Eterville. Les municipalités ont promis de le subventionner. M.
Hédiard, professeur d'agriculture, a fait des conférences sur ce
sujet et des traitements d'ensemble vont être commencés sur les terres
infestées. Les cultivateurs qui n'y participeront pas ne pourront plus
obtenir de réductions sur les quantités de foin exigibles par le
service de ravitaillement. A l'instar des Boches, toutes les bêtes
puantes de la région peuvent donc s'attendre à passer plusieurs sales
quarts d'heure.
Mai
1919 -
Installation du téléphone dans les gendarmeries.
- L'installation du téléphone dans les brigades de
gendarmerie est adopté.
Tous
pouvoirs sont donnés à M. le Préfet pour signer les contrats
d'abonnement, accepter les offres de participation des communes et
accélérer l'achèvement complet des travaux.
(Source : Le
Moniteur du Calvados)
Mai
1919 -
Atterrissage d'Avions.
- M.
le général commandant la 3e région vient d'adresser la
note ci-après à M, le préfet du Calvados au sujet des atterrissages
d'avions : « Lorsque pour une raison quelconque un pilote est
obligé d'atterrir, il prévient le général commandant la région et
demande aux autorités locales de faire assurer la garde de son
appareil.
Lorsque
l'atterrissage se produit avec accident grave mettant le pilote dans
l'impossibilité d'accomplir les formalités ci-dessus, les brigades de
gendarmerie ou à défaut le maire de la commune sur le territoire de
laquelle s'est produit l'accident aviseront d'urgence le général
commandant la région et feront assurer la garde de l'appareil ». (Source
: Le Moniteur du Calvados)
Juin
1919 -
Voies de fait et injures. -
Une plainte pour voies de fait et injures a été portée le 30
mai par Madame veuve Hamel, ménagère à Carpiquet, contre Madame
Auguste Ménager et la femme Catherine, sa fille, demeurant à
Carpiquet. (Source : Le Moniteur du Calvados)
Octobre
1920 -
Broyé sous un train.
- Un
employé des chemins de fer de l'État, Prosper Riault, demeurant à
Venoix, a été renversé par un train aux environs de Carpiquet. Son
état est grave. On craint une fracture du crâne. (Source : Le
Bonhomme Normand)
Août
1921 -
Triste fin d’ivrogne.
- En complet état d'ivresse, Joseph Lebaron, 63 ans,
demeurant à St-Manvieu, canton de Tilly-sur-Seulles, se trouvait à
Carpiquet, vers 11 heures du soir. Il s'engagea sur la route de Caen à
Caumont où il voulait se coucher sur la chaussée. Plusieurs personnes
tentèrent de le retenir, mais l'ivrogne se mit à courir. Il tomba
après avoir parcouru une vingtaine de mètres. Une automobile
militaire, arrivant au même moment, lui passa sur le corps et lui
fendit la tête. La mort fut instantanée. (Source : Le Bonhomme
Normand)
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